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« '''On n’aime qu’une fois !''' Le cœur peut s’émouvoir souvent à la rencontre d’un autre être, car chacun exerce sur chacun des attractions et des répulsions. Toutes ces influences font naître l’amitié, les caprices, des envies de possession, des ardeurs vives et passagères, mais non pas de l’amour véritable. Pour qu’il existe, cet amour, il faut que les deux êtres soient tellement nés l’un pour l’autre, se trouvent accrochés l’un à l’autre par tant de points, par tant de goûts pareils, par tant d’affinités de la chair, de l’esprit, du caractère, se sentent liés par tant de choses de toute nature, que cela forme un faisceau d’attaches. Ce qu’on aime, en somme, ce n’est pas tant Mme X... ou M. Z..., c’est une femme ou un homme, une créature sans nom, sortie de la Nature, cette grande femelle, avec des organes, une forme, un cœur, un esprit, une manière d’être générale qui attirent comme un aimant nos organes, nos yeux, nos lèvres, notre cœur, notre pensée, tous nos appétits sensuels et intelligents. On aime un type, c’est-à-dire la réunion, dans une seule personne, de toutes les qualités humaines qui peuvent nous séduire isolément dans les autres. »
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« Pour nous faire remarquer, il nous a fallu nous étendre du détroit de Behring jusqu’à l’Oder. Une fois, un grand homme voulut nous civiliser et, pour nous donner l’avant-goût des lumières, il nous jeta le manteau de la civilisation : nous ramassâmes le manteau, mais nous ne touchâmes point à la civilisation. »
{{Réf Livre
 
|auteur=Guy de Maupassant
 
|titre=Fort comme la mort
 
|année d'origine=1889
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio
 
|année=2012
 
|ISBN=9782070374502
 
|page=208-209}}
 
  
« [...] '''ces Monades sont les véritables Atomes de la Nature, et en un mot les Éléments des choses.''' »
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— Piotr Tchaadaïev, ''Lettres philosophiques adressées à une dame'' (1920)
{{Réf Livre
 
|auteur=Gottfried Wilhelm Leibniz
 
|titre=Monadologie
 
|année d'origine=1714
 
|éditeur=Flammarion
 
|collection=Garnier Flammarion
 
|année=1996
 
|page=243}}
 
  
« D’où il s’ensuit, que Dieu est absolument parfait, la ''perfection'' n’étant autre chose que la grandeur de la réalité positive prise précisément, en mettant à part les limites ou bornes dans les choses qui en ont. Et là, où il n’y a point de bornes, c’est-à-dire en Dieu, la perfection est absolument infinie.
 
  
Il s’ensuit aussi que les créatures ont leurs perfections de l’influence de Dieu, mais qu’elles ont leurs imperfections de leur nature propre, incapable d’être sans bornes. Car c’est en cela qu’elles sont distinguées de Dieu.
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« C’est que nous n’avons jamais marché avec les autres peuples ; nous n’appartenons à aucune des grandes familles du genre humain ; nous ne sommes ni de l’Occident ni de l’Orient, et nous n’avons les traditions ni de l’un ni de l’autre. Placés comme en dehors des temps, l’éducation universelle du genre humain ne nous a pas atteints. »
  
Il est vrai aussi, qu’en Dieu est non seulement la source des existences, mais encore celle des essences, en tant que réelles, ou de ce qu’il y a de réel dans la possibilité. C’est par ce que l’Entendement de Dieu est la région des vérités éternelles, ou des idées dont elles dépendent, et que sans lui il n’y aurait rien de réel dans les possibilités, et non seulement rien d’existant, mais encore rien de possible.
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— Piotr Tchaadaïev, ''Lettres philosophiques adressées à une dame'' (1920)
  
Car il faut bien que s’il y a une réalité dans les essences ou possibilités, ou bien dans les vérités éternelles, cette réalité soit fondée en quelque chose d’existant et d’actuel, et par conséquent dans l’existence de l’Être nécessaire, dans lequel l’essence renferme l’existence ou dans lequel il suffit d’être possible pour être actuel.
 
  
Ainsi Dieu seul (ou l’Être nécessaire) a ce privilège qu’il faut qu’il existe, s’il est possible. Et comme rien ne peut empêcher la possibilité de ce qui n’enferme aucune borne, aucune négation, et par conséquent aucune contradiction, cela seul suffit pour connaître l’existence de Dieu ''a priori''. Nous l’avons prouvé aussi par la réalité des vérités éternelles. Mais nous venons de la prouver aussi ''a posteriori'', puisque des êtres contingents existent, lesquels ne sauraient avoir leur raison dernière ou suffisante que dans l’être nécessaire, qui a la raison de son existence en lui-même.
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« La Russie est vraiment dans une situation bizarre. À gauche, l’Europe, Circé infatigable, murmure à ses oreilles des paroles séductrices ; à droite, l’Orient, vieillard taciturne, lui dicte son immuable loi. Qui écoutera-t-elle ? Vers qui se tournera-t-elle ? Quelle les écoute tous deux, qu’elle ne se tourne vers aucun, qu’elle marche en avant. Quelle écoute, car l’expérience d’autrui, les misères d’autrui, les leçons d’autrui, vous affermissent dans le vrai. Toute conviction est sainte en Orient ; en Occident il n’y en a plus. Le sentiment gouverne l’Orient ; l’Occident est dominé par l’idée. Que la Russie fonde ces deux principes comme les rayons du soleil se fondent dans l’azur. L’Orient méprise la vanité, les soucis de la vie ; l’Occident se perd dans leur tumulte perpétuel. Ne peut-on trouver le lerme moyen ? Le progrès peut s’allier à des règles certaines. »
  
Cependant il ne faut point s’imaginer avec quelques-uns, que les vérités éternelles, étant dépendantes de Dieu, sont arbitraires et dépendent de sa volonté, comme Descartes paraît l’avoir pris, et puis M. Poiret. Cela n’est véritable que des vérités contingentes dont le principe est la convenance ou le choix du ''meilleur'', au lieu que les vérités nécessaires dépendent uniquement de son entendement et en sont l’objet interne.
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— Vladimir Sollogoub, ''Tarantas'' (1845), trad. Eugène Moreau
  
Ainsi, '''Dieu seul est l’Unité primitive, ou la substance simple originaire, dont toutes les Monades créées ou dérivatives sont des productions''', et naissent, pour ainsi dire, par des fulgurations continuelles de la Divinité de moment en moment, bornées par la réceptivité de la créature à laquelle il est essentiel d’être limitée.
 
  
Il y a en Dieu la ''Puissance'', qui est la source de tout, puis la ''Connaissance'', qui contient le détail des idées, et enfin la ''Volonté'' qui fait les changements ou productions selon le principe du meilleur. Et c’est ce qui répond à ce qui dans les Monades créées fait le Sujet ou la Base, la faculté perceptive et la faculté appétitive. Mais en Dieu ces attributs sont absolument infinis ou parfaits, et dans les Monades créées ou dans les ''entéléchies'' (ou ''perfectihabies'', comme Hermolaus Barbarus traduisait ce mot) ce n’en sont que des imitations à mesure qu’il y a de la perfection. »
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« J’ai toujours aimé la Russie, mais après avoir visité l’Europe pourrie, j’adore ma patrie. L’Europe tremble devant nous comme une feuille ; j’espère que bientôt elle nous vénérera. »
{{Réf Livre
 
|auteur=Gottfried Wilhelm Leibniz
 
|titre=Monadologie
 
|année d'origine=1714
 
|éditeur=Flammarion
 
|collection=Garnier Flammarion
 
|année=1996
 
|page=251-253}}
 
  
« '''Je trouve même que des opinions approchantes s’insinuant peu à peu dans l’esprit des hommes du grand monde, qui règlent les autres et dont dépendent les affaires, et, se glissant dans les livres à la mode, disposent toutes choses à la révolution générale dont l’Europe est menacée''', et achèvent de détruire ce qui reste dans le monde des sentiments généreux des anciens Grecs et Romains, qui préféraient l’amour de la patrie et du bien public et le soin de la postérité à la fortune et même à la vie. »
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— Stepan Chevyriov, Lettre à Ivan Kireïevski, 22 décembre 1831, trad. Michel Niqueux
{{Réf Livre
 
|auteur=Gottfried Wilhelm Leibniz
 
|titre=Nouveaux Essais sur l’entendement humain
 
|année d'origine=1704
 
|traducteur=Pierre Coste
 
|éditeur=Flammarion
 
|collection=Garnier Flammarion
 
|année=1993
 
|livre=IV
 
|chapitre=16
 
|page=}}
 
  
« Mon dessein n’est pas de parler de l’amitié en parlant de la société ; bien qu’elles aient quelque rapport, elles sont néanmoins très différentes : la première a plus d’élévation et de dignité, et le plus grand mérite de l’autre, c’est de lui ressembler. Je ne parlerai donc présentement que du commerce particulier que les honnêtes gens doivent avoir ensemble.
 
  
Il serait inutile de dire combien la société est nécessaire aux hommes : tous la désirent et tous la cherchent, mais peu se servent des moyens de la rendre agréable et de la faire durer. Chacun veut trouver son plaisir et ses avantages aux dépens des autres ; on se préfère toujours à ceux avec qui on se propose de vivre, et on leur fait presque toujours sentir cette préférence ; c'est ce qui trouble et qui détruit la société. Il faudrait du moins savoir cacher ce désir de préférence, puisqu'il est trop naturel en nous pour nous en pouvoir défaire ; il faudrait faire son plaisir et celui des autres, ménager leur amour-propre, et ne le blesser jamais. »
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« La France et l’Allemagne ont été la scène de deux événements grandioses, auxquels conduit toute l’histoire de l’Occident moderne, ou plus justement, de deux maladies critiques équivalentes : la Réforme en Allemagne, la révolution en France ; même maladie, mais sous deux formes différentes. Toutes deux sont la conséquence inévitable du développement de l’Occident, qui a adopté la dualité des principes [politique et religieux] et qui érigé cette discorde en norme de vie. »
{{Réf Livre
 
|auteur=François de La Rochefoucauld
 
|titre=Maximes
 
|année d'origine=1665
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio
 
|année=2017
 
|ISBN=9782253057208
 
|page=201-202}}
 
  
« '''Le luxe et la trop grande politesse dans les États sont le présage assuré de leur décadence parce que, tous les particuliers s’attachant à leurs intérêts propres, ils se détournent du bien public.''' »
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— Philarète Chasles, « Revue de littérature anglaise », ''Revue des deux Mondes'', 1er novembre 1840
{{Réf Livre
 
|auteur=François de La Rochefoucauld
 
|titre=Maximes
 
|année d'origine=1665
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio
 
|année=2017
 
|ISBN=9782253057208
 
|page=181}}
 
  
« '''Juif qui parle, bouche qui ment.''' »
 
  
— Victor Hugo, ''Marie Tudor'' (1833)
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« À présent, il y a en Russie cent portes qui sont grand ouvertes sur l’Occident, et la civilisation européenne des différents siècles, des différents peuples y pénètre comme l’Atlantique. On a beau les fermer, ces vagues obstinées passeront par les fentes et l’éroderont. Pierre Premier a percé les premières portes, larges, énormes, Catherine II a percé les suivantes, mais à un moment malheureux, lorsque les vagues de la civilisation européenne étaient pleines du sang de la révolution et du dépôt putride de l’humanité croupissante, à un moment où il aurait fallu les fermer. Il est étrange que Pierre le Grand, qui avait prévu et prédit la révolution française, n’ait pas pensé à des écluses quand il a creusé des canaux de l’Europe vers la Russie. »
  
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— Stepan Chevyriov, Journal, 1830, trad. Michel Niqueux
  
[...] the State is an inherently illegitimate institution of organized aggression, of organized and regularized crime against the persons and properties of its subjects. Rather than necessary to society, it is a profoundly antisocial institution which lives parasitically off of the productive activities of private citizens.”
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« Les Russes entrent les derniers sur la scène de l’Europe pour tout achever [...]. Maintenant, on pourrait ainsi tranformer en conte l’histoire de l’Europe : Europe avait cinq filles : l’Italie, l’Allemagne, la France, l’Angleterre et la Russie. L’Italie prit les arts, l’Allemagne la science, la France la politique dans le sens le plus élevé, l’Angleterre le commerce, les machines, bref, la vie pratique. La Russie, benjamine de son père Asie, au caractère souple, aux forces fraîches, rassemblera en un tout les dons de ses sœurs, les assimilera et les perfectionnera. La Russie cumulera tout l’être de l’humanité européenne. [...] Les Russes doivent réconcilier toutes ces oppositions : leur philosophie doit unir l’idéalisme des Allemands avec l’empirisme des Français et des Anglais. Dans la vie politique, les Russes authentiques doivent concilier le désir raisonnable, patient de liberté avec la soumission au pouvoir suprême. Dans l’art, ils doivent concilier le classique avec le romantique. »
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— Stepan Chevyriov, Journal, 1830, trad. Michel Niqueux
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« Pour accéder au plein développement harmonieux des principes universels fondamentaux, il a manqué à l’Occident, malgré toute sa grandeur, un second Pierre [le Grand], qui lui eût infusé la sève fraîche, puissante, de l’Orient slave ! »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|langue=en
+
|auteur=Vladimir Odoïevski
|auteur=Murray Rothbard
+
|titre=Les Nuits russes
|titre=The Ethics of Liberty
+
|année d'origine=1924
|année d'origine=1982
+
|traducteur=Marion Graf
|éditeur=New York University Press
+
|éditeur=L’Âge d’Homme
|année=1998
 
|ISBN=9780814775066
 
|section=part III, section 24
 
|page=187}}
 
:« [...] l’État est une institution fondamentalement illégitime qui se fonde sur l’agression systématisée, le crime organisé et banalisé contre la personne et la propriété de ses sujets. Loin d’être nécessaire à la société, c’est une institution profondément ''anti''-sociale qui parasite les activités productives des citoyens honnêtes. »
 
:{{Réf Livre
 
|langue=fr
 
|auteur=Murray Rothbard
 
|titre=L’Éthique de la liberté
 
|année d'origine=1982
 
|traducteur=François Guillaumat et Pierre Lemieux
 
|éditeur=Belles Lettres
 
|collection=Laissez faire
 
 
|année=1991
 
|année=1991
|ISBN=9782251410005
+
|page=}}
|chapitre=23
+
 
|page=248
+
« [...] l’Occident est moribond !
}}
+
 
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[...] ce n’est pas seulement le corps que nous devons sauver, c’est aussi l’âme de l’Europe !
  
“These theorists have not given full attention to the fact that the world has always lived in an “international anarchy,” with no one government, or compulsory monopoly of decision-making, ''between'' various countries. And yet, international relations between ''private citizens'' of different countries have generally functioned quite smoothly, despite the lack of a single government over them.
+
Nous sommes placés à la frontière de deux mondes : passé et future ; nous sommes neufs et frais ; nous sommes innocents des crimes de la vieille Europe ; sous nos yeux se déroule son drame singulier, mystérieux, dont le dénouement est peut-être celé dans les profondeurs de l’esprit russe ; nous n’en sommes que les témoins. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|langue=en
+
|auteur=Vladimir Odoïevski
|auteur=Murray Rothbard
+
|titre=Les Nuits russes
|titre=The Ethics of Liberty
+
|année d'origine=1924
|année d'origine=1982
+
|traducteur=Marion Graf
|éditeur=New York University Press
+
|éditeur=L’Âge d’Homme
|année=1998
 
|ISBN=9780814775066
 
|section=part III, section 23
 
|page=181}}
 
:« On n’a pas assez réfléchi sur le fait que le monde a toujours existé dans un état d’''anarchie internationale'', sans gouvernement commun, sans monopole coercitif de la décision ''au-dessus'' des divers Etats. Pourtant, les relations internationales entre leurs ''citoyens privés'' ont généralement fonctionné assez correctement malgré cette absence d’un gouvernement unique au-dessus d’eux. »
 
:{{Réf Livre
 
|langue=fr
 
|auteur=Murray Rothbard
 
|titre=L’Éthique de la liberté
 
|année d'origine=1982
 
|traducteur=François Guillaumat et Pierre Lemieux
 
|éditeur=Belles Lettres
 
|collection=Laissez faire
 
 
|année=1991
 
|année=1991
|ISBN=9782251410005
+
|page=}}
|chapitre=23
+
 
|page=239
+
« Ce n’est pas sans une sorte de mélancolie que j’ai pris congé de cet Occident pourri et qui est si propre et si confortable, pour rentrer dans cette saleté pleine d’avenir de notre chère patrie. »
}}
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— Fiodor Tiouttchev, Lettre à Ernestina Pfeffel, 2/14 septembre 1853
  
« [...] '''la puissance importe plus que la richesse''' ; mais pourquoi cela ? Parce que la puissance est pour un pays une force qui procure de nouveaux moyens de production, parce que les forces productives résident dans l’arbre sur lequel croissent les richesses, et que l’arbre qui porte le fruit a plus de prix que le fruit lui-même. La puissance importe plus que la richesse, parce qu’à l’aide de la puissance un pays non-seulement acquiert de nouveaux moyens de production, mais s’assure la possession des anciens et la jouissance des richesses déjà acquises, et parce que le contraire de la puissance ou la faiblesse livre aux mains des puissants tout ce que nous possédons, nos richesses, et de plus nos forces productives, notre civilisation, notre liberté, jusqu’à notre indépendance nationale [...]. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Friedrich List
 
|titre=Système national d’économie politique
 
|année d'origine=1841
 
|traducteur=Henri Richelot
 
|éditeur=Capelle
 
|année=1857
 
|page=153
 
}}
 
  
« '''À moins d’un changement de cap, la civilisation mondiale sera devenue d’ici à quelques années une dystopie de surveillance postmoderne, à laquelle seuls les plus habiles auront une chance de se soustraire.''' »
+
« Je ne crois pas à l’amour pour le peuple de celui qui n’a pas le sentiment de la famille, et celui qui est étranger à son peuple n’a point d’amour pour l’humanité. [...]
  
— Julian Assange, ''Menace sur nos libertés'' (2013)
+
[L’élément national] est le principe universel, revêtu des formes vivantes du peuple. [...]
  
 +
Servir l’élément national est au plus haut point servir la cause universelle. »
  
« [...] il faut déjà cesser de déléguer à des personnes qui servent manifestement d’autres communautés le monopole de représenter publiquement et médiatiquement notre courant de pensée, notre culture, notre patrimoine, notre civilisation. »
+
— Alexeï Khomiakov, « Conversation dans les environs de Moscou », 1856
  
— Alain Escada, Conférence à la 12ème journée de Synthèse Nationale, 14 octobre 2018
 
  
 +
<poem>« Oh, comme il m’est triste de voir une nuée sombre
 +
Recouvrir le lointain Occident, pays des saintes merveilles :
 +
Les astres d’antan s’éteignent en pâlissant,
 +
Les meilleures étoiles tombent des cieux.
 +
Mais comme était magnifique ce majestueux Occident !
 +
Combien de temps le monde entier, agenouillé
 +
Et merveilleusement illuminé de sa haute gloire
 +
S’est tenu devant lui sans voix, humble et silencieux.
 +
Là-bas, nos yeux rencontraient le soleil de la sagesse,
 +
Les comètes d’impétueuses batailles erraient dans les cieux,
 +
Et doucement, comme la lune, la reine des nuits d’été,
 +
L’amour brillait là-bas dans sa beauté innocente.
 +
Là-bas, les inspirations se mêlaient en vifs arcs-en-ciel
 +
Et le feu vivant de la foi déversait des torrents de lumière !...
 +
Oh ! Jamais depuis les premiers jours de la création,
 +
La terre n’avait vu briller sur elle tant d’astres de feu !
 +
Hélas ! le temps a passé et un linceul de mort
 +
Recouvre tout l’Occident. Une profonde obscurité y règnera...
 +
Entends la voix du destin, relève-toi et rayonne,
 +
Réveille-toi, Orient somnolent ! »</poem>
  
« Le Grand Remplacement, le changement de peuple, que rend seul possible la Grande Déculturation, est le phénomène le plus considérable de l’histoire de France depuis des siècles, et probablement depuis toujours. »
+
— Alexeï Khomiakov, « Un rêve [L’Occident et l’Orient] », 1835
{{Réf Livre
 
|auteur=Renaud Camus
 
|titre=Le Grand Remplacement
 
|année d'origine=2011
 
|éditeur=Reinharc
 
|année=2011
 
|ISBN=9782358690317
 
|page=Quatrième de couverture}}
 
  
“'''Thus in the beginning all the World was America''', and more so than that is now; for no such thing as money was any where known. Find out something that hath the use and value of money amongst his neighbours, you shall see the same man will begin presently to enlarge his possessions.”
 
{{Réf Livre
 
|langue=en
 
|auteur=John Locke
 
|titre=Two Treatises of Government
 
|année d'origine=1689
 
|éditeur=Rivington
 
|année=1824
 
|page=158
 
}}
 
:« '''Au commencement, tout le monde était comme une Amérique''', et même beaucoup plus dans l’état que je viens de supposer, que n’est aujourd’hui cette partie de la terre, nouvellement découverte. Car alors on ne savait nulle part ce que c’était qu’argent monnayé. Et il est à remarquer que dès qu’on eut trouvé quelque chose qui tenait auprès des autres la place de l’argent d’aujourd’hui, les hommes commencèrent à étendre et à agrandir leurs possessions. »
 
:{{Réf Livre
 
|langue=fr
 
|auteur=John Locke
 
|titre=Traités du gouvernement civil
 
|année d'origine=1689
 
|traducteur=David Mazel
 
|éditeur=Desveux et Royez
 
|année=1795
 
|page=112
 
}}
 
  
« '''Je n’hésite jamais à le déclarer, le diplôme est l’ennemi mortel de la culture.''' Plus les diplômes ont pris d’importance dans la vie (et cette importance n’a fait que croître à cause des circonstances économiques), plus le rendement de l’enseignement a été faible. Plus le contrôle s’est exercé, s’est multiplié, plus les résultats ont été mauvais. »
+
« Le christianisme a pénétré dans les esprits des peuples occidentaux par l’enseignement de la seule Église romaine ; en Russie, il s’est allumé aux lumières de l’Église orthodoxe tout entière. La théologie en Occident prit le caractère d’une abstraction ratiocinante ; dans le monde orthodoxe elle conserva l’intégrité intérieure de l’esprit. »
{{Réf Livre
+
 
|auteur=Paul Valéry
+
— Ivan Kireïevski, « Du caractère de la culture européenne et de ses rapports avec la culture russe », ''Collection de Moscou'', 1852, trad. François Rouleau
|titre de la contribution=Le Bilan de l’intelligence
 
|année de la contribution=16 janvier 1935
 
|titre=Variété III, IV et V
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio
 
|année=2002
 
|ISBN=9782070423620
 
|page=279}}
 
  
« J’ai toujours lu que le monde — terre et eau — était sphérique, et les autorités et les expériences que Ptolémée et tous les autres ont décrites sur ce point prouvent et enseignent cela aussi bien par les éclipses de Lune que par les autres démonstrations qu’ils font depuis l’Orient jusqu’à l’Occident, et par l’élévation du pôle, du nord au midi. A ce moment, je trouvai, comme je l’ai dit, une telle dissemblance à ces vues que je réexaminai cette idée du monde et trouvai qu’il n’était pas rond de la manière qu’on le décrit, mais de la forme d’une poire qui serait toute très ronde, sauf à l’endroit où se trouve la queue qui est le point plus élevé ; ou bien encore, comme une balle très ronde sur un point de laquelle serait posé comme un téton de femme, et que la partie de ce mamelon fût la plus élevée et la plus voisine du ciel, et située sous la ligne équinoxiale en cette mer Océane, à la fin de l’Orient. [...]
 
  
Ptolémée et les autres savants qui écrivirent des choses de ce monde crurent qu’il était sphérique, estimant que cet hémisphère était rond comme celui où ils se trouvaient, dont le centre est dans l’île d’Arin située sous la ligne équinoxiale, entre le golfe Arabique et le golfe Persique, avec la circonférence qui passe au ponant par le cap Saint-Vincent au Portugal, et à l’orient par Cangara et par les Seras. Pour cet hémisphère, je ne trouve aucune difficulté à ce qu’il soit d’une rondeur sphérique comme ils le disent. Mais pour cet autre, je soutiens qu’il est comme serait la moitié d’une poire bien ronde qui aurait l’extrémité élevée comme je l’ai dit, ou comme serait un téton de femme sur une pelote ronde. Ainsi donc ni Ptolémée ni les autres qui écrivirent à propos du monde, n’eurent connaissance de cette moitié qui était alors très ignorée. Ils établirent leur jugement à partir seulement de l’hémisphère où ils se trouvaient, qui est d’une rondeur sphérique comme je l’ai dit plus haut. Maintenant que Vos Altesses ont fait naviguer, chercher et découvrir cet autre hémisphère, il se révèle à l’évidence. [...] L’Écriture sainte témoigne que Notre Seigneur fit le Paradis terrestre, qu’il y mit l’arbre de vie et que de là sort une source d’où naissent en ce monde quatre fleuves principaux : le Gange aux Indes, le Tigre et l’Euphrate en Asie lesquels séparent les montagnes forment la Mésopotamie et coulent ensuite en Perse, et le Nil qui naît en Éthiopie et se jette dans la mer à Alexandrie. Je ne trouve pas ni n’ai jamais trouvé un écrit des Latins ou des Grecs qui, d’une manière certaine, dise en quel point de ce monde est le Paradis Terrestre. [...] je suis convaincu que là est le Paradis terrestre, où personne ne peut arriver si ce n’est par la volonté divine. Je crois que cette terre dont Vos Altesses ont ordonné maintenant la découverte sera immense et qu’il y en aura beaucoup d’autres dans le Midi dont on n’a jamais eu connaissances. je ne conçois pas que le Paradis terrestre ait la forme d’une montagne abrupte, comme les écrits à son propos nous le montrent, mais bien qu’il est sur ce sommet, en ce point que j’ai dit, qui figure le mamelon de la poire, où l’on s’élève, peu à peu, par une pente prise de très loin. Je crois que personne ne pourrait atteindre ce sommet, ainsi que je l’ai dit, que cette eau peut venir de là, bien que ce soit loin, et qu’elle va se jeter là d’où je viens où elle forme un lac. Ce sont là de grands indices du Paradis terrestre, car la situation est conforme à l’opinion qu’en ont lesdits saints et savants théologiens. Et les signes sont très sûrs eux-mêmes, car je n’ai jamais lu, ni ouï dire, que pareille quantité d’eau douce fût ainsi à l’intérieur de l’eau salée et voisinant avec elle. De même vient à l’appui de cela la très douce température. Et si ce n’est pas du Paradis que cette eau descend, ce me paraît une plus grande merveille encore parce que je ne crois pas que l’on connaisse au monde fleuve si grand et si profond. »
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« S’il reste dans la vie de l’Occident quelques vivantes vérités, plus ou moins épargnées par la destruction générale de toutes les convictions particulières, et bien ! ces vérités ne sont pas européennes, car elles se trouvent en contradiction avec tous les résultats de la civilisation de l’Europe ; — ce sont les restes conservés des principes chrétiens, qui, par conséquent, appartiennent moins à l’Occident qu’à nous-mêmes qui avons reçu le Christianisme dans sa forme la plus pure [...]. »
{{Réf Livre
 
|auteur=Christophe Colomb
 
|titre de la contribution=Lettre aux Rois Catholiques sur le troisième voyage aux Indes (1498)
 
|titre=La découverte de l’Amérique
 
|traducteur=Michel Lequenne et Soledad Estorach
 
|éditeur=La Découverte
 
|année=1984
 
|tome=1
 
|page=123-156}}
 
  
« Le communisme est la première religion d’intellectuels qui ait réussi. »
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— Ivan Kireïevski, « Aperçu sur l’état actuel de la littérature », ''Moscovite'', janvier-mars 1845, trad. François Rouleau
{{Réf Livre
 
|auteur=Raymond Aron
 
|titre=L’Opium des intellectuels
 
|année d'origine=1955
 
|éditeur=Hachette
 
|collection=Pluriel
 
|année=2002
 
|ISBN=9782012790612
 
|page=287}}
 
  
« '''L’égalitarisme doctrinaire s’efforce vainement de contraindre la nature, biologique et sociale, et il ne parvient pas à l’égalité mais à la tyrannie.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Raymond Aron
 
|titre=Essai sur les libertés
 
|année d'origine=1965
 
|éditeur=Hachette
 
|collection=Pluriel
 
|année=1976
 
|section=postface (novembre 1976)
 
|page=240}}
 
  
« L’Algérie, bien qu’elle n’ait pas la même tradition nationale que les deux ex-protectorat [Tunisie et Maroc], ne peut pas ne pas prendre la conscience d’elle-même... Elle ne peut plus être partie intégrante de la France. La constitution d’une unité politique algérienne est inévitable... L’intégration, quelque sens que l’on donne à ce mot, n’est plus praticable. Une représentation algérienne à l’Assemblée nationale, proportionnelle à la population, est le moyen le plus sûr d’achever la ruine du régime. Le taux de croissance démographique est trop différent des deux côtés de la Méditerranée pour que ces deux peuples, de race et de religion différentes, puissent être fraction d’une même communauté. [...]
+
« La couronne de la civilisation européenne a servi de berceau à notre culture, qui est née dans les autres pays terminaient déjà la course de leur déveolppement intellectuel, et nous commençons là où ils se sont arrêtés. Telle une sœur cadette dans une grande famille unie, la Russie est riche de l’expérience des plus âgés avant de faire son entrée dans le monde. »
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— Ivan Kireïevski, « Revue de la littérature russe de l’année 1829 », janvier 1830
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Les êtres humains sont égaux sous le regard de Dieu. Ils ne sont pas égaux en potentiel physique ou intellectuel. Réduire la natalité en Occident, ce n’est pas apporter une contribution à la lutte contre la surpopulation, c’est au contraire aggraver la crise. La baisse de la population en Europe et aux États-Unis ne libérerait pas la nourriture pour ceux qui ont faim, en Afrique ou en Asie du Sud. Elle réduirait le nombre des producteurs efficaces, elle risquerait de stériliser les peuples riches qui sont aussi les innovateurs, les pionniers de la science et de la technique, l’élite qui pour le moment, peut-être par accident, entraîne l’humanité entière et peut atténuer les souffrances des masses déshéritées. »
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« L’anarchie, faisant le tour du monde, vint frapper à la salle du festin des puissances ; elle amenait avec elle l’usurpation ou la république, et donnait à choisir aux vieilles monarchies [...].
{{Réf Livre
 
|auteur=Raymond Aron
 
|titre=Mémoires
 
|année d'origine=1983
 
|éditeur=Robert Laffont
 
|année=2010
 
|ISBN=9782221114025
 
|section=La Tragédie Algérienne (6 mai 1957)
 
|page=854}}
 
  
« '''Je suis las des musées, — cimetières des arts.''' »
+
Alors, pour la première fois, l’Europe consentit à ouvrir les yeux, — la Russie lui apparut comme son seul soutien, son seul appui ; il n’y avait qu’elle pour rétablir son équilibre, pour étayer ses fondements, que la propagande révolutionnaire sapait chaque jour [...]. Aujourd’hui l’Europe prend ses passe-ports pour Pétersbourg et Moscou ; Rome et son sublime passé n’ont plus cours ; on va chercher l’avenir sur les bords de la Neva. »
{{Réf Livre|
 
|auteur=Alphonse de Lamartine
 
|titre de la contribution=Voyage en Orient
 
|titre=Œuvres complètes de Lamartine
 
|année de la contribution=1835
 
|éditeur=Hachette, Pagnerre, Furne
 
|année=1856-1857
 
|tome=7
 
|section=Athènes (18 août 1832)
 
|page=95}}
 
  
« '''Ne cherche pas à faire que les événements arrivent comme tu veux, mais veuille les événements comme ils arrivent, et le cours de ta vie sera heureux.''' »
+
— Paul de Julvécourt, ''La Balalayka. Chants populaires russes et autres morceaux de poésie'' (1837)
{{Réf Livre
 
|auteur=Épictète
 
|titre=Manuel d’Épictète
 
|traducteur=Emmanuel Cattin
 
|éditeur=Flammarion
 
|collection=Garnier Flammarion
 
|année=1997
 
|ISBN=9782080707970
 
|page=67}}
 
  
« '''Quand donc nous sommes entravés, ou troublés, ou affligés, n’en imputons jamais la faute à l’autre, mais à nous-même, c’est-à-dire à nos propres évaluations.''' C’est le fait d’un homme non formé que d’accuser les autres des malheurs dont il est lui-même l’auteur ; celui qui a commencé de se former s’accuse lui-même ; celui qui a achevé de se former n’accuse ni un autre ni lui-même. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Épictète
 
|titre=Manuel d’Épictète
 
|traducteur=Emmanuel Cattin
 
|éditeur=Flammarion
 
|collection=Garnier Flammarion
 
|année=1997
 
|ISBN=9782080707970
 
|page=66}}
 
  
« '''Je reçois encore des menaces de mort tous les jours.''' Le sexe interracial a du mal à être accepté. Pour certaines personnes, c’est sûrement tabou. Mais ce n’est pas grave. On a tellement de fans à côté de ça qui nous aiment et nous soutiennent. Je préfère me concentrer là-dessus. »
+
« L’Europe elle-même sent profondément son impuissance ; ses meilleurs esprits attendent quelque immense bouleversement de tout le monde civilisé [...]. L’Occident n’aime pas le monde slave, il ne le connaît pas, ne le comprend pas ; sa langue, qui s’est formée de manière originale, lui est étrangère, de même que le système politique russe [...]. »
{{Réf Article
+
 
|titre=Rencontre avec le «Spielberg du porno»
+
— André Kraïevski, « Pensée sur la Russie », ''L’Invalide russe'', 9 janvier 1837
|auteur=Greg Lansky [Grégory Aouizerate]
 
|publication=HuffPost Québec
 
|date=1er février 2019
 
|url=https://quebec.huffingtonpost.ca/2019/02/01/rencontre-avec-le-spielberg-du-porno_a_23658922
 
}}
 
  
« '''La véritable mission d’Hollywood n’est pas de divertir mais d’influencer les esprits.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Lounès Darbois
 
|titre=Sociologie du hardeur
 
|année d'origine=2017
 
|éditeur=Kontre Kulture
 
|année=2017
 
|page=174}}
 
  
« [...] la vallée d’Hollywood se situe à moins de quarante kilomètres de Chatsworth et San Fernando, “Hollywood du porno”, le district où sont implantés tous les studios de pornographie. Est-ce une coïncidence si ces deux bases mondiales d’emprise sur les esprits sont voisines ? »
+
« La Russie doit se mettre à la tête de la propagande des idées divines, comme la France est le chef de la propagande des idées sataniques. »
{{Réf Livre
 
|auteur=Lounès Darbois
 
|titre=Sociologie du hardeur
 
|année d'origine=2017
 
|éditeur=Kontre Kulture
 
|année=2017
 
|page=174}}
 
  
« C’est fini ! Ils ont plus de religion les Blancs lumière du monde, plus de race, plus de sacral, plus de folklore, plus de vérité ! »
+
— Élim Mestscherski, ''Mémoire d’Élim Mestscherski à son père'', 1831
{{Réf Livre
 
|auteur=Lounès Darbois
 
|titre=Sociologie du hardeur
 
|année d'origine=2017
 
|éditeur=Kontre Kulture
 
|année=2017
 
|page=166}}
 
  
« '''Le Blanc marche dans la rue comme individu. Le non-Blanc marche dans la rue comme fragment d’une communauté.''' [...]
 
  
Accablé physiquement, financièrement, spirituellement, le Blanc est d’abord piégé parce qu’il ne peut pas expliquer sa situation. Il n’a aucune dialectique. »
+
« Oui, la mission de la Russie est de ramener à la vraie civilisation cette Europe qui ne sait ce qu’elle doit penser du peuple russe. »
{{Réf Livre
 
|auteur=Lounès Darbois
 
|titre=Sociologie du hardeur
 
|année d'origine=2017
 
|éditeur=Kontre Kulture
 
|année=2017
 
|page=155-156}}
 
  
« '''Imperceptiblement invité à se transformer de “voyeur”, à “victime”, le branleur, quand à lui, devient acteur de sa disgrâce''' [...]. Ils te foutriquent des scénarios d’humiliation cruelle, toujours anti-Blancs, avec toujours la “Blanche” bien naïve, bien salope, bien généreuse, et le Noir bien fier, bien insolent, bien roublard [...]. Ça lui parle, c’est son monde au Ben Porno, il adore voir la mignonne des Blancs plus bas que merde tourner “pute-à-black” comme dit la rue, c’est son fin délice de pervers fils du diable, il ''adore'' ça... »
+
— Élim Mestscherski, ''Mémoire d’Élim Mestscherski à son père'', 1831
{{Réf Livre
 
|auteur=Lounès Darbois
 
|titre=Sociologie du hardeur
 
|année d'origine=2017
 
|éditeur=Kontre Kulture
 
|année=2017
 
|page=120-123}}
 
  
« '''Pour vaincre le porno, c’est comme pour la drogue, il faut attaquer l’offre et non la demande [...], les grandes plate-formes contrôlent [...] 90 % du flux pornographique mondial.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Lounès Darbois
 
|titre=Sociologie du hardeur
 
|année d'origine=2017
 
|éditeur=Kontre Kulture
 
|année=2017
 
|page=94-108}}
 
  
« [...] '''la plus ingénieuse ingénierie d’isolation, la plus coercitive force de frustration, de contrainte, de démoralisation, débandaison, détraquage, la mise en esclavage mental de millions d’individus mâles vaincus dans leur chair dans leur âme un par un, chacun dans leur coin du monde, seuls devant leur écran.''' »
+
« Il ne reste plus qu’un peuple, un peuple que sa force matérielle a rendu l’arbitre des destinées du monde politique ; un peuple que les nations d’Occident contemplent avec effroi, en lui demandant d’une voix troublée pourquoi il est là, ce qu’il veut de la vieille Europe ?
{{Réf Livre
 
|auteur=Lounès Darbois
 
|titre=Sociologie du hardeur
 
|année d'origine=2017
 
|éditeur=Kontre Kulture
 
|année=2017
 
|page=96}}
 
  
« Les années 80-2000 auront vu la succession par milliers de fournées de jeunes actrices porno caucasiennes appartenant au 99e percentile de l’humanité, le plus beau, le plus rare. »
+
Antique société européenne, tu l’apprendras.
{{Réf Livre
 
|auteur=Lounès Darbois
 
|titre=Sociologie du hardeur
 
|année d'origine=2017
 
|éditeur=Kontre Kulture
 
|année=2017
 
|page=91}}
 
  
« Petit rappel : obtenir la fille la plus innocente, accomplir un souillage maximal, voilà la “bonne scène”. »
+
Le peuple russe est plus fort encore de sa force morale que de sa force matérielle. En lui sont tous les germes de jeunesse et de longévité ; c’est une forêt primitive que la main de l’homme n’a point profanée. »
{{Réf Livre
+
 
|auteur=Lounès Darbois
+
— Élim Mestscherski, ''Mémoire d’Élim Mestscherski à son père'', 1831
|titre=Sociologie du hardeur
+
 
|année d'origine=2017
+
 
|éditeur=Kontre Kulture
+
« Au milieu de tous ces troubles qui agitent l’Europe, et de toutes ces doctrines qui ébranlent l’édifice social, il n’y a que la Russie qui reste forte et intacte.
|année=2017
+
 
|page=78}}
+
Croyez-moi, Messieurs, c’est un vrai bonheur d’appartenir à ce pays et de jouir de sa protection. »
 +
 
 +
— Nicolas Ier, Discours à Varsovie, 10 octobre 1835
  
« [...] le diable a pour mission d’entraîner l’homme en enfer, à une condition bien précise : avec l’assentiment, avec le libre arbitre, avec le plein gré de l’homme. Quel abaissement plus librement consenti, quand on y réfléchit deux secondes, que de rentrer chez soi se branler ? Même si personne ne nous voit ? '''La pornographie démolit l’image de la femme qui se prostitue certes, mais aussi, rappelons-le, la dignité de l’homme qui y succombe.''' En suscitant à répétition la honte secrète de la ''masturbation avec images'', la pornographie rabaisse l’estime de soi d’hommes déjà mal aimés des femmes — raison pour laquelle ils se rabattaient déjà sur la ''masturbation mentale'', penchant que le porno va exalter par les images. Le recours à la pornographie est la voie de garage des perdants de la sélection naturelle. Le porno achève d’écrémer les hommes, établissant les reproducteurs d’un côté qui draguent et baisent, sortent, ''existent'', et les frustrés de l’autre — ceux-là se branlent, cloîtrés chez eux. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Lounès Darbois
 
|titre=Sociologie du hardeur
 
|année d'origine=2017
 
|éditeur=Kontre Kulture
 
|année=2017
 
|page=16}}
 
  
« Dans les démocraties républicaines comme monarchiques, les hommes d’État sont des marionnettes, les capitalistes des tireurs de ficelles : ils dictent [''diktieren''] les lignes directrices de la politique, ils dominent les électeurs par le biais de l’achat de l’opinion publique, les ministres par le biais des relations commerciales et sociétales [''gesellschaftliche''].
+
« [...] ce rapprochement [avec l’Europe] était nécessaire non pour elle [la Russie], contrairement à ce qu’on pense d’habitude, mais pour l’Europe elle-même.
  
