Différences entre les versions de « Antoine de Rivarol »

 
(5 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
{{Image|Antoine de Rivarol 2|}}
 
{{Image|Antoine de Rivarol 2|}}
== Citationes ==
+
== Citations ==
  
 
« Le commerce rapproche les espaces et le crédit rapproche les temps. »
 
« Le commerce rapproche les espaces et le crédit rapproche les temps. »
Ligne 12 : Ligne 12 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1458
+
|page=1458}}
}}
 
  
« '''La crainte de la mort est l’obstacle éternel des grands desseins.''' »
+
« La crainte de la mort est l’obstacle éternel des grands desseins. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antoine de Rivarol
 
|auteur=Antoine de Rivarol
Ligne 25 : Ligne 24 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1457
+
|page=1457}}
}}
 
  
 
« Il est certain que la possession d’une chose en donne des idées plus justes que le désir : d’où il résulte que le soldat et le voleur sont plus courageux que le propriétaire. L’homme a plus d’ardeur pour acquérir que pour conserver. »
 
« Il est certain que la possession d’une chose en donne des idées plus justes que le désir : d’où il résulte que le soldat et le voleur sont plus courageux que le propriétaire. L’homme a plus d’ardeur pour acquérir que pour conserver. »
Ligne 38 : Ligne 36 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1444
+
|page=1444}}
}}
 
  
 
« Il y a deux grandes traditions dans l’antiquité qu’on n’a pas assez remarquées : Satan, le premier des anges, veut détrôner son bienfaiteur : le fruit de la science du bien et du mal donne la mort. L’une enseigne que l’ingratitude est inhérente à tout être créé, l’autre que les lumières ne rendent pas les peuples heureux. »
 
« Il y a deux grandes traditions dans l’antiquité qu’on n’a pas assez remarquées : Satan, le premier des anges, veut détrôner son bienfaiteur : le fruit de la science du bien et du mal donne la mort. L’une enseigne que l’ingratitude est inhérente à tout être créé, l’autre que les lumières ne rendent pas les peuples heureux. »
Ligne 51 : Ligne 48 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1441
+
|page=1441}}
}}
 
  
 
« ''Femmes''. La dévote croit aux prêtres, l’indévote aux philosophes ; mais toutes deux sont également crédules. »
 
« ''Femmes''. La dévote croit aux prêtres, l’indévote aux philosophes ; mais toutes deux sont également crédules. »
Ligne 64 : Ligne 60 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1432
+
|page=1432}}
}}
 
  
 
« L’idée fondamentale de la religion juive, c’est que Dieu a préféré les juifs à tous les peuples. Par cette idée seule, Moïse éleva un mur d’airain entre sa nation et toutes les nations ; il fit plus, il dévoua ce malheureux peuple à une véritable excommunication de la part de l’univers, et ce qui est admirable, c’est que, par cette haine universelle, il lui assura l’immortalité. L’amour ou même l’indifférence des autres peuples auraient fait disparaître les juifs depuis longtemps, puisqu’ils se seraient fondus par les mariages, par l’effet des conquêtes, par les dispersions ; mais cette haine du genre humain les a conservés, et c’est par elle qu’ils sont effectivement impérissables. »
 
« L’idée fondamentale de la religion juive, c’est que Dieu a préféré les juifs à tous les peuples. Par cette idée seule, Moïse éleva un mur d’airain entre sa nation et toutes les nations ; il fit plus, il dévoua ce malheureux peuple à une véritable excommunication de la part de l’univers, et ce qui est admirable, c’est que, par cette haine universelle, il lui assura l’immortalité. L’amour ou même l’indifférence des autres peuples auraient fait disparaître les juifs depuis longtemps, puisqu’ils se seraient fondus par les mariages, par l’effet des conquêtes, par les dispersions ; mais cette haine du genre humain les a conservés, et c’est par elle qu’ils sont effectivement impérissables. »
Ligne 77 : Ligne 72 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1432
+
|page=1432}}
}}
 
  
 
« Quand le peuple est plus éclairé que le trône, il est bien près d’une révolution. C’est ce qui arriva en 1789, où le trône se trouva éclipsé au milieu des lumières. »
 
