Différences entre les versions de « Charles Baudelaire »
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« '''Il n'y a de grand parmi les hommes que le poète, le prêtre et le soldat. L'homme qui chante, l'homme qui sacrifie et se sacrifie. Le reste est fait pour le fouet.''' » | « '''Il n'y a de grand parmi les hommes que le poète, le prêtre et le soldat. L'homme qui chante, l'homme qui sacrifie et se sacrifie. Le reste est fait pour le fouet.''' » | ||
− | + | {{Réf Livre | |
+ | |auteur=Charles Baudelaire | ||
+ | |titre de la contribution=Mon cœur mis à nu (1887) | ||
+ | |titre=Œuvres complètes | ||
+ | |éditeur=Robert Laffont | ||
+ | |collection=Bouquins | ||
+ | |année=2004 | ||
+ | |page=416}} | ||
« '''Il n’y a de gouvernement raisonnable et assuré que l’aristocratique.''' | « '''Il n’y a de gouvernement raisonnable et assuré que l’aristocratique.''' | ||
Monarchie ou république, basées sur la démocratie, sont également absurdes et faibles. » | Monarchie ou république, basées sur la démocratie, sont également absurdes et faibles. » | ||
− | + | {{Réf Livre | |
+ | |auteur=Charles Baudelaire | ||
+ | |titre de la contribution=Mon cœur mis à nu (1887) | ||
+ | |titre=Œuvres posthumes | ||
+ | |éditeur=Mercure de France | ||
+ | |année=1908 | ||
+ | |page=107}} | ||
« C’est toujours le gouvernement précédent qui est responsable des mœurs du suivant, en tant qu’un gouvernement puisse être responsable de quoi que ce soit. » | « C’est toujours le gouvernement précédent qui est responsable des mœurs du suivant, en tant qu’un gouvernement puisse être responsable de quoi que ce soit. » | ||
− | + | {{Réf Livre | |
+ | |auteur=Charles Baudelaire | ||
+ | |titre de la contribution=Mon cœur mis à nu (1887) | ||
+ | |titre=Œuvres posthumes | ||
+ | |éditeur=Mercure de France | ||
+ | |année=1908 | ||
+ | |page=121}} | ||
− | + | « '''Toute révolution a pour corollaire le massacre des innocents.''' » | |
− | + | {{Réf Livre | |
− | + | |auteur=Charles Baudelaire | |
− | + | |titre=Pensées d’album, aphorismes sur un croquis d’interview par Nadar | |
+ | |éditeur=Gallimard | ||
+ | |collection=Bibliothèque de la Pléiade | ||
+ | |année=1975 | ||
+ | |tome=I | ||
+ | |page=710}} | ||
« Malgré les secours que quelques cuistres célèbres ont apportés à la sottise naturelle de l’homme, je n’aurais jamais cru que notre patrie pût marcher avec une telle vélocité dans la voie du ''progrès''. Ce monde a acquis une épaisseur de vulgarité qui donne au mépris de l’homme spirituel la violence d’une passion. Mais il est des carapaces heureuses que le poison lui-même n’entamerait pas. » | « Malgré les secours que quelques cuistres célèbres ont apportés à la sottise naturelle de l’homme, je n’aurais jamais cru que notre patrie pût marcher avec une telle vélocité dans la voie du ''progrès''. Ce monde a acquis une épaisseur de vulgarité qui donne au mépris de l’homme spirituel la violence d’une passion. Mais il est des carapaces heureuses que le poison lui-même n’entamerait pas. » | ||
− | + | {{Réf Livre | |
+ | |auteur=Charles Baudelaire | ||
+ | |titre=Les Fleurs du mal | ||
+ | |année d'origine=1857 | ||
+ | |éditeur=Gallimard | ||
+ | |collection=Bibliothèque de la Pléiade | ||
+ | |année=1975 | ||
+ | |tome=I | ||
+ | |section=Projets de préface | ||
+ | |page=181}} | ||
« Il s'agit, pour lui, de dégager de la mode ce qu'elle peut contenir de poétique dans l'historique, '''de tirer l'éternel du transitoire'''. […] La modernité, c'est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l'art, dont l'autre moitié est l'éternel et l'immuable. » | « Il s'agit, pour lui, de dégager de la mode ce qu'elle peut contenir de poétique dans l'historique, '''de tirer l'éternel du transitoire'''. […] La modernité, c'est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l'art, dont l'autre moitié est l'éternel et l'immuable. » | ||
− | + | {{Réf Livre | |
+ | |auteur=Charles Baudelaire | ||
+ | |titre=Le Peintre de la vie moderne | ||
+ | |éditeur=Calmann Lévy | ||
+ | |année=1885 | ||
+ | |tome=III. L’Art romantique | ||
+ | |section=Le Peintre de la vie moderne/IV | ||
+ | |page=70 | ||
+ | }} | ||
« '''Il n’y a rien d’intéressant sur la terre que les religions.''' » | « '''Il n’y a rien d’intéressant sur la terre que les religions.''' » | ||
− | + | {{Réf Livre | |
+ | |auteur=Charles Baudelaire | ||
+ | |titre de la contribution=Mon cœur mis à nu (1887) | ||
+ | |titre=Œuvres posthumes | ||
+ | |éditeur=Mercure de France | ||
+ | |année=1908 | ||
+ | |page=118}} | ||
− | « '''Mes chers frères, | + | « '''Mes chers frères, n’oubliez jamais, quand vous entendrez vanter le progrès des lumières, que la plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas !''' » |
− | + | {{Réf Livre | |
+ | |auteur=Charles Baudelaire | ||
+ | |titre de la contribution=Les Paradis artificiels (1860) | ||