À la structure sociétale féodale s’est substituée la structure sociétale ploutocrate : ce n’est plus la naissance qui détermine la position sociale [''soziale''], mais le revenu. La ploutocratie d’aujourd’hui est plus puissante que l’aristocratie d’hier : car rien ne se situe au-dessus d’elle sinon l’État qui est son outil et son complice. »
+
''Pour surpasser l’Europe, au lieu de s’en rapprocher, la Russie s’en est éloignée'' [...]. »
{{Réf Livre
 
|auteur=Richard Coudenhove-Kalergi
 
|titre=Idéalisme pratique
 
|année d'origine=1925
 
|traducteur=Adeline A. Gasnier
 
|éditeur=Pan-Europa Éditions
 
|année=2014
 
|page=32}}
 
  
« '''L’humain du lointain futur sera un métis. Les races et les castes d’aujourd’hui seront victimes du dépassement toujours plus grand de l’espace, du temps et des préjugés.''' La ''race du futur, négroïdo-eurasienne'', d’apparence semblable à celle de l’Égypte ancienne, remplacera la multiplicité des peuples par une multiplicité des personnalités. En effet d’après les lois de l’héritage, avec la diversité des ancêtres grandit la diversité des descendants, et avec l’uniformité des ancêtres grandit leur uniformité. Dans les familles consanguines, un enfant ressemble à l’autre : car tous représentent le seul type familial commun. Dans les familles métissées, les enfants se différencient davantage les uns des autres : chacun forme une nouvelle variation des éléments divergents des parents et des grands-parents. »
+
— Mikhaïl Magnitski, « Le destin de la Russie », ''Raduga'', 1833
{{Réf Livre
 
|auteur=Richard Coudenhove-Kalergi
 
|titre=Idéalisme pratique
 
|année d'origine=1925
 
|traducteur=Adeline A. Gasnier
 
|éditeur=Pan-Europa Éditions
 
|année=2014
 
|page=18}}
 
  
« La nature ne connaît ni différents États ni divers souverains, ne s’embarrassant pas non plus s’ils sont amis ou ennemis, ni s’ils se font la guerre, pourvu qu’ils ne la lui déclarent pas. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Pierre Le Pesant de Boisguilbert
 
|titre=Dissertation sur la nature des richesses
 
|année d'origine=1707
 
|éditeur=Institut Coppet
 
|année=2014
 
|chapitre=5
 
|page=}}
 
  
« '''On ne naît pas femme : on le devient.''' Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine ; c’est l’ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu’on qualifie de féminin. Seule la médiation d’autrui peut constituer un individu comme un ''Autre''. En tant qu’il existe pour soi l’enfant ne saurait se saisir comme sexuellement différencié. Chez les filles et les garçons, le corps est d’abord le rayonnement d’une subjectivité, l’instrument qui effectue la compréhen­sion du monde : c’est à travers les yeux, les mains, non par les parties sexuelles qu’ils appréhendent l’univers. »
+
« La philosophie du Christ [...] ne s’afflige pas du fait que la période tatare ait éloigné la Russie de l’Europe. Elle ''s’en réjouit'', car elle voit que ''ses oppresseurs, les Tatars, l’ont sauvée de l’Europe''.
{{Réf Livre
+
 
|auteur=Simone de Beauvoir
+
[...] le joug tatar et l’éloignement de l’Europe occidentale ont peut-être été de grands bienfaits pour la Russie, car ils ont conservé chez elle la pureté de la foi chrétienne. »
|titre=Le Deuxième Sexe
+
 
|année d'origine=1949
+
— Mikhaïl Magnitski, « Le destin de la Russie », ''Raduga'', 1833
|éditeur=Gallimard
+
 
|collection=Folio
+
 
|année=2014
+
« [...] ce même esprit, qui de nos jours, tenant en ses mains les traités philosophiques et les chartes constitutionnelles, a établi son trône en Occident et veut être l’égal du Seigneur. [...] À bas les trônes, à bas les autels, vive la mort et l’enfer ! vocifère-t-on déjà dans plusieurs pays de l’Europe. Le prince des ténèbres lui-même s’approche visiblement de nous ; le rideau qui le cache devient de plus en plus ténu, et bientôt, sans doute, tombera tout à fait. Cet assaut, le dernier peut-être qu’il mène contre nous, est le plus terrible, car c’est un assaut spirituel. [...] '''Heureuse serait la Russie si on pouvait la protéger de l’Europe''' [...]. »
|ISBN=9782070323524
+
 
|tome=II
+
— Mikhaïl Magnitski, Projet de censure, 1820, trad. Michel Niqueux
|page=13}}
+
 
  
« '''Expliquez-moi, de grâce, pourquoi il est ridicule de croire à Dieu, tandis qu’il n’est pas ridicule de croire à l’humanité''' ; pourquoi il est stupide de croire au règne céleste, tandis qu’il est intelligent de croire aux utopies terrestres ? »
+
« Nous sommes devenus citoyens du monde en cessant d’être, sous bien des rapports, des citoyens russes. C’est la faute à Pierre [...]. »
{{Réf Livre
 
|auteur=Alexandre Herzen
 
|titre=De l’autre rive
 
|année d'origine=1850
 
|traducteur=Alexandre Alexandrovitch Herzen
 
|éditeur=Slatkine
 
|année=1980
 
|page=155
 
}}
 
  
«<...> '''два убо Рима падоша, а третий стоит, а четвертому не быти.'''»
+
— Nikolaï Karamzine, ''Mémoire sur la Russie ancienne et moderne sous les rapports politique et social'' (1811), trad. Michel Niqueux
  
— {{ru}}Филофей Псковский, Письмо Василию III, 1510-1511
 
  
:« '''La première et la deuxième Rome [Constantinople] sont tombées, la Troisième est debout, de quatrième il n’y en aura point.''' »
+
<poem>«Словно молоты громовые
 +
Или воды гневных морей,
 +
Золотое сердце России
 +
Мерно бьется в груди моей</poem>
  
:— {{fr}}Philothée de Pskov, Lettre à Vassili III, 1510-1511
+
— {{ru}}Николай Гумилёв, «Наступление» (1914)
 +
:<poem>« Comme les pilons du tonnerre
 +
Ou les eaux des mers démontées,
 +
Le cœur en or de la Russie
 +
Bat lentement dans ma poitrine. »</poem>
 +
:— {{fr}}Nikolaï Goumilev, « Offensive » (1914)
  
  
« La Nation bourgeoise se meurt et la Nation socialiste croît. L’idée nationale a cessé d’être un moyen de puissance aux mains de la bourgeoisie contre le prolétariat et se retourne contre celle-ci. La grande dialectique de l’Histoire fait de l’idée nationale un moyen de puissance du prolétariat contre la bourgeoisie. »
+
« Alors que la conquête des Amériques se fera contre les autochtones et souvent au prix de leur disparition, l’expansion russe ne cause pas les mêmes ravages démographiques. Les recherches contemporaines estiment le plus souvent qu’à l’aube du XVIIe siècle le nombre d’autochtones devait être proche de trois cent mille dans cette partie du monde. En 1900, ils sont huit cent mille à être recensés dans la Sibérie des tsars, alors que durant la même période le nombre d’Indiens d’Amérique du Nord est passé de trois millions à trois cent mille. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Heinrich Laufenberg cité par Louis Dupeux
+
|auteur=Éric Hoesli
|titre=National Bolchevisme
+
|titre=L’épopée sibérienne
|année d'origine=1979
+
|année d'origine=2018
|traducteur=Louis Dupeux
+
|éditeur=Les Éditions des Syrtes/Éditions Paulsen
|éditeur=Librairie Honoré Champion
+
|année=2018
|année=1979
+
|page=}}
|volume=1
+
 
|page=121
+
« La Russie garde encore la grande ressource, la grande force des âges passés, l’unité des sentimens, l’unanimité des âmes et des volontés. Le peuple le plus nombreux de la chrétienté en est le moins divisé ; en ce sens on peut dire que le vaste empire russe possède encore aujourd’hui une force morale supérieure à sa force matérielle. »
}}
+
{{Réf Article
 +
|titre=La Russie et les Russes
 +
|auteur=Anatole Leroy-Beaulieu
 +
|publication=Revue des Deux Mondes
 +
|date=mai 1877
 +
|tome=21
 +
|page=751}}
 +
 
 +
« La plus sûre caractérisation de la tradition philosophique européenne est qu’elle consiste en une série de notes au bas des pages de Platon. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Alfred North Whitehead
 +
|titre=Procès et réalité
 +
|année d'origine=1929
 +
|traducteur=Daniel Charles, Maurice Élie, Michel Fuchs, Jean-Luc Gautero, Dominique Janicaud, Robert Sasso, Arnaud Villani
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|année=1995
 +
|page=63}}
  
„'''Die nationalsozialistische Bewegung Großdeutschlands hat seit ihrer Entstehung den Kampf gegen das Weltjudentum auf ihre Fahnen geschrieben, Sie hat deshalb schon immer mit besonderer Sympathie den Kampf der Freiheitsliebenden Araber, vor allem in Palästina gegen die jüdischen Eindringlinge verfolgt.''' Die Erkenntnis dieses Feindes und der gemeinsame Kampf gegen ihn bilden die feste Grundlage des natürlichen Bündnisses zwischen dem nationalsozialistischen Großdeutschland und den freiheitsliebenden Mohammedanern der ganzen Welt. In diesem Sinne übermittle ich Ihnen am Jahrestag der unseligen Balfour-Deklaration meine herzlichsten Grüße und Wünsche für die glückliche Durchführung Ihres Kampfes bis zum Endsieg.“
+
« Est-ce que notre État, notre pays existe encore ? »
  
Heinrich Himmler, Telegramm an den Großmufti von Jerusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2. November 1943
+
Marie-France Garaud, « Ce soir (ou jamais !) », ''France 2'', 20 mai 2016
:« '''Depuis le début, le mouvement national-socialiste de la grande Allemagne est un étendard dans la lutte contre la juiverie mondiale. Notre mouvement suit de très près la bataille des Arabes pour leur indépendance, en particulier en Palestine contre les envahisseurs juifs.''' La reconnaissance commune de l’ennemi et la lutte ensemble contre lui est ce qui fonde la base solide de la relation entre les nationaux-socialistes de la Grande Allemagne et les musulmans du monde épris de liberté. En ce jour malheureux de l’anniversaire de la déclaration Balfour, je suis heureux de vous transmettre mes vœux chaleureux pour la poursuite de votre combat jusqu’à la grande victoire. »
 
:— Heinrich Himmler, télégramme au grand mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2 novembre 1943
 
  
  
« '''Cette guerre n’a pas le Kosovo pour enjeu mais l’Europe toute entière. Vous voyez l’arbre mais non la forêt. La forêt, c’est la domination américaine en Europe.''' Nous, nous ne voulons pas que cette domination s’étende aussi au Kosovo. »
+
« Je pense que la Russie aura encore un rôle important à jouer contre l’américanisation de la planète, comme elle a déjà joué un rôle décisif dans la lutte contre la menace du fascisme. »
 
{{Réf Article
 
{{Réf Article
|titre=Entretien avec Zivadin Jovanovic : les États-Unis bombardent l’Europe !
+
|titre=Pourquoi je rentre en Russie
|auteur=Renato Farina
+
|auteur=Alexander Zinoviev
|publication=Il Giornale
+
|publication=Le Monde
|date=12 avril 1999
+
|date=30 juin 1999
}}
+
|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1999/06/30/pourquoi-je-rentre-en-russie_3584961_1819218.html}}
 
+
 
« [...] '''une nation n’est rien qu’une collection d’individus''' [...]. »
+
« Le sionisme est une tentative pour rompre l’encerclement des malheurs de la fatalité judaïque, mais cette tentative conduira inexorablement à la perte des Juifs en tant que peuple. Ce sera le résultat mathématique de l’anéantissement du mythe de Jérusalem.
 +
 
 +
Le sionisme, consacrera-t-il le suicide d’Israël ? Il pourrait bien en être ainsi. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=David Hume
+
|auteur=Nae Ionescu
|titre=Essais et traités sur plusieurs sujets
+
|titre=La Question juive
|année d'origine=1741-1758
+
|année d'origine=1934
|traducteur=Michel Dalherbe
+
|traducteur=Pierre Bardonnet
|éditeur=Vrin
+
|éditeur=Librairie Roumaine Antitotalitaire
|année=1999
+
|année=1997
|section=Essai XXI — Le caractère des nations
+
|page=54}}
|page=242
 
}}
 
  
« La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. »
+
« De même que l’Ancien Testament engageait Dieu par rapport à Israël, de même le Nouveau Testament l’engage envers tous les peuples de la Terre. Selon le Nouveau Testament, tous ceux qui acceptent la bonne nouvelle, qui obéissent à la nouvelle loi, deviennent, par cela même, élus. Le choix est entre salut et damnation. Ou bien les Juifs reconnaissent que le Messie est déjà venu par l’Incarnation christique et ils cessent, dès, d’être un peuple élu (sous peine du plus lourd péché — le péché d’orgueil), ou bien ils contestent l’authenticité du Christ-Messie et alors ils refusent leur fonction même de peuple élu, voire le fait d’être l’instrument de Dieu pour le salut du monde — auquel cas ils pêchent non seulement contre leur mission mais aussi contre Dieu lui-même. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Stéphane Mallarmé
+
|auteur=Nae Ionescu
|titre=Poésies
+
|titre=La Question juive
|titre de la contribution=Brise Marine
+
|année d'origine=1934
|année de la contribution=1865
+
|traducteur=Pierre Bardonnet
|éditeur=Nouvelle Revue française
+
|éditeur=Librairie Roumaine Antitotalitaire
|année=1914
+
|année=1997
|page=43
+
|page=45-46}}
}}
 
  
« '''Nationalisme + Socialisme = Fascisme.''' »
+
« Le marxisme meurt à l’Est parce qu’il s’est réalisé à l’Ouest. »
{{Réf Livre
+
{{Réf Article
|auteur=Georges Valois
+
|titre=Le marxisme meurt à l’Est parce qu’il s’est réalisé à l’Ouest
|titre=Le Fascisme
+
|auteur=Augusto Del Noce
|année d'origine=1927
+
|publication=Krisis
|éditeur=Nouvelle Librairie nationale
+
|date=octobre 1990
|année=1927
+
|numéro=6
|page=21
+
|page=124}}
}}
 
  
« Étant donné que les Juifs sont très influents dans les médias, il serait intéressant que les milieux identitaires fassent alliance avec eux pour s’opposer à l’islamisation et à l’immigration, en échange d’un abandon de tous les relents anti-juifs et de tous les soutiens aux révisionnistes. »
+
« Aujourd’hui, dans notre démocratie, on ne désire pas l’enfant : on redoute sa venue, on la retarde et on l’empêche par une série de pratiques sur lesquelles je n’ai pas besoin de m’étendre. [...]
{{Réf Livre
 
|auteur=Guillaume Faye
 
|titre=La Nouvelle question juive
 
|année d'origine=2007
 
|éditeur=Éditions du Lore
 
|année=2007
 
|page=234
 
}}
 
  
« La thèse que je soutiens : s’il est vrai que les Juifs ont eu un poids et une influence extraordinaires (par rapport à leur nombre) dans tout l’Occident européen et américain depuis deux siècles, extrêmement négative pour certains, positive pour d’autres, cette influence juive est aujourd’hui en plein déclin. Les raisons sont multiples: mauvaise image de marque d’Israël, perte de puissance économique et financière des communautés juives en Europe et aux États-Unis, islamisation accélérée de l’Europe, décentrement du monde au profit de l’Extrême-Orient judéo-indifférent, et bien d’autres choses. »
+
Observez un peu nos modernes : moroses et débiles jouisseurs, ils ont une haine presque maladive pour les petits. Au restaurant, en wagon, il faut voir les airs crispés que prennent les voisins d’une famille normale. Les rires de l’enfant, ses cris, ses caprices, ses pleurs, sa turbulence naturelle horripilent nos contemporains en troublant leur repos et leur béate digestion. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Guillaume Faye
+
|auteur=Albert Vincent
|titre=La Nouvelle question juive
+
|titre de la contribution=La famille chez Proudhon et dans la démocratie
|année d'origine=2007
+
|titre=Cahiers du Cercle Proudhon
|éditeur=Éditions du Lore
+
|année de la contribution=
 +
|éditeur=Avatar
 
|année=2007
 
|année=2007
|page=147-148
+
|section=Cahier III-IV
}}
+
|page=216}}
  
« La nation, qui enferme les riches et les pauvres dans un réseau de solidarités, est pour les privilégiés une gêne de tous les instants. Elle est la condition d’existence d’institutions comme la Sécurité sociale qui est, en pratique, un système de redistribution nationale, incompréhensible sans l’hypothèse d’une communauté d’individus solidaires et égaux. '''L’antinationalisme est, pour des classes supérieures qui veulent se débarrasser de leurs obligations, fonctionnel, efficace et discret.''' Il tend à délégitimer l’égalitarisme interne à la société, en activant le projet parfaitement honorable d’un dépassement du nationalisme et des phénomènes d’agressivité entre peuples. [...] '''Les classes supérieures françaises semblent caractérisées, en cette fin de XXe siècle, par une véritable horreur de la nation en tant que telle, qui n’évoque plus, pour elles, que la guerre et le racisme anti-immigrés.''' »
+
« La Russie n’est pas un pays qu’on peut réellement conquérir, c’est-à-dire  occuper ; du moins cela ne peut être fait ni par les forces des États européens modernes, ni par les 500 000 personnes que Bonaparte a amenées pour cela. Un tel pays ne peut être vaincu que par sa propre faiblesse et ses conflits internes. Atteindre ces points faibles de la vie politique n’est possible que par un choc qui pénétrerait jusqu’au cœur du pays. »
{{Réf Livre
+
 
|auteur=Emmanuel Todd
+
— Carl von Clausewitz, ''La Campagne de 1812 en Russie'' (2005)
|titre=L’Illusion économique
+
 
|année d'origine=1999
+
 
|éditeur=Gallimard
+
« '''Nous vivons dans les ruines du futur.''' »
|collection=Folio
 
|année=2006
 
|page=153-154
 
}}
 
  
« '''Le Paris des bac +5 (ou plus vraisemblablement +2) s’est enflammé pour la défense des droits des immigrés, après s’être ému des problèmes des sans-papiers, mais il n’arrive toujours pas à s’intéresser au peuple des provinces, torturé par une politique européenne et économique qui n’en finit pas de faire monter le taux de chômage.''' [...] Partout l’émergence d’une strate culturelle supérieure, comprenant en gros 20 % de la population, semble briser l’homogénéité de la nation et rendre possible une solidarité supranationale des privilégiés. »
+
— Maurice G. Dantec, ''Le Théâtre des opérations'' (2000)
{{Réf Livre
 
|auteur=Emmanuel Todd
 
|titre=L’Illusion économique
 
|année d'origine=1999
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio
 
|année=2006
 
|page=
 
}}
 
  
« Tous les arts ont produit des merveilles ; l’art de gouverner n’a produit que des monstres [...]. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Louis Antoine de Saint-Just
 
|titre=Œuvres de Saint-Just represéntant du peuple à la Convention nationale
 
|titre de la contribution=Discours sur la constitution à donner à la France
 
|année de la contribution=24 avril 1793
 
|éditeur=Prévot
 
|année=1834
 
|page=69
 
}}
 
  
« Après vous avoir déclaré, Monsieur, combien je suis docile à l’autorité de la religion, je dois vous avouer combien je suis indocile à toute autorité de philosophie. »
+
« Les Russes sont chargés de traduire la civilisation européenne aux Asiatiques. »
{{Réf Livre
+
 
|auteur=Fénelon
+
— Astolphe de Custine, ''La Russie en 1839'' (1843)
|titre=Œuvres complètes de Fénelon, archevêque de Cambrai
 
|titre de la contribution=Lettres sur la religion
 
|année de la contribution=1718
 
|traducteur=Eugène Talbot
 
|éditeur=J. Leroux et Jouby
 
|année=1851
 
|volume=1
 
|section=Lettre IV
 
|page=124
 
}}
 
  
« La beauté affreuse de notre époque c’est que les races se sont mêlées sans se comprendre ni avoir eu le temps de se connaître et d’apprendre à se supporter. [...]
 
  
La terre cesse d’être un drapeau aux couleurs violentes : c’est l’âge sale du Métis. »
+
« [...] un nouvel empire romain couve en Russie sous les cendres de l’empire grec. La peur seule n’inspire pas tant de patience. Non, croyez-en mon instinct, il est une passion que les Russes comprennent comme aucun peuple ne l’a comprise depuis les Romains : c’est l’ambition. L’ambition leur fait sacrifier tout [...]. »
{{Réf Livre
 
|auteur=Paul Morand
 
|titre=Rien que la Terre
 
|année d'origine=1926
 
|éditeur=Grasset & Fasquelle
 
|collection=Bibliothèque Grasset
 
|année=2006
 
|page=
 
}}
 
  
« Il est donc clair, par la pratique des gouvernements mêmes, aussi bien que par les lois de la droite raison, qu'''’un enfant ne naît sujet d’aucun pays''', ni d’aucun gouvernement. Il demeure sous la tutelle et l’autorité de son père, jusqu’à ce qu’il soit parvenu à l’âge de discrétion ; alors, il est homme libre, '''il est dans la liberté de choisir le gouvernement sous lequel il trouve bon de vivre, et de s’unir au corps politique qui lui plaît le plus.''' »
+
— Astolphe de Custine, ''La Russie en 1839'' (1843)
{{Réf Livre
 
|auteur=John Locke
 
|titre=Les deux Traités du gouvernement civil
 
|année d'origine=1690
 
|traducteur=David Mazel
 
|éditeur=Flammarion
 
|collection=Garnier Flammarion
 
|année=1999
 
|page=
 
}}
 
  
« Un temps viendra, dans le cours des siècles, où l’Océan élargira la ceinture du globe, pour découvrir à l’homme une terre immense et inconnue ; la mer nous révélera de nouveaux mondes, et Thulé ne sera plus la borne de l’univers. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Sénèque le Jeune
 
|titre=Médée
 
|traducteur=Eugène Greslou
 
|éditeur=Charles-Louis-Fleury Panckoucke
 
|année=1834
 
|tome=2
 
|page=273
 
}}
 
  
« N’y allez pas. Penser contre son temps, c’est de l’héroïsme. Mais le dire, c’est de la folie. »
+
« Tout ce que je puis vous dire, c’est que depuis que je suis en Russie, je vois en noir l’avenir de l’Europe. »
{{Réf Livre
+
 
|auteur=Eugène Ionesco
+
— Astolphe de Custine, ''La Russie en 1839'' (1843)
|titre=Tueur sans gages
 
|année d'origine=1959
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio
 
|année=1974
 
|ISBN=9782070365760
 
|page=165
 
}}
 
  
« '''En dissolvant les nationalités, l’économie libérale fit de son mieux''' pour généraliser l’hostilité, '''pour convertir l’humanité en une horde de bêtes féroces''' — les concurrents sont-ils autre chose ? — '''qui se dévorent mutuellement ''parce que'' les intérêts de chacun sont égaux à ceux de tous les autres.''' Après ce travail préliminaire, il ne restait plus à l’économie libérale qu’un pas à faire pour atteindre son but : il lui fallait encore dissoudre la famille. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Friedrich Engels
 
|titre=Esquisse d’une critique de l’économie politique
 
|année d'origine=1843-1844
 
|traducteur=Kostas Papaïoannou
 
|éditeur=Allia
 
|année=1998
 
|ISBN=9782911188886
 
|page=19-20
 
}}
 
  
« L’économie prit ainsi un caractère philanthropique. [...] elle a déclaré que le commerce est un lien d’amitié et d’union entre les nations comme entre les individus. Tout n’est que noblesse et générosité. Mais ses présuppositions n’ont pas tardé à prévaloir de nouveau. [...] Elles suscitèrent aussi le système des fabriques et l’esclavage moderne, qui pour la cruauté et pour l’inhumanité n’a rien à envier à l’esclavage antique. La nouvelle économie, le système de la liberté du commerce, fondé sur l’''Essai sur la richesse des nations'' d’[[Adam Smith]], présente la même hypocrisie, la même inconséquence, la même immoralité qui, maintenant, dans tous les domaines, s’oppose à la libre humanité. »
+
« '''Cet empire colossal que je vois se lever tout à coup devant moi à l’orient de l’Europe, de cette Europe où les sociétés souffrent de l’appauvrissement de toute autorité reconnue, me fait l’effet d’une résurrection.''' »
{{Réf Livre
 
|auteur=Friedrich Engels
 
|titre=Esquisse d’une critique de l’économie politique
 
|année d'origine=1843-1844
 
|traducteur=Kostas Papaïoannou
 
|éditeur=Allia
 
|année=1998
 
|ISBN=9782911188886
 
|page=10-11
 
}}
 
  
« Sed quid turba Remi ? sequitur fortunam, ut semper, et odit damnatos. [...] Iam pridem, ex quo suffragia nulli uendimus, effudit curas ; nam qui dabat olim imperium, fasces, legiones, omnia, nunc se continet atque duas tantum res anxius optat, '''panem et circenses'''. »
+
— Astolphe de Custine, ''La Russie en 1839'' (1843)
  
— Juvénal, ''Satires'', X, 77–81
 
  
 +
« L’imagination a‑t‑elle déserté l’esprit des voyageurs modernes, n’ont-ils plus assez d’inspiration pour inventer des traverses à leurs chemins de vie ? »
  
« La souveraineté du peuple est une hérésie. »
+
— Sylvain Tesson, ''Petit traité sur l’immensité du monde'' (2005)
{{Réf Livre
 
|auteur=Charles Maignen
 
|titre=La Souveraineté du peuple est une hérésie. À propos d’une brochure du R. P. Maumus.
 
|année d'origine=1892
 
|éditeur=A. Roger et F. Cernoviz
 
|année=1892
 
|page=55
 
}}
 
  
« Le sionisme est un des derniers mouvement de nationalités du XIXe siècle inspiré par la “grande nation”.
 
  
'''Israël a été pendant des siècles le modèle de la France.''' La France devient à son tour le modèle d’Israël. Mais leurs temporalités se désaccordent. '''Israël est aujourd’hui la nation que la France s’interdit d’être.''' La nation farouche, sûre d’elle même et dominatrice, pour qui la guerre est la continuation de la politique, pour qui la gloire des armes est une forme suprême d’art. Tsahal renoue avec l’enthousiasme des soldats de l’an II et l’audace de ses jeunes officiers rappelle celles des généraux des armées du Rhin ou d’Italie. [...]
+
« Il y a un système de valeurs avec lesquelles on ne peut pas transiger, et ce sont les valeurs dont nous nous réclamons. Et si ces valeurs sont assez bonnes pour notre peuple, elles doivent aussi être assez bonnes pour les autres. »
  
'''Sans le nationalisme juif, la France s’abîme dans la sortie de l’Histoire d’une nation millénaire dépossédée de son État, de son passé, de ses racines, de son territoire même, au nom de la religion abstraite et aveugle des droits de l’homme.'''
+
''Washington Post'', 19 novembre 2002
  
Ce n’est pas un hasard si Israël est haï depuis des décennies par une gauche française postchrétienne et postnationale qui, après avoir vénéré l’Union soviétique de Staline et la Chine de Mao (certains de leurs aînés n’avaient pas hésité à collaborer avec l’Allemagne de Hitler), s’est soumise à l’Islam comme ultime bannière impériale pour abattre les nations. C’est la France qu’ils vomissent en Israël. La France d’antan, la France éternelle. La France, son État-nation, son histoire millénaire et sa terre sacrée. Israël est le miroir d’une France qu’ils haïssent tant qu’ils veulent en effacer jusqu’à son reflet.
 
  
Le miroir flatteur est devenu miroir brisé. »
+
« Nous, Américains, sommes en quelque sorte le peuple élu, privilégié, l’Israël de notre temps. Nous portons l’Arche des libertés du monde […]. Dieu nous a accordé, en guise d’héritage futur, les vastes domaines des païens politiques [...]. Le reste du monde sera bientôt dans notre sillage. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Éric Zemmour
+
|auteur=Herman Melville
|titre=Destin français
+
|titre=Vareuse-Blanche
|année d'origine=2018
+
|année d'origine=1850
|éditeur=Albin Michel
+
|éditeur=Bentley
|année=2018
+
|année=1850
|ISBN=9782226431868
+
|page=}}
|page=89
 
}}
 
  
<poem>« Des Turcs, des Mammelus, des Perses, des Tartares ;
+
« Nous sommes en train de devenir rapidement une nation de croisés humanitaires. »
Bref, par tout l’univers tant craint et redouté,
 
Faut-il que par les siens luy-mesme soit donté ?
 
'''France, de ton malheur tu es cause en partie ;'''
 
Je t’en ay par mes vers mille fois advertie :
 
'''Tu es marastre aux tiens et mère aux estrangers,'''
 
Qui se mocquent de toy quand tu es aux dangers,
 
Car sans aucun travail les estrangers obtiennent
 
Les biens qui à tes fils justement appartiennent. »</poem>
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Pierre de Ronsard
+
|auteur=Irving Babbitt
|titre=Œuvres complètes de Ronsard
+
|titre=Democracy and Leadership
|titre de la contribution=Élégie à Guillaume Des Autels
+
|année d'origine=1924
|année de la contribution=1560
+
|éditeur=Houghton Mifflin
|traducteur=Eugène Talbot
+
|année=1924
|éditeur=Gallimard
+
|page=}}
|collection=Bibliothèque de la Pléiade
+
 
|année=1994
+
« '''L’Occident n’existe pas. Il n’est d’ailleurs qu’une création sémantique des États-Unis pour surévaluer la communauté d’intérêts transatlantique, justifier leur leadership en Europe''' et assimiler toute dissonance, au mieux à une compromission douteuse, au pire à une trahison. »
|tome=II
+
{{Réf Article
|page=568
+
|titre=“L’Occident” n’est qu’une création des États-Unis pour justifier leur leadership en Europe
}}
+
|auteur=Raphaël Chauvancy
 +
|publication=Marianne
 +
|date=30 juin 2022
 +
|url=https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/loccident-nest-quune-creation-des-etats-unis-pour-justifier-leur-leadership-en-europe}}
 +
 
 +
« Depuis huit ans, il y a eu des tentatives pour détruire ce qui existe dans le Donbass. Et dans le Donbass il y a le rejet, un rejet fondamental des prétendues valeurs qui sont aujourd’hui proposées par ceux qui revendiquent le pouvoir mondial. '''Aujourd’hui, il existe un test d’allégeance à ce pouvoir, une sorte de laissez-passer dans ce monde “heureux”, ce monde de la consommation excessive, ce monde d’apparente “liberté”. Et savez-vous quel est ce test ? C’est la ''Gay Pride''.''' Ces nombreuses exigences d’organisation de la ''Gay Pride'' sont un test d’allégeance envers ce monde très puissant. C’est pourquoi ce qu’il se passe aujourd’hui dans la sphère des relations internationales n’a pas seulement une importance politique. Il s’agit de quelque chose d’autre et de bien plus important que le politique. Il s’agit du Salut de l’Homme. »
 +
 
 +
— Cyrille de Moscou, [http://www.patriarchia.ru/db/text/5906442.html Sermon à la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou], 6 mars 2022
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« La Russie est sans doute une terre plus favorable que les pays d’Europe de l’Est. Elle a retrouvé, sous la direction de Vladimir Poutine, une véritable orientation politique claire, et, dans une optique racialiste, on peut affirmer qu’elle a pris la place que les États-Unis avaient occupée jusqu’en 1945 environ : elle est aujourd’hui le plus grand réservoir au monde d’hommes et de femmes de race blanche qui n’ont pas honte d’être ce qu’ils sont et qui ne sont pas rongés de l’intérieur par l’ethnomasochisme. '''La Russie peut et doit être soutenue par les Européens identitaires païens aussi bien que les chrétiens.''' [...]
 +
 
 +
Il ne fait aucun doute que les Russes, parce qu’ils sont entrés plus tard sur la scène de la grande histoire, sont les seuls Blancs à avoir conservé en eux suffisamment de “barbarie”, de “sauvagerie” native — non pas au sens des innombrables viols commis par l’Armée rouge en Allemagne en 1944-1945, mais au sens de la “grande santé” nietzschéenne — pour écrire demain l’histoire du monde. Ils sont, avec les Allemands, le peuple européen qui a enduré le plus d’épreuves au XXe siècle, mais avec une grosse différence : ils apparaissent beaucoup moins fatigués. [...]
 +
 
 +
Comme tous les peuples sains et sûrs d’eux-mêmes, ils préservent de façon naturelle et spontanée leur mode de vie et leurs coutumes, sans prosélytisme mais également sans se soucier le moins du monde de ce que l’étranger peut en penser. Sous la prétendue “dictature poutinienne”, les Russes sont en fait beaucoup moins normés et beaucoup plus imprévisibles que les “bisounours” occidentaux, qui se rapprochent dangereusement des systèmes non vivants en ce qu’ils sont toujours plus “sous contrôle”.
  
« '''Ne vois-tu pas que les établissements humains les plus antiques et les plus sages, les États et les nations, sont aussi les plus religieux, que les époques les plus éclairées sont celles de la plus grande piété ?''' »
+
Toutes ces raisons font que, plus que jamais, “le soleil se lève à l’Est” pour les nationalistes européens. C’est désormais le mythe eurosibérien, le mythe de la Sibérie “nouvelle frontière” d’une race blanche régénérée, du “nouveau peuple blanc” (Greg Johnson), qui doit nourrir leur combat et leur rêve de demain ou d’après-demain. Dans un avenir totalement imprévisible, l’immense Russie sera peut-être la base arrière à partir de laquelle lancer la reconquête en vue de bâtir un empire qui s’étendrait de Dublin à Vladivostok et qui, par le détroit de Behring, serait tout proche du Pacific Northwest cher aux nationalistes blancs des États-Unis. Il y a là, malgré les exhalaisons putrides de l’hyperclasse mondialiste qui n’est que l’hyperpourriture, malgré les convulsionnaires d’Allah et tous ceux déjà mûrs pour la soumission, un mythe mobilisateur qui mérite qu’on lutte et, s’il le faut, qu’on meure pour lui ! »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Xénophon
+
|auteur=Philippe Baillet
|titre=Œuvres complètes de Xénophon
+
|titre=L’autre tiers-mondisme : des origines à l’islamisme radical
|titre de la contribution=Mémoires sur Socrate
+
|année d'origine=2016
|traducteur=Eugène Talbot
+
|éditeur=Akribeia
|éditeur=Hachette
+
|année=2016
|année=1859
+
|ISBN=9782913612617
|livre=I
+
|page=450-453}}
|chapitre=4
+
 
|page=24
+
« '''Le bolchevisme est à l’ouest.''' »
}}
+
 
 +
— Gandalf le Blanc, ''Démocratie Participative'', 1er mars 2022
 +
 
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 +
« '''Ce qui nous opprime, c’est le système occidental cosmopolite.''' »
 +
 
 +
— Hervé Ryssen, ''YouTube'', 27 février 2022
 +
 
 +
 
 +
« Ceux qui aiment vraiment le peuple Ukrainien devraient se demander s’il sera mieux respecté et protégé durant ce siècle s’il :
 +
 
 +
1- Entre dans l’UE et l’OTAN ?
 +
2- Devient neutre (trait d’union entre Russie et Europe) ?
 +
3- Intègre la Fédération de Russie ?
 +
 
 +
Parce que l’option “réservoir à domestiques, putes et gros bras pour oligarques israéliens” c’est terminé.
 +
 
 +
'''Que souhaitez vous sincèrement à ce grand peuple ? Le même destin que le nôtre ?'''
 +
 
 +
Réfléchissez et vous saurez quoi penser de l’actualité. »
 +
 
 +
— Laurent Ozon, ''Telegram'', 1er mars 2022
  
« Vouloir donner à de telles lois [les droits de l’homme] un caractère d’universalité et d’immutabilité serait imposer à la liberté de l’homme le joug le plus absurde. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Charles-Louis de Haller
 
|traducteur=Charles-Louis de Haller
 
|titre=Restauration de la science politique [Restauration der Staatswissenschaften]
 
|année d'origine=1816–1834
 
|éditeur=Rusand
 
|année=1824
 
|tome=1
 
|page=208}}
 
  
“But Catholic wisdom, sustained by the precepts of natural and divine law, provides with especial care for public and private tranquility in its doctrines and teachings regarding the duty of government and the distribution of the goods which are necessary for life and use. For, while the socialists would destroy the "right" of property, alleging it to be a human invention altogether opposed to the inborn equality of man, and, claiming a community of goods, argue that poverty should not be peaceably endured, and that the property and privileges of the rich may be rightly invaded, the Church, with much greater wisdom and good sense, recognizes the inequality among men, who are born with different powers of body and mind, inequality in actual possession, also, and holds that the right of property and of ownership, which springs from nature itself, must not be touched and stands inviolate. For she knows that stealing and robbery were forbidden in so special a manner by God, the Author and Defender of right, that He would not allow man even to desire what belonged to another, and that thieves and despoilers, no less than adulterers and idolaters, are shut out from the Kingdom of Heaven.”
+
« Après vous avoir persuadé qu’on ne pouvait naître sans assistance hôspitalière, vivre en bonne santé sans médicaments, faire pousser des plantes sans intrants chimiques, faire fonctionner une économie sans immigration massive, être libre sans journalisme, éduquer ses gosses sans éducation Nationale, vivre en sécurité sans flics et assurances, etc. On finira par nous persuader qu’on ne peut pas faire de gosses sans FIV, se déplacer sans pass, régler ses problèmes sans assistance psychologique, etc. La souveraineté profonde est l’enjeu de ce siècle. »
{{Réf Article
+
 
|langue=en
+
— Laurent Ozon, ''Telegram'', 11 septembre 2022
|titre=Quod Apostolici Muneris
+
 
|auteur=Léon XIII
 
|publication=Le Vatican
 
|date=28 décembre 1878
 
|page=url
 
|url=http://w2.vatican.va/content/leo-xiii/en/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_28121878_quod-apostolici-muneris.html
 
}}
 
:« Quant à la tranquillité publique et domestique, la sagesse catholique, appuyée sur les préceptes de la loi divine et naturelle, y pourvoit très prudemment par les idées qu’elle adopte et qu’elle enseigne sur le droit de propriété et sur le partage des biens qui sont acquis pour la nécessité et l’utilité de la vie. Car, tandis que les socialistes présentent le droit de propriété comme étant une invention humaine, répugnant à l’égalité naturelle entre les hommes, tandis que, prêchant la communauté des biens, ils proclament qu’on ne saurait supporter patiemment la pauvreté et qu’on peut impunément violer les possessions et les droits des riches, l’Église reconnaît beaucoup plus utilement et sagement que l’inégalité existe entre les hommes naturellement dissemblables par les forces du corps et de l’esprit, et que cette inégalité existe même dans la possession des biens ; elle ordonne, en outre, que le droit de propriété et de domaine, provenant de la nature même, soit maintenu intact et inviolable dans les mains de qui le possède ; car elle sait que le vol et la rapine ont été condamnés par Dieu, l’auteur et le gardien de tout droit, au point qu’il n’est même pas permis de convoiter le bien d’autrui, et que les voleurs et les larrons sont exclus, comme les adultères et les idolâtres, du royaume des cieux. »
 
:{{Réf Article
 
|langue=fr
 
|titre=Quod Apostolici Muneris
 
|auteur=Léon XIII
 
|publication=Le Vatican
 
|date=28 décembre 1878
 
|page=url
 
|url=http://w2.vatican.va/content/leo-xiii/fr/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_28121878_quod-apostolici-muneris.html
 
}}
 
  
« La Russie n’a pas besoin de nous pour une alliance temporaire, mais pour une alliance éternelle [...]. C’est à ces deux grands peuples, le russe et le nôtre [l’allemand], qu’il appartient de changer la face du monde. »
+
« Ils marchèrent longuement, sur une seule route, l’âme chevillée au corps. '''Ils marchèrent jusqu’au jour où ils rencontrèrent un Nègre. Ce jour-là, ils comprirent qu’ils étaient de retour chez eux.''' »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Ernst Niekisch
+
|auteur=Antoine Blondin
|traducteur=Imke Mieulet
+
|titre=L’Europe buissonnière
|titre=Hitler, une fatalité allemande
+
|année d'origine=1949
|année d'origine=1932
+
|éditeur=Le Livre de Poche
|éditeur=Pardès
+
|année=1967
|année=1991
+
|page=435}}
|page=7-56}}
+
 
 +
« '''Les USA ont un intérêt vital à ce que l’Europe abandonne le nucléaire car l’idée d’indépendance énergétique de l’Europe leur est insupportable.''' Dès lors, priver leurs concurrents de toute compétence nucléaire civile, est décisif puisque c’est simultanément leur interdire (et d’abord à la France) de pouvoir produire du combustible militaire, ce qui signifie leur retirer évidemment toute possibilité de dissuasion indépendante.
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Dès 1994, Haroun Tazieff avait dénoncé la thèse officielle d’un ''trou légendaire'' dans la couche d’ozone. La menace climatique comme la menace islamiste n’ayant là pour attribution que d’unifier par l’angoisse les spectateurs aliénés derrière le gouvernement mondial de l’indistinction spectaculaire.
  