« Quand le peuple est plus éclairé que le trône, il est bien près d’une révolution. C’est ce qui arriva en 1789, où le trône se trouva éclipsé au milieu des lumières. »
Ligne 90 : Ligne 84 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1430
+
|page=1430}}
}}
 
  
 
« '''Comme roi, Louis XVI mérita ses malheurs, parce qu’il ne sut pas faire son métier ; comme homme, il ne les méritait pas. Ses vertus le rendirent étranger à son peuple.''' »
 
« '''Comme roi, Louis XVI mérita ses malheurs, parce qu’il ne sut pas faire son métier ; comme homme, il ne les méritait pas. Ses vertus le rendirent étranger à son peuple.''' »
Ligne 103 : Ligne 96 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1425
+
|page=1425}}
}}
 
  
 
« On peut comparer la société à une salle de spectacle : on n’y était aux loges que parce qu’on payait davantage. »
 
« On peut comparer la société à une salle de spectacle : on n’y était aux loges que parce qu’on payait davantage. »
Ligne 116 : Ligne 108 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1409
+
|page=1409}}
}}
 
  
 
« L’objet de tout gouvernement est le maintien de la société et le but de celle-ci, dès qu’elle s’est formée, n’a été et n’a pu être que la garantie de la sûreté et de la propriété. Cette définition claire, précise et complète, n’aurait donné lieu à aucune équivoque si on n’y avait ajouté mal à propos et en pléonasme ce mot ambigu et contentieux de liberté. »
 
« L’objet de tout gouvernement est le maintien de la société et le but de celle-ci, dès qu’elle s’est formée, n’a été et n’a pu être que la garantie de la sûreté et de la propriété. Cette définition claire, précise et complète, n’aurait donné lieu à aucune équivoque si on n’y avait ajouté mal à propos et en pléonasme ce mot ambigu et contentieux de liberté. »
Ligne 129 : Ligne 120 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1409
+
|page=1409}}
}}
 
  
« La guerre est le tribunal des rois, et les victoires sont ses arrêts. »
+
« '''La guerre est le tribunal des rois, et les victoires sont ses arrêts.''' »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antoine de Rivarol
 
|auteur=Antoine de Rivarol
Ligne 142 : Ligne 132 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1405
+
|page=1405}}
}}
 
  
 
« '''L’or est le souverain des souverains.''' »
 
« '''L’or est le souverain des souverains.''' »
Ligne 155 : Ligne 144 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1405
+
|page=1405}}
}}
 
  
 
« Les souverains ne doivent jamais oublier que, le peuple étant toujours enfant, le gouvernement doit toujours être père. »
 
« Les souverains ne doivent jamais oublier que, le peuple étant toujours enfant, le gouvernement doit toujours être père. »
Ligne 168 : Ligne 156 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1404
+
|page=1404}}
}}
 
  
 
« Un peuple sans territoire et sans religion périrait, comme Antée, suspendu entre le ciel et le terre. »
 
« Un peuple sans territoire et sans religion périrait, comme Antée, suspendu entre le ciel et le terre. »
Ligne 181 : Ligne 168 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1404
+
|page=1404}}
}}
 
  
 
« Il y a des temps où le gouvernement perd la confiance du peuple, mais je n’en connais pas où le gouvernement puisse se fier au peuple. »
 
« Il y a des temps où le gouvernement perd la confiance du peuple, mais je n’en connais pas où le gouvernement puisse se fier au peuple. »
Ligne 194 : Ligne 180 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1403
+
|page=1403}}
}}
 
  
 
« '''Le plus grand malheur qui puisse arriver aux particuliers comme aux peuples, c’est de trop se souvenir de ce qu’ils ont été et de ce qu’ils ne peuvent plus être.''' Rome moderne se donna des tribuns et des consuls. Le temps est comme un fleuve, il ne remonte pas vers la source. »
 
