Différences entre les versions de « Antoine de Rivarol »
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Version du 24 décembre 2023 à 11:05
Citations
« Le commerce rapproche les espaces et le crédit rapproche les temps. »
« La crainte de la mort est l’obstacle éternel des grands desseins. »
« Il est certain que la possession d’une chose en donne des idées plus justes que le désir : d’où il résulte que le soldat et le voleur sont plus courageux que le propriétaire. L’homme a plus d’ardeur pour acquérir que pour conserver. »
« Il y a deux grandes traditions dans l’antiquité qu’on n’a pas assez remarquées : Satan, le premier des anges, veut détrôner son bienfaiteur : le fruit de la science du bien et du mal donne la mort. L’une enseigne que l’ingratitude est inhérente à tout être créé, l’autre que les lumières ne rendent pas les peuples heureux. »
« Femmes. La dévote croit aux prêtres, l’indévote aux philosophes ; mais toutes deux sont également crédules. »
« L’idée fondamentale de la religion juive, c’est que Dieu a préféré les juifs à tous les peuples. Par cette idée seule, Moïse éleva un mur d’airain entre sa nation et toutes les nations ; il fit plus, il dévoua ce malheureux peuple à une véritable excommunication de la part de l’univers, et ce qui est admirable, c’est que, par cette haine universelle, il lui assura l’immortalité. L’amour ou même l’indifférence des autres peuples auraient fait disparaître les juifs depuis longtemps, puisqu’ils se seraient fondus par les mariages, par l’effet des conquêtes, par les dispersions ; mais cette haine du genre humain les a conservés, et c’est par elle qu’ils sont effectivement impérissables. »
« Quand le peuple est plus éclairé que le trône, il est bien près d’une révolution. C’est ce qui arriva en 1789, où le trône se trouva éclipsé au milieu des lumières. »
« Comme roi, Louis XVI mérita ses malheurs, parce qu’il ne sut pas faire son métier ; comme homme, il ne les méritait pas. Ses vertus le rendirent étranger à son peuple. »
« On peut comparer la société à une salle de spectacle : on n’y était aux loges que parce qu’on payait davantage. »
« L’objet de tout gouvernement est le maintien de la société et le but de celle-ci, dès qu’elle s’est formée, n’a été et n’a pu être que la garantie de la sûreté et de la propriété. Cette définition claire, précise et complète, n’aurait donné lieu à aucune équivoque si on n’y avait ajouté mal à propos et en pléonasme ce mot ambigu et contentieux de liberté. »
« La guerre est le tribunal des rois, et les victoires sont ses arrêts. »
« L’or est le souverain des souverains. »
« Les souverains ne doivent jamais oublier que, le peuple étant toujours enfant, le gouvernement doit toujours être père. »
« Un peuple sans territoire et sans religion périrait, comme Antée, suspendu entre le ciel et le terre. »
« Il y a des temps où le gouvernement perd la confiance du peuple, mais je n’en connais pas où le gouvernement puisse se fier au peuple. »
« Le plus grand malheur qui puisse arriver aux particuliers comme aux peuples, c’est de trop se souvenir de ce qu’ils ont été et de ce qu’ils ne peuvent plus être. Rome moderne se donna des tribuns et des consuls. Le temps est comme un fleuve, il ne remonte pas vers la source. »
« Les peuples les plus civilisés sont aussi voisins de la barbarie que le fer le plus poli l’est de la rouille. Les peuples, comme les métaux, n’ont de brillant que les surfaces. »
« Il faut au peuple des vérités usuelles, et non des abstractions. »
« Les droits sont des propriétés appuyées sur la puissance. Si la puissance tombe, les droits tombent aussi. »
« La souveraineté est la puissance conservatrice. Pour qu’il y ait souveraineté, il faut qu’il y ait puissance. »
« L’opinion est dans le public, et non dans le peuple. »
« Les Grecs jouissent d’une universalité qu’ils ne perdront pas de sitôt puisque les nations éclairées la transmettent à la postérité. C’est qu’avec leur mythologie ils ont baptisé toutes les passions ; et avec leur philosophie tous les systèmes. »
« Le malheur du monde est qu’on ne met pas autant d’esprit à ses actions qu’à ses paroles. »
« C’est la précision de l’idée qu’il faut chercher, et non celle de la phrase. »
« L’invention de l’écriture diminua la multitude des dialectes comme les grands corps politiques la multitude des petits peuples. »
« Les vrais représentants d’une nation, par exemple, ne sont pas ceux qui font sa volonté du moment, mais ceux qui interprètent et suivent sa volonté éternelle ; cette volonté qui ne diffère jamais de sa gloire et de son bonheur. »
« [...] une nation n’a point de droits contraires à son bonheur [...]. »
« [...] quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir. »
« L’imprimerie est l’artillerie de la pensée. »
« Le français, par un privilège unique, est seul resté fidèle à l’ordre direct [...] ; la syntaxe française est incorruptible. C’est de là que résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre langue. Ce qui n’est pas clair n’est pas français. »
Bibliographie