“The Fathers of the field had been pretty confusing: John von Neumann speculated about computers and the human brain in analogies sufficiently wild to be worthy of a medieval thinker and Alan M. Turing thought about criteria to settle '''the question of whether Machines Can Think''', a question of which we now know that it '''is about as relevant as the question of whether Submarines Can Swim.'''”
+
Ce sont les mêmes prédicateurs qui dans les années soixante-dix tenaient le discours d’un refroidissement global de la Terre qui aujourd’hui et avec le même aplomb, d’autant plus prétentieux qu’il est vide de tout raisonnement, plaident pour le dogme du réchauffement global en vue d’aboutir à la concentration des matières premières planétaires dans la dépendance des multinationales américaines, promotrices forcenées d’une ''gouvernance globale'' pour le développement durable de la marchandise. »
{{Réf Article
+
{{Réf Livre
|titre=The threats to computing science, EWD898
+
|auteur=Francis Cousin
|auteur=Edsger Dijkstra
+
|titre=Critique de la société de l’indistinction
|publication=ACM South Central Regional Conference
+
|année d'origine=2007
|date=1984
+
|éditeur=Culture & Racines
|page=url
+
|année=2021
|langue=en
+
|ISBN=9782491861247
|url=https://www.cs.utexas.edu/users/EWD/transcriptions/EWD08xx/EWD898.html
+
|page=}}
}}
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:« '''[...] la question de savoir si les machines peuvent penser [...] est à peu près aussi pertinente que celle de savoir si les sous-marins peuvent nager.''' »
+
« '''L’inanité sanitaire, désormais démontrée, du confinement général contre le Covid confirme assez que la visée de ces interventions “non pharmaceutiques” est centralement politique.''' Si bien que leur intensité mesure moins le caractère désespéré de la situation épidémique que l’état de discrédit des institutions — quasi inexistantes en Suède, modérées en Allemagne, extrêmes en France ou en Italie. Le ministre belge de la Santé ne cachait pas, en novembre 2020, que la fermeture des commerces “non essentiels” ne visait qu’à “faire un électrochoc”. Le “pass sanitaire”, lui aussi, est tout sauf sanitaire. C’est un pass policier permettant de trier la population entre dociles et rebelles et d’assurer à terme son traçage volontaire. C’est un pass comportemental grâce auquel on peut forcer chacun à tout et n’importe quoi sous la menace de le lui retirer. C’est un pass financier visant à faire un grand pas dans le sens de l’identité numérique individuelle sans quoi toutes les données produites par les interactions électroniques, par tous les capteurs et objets connectés dont la 5G promet de saturer notre quotidien, sont presque sans valeur puisque sans support. Or le marché des objets connectés représente une manne estimée à 1 500 milliards à l’horizon 2025. En ce sens, le but de la vaccination est bien le pass, et non l’inverse. »
:{{Réf Article
+
{{Réf Livre
|titre=The threats to computing science, EWD898
+
|auteur=Anonyme
|auteur=Edsger Dijkstra
+
|titre=Manifeste conspirationniste
|publication=ACM South Central Regional Conference
+
|année d'origine=2022
|date=1984
+
|éditeur=Seuil
|page=url
+
|année=2022
|langue=fr
+
|ISBN=9782021495669
|url=https://www.cs.utexas.edu/users/EWD/transcriptions/EWD08xx/EWD898.html
+
|page=80-81}}
}}
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 +
« La communication a toujours été de guerre. Elle est née dans ce cadre-là, elle n’a jamais servi qu’à cela, particulièrement en “temps de paix”. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Anonyme
 +
|titre=Manifeste conspirationniste
 +
|année d'origine=2022
 +
|éditeur=Seuil
 +
|année=2022
 +
|ISBN=9782021495669
 +
|page=}}
  
“In old days men had the rack. Now they have the press. That is an improvement certainly. But still it is very bad, and wrong, and demoralising. Somebody — was it [[Edmund Burke|Burke]]? — called journalism the fourth estate. That was true at the time, no doubt. But at the present moment it really is the only estate. It has eaten up the other three. The Lords Temporal say nothing, the Lords Spiritual have nothing to say, and the House of Commons has nothing to say and says it. '''We are dominated by Journalism.''''''”
+
« '''Le véritable patriotisme n’est pas l’amour du sol, c’est l’amour du passé''', c’est le respect pour les générations qui nous ont précédés. »
 
{{Réf Article
 
{{Réf Article
|langue=en
+
|titre=De la manière d’écrire l’histoire en France et en Allemagne depuis cinquante ans
|titre=The Soul of Man under Socialism
+
|auteur=Numa Denis Fustel de Coulanges
|auteur=Oscar Wilde
+
|publication=Revue des Deux Mondes
|publication=The Fortnightly Review. New Series.
+
|date=1er septembre 1872
|date=February 1891
+
|numéro=101
|volume=49 (Old Series: Volume 55)
+
|page=244}}
|numéro=290
+
 
|page=292-319
+
„'''Mein geheimster Gedanke ist, daß das alte Europa am Anfang seines Endes ist.''' Ich werde — entschlossen, mit ihm unterzugehen — meine Pflicht zu tun wissen. Das neue Europa ist andererseits noch im Werden; zwischen Anfang und Ende wird es ein Chaos geben.“
}}
+
:— {{de}} Klemens Wenzel Lothar von Metternich, Brief an Karl Robert von Nesselrode, 1. September 1830
Au temps jadis, on avait le chevalet de torture. Aujourd’hui on a la presse. Assurément c’est un progrès. Mais c’est encore chose mauvaise, nuisible, démoralisante.
+
'''Ma pensée la plus secrète''', au reste, '''est celle que la vieille Europe est au commencement de la fin.''' Décidé à périr avec elle, je saurai faire mon devoir, et ce mot n’est pas seulement le mien ; c’est également celui de l’Empereur. La nouvelle Europe n’est, d’un autre côté, pas encore à son commencement ; entre la fin et le commencement se trouvera un chaos. »
 +
:— {{fr}} Klemens Wenzel von Metternich, Lettre à Charles Robert de Nesselrode, 1er septembre 1830
 +
 
  
:Quelqu’un — était-ce [[Edmund Burke|Burke]], — a dit que la presse est le quatrième État. Évidemment c’était vrai alors. Mais à l’heure actuelle, c’est en réalité le seul État, il a mangé les trois autres. Les lords temporels ne disent rien, les lords ecclésiastiques n’ont rien à dire. La Chambre des Communes n’a rien à dire, et elle le dit ; '''nous sommes dominés par le journalisme.''' »
+
« '''C’est bon pour les hommes de croire aux idées et de mourir pour elles.''' »
:{{Réf Livre
+
{{Réf Livre
|langue=fr
+
|auteur=Jean Anouilh
|titre=Le Portrait de Monsieur W. H.
+
|titre=Antigone
|titre de la contribution=L’Âme humaine sous le régime socialiste
+
|année d'origine=1944
|année de la contribution=1891
+
|éditeur=Éditions de la Table ronde
|traducteur=Albert Savine
+
|année=2002
|auteur=Oscar Wilde
+
|ISBN=9782710300250
|éditeur=Stock
+
|page=29}}
|année=1906
 
|page=304-305
 
}}
 
  
« À qui veut régénérer une société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines. La perfection de toute société consiste, en effet, à poursuivre et à atteindre la fin en vue de laquelle elle a été fondée, en sorte que tous les mouvements et tous les actes de la vie sociale naissent du même principe d’où est née la société. Aussi, s’écarter de la fin, c’est aller à la mort ; y revenir, c’est reprendre vie. »
+
« '''Nous sommes des révolutionnaires, socialistes qui avons rompu avec une social-démocratie enjuivée, nationalistes qui avons rompu avec un nationalisme trop étriqué.''' »
 
{{Réf Article
 
{{Réf Article
|titre=Rerum Novarum, Lettre encyclique de sa sainteté le pape Léon XIII
+
|titre=
|auteur=Léon XIII
+
|auteur=Joseph Darnand
|publication=Le Vatican
+
|publication=Devenir. Journal de combat de la communauté européenne
|date=1891
+
|date=Février 1944
|page=url
+
|numéro=1
|url=https://w2.vatican.va/content/leo-xiii/fr/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_15051891_rerum-novarum.html
+
|page=}}
}}
 
  
« Il faut donc bien se garder d’attribuer aux lois physiques les maux qui sont la juste et inévitable punition de la violation de l’ordre même de ces lois, instituées pour opérer le bien. »
+
« '''Nous ne recherchons que l’homme. Nous n’avons pas besoin d’autres mondes. Nous avons besoin de miroirs.''' [...]
{{Réf Livre
 
|auteur=François Quesnay
 
|titre=Journal de l’agriculture, du commerce et des finances
 
|titre de la contribution=Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société
 
|année de la contribution=1765
 
|éditeur=Knapen
 
|année=1765
 
|tome=II
 
|page=17
 
}}
 
  
« Nous savons, sans qu’on nous le dise, que le Perse a des forces mille fois plus importantes que les nôtres. Cependant, la liberté nous est si chère que nous nous défendrons comme nous pourrons. [...] Les Lacédémoniens ont eu peur que nous ne traitions avec les Barbares, et leur crainte est fort naturelle, mais c’est, semble-t-il, bassement mettre en doute la noblesse d’Athènes, quand vous la connaissez bien, quand vous savez qu’il n’y a pas au monde assez d’or, une terre assez extraordinaire par sa richesse et sa beauté, pour que nous consentions à ce prix à nous ranger du côté du Perse et à réduire la Grèce en esclavage. Il existe de nombreuses raisons graves pour nous en empêcher, quand nous voudrions le faire, et la première et la plus grave, ce sont les images et les demeures de nos dieux, incendiées, gisant à terre, qui exigent de nous une vengeance éclatante plutôt qu’un accord avec l’auteur de ce crime ; ensuite, il y a le monde grec, uni par la langue et par le sang, les sanctuaires et les sacrifices qui nous sont communs, nos mœurs qui sont les mêmes, et cela, des Athéniens ne sauraient le trahir. Sachez donc, si par hasard vous ne le saviez pas encore, qu’aussi longtemps qu’il y aura sur terre un Athénien, nous ne pactiserons pas avec Xerxès. »
+
L’homme est parti à la découverte d’autres mondes, d’autres civilisations, sans avoir entièrement exploré ses propres abîmes, son labyrinthe de couloirs obscurs et de chambres secrètes, sans avoir percé le mystère des portes qu’il a lui-même condamnées. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Hérodote
+
|auteur=Stanisław Lem
|titre=L’Enquête
+
|titre=Solaris
|traducteur=Andrée Barguet
+
|traducteur=Jean-Michel Jasienko
 +
|année d'origine=1961
 
|éditeur=Gallimard
 
|éditeur=Gallimard
|collection=Folio
+
|collection=Folio SF
|année=1985
+
|année=2004
|livre=VIII
+
|ISBN=9782070422395
|page=143-144}}
+
|page=116-248}}
 +
 
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« À peine sortis des massacres de la Commune, rappelons à ceux qui seraient tentés de l’oublier, que la gauche versaillaise, non moins que la droite, a commandé le massacre de Paris, et que l’armée des massacreurs a reçu les félicitations des uns comme celles des autres. '''Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple''' : car contre lui toujours radicaux et jésuites sont d’accord.
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Il ne peut donc y avoir d’erreur, et tout compromis, toute alliance avec les radicaux doivent réputés trahison. »
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— Le groupe ''La Commune révolutionnaire'' : Aberlen, Berton, Breuillé, Carné, Jean Clement, F. Cournet, Ch. Dacosta, Delles, A. Dérouilla, E. Eudes, H. Gausseron, E. Gois, A. Goullé, E. Granger, A. Huguenot, E. Jouanin, Lebrun, Léonce, Luillier, P. Mallet, Marguerittes, Constant-Martin, A. Moreau, H. Mortier, A. Oldrini, Pichon, A. Poirier, Rysto, B. Sachs, Solignac, Ed. Vaillant, Varlet. Viard, « Aux Communeux », Londres, juin 1874
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« Les Sémites, c’est l’ombre dans le tableau de la civilisation, le mauvais génie de la terre. Tous leurs cadeaux sont des pestes. Combattre l’esprit et les idées sémitiques est la tâche de la race indo-aryenne. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Gustave Tridon
 +
|titre=Du Molochisme juif
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|année d'origine=1884, posthume
 +
|éditeur=Édouard Maheu
 +
|année=1884
 +
|page=5}}
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Cet esprit de la Franc-Maçonnerie, « c’est l’esprit du Judaïsme dans ses croyances les plus fondamentales ; ce sont ses idées ; c’est son langage ; c’est presque son organisation. Lorsque j’aborde le sanctuaire où s’accomplissent les travaux de l’ordre maçonnique, j’entends partout retentir les noms de Salomon et les souvenirs d’Israël. »
 +
{{Réf Article
 +
|titre=La Franc-Maçonnerie et le Judaïsme
 +
|auteur=Joseph Cohen
 +
|publication=La Vérité israélite
 +
|date=1861
 +
|tome=V
 +
|page=74
 +
}}
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 +
« '''La société post-covid est une extension du secteur socio-professionnel tertiaire à toute l’existence''', avec ses emplois de bureau en espace climatisé, son télétravail largement répandu et ses faibles dépenses caloriques et énergétiques. C’est le monde morbide et dégénéré du bobo, du geek et du no-life, végane, anti-spéciste, cosmopolite, LGBT, masqué, confiné, vacciné et heureux de l’être. »
 +
{{Réf Article
 +
|titre=Entretien avec Monika Berchvok
 +
|auteur=Lucien Cerise
 +
|publication=Rivarol
 +
|date=27 janvier 2021
 +
|url=https://rivarol.com/version-papier-1-an-d-archive/1327-rivarol-n3448-du-2122020-papier.html
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}}
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« ''Malo periculosam libertatem quam quietum servitium''. ['''Je préfère les dangers de la liberté au repos de la servitude.'''] »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Rafał Leszczyński cité par son fils Stanisław Leszczyński
 +
|titre=La Voix libre du citoyen, ou Observations sur le gouvernement de Pologne
 +
|année d'origine=1749
 +
|traducteur=Pierre-Joseph de Solignac
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|éditeur=
 +
|année=1749
 +
|page=135}}
  
”So things have gone. We have reached at last, as the final result of that catastrophe three hundred years ago, a state of society which cannot endure and a dissolution of standards, a melting of the spiritual framework, such that the body politic fails. Men everywhere feel that an attempt to continue down this endless and ever darkening road is like the piling up of debt. We go further and further from a settlement. Our various forms of knowledge diverge more and more. Authority, the very principle of life, loses its meaning, and this awful edifice of civilization which we have inherited, and which is still our trust, trembles and threatens to crash down. It is clearly insecure. It may fall in any moment. We who still live may see the ruin. But ruin when it comes is not only a sudden, it is also a final, thing.
+
« '''Les temps modernes ont eu pour tâche la réalisation et l’humanisation de Dieu — la transformation et la résolution de la théologie en anthropologie.''' »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Ludwig Feuerbach
 +
|titre=Manifestes philosophiques : Textes choisis
 +
|année d'origine=1839-1845
 +
|traducteur=Louis Althusser
 +
|éditeur=Presses universitaires de France
 +
|année=1960
 +
|page=128}}
  
In such a crux there remains the historical truth: that this our European structure, built upon the noble foundations of classical antiquity, was formed through, exists by, is consonant to, and will stand only in the mold of, the Catholic Church.
+
« On aspirera sous une autre forme à éliminer l’âme, la vie de l’âme. Et le temps viendra, dans un avenir peut-être pas très lointain, où lors d’un Congrès comme celui qui s’est tenu en 1912, on verra se développer encore tout autre chose, où de tout autres tendances feront leur apparition, où l'on dira : parler d’esprit et d’âme, c’est pathologique ; seuls sont bien portants les gens qui ne parlent que du corps.
  
'''Europe will return to the Faith, or she will perish.'''
+
On considérera comme un symptôme pathologique le fait qu’un être humain se développe de façon telle qu’il en vienne à penser qu’il existe un esprit ou une âme. Ces gens seront des malades, et l’on trouvera, soyez-en sûrs, le remède qui agira sur ce mal. Dans le passé, on a éliminé l’esprit. On éliminera l’âme au moyen d’un médicament. En partant d’une “saine vue des choses”, '''on trouvera un vaccin grâce auquel l’organisme sera traité dès la prime jeunesse autant que possible''', si possible dès la naissance même, afin que ce corps n’en vienne pas à penser qu’il existe une âme et un esprit. — Les deux courants, les deux conceptions du monde s’opposeront radicalement.
  
'''The Faith is Europe. And Europe is the Faith.'''
+
L’une réfléchira à la manière d’élaborer des concepts et des représentations qui soient à la mesure de la réalité véritable, de la réalité d’âme et d’esprit. Les autres, les successeurs des actuels matérialistes, chercheront le vaccin qui rendra les corps “sains”, c’est-à-dire constitués de telle façon qu’ils ne parleront plus de ces sottises que sont l’âme et l’esprit, mais, parce qu’ils seront “sains”, des forces mécaniques et chimiques qui, à partir de la nébuleuse cosmique, ont constitué les planètes et le soleil. On obtiendra ce résultat en manipulant les corps. '''On confiera aux médecins matérialistes le soin de débarrasser l’humanité des âmes.''' »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Rudolf Steiner
 +
|titre de la contribution=Cinquième conférence à Dornach
 +
|année de la contribution=7 octobre 1917
 +
|titre=La Chute des esprits des ténèbres
 +
|traducteur=Henriette Bideau
 +
|éditeur=Éditions Triades
 +
|année=1995
 +
|page=104-105}}
  
— {{en}} Hilaire Belloc, ''Europe and the Faith'' (1920)
+
« [...] la Restauration a anobli le banquier et a donné la citoyenneté parisienne à Rothschild que Napoléon avait fait arrêter. »
:« Ainsi vont les choses. Nous touchons, enfin, aux ultimes conséquences de la catastrophe de jadis, un État social qui se défait, et une décomposition morale, un désarroi spirituels tels qu’il n’y a plus de corps politique. Les hommes, de toutes parts, sentent que poursuivre cette route interminable et sans cesse assombrie, c’est accroître une dette inexpiable. Toute apparence de solution recule devant nous ; nos diverses formes de connaissance vont divergeant de plus en plus. L’Autorité, le principe même de la vie, perd son sens, et ce majestueux édifice de notre civilisation, dont nous sommes les héritiers, qui est commis à notre garde, chancelle et menace de crouler. Déjà se dessinent les lézardes. D’un instant à l’autre, il peut s’effondrer. Et nos yeux verront peut-être sa ruine. Ruine soudaine, mais ruine, surtout, définitive.
 
:En cet instant crucial, la vérité historique nous reste ; cette demeure européenne, la demeure de nos pères, élevée sur les nobles fondations de l’antiquité classique, ne s’est bâtie, n’existe, n’a de raison d’être et ne subsistera que par l’Église catholique.
 
:'''L’Europe retournera à la Foi, ou bien elle périra.  
 
  
:'''La Foi, c’est l’Europe. Et l’Europe, c’est la Foi.''' »
+
— Gabriele Adinolfi, ''Méridiens Zéro'', « Rencontre avec Gabriele Adinolfi », 20 juin 2010
  
:— {{fr}} Hilaire Belloc, ''L’Europe et la Foi'' (1920), trad. Maximilien Vox
 
  
 +
« '''Ces deux mots, laisser faire et laisser passer, étant deux sources continuelles d’actions, seraient donc pour nous deux sources continuelles de richesses.''' »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Vincent de Gournay
 +
|titre de la contribution=Réflexions sur la contrebande
 +
|année de la contribution=septembre 1753
 +
|titre=Mémoires et lettres de Vincent de Gournay
 +
|éditeur=Kinokuniya
 +
|année=1993
 +
|page=34}}
  
„'''Die ganzen Zahlen hat der liebe Gott gemacht, alles andere ist Menschenwerk.'''“
+
“[...] the State is an inherently illegitimate institution of organized aggression, of organized and regularized crime against the persons and properties of its subjects. Rather than necessary to society, it is a profoundly antisocial institution which lives parasitically off of the productive activities of private citizens.”
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|langue=de
+
|langue=en
|auteur=Leopold Kronecker zitiert bei Heinrich Weber
+
|auteur=Murray Rothbard
|titre=Leopold Kronecker
+
|titre=The Ethics of Liberty
|année d'origine=1891–1892
+
|année d'origine=1982
|éditeur=Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung
+
|éditeur=New York University Press
|année=1891–1892
+
|année=1998
|volume=2
+
|ISBN=9780814775066
|page=19}}
+
|section=part III, section 24
'''Dieu a fait les nombres entiers, tout le reste est l’œuvre de l’homme.''' »
+
|page=187}}
 +
[...] l’État est une institution fondamentalement illégitime qui se fonde sur l’agression systématisée, le crime organisé et banalisé contre la personne et la propriété de ses sujets. Loin d’être nécessaire à la société, c’est une institution profondément ''anti''-sociale qui parasite les activités productives des citoyens honnêtes. »
 
:{{Réf Livre
 
:{{Réf Livre
 
|langue=fr
 
|langue=fr
|auteur=Leopold Kronecker cité par Heinrich Weber
+
|auteur=Murray Rothbard
|titre=Leopold Kronecker
+
|titre=L’Éthique de la liberté
|année d'origine=1891–1892
+
|année d'origine=1982
|éditeur=Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung
+
|traducteur=François Guillaumat et Pierre Lemieux
|année=1891–1892
+
|éditeur=Belles Lettres
|volume=2
+
|collection=Laissez faire
|page=19}}
+
|année=1991
 
+
|ISBN=9782251410005
« Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu’ait connue l’humanité, va être d’y réintégrer les dieux. »
+
|chapitre=23
{{Réf Article
+
|page=248
|titre=L’homme et le fantôme
 
|auteur=André Malraux
 
|publication=L’Express
 
|numéro=104
 
|date=21 mai 1955
 
|page=
 
 
}}
 
}}
  
<poem>« '''Ainsi que l’ennemi par livres a séduit'''
+
“These theorists have not given full attention to the fact that the world has always lived in an “international anarchy,” with no one government, or compulsory monopoly of decision-making, ''between'' various countries. And yet, international relations between ''private citizens'' of different countries have generally functioned quite smoothly, despite the lack of a single government over them.”
'''Le peuple dévoyé qui faussement le suit,'''
 
'''Il faut, en disputant, par livres lui répondre,'''
 
'''Par livres l’assaillir, par livres le confondre.''' »</poem>
 
 
 
— Pierre de Ronsard, ''Élégie à des Autels'' (1560)
 
 
 
 
 
“The monopolization of money and banking is the ultimate pillar on which the modern state rests. In fact, it has probably become the most cherished instrument for increasing state income. For nowhere else can the state make the connection between redistribution-expen- diture and exploitation-return more directly, quickly and securely than by monopolizing money and banking. And nowhere else are the state’s schemes less clearly understood than here.”
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|langue=en
 
|langue=en
|auteur=Hans-Hermann Hoppe
+
|auteur=Murray Rothbard
|titre=The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy
+
|titre=The Ethics of Liberty
|année d'origine=1993
+
|année d'origine=1982
|éditeur=Ludwig von Mises Institute
+
|éditeur=New York University Press
|année=2006
+
|année=1998
|ISBN=9780945466406
+
|ISBN=9780814775066
|page=89}}
+
|section=part III, section 23
La monopolisation de la monnaie et de la banque est le dernier pilier sur lequel repose l’État moderne. »
+
|page=181}}
 +
On n’a pas assez réfléchi sur le fait que le monde a toujours existé dans un état d’''anarchie internationale'', sans gouvernement commun, sans monopole coercitif de la décision ''au-dessus'' des divers Etats. Pourtant, les relations internationales entre leurs ''citoyens privés'' ont généralement fonctionné assez correctement malgré cette absence d’un gouvernement unique au-dessus d’eux. »
 +
:{{Réf Livre
 +
|langue=fr
 +
|auteur=Murray Rothbard
 +
|titre=L’Éthique de la liberté
 +
|année d'origine=1982
 +
|traducteur=François Guillaumat et Pierre Lemieux
 +
|éditeur=Belles Lettres
 +
|collection=Laissez faire
 +
|année=1991
 +
|ISBN=9782251410005
 +
|chapitre=23
 +
|page=239
 +
}}
  
:—{{fr}} Hans-Hermann Hoppe, ''The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy'' (1993)
+
« [...] '''la puissance importe plus que la richesse''' ; mais pourquoi cela ? Parce que la puissance est pour un pays une force qui procure de nouveaux moyens de production, parce que les forces productives résident dans l’arbre sur lequel croissent les richesses, et que l’arbre qui porte le fruit a plus de prix que le fruit lui-même. La puissance importe plus que la richesse, parce qu’à l’aide de la puissance un pays non-seulement acquiert de nouveaux moyens de production, mais s’assure la possession des anciens et la jouissance des richesses déjà acquises, et parce que le contraire de la puissance ou la faiblesse livre aux mains des puissants tout ce que nous possédons, nos richesses, et de plus nos forces productives, notre civilisation, notre liberté, jusqu’à notre indépendance nationale [...]. »
 
 
 
 
« [...] '''notre siècle, qui se croit destiné à changer les lois en tout genre''' [...]. »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Jean le Rond D’Alembert
+
|auteur=Friedrich List
|titre=Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers
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|titre=Système national d’économie politique
|titre de la contribution=Discours préliminaire de l’Encyclopédie
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|année d'origine=1841
|année de la contribution=1751
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|traducteur=Henri Richelot
|éditeur=Le Breton, Durand, Briasson, Michel-Antoine David
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|éditeur=Capelle
|année=1751
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|année=1857
|tome=I
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|page=153
|page=xxi
 
 
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«'''Мы не будем шарлатанить и станем заявлять прямо, что на этом свете ничего не разберешь. Всё знают и всё понимают только дураки да шарлатаны.'''»
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'''Left to its own trajectory, within a few years, global civilization will be a postmodern surveillance dystopia, from which escape for all but the most skilled individuals will be impossible.''' In fact, we may already be there.”
  
— {{ru}}Антон Чехов, Письмо Ивану Щеглову, 9 июня 1888
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Julian Assange, ''Cypherpunks'' (2012)
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:« '''À moins d’un changement de cap, la civilisation mondiale sera devenue d’ici à quelques années une dystopie de surveillance postmoderne, à laquelle seuls les plus habiles auront une chance de se soustraire.''' »
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:— Julian Assange, ''Menace sur nos libertés'' (2013)
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{{Center|Julian Assange|}}
  
:« '''Nous ne ferons pas les charlatans et nous déclarerons tout simplement qu’il n’y a rien à comprendre dans ce monde. Ceux qui savent et comprennent tout ne sont que des sots et des charlatans.''' »
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« [...] il faut déjà cesser de déléguer à des personnes qui servent manifestement d’autres communautés le monopole de représenter publiquement et médiatiquement notre courant de pensée, notre culture, notre patrimoine, notre civilisation. »
  
:{{fr}}Anton Tchekhov, Lettre à Ivan Chtchéglov, 9 juin 1888
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Alain Escada, Conférence à la 12ème journée de Synthèse Nationale, 14 octobre 2018
  
  
„'''Für die Toten hat man eher gebaut als für die Lebenden''', und wenn für die Spanne Zeit, die diesen gegeben ist, vergängliches Holzwerk genügt, so verlangt die Ewigkeit jener Behausung den festen Stein der Erde.
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« Le Grand Remplacement, le changement de peuple, que rend seul possible la Grande Déculturation, est le phénomène le plus considérable de l’histoire de France depuis des siècles, et probablement depuis toujours. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Renaud Camus
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|titre=Le Grand Remplacement
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|année d'origine=2011
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|éditeur=Reinharc
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|année=2011
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|ISBN=9782358690317
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|page=Quatrième de couverture}}
  
Johann Jakob Bachofen, Das Mutterrecht (1861)
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« J’ai toujours lu que le monde terre et eau — était sphérique, et les autorités et les expériences que Ptolémée et tous les autres ont décrites sur ce point prouvent et enseignent cela aussi bien par les éclipses de Lune que par les autres démonstrations qu’ils font depuis l’Orient jusqu’à l’Occident, et par l’élévation du pôle, du nord au midi. A ce moment, je trouvai, comme je l’ai dit, une telle dissemblance à ces vues que je réexaminai cette idée du monde et trouvai qu’il n’était pas rond de la manière qu’on le décrit, mais de la forme d’une poire qui serait toute très ronde, sauf à l’endroit où se trouve la queue qui est le point plus élevé ; ou bien encore, comme une balle très ronde sur un point de laquelle serait posé comme un téton de femme, et que la partie de ce mamelon fût la plus élevée et la plus voisine du ciel, et située sous la ligne équinoxiale en cette mer Océane, à la fin de l’Orient. [...]
  
:« '''Avant de bâtir pour les vivants, on a bâti pour les morts.''' Pour notre éphémère existence terrestre n’importe quelle fragile charpente semblait suffire, mais l’éternité de la mort exigeait pour ses demeures la solidité de la pierre. »
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Ptolémée et les autres savants qui écrivirent des choses de ce monde crurent qu’il était sphérique, estimant que cet hémisphère était rond comme celui où ils se trouvaient, dont le centre est dans l’île d’Arin située sous la ligne équinoxiale, entre le golfe Arabique et le golfe Persique, avec la circonférence qui passe au ponant par le cap Saint-Vincent au Portugal, et à l’orient par Cangara et par les Seras. Pour cet hémisphère, je ne trouve aucune difficulté à ce qu’il soit d’une rondeur sphérique comme ils le disent. Mais pour cet autre, je soutiens qu’il est comme serait la moitié d’une poire bien ronde qui aurait l’extrémité élevée comme je l’ai dit, ou comme serait un téton de femme sur une pelote ronde. Ainsi donc ni Ptolémée ni les autres qui écrivirent à propos du monde, n’eurent connaissance de cette moitié qui était alors très ignorée. Ils établirent leur jugement à partir seulement de l’hémisphère où ils se trouvaient, qui est d’une rondeur sphérique comme je l’ai dit plus haut. Maintenant que Vos Altesses ont fait naviguer, chercher et découvrir cet autre hémisphère, il se révèle à l’évidence. [...] L’Écriture sainte témoigne que Notre Seigneur fit le Paradis terrestre, qu’il y mit l’arbre de vie et que de là sort une source d’où naissent en ce monde quatre fleuves principaux : le Gange aux Indes, le Tigre et l’Euphrate en Asie lesquels séparent les montagnes forment la Mésopotamie et coulent ensuite en Perse, et le Nil qui naît en Éthiopie et se jette dans la mer à Alexandrie. Je ne trouve pas ni n’ai jamais trouvé un écrit des Latins ou des Grecs qui, d’une manière certaine, dise en quel point de ce monde est le Paradis Terrestre. [...] je suis convaincu que là est le Paradis terrestre, où personne ne peut arriver si ce n’est par la volonté divine. Je crois que cette terre dont Vos Altesses ont ordonné maintenant la découverte sera immense et qu’il y en aura beaucoup d’autres dans le Midi dont on n’a jamais eu connaissances. je ne conçois pas que le Paradis terrestre ait la forme d’une montagne abrupte, comme les écrits à son propos nous le montrent, mais bien qu’il est sur ce sommet, en ce point que j’ai dit, qui figure le mamelon de la poire, où l’on s’élève, peu à peu, par une pente prise de très loin. Je crois que personne ne pourrait atteindre ce sommet, ainsi que je l’ai dit, que cette eau peut venir de là, bien que ce soit loin, et qu’elle va se jeter là d’où je viens où elle forme un lac. Ce sont là de grands indices du Paradis terrestre, car la situation est conforme à l’opinion qu’en ont lesdits saints et savants théologiens. Et les signes sont très sûrs eux-mêmes, car je n’ai jamais lu, ni ouï dire, que pareille quantité d’eau douce fût ainsi à l’intérieur de l’eau salée et voisinant avec elle. De même vient à l’appui de cela la très douce température. Et si ce n’est pas du Paradis que cette eau descend, ce me paraît une plus grande merveille encore parce que je ne crois pas que l’on connaisse au monde fleuve si grand et si profond. »
:{{Réf Livre
 
|auteur=Johann Jakob Bachofen
 
|titre=Du règne de la mère au patriarcat
 
|année d'origine=1861
 
|traducteur=Adrien Turel
 
|éditeur=Presses universitaires de France
 
|année=1938
 
|page=5
 
}}
 
 
 
« Alors, les mers soulèvent leurs eaux, engloutissent dans leurs abîmes les planches ; les ouragans, les tremblements de terre renversent les maisons ; la peste, les maladies diverses déciment les familles priantes. Mais, les hommes ne s’en aperçoivent pas. Je les ai vus aussi rougissant, pâlissant de honte pour leur conduite sur cette terre ; rarement. Tempêtes, sœurs des ouragans ; firmament bleuâtre, dont je n’admets pas la beauté ; mer hypocrite, image de mon cœur ; terre, au sein mystérieux ; habitants des sphères ; univers entier ; Dieu, qui l’as créé avec magnificence, c’est toi que j’invoque : '''montre-moi un homme qui soit bon !'''... Mais, que ta grâce décuple mes forces naturelles ; car, au spectacle de ce monstre, je puis mourir d’étonnement : on meurt à moins. »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Comte de Lautréamont
+
|auteur=Christophe Colomb
|titre=Les Chants de Maldoror
+
|titre de la contribution=Lettre aux Rois Catholiques sur le troisième voyage aux Indes (1498)
|année d'origine=1869
+
|titre=La découverte de l’Amérique
|éditeur=Wittmann
+
|traducteur=Michel Lequenne et Soledad Estorach
|année=1874
+
|éditeur=La Découverte
|page=11
+
|année=1984
}}
+
|tome=1
 +
|page=123-156}}
  
<poem>« '''France, mère des arts, des armes et des loix''',
+
« '''Je suis las des musées, — cimetières des arts.''' »
Tu m’as nourri long temps du laict de ta mammelle,
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{{Réf Livre|
Ores, comme un aigneau qui sa nourrice appelle,
+
|auteur=Alphonse de Lamartine
Je remplis de ton nom les antres et les bois.
+
|titre de la contribution=Voyage en Orient
 +
|titre=Œuvres complètes de Lamartine
 +
|année de la contribution=1835
 +
|éditeur=Hachette, Pagnerre, Furne
 +
|année=1856-1857
 +
|tome=7
 +
|section=Athènes (18 août 1832)
 +
|page=95}}
  
Si tu m’as pour enfant advoué quelquefois,
+
« '''Je reçois encore des menaces de mort tous les jours.''' Le sexe interracial a du mal à être accepté. Pour certaines personnes, c’est sûrement tabou. Mais ce n’est pas grave. On a tellement de fans à côté de ça qui nous aiment et nous soutiennent. Je préfère me concentrer là-dessus. »
Que ne me respons-tu maintenant, ô cruelle ?
+
{{Réf Article
France, France, respons à ma triste querelle :
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|titre=Rencontre avec le «Spielberg du porno»
Mais nul, sinon Écho, ne respond à ma voix.
+
|auteur=Greg Lansky [Grégory Aouizerate]
 +
|publication=HuffPost Québec
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|date=1er février 2019
 +
|url=https://quebec.huffingtonpost.ca/2019/02/01/rencontre-avec-le-spielberg-du-porno_a_23658922
 +
}}
  
Entre les loups cruels j’erre parmi la plaine,
+
« La nature ne connaît ni différents États ni divers souverains, ne s’embarrassant pas non plus s’ils sont amis ou ennemis, ni s’ils se font la guerre, pourvu qu’ils ne la lui déclarent pas. »
Je sens venir l’hyver, de qui la froide haleine
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{{Réf Livre
D’une tremblante horreur fait herisser ma peau.
+
|auteur=Pierre Le Pesant de Boisguilbert
 +
|titre=Dissertation sur la nature des richesses
 +
|année d'origine=1707
 +
|éditeur=Institut Coppet
 +
|année=2014
 +
|chapitre=5
 +
|page=}}
  
Las, tes autres aigneaux n’ont faute de pasture,
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« '''On ne naît pas femme : on le devient.''' Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine ; c’est l’ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu’on qualifie de féminin. Seule la médiation d’autrui peut constituer un individu comme un ''Autre''. En tant qu’il existe pour soi l’enfant ne saurait se saisir comme sexuellement différencié. Chez les filles et les garçons, le corps est d’abord le rayonnement d’une subjectivité, l’instrument qui effectue la compréhen­sion du monde : c’est à travers les yeux, les mains, non par les parties sexuelles qu’ils appréhendent l’univers. »
Ils ne craignent le loup, le vent, ni la froidure :
+
{{Réf Livre
Si ne suis-je pourtant le pire du troppeau. »</poem>
+
|auteur=Simone de Beauvoir
 
+
|titre=Le Deuxième Sexe
— Joachim du Bellay, ''Les Regrets'' (1558), IX
+
|année d'origine=1949
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=2014
 +
|ISBN=9782070323524
 +
|tome=II
 +
|page=13}}
 +
 
 +
« '''Expliquez-moi, de grâce, pourquoi il est ridicule de croire à Dieu, tandis qu’il n’est pas ridicule de croire à l’humanité''' ; pourquoi il est stupide de croire au règne céleste, tandis qu’il est intelligent de croire aux utopies terrestres ? »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Alexandre Herzen
 +
|titre=De l’autre rive
 +
|année d'origine=1850
 +
|traducteur=Alexandre Alexandrovitch Herzen
 +
|éditeur=Slatkine
 +
|année=1980
 +
|page=155}}
  
 +
«<...> '''два убо Рима падоша, а третий стоит, а четвертому не быти.'''»
  
<poem>« '''Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage''',
+
— {{ru}}Филофей Псковский, Письмо Василию III, 1510-1511
Ou comme cestuy là qui conquit la toison,
 
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
 
Vivre entre ses parents le reste de son aage ! »</poem>
 
  
— Joachim du Bellay, ''Les Regrets'' (1558), XXXI
+
:« '''La première et la deuxième Rome [Constantinople] sont tombées, la Troisième est debout, de quatrième il n’y en aura point.''' »
  
 +
:— {{fr}}Philothée de Pskov, Lettre à Vassili III, 1510-1511
  
<poem>« Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein,
 
Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde,
 
Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
 
De toute passion vigoureuse et profonde.
 
