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« Quiconque aime la vérité déteste l'erreur. Et cette détestation de l'erreur est la pierre de touche à laquelle se reconnaît l'amour de la vérité. Si vous n'aimez pas la vérité, vous pouvez dire que vous l'aimez et même le faire croire; mais soyez sûr qu'en ce cas, vous manquerez d'horreur pour ce qui est faux, et, à ce signe, on reconnaîtra que vous n'aimez pas la vérité. »
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== Textes ==
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*[[L’homme médiocre - Ernest Hello]]
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Citations

« Ceux qui ne prennent point part aux combats n’ont pas d’histoire. »

— Ernest Hello, Contes extraordinaires (1879), éd. Victor Palmé, 1879, p. 164


« Nous sommes à l’époque suprême où tout est perdu, d’après l’apparence, et on pourrait dire, d’après l’évidence humaine. Toutes les causes en ce moment sont des causes désespérées. La nécessité du secours de Dieu, qui s’est cachée quelquefois dans l’histoire, aux époques de calme, apparaît maintenant le visage découvert. »

— Ernest Hello, Physionomies de saints (1875), éd. Victor Palmé, 1875, p. 403


« L’histoire ancienne s’ouvre à Hélène, femme de Ménélas, qui alluma la guerre de Troie. L’histoire ancienne finit réellement, en même temps que le monde païen, à Hélène, fille de Coël, impératrice, mère de Constantin. »

— Ernest Hello, Physionomies de saints (1875), éd. Victor Palmé, 1875, p. 281-282


« Vaincu par son triomphe, le diable a changé de batterie.

Il ne dit plus aux hommes de se passer absolument du christianisme, mais il les engage à modifier le christianisme. Il ne leur présente plus le christianisme comme une absurdité honteuse ; mais il le leur présente comme une excellente doctrine humaine : il veut bien que ce soit la meilleure des choses, pourvu que ce soit une chose humaine ; il consent à faire de Jésus-Christ le plus brillant éloge, pourvu que Jésus-Christ ne soit pas Dieu. Dépouillez-le de sa divinité, le diable consentira à le féliciter de la plus brillante humanité : il veut bien faire la part au feu.

Or, pour atteindre ce résultat, pour obtenir un christianisme humain, savez-vous le procédé le meilleur ? C’est de séparer la morale du dogme et de dire aux hommes : La morale évangélique est sublime. La morale, tenez-vous-en là. Au fond, tous les peuples ont la même morale ; ils ne diffèrent que sur les dogmes particuliers. C’est la morale qui rapproche les hommes ; c’est le dogme qui les divise. Nous accordons au christianisme toute sa morale ; qu’il nous fasse, du côté du dogme, quelques concessions, et nous allons tous être d’accord.

Et si le diable obtenait cela, il aurait tout obtenu. Mais il a été dit : Non praevalebunt.

Comme la vérité ne nous appartient pas, nous ne pouvons rien concéder d’elle.

Aussi, tous les efforts du diable tentent maintenant à obtenir cette concession impossible. Il engage le catholicisme à sacrifier ce qu’il appelle les dogmes particuliers (il faudrait dire les dogmes universels, puisqu’ils sont catholiques), et à les sacrifier en vue de la paix. »

— Ernest Hello, L’Homme (1872), éd. Victor Palmé, 1872, p. 285-286


« [...] plus un homme a pénétré dans l’intimité du Seigneur, plus il connaît la défaillance de la nature créée et déchue ; plus il participe à la force, plus il compatit à la souffrance du faible. »

— Ernest Hello, L’Homme (1872), éd. Victor Palmé, 1872, p. 257


« Quiconque aime la vérité déteste l’erreur. Ceci est aussi près de la naïveté que du paradoxe. Mais cette détestation de l’erreur est la pierre de touche à laquelle se reconnaît l’amour de la vérité. Si vous n’aimez pas la vérité, vous pouvez jusqu’à un certain point dire que vous l’aimez et même le faire croire ; mais soyez sûr qu’en ce cas, vous manquerez d’horreur pour ce qui est faux, et à ce signe, on reconnaîtra que vous n’aimez pas la vérité. »