« '''Le plus grand malheur qui puisse arriver aux particuliers comme aux peuples, c’est de trop se souvenir de ce qu’ils ont été et de ce qu’ils ne peuvent plus être.''' Rome moderne se donna des tribuns et des consuls. Le temps est comme un fleuve, il ne remonte pas vers la source. »
Ligne 207 : Ligne 192 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1403
+
|page=1403}}
}}
 
  
 
« Les peuples les plus civilisés sont aussi voisins de la barbarie que le fer le plus poli l’est de la rouille. Les peuples, comme les métaux, n’ont de brillant que les surfaces. »
 
« Les peuples les plus civilisés sont aussi voisins de la barbarie que le fer le plus poli l’est de la rouille. Les peuples, comme les métaux, n’ont de brillant que les surfaces. »
Ligne 220 : Ligne 204 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1399
+
|page=1399}}
}}
 
  
 
« Il faut au peuple des vérités usuelles, et non des abstractions. »
 
« Il faut au peuple des vérités usuelles, et non des abstractions. »
Ligne 233 : Ligne 216 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1398
+
|page=1398}}
}}
 
  
 
« Les droits sont des propriétés appuyées sur la puissance. Si la puissance tombe, les droits tombent aussi. »
 
« Les droits sont des propriétés appuyées sur la puissance. Si la puissance tombe, les droits tombent aussi. »
Ligne 246 : Ligne 228 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1398
+
|page=1398}}
}}
 
  
« La souveraineté est la puissance conservatrice. Pour qu’il y ait souveraineté, il faut qu’il y ait puissance. »
+
« '''La souveraineté est la puissance conservatrice. Pour qu’il y ait souveraineté, il faut qu’il y ait puissance.''' »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antoine de Rivarol
 
|auteur=Antoine de Rivarol
Ligne 259 : Ligne 240 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1398
+
|page=1398}}
}}
 
  
 
« L’opinion est dans le public, et non dans le peuple. »
 
« L’opinion est dans le public, et non dans le peuple. »
Ligne 272 : Ligne 252 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1396
+
|page=1396}}
}}
 
  
 
« Les Grecs jouissent d’une universalité qu’ils ne perdront pas de sitôt puisque les nations éclairées la transmettent à la postérité. C’est qu’avec leur mythologie ils ont baptisé toutes les passions ; et avec leur philosophie tous les systèmes. »
 
« Les Grecs jouissent d’une universalité qu’ils ne perdront pas de sitôt puisque les nations éclairées la transmettent à la postérité. C’est qu’avec leur mythologie ils ont baptisé toutes les passions ; et avec leur philosophie tous les systèmes. »
Ligne 285 : Ligne 264 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1394
+
|page=1394}}
}}
 
  
 
« Le malheur du monde est qu’on ne met pas autant d’esprit à ses actions qu’à ses paroles. »
 
« Le malheur du monde est qu’on ne met pas autant d’esprit à ses actions qu’à ses paroles. »
Ligne 298 : Ligne 276 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1391
+
|page=1391}}
}}
 
  
 
« C’est la précision de l’idée qu’il faut chercher, et non celle de la phrase. »
 
« C’est la précision de l’idée qu’il faut chercher, et non celle de la phrase. »
Ligne 311 : Ligne 288 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1390
+
|page=1390}}
}}
 
  
 
« L’invention de l’écriture diminua la multitude des dialectes comme les grands corps politiques la multitude des petits peuples. »
 
« L’invention de l’écriture diminua la multitude des dialectes comme les grands corps politiques la multitude des petits peuples. »
Ligne 324 : Ligne 300 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1389
+
|page=1389}}
}}
 
  
 
« '''Les vrais représentants d’une nation, par exemple, ne sont pas ceux qui font sa volonté du moment, mais ceux qui interprètent et suivent sa volonté éternelle ; cette volonté qui ne diffère jamais de sa gloire et de son bonheur.''' »
 
« '''Les vrais représentants d’une nation, par exemple, ne sont pas ceux qui font sa volonté du moment, mais ceux qui interprètent et suivent sa volonté éternelle ; cette volonté qui ne diffère jamais de sa gloire et de son bonheur.''' »
Ligne 337 : Ligne 312 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=1263
+
|page=1263}}
}}
 