  
Votre cervelle est vide autant que votre sein,
+
« La Nation bourgeoise se meurt et la Nation socialiste croît. L’idée nationale a cessé d’être un moyen de puissance aux mains de la bourgeoisie contre le prolétariat et se retourne contre celle-ci. La grande dialectique de l’Histoire fait de l’idée nationale un moyen de puissance du prolétariat contre la bourgeoisie. »
Et vous avez souillé ce misérable monde
+
{{Réf Livre
D’un sang si corrompu, d’un souffle si malsain,
+
|auteur=Heinrich Laufenberg cité par Louis Dupeux
Que la mort germe seule en cette boue immonde.
+
|titre=National Bolchevisme
 +
|année d'origine=1979
 +
|traducteur=Louis Dupeux
 +
|éditeur=Librairie Honoré Champion
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|année=1979
 +
|volume=1
 +
|page=121
 +
}}
  
'''Hommes, tueurs de Dieux, les temps ne sont pas loin'''
+
'''Die nationalsozialistische Bewegung Großdeutschlands hat seit ihrer Entstehung den Kampf gegen das Weltjudentum auf ihre Fahnen geschrieben, Sie hat deshalb schon immer mit besonderer Sympathie den Kampf der Freiheitsliebenden Araber, vor allem in Palästina gegen die jüdischen Eindringlinge verfolgt.''' Die Erkenntnis dieses Feindes und der gemeinsame Kampf gegen ihn bilden die feste Grundlage des natürlichen Bündnisses zwischen dem nationalsozialistischen Großdeutschland und den freiheitsliebenden Mohammedanern der ganzen Welt. In diesem Sinne übermittle ich Ihnen am Jahrestag der unseligen Balfour-Deklaration meine herzlichsten Grüße und Wünsche für die glückliche Durchführung Ihres Kampfes bis zum Endsieg.“
Où, sur un grand tas d’or vautrés dans quelque coin,
 
Ayant rongé le sol nourricier jusqu’aux roches
 
  
Ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits,
+
— Heinrich Himmler, Telegramm an den Großmufti von Jerusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2. November 1943
Noyés dans le néant des suprêmes ennuis,
+
:« '''Depuis le début, le mouvement national-socialiste de la grande Allemagne est un étendard dans la lutte contre la juiverie mondiale. Notre mouvement suit de très près la bataille des Arabes pour leur indépendance, en particulier en Palestine contre les envahisseurs juifs.''' La reconnaissance commune de l’ennemi et la lutte ensemble contre lui est ce qui fonde la base solide de la relation entre les nationaux-socialistes de la Grande Allemagne et les musulmans du monde épris de liberté. En ce jour malheureux de l’anniversaire de la déclaration Balfour, je suis heureux de vous transmettre mes vœux chaleureux pour la poursuite de votre combat jusqu’à la grande victoire. »
Vous mourrez bêtement en emplissant vos poches. »</poem>
+
:— Heinrich Himmler, télégramme au grand mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2 novembre 1943
{{Réf Livre
+
 
|auteur=Leconte de Lisle
+
 
|titre=Œuvres de Leconte de Lisle
+
« '''Cette guerre n’a pas le Kosovo pour enjeu mais l’Europe toute entière. Vous voyez l’arbre mais non la forêt. La forêt, c’est la domination américaine en Europe.''' Nous, nous ne voulons pas que cette domination s’étende aussi au Kosovo. »
|titre de la contribution=Poèmes barbares
+
{{Réf Article
|année de la contribution=1862
+
|titre=Entretien avec Zivadin Jovanovic : les États-Unis bombardent l’Europe !
|éditeur=Librairie Alphonse Lemerre
+
|auteur=Renato Farina
|année=1889
+
|publication=Il Giornale
|section=« Aux modernes »
+
|date=12 avril 1999
|page=356
 
 
}}
 
}}
  
“'''It is no coincidence that the century of total war coincided with the century of central banking.'''”
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« La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|langue=en
+
|auteur=Stéphane Mallarmé
|auteur=Ron Paul
+
|titre=Poésies
|titre=End the Fed
+
|titre de la contribution=Brise Marine
|année d'origine=2009
+
|année de la contribution=1865
|éditeur=Grand Central Publishing
+
|éditeur=La Nouvelle Revue française
|année=2009
+
|année=1914
|ISBN=9780446549196
+
|page=43
|page=63}}
+
}}
:« '''Ce n’est pas un hasard si le siècle de la guerre totale a coïncidé avec le siècle des banques centrales.''' »
 
:{{Réf Livre
 
|langue=fr
 
|auteur=Ron Paul
 
|titre=End the Fed
 
|année d'origine=2009
 
|éditeur=Grand Central Publishing
 
|année=2009
 
|ISBN=9780446549196
 
|page=63}}
 
  
« La LICRA, vous savez ce que c’est ? Ce sont des gens qui se servent du monceau de cadavres d’Auschwitz comme du fumier pour faire fructifier leur fortune. »
+
« La nation, qui enferme les riches et les pauvres dans un réseau de solidarités, est pour les privilégiés une gêne de tous les instants. Elle est la condition d’existence d’institutions comme la Sécurité sociale qui est, en pratique, un système de redistribution nationale, incompréhensible sans l’hypothèse d’une communauté d’individus solidaires et égaux. '''L’antinationalisme est, pour des classes supérieures qui veulent se débarrasser de leurs obligations, fonctionnel, efficace et discret.''' Il tend à délégitimer l’égalitarisme interne à la société, en activant le projet parfaitement honorable d’un dépassement du nationalisme et des phénomènes d’agressivité entre peuples. [...] '''Les classes supérieures françaises semblent caractérisées, en cette fin de XXe siècle, par une véritable horreur de la nation en tant que telle, qui n’évoque plus, pour elles, que la guerre et le racisme anti-immigrés.''' »
 
+
{{Réf Livre
— Marc-Édouard Nabe, « Apostrophes », ''Antenne 2'', 15 février 1985
+
|auteur=Emmanuel Todd
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|titre=L’Illusion économique
 +
|année d'origine=1999
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=2006
 +
|page=153-154
 +
}}
  
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« '''Le Paris des bac +5 (ou plus vraisemblablement +2) s’est enflammé pour la défense des droits des immigrés, après s’être ému des problèmes des sans-papiers, mais il n’arrive toujours pas à s’intéresser au peuple des provinces, torturé par une politique européenne et économique qui n’en finit pas de faire monter le taux de chômage.''' [...] Partout l’émergence d’une strate culturelle supérieure, comprenant en gros 20 % de la population, semble briser l’homogénéité de la nation et rendre possible une solidarité supranationale des privilégiés. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Emmanuel Todd
 +
|titre=L’Illusion économique
 +
|année d'origine=1999
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=2006
 +
|page=
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}}
  
« '''L’impulsion fondamentale qui met et maintient en mouvement la machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de consommation''', les nouvelles méthodes de production et de transport, les nouveaux marchés, les nouveaux types d’organisation industrielle — tous éléments créés par l’initiative capitaliste. [...] L’histoire de l’équipement productif d’énergie, depuis la roue hydraulique jusqu’à la turbine moderne, ou l’histoire des transports, depuis la diligence jusqu’à l’avion. L’ouverture de nouveaux marchés nationaux ou extérieurs et le développement des organisations productives, depuis l’atelier artisanal et la manufacture jusqu’aux entreprises amalgamées telles que l’U.S. Steel, constituent d’autres exemples du même processus de mutation industrielle — si l’on me passe cette expression biologique — qui révolutionne incessamment de l’intérieur la structure économique, '''en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. Ce processus de '''Destruction Créatrice''' constitue la donnée fondamentale du capitalisme : c’est en elle que consiste, en dernière analyse, le capitalisme et toute entreprise capitaliste doit, bon gré mal gré, s’y adapter.''' »
+
« Tous les arts ont produit des merveilles ; l’art de gouverner n’a produit que des monstres [...]. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Joseph Schumpeter
+
|auteur=Louis Antoine de Saint-Just
|titre=Capitalisme, socialisme, démocratie
+
|titre=Œuvres de Saint-Just represéntant du peuple à la Convention nationale
|année d'origine=1942
+
|titre de la contribution=Discours sur la constitution à donner à la France
|traducteur=Gaël Fain
+
|année de la contribution=24 avril 1793
|éditeur=Payot
+
|éditeur=Prévot
|année=1951
+
|année=1834
|page=163-164}}
+
|page=69
 +
}}
  
« '''La franc-maçonnerie est une fabrique de juifs synthétiques.''' »
+
« Après vous avoir déclaré, Monsieur, combien je suis docile à l’autorité de la religion, je dois vous avouer combien je suis indocile à toute autorité de philosophie. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Fénelon
 +
|titre=Œuvres complètes de Fénelon, archevêque de Cambrai
 +
|titre de la contribution=Lettres sur la religion
 +
|année de la contribution=1718
 +
|traducteur=Eugène Talbot
 +
|éditeur=J. Leroux et Jouby
 +
|année=1851
 +
|volume=1
 +
|section=Lettre IV
 +
|page=124
 +
}}
  
— Serge de Beketch, Conférence sur la franc-maçonnerie, 27 mars 1998
+
« Un temps viendra, dans le cours des siècles, où l’Océan élargira la ceinture du globe, pour découvrir à l’homme une terre immense et inconnue ; la mer nous révélera de nouveaux mondes, et Thulé ne sera plus la borne de l’univers. »
 
 
 
 
« '''Aristocrates et paysans acceptaient que leurs fils allassent à la mort. Le bourgeois, lui, “planque” ses enfants car le courage ou l’obéissance héroïque ne sont pas son lot.''' Pour l’aristocrate : “Si mon fils est un lâche, mon nom est souillé”. Et pour le paysan : “Si je ne défends pas ma terre, l’ennemi l’annexera”. Pour le bourgeois : “Si mon fils est tué, qui héritera de mon or et qui prendra la succession de mon commerce ?” »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Jean Cau
+
|auteur=Sénèque le Jeune
|titre=Les Écuries de l’Occident
+
|titre=Médée
|année d'origine=1973
+
|traducteur=Eugène Greslou
|éditeur=La Table Ronde
+
|éditeur=Charles-Louis-Fleury Panckoucke
|année=1973
+
|année=1834
|page=}}
+
|tome=2
 +
|page=273
 +
}}
  
« Il y a dans la promptitude à raisonner une sorte de volupté qui est encore une volupté de l’amour-propre, de la chair et du monde. On ne voit point d’homme, s’il est capable d’y réussir, qui n’éprouve de la complaisance pour les jeux subtils de la dialectique : c’est qu’ils démontrent son habileté et lui promettent une victoire. Il a moins de goût pour la vérité, dont l’évidence l’humilie. Que pour l’argument, dont l’invention le flatte. »
+
« N’y allez pas. Penser contre son temps, c’est de l’héroïsme. Mais le dire, c’est de la folie. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Louis Lavelle
+
|auteur=Eugène Ionesco
|titre=La Conscience de soi
+
|titre=Tueur sans gages
|année d'origine=1933
+
|année d'origine=1959
|éditeur=Christian de Bartillat
+
|éditeur=Gallimard
|année=1993
+
|collection=Folio
|chapitre=II
+
|année=1974
|page=30}}
+
|ISBN=9782070365760
 +
|page=165
 +
}}
  
« La civilisation industrielle n’est possible que lorsqu’il n’y a pas de renoncement. La jouissance jusqu’aux limites extrêmes que lui imposent l’hygiène et les lois économiques. Sans quoi les rouages cessent de tourner. [...] La passion et la neurasthénie, c’est l’instabilité. Et l’instabilité, c’est la fin de la civilisation. On ne peut avoir une civilisation durable sans une bonne quantité de vices aimables. [...] La civilisation n’a pas le moindre besoin de noblesse ou d’héroïsme. Ces choses-là sont des symptômes d’incapacité politique. Dans une société convenablement organisée comme la nôtre, personne n’a l’occasion d’être noble ou héroïque. Il faut que les conditions deviennent foncièrement instables avant qu’une telle occasion puisse se présenter. Là où il y a des guerres, là où il y a des serments de fidélité multiples et divisés, là où il y a des tentations auxquelles on doit résister, des objets d’amour pour lesquels il faut combattre ou qu’il faut défendre, là, manifestement, la noblesse et l’héroïsme ont un sens. Mais il n’y a pas de guerres, de nos jours. On prend le plus grand soin de vous empêcher d’aimer exagérément qui que ce soit. Il n’y a rien qui ressemble à un serment de fidélité multiple ; vous êtes conditionné de telle sorte que vous ne pouvez vous empêcher de faire ce que vous avez à faire. Et ce que vous avez à faire est, dans l’ensemble, si agréable, on laisse leur libre jeu à un si grand nombre de vos impulsions naturelles, qu’il n’y a véritablement pas de tentations auxquelles il faille résister. Et si jamais, par quelque malchance, il se produisait d’une façon ou d’une autre quelque chose de désagréable, eh bien, il y a toujours le soma qui vous permet de prendre un congé, de vous évader de la réalité. Et il y a toujours le soma pour calmer votre colère, pour vous réconcilier avec vos ennemis, pour vous rendre patient et vous aider à supporter les ennuis. Autrefois, on ne pouvait accomplir ces choses-là qu’en faisant un gros effort et après des années d’entraînement moral pénible. A présent, on avale deux ou trois comprimés d’un demi-gramme, et voilà. Tout le monde peut être vertueux, à présent. On peut porter sur soi, en flacon, au moins la moitié de sa moralité. Le christianisme sans larmes, voilà ce qu’est le soma. »
+
« Sed quid turba Remi ? sequitur fortunam, ut semper, et odit damnatos. [...] Iam pridem, ex quo suffragia nulli uendimus, effudit curas ; nam qui dabat olim imperium, fasces, legiones, omnia, nunc se continet atque duas tantum res anxius optat, '''panem et circenses'''. »
{{Réf Livre
 
|auteur=Aldous Huxley
 
|titre=Le Meilleur des mondes
 
|année d'origine=1932
 
|traducteur=Jules Castier
 
|éditeur=Pocket
 
|année=1977
 
|ISBN=9782266023108
 
|chapitre=17
 
|page=262}}
 
  
« Il n’y a, bien entendu, aucune raison pour que les totalitarismes nouveaux ressemblent aux anciens. Le gouvernement au moyen de triques et de pelotons d’exécution, de famines artificielles, d’emprisonnements et de déportations en masse, est non seulement inhumain (cela, personne ne s’en soucie fort de nos jours) ; il est — on peut le démontrer — inefficace : et, dans une ère de technologie avancée, l’inefficacité est le péché contre le Saint-Esprit.
+
— Juvénal, ''Satires'', X, 77–81
  
Un État totalitaire vraiment "efficient" serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d’esclaves qu’il serait inutile de contraindre, parce qu’ils auraient l’amour de leur servitude.
 
  
La leur faire aimer — telle est la tâche assignée dans les États totalitaires d’aujourd’hui aux ministères de la propagande, aux rédacteurs en chef de journaux et aux maîtres d’école. »
+
« La souveraineté du peuple est une hérésie. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Aldous Huxley
+
|auteur=Charles Maignen
|titre=Le Meilleur des mondes
+
|titre=La Souveraineté du peuple est une hérésie. À propos d’une brochure du R. P. Maumus.
|année d'origine=1932
+
|année d'origine=1892
|traducteur=Jules Castier
+
|éditeur=A. Roger et F. Cernoviz
|éditeur=Pocket
+
|année=1892
|année=1977
+
|page=55
|ISBN=9782266023108
+
}}
|section=Préface Nouvelle de l’auteur de 1946
 
|page=15}}
 
  
« '''L’État n’a aucune justification morale ni scientifique, mais [...] constitue le pur produit de l’émergence de la violence dans les sociétés humaines.''' »
+
« '''Ne vois-tu pas que les établissements humains les plus antiques et les plus sages, les États et les nations, sont aussi les plus religieux, que les époques les plus éclairées sont celles de la plus grande piété ?''' »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Pascal Salin
+
|auteur=Xénophon
|titre=Libéralisme
+
|titre=Œuvres complètes de Xénophon
|année d'origine=2000
+
|titre de la contribution=Mémoires sur Socrate
|éditeur=Odile Jacob
+
|traducteur=Eugène Talbot
|année=2000
+
|éditeur=Hachette
|ISBN=9782738108098
+
|année=1859
|page=517}}
+
|livre=I
 +
|chapitre=4
 +
|page=24
 +
}}
  
« '''C’est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l’éducation doit être conservatrice''' ; elle doit protéger cette nouveauté et l’introduire comme un ferment nouveau dans un monde déjà vieux qui, si révolutionnaires que puissent être ses actes, est, du point de vue de la génération suivante, suranné et proche de la ruine. »
+
« Vouloir donner à de telles lois [les droits de l’homme] un caractère d’universalité et d’immutabilité serait imposer à la liberté de l’homme le joug le plus absurde. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Hannah Arendt
+
|auteur=Charles-Louis de Haller
|titre=La Crise de la culture
+
|traducteur=Charles-Louis de Haller
|année d'origine=1961
+
|titre=Restauration de la science politique [Restauration der Staatswissenschaften]
|traducteur=Patrick Lévy
+
|année d'origine=1816–1834
|éditeur=Gallimard
+
|éditeur=Rusand
|collection=Folio
+
|année=1824
|année=1972
+
|tome=1
|ISBN=9782070325030
+
|page=208}}
|page=241}}
 
  
« '''Il serait d’un orgueil insensé de prétendre que les habitants de toutes les parties du monde devraient être des Européens pour vivre heureux ; car serions-nous devenus nous-mêmes ce que nous sommes hors d’Europe ?''' Celui qui nous a placé ici les plaça là-bas et leur a donné le même droit à jouir de la vie terrestre. Comme la félicité est un état intérieur, elle a son critère et sa définition non en dehors, mais au-dedans de chaque être individuel. »
+
“But Catholic wisdom, sustained by the precepts of natural and divine law, provides with especial care for public and private tranquility in its doctrines and teachings regarding the duty of government and the distribution of the goods which are necessary for life and use. For, while the socialists would destroy the "right" of property, alleging it to be a human invention altogether opposed to the inborn equality of man, and, claiming a community of goods, argue that poverty should not be peaceably endured, and that the property and privileges of the rich may be rightly invaded, the Church, with much greater wisdom and good sense, recognizes the inequality among men, who are born with different powers of body and mind, inequality in actual possession, also, and holds that the right of property and of ownership, which springs from nature itself, must not be touched and stands inviolate. For she knows that stealing and robbery were forbidden in so special a manner by God, the Author and Defender of right, that He would not allow man even to desire what belonged to another, and that thieves and despoilers, no less than adulterers and idolaters, are shut out from the Kingdom of Heaven.”
{{Réf Livre
+
{{Réf Article
|auteur=Johann Gottfried von Herder
+
|langue=en
|titre=Histoire et Culture
+
|titre=Quod Apostolici Muneris
|éditeur=Flammarion
+
|auteur=Léon XIII
|année=2000
+
|publication=Le Vatican
|page=65-66}}
+
|date=28 décembre 1878
 +
|page=url
 +
|url=http://w2.vatican.va/content/leo-xiii/en/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_28121878_quod-apostolici-muneris.html
 +
}}
 +
:« Quant à la tranquillité publique et domestique, la sagesse catholique, appuyée sur les préceptes de la loi divine et naturelle, y pourvoit très prudemment par les idées qu’elle adopte et qu’elle enseigne sur le droit de propriété et sur le partage des biens qui sont acquis pour la nécessité et l’utilité de la vie. Car, tandis que les socialistes présentent le droit de propriété comme étant une invention humaine, répugnant à l’égalité naturelle entre les hommes, tandis que, prêchant la communauté des biens, ils proclament qu’on ne saurait supporter patiemment la pauvreté et qu’on peut impunément violer les possessions et les droits des riches, l’Église reconnaît beaucoup plus utilement et sagement que l’inégalité existe entre les hommes naturellement dissemblables par les forces du corps et de l’esprit, et que cette inégalité existe même dans la possession des biens ; elle ordonne, en outre, que le droit de propriété et de domaine, provenant de la nature même, soit maintenu intact et inviolable dans les mains de qui le possède ; car elle sait que le vol et la rapine ont été condamnés par Dieu, l’auteur et le gardien de tout droit, au point qu’il n’est même pas permis de convoiter le bien d’autrui, et que les voleurs et les larrons sont exclus, comme les adultères et les idolâtres, du royaume des cieux. »
 +
:{{Réf Article
 +
|langue=fr
 +
|titre=Quod Apostolici Muneris
 +
|auteur=Léon XIII
 +
|publication=Le Vatican
 +
|date=28 décembre 1878
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 +
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 +
}}
  
« Sommes-nous le dépotoir du monde ? Par toutes nos routes d’accès, transformées en grands collecteurs, coule sur nos terres une tourbe de plus en plus grouillante, de plus en plus fétide.
+
“The Fathers of the field had been pretty confusing: John von Neumann speculated about computers and the human brain in analogies sufficiently wild to be worthy of a medieval thinker and Alan M. Turing thought about criteria to settle '''the question of whether Machines Can Think''', a question of which we now know that it '''is about as relevant as the question of whether Submarines Can Swim.'''”
 +
{{Réf Article
 +
|titre=The threats to computing science, EWD898
 +
|auteur=Edsger Dijkstra
 +
|publication=ACM South Central Regional Conference
 +
|date=1984
 +
|page=url
 +
|langue=en
 +
|url=https://www.cs.utexas.edu/users/EWD/transcriptions/EWD08xx/EWD898.html
 +
}}
 +
:« '''[...] la question de savoir si les machines peuvent penser [...] est à peu près aussi pertinente que celle de savoir si les sous-marins peuvent nager.''' »
 +
:{{Réf Article
 +
|titre=The threats to computing science, EWD898
 +
|auteur=Edsger Dijkstra
 +
|publication=ACM South Central Regional Conference
 +
|date=1984
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|url=https://www.cs.utexas.edu/users/EWD/transcriptions/EWD08xx/EWD898.html
 +
}}
  
C’est l’immense flot de la crasse napolitaine, de la guenille levantine, des tristes puanteurs slaves, de l’affreuse misère andalouse, de la semence d’Abraham et du bitume de Judée ; c’est tout ce que recrachent les vieilles terres de plaies et de fléaux. Doctrinaires crépus, conspirateurs furtifs, régicides au teint verdâtre, pollacks mités, gratin de ghettos, contrebandiers d’armes, pistoleros en détresse, espions, usuriers, gangsters, marchands de femmes et de cocaïne, ils accourent précédés de leur odeur, escortés de leurs punaises.
+
“In old days men had the rack. Now they have the press. That is an improvement certainly. But still it is very bad, and wrong, and demoralising. Somebody — was it [[Edmund Burke|Burke]]? — called journalism the fourth estate. That was true at the time, no doubt. But at the present moment it really is the only estate. It has eaten up the other three. The Lords Temporal say nothing, the Lords Spiritual have nothing to say, and the House of Commons has nothing to say and says it. '''We are dominated by Journalism.''''''”
 
+
{{Réf Article
Ils arrivent de tous les côtés, sans relâche, sur les océans, par-dessous les montagnes, à pleins trains, à pleins paquebots. Ils arrivent et on les attend. De "gauche" ou de "droite", ils ont toujours des amis. Révolution et coups d’État en offrent l’incessant prétexte. Sous couleur de droit d’asile, on laisse entrer pêle-mêle et sans la moindre précaution réfugiés politiques et condamnés de droit commun - tous d’accord au moins sur un point : le droit qu’ils s’arrogent de nous traiter en pays conquis. »
+
|langue=en
{{Réf Livre
+
|titre=The Soul of Man under Socialism
|auteur=Henri Béraud
+
|auteur=Oscar Wilde
|titre=Gringoire : Écrits 1928-1937
+
|publication=The Fortnightly Review. New Series.
|année d'origine=7 août 1936
+
|date=February 1891
|éditeur=Éditions de Paris
+
|volume=49 (Old Series: Volume 55)
|année=2004
+
|numéro=290
|ISBN 9782851621030
+
|page=292-319
|page=328}}
+
}}
 +
:« Au temps jadis, on avait le chevalet de torture. Aujourd’hui on a la presse. Assurément c’est un progrès. Mais c’est encore chose mauvaise, nuisible, démoralisante.
  
« [...] l’univers n’est pas infini dans l’espace, mais que l’espace n’a pas pour autant de frontières. La gravité est si forte que l’espace est refermé sur lui-même, le rendant plutôt semblable à la surface de la Terre. Si quelqu’un avance dans une certaine direction à la surface de la Terre, il ne se heurtera jamais à une barrière infranchissable ni ne tombera du bord ; il finira par revenir à son point de départ. »
+
:Quelqu’un — était-ce [[Edmund Burke|Burke]], — a dit que la presse est le quatrième État. Évidemment c’était vrai alors. Mais à l’heure actuelle, c’est en réalité le seul État, il a mangé les trois autres. Les lords temporels ne disent rien, les lords ecclésiastiques n’ont rien à dire. La Chambre des Communes n’a rien à dire, et elle le dit ; '''nous sommes dominés par le journalisme.''' »
{{Réf Livre
+
:{{Réf Livre
|auteur=Stephen Hawking
+
|langue=fr
|titre=Une brève histoire du temps
+
|titre=Le Portrait de Monsieur W. H.
|année d'origine=1988
+
|titre de la contribution=L’Âme humaine sous le régime socialiste
|traducteur=Isabelle Naddeo-Souriau
+
|année de la contribution=1891
|éditeur=Flammarion
+
|traducteur=Albert Savine
|année=1989
+
|auteur=Oscar Wilde
|ISBN 9782080812386
+
|éditeur=Stock
|page=36}}
+
|année=1906
 +
|page=304-305
 +
}}
 +
 
 +
« À qui veut régénérer une société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines. La perfection de toute société consiste, en effet, à poursuivre et à atteindre la fin en vue de laquelle elle a été fondée, en sorte que tous les mouvements et tous les actes de la vie sociale naissent du même principe d’où est née la société. Aussi, s’écarter de la fin, c’est aller à la mort ; y revenir, c’est reprendre vie. »
 +
{{Réf Article
 +
|titre=Rerum Novarum, Lettre encyclique de sa sainteté le pape Léon XIII
 +
|auteur=Léon XIII
 +
|publication=Le Vatican
 +
|date=1891
 +
|page=url
 +
|url=https://w2.vatican.va/content/leo-xiii/fr/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_15051891_rerum-novarum.html
 +
}}
  
« '''Court est le temps qui t’est laissé. Vis comme sur une montagne. Car il n’importe en rien de vivre ici ou là, si partout tu te conduis dans le monde comme dans une cité.''' Que les hommes voient et observent un homme qui vit avec la nature en véritable conformité. S’ils ne le souffrent pas, qu’ils te tuent ! Cela vaut mieux que de vivre comme eux. »
+
« Il faut donc bien se garder d’attribuer aux lois physiques les maux qui sont la juste et inévitable punition de la violation de l’ordre même de ces lois, instituées pour opérer le bien. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Marc Aurèle
+
|auteur=François Quesnay
|titre=Pensées pour moi-même
+
|titre=Journal de l’agriculture, du commerce et des finances
|traducteur=Mario Meunier
+
|titre de la contribution=Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société
|éditeur=Flammarion
+
|année de la contribution=1765
|collection=Garnier Flammarion
+
|éditeur=Knapen
|année=1984
+
|année=1765
|ISBN 9782080700162
+
|tome=II
|section=XV
+
|page=17
|page=147}}  
+
}}
  
<poem>« Les Turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.
+
« Nous savons, sans qu’on nous le dise, que le Perse a des forces mille fois plus importantes que les nôtres. Cependant, la liberté nous est si chère que nous nous défendrons comme nous pourrons. [...] Les Lacédémoniens ont eu peur que nous ne traitions avec les Barbares, et leur crainte est fort naturelle, mais c’est, semble-t-il, bassement mettre en doute la noblesse d’Athènes, quand vous la connaissez bien, quand vous savez qu’il n’y a pas au monde assez d’or, une terre assez extraordinaire par sa richesse et sa beauté, pour que nous consentions à ce prix à nous ranger du côté du Perse et à réduire la Grèce en esclavage. Il existe de nombreuses raisons graves pour nous en empêcher, quand nous voudrions le faire, et la première et la plus grave, ce sont les images et les demeures de nos dieux, incendiées, gisant à terre, qui exigent de nous une vengeance éclatante plutôt qu’un accord avec l’auteur de ce crime ; ensuite, il y a le monde grec, uni par la langue et par le sang, les sanctuaires et les sacrifices qui nous sont communs, nos mœurs qui sont les mêmes, et cela, des Athéniens ne sauraient le trahir. Sachez donc, si par hasard vous ne le saviez pas encore, qu’aussi longtemps qu’il y aura sur terre un Athénien, nous ne pactiserons pas avec Xerxès. »
Chio, l’île des vins, n’est plus qu’un sombre écueil,
+
{{Réf Livre
Chio, qu’ombrageaient les charmilles,
+
|auteur=Hérodote
Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois,
+
|titre=L’Enquête
Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefois
+
|traducteur=Andrée Barguet
Un chœur dansant de jeunes filles.
+
|éditeur=Gallimard
 
+
|collection=Folio
Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,
+
|année=1985
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
+
|livre=VIII
Courbait sa tête humiliée ;
+
|page=143-144}}
Il avait pour asile, il avait pour appui
 
Une blanche aubépine, une fleur, comme lui
 
Dans le grand ravage oubliée.
 
 
 
Ah ! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux !
 
Hélas ! pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus
 
Comme le ciel et comme l’onde,
 
Pour que dans leur azur, de larmes orageux,
 
Passe le vif éclair de la joie et des jeux,
 
Pour relever ta tète blonde,
 
 
 
Que veux-tu ? Bel enfant, que te faut-il donner
 
Pour rattacher gaîment et gaîment ramener
 
En boucles sur ta blanche épaule
 
Ces cheveux, qui du fer n’ont pas subi l’affront,
 
Et qui pleurent épars autour de ton beau front,
 
Comme les feuilles sur le saule ?
 
 
 
Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ?
 
Est-ce d’avoir ce lys, bleu comme tes yeux bleus,
 
Qui d’Iran borde le puits sombre ?
 
Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand,
 
Qu’un cheval au galop met, toujours en courant,
 
Cent ans à sortir de son ombre ?
 
  
Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois,
+
„'''Die ganzen Zahlen hat der liebe Gott gemacht, alles andere ist Menschenwerk.'''
Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,
 
Plus éclatant que les cymbales ?
 
Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l’oiseau merveilleux ?
 
— Ami, dit l’enfant grec, dit l’enfant aux yeux bleus,
 
Je veux de la poudre et des balles. »</poem>
 
 
 
— Victor Hugo, « L’enfant » (Juillet 1828), ''Les Orientales'' (1829)
 
 
 
 
 
« La grande question qui se pose ici est de savoir pourquoi les Arabes, qui n’étaient certainement pas plus nombreux que les Germains, n’ont pas été absorbés comme eux par les populations de ces régions de civilisation supérieure dont ils se sont emparés ? Tout est là. Il n’est qu’une réponse et elle est d’ordre moral. Tandis que les Germains n’ont rien à opposer au christianisme de l’Empire, les Arabes sont exaltés par une foi nouvelle. C’est cela et cela seul qui les rend inassimilables. Car pour le reste, ils n’ont pas plus de préventions que les Germains contre la civilisation de ceux qu’ils ont conquis. Au contraire, ils se l’assimilent avec une étonnante rapidité ; en science, ils se mettent à l’école des Grecs ; en art, à celle des Grecs et des Perses. Ils ne sont même pas fanatiques, du moins au début, et n’entendent pas convertir leurs sujets. Mais ils veulent les faire obéir au seul dieu, Allah, à son prophète Mahomet et, puisqu’il était Arabe, à l’Arabie. Leur religion universelle est en même temps nationale. Ils sont les serviteurs de Dieu. [...]
 
 
 
Islam signifie résignation ou soumission à Dieu et Musulman veut dire soumis. Allah est un et il est logique dès lors que tous ses serviteurs aient pour devoir de l’imposer aux incroyants, aux infidèles. Ce qu’ils se proposent, ce n’est pas, comme on l’a dit, leur conversion, mais leur sujétion. C’est cela qu’ils apportent avec eux. Ils ne demandent pas mieux, après la conquête, que de prendre comme un butin la science et l’art des infidèles ; ils les cultiveront en l’honneur d’Allah. Ils leur prendront même leurs institutions dans la mesure où elles leur seront utiles. Ils y sont poussés d’ailleurs, par leurs propres conquêtes. Pour gouverner l’Empire qu’ils ont fondé, ils ne peuvent plus s’appuyer sur leurs institutions tribales ; de même les Germains n’ont pu imposer les leurs à l’Empire romain. La différence est que partout où ils sont, ils dominent. Les vaincus sont leurs sujets, payent seuls l’impôt, sont hors de la communauté des croyants. La barrière est infranchissable ; aucune fusion ne peut se faire entre les populations conquises et les Musulmans. Quel contraste formidable avec un Théodoric qui se met au service de ses vaincus et cherche à s’assimiler à eux !
 
 
 
Chez les Germains, le vainqueur ira au vaincu spontanément. Chez les Arabes c’est le contraire, c’est le vaincu qui ira au vainqueur et il n’y pourra aller qu’en servant, comme lui, Allah, en lisant, comme lui, le Coran, donc en apprenant la langue qui est la langue sainte en même temps que la langue maîtresse. »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Henri Pirenne
+
|langue=de
|titre=Mahomet et Charlemagne
+
|auteur=Leopold Kronecker zitiert bei Heinrich Weber
|année d'origine=1937
+
|titre=Leopold Kronecker
|éditeur=Presses Universitaires de France
+
|année d'origine=1891–1892
|année=1992
+
|éditeur=Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung
|page=109-110}}  
+
|année=1891–1892
 +
|volume=2
 +
|page=19}}
 +
:« '''Dieu a fait les nombres entiers, tout le reste est l’œuvre de l’homme.''' »
 +
:{{Réf Livre
 +
|langue=fr
 +
|auteur=Leopold Kronecker cité par Heinrich Weber
 +
|titre=Leopold Kronecker
 +
|année d'origine=1891–1892
 +
|éditeur=Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung
 +
|année=1891–1892
 +
|volume=2
 +
|page=19}}
  
« Il y a cependant de l’authentique dans ce qui pousse étudiants et lycéens à manifester. On ne s’est pas assez avisé de la dégradation de notre environnement culturel dans les années 1980. Ces jeunes avaient entre 8 et 14 ans en 1981. Ce sont les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats de Coluche et Renaud nourris de soupe infra idéologique cuite au show-biz, ahuris par les saturnales de “touche pas à mon pote”, et, somme toute, les produits de la culture Lang. Ils ont reçu une imprégnation morale qui leur fait prendre le bas pour le haut. Rien ne leur paraît meilleur que n’être rien, mais tous ensemble, pour n’aller nulle part. Leur rêve est un monde indifférencié où végéter tièdement. Ils sont ivres d’une générosité au degré zéro, qui ressemble à de l’amour mais se retourne contre tout exemple ou projet d’ordre. L’ensemble des mesures que prend la société pour ne pas achever de se dissoudre : sélection, promotion de l’effort personnel et de la responsabilité individuelle, code de la nationalité, lutte contre la drogue, etc., les hérisse. Ce retour au réel leur est scandale. Ils ont peur de manquer de mœurs avachies. Voilà tout leur sentiment révolutionnaire. C’est une jeunesse atteinte d’un sida mental. Elle a perdu ses immunités naturelles ; tous les virus décomposants l’atteignent. Nous nous demandons ce qui se passe dans leurs têtes. Rien, mais ce rien les dévore. Il aura suffi de cinq ans pour fabriquer dans le mou une telle génération. Serait-ce toute la jeunesse ? Certainement pas. N’ayant pas a courtiser les minus, osons dire que c’est la lie avec quoi le socialisme fait son vinaigre. »
+
« Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu’ait connue l’humanité, va être d’y réintégrer les dieux. »
 
+
{{Réf Article
— Louis Pauwels, « Le Monome des zombies », ''Figaro Magazine'', 6 décembre 1986
+
|titre=L’homme et le fantôme
 +
|auteur=André Malraux
 +
|publication=L’Express
 +
|numéro=104
 +
|date=21 mai 1955
 +
|page=
 +
}}
  
 +
“The monopolization of money and banking is the ultimate pillar on which the modern state rests. In fact, it has probably become the most cherished instrument for increasing state income. For nowhere else can the state make the connection between redistribution-expen- diture and exploitation-return more directly, quickly and securely than by monopolizing money and banking. And nowhere else are the state’s schemes less clearly understood than here.”
 +
{{Réf Livre
 +
|langue=en
 +
|auteur=Hans-Hermann Hoppe
 +
|titre=The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy
 +
|année d'origine=1993
 +
|éditeur=Ludwig von Mises Institute
 +
|année=2006
 +
|ISBN=9780945466406
 +
|page=89}}
 +
:« La monopolisation de la monnaie et de la banque est le dernier pilier sur lequel repose l’État moderne. »
 +
 +
:—{{fr}} Hans-Hermann Hoppe, ''The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy'' (1993)
  
« Nous proposons donc de ranger sous le nom de ''complexe de Prométhée'' toutes les tendances qui nous poussent à savoir autant que nos pères, plus que nos pères, autant que nos maîtres, plus que nos maîtres. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Gaston Bachelard
 
|titre=La Psychanalyse du feu
 
|année d'origine=1938
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio essais
 
|année=1985
 
|ISBN 9782070323258
 
|page=30}}
 
  
« Pour être heureux, il faut penser au bonheur d’un autre. »
+
« [...] '''notre siècle, qui se croit destiné à changer les lois en tout genre''' [...]. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Gaston Bachelard
+
|auteur=Jean le Rond D’Alembert
|titre=La Psychanalyse du feu
+
|titre=Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers
|année d'origine=1938
+
|titre de la contribution=Discours préliminaire de l’Encyclopédie
|éditeur=Gallimard
+
|année de la contribution=1751
|collection=Folio essais
+
|éditeur=Le Breton, Durand, Briasson, Michel-Antoine David
|année=1985
+
|année=1751
|ISBN 9782070323258
+
|tome=I
|page=187}}
+
|page=xxi
 +
}}
 +
 
 +
«'''Мы не будем шарлатанить и станем заявлять прямо, что на этом свете ничего не разберешь. Всё знают и всё понимают только дураки да шарлатаны.'''»
  
« S’il n’y avait pas eu l’Allemagne, nous vivrions aujourd’hui sous la domination des Rouges. »
+
{{ru}}Антон Чехов, Письмо Ивану Щеглову, 9 июня 1888
{{Réf Livre
 
|auteur=Philip K. Dick
 
|titre=Le Maître du Haut Château
 
|année d'origine=1962
 
|éditeur=J. Parsons
 
|collection=J’ai Lu
 
|année=1974
 
|page=}}
 
  
« Même si tu es vaincu, même si tu meurs, même si l’on t’a rayé de la carte, même si l’on ne prononce plus ton nom, mon peuple, tu ressusciteras. Tu ressusciteras aussi longtemps que tu auras gardé au fond de ta conscience ton type fondamental dont les racines puisent une nouvelle et plus forte sève dans les os sacrés des morts. »
+
:« '''Nous ne ferons pas les charlatans et nous déclarerons tout simplement qu’il n’y a rien à comprendre dans ce monde. Ceux qui savent et comprennent tout ne sont que des sots et des charlatans.''' »
{{Réf Livre
+
 
|auteur=Gonzague de Reynold
+
:— {{fr}}Anton Tchekhov, Lettre à Ivan Chtchéglov, 9 juin 1888
|titre=Expérience de la Suisse
 
|année d'origine=1970
 
|éditeur=Éditions de Nuithonie
 
|année=1970
 
|page=264}}
 
  
« Quand je récapitule, je n’ai qu’un sentiment, c’est un immense regret, regret que nous n’ayons pas réussi, que nous n’ayons pas pu créer ce monde européen qui eut été le maître de l’univers pour toujours, qui assurait à la race blanche, la première des races, la grande domination de l’esprit. '''Et quand nous voyons ce qu’il y a en face, ce que trente ans de victoire des autres ont donné... Cette anarchie dans le monde... Cette débandade du monde blanc... Cette désertion à travers l’univers... Quand nous voyons dans nos propres pays la décomposition des mœurs, la chute de la patrie, la chute de la famille, la chute de l’ordre social... Quand nous voyons cet appétit des biens matériels qui a succédé à la grande flamme de l’idéal qui nous animait... Eh bien, vraiment, entre les deux, nous avions choisi le bon côté !'''
 
  
La petite Europe misérable d’aujourd’hui, de ce marché commun étriqué, ça peut pas donner le bonheur aux hommes ! La société de consommation pourrit l’humanité au lieu de la grandir ! Alors nous autres au moins nous avons rêvé à quelque chose de grandiose, et nous n’avons qu’un désir, c’est que cet esprit-là renaisse, et, avec mes forces et jusqu’au dernier moment de mon existence, je lutterai pour cela, pour que ce qui fut notre combat, notre martyr, soit un jour la résurrection du monde ! »
+
« Alors, les mers soulèvent leurs eaux, engloutissent dans leurs abîmes les planches ; les ouragans, les tremblements de terre renversent les maisons ; la peste, les maladies diverses déciment les familles priantes. Mais, les hommes ne s’en aperçoivent pas. Je les ai vus aussi rougissant, pâlissant de honte pour leur conduite sur cette terre ; rarement. Tempêtes, sœurs des ouragans ; firmament bleuâtre, dont je n’admets pas la beauté ; mer hypocrite, image de mon cœur ; terre, au sein mystérieux ; habitants des sphères ; univers entier ; Dieu, qui l’as créé avec magnificence, c’est toi que j’invoque : '''montre-moi un homme qui soit bon !'''... Mais, que ta grâce décuple mes forces naturelles ; car, au spectacle de ce monstre, je puis mourir d’étonnement : on meurt à moins. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Léon Degrelle cité par Jean-Michel Charlier
+
|auteur=Comte de Lautréamont
|titre=Léon Degrelle persiste et signe
+
|titre=Les Chants de Maldoror
|année d'origine=1976
+
|année d'origine=1869
|éditeur=Jean Picollec
+
|éditeur=Wittmann
|année=1985
+
|année=1874
|page=}}
+
|page=11
 +
}}
  
« '''La loi naturelle, est en définitive le seul rempart valide contre l’arbitraire du pouvoir ou des tromperies de la manipulation idéologique.'''
+
<poem>« '''France, mère des arts, des armes et des loix''',
 +
Tu m’as nourri long temps du laict de ta mammelle,
 +
Ores, comme un aigneau qui sa nourrice appelle,
 +
Je remplis de ton nom les antres et les bois.
  
La première préoccupation de tous – et particulièrement pour qui a la responsabilité publique, est donc d’aider au progrès de la conscience morale. Tel est le progrès fondamental et sans ce progrès, tous les autres progrès ne sont pas de vrais progrès. »
+
Si tu m’as pour enfant advoué quelquefois,
 +
Que ne me respons-tu maintenant, ô cruelle ?
 +
France, France, respons à ma triste querelle :
 +
Mais nul, sinon Écho, ne respond à ma voix.
  
— {{fr}} Benoît XVI, Discours au Congrès international sur la loi morale naturelle, 12 février 2007
+
Entre les loups cruels j’erre parmi la plaine,
:“'''Natural law is, definitively, the only valid bulwark against the arbitrary power or the deception of ideological manipulation.''' The knowledge of this law inscribed on the heart of man increases with the progress of the moral conscience.
+
Je sens venir l’hyver, de qui la froide haleine
 +
D’une tremblante horreur fait herisser ma peau.
  
:The first duty for all, and particularly for those with public responsibility, must therefore be to promote the maturation of the moral conscience. This is the fundamental progress without which all other progress proves non-authentic.
+
Las, tes autres aigneaux n’ont faute de pasture,
 +
Ils ne craignent le loup, le vent, ni la froidure :
 +
Si ne suis-je pourtant le pire du troppeau. »</poem>
  
:{{en}} Benedict XVI, Address to the participants of the International Congress on Natural Moral Law, 12 February 2007
+
Joachim du Bellay, ''Les Regrets'' (1558), IX
  
  
« Alors, c’est ça l’enfer. Je n’aurais jamais cru... Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril... Ah ! quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : '''l’enfer, c’est les Autres'''. »
+
<poem>« '''Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage''',
{{Réf Livre
+
Ou comme cestuy là qui conquit la toison,
|auteur=Jean-Paul Sartre
+
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
|titre=Huis clos
+
Vivre entre ses parents le reste de son aage ! »</poem>
|année d'origine=1944
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio
 
|année=2001
 
|ISBN=9782070368075
 
|page=93}}
 
  
« En un mot, l’homme doit se créer sa propre essence ; c’est en se jetant dans le monde, en y souffrant, en y luttant qu’il se définit peu à peu ; et la définition demeure toujours ouverte ; on ne peut point dire ce qu’est cet homme avant sa mort, ni l’humanité avant qu’elle ait disparu. »
+
— Joachim du Bellay, ''Les Regrets'' (1558), XXXI
  
— Jean-Paul Sartre, « À propos de l’existentialisme - Mise au point », ''Action'', nº 17, 29 décembre 1944
 
  
 +
<poem>« Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein,
 +
Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde,
 +
Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
 +
De toute passion vigoureuse et profonde.
  