— Ernest Hello, L’Homme (1872), éd. Victor Palmé, 1872, p. 220


« Le monde, c’est la vieillesse ; il est difficile d’imaginer combien les gens du monde sont vieux. Les jeunes gens surtout sont remarquables par leur décrépitude, parce qu’elle est en eux plus monstrueuse, et par là plus éclatante. Tous ces vieillards de vingt ans, sans enthousiasme et sans désir, qui fuient la face de saint Jean, la fuient lourdement, lentement, tristement, pitoyablement. Ils se traînent, pour la fuir, dans un chemin où l’on ne respire pas, sans vue, sans montagne, sans air et sans horizon. Ils se condamnent non pas seulement à la douleur, mais au désespoir pour fuir la face de saint Jean. Ils tournent le dos à Dieu, font leurs affaires sans adorer et s’ennuient à jamais. »

— Ernest Hello, L’Homme (1872), éd. Victor Palmé, 1872, p. 116


« Beaucoup de gens confondant le miracle avec l’action satanique, ou plutôt avec l’illusion humaine, car le diable n’est pour eux qu’une création de notre terreur, représentent très-bien le signe particulier du XIXe siècle, la confusion de l’Être et du Néant. »

— Ernest Hello, L’Homme (1872), éd. Victor Palmé, 1872, p. 103


« Quand une génération a perdu la foi, on ne sait pas jusqu’où peut aller sa crédulité. Elle n’a plus d’armure, elle n’a plus de ceinture ; on fait d’elle tout ce qu’on veut.

Quand une génération a perdu la foi, on la ballote, on la manie, on la roule par terre, on la berne dans une couverture de laine, comme les hôteliers espagnols bernaient Sancho Pança, et elle se laisse faire sans résistance. »`

— Ernest Hello, L’Homme (1872), éd. Victor Palmé, 1872, p. 90


« Voulez-vous savoir où en est une civilisation ? Regardez-là vis-à-vis de Dieu et vis-à-vis du pauvre. Toujours ces deux regards porteront le même jugement. »

— Ernest Hello, Le Jour du Seigneur (1871), éd. Éditions du Sandre, 2012 (ISBN 9782358210775), p. 65


« Chacun traîne sa vieille chaîne ; le sang ne l’a pas rouillée ; le feu ne l’a pas fondue. »

— Ernest Hello, Le Jour du Seigneur (1871), éd. Éditions du Sandre, 2012 (ISBN 9782358210775), p. 12


« Après un tremblement de terre, les survivants se regardent avec étonnement. Mille sentiments, très serrés les uns contre les autres, surgissent en un instant sur le même point du temps et de l’espace. Voici l’une des expressions confuses, indéterminées, rapides et ardentes qui se font jour, dès que le jour devient possible, dans les âmes épouvantées : Comment vivrons-nous désormais ? Une immense catastrophe exige et promet quelque immense rénovation. Il semble impossible de suivre, après l’abîme, la route ancienne qui a mené à l’abîme. Les discours ont été inutiles. L’autorité des faits semble imposer une rénovation. L’esprit s’ouvre à la fois aux désespoirs les plus profonds et aux espérances les plus audacieuses. Tout est perdu, à moins que tout ne soit sauvé. Une seule chose paraît impossible, c’est la continuation du passé. Cette chose est précisément la seule qui se soit réalisée. Examinez les âmes ; examinez les livres ; examinez les journaux. Chacun pense ce qu’il pensait, chacun dit ce qu’il disait, chacun est ce qu’il était. Comme l’eau qui se referme, après l’immersion d’une pierre lancée et engloutie, la foule s’est refermée sur les événements avec indifférence. Elle n’a rien appris et rien oublié. »

— Ernest Hello, Le Jour du Seigneur (1871), éd. Éditions du Sandre, 2012 (ISBN 9782358210775), p. 9-10


Textes

Bibliographie

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