+ | |titre=Œuvres complètes de Charles Baudelaire | ||
+ | |éditeur=Michel Lévy frères | ||
+ | |année=1869 | ||
+ | |tome=IV. Petits Poèmes en prose | ||
+ | |section=Le Joueur généreux | ||
+ | |page=89-90}} | ||
« Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie : "N’importe où ! n’importe où ! pourvu que ce soit hors de ce monde !" » | « Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie : "N’importe où ! n’importe où ! pourvu que ce soit hors de ce monde !" » | ||
− | + | {{Réf Livre | |
+ | |auteur=Charles Baudelaire | ||
+ | |titre de la contribution=Les Paradis artificiels (1860) | ||
+ | |titre=Œuvres complètes de Charles Baudelaire | ||
+ | |éditeur=Michel Lévy frères | ||
+ | |année=1869 | ||
+ | |tome=IV. Petits Poèmes en prose | ||
+ | |section=Anywhere out of the world | ||
+ | |page=141}} | ||
« '''Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit.''' » | « '''Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit.''' » | ||
− | + | {{Réf Livre | |
+ | |auteur=Charles Baudelaire | ||
+ | |titre de la contribution=Les Paradis artificiels (1860) | ||
+ | |titre=Œuvres complètes de Charles Baudelaire | ||
+ | |éditeur=Michel Lévy frères | ||
+ | |année=1869 | ||
+ | |tome=IV. Petits Poèmes en prose | ||
+ | |section=Anywhere out of the world | ||
+ | |page=140}} | ||
<poem>« Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage | <poem>« Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage | ||
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Exilé sur le sol au milieu des huées, | Exilé sur le sol au milieu des huées, | ||
'''Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.''' »</poem> | '''Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.''' »</poem> | ||
− | + | {{Réf Livre | |
+ | |auteur=Charles Baudelaire | ||
+ | |titre de la contribution=Les Fleurs du Mal (1857) | ||
+ | |titre=Œuvres complètes de Charles Baudelaire | ||
+ | |éditeur=Michel Lévy frères | ||
+ | |année=1868 | ||
+ | |tome=I | ||
+ | |section= L'Albatros | ||
+ | |page=89}} | ||
<poem>« Amer savoir, celui qu’on tire du voyage ! | <poem>« Amer savoir, celui qu’on tire du voyage ! | ||
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Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image : | Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image : | ||
'''Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui !''' »</poem> | '''Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui !''' »</poem> | ||
− | + | {{Réf Livre | |
+ | |auteur=Charles Baudelaire | ||
+ | |titre de la contribution=Les Fleurs du Mal (1857) | ||
+ | |titre=Œuvres complètes de Charles Baudelaire | ||
+ | |éditeur=Michel Lévy frères | ||
+ | |année=1868 | ||
+ | |tome=I | ||
+ | |section=Le Voyage | ||
+ | |page=349}} | ||
== Bibliographia == | == Bibliographia == |
Version du 5 septembre 2017 à 09:52
Citationes
« Il n'y a de grand parmi les hommes que le poète, le prêtre et le soldat. L'homme qui chante, l'homme qui sacrifie et se sacrifie. Le reste est fait pour le fouet. »
« Il n’y a de gouvernement raisonnable et assuré que l’aristocratique.
Monarchie ou république, basées sur la démocratie, sont également absurdes et faibles. »
« C’est toujours le gouvernement précédent qui est responsable des mœurs du suivant, en tant qu’un gouvernement puisse être responsable de quoi que ce soit. »
« Toute révolution a pour corollaire le massacre des innocents. »
« Malgré les secours que quelques cuistres célèbres ont apportés à la sottise naturelle de l’homme, je n’aurais jamais cru que notre patrie pût marcher avec une telle vélocité dans la voie du progrès. Ce monde a acquis une épaisseur de vulgarité qui donne au mépris de l’homme spirituel la violence d’une passion. Mais il est des carapaces heureuses que le poison lui-même n’entamerait pas. »
« Il s'agit, pour lui, de dégager de la mode ce qu'elle peut contenir de poétique dans l'historique, de tirer l'éternel du transitoire. […] La modernité, c'est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l'art, dont l'autre moitié est l'éternel et l'immuable. »
« Il n’y a rien d’intéressant sur la terre que les religions. »
« Mes chers frères, n’oubliez jamais, quand vous entendrez vanter le progrès des lumières, que la plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ! »
« Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie : "N’importe où ! n’importe où ! pourvu que ce soit hors de ce monde !" »
« Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. »
« Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !
Le Poëte est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. »
« Amer savoir, celui qu’on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd’hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :
Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui ! »