« [...] '''la société est toujours gouvernée par un petit nombre d’hommes, par une ''élite'', alors même qu’elle semble avoir une constitution absolument démocratique''' ; c’est ce qu’on a reconnu depuis les temps les plus reculés. Dans la démocratie athénienne il y avait les démagogues, c’est-à-dire les “conducteurs du peuple”, et Aristophane, dans ses ''Chevaliers'', nous les montre se rendant maîtres du peuple privé de bon sens. De nos jours la démocratie française, anglaise, des État-Unis, etc., sont en fait, gouvernés par un petit nombre de politiciens. »
+
Votre cervelle est vide autant que votre sein,
{{Réf Livre
+
Et vous avez souillé ce misérable monde
|auteur=Vilfredo Pareto
+
D’un sang si corrompu, d’un souffle si malsain,
|titre de la contribution=Manuel d’économie politique
+
Que la mort germe seule en cette boue immonde.
|année de la contribution=1906
 
|titre=Œuvres complètes
 
|traducteur=Giovanni Busino
 
|éditeur=Librairie Droz
 
|année=1981
 
|tome=VII
 
|page=422-423}}
 
  
« Fondamentalement, le mécanisme du crédit aboutit à une création de moyens de paiements ex nihilo [à partir de rien], car le détenteur d’un dépôt auprès d’une banque le considère comme une encaisse disponible, alors que, dans le même temps, la banque a prêté la plus grande partie de ce dépôt, qui, redéposée ou non dans une banque, est considérée comme une encaisse disponible par son récipiendaire. À chaque opération de crédit, il y a ainsi duplication monétaire. Au total, le mécanisme de crédit aboutit à une création de monnaie ex nihilo par de simples jeux d’écritures. »
+
'''Hommes, tueurs de Dieux, les temps ne sont pas loin'''
{{Réf Livre
+
, sur un grand tas d’or vautrés dans quelque coin,
|auteur=Maurice Allais
+
Ayant rongé le sol nourricier jusqu’aux roches
|titre=La Crise mondiale d’aujourd’hui
 
|année d'origine=1999
 
|éditeur=Clément Juglar
 
|année=1999
 
|page=63
 
}}
 
  
« En fait, sans aucune exagération, le mécanisme actuel de la création de monnaie par le crédit est certainement le “cancer” qui ronge irrémédiablement les économies de marchés de propriété privée. »
+
Ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits,
 +
Noyés dans le néant des suprêmes ennuis,
 +
Vous mourrez bêtement en emplissant vos poches. »</poem>
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Maurice Allais
+
|auteur=Leconte de Lisle
|titre=La Crise mondiale d’aujourd’hui
+
|titre=Œuvres de Leconte de Lisle
|année d'origine=1999
+
|titre de la contribution=Poèmes barbares
|éditeur=Clément Juglar
+
|année de la contribution=1862
|année=1999
+
|éditeur=Librairie Alphonse Lemerre
|page=74
+
|année=1889
 +
|section=« Aux modernes »
 +
|page=356
 
}}
 
}}
  
« '''Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles.''' »
+
'''It is no coincidence that the century of total war coincided with the century of central banking.'''
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Paul Valéry
+
|langue=en
|titre=La Crise de l’esprit
+
|auteur=Ron Paul
|année d'origine=1919
+
|titre=End the Fed
|éditeur=La Nouvelle Revue française
+
|année d'origine=2009
|année=1919
+
|éditeur=Grand Central Publishing
|tome=XIII
+
|année=2009
|page=321
+
|ISBN=9780446549196
}}
+
|page=63}}
 
+
:« '''Ce n’est pas un hasard si le siècle de la guerre totale a coïncidé avec le siècle des banques centrales.''' »
« Élam, Ninive, Babylone étaient de beaux noms vagues, et la ruine totale de ces mondes avait aussi peu de signification pour nous que leur existence même. Mais France, Angleterre, Russie... ce seraient aussi de beaux noms. [...] '''Et nous voyons maintenant que l’abîme de l’histoire est assez grand pour tout le monde.''' »
+
:{{Réf Livre
{{Réf Livre
+
|langue=fr
|auteur=Paul Valéry
+
|auteur=Ron Paul
|titre=La Crise de l’esprit
+
|titre=End the Fed
|année d'origine=1919
+
|année d'origine=2009
|éditeur=La Nouvelle Revue française
+
|éditeur=Grand Central Publishing
|année=1919
+
|année=2009
|tome=XIII
+
|ISBN=9780446549196
|page=322
+
|page=63}}
}}
 
 
 
« '''Nous naissons tous fous. Quelques uns le demeurent.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Samuel Beckett
 
|titre=En attendant Godot
 
|année d'origine=1948
 
|éditeur=Éditions de Minuit
 
|année=1952
 
|ISBN=9782707301482
 
|page=113
 
}}
 
  
« '''Un des grands malheurs de la vie moderne, c’est le manque d’imprévu, l’absence d’aventures.''' »
+
« La LICRA, vous savez ce que c’est ? Ce sont des gens qui se servent du monceau de cadavres d’Auschwitz comme du fumier pour faire fructifier leur fortune. »
  
Théophile Gautier, « Malaga », in ''Voyage en Espagne'' (1843)
+
Marc-Édouard Nabe, « Apostrophes », ''Antenne 2'', 15 février 1985
  
  
« '''Votre système est une guerre civile légale, les hommes se constituent en groupes antagonistes et se battent entre eux pour s’emparer de la machine à fabriquer les lois''', laquelle leur sert à écraser leurs rivaux jusqu’à ce qu’un autre gang s’en empare à son tour pour les évincer, le tout dans une protestation perpétuelle d’attachement au bien non spécifié d’un public non précisé. »
+
« '''L’impulsion fondamentale qui met et maintient en mouvement la machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de consommation''', les nouvelles méthodes de production et de transport, les nouveaux marchés, les nouveaux types d’organisation industrielle — tous éléments créés par l’initiative capitaliste. [...] L’histoire de l’équipement productif d’énergie, depuis la roue hydraulique jusqu’à la turbine moderne, ou l’histoire des transports, depuis la diligence jusqu’à l’avion. L’ouverture de nouveaux marchés nationaux ou extérieurs et le développement des organisations productives, depuis l’atelier artisanal et la manufacture jusqu’aux entreprises amalgamées telles que l’U.S. Steel, constituent d’autres exemples du même processus de mutation industrielle — si l’on me passe cette expression biologique — qui révolutionne incessamment de l’intérieur la structure économique, '''en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. Ce processus de '''Destruction Créatrice''' constitue la donnée fondamentale du capitalisme : c’est en elle que consiste, en dernière analyse, le capitalisme et toute entreprise capitaliste doit, bon gré mal gré, s’y adapter.''' »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Ayn Rand
+
|auteur=Joseph Schumpeter
|titre=La Grève [Atlas Shrugged]
+
|titre=Capitalisme, socialisme, démocratie
|année d'origine=1957
+
|année d'origine=1942
|traducteur=Sophie Bastide-Foltz
+
|traducteur=Gaël Fain
|éditeur=Les Belles Lettres
+
|éditeur=Payot
|année=2017
+
|année=1951
|section=troisième partie, chap. VII
+
|page=163-164}}
|page=
+
 
}}
+
« '''La franc-maçonnerie est une fabrique de juifs synthétiques.''' »
 +
 
 +
— Serge de Beketch, Qu’est-ce que la franc-maçonnerie ?, 27 mars 1998
  
« La marine marchande qui étonne le plus par ses progrès, est celle des États-Unis, qui n’ont point de colonies. '''Les vraies colonies d’un peuple commerçant, ce sont les peuples indépendants de toutes les parties du monde.''' Tout peuple commerçant doit désirer qu’ils soient tous indépendants, pour qu’ils deviennent tous plus industrieux et plus riches ; car plus ils sont nombreux et productifs, et plus ils présentent d’occasions et de facilités pour des échanges. Ces peuples alors deviennent pour vous des amis utiles, et qui ne vous obligent pas de leur accorder des monopoles onéreux, ni d’entretenir à grands frais des administrations, une marine et des établissements militaires aux bornes du monde. Un temps viendra où l’on sera honteux de tant de sottise, et où les colonies n’auront plus d’autres défenseurs que ceux à qui elles offrent des places lucratives à donner et à recevoir, le tout aux dépens des peuples. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Jean-Baptiste Say
 
|titre=Traité d’économie politique
 
|année d'origine=1803
 
|éditeur=O. Zeller
 
|année=1841
 
|page=233
 
}}
 
  
« Cependant, les crimes de l’extrême civilisation sont, certainement, plus atroces que ceux de l’extrême barbarie par le fait de leur raffinement, de la corruption qu’ils supposent, et de leur degré supérieur d’intellectualité. »
+
« Il y a dans la promptitude à raisonner une sorte de volupté qui est encore une volupté de l’amour-propre, de la chair et du monde. On ne voit point d’homme, s’il est capable d’y réussir, qui n’éprouve de la complaisance pour les jeux subtils de la dialectique : c’est qu’ils démontrent son habileté et lui promettent une victoire. Il a moins de goût pour la vérité, dont l’évidence l’humilie. Que pour l’argument, dont l’invention le flatte. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Jules Barbey d’Aurevilly
+
|auteur=Louis Lavelle
|titre=Les Diaboliques
+
|titre=La Conscience de soi
|année d'origine=1874
+
|année d'origine=1933
|éditeur=Gallimard
+
|éditeur=Christian de Bartillat
|collection=Folio classique
+
|année=1993
|année=2003
+
|chapitre=II
|ISBN=9782070302758
+
|page=30}}
|page=296
 
}}
 
  
« [...] notre époque, grossièrement matérialiste et utilitaire, a pour prétention de faire disparaître toute espèce de friche et de broussailles aussi bien du globe que de l’âme humaine. Asservie aux idées de rapport, la société, cette vieille ménagère qui n’a plus de jeune que ses besoins et qui radote de ses lumières, ne comprend pas plus les divines ignorances de l’esprit, cette poésie de l’âme qu’elle veut échanger contre de malheureuses connaissances toujours incomplètes, qu’elle n’admet la poésie des yeux, cachée et visible sous l’apparente inutilité des choses. Pour peu que cet effroyable mouvement de la pensée moderne continue, nous n’aurons plus, dans quelques années, un pauvre bout de lande où l’imagination puisse poser son pied pour rêver, comme le héron sur une de ses pattes. Alors, sous ce règne de l’épais génie des aises physiques qu’on prend pour de la civilisation et du progrès, il n’y aura ni ruines, ni mendiants, ni terres vagues, ni superstitions [...]. »
+
« '''L’État n’a aucune justification morale ni scientifique, mais [...] constitue le pur produit de l’émergence de la violence dans les sociétés humaines.''' »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Jules Barbey d’Aurevilly
+
|auteur=Pascal Salin
|titre=L’Ensorcelée
+
|titre=Libéralisme
|année d'origine=1854
+
|année d'origine=2000
|éditeur=Alphonse Lemerre
+
|éditeur=Odile Jacob
|année=1916
+
|année=2000
|page=2-3
+
|ISBN=9782738108098
}}
+
|page=517}}
  
« Les journaux ! les chemins de fer du mensonge. »
+
« '''C’est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l’éducation doit être conservatrice''' ; elle doit protéger cette nouveauté et l’introduire comme un ferment nouveau dans un monde déjà vieux qui, si révolutionnaires que puissent être ses actes, est, du point de vue de la génération suivante, suranné et proche de la ruine. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Jules Barbey d’Aurevilly
+
|auteur=Hannah Arendt
|titre=Pensées détachées, Fragments sur les femmes
+
|titre=La Crise de la culture
|année d'origine=1889
+
|année d'origine=1961
|éditeur=Alphonse Lemerre
+
|traducteur=Patrick Lévy
|année=1889
+
|éditeur=Gallimard
|section=LXVII
+
|collection=Folio
|page=36
+
|année=1972
}}
+
|ISBN=9782070325030
 +
|page=241}}
  
« C’était, en effet, Mme Ferjol qui avait, dans le sens le plus strict du mot, élevé Lasthénie. Elle lui avait appris tout ce qu’elle savait. Il est vrai que c’était peu de chose. Les filles nobles de ce temps-là avaient pour toute instruction de grands sentiments et de grandes manières, et elles s’en contentaient. Lorsqu’une fois elles étaient entrées dans le monde, elles y devinaient tout, sans en avoir rien appris. A présent, on leur apprend tout, et elles ne devinent plus rien. On leur oblitère toutes sortes de connaissances, et on les dispense ainsi d’avoir de la finesse, — cette gloire de nos mères ! »
+
« '''Il serait d’un orgueil insensé de prétendre que les habitants de toutes les parties du monde devraient être des Européens pour vivre heureux ; car serions-nous devenus nous-mêmes ce que nous sommes hors d’Europe ?''' Celui qui nous a placé ici les plaça là-bas et leur a donné le même droit à jouir de la vie terrestre. Comme la félicité est un état intérieur, elle a son critère et sa définition non en dehors, mais au-dedans de chaque être individuel. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Jules Barbey d’Aurevilly
+
|auteur=Johann Gottfried von Herder
|titre=Une Histoire sans nom
+
|titre=Histoire et Culture
|année d'origine=1882
 
 
|éditeur=Flammarion
 
|éditeur=Flammarion
|année=1990
+
|année=2000
|ISBN=9782080705884
+
|page=65-66}}
|page=67
 
}}
 
  
« Dans ce temps-là, il y avait encore des enlèvements dans le monde, avec la poésie de la chaise de poste et la dignité du danger et des coups de pistolet aux portières. À présent, les amoureux ne s’enlèvent plus. Ils s’en vont prosaïquement ensemble, dans un confortable wagon de chemin de fer, et ils reviennent, après “le petit badinage consommé”, comme dit Beaumarchais, aussi bêtement qu’ils étaient partis, et quelquefois beaucoup plus... C’est ainsi que nos plates mœurs modernes ont supprimé les plus belles et les plus charmantes folies de l’amour ! »
+
« Sommes-nous le dépotoir du monde ? Par toutes nos routes d’accès, transformées en grands collecteurs, coule sur nos terres une tourbe de plus en plus grouillante, de plus en plus fétide.
{{Réf Livre
 
|auteur=Jules Barbey d’Aurevilly
 
|titre=Une Histoire sans nom
 
|année d'origine=1882
 
|éditeur=Flammarion
 
|année=1990
 
|ISBN=9782080705884
 
|page=60
 
}}
 
  
« Nous nous exprimons nécessairement par des mots, et nous pensons le plus souvent dans l’espace. En d’autres termes, le langage exige que nous établissions entre nos idées les mêmes distinctions nettes et précises, la même discontinuité qu’entre les objets matériels. Cette assimilation est utile dans la vie pratique, et nécessaire dans la plupart des sciences. Mais on pourrait se demander si les difficultés insurmontables que certains problèmes philosophiques soulèvent ne viendraient pas de ce qu’on s’obstine à juxtaposer dans l’espace les phénomènes qui n’occupent point d’espace, et si, en faisant abstraction des grossières images autour desquelles le combat se livre, on n’y mettrait pas parfois un terme. Quand une traduction illégitime de l’inétendu en étendu, de la qualité en quantité, a installé la contradiction au cœur même de la question posée, est-il étonnant que la contradiction se retrouve dans les solutions qu’on en donne ? »
+
C’est l’immense flot de la crasse napolitaine, de la guenille levantine, des tristes puanteurs slaves, de l’affreuse misère andalouse, de la semence d’Abraham et du bitume de Judée ; c’est tout ce que recrachent les vieilles terres de plaies et de fléaux. Doctrinaires crépus, conspirateurs furtifs, régicides au teint verdâtre, pollacks mités, gratin de ghettos, contrebandiers d’armes, pistoleros en détresse, espions, usuriers, gangsters, marchands de femmes et de cocaïne, ils accourent précédés de leur odeur, escortés de leurs punaises.
{{Réf Livre
 
|auteur=Henri Bergson
 
|titre=Essai sur les données immédiates de la conscience
 
|année d'origine=1889
 
|éditeur=Presses universitaires de France
 
|collection=Quadrige
 
|année=2003
 
|ISBN=9782130539995
 
|section=Avant-propos
 
|page=vii}}
 
  
« '''L’art n’est sûrement qu’une vision plus directe de la réalité.''' »
+
Ils arrivent de tous les côtés, sans relâche, sur les océans, par-dessous les montagnes, à pleins trains, à pleins paquebots. Ils arrivent et on les attend. De "gauche" ou de "droite", ils ont toujours des amis. Révolution et coups d’État en offrent l’incessant prétexte. Sous couleur de droit d’asile, on laisse entrer pêle-mêle et sans la moindre précaution réfugiés politiques et condamnés de droit commun - tous d’accord au moins sur un point : le droit qu’ils s’arrogent de nous traiter en pays conquis. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Henri Bergson
+
|auteur=Henri Béraud
|titre=Le Rire
+
|titre=Gringoire : Écrits 1928-1937
|année d'origine=1900
+
|année d'origine=7 août 1936
|éditeur=Presses universitaires de France
+
|éditeur=Éditions de Paris
|collection=Quadrige
+
|année=2004
|année=2002
+
|ISBN 9782851621030
|ISBN=9782130530893
+
|page=328}}
|section=chapitre III
 
|page=120}}
 
  
« '''Quel est l’objet de l’art ? Si la réalité venait frapper directement nos sens et notre conscience, si nous pouvions entrer en communication immédiate avec les choses et avec nous-mêmes, je crois bien que l’art serait inutile, ou plutôt que nous serions tous artistes, car notre âme vibrerait alors continuellement à l’unisson de la nature.''' »
+
« [...] l’univers n’est pas infini dans l’espace, mais que l’espace n’a pas pour autant de frontières. La gravité est si forte que l’espace est refermé sur lui-même, le rendant plutôt semblable à la surface de la Terre. Si quelqu’un avance dans une certaine direction à la surface de la Terre, il ne se heurtera jamais à une barrière infranchissable ni ne tombera du bord ; il finira par revenir à son point de départ. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Henri Bergson
+
|auteur=Stephen Hawking
|titre=Le Rire
+
|titre=Une brève histoire du temps
|année d'origine=1900
+
|année d'origine=1988
|éditeur=Presses universitaires de France
+
|traducteur=Isabelle Naddeo-Souriau
|collection=Quadrige
+
|éditeur=Flammarion
|année=2002
+
|année=1989
|ISBN=9782130530893
+
|ISBN 9782080812386
|section=chapitre III
+
|page=36}}
|page=115}}
 
  
« La crise consiste justement dans le fait que l’ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés. »
+
« '''Court est le temps qui t’est laissé. Vis comme sur une montagne. Car il n’importe en rien de vivre ici ou là, si partout tu te conduis dans le monde comme dans une cité.''' Que les hommes voient et observent un homme qui vit avec la nature en véritable conformité. S’ils ne le souffrent pas, qu’ils te tuent ! Cela vaut mieux que de vivre comme eux. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Antonio Gramsci
+
|auteur=Marc Aurèle
|titre=Cahiers de prison
+
|titre=Pensées pour moi-même
|année d'origine=1929-1935
+
|traducteur=Mario Meunier
|traducteur=Monique Aymard et Françoise Bouillot
+
|éditeur=Flammarion
|éditeur=Gallimard
+
|collection=Garnier Flammarion
|collection=La Nouvelle Revue française
+
|année=1984
|année=1996
+
|ISBN 9782080700162
|ISBN=9782070731978
+
|section=XV
|section=Cahier 3, §34
+
|page=147}}  
|page=283}}
 
 
 
« '''Instruisez-vous parce que nous aurons besoin de toute votre intelligence. Agitez-vous parce que nous aurons besoin de tout votre enthousiasme. Organisez-vous parce que nous aurons besoin de toute votre force.''' »
 
  
— Antonio Gramsci, ''L’Ordine Nuovo'', 1er mai 1919
+
« La grande question qui se pose ici est de savoir pourquoi les Arabes, qui n’étaient certainement pas plus nombreux que les Germains, n’ont pas été absorbés comme eux par les populations de ces régions de civilisation supérieure dont ils se sont emparés ? Tout est là. Il n’est qu’une réponse et elle est d’ordre moral. Tandis que les Germains n’ont rien à opposer au christianisme de l’Empire, les Arabes sont exaltés par une foi nouvelle. C’est cela et cela seul qui les rend inassimilables. Car pour le reste, ils n’ont pas plus de préventions que les Germains contre la civilisation de ceux qu’ils ont conquis. Au contraire, ils se l’assimilent avec une étonnante rapidité ; en science, ils se mettent à l’école des Grecs ; en art, à celle des Grecs et des Perses. Ils ne sont même pas fanatiques, du moins au début, et n’entendent pas convertir leurs sujets. Mais ils veulent les faire obéir au seul dieu, Allah, à son prophète Mahomet et, puisqu’il était Arabe, à l’Arabie. Leur religion universelle est en même temps nationale. Ils sont les serviteurs de Dieu. [...]
  
 +
Islam signifie résignation ou soumission à Dieu et Musulman veut dire soumis. Allah est un et il est logique dès lors que tous ses serviteurs aient pour devoir de l’imposer aux incroyants, aux infidèles. Ce qu’ils se proposent, ce n’est pas, comme on l’a dit, leur conversion, mais leur sujétion. C’est cela qu’ils apportent avec eux. Ils ne demandent pas mieux, après la conquête, que de prendre comme un butin la science et l’art des infidèles ; ils les cultiveront en l’honneur d’Allah. Ils leur prendront même leurs institutions dans la mesure où elles leur seront utiles. Ils y sont poussés d’ailleurs, par leurs propres conquêtes. Pour gouverner l’Empire qu’ils ont fondé, ils ne peuvent plus s’appuyer sur leurs institutions tribales ; de même les Germains n’ont pu imposer les leurs à l’Empire romain. La différence est que partout où ils sont, ils dominent. Les vaincus sont leurs sujets, payent seuls l’impôt, sont hors de la communauté des croyants. La barrière est infranchissable ; aucune fusion ne peut se faire entre les populations conquises et les Musulmans. Quel contraste formidable avec un Théodoric qui se met au service de ses vaincus et cherche à s’assimiler à eux !
  
<poem>« '''Et c’est une folie à nulle autre seconde,'''
+
Chez les Germains, le vainqueur ira au vaincu spontanément. Chez les Arabes c’est le contraire, c’est le vaincu qui ira au vainqueur et il n’y pourra aller qu’en servant, comme lui, Allah, en lisant, comme lui, le Coran, donc en apprenant la langue qui est la langue sainte en même temps que la langue maîtresse. »
'''De vouloir se mêler de corriger le monde.''' »</poem>
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Molière
+
|auteur=Henri Pirenne
|titre=Le Misanthrope
+
|titre=Mahomet et Charlemagne
|année d'origine=1666
+
|année d'origine=1937
|éditeur=Charpentier
+
|éditeur=Presses Universitaires de France
|année=1910
+
|année=1992
|tome=2
+
|page=109-110}}  
|page=176
+
 
}}
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« Il y a cependant de l’authentique dans ce qui pousse étudiants et lycéens à manifester. On ne s’est pas assez avisé de la dégradation de notre environnement culturel dans les années 1980. Ces jeunes avaient entre 8 et 14 ans en 1981. Ce sont les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats de Coluche et Renaud nourris de soupe infra idéologique cuite au show-biz, ahuris par les saturnales de “touche pas à mon pote”, et, somme toute, les produits de la culture Lang. Ils ont reçu une imprégnation morale qui leur fait prendre le bas pour le haut. Rien ne leur paraît meilleur que n’être rien, mais tous ensemble, pour n’aller nulle part. Leur rêve est un monde indifférencié où végéter tièdement. Ils sont ivres d’une générosité au degré zéro, qui ressemble à de l’amour mais se retourne contre tout exemple ou projet d’ordre. L’ensemble des mesures que prend la société pour ne pas achever de se dissoudre : sélection, promotion de l’effort personnel et de la responsabilité individuelle, code de la nationalité, lutte contre la drogue, etc., les hérisse. Ce retour au réel leur est scandale. Ils ont peur de manquer de mœurs avachies. Voilà tout leur sentiment révolutionnaire. C’est une jeunesse atteinte d’un sida mental. Elle a perdu ses immunités naturelles ; tous les virus décomposants l’atteignent. Nous nous demandons ce qui se passe dans leurs têtes. Rien, mais ce rien les dévore. Il aura suffi de cinq ans pour fabriquer dans le mou une telle génération. Serait-ce toute la jeunesse ? Certainement pas. N’ayant pas a courtiser les minus, osons dire que c’est la lie avec quoi le socialisme fait son vinaigre. »
 +
 
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— Louis Pauwels, « Le Monome des zombies », ''Figaro Magazine'', 6 décembre 1986
 +
 
  
« [...] ils prennent l’étiolement de leur âme pour de la civilisation et de la générosité. »
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« Nous proposons donc de ranger sous le nom de ''complexe de Prométhée'' toutes les tendances qui nous poussent à savoir autant que nos pères, plus que nos pères, autant que nos maîtres, plus que nos maîtres. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Stendhal
+
|auteur=Gaston Bachelard
|titre=Vie de Henry Brulard
+
|titre=La Psychanalyse du feu
|année d'origine=1835-1836
+
|année d'origine=1938
|éditeur=Le Livre de Poche
+
|éditeur=Gallimard
|année=2013
+
|collection=Folio essais
|ISBN=9782253168089
+
|année=1985
|page=82}}
+
|ISBN 9782070323258
 
+
|page=30}}
« Mais la bourgeoisie d’aujourd’hui est plus intelligente que celle d’hier car elle a compris qu’il fallait rester dans le brouillage de classes, et officiellement le concept de classes n’existe pas. '''La nouvelle bourgeoisie n’assume pas sa position de classe. Elle est excellente dans la promotion de la société ou de la ville ouverte, alors que ce sont les gens qui sont le plus dans les stratégies d’évitement, de renforcement de position de classe, mais avec un discours d’ouverture.''' Et quand le peuple conteste ce modèle, on l’ostracise. C’est pour cela que je dis que l’antifascisme est devenu une arme de classe, car cette arme n’est utilisée que par la bourgeoisie. Ce n’est pas un hasard si les antifascistes dans les manifestations sont des enfants de la bourgeoisie. Et tout cela dit un mépris de classe. Parce que personne ne va être pour le racisme et pour le fascisme. En réalité, derrière tout cela, il s’agit d’ostraciser le peuple lui-même, les classes populaires. C’est aussi une façon de délégitimer leur diagnostic, parce qu’en réalité, le “populisme”, c’est le diagnostic des gens d’en bas, et la bourgeoisie s’en démarque en se voyant en défenseur de la démocratie. »
 
{{Réf Article
 
|titre=Christophe Guilluy : “La France d’en haut s’est structurée autour d’Emmanuel Macron pour protéger ses intérêts, le monde d’en bas, lui, est complètement dispersé”
 
|auteur=Christophe Guilluy
 
|publication=Atlantico
 
|date=23 Septembre 2017
 
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|url=http://www.atlantico.fr/decryptage/christophe-guilluy-france-en-haut-est-structuree-autour-emmanuel-macron-pour-proteger-interets-monde-en-bas-lui-est-completement-3172492.html
 
}}
 
  
« On a existé pendant dix ans et puis l’un des membres a écrit à Sarkozy pour lui demander de reconstruire la Bastille en lui disant que, quand elle avait été démolie, l’ordre ancien l’avait été également, le bonheur et la raison aussi. La brèche s’était ouverte sur la cruauté en plus de la volonté de renouvellement et, avec le temps, cette volonté s’est amenuisée tandis que les émanations du chaos se sont renforcées. '''Il fallait donc restaurer la Bastille pour juguler la destruction de la Terre.''' »
+
« Pour être heureux, il faut penser au bonheur d’un autre. »
{{Réf Article
 
|titre=Sergueï Nossov : « À l’époque, à Saint-Pétersbourg, il y avait autant de chiens que de poètes ! »
 
|auteur=Sergueï Nossov
 
|publication=Le Courrier de Russie
 
|date=21 avril 2016
 
|page=url
 
|url=https://www.lecourrierderussie.com/culture/2016/04/serguei-nossov-vie-raisonnable/
 
}}
 
 
 
« '''“L’auto-suffisance bienheureuse”, le divin, en somme, tend à se réfugier dans les formes d’existence les plus éloignées de la nôtre''', finalement dans l’inorganique lui-même, dans la substance impénétrable des matières les plus résistantes, comme la pierre ou le métal. Le désir débouche enfin sur la froideur vide des espaces de la science-fiction, sur ces trous noirs [...] d’une densité si effroyable qu’elle attire à elle toute matière dans un rayon de plus en plus vaste, et de ce fait même, sa puissance d’attraction ne cesse d’augmenter. »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=René Girard
+
|auteur=Gaston Bachelard
|titre=Des choses cachées depuis la fondation du monde
+
|titre=La Psychanalyse du feu
|année d'origine=1978
+
|année d'origine=1938
|éditeur=Grasset
+
|éditeur=Gallimard
|année=1978
+
|collection=Folio essais
|ISBN=2246005833
+
|année=1985
|page=437}}
+
|ISBN 9782070323258
 +
|page=187}}
  
« '''La majorité ne fait pas la vérité, c’est la vérité qui doit faire la majorité.''' »
+
« S’il n’y avait pas eu l’Allemagne, nous vivrions aujourd’hui sous la domination des Rouges. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Mgr Lefebvre
+
|auteur=Philip K. Dick
|titre=Ils l’ont découronné
+
|titre=Le Maître du Haut Château
|année d'origine=1987
+
|année d'origine=1962
|éditeur=Fideliter/Clovis
+
|éditeur=J. Parsons
|année=1987
+
|collection=J’ai Lu
|page=91}}
+
|année=1974
{{Center|Mgr Lefebvre|}}
+
|page=}}
« En général, l’enfant présente à l’état passager des caractères mentaux qui se retrouvent à l’état fixe dans les civilisations primitives, à peu près comme l’embryon humain présente à l’état passager des caractères physiques qui se trouvent à l’état fixe dans des classes d’animaux inférieurs. »
+
 
 +
« Même si tu es vaincu, même si tu meurs, même si l’on t’a rayé de la carte, même si l’on ne prononce plus ton nom, mon peuple, tu ressusciteras. Tu ressusciteras aussi longtemps que tu auras gardé au fond de ta conscience ton type fondamental dont les racines puisent une nouvelle et plus forte sève dans les os sacrés des morts. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Hippolyte Taine
+
|auteur=Gonzague de Reynold
|titre=De l’intelligence
+
|titre=Expérience de la Suisse
|année d'origine=1870
+
|année d'origine=1970
|éditeur=Hachette
+
|éditeur=Éditions de Nuithonie
|année=1870
+
|année=1970
|page=373}}
+
|page=264}}
  
“Some socialists seem to believe that people should be numbers in a state computer. We believe they should be individuals. We’re all unequal. No one, thank heavens, is quite like anyone else, however much the socialists may pretend otherwise. And we believe that everyone has the right to be unequal. But to us, every human being is equally important. A man’s right to work as he will, to spend what he earns, to own property, to have the state as servant and not as master, they’re the essence of a free economy and on that freedom all our other freedoms depend.
+
« '''La loi naturelle, est en définitive le seul rempart valide contre l’arbitraire du pouvoir ou des tromperies de la manipulation idéologique.''' [...]
  
— {{en}} Margaret Thatcher, Speech to the Conservative Party Conference, 10 October, 1975
+
La première préoccupation de tous — et particulièrement pour qui a la responsabilité publique, est donc d’aider au progrès de la conscience morale. Tel est le progrès fondamental et sans ce progrès, tous les autres progrès ne sont pas de vrais progrès. »
:« Certains socialistes semblent croire que les gens devraient être des nombres dans un ordinateur de l’État. Nous croyons qu’ils devraient être des individus. Nous sommes tous inégaux. Personne, grâce au ciel, ne ressemble à personne. Nous pensons que chacun a le droit d’être inégal même si, pour nous, chaque être humain est également important. Le droit d’un homme de travailler comme il l’entend, de dépenser ce qu’il gagne, de disposer de biens, d’avoir dans l’État un serviteur et non un maître, voilà l’essence d’une économie libre. Et de cette liberté, toutes les libertés dépendent. »
 
:— {{fr}} Margaret Thatcher, Discours à la conférence du parti conservateur, 10 Octobre 1975
 
  
 +
— {{fr}} Benoît XVI, Discours au Congrès international sur la Loi morale naturelle, Université du Latran, 12 février 2007
 +
:“'''Natural law is, definitively, the only valid bulwark against the arbitrary power or the deception of ideological manipulation.''' [...]
  
« La Russie est un État européen, et géographiquement, et mentalement. Qu’est-ce que l’Europe ? C’est la culture de la Rome Antique, c’est la culture de la Grèce Antique, c’est la culture de Byzance, c’est-à-dire du christianisme oriental. La Russie est pleinement et entièrement incorporée dans toutes ces trois composantes et ne pense pas son développement sans l’Europe. [...]
+
:The first duty for all, and particularly for those with public responsibility, must therefore be to promote the maturation of the moral conscience. This is the fundamental progress without which all other progress proves non-authentic.
  
Je crois que l’Europe ne peut à long terme affermir sa réputation de puissant et indépendant centre de la politique mondiale seulement si elle unifie ses moyens avec les hommes, le territoire et les ressources naturelles russes ainsi qu’avec le potentiel économique, culturel, et de Défense de la Russie. »
+
:— {{en}} Benedict XVI, Address to the participants of the International Congress on Natural Moral Law, Pontifical Lateran University, February 12, 2007
  
— Vladimir Poutine, discours au Bundestag, Berlin, 25 septembre 2001
 
  
 
+
« [...] '''la société est toujours gouvernée par un petit nombre d’hommes, par une ''élite'', alors même qu’elle semble avoir une constitution absolument démocratique''' ; c’est ce qu’on a reconnu depuis les temps les plus reculés. Dans la démocratie athénienne il y avait les démagogues, c’est-à-dire les “conducteurs du peuple”, et Aristophane, dans ses ''Chevaliers'', nous les montre se rendant maîtres du peuple privé de bon sens. De nos jours la démocratie française, anglaise, des État-Unis, etc., sont en fait, gouvernés par un petit nombre de politiciens. »
« La guerre n’est rien d’autre que la continuation des relations politiques avec l’appoint d’autres moyens. »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Carl von Clausewitz
+
|auteur=Vilfredo Pareto
|titre=De la Guerre
+
|titre de la contribution=Manuel d’économie politique
|année d'origine=1832
+
|année de la contribution=1906
|traducteur=Pierre Naville
+
|titre=Œuvres complètes
 +
|traducteur=Giovanni Busino
 +
|éditeur=Librairie Droz
 +
|année=1981
 +
|tome=VII
 +
|page=422-423}}
 +
 
 +
« '''Nous naissons tous fous. Quelques uns le demeurent.''' »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Samuel Beckett
 +
|titre=En attendant Godot
 +
|année d'origine=1948
 
|éditeur=Éditions de Minuit
 
|éditeur=Éditions de Minuit
|année=1955
+
|année=1952
|section=IIIe partie
+
|ISBN=9782707301482
|page=703}}
+
|page=113
 +
}}
  
'''You know what the fellow said — in Italy, for thirty years under the Borgias, they had warfare, terror, murder and bloodshed, but they produced Michelangelo, Leonardo da Vinci and the Renaissance. In Switzerland, they had brotherly love, they had five hundred years of democracy and peace — and what did that produce? The cuckoo clock.''' So long Holly.”
+
« '''Un des grands malheurs de la vie moderne, c’est le manque d’imprévu, l’absence d’aventures.''' »
  
{{en}} ''The Third Man'' (1949), Harry Lime [Orson Welles]
+
Théophile Gautier, « Malaga », in ''Voyage en Espagne'' (1843)
  
  
« '''Il embrassa la mer d’un regard et se rendit compte de l’infinie solitude où il se trouvait.''' »
+
« '''Votre système est une guerre civile légale, où les hommes se constituent en groupes antagonistes et se battent entre eux pour s’emparer de la machine à fabriquer les lois''', laquelle leur sert à écraser leurs rivaux jusqu’à ce qu’un autre gang s’en empare à son tour pour les évincer, le tout dans une protestation perpétuelle d’attachement au bien non spécifié d’un public non précisé. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Ernest Hemingway
+
|auteur=Ayn Rand
|titre=Le Vieil Homme et la Mer
+
|titre=La Grève
|année d'origine=1952
+
|année d'origine=1957
|traducteur=Jean Dutourd
+
|traducteur=Sophie Bastide-Foltz
|éditeur=Gallimard
+
|éditeur=Les Belles Lettres
|collection=Folio
+
|année=2017
|année=1972
+
|section=troisième partie, chap. VII
|ISBN=9782070360079
+
|page=
|page=69}}
+
}}
  
« Mais les autres hommes ignorent ce qu’ils ont fait en état de veille, comme ils oublient ce qu’ils font pendant leur sommeil. »
+
« La marine marchande qui étonne le plus par ses progrès, est celle des États-Unis, qui n’ont point de colonies. '''Les vraies colonies d’un peuple commerçant, ce sont les peuples indépendants de toutes les parties du monde.''' Tout peuple commerçant doit désirer qu’ils soient tous indépendants, pour qu’ils deviennent tous plus industrieux et plus riches ; car plus ils sont nombreux et productifs, et plus ils présentent d’occasions et de facilités pour des échanges. Ces peuples alors deviennent pour vous des amis utiles, et qui ne vous obligent pas de leur accorder des monopoles onéreux, ni d’entretenir à grands frais des administrations, une marine et des établissements militaires aux bornes du monde. Un temps viendra où l’on sera honteux de tant de sottise, et où les colonies n’auront plus d’autres défenseurs que ceux à qui elles offrent des places lucratives à donner et à recevoir, le tout aux dépens des peuples. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Héraclite
+
|auteur=Jean-Baptiste Say
|titre=Penseurs grecs avant Socrate. De Thalès de Milet à Prodicos
+
|titre=Traité d’économie politique
|traducteur=Jean Dutourd
+
|année d'origine=1803
|éditeur=Flammarion
+
|éditeur=O. Zeller
|collection=Garnier Flammarion
+
|année=1841
|année=1993
+
|page=233
|ISBN=9782080700315
+
}}
|section=Fragments d’Héraclite
 
|page=74}}
 
  
« '''Pour ceux qui sont en état de veille, il y a un seul et même monde.''' »
+
« Mais la bourgeoisie d’aujourd’hui est plus intelligente que celle d’hier car elle a compris qu’il fallait rester dans le brouillage de classes, et officiellement le concept de classes n’existe pas. '''La nouvelle bourgeoisie n’assume pas sa position de classe. Elle est excellente dans la promotion de la société ou de la ville ouverte, alors que ce sont les gens qui sont le plus dans les stratégies d’évitement, de renforcement de position de classe, mais avec un discours d’ouverture.''' Et quand le peuple conteste ce modèle, on l’ostracise. C’est pour cela que je dis que l’antifascisme est devenu une arme de classe, car cette arme n’est utilisée que par la bourgeoisie. Ce n’est pas un hasard si les antifascistes dans les manifestations sont des enfants de la bourgeoisie. Et tout cela dit un mépris de classe. Parce que personne ne va être pour le racisme et pour le fascisme. En réalité, derrière tout cela, il s’agit d’ostraciser le peuple lui-même, les classes populaires. C’est aussi une façon de délégitimer leur diagnostic, parce qu’en réalité, le “populisme”, c’est le diagnostic des gens d’en bas, et la bourgeoisie s’en démarque en se voyant en défenseur de la démocratie. »
{{Réf Livre
+
{{Réf Article
|auteur=Héraclite
+
|titre=Christophe Guilluy : “La France d’en haut s’est structurée autour d’Emmanuel Macron pour protéger ses intérêts, le monde d’en bas, lui, est complètement dispersé”
|titre=Penseurs grecs avant Socrate. De Thalès de Milet à Prodicos
+
|auteur=Christophe Guilluy
|traducteur=Jean Dutourd
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|éditeur=Flammarion
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|date=23 Septembre 2017
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|année=1993
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|ISBN=9782080700315
+
}}
|section=Fragments d’Héraclite
 
|page=79}}
 
  
« On ne peut pas descendre deux fois dans le même fleuve. »
+
« On a existé pendant dix ans et puis l’un des membres a écrit à Sarkozy pour lui demander de reconstruire la Bastille en lui disant que, quand elle avait été démolie, l’ordre ancien l’avait été également, le bonheur et la raison aussi. La brèche s’était ouverte sur la cruauté en plus de la volonté de renouvellement et, avec le temps, cette volonté s’est amenuisée tandis que les émanations du chaos se sont renforcées. '''Il fallait donc restaurer la Bastille pour juguler la destruction de la Terre.''' »
{{Réf Livre
+
{{Réf Article
|auteur=Héraclite
+
|titre=Sergueï Nossov : « À l’époque, à Saint-Pétersbourg, il y avait autant de chiens que de poètes ! »
|titre=Penseurs grecs avant Socrate. De Thalès de Milet à Prodicos
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|auteur=Sergueï Nossov
|traducteur=Jean Dutourd
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|publication=Le Courrier de Russie
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|section=Fragments d’Héraclite
 
|page=79}}
 
  
<poem>« Que dites-vous ?... C’est inutile ?... Je le sais !
+
« '''La majorité ne fait pas la vérité, c’est la vérité qui doit faire la majorité.''' »
Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
 
'''Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile !''' »</poem>
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Edmond Rostand
+
|auteur=Mgr Lefebvre
|titre=Cyrano de Bergerac
+
|titre=Ils l’ont découronné
|année d'origine=1897
+
|année d'origine=1987
|éditeur=Gallimard
+
|éditeur=Fideliter/Clovis
|collection=Folio
+
|année=1987
|année=1993
+
|page=91}}
|ISBN=9782080700315
+
{{Center|Mgr Lefebvre|}}
|section=acte V, scène 6
+
« En général, l’enfant présente à l’état passager des caractères mentaux qui se retrouvent à l’état fixe dans les civilisations primitives, à peu près comme l’embryon humain présente à l’état passager des caractères physiques qui se trouvent à l’état fixe dans des classes d’animaux inférieurs. »
|page=417}}
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Hippolyte Taine
 +
|titre=De l’intelligence
 +
|année d'origine=1870
 +
|éditeur=Hachette
 +
|année=1870
 +
|page=373}}
  
“'''Let your boat of life be light, packed with only what you need - a homely home and simple pleasures, one or two friends, worth the name, someone to love and someone to love you, a cat, a dog, and a pipe or two, enough to eat and enough to wear, and a little more than enough to drink; for thirst is a dangerous thing.'''
+
“Some socialists seem to believe that people should be numbers in a state computer. We believe they should be individuals. We’re all unequal. No one, thank heavens, is quite like anyone else, however much the socialists may pretend otherwise. And we believe that everyone has the right to be unequal. But to us, every human being is equally important. A man’s right to work as he will, to spend what he earns, to own property, to have the state as servant and not as master, they’re the essence of a free economy and on that freedom all our other freedoms depend.”
  