  
 
« [...] '''une nation n’a point de droits contraires à son bonheur''' [...]. »
 
« [...] '''une nation n’a point de droits contraires à son bonheur''' [...]. »
Ligne 350 : Ligne 324 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=862
+
|page=862}}
}}
 
  
 
« [...] '''quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir.''' »
 
« [...] '''quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir.''' »
Ligne 363 : Ligne 336 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=838
+
|page=838}}
}}
 
  
 
« '''L’imprimerie est l’artillerie de la pensée.''' »
 
« '''L’imprimerie est l’artillerie de la pensée.''' »
Ligne 376 : Ligne 348 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=827
+
|page=827}}
}}
 
  
 
« Le français, par un privilège unique, est seul resté fidèle à l’ordre direct [...] ; la syntaxe française est incorruptible. C’est de là que résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre langue. '''Ce qui n’est pas clair n’est pas français.''' »
 
« Le français, par un privilège unique, est seul resté fidèle à l’ordre direct [...] ; la syntaxe française est incorruptible. C’est de là que résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre langue. '''Ce qui n’est pas clair n’est pas français.''' »
Ligne 389 : Ligne 360 :
 
|année=2018
 
|année=2018
 
|ISBN=9782221144992
 
|ISBN=9782221144992
|page=528
+
|page=528}}
}}
 
 
{{Center|Antoine de Rivarol|}}
 
{{Center|Antoine de Rivarol|}}
== Bibliographia ==
+
 
 +
== Bibliographie ==
  
 
{{Affiliation|http://www.librairiefrancaise.fr/fr/langue-francaise/6405-rivarol-chamfort-vauvenargues-l-art-de-l-insolence-9782221144992.html|http://www.librairiefrancaise.fr/5110-home_default/rivarol-chamfort-vauvenargues-l-art-de-l-insolence.jpg}}
 
{{Affiliation|http://www.librairiefrancaise.fr/fr/langue-francaise/6405-rivarol-chamfort-vauvenargues-l-art-de-l-insolence-9782221144992.html|http://www.librairiefrancaise.fr/5110-home_default/rivarol-chamfort-vauvenargues-l-art-de-l-insolence.jpg}}
  
[[Category:Auctor]]
 
 
{{DEFAULTSORT:Rivarol, Antoine de}}
 
{{DEFAULTSORT:Rivarol, Antoine de}}
{{Facebook}}
+
[[Category:Auctores]]
 +
{{Footer}}

Version actuelle datée du 4 mai 2024 à 09:26

Antoine de Rivarol 2.jpg

Citations

« Le commerce rapproche les espaces et le crédit rapproche les temps. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1458


« La crainte de la mort est l’obstacle éternel des grands desseins. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1457


« Il est certain que la possession d’une chose en donne des idées plus justes que le désir : d’où il résulte que le soldat et le voleur sont plus courageux que le propriétaire. L’homme a plus d’ardeur pour acquérir que pour conserver. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1444


« Il y a deux grandes traditions dans l’antiquité qu’on n’a pas assez remarquées : Satan, le premier des anges, veut détrôner son bienfaiteur : le fruit de la science du bien et du mal donne la mort. L’une enseigne que l’ingratitude est inhérente à tout être créé, l’autre que les lumières ne rendent pas les peuples heureux. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1441


« Femmes. La dévote croit aux prêtres, l’indévote aux philosophes ; mais toutes deux sont également crédules. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1432


« L’idée fondamentale de la religion juive, c’est que Dieu a préféré les juifs à tous les peuples. Par cette idée seule, Moïse éleva un mur d’airain entre sa nation et toutes les nations ; il fit plus, il dévoua ce malheureux peuple à une véritable excommunication de la part de l’univers, et ce qui est admirable, c’est que, par cette haine universelle, il lui assura l’immortalité. L’amour ou même l’indifférence des autres peuples auraient fait disparaître les juifs depuis longtemps, puisqu’ils se seraient fondus par les mariages, par l’effet des conquêtes, par les dispersions ; mais cette haine du genre humain les a conservés, et c’est par elle qu’ils sont effectivement impérissables. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1432