— {{en}} Jerome K. Jerome, ''Three Men in a Boat'' (1889), Chapter 3
+
— {{en}} Margaret Thatcher, Speech to the Conservative Party Conference, 10 October, 1975
'''Jette ton bric-à-brac, l’ami ! Que le bateau de la vie te soit léger, ne le charge que du strict nécessaire, une modeste demeure, quelques plaisirs simples, un ou deux amis dignes de ce nom, quelqu’un qui t’aime et que tu aimes, un chat, un chien, une ou deux pipes, ce qu’il faut pour manger et te vêtir, et de quoi boire un peu plus qu’il n’est nécessaire, car rien n’est plus dangereux que la soif.''' »
+
Certains socialistes semblent croire que les gens devraient être des nombres dans un ordinateur de l’État. Nous croyons qu’ils devraient être des individus. Nous sommes tous inégaux. Personne, grâce au ciel, ne ressemble à personne. Nous pensons que chacun a le droit d’être inégal même si, pour nous, chaque être humain est également important. Le droit d’un homme de travailler comme il l’entend, de dépenser ce qu’il gagne, de disposer de biens, d’avoir dans l’État un serviteur et non un maître, voilà l’essence d’une économie libre. Et de cette liberté, toutes les libertés dépendent. »
:{{Réf Livre
+
:{{fr}} Margaret Thatcher, Discours à la conférence du parti conservateur, 10 Octobre 1975
|langue=fr
 
|auteur=Jerome K. Jerome
 
|titre=Trois hommes dans un bateau
 
|année d'origine=1889
 
|traducteur=Jean-François Ménard
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio Junior
 
|année=1997
 
|page=42}}
 
  
« '''Rentrer en soi-même et, des heures durant, ne rencontrer personne — voilà ce qu’il faut pouvoir atteindre.''' Être solitaire comme, enfant, on était solitaire quand les adultes allaient et venaient, tressés à des choses qui semblaient importantes et grandes parce que les grands avaient l’air si affairé, et qu’on ne comprenait rien à ce qu’il faisaient.
 
  
Et si un jour on se rend compte que leurs occupations sont mesquines, leurs professions sclérosées, et qu’elles n’ont plus de lien avec la vie, pourquoi alors ne pas continuer, tel un enfant, à les regarder comme une chose étrangère depuis la profondeur du monde propre, depuis la vaste solitude propre qui est par elle-même travail, et grade, et profession ? »
+
« La guerre n’est rien d’autre que la continuation des relations politiques avec l’appoint d’autres moyens. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Rainer Maria Rilke
+
|auteur=Carl von Clausewitz
|titre=Lettres à un jeune poète
+
|titre=De la Guerre
|année d'origine=1903
+
|année d'origine=1832
|traducteur=Hans Hartje et Claude Mouchard
+
|traducteur=Pierre Naville
|éditeur=Le Livre de Poche
+
|éditeur=Éditions de Minuit
|collection=Littérature & Documents
+
|année=1955
|année=1991
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|section=IIIe partie
|ISBN=9782253055396
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|page=703}}
|page=56}}
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“'''You know what the fellow said — in Italy, for thirty years under the Borgias, they had warfare, terror, murder and bloodshed, but they produced Michelangelo, Leonardo da Vinci and the Renaissance. In Switzerland, they had brotherly love, they had five hundred years of democracy and peace — and what did that produce? The cuckoo clock.''' So long Holly.”
  
« '''Pour honorer des étrangers, tu as perdu ta cité !''' »
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— {{en}} ''The Third Man'' (1949), Harry Lime [Orson Welles]
  
— Le Roi Pélasgos
 
  
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« '''Il embrassa la mer d’un regard et se rendit compte de l’infinie solitude où il se trouvait.''' »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
|auteur=Eschyle
+
|auteur=Ernest Hemingway
|titre de la contribution=Les Suppliantes
+
|titre=Le Vieil Homme et la Mer
|titre=Tragédies complètes
+
|année d'origine=1952
|traducteur=Paul Mazon
+
|traducteur=Jean Dutourd
 
|éditeur=Gallimard
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio
 
|collection=Folio
|année=1982
+
|année=1972
|ISBN=9782070373642
+
|ISBN=9782070360079
|page=65}}
+
|page=69}}
 
+
 
« '''La dépravation suit le progrès des lumières. Chose très naturelle que les hommes ne puissent s’éclairer sans se corrompre.''' »
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<poem>« Que dites-vous ?... C’est inutile ?... Je le sais !
{{Réf Livre
+
Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
|auteur=Restif de La Bretonne
+
'''Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile !''' »</poem>
|titre=Le Pornographe
+
{{Réf Livre
|année d'origine=1770
+
|auteur=Edmond Rostand
|éditeur=J. Nourse/Gosse & Pinet
+
|titre=Cyrano de Bergerac
|année=1770
+
|année d'origine=1897
|page=302}}
+
|éditeur=Gallimard
 
+
|collection=Folio
« [...] '''ce prétendu amour universel est le manteau de la plus odieuse hypocrisie ? Il ne prétend aimer tous les hommes également que pour se dispenser d’en aimer un seul véritablement. Il déteste l’amour national et patriotique, parce qu’il hait les lois des nations et celle de sa patrie.''' Il déteste jusqu’à l’amour de la famille, et il y substitue l’amour universel, parce qu’il n’aime pas davantage et ses concitoyens et sa famille, qu’il n’aime le Chinois, le Tartare et le Hottentot, ou le barbare qu’il ne verra jamais ; et parce qu’il lui faut pour tous la même indifférence. Il étend ce lien pour annuler sa force et son action. Il se dit citoyen de l’univers, pour cesser d’être citoyen dans sa patrie, ami dans ses sociétés, père et enfant dans sa famille. Il nous dit aimer tout d’un pôle à l’autre, pour n’aimer rien autour de lui. '''Voilà ce que c’est que nos Cosmopolites.''' »
+
|année=1993
{{Réf Livre
+
|ISBN=9782080700315
|auteur=Augustin Barruel
+
|section=acte V, scène 6
|titre=Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinisme
+
|page=417}}
|année d'origine=1792-1798
+
 
|éditeur=P. Fauche
+
“'''Let your boat of life be light, packed with only what you need - a homely home and simple pleasures, one or two friends, worth the name, someone to love and someone to love you, a cat, a dog, and a pipe or two, enough to eat and enough to wear, and a little more than enough to drink; for thirst is a dangerous thing.'''”
|année=1803
+
 
|tome=3
+
— {{en}} Jerome K. Jerome, ''Three Men in a Boat'' (1889), Chapter 3
|page=128-129}}
+
'''Par-dessus bord l’encombrement, mon frère ! Que l’esquif de ta vie soit léger, qu’il porte seulement le nécessaire, un logis accueillant et des plaisirs simples, un ou deux amis dignes de ce nom, un être que tu aimes et qui t’aime, un chat, un chien, une pipe ou deux, de quoi manger et de quoi te vêtir à ta suffisance, et un peu plus qu’assez à boire, car la soif est chose dangereuse.''' »
 
+
:{{Réf Livre
« '''Les mêmes qui pleurent le maïs modifié marient l’homme avec l’homme, la femme avec la femme, veulent donner à l’enfant des parents du même sexe, accepter que le fœtus soit créé ici, porté là-bas, nourri ailleurs, qu’il naisse en pipette''' ou qu’il soit introduit dans l’utérus d’une vieille folle qui veut encore sentir son ventre, tout cela n’a pas d’importance. Mais que personne ne touche aux légumes ! »
+
|langue=fr
{{Réf Livre
+
|auteur=Jerome K. Jerome
|auteur=Pasquin
+
|titre=Trois hommes dans un bateau
|titre=Pasquin concentré non sucré
+
|année d'origine=1889
|année d'origine=2011
+
|traducteur=Déodat Serval, révisée par André Topia
|éditeur=Éditions de l’Homme Nouveau
+
|éditeur=Flammarion
|année=2011
+
|collection=Garnier Flammarion
 +
|année=1990
 +
|page=76}}
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 +
« '''Rentrer en soi-même et, des heures durant, ne rencontrer personne — voilà ce qu’il faut pouvoir atteindre.''' Être solitaire comme, enfant, on était solitaire quand les adultes allaient et venaient, tressés à des choses qui semblaient importantes et grandes parce que les grands avaient l’air si affairé, et qu’on ne comprenait rien à ce qu’il faisaient.  
 +
 
 +
Et si un jour on se rend compte que leurs occupations sont mesquines, leurs professions sclérosées, et qu’elles n’ont plus de lien avec la vie, pourquoi alors ne pas continuer, tel un enfant, à les regarder comme une chose étrangère depuis la profondeur du monde propre, depuis la vaste solitude propre qui est par elle-même travail, et grade, et profession ? »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Rainer Maria Rilke
 +
|titre=Lettres à un jeune poète
 +
|année d'origine=1903
 +
|traducteur=Hans Hartje et Claude Mouchard
 +
|éditeur=Le Livre de Poche
 +
|collection=Littérature & Documents
 +
|année=1991
 +
|ISBN=9782253055396
 +
|page=56}}
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« '''La dépravation suit le progrès des lumières. Chose très naturelle que les hommes ne puissent s’éclairer sans se corrompre.''' »
 +
{{Réf Livre
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|auteur=Restif de La Bretonne
 +
|titre=Le Pornographe
 +
|année d'origine=1770
 +
|éditeur=J. Nourse/Gosse & Pinet
 +
|année=1770
 +
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« Les mêmes qui pleurent le maïs modifié marient l’homme avec l’homme, la femme avec la femme, veulent donner à l’enfant des parents du même sexe, accepter que le fœtus soit créé ici, porté là-bas, nourri ailleurs, qu’il naisse en pipette ou qu’il soit introduit dans l’utérus d’une vieille folle qui veut encore sentir son ventre, tout cela n’a pas d’importance. Mais que personne ne touche aux légumes ! »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Pasquin
 +
|titre=Pasquin concentré non sucré
 +
|année d'origine=2011
 +
|éditeur=Éditions de l’Homme Nouveau
 +
|année=2011
 
|ISBN=9782915988376
 
|ISBN=9782915988376
 
|section=Tas de betteraves !
 
|section=Tas de betteraves !
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— André Malraux, « Un humanisme universel », ''Liberté de l’esprit'', nº 11-12, juin-juillet 1950
 
— André Malraux, « Un humanisme universel », ''Liberté de l’esprit'', nº 11-12, juin-juillet 1950
  
 
"It is seldom, that the people gain any thing by revolutions in government; because the new settlement, jealous and insecure, must commonly be supported with more expence and severity than the old [...]."
 
{{Réf Livre
 
|langue=en
 
|auteur=David Hume
 
|titre=The History of England
 
|année d'origine=1754-1762
 
|éditeur=Thomas Cadell
 
|année=1778
 
|volume=5
 
|page=520
 
}}
 
:« Rarement le peuple gagne quelque chose aux révolutions d’un état, parce que le nouveau gouvernement, défiant, incertain, demande presque toujours d’être soutenu avec plus de dépense et de rigueur que l’ancien [...]. »
 
:{{Réf Livre
 
|langue=fr
 
|auteur=David Hume
 
|titre=Histoire d’Angleterre
 
|année d'origine=1754-1762
 
|traducteur=Vincent Campenon
 
|éditeur=Furne et Cie
 
|année=1839-1840
 
|tome=5
 
|page=408
 
}}
 
:« Il est rare que le peuple gagne quelque chose aux révolutions qui changent la forme des gouvernements, par la raison que le nouvel établissement, nécessairement jaloux et défiant, a besoin, pour se soutenir, de plus de défense et de sévérité que l’ancien. »
 
:{{Réf Livre
 
|auteur=David Hume cité par [[Joseph de Maistre]]
 
|titre de la contribution=Histoire d’Angleterre (1754-1762)
 
|titre=Considérations sur la France
 
|année d'origine=1796
 
|traducteur=Joseph de Maistre
 
|éditeur=Complexe
 
|collection=Historiques
 
|année=2006
 
|ISBN=9782804801137
 
|page=174
 
}}
 
 
« Je ne vois pas pourquoi il faudrait protéger les races animales et laisser périr les peuples tels qu’ils ont été façonnés par des milliers d’années de longue patience.
 
 
'''La véritable écologie, c’est de sauvegarder les baleines. Mais aussi les Touaregs et les Zoulous, les Basques et les Serbes, les Flamands et les Bretons, les Écossais et les Estoniens.''' »
 
 
— Jean Mabire, ''La Torche et le Glaive'' (1994)
 
 
{{Center|Jean Mabire|}}
 
  
 
« '''''Chaque geste que vous ferez vers une Europe unifiée protégera un peu plus le trésor du monde.'''''
 
« '''''Chaque geste que vous ferez vers une Europe unifiée protégera un peu plus le trésor du monde.'''''
  
''Taxez-moi de romantisme. Qu’importe ! Pour moi le trésor du monde, c’est une infante de Vélasquez, un opéra de Wagner ou une cathédrale gothique. C’est un calvaire breton ou une nécropole de Champagne. C’est le romancero du Cid ou le visage hugolien de “l’enfant grec”. C’est le tombeau des Invalides ou le grand aigle de Schœnbrunn, l’Alcazar de Tolède ou le Colisée de Rome, la Tour de Londres ou celle de Galata, le sang de Budapest ou le quadrige orgueilleux de la porte de Brandebourg, devenu le poste frontière de l’Europe mutilée. '''Pour ces pierres, ces aigles et ces croix ; pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères ; pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un plus grand passé, lecteurs, la lutte ne sera jamais vaine.''' Frêle Geneviève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes mongoles de l’Est, tu symbolises notre esprit de résistance. Et toi, Alexandre, vainqueur blond au visage de dieu, Macédonien aux dix milles fidèles, toi qui conquis le monde oriental avec ta foi et ton épée, dressé contre le destin et l’Histoire, tu symboliseras peut-être un jour le triomphe de l'''Europe impériale. »
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''Taxez-moi de romantisme. Qu’importe ! Pour moi le trésor du monde, c’est une infante de Vélasquez, un opéra de Wagner ou une cathédrale gothique. C’est un calvaire breton ou une nécropole de Champagne. C’est le romancero du Cid ou le visage hugolien de “l’enfant grec”. C’est le tombeau des Invalides ou le grand aigle de Schœnbrunn, l’Alcazar de Tolède ou le Colisée de Rome, la Tour de Londres ou celle de Galata, le sang de Budapest ou le quadrige orgueilleux de la porte de Brandebourg, devenu le poste frontière de l’Europe mutilée. '''Pour ces pierres, ces aigles et ces croix ; pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères ; pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un plus grand passé, lecteurs, la lutte ne sera jamais vaine.''' Frêle Geneviève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes mongoles de l’Est, tu symbolises notre esprit de résistance. '''Et toi, Alexandre, vainqueur blond au visage de dieu, Macédonien aux dix milles fidèles, toi qui conquis le monde oriental avec ta foi et ton épée, dressé contre le destin et l’Histoire, tu symboliseras peut-être un jour le triomphe de l'''Europe impériale...''' »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Jean de Brem
 
|auteur=Jean de Brem
 
|titre=Le Testament d’un Européen  
 
|titre=Le Testament d’un Européen  
|année d'origine= posthume, 1964
+
|année d'origine=1964, posthume
|éditeur=La Table ronde
+
|éditeur=Dualpha
|tome=I
 
 
|section=Introduction à l’histoire de l’Europe
 
|section=Introduction à l’histoire de l’Europe
|année=1964
+
|année=2018
 
|page=16}}
 
|page=16}}
  
« ''Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages. A moi, qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civilisation fait un cadeau gigantesque : le patrimoine de l’Europe. Il est fait de trésors et de souvenirs. Chacun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Berlin et à Madrid, à Athènes et à Varsovie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Belgrade, doit ressentir le même drame. '''Chacun de nous est le dernier des Européens'''. Je suis le prince débile issu d’une lignée de colosses et qui va peut-être clore une race. Je mourrai sans postérité, stérilisé par l’atome ou égorgé par un fanatique. Et mes frères auront le même sort. Des géants nous précèdent, des héros et des savants, des explorateurs de la terre et des explorateurs de l’âme, des César et des Antoine, des monarques et des capitaines, des silhouettes sévères en robe de bure, de belles courtisanes ou des brutes implacables. Tout un cortège de grandes figures, resplendissantes de splendeur et de puissance, se déroule à nos yeux, immense fardeau pour nos contemporains dérisoires. Voici que s’amassent à l’Orient les nuages sinistres de la ruée païenne et barbare. Je vais mourir. Je meurs. Et la race Europe avec moi. Avec nous. Je ne laisserai rien. Depuis cinquante ans j’ai dispersé l’héritage. Et laissé le royaume du ciel en friche. Je n’aurai pas d’héritiers dans ce monde hostile et chaotique. Je ne puis laisser qu’un message : l’histoire, la très belle histoire d’une civilisation mortelle, qui se croyait invincible. Une civilisation pour laquelle des milliards d’hommes ont lutté et vaincu pendant trente siècles. Personne ne sera là pour me lire. Qu’importe. Voici comme un dernier cri de rage et d’amertume : le Testament d’un Européen.'' »
+
« ''Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages. A moi, qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civilisation fait un cadeau gigantesque : le patrimoine de l’Europe. Il est fait de trésors et de souvenirs. Chacun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Berlin et à Madrid, à Athènes et à Varsovie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Belgrade, doit ressentir le même drame. '''Chacun de nous est le dernier des Européens'''. Je suis le prince débile issu d’une lignée de colosses et qui va peut-être clore une race. Je mourrai sans postérité, stérilisé par l’atome ou égorgé par un fanatique. Et mes frères auront le même sort. Des géants nous précèdent, des héros et des savants, des explorateurs de la terre et des explorateurs de l’âme, des César et des Antoine, des monarques et des capitaines, des silhouettes sévères en robe de bure, de belles courtisanes ou des brutes implacables. Tout un cortège de grandes figures, resplendissantes de splendeur et de puissance, se déroule à nos yeux, immense fardeau pour nos contemporains dérisoires. Voici que s’amassent à l’Orient les nuages sinistres de la ruée païenne et barbare. Je vais mourir. Je meurs. Et la race Europe avec moi. Avec nous. Je ne laisserai rien. Depuis cinquante ans j’ai dispersé l’héritage. Et laissé le royaume du ciel en friche. Je n’aurai pas d’héritiers dans ce monde hostile et chaotique. Je ne puis laisser qu’un message : l’histoire, la très belle histoire d’une civilisation mortelle, qui se croyait invincible. Une civilisation pour laquelle des milliards d’hommes ont lutté et vaincu pendant trente siècles. Personne ne sera là pour me lire. Qu’importe. Voici comme un dernier cri de rage et d’amertume : le Testament d’un Européen.'' »
{{Réf Livre
+
{{Réf Livre
|auteur=Jean de Brem
+
|auteur=Jean de Brem
|titre=Le Testament d’un Européen  
+
|titre=Le Testament d’un Européen  
|année d'origine= posthume, 1964
+
|année d'origine=1964, posthume
|éditeur=La Table ronde
+
|éditeur=Dualpha
|tome=I
+
|section=Introduction à l’histoire de l’Europe
|section=Avant-Propos
+
|année=2018
|année=1964
 
 
|page=7-8}}
 
|page=7-8}}
  
Ligne 1 871 : Ligne 1 554 :
 
|section=La droite, la gauche et la logique de monsieur Rémond
 
|section=La droite, la gauche et la logique de monsieur Rémond
 
|page=51}}
 
|page=51}}
 
« Il semblerait que je me sois rendu coupable d’une grande faute envers les travailleurs de Russie. Nous sommes révolutionnaires d’une manière véritablement effrayante, mais il n’existe pas, je le sais à présent, de nouveauté absolue, vierge de tout élément du passé ; on ne peut pas éradiquer l’ancien d’un simple claquement de doigts. »
 
 
— Mourant, fin 1923 ou janvier 1924
 
 
— Lénine cité par Ulrich H. Kasten et Hans-Dieter Schutt, ''Lénine, la fin du mythe'' (2012)
 
 
  
 
« '''Un jour, le gauchisme s’en prendra, dans son désir d’effacer les structures, aux espèces et le malentendu au sujet de la protection de la nature sera éclairci.''' »
 
« '''Un jour, le gauchisme s’en prendra, dans son désir d’effacer les structures, aux espèces et le malentendu au sujet de la protection de la nature sera éclairci.''' »
Ligne 1 958 : Ligne 1 634 :
 
|ISBN=9780226080901
 
|ISBN=9780226080901
 
|page=276}}
 
|page=276}}
 
« Seul le rien s’insère dans ce qui n’a pas de failles. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Lao Tseu
 
|titre=Tao-tö king
 
|traducteur=Liou Kia-hway
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio
 
|année=2002
 
|ISBN=9782070423170
 
|section=partie 43
 
|page=65}}
 
 
<poem>« Un État se régit par les lois.
 
Une guerre se fait à coup de surprises.
 
Mais c’est par le non-faire
 
qu’on gagne l’univers.
 
Comment le sais-je ?
 
Par ce qui suit :
 
 
Plus il y a d’interdits et de prohibition,
 
plus le peuple s’appauvrit ;
 
Plus on possède d’armes tranchantes,
 
plus le désordre sévit ;
 
'''Plus se développe l’intelligence fabricatrice''',
 
'''plus en découlent d’étranges produits''' ;
 
'''Plus se multiplient les lois et les ordonnances''',
 
'''plus foisonnent les voleurs et les bandits'''. »</poem>
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Lao Tseu
 
|titre=Tao-tö king
 
|traducteur=Liou Kia-hway
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio
 
|année=2002
 
|ISBN=9782070423170
 
|section=partie 57
 
|page=81}}
 
 
<poem>« Les paroles vraies ne sont pas agréables ;
 
les paroles agréables ne sont pas vraies. »</poem>
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Lao Tseu
 
|titre=Tao-tö king
 
|traducteur=Liou Kia-hway
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio
 
|année=2002
 
|ISBN=9782070423170
 
|section=partie 81
 
|page=110}}
 
  
 
« '''Notre patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre patrie, c’est notre Foi, notre terre, notre Roi...''' Mais leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors, qu’est-ce que cette Patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ? Cette Patrie de billebaude et d’irréligion ? Beau discours, n’est-ce ? Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous elle est une terre. Ils l’ont dans le cerveau ; nous l’avons sous les pieds... Il est vieux comme le diable, le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu... On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur... »
 
« '''Notre patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre patrie, c’est notre Foi, notre terre, notre Roi...''' Mais leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors, qu’est-ce que cette Patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ? Cette Patrie de billebaude et d’irréligion ? Beau discours, n’est-ce ? Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous elle est une terre. Ils l’ont dans le cerveau ; nous l’avons sous les pieds... Il est vieux comme le diable, le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu... On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur... »
Ligne 2 066 : Ligne 1 691 :
 
— Jean Mermoz, ''Mes vols'' (1937), éd. Flammarion, chap. 1
 
— Jean Mermoz, ''Mes vols'' (1937), éd. Flammarion, chap. 1
  
 
« '''Mort, c’est tout ce que nous voyons éveillés ; songes, ce que nous voyons en dormant.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Héraclite
 
|titre de la contribution=Fragments d’Héraclite
 
|titre=Penseurs grecs avant Socrate. De Thalès de Milet à Prodicos
 
|éditeur=Flammarion
 
|collection=Garnier Flammarion
 
|année=1993
 
|ISBN=9782080700315
 
|page=75}}
 
 
« L’homme, dans la nuit, allume une lumière pour lui-même ; mort, il s’éteint. Or, au cours de sa vie, quand il dort, les yeux éteints, il ressemble à un mort ; éveillé, il semble dormir. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Héraclite
 
|titre de la contribution=Fragments d’Héraclite
 
|titre=Penseurs grecs avant Socrate. De Thalès de Milet à Prodicos
 
|éditeur=Flammarion
 
|collection=Garnier Flammarion
 
|année=1993
 
|ISBN=9782080700315
 
|page=75}}
 
 
« Ce qui attend les hommes après la mort, ce n’est ni ce qu’ils espèrent, ni ce qu’ils croient. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Héraclite
 
|titre de la contribution=Fragments d’Héraclite
 
|titre=Penseurs grecs avant Socrate. De Thalès de Milet à Prodicos
 
|éditeur=Flammarion
 
|collection=Garnier Flammarion
 
|année=1993
 
|ISBN=9782080700315
 
|page=75}}
 
  
 
« Plaise à Dieu que mon sang soit le dernier sang espagnol versé dans des discordes civiles. Plaise à Dieu que le peuple espagnol, si riche en qualités dignes d’être aimées, trouve dans la paix, la Patrie, le Pain et la Justice [...]. Que notre Seigneur accepte ma mort en sacrifice pour compenser en partie ce qu’il y a eu d’égoïsme et de vain dans ma vie. Je pardonne de toute mon âme à tous ceux qui ont pu me faire du tort ou m’offenser, sans aucune exception et je prie que tous ceux auxquels je dois la réparation d’un dommage grand ou petit me pardonnent [...]. Je veux être enterré conformément au rite de la religion Catholique, Apostolique et Romaine, que je pratique, en terre bénite et sous la protection de la Croix. »
 
« Plaise à Dieu que mon sang soit le dernier sang espagnol versé dans des discordes civiles. Plaise à Dieu que le peuple espagnol, si riche en qualités dignes d’être aimées, trouve dans la paix, la Patrie, le Pain et la Justice [...]. Que notre Seigneur accepte ma mort en sacrifice pour compenser en partie ce qu’il y a eu d’égoïsme et de vain dans ma vie. Je pardonne de toute mon âme à tous ceux qui ont pu me faire du tort ou m’offenser, sans aucune exception et je prie que tous ceux auxquels je dois la réparation d’un dommage grand ou petit me pardonnent [...]. Je veux être enterré conformément au rite de la religion Catholique, Apostolique et Romaine, que je pratique, en terre bénite et sous la protection de la Croix. »
Ligne 2 119 : Ligne 1 711 :
 
|année=1978
 
|année=1978
 
|page=232}}
 
|page=232}}
 
« Un peuple est tout dans son territoire. Le prix de son sol est le propre poids de son âme.
 
 
'''Jugez de ce qu’un peuple défend quand il défend ses frontières !''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antoine Blanc de Saint-Bonnet
 
|titre=La Restauration française
 
|année d'origine= 1851
 
|éditeur=Laroche
 
|année=1872
 
|page=}}
 
 
« L’homme sans Dieu n’aboutit qu’à immoler l’homme. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antoine Blanc de Saint-Bonnet
 
|titre=La Légitimité
 
|année d'origine=1873
 
|éditeur=Casterman
 
|année=1873
 
|page=}}
 
 
« Les industriels et les financiers ne regardent pas si les âmes se perdent, mais si les affaires se font. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antoine Blanc de Saint-Bonnet
 
|titre=La Légitimité
 
|année d'origine=1873
 
|éditeur=Casterman
 
|année=1873
 
|page=83}}
 
 
« Quand les hommes perdent de vue les nécessités morales, Dieu fait sortir la lumière des nécessités d’un autre ordre ! '''Si la Foi n’est plus reçue par l’oreille, elle nous sera enseignée par la faim.''' La société rencontrera un empêchement dans chacun de nos vices. Il faudra en détruire un si l’on veut avancer d’un pas. Avant de changer vos gouvernements, il fallait vous changer vous-mêmes. La loi ne décrète pas la vertu, et quand cette dernière est loin, le décret reste sans arme. Le jour est venu où l’homme qui lance le mauvais exemple aiguise un poignard contre lui. Les barbares ne sont plus à nos portes, mais au-dedans, ce sont ceux qui dix-huit siècles de christianisme n’ont pas pu arracher à la vieille souche du monde ! Nos vices ont partagé la Société ; ils ont mis comme deux civilisations l’une dans l’autre. Position unique dans l’histoire ! La civilisation ouvrira ses propres flancs pour donner la bataille. Le christianisme constituera la Société moderne, ou la verra voler en éclats...
 
 
Les faits économiques, avant peu, mettront les vérités à nu. Vos lois auront tout reconnu, tout consacré et tout administré ; les moyens humains seront tous employés ; jamais armée plus nombreuse, jamais législation plus complète, jamais administration plus puissante ; alors, arrivés au bout des causes secondes, vous viendrez vous briser contre la cause première ! Ce ne sera plus la doctrine méconnue que l’on entendra, ce ne sera plus la conscience inécoutée qui criera. Les faits parleront leur grande voix. La vérité quittera les hauteurs de la parole ; elle entrera dans le pain que nous mangeons, dans le sang dont nous vivons ; la lumière sera du feu ! Les hommes se verront entre la vérité et la mort... auront-ils l’esprit de choisir ? »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antoine Blanc de Saint-Bonnet
 
|titre=La Restauration française
 
|année d'origine=1851
 
|éditeur=Laroche
 
|année=1872
 
|section=avant-propos
 
|page=8}}
 
 
« [...] '''une couronne d’épines a fait plus pour l’humanité que toutes les couronnes des rois...''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antoine Blanc de Saint-Bonnet
 
|titre=De la douleur
 
|année d'origine=1849
 
|éditeur=Giberton et Brun
 
|année=1849
 
|page=xcvii}}
 
 
« Le plaisir n’est pas offert pour y céder ; mais pour y résister, et par ce moyen devenir libre. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antoine Blanc de Saint-Bonnet
 
|titre=De la douleur
 
|année d'origine=1849
 
|éditeur=Liberton et Brun
 
|année=1849
 
|page=}}
 
 
« Vous cherchez toutes les causes qui ruinent corps et âme la France ; ne trouverez-vous point que la première est dans la perte de la Foi ! Vous chercherez tous les moyens de réduire la misère ; ne trouverez-vous point que le premier est d’augmenter la vertu ! Par quel chemin verra-t-on, en France, revenir l’esprit à la place de la chair, l’humilité à la place du luxe, le champ à la place de la banque, enfin le capital à la place du paupérisme ? Par un chemin que Dieu tient en réserve s’il veut encore sauver la Nation qui l’oublie... »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antoine Blanc de Saint-Bonnet
 
|titre=De la douleur
 
|année d'origine=1849
 
|éditeur=Liberton et Brun
 
|année=1849
 
|page=}}
 
 
« Ô la femme ! Quel être perfide ! C’est maintenant seulement que j’ai compris ce qu’était la femme. Personne n’a jamais su jusqu’ici de qui elle était amoureuse : c’est moi le premier qui l’ai découvert. La femme est amoureuse du diable. Je ne plaisante pas. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Nicolas Gogol
 
|titre=Le Journal d’un fou
 
|année d'origine=1835
 
|traducteur=Boris de Schlœzer
 
|éditeur=La République des Lettres
 
|année=2013
 
|page=}}
 
  
 
« On prétend que les filles de nos jours mûrissent plus vite qu’autrefois. Physiologiquement, c’est vrai. Mais, en un autre sens, elles sont au contraire en retard sur leurs aînées. Moralement, elles restent enfants plus longtemps. Il suffit pour s’en convaincre de voir la façon dont elles s’habillent et se coiffent. Leurs cheveux flottants, leurs minijupes, leurs nuisettes, leurs shorts sont comme le symbole de leur adoration pour l’enfance. Elles ne veulent pas devenir adultes, elles refusent d’assumer les responsabilités inhérentes à l’âge adulte. Et cependant, comme toutes les enfants, elles souhaitent qu’on les prenne pour des grandes personnes, elles souhaitent être libres d’accomplir ce qu’elles croient être des actes d’adultes. C’est cette attitude qui, parfois, conduit au drame. »
 
« On prétend que les filles de nos jours mûrissent plus vite qu’autrefois. Physiologiquement, c’est vrai. Mais, en un autre sens, elles sont au contraire en retard sur leurs aînées. Moralement, elles restent enfants plus longtemps. Il suffit pour s’en convaincre de voir la façon dont elles s’habillent et se coiffent. Leurs cheveux flottants, leurs minijupes, leurs nuisettes, leurs shorts sont comme le symbole de leur adoration pour l’enfance. Elles ne veulent pas devenir adultes, elles refusent d’assumer les responsabilités inhérentes à l’âge adulte. Et cependant, comme toutes les enfants, elles souhaitent qu’on les prenne pour des grandes personnes, elles souhaitent être libres d’accomplir ce qu’elles croient être des actes d’adultes. C’est cette attitude qui, parfois, conduit au drame. »
Ligne 2 262 : Ligne 1 776 :
 
« [...] '''la contraception, qui est faire l’amour sans faire l’enfant, la fécondation extracorporelle, qui est faire l’enfant sans faire l’amour, l’avortement, qui est défaire l’enfant, et la pornographie, qui est défaire l’amour, ne sont pas conformes à la dignité naturelle de l’homme.''' »
 
« [...] '''la contraception, qui est faire l’amour sans faire l’enfant, la fécondation extracorporelle, qui est faire l’enfant sans faire l’amour, l’avortement, qui est défaire l’enfant, et la pornographie, qui est défaire l’amour, ne sont pas conformes à la dignité naturelle de l’homme.''' »
  
— Jérôme Lejeune, « Existe-t-il une morale naturelle ? », Académie pontificale des sciences, 1989
+
— Jérôme Lejeune, « Existe-t-il une morale naturelle ? », in Actes du Congrès international de théologie morale sur « Humanæ Vitæ : vingt ans plus tard », Académie pontificale des sciences, Rome, 9-12 novembre 1988
 
 
 
 
« '''Un homme qui travaille à assurer sa dynastie, qui bâtit pour l’éternité, est moins à craindre que des parvenus pressés de s’enrichir et de signaler leur passage par quelque folie d’éclat.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Pierre-Joseph Proudhon
 
|titre=De la Création de l’Ordre dans l’Humanité
 
|année d'origine=1843
 
|éditeur=A. Lacroix et Cie
 
|année=1873
 
|page=372}}
 
 
 
« Il faut rester là et crier la vérité, jusqu’à ce qu’on vous assomme. Il ne faut jamais s’en aller. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Pierre Drieu La Rochelle
 
|titre=Charlotte Corday
 
|année d'origine=1939
 
|éditeur=Gallimard
 
|année=1944
 
|page=25}}
 
 
 
<poem>« '''De tant de nouveautés je ne suis curieux ;'''
 
'''Il me plaît d’imiter le train de mes aïeux''' »</poem>
 
 
 
— Pierre de Ronsard, « Remontrance au peuple de France » (1563)
 
 
 
  
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Version actuelle datée du 29 octobre 2024 à 15:26

« Pour nous faire remarquer, il nous a fallu nous étendre du détroit de Behring jusqu’à l’Oder. Une fois, un grand homme voulut nous civiliser et, pour nous donner l’avant-goût des lumières, il nous jeta le manteau de la civilisation : nous ramassâmes le manteau, mais nous ne touchâmes point à la civilisation. »

— Piotr Tchaadaïev, Lettres philosophiques adressées à une dame (1920)


« C’est que nous n’avons jamais marché avec les autres peuples ; nous n’appartenons à aucune des grandes familles du genre humain ; nous ne sommes ni de l’Occident ni de l’Orient, et nous n’avons les traditions ni de l’un ni de l’autre. Placés comme en dehors des temps, l’éducation universelle du genre humain ne nous a pas atteints. »

— Piotr Tchaadaïev, Lettres philosophiques adressées à une dame (1920)


« La Russie est vraiment dans une situation bizarre. À gauche, l’Europe, Circé infatigable, murmure à ses oreilles des paroles séductrices ; à droite, l’Orient, vieillard taciturne, lui dicte son immuable loi. Qui écoutera-t-elle ? Vers qui se tournera-t-elle ? Quelle les écoute tous deux, qu’elle ne se tourne vers aucun, qu’elle marche en avant. Quelle écoute, car l’expérience d’autrui, les misères d’autrui, les leçons d’autrui, vous affermissent dans le vrai. Toute conviction est sainte en Orient ; en Occident il n’y en a plus. Le sentiment gouverne l’Orient ; l’Occident est dominé par l’idée. Que la Russie fonde ces deux principes comme les rayons du soleil se fondent dans l’azur. L’Orient méprise la vanité, les soucis de la vie ; l’Occident se perd dans leur tumulte perpétuel. Ne peut-on trouver le lerme moyen ? Le progrès peut s’allier à des règles certaines. »

— Vladimir Sollogoub, Tarantas (1845), trad. Eugène Moreau


« J’ai toujours aimé la Russie, mais après avoir visité l’Europe pourrie, j’adore ma patrie. L’Europe tremble devant nous comme une feuille ; j’espère que bientôt elle nous vénérera. »

— Stepan Chevyriov, Lettre à Ivan Kireïevski, 22 décembre 1831, trad. Michel Niqueux


« La France et l’Allemagne ont été la scène de deux événements grandioses, auxquels conduit toute l’histoire de l’Occident moderne, ou plus justement, de deux maladies critiques équivalentes : la Réforme en Allemagne, la révolution en France ; même maladie, mais sous deux formes différentes. Toutes deux sont la conséquence inévitable du développement de l’Occident, qui a adopté la dualité des principes [politique et religieux] et qui érigé cette discorde en norme de vie. »

— Philarète Chasles, « Revue de littérature anglaise », Revue des deux Mondes, 1er novembre 1840


« À présent, il y a en Russie cent portes qui sont grand ouvertes sur l’Occident, et la civilisation européenne des différents siècles, des différents peuples y pénètre comme l’Atlantique. On a beau les fermer, ces vagues obstinées passeront par les fentes et l’éroderont. Pierre Premier a percé les premières portes, larges, énormes, Catherine II a percé les suivantes, mais à un moment malheureux, lorsque les vagues de la civilisation européenne étaient pleines du sang de la révolution et du dépôt putride de l’humanité croupissante, à un moment où il aurait fallu les fermer. Il est étrange que Pierre le Grand, qui avait prévu et prédit la révolution française, n’ait pas pensé à des écluses quand il a creusé des canaux de l’Europe vers la Russie. »

— Stepan Chevyriov, Journal, 1830, trad. Michel Niqueux


« Les Russes entrent les derniers sur la scène de l’Europe pour tout achever [...]. Maintenant, on pourrait ainsi tranformer en conte l’histoire de l’Europe : Europe avait cinq filles : l’Italie, l’Allemagne, la France, l’Angleterre et la Russie. L’Italie prit les arts, l’Allemagne la science, la France la politique dans le sens le plus élevé, l’Angleterre le commerce, les machines, bref, la vie pratique. La Russie, benjamine de son père Asie, au caractère souple, aux forces fraîches, rassemblera en un tout les dons de ses sœurs, les assimilera et les perfectionnera. La Russie cumulera tout l’être de l’humanité européenne. [...] Les Russes doivent réconcilier toutes ces oppositions : leur philosophie doit unir l’idéalisme des Allemands avec l’empirisme des Français et des Anglais. Dans la vie politique, les Russes authentiques doivent concilier le désir raisonnable, patient de liberté avec la soumission au pouvoir suprême. Dans l’art, ils doivent concilier le classique avec le romantique. »

— Stepan Chevyriov, Journal, 1830, trad. Michel Niqueux


« Pour accéder au plein développement harmonieux des principes universels fondamentaux, il a manqué à l’Occident, malgré toute sa grandeur, un second Pierre [le Grand], qui lui eût infusé la sève fraîche, puissante, de l’Orient slave ! »

— Vladimir Odoïevski, Les Nuits russes (1924), trad. Marion Graf, éd. L’Âge d’Homme, 1991, p. 


« [...] l’Occident est moribond !

[...] ce n’est pas seulement le corps que nous devons sauver, c’est aussi l’âme de l’Europe !

Nous sommes placés à la frontière de deux mondes : passé et future ; nous sommes neufs et frais ; nous sommes innocents des crimes de la vieille Europe ; sous nos yeux se déroule son drame singulier, mystérieux, dont le dénouement est peut-être celé dans les profondeurs de l’esprit russe ; nous n’en sommes que les témoins. »

— Vladimir Odoïevski, Les Nuits russes (1924), trad. Marion Graf, éd. L’Âge d’Homme, 1991, p. 


« Ce n’est pas sans une sorte de mélancolie que j’ai pris congé de cet Occident pourri et qui est si propre et si confortable, pour rentrer dans cette saleté pleine d’avenir de notre chère patrie. »

— Fiodor Tiouttchev, Lettre à Ernestina Pfeffel, 2/14 septembre 1853


« Je ne crois pas à l’amour pour le peuple de celui qui n’a pas le sentiment de la famille, et celui qui est étranger à son peuple n’a point d’amour pour l’humanité. [...]

[L’élément national] est le principe universel, revêtu des formes vivantes du peuple. [...]

Servir l’élément national est au plus haut point servir la cause universelle. »

— Alexeï Khomiakov, « Conversation dans les environs de Moscou », 1856


« Oh, comme il m’est triste de voir une nuée sombre
Recouvrir le lointain Occident, pays des saintes merveilles :
Les astres d’antan s’éteignent en pâlissant,
Les meilleures étoiles tombent des cieux.
Mais comme était magnifique ce majestueux Occident !
Combien de temps le monde entier, agenouillé
Et merveilleusement illuminé de sa haute gloire
S’est tenu devant lui sans voix, humble et silencieux.
Là-bas, nos yeux rencontraient le soleil de la sagesse,
Les comètes d’impétueuses batailles erraient dans les cieux,
Et doucement, comme la lune, la reine des nuits d’été,
L’amour brillait là-bas dans sa beauté innocente.
Là-bas, les inspirations se mêlaient en vifs arcs-en-ciel
Et le feu vivant de la foi déversait des torrents de lumière !...
Oh ! Jamais depuis les premiers jours de la création,
La terre n’avait vu briller sur elle tant d’astres de feu !
Hélas ! le temps a passé et un linceul de mort
Recouvre tout l’Occident. Une profonde obscurité y règnera...
Entends la voix du destin, relève-toi et rayonne,
Réveille-toi, Orient somnolent ! »

— Alexeï Khomiakov, « Un rêve [L’Occident et l’Orient] », 1835


« Le christianisme a pénétré dans les esprits des peuples occidentaux par l’enseignement de la seule Église romaine ; en Russie, il s’est allumé aux lumières de l’Église orthodoxe tout entière. La théologie en Occident prit le caractère d’une abstraction ratiocinante ; dans le monde orthodoxe elle conserva l’intégrité intérieure de l’esprit. »

— Ivan Kireïevski, « Du caractère de la culture européenne et de ses rapports avec la culture russe », Collection de Moscou, 1852, trad. François Rouleau


« S’il reste dans la vie de l’Occident quelques vivantes vérités, plus ou moins épargnées par la destruction générale de toutes les convictions particulières, et bien ! ces vérités ne sont pas européennes, car elles se trouvent en contradiction avec tous les résultats de la civilisation de l’Europe ; — ce sont les restes conservés des principes chrétiens, qui, par conséquent, appartiennent moins à l’Occident qu’à nous-mêmes qui avons reçu le Christianisme dans sa forme la plus pure [...]. »

— Ivan Kireïevski, « Aperçu sur l’état actuel de la littérature », Moscovite, janvier-mars 1845, trad. François Rouleau


« La couronne de la civilisation européenne a servi de berceau à notre culture, qui est née dans les autres pays terminaient déjà la course de leur déveolppement intellectuel, et nous commençons là où ils se sont arrêtés. Telle une sœur cadette dans une grande famille unie, la Russie est riche de l’expérience des plus âgés avant de faire son entrée dans le monde. »

— Ivan Kireïevski, « Revue de la littérature russe de l’année 1829 », janvier 1830


« L’anarchie, faisant le tour du monde, vint frapper à la salle du festin des puissances ; elle amenait avec elle l’usurpation ou la république, et donnait à choisir aux vieilles monarchies [...].

Alors, pour la première fois, l’Europe consentit à ouvrir les yeux, — la Russie lui apparut comme son seul soutien, son seul appui ; il n’y avait qu’elle pour rétablir son équilibre, pour étayer ses fondements, que la propagande révolutionnaire sapait chaque jour [...]. Aujourd’hui l’Europe prend ses passe-ports pour Pétersbourg et Moscou ; Rome et son sublime passé n’ont plus cours ; on va chercher l’avenir sur les bords de la Neva. »

— Paul de Julvécourt, La Balalayka. Chants populaires russes et autres morceaux de poésie (1837)


« L’Europe elle-même sent profondément son impuissance ; ses meilleurs esprits attendent quelque immense bouleversement de tout le monde civilisé [...]. L’Occident n’aime pas le monde slave, il ne le connaît pas, ne le comprend pas ; sa langue, qui s’est formée de manière originale, lui est étrangère, de même que le système politique russe [...]. »

— André Kraïevski, « Pensée sur la Russie », L’Invalide russe, 9 janvier 1837


« La Russie doit se mettre à la tête de la propagande des idées divines, comme la France est le chef de la propagande des idées sataniques. »

— Élim Mestscherski, Mémoire d’Élim Mestscherski à son père, 1831


« Oui, la mission de la Russie est de ramener à la vraie civilisation cette Europe qui ne sait ce qu’elle doit penser du peuple russe. »

— Élim Mestscherski, Mémoire d’Élim Mestscherski à son père, 1831


« Il ne reste plus qu’un peuple, un peuple que sa force matérielle a rendu l’arbitre des destinées du monde politique ; un peuple que les nations d’Occident contemplent avec effroi, en lui demandant d’une voix troublée pourquoi il est là, ce qu’il veut de la vieille Europe ?

Antique société européenne, tu l’apprendras.

Le peuple russe est plus fort encore de sa force morale que de sa force matérielle. En lui sont tous les germes de jeunesse et de longévité ; c’est une forêt primitive que la main de l’homme n’a point profanée. »

— Élim Mestscherski, Mémoire d’Élim Mestscherski à son père, 1831


« Au milieu de tous ces troubles qui agitent l’Europe, et de toutes ces doctrines qui ébranlent l’édifice social, il n’y a que la Russie qui reste forte et intacte.

Croyez-moi, Messieurs, c’est un vrai bonheur d’appartenir à ce pays et de jouir de sa protection. »

— Nicolas Ier, Discours à Varsovie, 10 octobre 1835


« [...] ce rapprochement [avec l’Europe] était nécessaire non pour elle [la Russie], contrairement à ce qu’on pense d’habitude, mais pour l’Europe elle-même.

Pour surpasser l’Europe, au lieu de s’en rapprocher, la Russie s’en est éloignée [...]. »

— Mikhaïl Magnitski, « Le destin de la Russie », Raduga, 1833


« La philosophie du Christ [...] ne s’afflige pas du fait que la période tatare ait éloigné la Russie de l’Europe. Elle s’en réjouit, car elle voit que ses oppresseurs, les Tatars, l’ont sauvée de l’Europe.

[...] le joug tatar et l’éloignement de l’Europe occidentale ont peut-être été de grands bienfaits pour la Russie, car ils ont conservé chez elle la pureté de la foi chrétienne. »

— Mikhaïl Magnitski, « Le destin de la Russie », Raduga, 1833


« [...] ce même esprit, qui de nos jours, tenant en ses mains les traités philosophiques et les chartes constitutionnelles, a établi son trône en Occident et veut être l’égal du Seigneur. [...] À bas les trônes, à bas les autels, vive la mort et l’enfer ! vocifère-t-on déjà dans plusieurs pays de l’Europe. Le prince des ténèbres lui-même s’approche visiblement de nous ; le rideau qui le cache devient de plus en plus ténu, et bientôt, sans doute, tombera tout à fait. Cet assaut, le dernier peut-être qu’il mène contre nous, est le plus terrible, car c’est un assaut spirituel. [...] Heureuse serait la Russie si on pouvait la protéger de l’Europe [...]. »

— Mikhaïl Magnitski, Projet de censure, 1820, trad. Michel Niqueux


« Nous sommes devenus citoyens du monde en cessant d’être, sous bien des rapports, des citoyens russes. C’est la faute à Pierre [...]. »

— Nikolaï Karamzine, Mémoire sur la Russie ancienne et moderne sous les rapports politique et social (1811), trad. Michel Niqueux


«Словно молоты громовые
Или воды гневных морей,
Золотое сердце России
Мерно бьется в груди моей.»

(ru)Николай Гумилёв, «Наступление» (1914)

« Comme les pilons du tonnerre
Ou les eaux des mers démontées,
Le cœur en or de la Russie
Bat lentement dans ma poitrine. »

(fr)Nikolaï Goumilev, « Offensive » (1914)


« Alors que la conquête des Amériques se fera contre les autochtones et souvent au prix de leur disparition, l’expansion russe ne cause pas les mêmes ravages démographiques. Les recherches contemporaines estiment le plus souvent qu’à l’aube du XVIIe siècle le nombre d’autochtones devait être proche de trois cent mille dans cette partie du monde. En 1900, ils sont huit cent mille à être recensés dans la Sibérie des tsars, alors que durant la même période le nombre d’Indiens d’Amérique du Nord est passé de trois millions à trois cent mille. »

— Éric Hoesli, L’épopée sibérienne (2018), éd. Les Éditions des Syrtes/Éditions Paulsen, 2018, p. 


« La Russie garde encore la grande ressource, la grande force des âges passés, l’unité des sentimens, l’unanimité des âmes et des volontés. Le peuple le plus nombreux de la chrétienté en est le moins divisé ; en ce sens on peut dire que le vaste empire russe possède encore aujourd’hui une force morale supérieure à sa force matérielle. »

— « La Russie et les Russes », Anatole Leroy-Beaulieu, Revue des Deux Mondes, mai 1877


« La plus sûre caractérisation de la tradition philosophique européenne est qu’elle consiste en une série de notes au bas des pages de Platon. »

— Alfred North Whitehead, Procès et réalité (1929), trad. Daniel Charles, Maurice Élie, Michel Fuchs, Jean-Luc Gautero, Dominique Janicaud, Robert Sasso, Arnaud Villani, éd. Gallimard, 1995, p. 63


« Est-ce que notre État, notre pays existe encore ? »

— Marie-France Garaud, « Ce soir (ou jamais !) », France 2, 20 mai 2016


« Je pense que la Russie aura encore un rôle important à jouer contre l’américanisation de la planète, comme elle a déjà joué un rôle décisif dans la lutte contre la menace du fascisme. »

— « Pourquoi je rentre en Russie », Alexander Zinoviev, Le Monde, 30 juin 1999 (lire en ligne)


« Le sionisme est une tentative pour rompre l’encerclement des malheurs de la fatalité judaïque, mais cette tentative conduira inexorablement à la perte des Juifs en tant que peuple. Ce sera le résultat mathématique de l’anéantissement du mythe de Jérusalem.

Le sionisme, consacrera-t-il le suicide d’Israël ? Il pourrait bien en être ainsi. »

— Nae Ionescu, La Question juive (1934), trad. Pierre Bardonnet, éd. Librairie Roumaine Antitotalitaire, 1997, p. 54


« De même que l’Ancien Testament engageait Dieu par rapport à Israël, de même le Nouveau Testament l’engage envers tous les peuples de la Terre. Selon le Nouveau Testament, tous ceux qui acceptent la bonne nouvelle, qui obéissent à la nouvelle loi, deviennent, par cela même, élus. Le choix est entre salut et damnation. Ou bien les Juifs reconnaissent que le Messie est déjà venu par l’Incarnation christique et ils cessent, dès, d’être un peuple élu (sous peine du plus lourd péché — le péché d’orgueil), ou bien ils contestent l’authenticité du Christ-Messie et alors ils refusent leur fonction même de peuple élu, voire le fait d’être l’instrument de Dieu pour le salut du monde — auquel cas ils pêchent non seulement contre leur mission mais aussi contre Dieu lui-même. »

— Nae Ionescu, La Question juive (1934), trad. Pierre Bardonnet, éd. Librairie Roumaine Antitotalitaire, 1997, p. 45-46


« Le marxisme meurt à l’Est parce qu’il s’est réalisé à l’Ouest. »

— « Le marxisme meurt à l’Est parce qu’il s’est réalisé à l’Ouest », Augusto Del Noce, Krisis, nº 6, octobre 1990


« Aujourd’hui, dans notre démocratie, on ne désire pas l’enfant : on redoute sa venue, on la retarde et on l’empêche par une série de pratiques sur lesquelles je n’ai pas besoin de m’étendre. [...]

Observez un peu nos modernes : moroses et débiles jouisseurs, ils ont une haine presque maladive pour les petits. Au restaurant, en wagon, il faut voir les airs crispés que prennent les voisins d’une famille normale. Les rires de l’enfant, ses cris, ses caprices, ses pleurs, sa turbulence naturelle horripilent nos contemporains en troublant leur repos et leur béate digestion. »

— Albert Vincent, « La famille chez Proudhon et dans la démocratie », dans Cahiers du Cercle Proudhon, éd. Avatar, 2007, Cahier III-IV, p. 216


« La Russie n’est pas un pays qu’on peut réellement conquérir, c’est-à-dire  occuper ; du moins cela ne peut être fait ni par les forces des États européens modernes, ni par les 500 000 personnes que Bonaparte a amenées pour cela. Un tel pays ne peut être vaincu que par sa propre faiblesse et ses conflits internes. Atteindre ces points faibles de la vie politique n’est possible que par un choc qui pénétrerait jusqu’au cœur du pays. »

— Carl von Clausewitz, La Campagne de 1812 en Russie (2005)


« Nous vivons dans les ruines du futur. »

— Maurice G. Dantec, Le Théâtre des opérations (2000)


« Les Russes sont chargés de traduire la civilisation européenne aux Asiatiques. »

— Astolphe de Custine, La Russie en 1839 (1843)


« [...] un nouvel empire romain couve en Russie sous les cendres de l’empire grec. La peur seule n’inspire pas tant de patience. Non, croyez-en mon instinct, il est une passion que les Russes comprennent comme aucun peuple ne l’a comprise depuis les Romains : c’est l’ambition. L’ambition leur fait sacrifier tout [...]. »

— Astolphe de Custine, La Russie en 1839 (1843)


« Tout ce que je puis vous dire, c’est que depuis que je suis en Russie, je vois en noir l’avenir de l’Europe. »

— Astolphe de Custine, La Russie en 1839 (1843)


« Cet empire colossal que je vois se lever tout à coup devant moi à l’orient de l’Europe, de cette Europe où les sociétés souffrent de l’appauvrissement de toute autorité reconnue, me fait l’effet d’une résurrection. »

— Astolphe de Custine, La Russie en 1839 (1843)


« L’imagination a‑t‑elle déserté l’esprit des voyageurs modernes, n’ont-ils plus assez d’inspiration pour inventer des traverses à leurs chemins de vie ? »

— Sylvain Tesson, Petit traité sur l’immensité du monde (2005)


« Il y a un système de valeurs avec lesquelles on ne peut pas transiger, et ce sont les valeurs dont nous nous réclamons. Et si ces valeurs sont assez bonnes pour notre peuple, elles doivent aussi être assez bonnes pour les autres. »

Washington Post, 19 novembre 2002


« Nous, Américains, sommes en quelque sorte le peuple élu, privilégié, l’Israël de notre temps. Nous portons l’Arche des libertés du monde […]. Dieu nous a accordé, en guise d’héritage futur, les vastes domaines des païens politiques [...]. Le reste du monde sera bientôt dans notre sillage. »

— Herman Melville, Vareuse-Blanche (1850), éd. Bentley, 1850, p. 


« Nous sommes en train de devenir rapidement une nation de croisés humanitaires. »

— Irving Babbitt, Democracy and Leadership (1924), éd. Houghton Mifflin, 1924, p. 


« L’Occident n’existe pas. Il n’est d’ailleurs qu’une création sémantique des États-Unis pour surévaluer la communauté d’intérêts transatlantique, justifier leur leadership en Europe et assimiler toute dissonance, au mieux à une compromission douteuse, au pire à une trahison. »

— « “L’Occident” n’est qu’une création des États-Unis pour justifier leur leadership en Europe », Raphaël Chauvancy, Marianne, 30 juin 2022 (lire en ligne)


« Depuis huit ans, il y a eu des tentatives pour détruire ce qui existe dans le Donbass. Et dans le Donbass il y a le rejet, un rejet fondamental des prétendues valeurs qui sont aujourd’hui proposées par ceux qui revendiquent le pouvoir mondial. Aujourd’hui, il existe un test d’allégeance à ce pouvoir, une sorte de laissez-passer dans ce monde “heureux”, ce monde de la consommation excessive, ce monde d’apparente “liberté”. Et savez-vous quel est ce test ? C’est la Gay Pride. Ces nombreuses exigences d’organisation de la Gay Pride sont un test d’allégeance envers ce monde très puissant. C’est pourquoi ce qu’il se passe aujourd’hui dans la sphère des relations internationales n’a pas seulement une importance politique. Il s’agit de quelque chose d’autre et de bien plus important que le politique. Il s’agit du Salut de l’Homme. »

— Cyrille de Moscou, Sermon à la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou, 6 mars 2022


« La Russie est sans doute une terre plus favorable que les pays d’Europe de l’Est. Elle a retrouvé, sous la direction de Vladimir Poutine, une véritable orientation politique claire, et, dans une optique racialiste, on peut affirmer qu’elle a pris la place que les États-Unis avaient occupée jusqu’en 1945 environ : elle est aujourd’hui le plus grand réservoir au monde d’hommes et de femmes de race blanche qui n’ont pas honte d’être ce qu’ils sont et qui ne sont pas rongés de l’intérieur par l’ethnomasochisme. La Russie peut et doit être soutenue par les Européens identitaires païens aussi bien que les chrétiens. [...]

Il ne fait aucun doute que les Russes, parce qu’ils sont entrés plus tard sur la scène de la grande histoire, sont les seuls Blancs à avoir conservé en eux suffisamment de “barbarie”, de “sauvagerie” native — non pas au sens des innombrables viols commis par l’Armée rouge en Allemagne en 1944-1945, mais au sens de la “grande santé” nietzschéenne — pour écrire demain l’histoire du monde. Ils sont, avec les Allemands, le peuple européen qui a enduré le plus d’épreuves au XXe siècle, mais avec une grosse différence : ils apparaissent beaucoup moins fatigués. [...]

Comme tous les peuples sains et sûrs d’eux-mêmes, ils préservent de façon naturelle et spontanée leur mode de vie et leurs coutumes, sans prosélytisme mais également sans se soucier le moins du monde de ce que l’étranger peut en penser. Sous la prétendue “dictature poutinienne”, les Russes sont en fait beaucoup moins normés et beaucoup plus imprévisibles que les “bisounours” occidentaux, qui se rapprochent dangereusement des systèmes non vivants en ce qu’ils sont toujours plus “sous contrôle”.

Toutes ces raisons font que, plus que jamais, “le soleil se lève à l’Est” pour les nationalistes européens. C’est désormais le mythe eurosibérien, le mythe de la Sibérie “nouvelle frontière” d’une race blanche régénérée, du “nouveau peuple blanc” (Greg Johnson), qui doit nourrir leur combat et leur rêve de demain ou d’après-demain. Dans un avenir totalement imprévisible, l’immense Russie sera peut-être la base arrière à partir de laquelle lancer la reconquête en vue de bâtir un empire qui s’étendrait de Dublin à Vladivostok et qui, par le détroit de Behring, serait tout proche du Pacific Northwest cher aux nationalistes blancs des États-Unis. Il y a là, malgré les exhalaisons putrides de l’hyperclasse mondialiste qui n’est que l’hyperpourriture, malgré les convulsionnaires d’Allah et tous ceux déjà mûrs pour la soumission, un mythe mobilisateur qui mérite qu’on lutte et, s’il le faut, qu’on meure pour lui ! »

— Philippe Baillet, L’autre tiers-mondisme : des origines à l’islamisme radical (2016), éd. Akribeia, 2016 (ISBN 9782913612617), p. 450-453


« Le bolchevisme est à l’ouest. »

— Gandalf le Blanc, Démocratie Participative, 1er mars 2022


« Ce qui nous opprime, c’est le système occidental cosmopolite. »

— Hervé Ryssen, YouTube, 27 février 2022


« Ceux qui aiment vraiment le peuple Ukrainien devraient se demander s’il sera mieux respecté et protégé durant ce siècle s’il :

1- Entre dans l’UE et l’OTAN ? 2- Devient neutre (trait d’union entre Russie et Europe) ? 3- Intègre la Fédération de Russie ?

Parce que l’option “réservoir à domestiques, putes et gros bras pour oligarques israéliens” c’est terminé.

Que souhaitez vous sincèrement à ce grand peuple ? Le même destin que le nôtre ?

Réfléchissez et vous saurez quoi penser de l’actualité. »

— Laurent Ozon, Telegram, 1er mars 2022


« Après vous avoir persuadé qu’on ne pouvait naître sans assistance hôspitalière, vivre en bonne santé sans médicaments, faire pousser des plantes sans intrants chimiques, faire fonctionner une économie sans immigration massive, être libre sans journalisme, éduquer ses gosses sans éducation Nationale, vivre en sécurité sans flics et assurances, etc. On finira par nous persuader qu’on ne peut pas faire de gosses sans FIV, se déplacer sans pass, régler ses problèmes sans assistance psychologique, etc. La souveraineté profonde est l’enjeu de ce siècle. »

— Laurent Ozon, Telegram, 11 septembre 2022


« Ils marchèrent longuement, sur une seule route, l’âme chevillée au corps. Ils marchèrent jusqu’au jour où ils rencontrèrent un Nègre. Ce jour-là, ils comprirent qu’ils étaient de retour chez eux. »

— Antoine Blondin, L’Europe buissonnière (1949), éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 435


« Les USA ont un intérêt vital à ce que l’Europe abandonne le nucléaire car l’idée d’indépendance énergétique de l’Europe leur est insupportable. Dès lors, priver leurs concurrents de toute compétence nucléaire civile, est décisif puisque c’est simultanément leur interdire (et d’abord à la France) de pouvoir produire du combustible militaire, ce qui signifie leur retirer évidemment toute possibilité de dissuasion indépendante.

Dès 1994, Haroun Tazieff avait dénoncé la thèse officielle d’un trou légendaire dans la couche d’ozone. La menace climatique comme la menace islamiste n’ayant là pour attribution que d’unifier par l’angoisse les spectateurs aliénés derrière le gouvernement mondial de l’indistinction spectaculaire.

Ce sont les mêmes prédicateurs qui dans les années soixante-dix tenaient le discours d’un refroidissement global de la Terre qui aujourd’hui et avec le même aplomb, d’autant plus prétentieux qu’il est vide de tout raisonnement, plaident pour le dogme du réchauffement global en vue d’aboutir à la concentration des matières premières planétaires dans la dépendance des multinationales américaines, promotrices forcenées d’une gouvernance globale pour le développement durable de la marchandise. »

— Francis Cousin, Critique de la société de l’indistinction (2007), éd. Culture & Racines, 2021 (ISBN 9782491861247), p. 


« L’inanité sanitaire, désormais démontrée, du confinement général contre le Covid confirme assez que la visée de ces interventions “non pharmaceutiques” est centralement politique. Si bien que leur intensité mesure moins le caractère désespéré de la situation épidémique que l’état de discrédit des institutions — quasi inexistantes en Suède, modérées en Allemagne, extrêmes en France ou en Italie. Le ministre belge de la Santé ne cachait pas, en novembre 2020, que la fermeture des commerces “non essentiels” ne visait qu’à “faire un électrochoc”. Le “pass sanitaire”, lui aussi, est tout sauf sanitaire. C’est un pass policier permettant de trier la population entre dociles et rebelles et d’assurer à terme son traçage volontaire. C’est un pass comportemental grâce auquel on peut forcer chacun à tout et n’importe quoi sous la menace de le lui retirer. C’est un pass financier visant à faire un grand pas dans le sens de l’identité numérique individuelle sans quoi toutes les données produites par les interactions électroniques, par tous les capteurs et objets connectés dont la 5G promet de saturer notre quotidien, sont presque sans valeur puisque sans support. Or le marché des objets connectés représente une manne estimée à 1 500 milliards à l’horizon 2025. En ce sens, le but de la vaccination est bien le pass, et non l’inverse. »

— Anonyme, Manifeste conspirationniste (2022), éd. Seuil, 2022 (ISBN 9782021495669), p. 80-81


« La communication a toujours été de guerre. Elle est née dans ce cadre-là, elle n’a jamais servi qu’à cela, particulièrement en “temps de paix”. »

— Anonyme, Manifeste conspirationniste (2022), éd. Seuil, 2022 (ISBN 9782021495669), p. 


« Le véritable patriotisme n’est pas l’amour du sol, c’est l’amour du passé, c’est le respect pour les générations qui nous ont précédés. »

— « De la manière d’écrire l’histoire en France et en Allemagne depuis cinquante ans », Numa Denis Fustel de Coulanges, Revue des Deux Mondes, nº 101, 1er septembre 1872


Mein geheimster Gedanke ist, daß das alte Europa am Anfang seines Endes ist. Ich werde — entschlossen, mit ihm unterzugehen — meine Pflicht zu tun wissen. Das neue Europa ist andererseits noch im Werden; zwischen Anfang und Ende wird es ein Chaos geben.“

(de) Klemens Wenzel Lothar von Metternich, Brief an Karl Robert von Nesselrode, 1. September 1830
« Ma pensée la plus secrète, au reste, est celle que la vieille Europe est au commencement de la fin. Décidé à périr avec elle, je saurai faire mon devoir, et ce mot n’est pas seulement le mien ; c’est également celui de l’Empereur. La nouvelle Europe n’est, d’un autre côté, pas encore à son commencement ; entre la fin et le commencement se trouvera un chaos. »
(fr) Klemens Wenzel von Metternich, Lettre à Charles Robert de Nesselrode, 1er septembre 1830


« C’est bon pour les hommes de croire aux idées et de mourir pour elles. »

— Jean Anouilh, Antigone (1944), éd. Éditions de la Table ronde, 2002 (ISBN 9782710300250), p. 29


« Nous sommes des révolutionnaires, socialistes qui avons rompu avec une social-démocratie enjuivée, nationalistes qui avons rompu avec un nationalisme trop étriqué. »

— «  », Joseph Darnand, Devenir. Journal de combat de la communauté européenne, nº 1, Février 1944


« Nous ne recherchons que l’homme. Nous n’avons pas besoin d’autres mondes. Nous avons besoin de miroirs. [...]

L’homme est parti à la découverte d’autres mondes, d’autres civilisations, sans avoir entièrement exploré ses propres abîmes, son labyrinthe de couloirs obscurs et de chambres secrètes, sans avoir percé le mystère des portes qu’il a lui-même condamnées. »

— Stanisław Lem, Solaris (1961), trad. Jean-Michel Jasienko, éd. Gallimard, coll. « Folio SF », 2004 (ISBN 9782070422395), p. 116-248


« À peine sortis des massacres de la Commune, rappelons à ceux qui seraient tentés de l’oublier, que la gauche versaillaise, non moins que la droite, a commandé le massacre de Paris, et que l’armée des massacreurs a reçu les félicitations des uns comme celles des autres. Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple : car contre lui toujours radicaux et jésuites sont d’accord.

Il ne peut donc y avoir d’erreur, et tout compromis, toute alliance avec les radicaux doivent réputés trahison. »

— Le groupe La Commune révolutionnaire : Aberlen, Berton, Breuillé, Carné, Jean Clement, F. Cournet, Ch. Dacosta, Delles, A. Dérouilla, E. Eudes, H. Gausseron, E. Gois, A. Goullé, E. Granger, A. Huguenot, E. Jouanin, Lebrun, Léonce, Luillier, P. Mallet, Marguerittes, Constant-Martin, A. Moreau, H. Mortier, A. Oldrini, Pichon, A. Poirier, Rysto, B. Sachs, Solignac, Ed. Vaillant, Varlet. Viard, « Aux Communeux », Londres, juin 1874

« Les Sémites, c’est l’ombre dans le tableau de la civilisation, le mauvais génie de la terre. Tous leurs cadeaux sont des pestes. Combattre l’esprit et les idées sémitiques est la tâche de la race indo-aryenne. »

— Gustave Tridon, Du Molochisme juif (1884, posthume), éd. Édouard Maheu, 1884, p. 5


Cet esprit de la Franc-Maçonnerie, « c’est l’esprit du Judaïsme dans ses croyances les plus fondamentales ; ce sont ses idées ; c’est son langage ; c’est presque son organisation. Lorsque j’aborde le sanctuaire où s’accomplissent les travaux de l’ordre maçonnique, j’entends partout retentir les noms de Salomon et les souvenirs d’Israël. »

— « La Franc-Maçonnerie et le Judaïsme », Joseph Cohen, La Vérité israélite, 1861


« La société post-covid est une extension du secteur socio-professionnel tertiaire à toute l’existence, avec ses emplois de bureau en espace climatisé, son télétravail largement répandu et ses faibles dépenses caloriques et énergétiques. C’est le monde morbide et dégénéré du bobo, du geek et du no-life, végane, anti-spéciste, cosmopolite, LGBT, masqué, confiné, vacciné et heureux de l’être. »

— « Entretien avec Monika Berchvok », Lucien Cerise, Rivarol, 27 janvier 2021 (lire en ligne)


« Malo periculosam libertatem quam quietum servitium. [Je préfère les dangers de la liberté au repos de la servitude.] »

— Rafał Leszczyński cité par son fils Stanisław Leszczyński, La Voix libre du citoyen, ou Observations sur le gouvernement de Pologne (1749), trad. Pierre-Joseph de Solignac, éd. , 1749, p. 135


« Les temps modernes ont eu pour tâche la réalisation et l’humanisation de Dieu — la transformation et la résolution de la théologie en anthropologie. »

— Ludwig Feuerbach, Manifestes philosophiques : Textes choisis (1839-1845), trad. Louis Althusser, éd. Presses universitaires de France, 1960, p. 128


« On aspirera sous une autre forme à éliminer l’âme, la vie de l’âme. Et le temps viendra, dans un avenir peut-être pas très lointain, où lors d’un Congrès comme celui qui s’est tenu en 1912, on verra se développer encore tout autre chose, où de tout autres tendances feront leur apparition, où l'on dira : parler d’esprit et d’âme, c’est pathologique ; seuls sont bien portants les gens qui ne parlent que du corps.

On considérera comme un symptôme pathologique le fait qu’un être humain se développe de façon telle qu’il en vienne à penser qu’il existe un esprit ou une âme. Ces gens seront des malades, et l’on trouvera, soyez-en sûrs, le remède qui agira sur ce mal. Dans le passé, on a éliminé l’esprit. On éliminera l’âme au moyen d’un médicament. En partant d’une “saine vue des choses”, on trouvera un vaccin grâce auquel l’organisme sera traité dès la prime jeunesse autant que possible, si possible dès la naissance même, afin que ce corps n’en vienne pas à penser qu’il existe une âme et un esprit. — Les deux courants, les deux conceptions du monde s’opposeront radicalement.

L’une réfléchira à la manière d’élaborer des concepts et des représentations qui soient à la mesure de la réalité véritable, de la réalité d’âme et d’esprit. Les autres, les successeurs des actuels matérialistes, chercheront le vaccin qui rendra les corps “sains”, c’est-à-dire constitués de telle façon qu’ils ne parleront plus de ces sottises que sont l’âme et l’esprit, mais, parce qu’ils seront “sains”, des forces mécaniques et chimiques qui, à partir de la nébuleuse cosmique, ont constitué les planètes et le soleil. On obtiendra ce résultat en manipulant les corps. On confiera aux médecins matérialistes le soin de débarrasser l’humanité des âmes. »

— Rudolf Steiner, « Cinquième conférence à Dornach » (7 octobre 1917), dans La Chute des esprits des ténèbres, trad. Henriette Bideau, éd. Éditions Triades, 1995, p. 104-105


« [...] la Restauration a anobli le banquier et a donné la citoyenneté parisienne à Rothschild que Napoléon avait fait arrêter. »

— Gabriele Adinolfi, Méridiens Zéro, « Rencontre avec Gabriele Adinolfi », 20 juin 2010


« Ces deux mots, laisser faire et laisser passer, étant deux sources continuelles d’actions, seraient donc pour nous deux sources continuelles de richesses. »

— Vincent de Gournay, « Réflexions sur la contrebande » (septembre 1753), dans Mémoires et lettres de Vincent de Gournay, éd. Kinokuniya, 1993, p. 34


“[...] the State is an inherently illegitimate institution of organized aggression, of organized and regularized crime against the persons and properties of its subjects. Rather than necessary to society, it is a profoundly antisocial institution which lives parasitically off of the productive activities of private citizens.”

(en) Murray Rothbard, The Ethics of Liberty (1982), éd. New York University Press, 1998 (ISBN 9780814775066), part III, section 24, p. 187
« [...] l’État est une institution fondamentalement illégitime qui se fonde sur l’agression systématisée, le crime organisé et banalisé contre la personne et la propriété de ses sujets. Loin d’être nécessaire à la société, c’est une institution profondément anti-sociale qui parasite les activités productives des citoyens honnêtes. »
(fr) Murray Rothbard, L’Éthique de la liberté (1982), trad. François Guillaumat et Pierre Lemieux, éd. Belles Lettres, coll. « Laissez faire », 1991 (ISBN 9782251410005), chap. 23, p. 248


“These theorists have not given full attention to the fact that the world has always lived in an “international anarchy,” with no one government, or compulsory monopoly of decision-making, between various countries. And yet, international relations between private citizens of different countries have generally functioned quite smoothly, despite the lack of a single government over them.”

(en) Murray Rothbard, The Ethics of Liberty (1982), éd. New York University Press, 1998 (ISBN 9780814775066), part III, section 23, p. 181
« On n’a pas assez réfléchi sur le fait que le monde a toujours existé dans un état d’anarchie internationale, sans gouvernement commun, sans monopole coercitif de la décision au-dessus des divers Etats. Pourtant, les relations internationales entre leurs citoyens privés ont généralement fonctionné assez correctement malgré cette absence d’un gouvernement unique au-dessus d’eux. »
(fr) Murray Rothbard, L’Éthique de la liberté (1982), trad. François Guillaumat et Pierre Lemieux, éd. Belles Lettres, coll. « Laissez faire », 1991 (ISBN 9782251410005), chap. 23, p. 239


« [...] la puissance importe plus que la richesse ; mais pourquoi cela ? Parce que la puissance est pour un pays une force qui procure de nouveaux moyens de production, parce que les forces productives résident dans l’arbre sur lequel croissent les richesses, et que l’arbre qui porte le fruit a plus de prix que le fruit lui-même. La puissance importe plus que la richesse, parce qu’à l’aide de la puissance un pays non-seulement acquiert de nouveaux moyens de production, mais s’assure la possession des anciens et la jouissance des richesses déjà acquises, et parce que le contraire de la puissance ou la faiblesse livre aux mains des puissants tout ce que nous possédons, nos richesses, et de plus nos forces productives, notre civilisation, notre liberté, jusqu’à notre indépendance nationale [...]. »

— Friedrich List, Système national d’économie politique (1841), trad. Henri Richelot, éd. Capelle, 1857, p. 153


Left to its own trajectory, within a few years, global civilization will be a postmodern surveillance dystopia, from which escape for all but the most skilled individuals will be impossible. In fact, we may already be there.”

— Julian Assange, Cypherpunks (2012)

« À moins d’un changement de cap, la civilisation mondiale sera devenue d’ici à quelques années une dystopie de surveillance postmoderne, à laquelle seuls les plus habiles auront une chance de se soustraire. »
— Julian Assange, Menace sur nos libertés (2013)
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« [...] il faut déjà cesser de déléguer à des personnes qui servent manifestement d’autres communautés le monopole de représenter publiquement et médiatiquement notre courant de pensée, notre culture, notre patrimoine, notre civilisation. »

— Alain Escada, Conférence à la 12ème journée de Synthèse Nationale, 14 octobre 2018


« Le Grand Remplacement, le changement de peuple, que rend seul possible la Grande Déculturation, est le phénomène le plus considérable de l’histoire de France depuis des siècles, et probablement depuis toujours. »

— Renaud Camus, Le Grand Remplacement (2011), éd. Reinharc, 2011 (ISBN 9782358690317), p. Quatrième de couverture


« J’ai toujours lu que le monde — terre et eau — était sphérique, et les autorités et les expériences que Ptolémée et tous les autres ont décrites sur ce point prouvent et enseignent cela aussi bien par les éclipses de Lune que par les autres démonstrations qu’ils font depuis l’Orient jusqu’à l’Occident, et par l’élévation du pôle, du nord au midi. A ce moment, je trouvai, comme je l’ai dit, une telle dissemblance à ces vues que je réexaminai cette idée du monde et trouvai qu’il n’était pas rond de la manière qu’on le décrit, mais de la forme d’une poire qui serait toute très ronde, sauf à l’endroit où se trouve la queue qui est le point plus élevé ; ou bien encore, comme une balle très ronde sur un point de laquelle serait posé comme un téton de femme, et que la partie de ce mamelon fût la plus élevée et la plus voisine du ciel, et située sous la ligne équinoxiale en cette mer Océane, à la fin de l’Orient. [...]

Ptolémée et les autres savants qui écrivirent des choses de ce monde crurent qu’il était sphérique, estimant que cet hémisphère était rond comme celui où ils se trouvaient, dont le centre est dans l’île d’Arin située sous la ligne équinoxiale, entre le golfe Arabique et le golfe Persique, avec la circonférence qui passe au ponant par le cap Saint-Vincent au Portugal, et à l’orient par Cangara et par les Seras. Pour cet hémisphère, je ne trouve aucune difficulté à ce qu’il soit d’une rondeur sphérique comme ils le disent. Mais pour cet autre, je soutiens qu’il est comme serait la moitié d’une poire bien ronde qui aurait l’extrémité élevée comme je l’ai dit, ou comme serait un téton de femme sur une pelote ronde. Ainsi donc ni Ptolémée ni les autres qui écrivirent à propos du monde, n’eurent connaissance de cette moitié qui était alors très ignorée. Ils établirent leur jugement à partir seulement de l’hémisphère où ils se trouvaient, qui est d’une rondeur sphérique comme je l’ai dit plus haut. Maintenant que Vos Altesses ont fait naviguer, chercher et découvrir cet autre hémisphère, il se révèle à l’évidence. [...] L’Écriture sainte témoigne que Notre Seigneur fit le Paradis terrestre, qu’il y mit l’arbre de vie et que de là sort une source d’où naissent en ce monde quatre fleuves principaux : le Gange aux Indes, le Tigre et l’Euphrate en Asie lesquels séparent les montagnes forment la Mésopotamie et coulent ensuite en Perse, et le Nil qui naît en Éthiopie et se jette dans la mer à Alexandrie. Je ne trouve pas ni n’ai jamais trouvé un écrit des Latins ou des Grecs qui, d’une manière certaine, dise en quel point de ce monde est le Paradis Terrestre. [...] je suis convaincu que là est le Paradis terrestre, où personne ne peut arriver si ce n’est par la volonté divine. Je crois que cette terre dont Vos Altesses ont ordonné maintenant la découverte sera immense et qu’il y en aura beaucoup d’autres dans le Midi dont on n’a jamais eu connaissances. je ne conçois pas que le Paradis terrestre ait la forme d’une montagne abrupte, comme les écrits à son propos nous le montrent, mais bien qu’il est sur ce sommet, en ce point que j’ai dit, qui figure le mamelon de la poire, où l’on s’élève, peu à peu, par une pente prise de très loin. Je crois que personne ne pourrait atteindre ce sommet, ainsi que je l’ai dit, que cette eau peut venir de là, bien que ce soit loin, et qu’elle va se jeter là d’où je viens où elle forme un lac. Ce sont là de grands indices du Paradis terrestre, car la situation est conforme à l’opinion qu’en ont lesdits saints et savants théologiens. Et les signes sont très sûrs eux-mêmes, car je n’ai jamais lu, ni ouï dire, que pareille quantité d’eau douce fût ainsi à l’intérieur de l’eau salée et voisinant avec elle. De même vient à l’appui de cela la très douce température. Et si ce n’est pas du Paradis que cette eau descend, ce me paraît une plus grande merveille encore parce que je ne crois pas que l’on connaisse au monde fleuve si grand et si profond. »

— Christophe Colomb, « Lettre aux Rois Catholiques sur le troisième voyage aux Indes (1498) », dans La découverte de l’Amérique, trad. Michel Lequenne et Soledad Estorach, éd. La Découverte, 1984, t. 1, p. 123-156


« Je suis las des musées, — cimetières des arts. »

— Alphonse de Lamartine, « Voyage en Orient » (1835), dans Œuvres complètes de Lamartine, éd. Hachette, Pagnerre, Furne, 1856-1857, t. 7, Athènes (18 août 1832), p. 95


« Je reçois encore des menaces de mort tous les jours. Le sexe interracial a du mal à être accepté. Pour certaines personnes, c’est sûrement tabou. Mais ce n’est pas grave. On a tellement de fans à côté de ça qui nous aiment et nous soutiennent. Je préfère me concentrer là-dessus. »

— « Rencontre avec le «Spielberg du porno» », Greg Lansky [Grégory Aouizerate], HuffPost Québec, 1er février 2019 (lire en ligne)


« La nature ne connaît ni différents États ni divers souverains, ne s’embarrassant pas non plus s’ils sont amis ou ennemis, ni s’ils se font la guerre, pourvu qu’ils ne la lui déclarent pas. »

— Pierre Le Pesant de Boisguilbert, Dissertation sur la nature des richesses (1707), éd. Institut Coppet, 2014, chap. 5, p. 


« On ne naît pas femme : on le devient. Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine ; c’est l’ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu’on qualifie de féminin. Seule la médiation d’autrui peut constituer un individu comme un Autre. En tant qu’il existe pour soi l’enfant ne saurait se saisir comme sexuellement différencié. Chez les filles et les garçons, le corps est d’abord le rayonnement d’une subjectivité, l’instrument qui effectue la compréhen­sion du monde : c’est à travers les yeux, les mains, non par les parties sexuelles qu’ils appréhendent l’univers. »

— Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe (1949), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2014 (ISBN 9782070323524), t. II, p. 13


« Expliquez-moi, de grâce, pourquoi il est ridicule de croire à Dieu, tandis qu’il n’est pas ridicule de croire à l’humanité ; pourquoi il est stupide de croire au règne céleste, tandis qu’il est intelligent de croire aux utopies terrestres ? »

— Alexandre Herzen, De l’autre rive (1850), trad. Alexandre Alexandrovitch Herzen, éd. Slatkine, 1980, p. 155


«<...> два убо Рима падоша, а третий стоит, а четвертому не быти.»