« Quand le peuple est plus éclairé que le trône, il est bien près d’une révolution. C’est ce qui arriva en 1789, où le trône se trouva éclipsé au milieu des lumières. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1430


« Comme roi, Louis XVI mérita ses malheurs, parce qu’il ne sut pas faire son métier ; comme homme, il ne les méritait pas. Ses vertus le rendirent étranger à son peuple. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1425


« On peut comparer la société à une salle de spectacle : on n’y était aux loges que parce qu’on payait davantage. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1409


« L’objet de tout gouvernement est le maintien de la société et le but de celle-ci, dès qu’elle s’est formée, n’a été et n’a pu être que la garantie de la sûreté et de la propriété. Cette définition claire, précise et complète, n’aurait donné lieu à aucune équivoque si on n’y avait ajouté mal à propos et en pléonasme ce mot ambigu et contentieux de liberté. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1409


« La guerre est le tribunal des rois, et les victoires sont ses arrêts. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1405


« L’or est le souverain des souverains. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1405


« Les souverains ne doivent jamais oublier que, le peuple étant toujours enfant, le gouvernement doit toujours être père. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1404


« Un peuple sans territoire et sans religion périrait, comme Antée, suspendu entre le ciel et le terre. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1404


« Il y a des temps où le gouvernement perd la confiance du peuple, mais je n’en connais pas où le gouvernement puisse se fier au peuple. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1403


« Le plus grand malheur qui puisse arriver aux particuliers comme aux peuples, c’est de trop se souvenir de ce qu’ils ont été et de ce qu’ils ne peuvent plus être. Rome moderne se donna des tribuns et des consuls. Le temps est comme un fleuve, il ne remonte pas vers la source. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1403


« Les peuples les plus civilisés sont aussi voisins de la barbarie que le fer le plus poli l’est de la rouille. Les peuples, comme les métaux, n’ont de brillant que les surfaces. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1399


« Il faut au peuple des vérités usuelles, et non des abstractions. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1398


« Les droits sont des propriétés appuyées sur la puissance. Si la puissance tombe, les droits tombent aussi. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1398


« La souveraineté est la puissance conservatrice. Pour qu’il y ait souveraineté, il faut qu’il y ait puissance. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1398


« L’opinion est dans le public, et non dans le peuple. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1396


« Les Grecs jouissent d’une universalité qu’ils ne perdront pas de sitôt puisque les nations éclairées la transmettent à la postérité. C’est qu’avec leur mythologie ils ont baptisé toutes les passions ; et avec leur philosophie tous les systèmes. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1394


« Le malheur du monde est qu’on ne met pas autant d’esprit à ses actions qu’à ses paroles. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1391


« C’est la précision de l’idée qu’il faut chercher, et non celle de la phrase. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1390


« L’invention de l’écriture diminua la multitude des dialectes comme les grands corps politiques la multitude des petits peuples. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1389


« Les vrais représentants d’une nation, par exemple, ne sont pas ceux qui font sa volonté du moment, mais ceux qui interprètent et suivent sa volonté éternelle ; cette volonté qui ne diffère jamais de sa gloire et de son bonheur. »

— Antoine de Rivarol, « Discours préliminaire du Nouveau dictionnaire de la langue française » (1797), dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1263


« [...] une nation n’a point de droits contraires à son bonheur [...]. »

— Antoine de Rivarol, « Journal politique national » (1789), dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 862


« [...] quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir. »

— Antoine de Rivarol, « Journal politique national » (1789), dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 838


« L’imprimerie est l’artillerie de la pensée. »

— Antoine de Rivarol, « Journal politique national » (1789), dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 827


« Le français, par un privilège unique, est seul resté fidèle à l’ordre direct [...] ; la syntaxe française est incorruptible. C’est de là que résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre langue. Ce qui n’est pas clair n’est pas français. »

— Antoine de Rivarol, « De l’universalité de la langue française » (1783), dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 528
Antoine de Rivarol.jpg

Bibliographie

rivarol-chamfort-vauvenargues-l-art-de-l-insolence.jpg