(ru)Филофей Псковский, Письмо Василию III, 1510-1511

« La première et la deuxième Rome [Constantinople] sont tombées, la Troisième est debout, de quatrième il n’y en aura point. »
(fr)Philothée de Pskov, Lettre à Vassili III, 1510-1511


« La Nation bourgeoise se meurt et la Nation socialiste croît. L’idée nationale a cessé d’être un moyen de puissance aux mains de la bourgeoisie contre le prolétariat et se retourne contre celle-ci. La grande dialectique de l’Histoire fait de l’idée nationale un moyen de puissance du prolétariat contre la bourgeoisie. »

— Heinrich Laufenberg cité par Louis Dupeux, National Bolchevisme (1979), trad. Louis Dupeux, éd. Librairie Honoré Champion, 1979, vol. 1, p. 121


Die nationalsozialistische Bewegung Großdeutschlands hat seit ihrer Entstehung den Kampf gegen das Weltjudentum auf ihre Fahnen geschrieben, Sie hat deshalb schon immer mit besonderer Sympathie den Kampf der Freiheitsliebenden Araber, vor allem in Palästina gegen die jüdischen Eindringlinge verfolgt. Die Erkenntnis dieses Feindes und der gemeinsame Kampf gegen ihn bilden die feste Grundlage des natürlichen Bündnisses zwischen dem nationalsozialistischen Großdeutschland und den freiheitsliebenden Mohammedanern der ganzen Welt. In diesem Sinne übermittle ich Ihnen am Jahrestag der unseligen Balfour-Deklaration meine herzlichsten Grüße und Wünsche für die glückliche Durchführung Ihres Kampfes bis zum Endsieg.“

— Heinrich Himmler, Telegramm an den Großmufti von Jerusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2. November 1943

« Depuis le début, le mouvement national-socialiste de la grande Allemagne est un étendard dans la lutte contre la juiverie mondiale. Notre mouvement suit de très près la bataille des Arabes pour leur indépendance, en particulier en Palestine contre les envahisseurs juifs. La reconnaissance commune de l’ennemi et la lutte ensemble contre lui est ce qui fonde la base solide de la relation entre les nationaux-socialistes de la Grande Allemagne et les musulmans du monde épris de liberté. En ce jour malheureux de l’anniversaire de la déclaration Balfour, je suis heureux de vous transmettre mes vœux chaleureux pour la poursuite de votre combat jusqu’à la grande victoire. »
— Heinrich Himmler, télégramme au grand mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2 novembre 1943


« Cette guerre n’a pas le Kosovo pour enjeu mais l’Europe toute entière. Vous voyez l’arbre mais non la forêt. La forêt, c’est la domination américaine en Europe. Nous, nous ne voulons pas que cette domination s’étende aussi au Kosovo. »

— « Entretien avec Zivadin Jovanovic : les États-Unis bombardent l’Europe ! », Renato Farina, Il Giornale, 12 avril 1999


« La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. »

— Stéphane Mallarmé, « Brise Marine » (1865), dans Poésies, éd. La Nouvelle Revue française, 1914, p. 43


« La nation, qui enferme les riches et les pauvres dans un réseau de solidarités, est pour les privilégiés une gêne de tous les instants. Elle est la condition d’existence d’institutions comme la Sécurité sociale qui est, en pratique, un système de redistribution nationale, incompréhensible sans l’hypothèse d’une communauté d’individus solidaires et égaux. L’antinationalisme est, pour des classes supérieures qui veulent se débarrasser de leurs obligations, fonctionnel, efficace et discret. Il tend à délégitimer l’égalitarisme interne à la société, en activant le projet parfaitement honorable d’un dépassement du nationalisme et des phénomènes d’agressivité entre peuples. [...] Les classes supérieures françaises semblent caractérisées, en cette fin de XXe siècle, par une véritable horreur de la nation en tant que telle, qui n’évoque plus, pour elles, que la guerre et le racisme anti-immigrés. »

— Emmanuel Todd, L’Illusion économique (1999), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2006, p. 153-154


« Le Paris des bac +5 (ou plus vraisemblablement +2) s’est enflammé pour la défense des droits des immigrés, après s’être ému des problèmes des sans-papiers, mais il n’arrive toujours pas à s’intéresser au peuple des provinces, torturé par une politique européenne et économique qui n’en finit pas de faire monter le taux de chômage. [...] Partout l’émergence d’une strate culturelle supérieure, comprenant en gros 20 % de la population, semble briser l’homogénéité de la nation et rendre possible une solidarité supranationale des privilégiés. »

— Emmanuel Todd, L’Illusion économique (1999), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2006, p. 


« Tous les arts ont produit des merveilles ; l’art de gouverner n’a produit que des monstres [...]. »

— Louis Antoine de Saint-Just, « Discours sur la constitution à donner à la France » (24 avril 1793), dans Œuvres de Saint-Just represéntant du peuple à la Convention nationale, éd. Prévot, 1834, p. 69


« Après vous avoir déclaré, Monsieur, combien je suis docile à l’autorité de la religion, je dois vous avouer combien je suis indocile à toute autorité de philosophie. »

— Fénelon, « Lettres sur la religion » (1718), dans Œuvres complètes de Fénelon, archevêque de Cambrai, trad. Eugène Talbot, éd. J. Leroux et Jouby, 1851, vol. 1, Lettre IV, p. 124


« Un temps viendra, dans le cours des siècles, où l’Océan élargira la ceinture du globe, pour découvrir à l’homme une terre immense et inconnue ; la mer nous révélera de nouveaux mondes, et Thulé ne sera plus la borne de l’univers. »

— Sénèque le Jeune, Médée, trad. Eugène Greslou, éd. Charles-Louis-Fleury Panckoucke, 1834, t. 2, p. 273


« N’y allez pas. Penser contre son temps, c’est de l’héroïsme. Mais le dire, c’est de la folie. »

— Eugène Ionesco, Tueur sans gages (1959), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1974 (ISBN 9782070365760), p. 165


« Sed quid turba Remi ? sequitur fortunam, ut semper, et odit damnatos. [...] Iam pridem, ex quo suffragia nulli uendimus, effudit curas ; nam qui dabat olim imperium, fasces, legiones, omnia, nunc se continet atque duas tantum res anxius optat, panem et circenses. »

— Juvénal, Satires, X, 77–81


« La souveraineté du peuple est une hérésie. »

— Charles Maignen, La Souveraineté du peuple est une hérésie. À propos d’une brochure du R. P. Maumus. (1892), éd. A. Roger et F. Cernoviz, 1892, p. 55


« Ne vois-tu pas que les établissements humains les plus antiques et les plus sages, les États et les nations, sont aussi les plus religieux, que les époques les plus éclairées sont celles de la plus grande piété ? »

— Xénophon, « Mémoires sur Socrate », dans Œuvres complètes de Xénophon, trad. Eugène Talbot, éd. Hachette, 1859, chap. 4, p. 24


« Vouloir donner à de telles lois [les droits de l’homme] un caractère d’universalité et d’immutabilité serait imposer à la liberté de l’homme le joug le plus absurde. »

— Charles-Louis de Haller, Restauration de la science politique [Restauration der Staatswissenschaften] (1816–1834), trad. Charles-Louis de Haller, éd. Rusand, 1824, t. 1, p. 208


“But Catholic wisdom, sustained by the precepts of natural and divine law, provides with especial care for public and private tranquility in its doctrines and teachings regarding the duty of government and the distribution of the goods which are necessary for life and use. For, while the socialists would destroy the "right" of property, alleging it to be a human invention altogether opposed to the inborn equality of man, and, claiming a community of goods, argue that poverty should not be peaceably endured, and that the property and privileges of the rich may be rightly invaded, the Church, with much greater wisdom and good sense, recognizes the inequality among men, who are born with different powers of body and mind, inequality in actual possession, also, and holds that the right of property and of ownership, which springs from nature itself, must not be touched and stands inviolate. For she knows that stealing and robbery were forbidden in so special a manner by God, the Author and Defender of right, that He would not allow man even to desire what belonged to another, and that thieves and despoilers, no less than adulterers and idolaters, are shut out from the Kingdom of Heaven.”

(en)« Quod Apostolici Muneris », Léon XIII, Le Vatican, 28 décembre 1878 (lire en ligne)
« Quant à la tranquillité publique et domestique, la sagesse catholique, appuyée sur les préceptes de la loi divine et naturelle, y pourvoit très prudemment par les idées qu’elle adopte et qu’elle enseigne sur le droit de propriété et sur le partage des biens qui sont acquis pour la nécessité et l’utilité de la vie. Car, tandis que les socialistes présentent le droit de propriété comme étant une invention humaine, répugnant à l’égalité naturelle entre les hommes, tandis que, prêchant la communauté des biens, ils proclament qu’on ne saurait supporter patiemment la pauvreté et qu’on peut impunément violer les possessions et les droits des riches, l’Église reconnaît beaucoup plus utilement et sagement que l’inégalité existe entre les hommes naturellement dissemblables par les forces du corps et de l’esprit, et que cette inégalité existe même dans la possession des biens ; elle ordonne, en outre, que le droit de propriété et de domaine, provenant de la nature même, soit maintenu intact et inviolable dans les mains de qui le possède ; car elle sait que le vol et la rapine ont été condamnés par Dieu, l’auteur et le gardien de tout droit, au point qu’il n’est même pas permis de convoiter le bien d’autrui, et que les voleurs et les larrons sont exclus, comme les adultères et les idolâtres, du royaume des cieux. »
(fr)« Quod Apostolici Muneris », Léon XIII, Le Vatican, 28 décembre 1878 (lire en ligne)


“The Fathers of the field had been pretty confusing: John von Neumann speculated about computers and the human brain in analogies sufficiently wild to be worthy of a medieval thinker and Alan M. Turing thought about criteria to settle the question of whether Machines Can Think, a question of which we now know that it is about as relevant as the question of whether Submarines Can Swim.

(en)« The threats to computing science, EWD898 », Edsger Dijkstra, ACM South Central Regional Conference, 1984 (lire en ligne)
« [...] la question de savoir si les machines peuvent penser [...] est à peu près aussi pertinente que celle de savoir si les sous-marins peuvent nager. »
(fr)« The threats to computing science, EWD898 », Edsger Dijkstra, ACM South Central Regional Conference, 1984 (lire en ligne)


“In old days men had the rack. Now they have the press. That is an improvement certainly. But still it is very bad, and wrong, and demoralising. Somebody — was it Burke? — called journalism the fourth estate. That was true at the time, no doubt. But at the present moment it really is the only estate. It has eaten up the other three. The Lords Temporal say nothing, the Lords Spiritual have nothing to say, and the House of Commons has nothing to say and says it. We are dominated by Journalism.'

(en)« The Soul of Man under Socialism », Oscar Wilde, The Fortnightly Review. New Series., vol. 49 (Old Series: Volume 55) nº 290, February 1891
« Au temps jadis, on avait le chevalet de torture. Aujourd’hui on a la presse. Assurément c’est un progrès. Mais c’est encore chose mauvaise, nuisible, démoralisante.
Quelqu’un — était-ce Burke, — a dit que la presse est le quatrième État. Évidemment c’était vrai alors. Mais à l’heure actuelle, c’est en réalité le seul État, il a mangé les trois autres. Les lords temporels ne disent rien, les lords ecclésiastiques n’ont rien à dire. La Chambre des Communes n’a rien à dire, et elle le dit ; nous sommes dominés par le journalisme. »
(fr) Oscar Wilde, « L’Âme humaine sous le régime socialiste » (1891), dans Le Portrait de Monsieur W. H., trad. Albert Savine, éd. Stock, 1906, p. 304-305


« À qui veut régénérer une société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines. La perfection de toute société consiste, en effet, à poursuivre et à atteindre la fin en vue de laquelle elle a été fondée, en sorte que tous les mouvements et tous les actes de la vie sociale naissent du même principe d’où est née la société. Aussi, s’écarter de la fin, c’est aller à la mort ; y revenir, c’est reprendre vie. »

— « Rerum Novarum, Lettre encyclique de sa sainteté le pape Léon XIII », Léon XIII, Le Vatican, 1891 (lire en ligne)


« Il faut donc bien se garder d’attribuer aux lois physiques les maux qui sont la juste et inévitable punition de la violation de l’ordre même de ces lois, instituées pour opérer le bien. »

— François Quesnay, « Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société » (1765), dans Journal de l’agriculture, du commerce et des finances, éd. Knapen, 1765, t. II, p. 17


« Nous savons, sans qu’on nous le dise, que le Perse a des forces mille fois plus importantes que les nôtres. Cependant, la liberté nous est si chère que nous nous défendrons comme nous pourrons. [...] Les Lacédémoniens ont eu peur que nous ne traitions avec les Barbares, et leur crainte est fort naturelle, mais c’est, semble-t-il, bassement mettre en doute la noblesse d’Athènes, quand vous la connaissez bien, quand vous savez qu’il n’y a pas au monde assez d’or, une terre assez extraordinaire par sa richesse et sa beauté, pour que nous consentions à ce prix à nous ranger du côté du Perse et à réduire la Grèce en esclavage. Il existe de nombreuses raisons graves pour nous en empêcher, quand nous voudrions le faire, et la première et la plus grave, ce sont les images et les demeures de nos dieux, incendiées, gisant à terre, qui exigent de nous une vengeance éclatante plutôt qu’un accord avec l’auteur de ce crime ; ensuite, il y a le monde grec, uni par la langue et par le sang, les sanctuaires et les sacrifices qui nous sont communs, nos mœurs qui sont les mêmes, et cela, des Athéniens ne sauraient le trahir. Sachez donc, si par hasard vous ne le saviez pas encore, qu’aussi longtemps qu’il y aura sur terre un Athénien, nous ne pactiserons pas avec Xerxès. »

— Hérodote, L’Enquête, trad. Andrée Barguet, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1985, p. 143-144


Die ganzen Zahlen hat der liebe Gott gemacht, alles andere ist Menschenwerk.

(de) Leopold Kronecker zitiert bei Heinrich Weber, Leopold Kronecker (1891–1892), éd. Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung, 1891–1892, vol. 2, p. 19
« Dieu a fait les nombres entiers, tout le reste est l’œuvre de l’homme. »
(fr) Leopold Kronecker cité par Heinrich Weber, Leopold Kronecker (1891–1892), éd. Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung, 1891–1892, vol. 2, p. 19


« Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu’ait connue l’humanité, va être d’y réintégrer les dieux. »

— « L’homme et le fantôme », André Malraux, L’Express, nº 104, 21 mai 1955


“The monopolization of money and banking is the ultimate pillar on which the modern state rests. In fact, it has probably become the most cherished instrument for increasing state income. For nowhere else can the state make the connection between redistribution-expen- diture and exploitation-return more directly, quickly and securely than by monopolizing money and banking. And nowhere else are the state’s schemes less clearly understood than here.”

(en) Hans-Hermann Hoppe, The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy (1993), éd. Ludwig von Mises Institute, 2006 (ISBN 9780945466406), p. 89
« La monopolisation de la monnaie et de la banque est le dernier pilier sur lequel repose l’État moderne. »
(fr) Hans-Hermann Hoppe, The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy (1993)


« [...] notre siècle, qui se croit destiné à changer les lois en tout genre [...]. »

— Jean le Rond D’Alembert, « Discours préliminaire de l’Encyclopédie » (1751), dans Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, éd. Le Breton, Durand, Briasson, Michel-Antoine David, 1751, t. I, p. xxi


«Мы не будем шарлатанить и станем заявлять прямо, что на этом свете ничего не разберешь. Всё знают и всё понимают только дураки да шарлатаны.»

(ru)Антон Чехов, Письмо Ивану Щеглову, 9 июня 1888

« Nous ne ferons pas les charlatans et nous déclarerons tout simplement qu’il n’y a rien à comprendre dans ce monde. Ceux qui savent et comprennent tout ne sont que des sots et des charlatans. »
(fr)Anton Tchekhov, Lettre à Ivan Chtchéglov, 9 juin 1888


« Alors, les mers soulèvent leurs eaux, engloutissent dans leurs abîmes les planches ; les ouragans, les tremblements de terre renversent les maisons ; la peste, les maladies diverses déciment les familles priantes. Mais, les hommes ne s’en aperçoivent pas. Je les ai vus aussi rougissant, pâlissant de honte pour leur conduite sur cette terre ; rarement. Tempêtes, sœurs des ouragans ; firmament bleuâtre, dont je n’admets pas la beauté ; mer hypocrite, image de mon cœur ; terre, au sein mystérieux ; habitants des sphères ; univers entier ; Dieu, qui l’as créé avec magnificence, c’est toi que j’invoque : montre-moi un homme qui soit bon !... Mais, que ta grâce décuple mes forces naturelles ; car, au spectacle de ce monstre, je puis mourir d’étonnement : on meurt à moins. »

— Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror (1869), éd. Wittmann, 1874, p. 11


« France, mère des arts, des armes et des loix,
Tu m’as nourri long temps du laict de ta mammelle,
Ores, comme un aigneau qui sa nourrice appelle,
Je remplis de ton nom les antres et les bois.

Si tu m’as pour enfant advoué quelquefois,
Que ne me respons-tu maintenant, ô cruelle ?
France, France, respons à ma triste querelle :
Mais nul, sinon Écho, ne respond à ma voix.

Entre les loups cruels j’erre parmi la plaine,
Je sens venir l’hyver, de qui la froide haleine
D’une tremblante horreur fait herisser ma peau.

Las, tes autres aigneaux n’ont faute de pasture,
Ils ne craignent le loup, le vent, ni la froidure :
Si ne suis-je pourtant le pire du troppeau. »

— Joachim du Bellay, Les Regrets (1558), IX


« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son aage ! »

— Joachim du Bellay, Les Regrets (1558), XXXI


« Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein,
Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde,
Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
De toute passion vigoureuse et profonde.

Votre cervelle est vide autant que votre sein,
Et vous avez souillé ce misérable monde
D’un sang si corrompu, d’un souffle si malsain,
Que la mort germe seule en cette boue immonde.

Hommes, tueurs de Dieux, les temps ne sont pas loin
Où, sur un grand tas d’or vautrés dans quelque coin,
Ayant rongé le sol nourricier jusqu’aux roches

Ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits,
Noyés dans le néant des suprêmes ennuis,
Vous mourrez bêtement en emplissant vos poches. »

— Leconte de Lisle, « Poèmes barbares » (1862), dans Œuvres de Leconte de Lisle, éd. Librairie Alphonse Lemerre, 1889, « Aux modernes », p. 356


It is no coincidence that the century of total war coincided with the century of central banking.

(en) Ron Paul, End the Fed (2009), éd. Grand Central Publishing, 2009 (ISBN 9780446549196), p. 63
« Ce n’est pas un hasard si le siècle de la guerre totale a coïncidé avec le siècle des banques centrales. »
(fr) Ron Paul, End the Fed (2009), éd. Grand Central Publishing, 2009 (ISBN 9780446549196), p. 63


« La LICRA, vous savez ce que c’est ? Ce sont des gens qui se servent du monceau de cadavres d’Auschwitz comme du fumier pour faire fructifier leur fortune. »

— Marc-Édouard Nabe, « Apostrophes », Antenne 2, 15 février 1985


« L’impulsion fondamentale qui met et maintient en mouvement la machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de consommation, les nouvelles méthodes de production et de transport, les nouveaux marchés, les nouveaux types d’organisation industrielle — tous éléments créés par l’initiative capitaliste. [...] L’histoire de l’équipement productif d’énergie, depuis la roue hydraulique jusqu’à la turbine moderne, ou l’histoire des transports, depuis la diligence jusqu’à l’avion. L’ouverture de nouveaux marchés nationaux ou extérieurs et le développement des organisations productives, depuis l’atelier artisanal et la manufacture jusqu’aux entreprises amalgamées telles que l’U.S. Steel, constituent d’autres exemples du même processus de mutation industrielle — si l’on me passe cette expression biologique — qui révolutionne incessamment de l’intérieur la structure économique, en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. Ce processus de Destruction Créatrice constitue la donnée fondamentale du capitalisme : c’est en elle que consiste, en dernière analyse, le capitalisme et toute entreprise capitaliste doit, bon gré mal gré, s’y adapter. »

— Joseph Schumpeter, Capitalisme, socialisme, démocratie (1942), trad. Gaël Fain, éd. Payot, 1951, p. 163-164


« La franc-maçonnerie est une fabrique de juifs synthétiques. »

— Serge de Beketch, Qu’est-ce que la franc-maçonnerie ?, 27 mars 1998


« Il y a dans la promptitude à raisonner une sorte de volupté qui est encore une volupté de l’amour-propre, de la chair et du monde. On ne voit point d’homme, s’il est capable d’y réussir, qui n’éprouve de la complaisance pour les jeux subtils de la dialectique : c’est qu’ils démontrent son habileté et lui promettent une victoire. Il a moins de goût pour la vérité, dont l’évidence l’humilie. Que pour l’argument, dont l’invention le flatte. »

— Louis Lavelle, La Conscience de soi (1933), éd. Christian de Bartillat, 1993, chap. II, p. 30


« L’État n’a aucune justification morale ni scientifique, mais [...] constitue le pur produit de l’émergence de la violence dans les sociétés humaines. »

— Pascal Salin, Libéralisme (2000), éd. Odile Jacob, 2000 (ISBN 9782738108098), p. 517


« C’est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l’éducation doit être conservatrice ; elle doit protéger cette nouveauté et l’introduire comme un ferment nouveau dans un monde déjà vieux qui, si révolutionnaires que puissent être ses actes, est, du point de vue de la génération suivante, suranné et proche de la ruine. »

— Hannah Arendt, La Crise de la culture (1961), trad. Patrick Lévy, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070325030), p. 241


« Il serait d’un orgueil insensé de prétendre que les habitants de toutes les parties du monde devraient être des Européens pour vivre heureux ; car serions-nous devenus nous-mêmes ce que nous sommes hors d’Europe ? Celui qui nous a placé ici les plaça là-bas et leur a donné le même droit à jouir de la vie terrestre. Comme la félicité est un état intérieur, elle a son critère et sa définition non en dehors, mais au-dedans de chaque être individuel. »

— Johann Gottfried von Herder, Histoire et Culture, éd. Flammarion, 2000, p. 65-66


« Sommes-nous le dépotoir du monde ? Par toutes nos routes d’accès, transformées en grands collecteurs, coule sur nos terres une tourbe de plus en plus grouillante, de plus en plus fétide.

C’est l’immense flot de la crasse napolitaine, de la guenille levantine, des tristes puanteurs slaves, de l’affreuse misère andalouse, de la semence d’Abraham et du bitume de Judée ; c’est tout ce que recrachent les vieilles terres de plaies et de fléaux. Doctrinaires crépus, conspirateurs furtifs, régicides au teint verdâtre, pollacks mités, gratin de ghettos, contrebandiers d’armes, pistoleros en détresse, espions, usuriers, gangsters, marchands de femmes et de cocaïne, ils accourent précédés de leur odeur, escortés de leurs punaises.

Ils arrivent de tous les côtés, sans relâche, sur les océans, par-dessous les montagnes, à pleins trains, à pleins paquebots. Ils arrivent et on les attend. De "gauche" ou de "droite", ils ont toujours des amis. Révolution et coups d’État en offrent l’incessant prétexte. Sous couleur de droit d’asile, on laisse entrer pêle-mêle et sans la moindre précaution réfugiés politiques et condamnés de droit commun - tous d’accord au moins sur un point : le droit qu’ils s’arrogent de nous traiter en pays conquis. »

— Henri Béraud, Gringoire : Écrits 1928-1937 (7 août 1936), éd. Éditions de Paris, 2004, p. 328


« [...] l’univers n’est pas infini dans l’espace, mais que l’espace n’a pas pour autant de frontières. La gravité est si forte que l’espace est refermé sur lui-même, le rendant plutôt semblable à la surface de la Terre. Si quelqu’un avance dans une certaine direction à la surface de la Terre, il ne se heurtera jamais à une barrière infranchissable ni ne tombera du bord ; il finira par revenir à son point de départ. »

— Stephen Hawking, Une brève histoire du temps (1988), trad. Isabelle Naddeo-Souriau, éd. Flammarion, 1989, p. 36


« Court est le temps qui t’est laissé. Vis comme sur une montagne. Car il n’importe en rien de vivre ici ou là, si partout tu te conduis dans le monde comme dans une cité. Que les hommes voient et observent un homme qui vit avec la nature en véritable conformité. S’ils ne le souffrent pas, qu’ils te tuent ! Cela vaut mieux que de vivre comme eux. »

— Marc Aurèle, Pensées pour moi-même, trad. Mario Meunier, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1984, XV, p. 147


« La grande question qui se pose ici est de savoir pourquoi les Arabes, qui n’étaient certainement pas plus nombreux que les Germains, n’ont pas été absorbés comme eux par les populations de ces régions de civilisation supérieure dont ils se sont emparés ? Tout est là. Il n’est qu’une réponse et elle est d’ordre moral. Tandis que les Germains n’ont rien à opposer au christianisme de l’Empire, les Arabes sont exaltés par une foi nouvelle. C’est cela et cela seul qui les rend inassimilables. Car pour le reste, ils n’ont pas plus de préventions que les Germains contre la civilisation de ceux qu’ils ont conquis. Au contraire, ils se l’assimilent avec une étonnante rapidité ; en science, ils se mettent à l’école des Grecs ; en art, à celle des Grecs et des Perses. Ils ne sont même pas fanatiques, du moins au début, et n’entendent pas convertir leurs sujets. Mais ils veulent les faire obéir au seul dieu, Allah, à son prophète Mahomet et, puisqu’il était Arabe, à l’Arabie. Leur religion universelle est en même temps nationale. Ils sont les serviteurs de Dieu. [...]

Islam signifie résignation ou soumission à Dieu et Musulman veut dire soumis. Allah est un et il est logique dès lors que tous ses serviteurs aient pour devoir de l’imposer aux incroyants, aux infidèles. Ce qu’ils se proposent, ce n’est pas, comme on l’a dit, leur conversion, mais leur sujétion. C’est cela qu’ils apportent avec eux. Ils ne demandent pas mieux, après la conquête, que de prendre comme un butin la science et l’art des infidèles ; ils les cultiveront en l’honneur d’Allah. Ils leur prendront même leurs institutions dans la mesure où elles leur seront utiles. Ils y sont poussés d’ailleurs, par leurs propres conquêtes. Pour gouverner l’Empire qu’ils ont fondé, ils ne peuvent plus s’appuyer sur leurs institutions tribales ; de même les Germains n’ont pu imposer les leurs à l’Empire romain. La différence est que partout où ils sont, ils dominent. Les vaincus sont leurs sujets, payent seuls l’impôt, sont hors de la communauté des croyants. La barrière est infranchissable ; aucune fusion ne peut se faire entre les populations conquises et les Musulmans. Quel contraste formidable avec un Théodoric qui se met au service de ses vaincus et cherche à s’assimiler à eux !

Chez les Germains, le vainqueur ira au vaincu spontanément. Chez les Arabes c’est le contraire, c’est le vaincu qui ira au vainqueur et il n’y pourra aller qu’en servant, comme lui, Allah, en lisant, comme lui, le Coran, donc en apprenant la langue qui est la langue sainte en même temps que la langue maîtresse. »

— Henri Pirenne, Mahomet et Charlemagne (1937), éd. Presses Universitaires de France, 1992, p. 109-110


« Il y a cependant de l’authentique dans ce qui pousse étudiants et lycéens à manifester. On ne s’est pas assez avisé de la dégradation de notre environnement culturel dans les années 1980. Ces jeunes avaient entre 8 et 14 ans en 1981. Ce sont les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats de Coluche et Renaud nourris de soupe infra idéologique cuite au show-biz, ahuris par les saturnales de “touche pas à mon pote”, et, somme toute, les produits de la culture Lang. Ils ont reçu une imprégnation morale qui leur fait prendre le bas pour le haut. Rien ne leur paraît meilleur que n’être rien, mais tous ensemble, pour n’aller nulle part. Leur rêve est un monde indifférencié où végéter tièdement. Ils sont ivres d’une générosité au degré zéro, qui ressemble à de l’amour mais se retourne contre tout exemple ou projet d’ordre. L’ensemble des mesures que prend la société pour ne pas achever de se dissoudre : sélection, promotion de l’effort personnel et de la responsabilité individuelle, code de la nationalité, lutte contre la drogue, etc., les hérisse. Ce retour au réel leur est scandale. Ils ont peur de manquer de mœurs avachies. Voilà tout leur sentiment révolutionnaire. C’est une jeunesse atteinte d’un sida mental. Elle a perdu ses immunités naturelles ; tous les virus décomposants l’atteignent. Nous nous demandons ce qui se passe dans leurs têtes. Rien, mais ce rien les dévore. Il aura suffi de cinq ans pour fabriquer dans le mou une telle génération. Serait-ce toute la jeunesse ? Certainement pas. N’ayant pas a courtiser les minus, osons dire que c’est la lie avec quoi le socialisme fait son vinaigre. »

— Louis Pauwels, « Le Monome des zombies », Figaro Magazine, 6 décembre 1986


« Nous proposons donc de ranger sous le nom de complexe de Prométhée toutes les tendances qui nous poussent à savoir autant que nos pères, plus que nos pères, autant que nos maîtres, plus que nos maîtres. »

— Gaston Bachelard, La Psychanalyse du feu (1938), éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 1985, p. 30


« Pour être heureux, il faut penser au bonheur d’un autre. »

— Gaston Bachelard, La Psychanalyse du feu (1938), éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 1985, p. 187


« S’il n’y avait pas eu l’Allemagne, nous vivrions aujourd’hui sous la domination des Rouges. »

— Philip K. Dick, Le Maître du Haut Château (1962), éd. J. Parsons, coll. « J’ai Lu », 1974, p. 


« Même si tu es vaincu, même si tu meurs, même si l’on t’a rayé de la carte, même si l’on ne prononce plus ton nom, mon peuple, tu ressusciteras. Tu ressusciteras aussi longtemps que tu auras gardé au fond de ta conscience ton type fondamental dont les racines puisent une nouvelle et plus forte sève dans les os sacrés des morts. »

— Gonzague de Reynold, Expérience de la Suisse (1970), éd. Éditions de Nuithonie, 1970, p. 264


« La loi naturelle, est en définitive le seul rempart valide contre l’arbitraire du pouvoir ou des tromperies de la manipulation idéologique. [...]

La première préoccupation de tous — et particulièrement pour qui a la responsabilité publique, est donc d’aider au progrès de la conscience morale. Tel est le progrès fondamental et sans ce progrès, tous les autres progrès ne sont pas de vrais progrès. »

(fr) Benoît XVI, Discours au Congrès international sur la Loi morale naturelle, Université du Latran, 12 février 2007

Natural law is, definitively, the only valid bulwark against the arbitrary power or the deception of ideological manipulation. [...]
The first duty for all, and particularly for those with public responsibility, must therefore be to promote the maturation of the moral conscience. This is the fundamental progress without which all other progress proves non-authentic.”
(en) Benedict XVI, Address to the participants of the International Congress on Natural Moral Law, Pontifical Lateran University, February 12, 2007


« [...] la société est toujours gouvernée par un petit nombre d’hommes, par une élite, alors même qu’elle semble avoir une constitution absolument démocratique ; c’est ce qu’on a reconnu depuis les temps les plus reculés. Dans la démocratie athénienne il y avait les démagogues, c’est-à-dire les “conducteurs du peuple”, et Aristophane, dans ses Chevaliers, nous les montre se rendant maîtres du peuple privé de bon sens. De nos jours la démocratie française, anglaise, des État-Unis, etc., sont en fait, gouvernés par un petit nombre de politiciens. »

— Vilfredo Pareto, « Manuel d’économie politique » (1906), dans Œuvres complètes, trad. Giovanni Busino, éd. Librairie Droz, 1981, t. VII, p. 422-423


« Nous naissons tous fous. Quelques uns le demeurent. »

— Samuel Beckett, En attendant Godot (1948), éd. Éditions de Minuit, 1952 (ISBN 9782707301482), p. 113


« Un des grands malheurs de la vie moderne, c’est le manque d’imprévu, l’absence d’aventures. »

— Théophile Gautier, « Malaga », in Voyage en Espagne (1843)


« Votre système est une guerre civile légale, où les hommes se constituent en groupes antagonistes et se battent entre eux pour s’emparer de la machine à fabriquer les lois, laquelle leur sert à écraser leurs rivaux jusqu’à ce qu’un autre gang s’en empare à son tour pour les évincer, le tout dans une protestation perpétuelle d’attachement au bien non spécifié d’un public non précisé. »

— Ayn Rand, La Grève (1957), trad. Sophie Bastide-Foltz, éd. Les Belles Lettres, 2017, troisième partie, chap. VII, p. 


« La marine marchande qui étonne le plus par ses progrès, est celle des États-Unis, qui n’ont point de colonies. Les vraies colonies d’un peuple commerçant, ce sont les peuples indépendants de toutes les parties du monde. Tout peuple commerçant doit désirer qu’ils soient tous indépendants, pour qu’ils deviennent tous plus industrieux et plus riches ; car plus ils sont nombreux et productifs, et plus ils présentent d’occasions et de facilités pour des échanges. Ces peuples alors deviennent pour vous des amis utiles, et qui ne vous obligent pas de leur accorder des monopoles onéreux, ni d’entretenir à grands frais des administrations, une marine et des établissements militaires aux bornes du monde. Un temps viendra où l’on sera honteux de tant de sottise, et où les colonies n’auront plus d’autres défenseurs que ceux à qui elles offrent des places lucratives à donner et à recevoir, le tout aux dépens des peuples. »

— Jean-Baptiste Say, Traité d’économie politique (1803), éd. O. Zeller, 1841, p. 233


« Mais la bourgeoisie d’aujourd’hui est plus intelligente que celle d’hier car elle a compris qu’il fallait rester dans le brouillage de classes, et officiellement le concept de classes n’existe pas. La nouvelle bourgeoisie n’assume pas sa position de classe. Elle est excellente dans la promotion de la société ou de la ville ouverte, alors que ce sont les gens qui sont le plus dans les stratégies d’évitement, de renforcement de position de classe, mais avec un discours d’ouverture. Et quand le peuple conteste ce modèle, on l’ostracise. C’est pour cela que je dis que l’antifascisme est devenu une arme de classe, car cette arme n’est utilisée que par la bourgeoisie. Ce n’est pas un hasard si les antifascistes dans les manifestations sont des enfants de la bourgeoisie. Et tout cela dit un mépris de classe. Parce que personne ne va être pour le racisme et pour le fascisme. En réalité, derrière tout cela, il s’agit d’ostraciser le peuple lui-même, les classes populaires. C’est aussi une façon de délégitimer leur diagnostic, parce qu’en réalité, le “populisme”, c’est le diagnostic des gens d’en bas, et la bourgeoisie s’en démarque en se voyant en défenseur de la démocratie. »

— « Christophe Guilluy : “La France d’en haut s’est structurée autour d’Emmanuel Macron pour protéger ses intérêts, le monde d’en bas, lui, est complètement dispersé” », Christophe Guilluy, Atlantico, 23 Septembre 2017 (lire en ligne)


« On a existé pendant dix ans et puis l’un des membres a écrit à Sarkozy pour lui demander de reconstruire la Bastille en lui disant que, quand elle avait été démolie, l’ordre ancien l’avait été également, le bonheur et la raison aussi. La brèche s’était ouverte sur la cruauté en plus de la volonté de renouvellement et, avec le temps, cette volonté s’est amenuisée tandis que les émanations du chaos se sont renforcées. Il fallait donc restaurer la Bastille pour juguler la destruction de la Terre. »

— « Sergueï Nossov : « À l’époque, à Saint-Pétersbourg, il y avait autant de chiens que de poètes ! » », Sergueï Nossov, Le Courrier de Russie, 21 avril 2016 (lire en ligne)


« La majorité ne fait pas la vérité, c’est la vérité qui doit faire la majorité. »

— Mgr Lefebvre, Ils l’ont découronné (1987), éd. Fideliter/Clovis, 1987, p. 91
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« En général, l’enfant présente à l’état passager des caractères mentaux qui se retrouvent à l’état fixe dans les civilisations primitives, à peu près comme l’embryon humain présente à l’état passager des caractères physiques qui se trouvent à l’état fixe dans des classes d’animaux inférieurs. »

— Hippolyte Taine, De l’intelligence (1870), éd. Hachette, 1870, p. 373


“Some socialists seem to believe that people should be numbers in a state computer. We believe they should be individuals. We’re all unequal. No one, thank heavens, is quite like anyone else, however much the socialists may pretend otherwise. And we believe that everyone has the right to be unequal. But to us, every human being is equally important. A man’s right to work as he will, to spend what he earns, to own property, to have the state as servant and not as master, they’re the essence of a free economy and on that freedom all our other freedoms depend.”

(en) Margaret Thatcher, Speech to the Conservative Party Conference, 10 October, 1975

« Certains socialistes semblent croire que les gens devraient être des nombres dans un ordinateur de l’État. Nous croyons qu’ils devraient être des individus. Nous sommes tous inégaux. Personne, grâce au ciel, ne ressemble à personne. Nous pensons que chacun a le droit d’être inégal même si, pour nous, chaque être humain est également important. Le droit d’un homme de travailler comme il l’entend, de dépenser ce qu’il gagne, de disposer de biens, d’avoir dans l’État un serviteur et non un maître, voilà l’essence d’une économie libre. Et de cette liberté, toutes les libertés dépendent. »
(fr) Margaret Thatcher, Discours à la conférence du parti conservateur, 10 Octobre 1975


« La guerre n’est rien d’autre que la continuation des relations politiques avec l’appoint d’autres moyens. »

— Carl von Clausewitz, De la Guerre (1832), trad. Pierre Naville, éd. Éditions de Minuit, 1955, IIIe partie, p. 703


You know what the fellow said — in Italy, for thirty years under the Borgias, they had warfare, terror, murder and bloodshed, but they produced Michelangelo, Leonardo da Vinci and the Renaissance. In Switzerland, they had brotherly love, they had five hundred years of democracy and peace — and what did that produce? The cuckoo clock. So long Holly.”

(en) The Third Man (1949), Harry Lime [Orson Welles]


« Il embrassa la mer d’un regard et se rendit compte de l’infinie solitude où il se trouvait. »

— Ernest Hemingway, Le Vieil Homme et la Mer (1952), trad. Jean Dutourd, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360079), p. 69


« Que dites-vous ?... C’est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile ! »

— Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac (1897), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1993 (ISBN 9782080700315), acte V, scène 6, p. 417


Let your boat of life be light, packed with only what you need - a homely home and simple pleasures, one or two friends, worth the name, someone to love and someone to love you, a cat, a dog, and a pipe or two, enough to eat and enough to wear, and a little more than enough to drink; for thirst is a dangerous thing.

(en) Jerome K. Jerome, Three Men in a Boat (1889), Chapter 3

« Par-dessus bord l’encombrement, mon frère ! Que l’esquif de ta vie soit léger, qu’il porte seulement le nécessaire, un logis accueillant et des plaisirs simples, un ou deux amis dignes de ce nom, un être que tu aimes et qui t’aime, un chat, un chien, une pipe ou deux, de quoi manger et de quoi te vêtir à ta suffisance, et un peu plus qu’assez à boire, car la soif est chose dangereuse. »
(fr) Jerome K. Jerome, Trois hommes dans un bateau (1889), trad. Déodat Serval, révisée par André Topia, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1990, p. 76


« Rentrer en soi-même et, des heures durant, ne rencontrer personne — voilà ce qu’il faut pouvoir atteindre. Être solitaire comme, enfant, on était solitaire quand les adultes allaient et venaient, tressés à des choses qui semblaient importantes et grandes parce que les grands avaient l’air si affairé, et qu’on ne comprenait rien à ce qu’il faisaient.

Et si un jour on se rend compte que leurs occupations sont mesquines, leurs professions sclérosées, et qu’elles n’ont plus de lien avec la vie, pourquoi alors ne pas continuer, tel un enfant, à les regarder comme une chose étrangère depuis la profondeur du monde propre, depuis la vaste solitude propre qui est par elle-même travail, et grade, et profession ? »

— Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète (1903), trad. Hans Hartje et Claude Mouchard, éd. Le Livre de Poche, coll. « Littérature & Documents », 1991 (ISBN 9782253055396), p. 56


« La dépravation suit le progrès des lumières. Chose très naturelle que les hommes ne puissent s’éclairer sans se corrompre. »

— Restif de La Bretonne, Le Pornographe (1770), éd. J. Nourse/Gosse & Pinet, 1770, p. 302


« Les mêmes qui pleurent le maïs modifié marient l’homme avec l’homme, la femme avec la femme, veulent donner à l’enfant des parents du même sexe, accepter que le fœtus soit créé ici, porté là-bas, nourri ailleurs, qu’il naisse en pipette ou qu’il soit introduit dans l’utérus d’une vieille folle qui veut encore sentir son ventre, tout cela n’a pas d’importance. Mais que personne ne touche aux légumes ! »

— Pasquin, Pasquin concentré non sucré (2011), éd. Éditions de l’Homme Nouveau, 2011 (ISBN 9782915988376), Tas de betteraves !, p. 71


« Si mon père était parmi nous, il vous inspirerait plus de confiance, car à peine me connaissez-vous. J’ai d’ailleurs contre moi et ma grande jeunesse et mon inexpérience ; mais je brûle déjà de me rendre digne de vous commander. Allons chercher l’ennemi : si j’avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi. »

— Harangue prononcée à ses hommes

— Henri de la Rochejaquelein cité par Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne (1824), éd. Michaud, 1967, t. 38, « Rochejaquelein (Henri de la) », p. 317-325


« Notre héritage n’est précédé d’aucun testament. »

— René Char, Fureur et mystère (1948), éd. Gallimard, 1967, « Feuillets d’Hypnos », p. 98


« L’Islam, un des malheurs du monde, un Judaïsme pour les brutes et qui ramasse tout ce qu’Israël imagina de moins spirituel et de plus inhumain, l’Islam est l’égout de la Bible avec des relents d’hérésie chrétienne et le fatras du paganisme arabe, une coulée de boue sur le visage de l’espèce humaine et l’on préfère le néant à ce qu’il nous apporte (ou, si l’on veut, le Communisme, lequel ne lui fera pas grâce et lui ressemble trop pour l’épargner longtemps). Un musulman est toujours une brute, au moins par de certains côtés, sa foi l’oblige à l’arrogance, il mêle à la présomption l’humilité qu’il rend démonstrative et ses rigueurs l’attachent à la complaisance la moins sujette à la mesure. Religion — dit Levi-Strauss — religion de corps de garde (le règlement, les revues de détail et pas de femmes, enfin la bougrerie avec un peu de cuistrerie et l’étalage le plus sale de nos besoins les plus grossiers), vivant dans un chaos perpétuel et rétablissant l’ordre à coups de hache, sans foyer, cité ni patrie, niant le monde qu’elle déifie en ne le sachant pas. L’Islam est une foi qui n’apprenant jamais, refuse de comprendre et qui revient de tout en ne s’acheminant à rien, et ses fidèles sont des mules qui tournent dans le cercle, les yeux bandés et n’avançant d’un pas. Ses peuples ? Le fumier de l’avenir, à moins qu’ils ne se rendent communistes et n’aillent baiser le tombeau du Juif Lénine sous les icônes du Juif Marx. »

— Albert Caraco, Journal d’une année (1957)


« Un cendrier a pour moi autant de valeur que la Piéta de Michel-Ange [...]. Je veux renouer avec cet art facile, immédiat et amusant que tout le monde comprend. L’esthétique est pour moi un grand facteur discriminant pour les gens. Ils pensent que l’art est au-dessus d’eux, et cela je n’aime pas. »

— Jeff Koons, Le Figaro, 6 octobre 2014


« Mon travail est contre la critique. Il combat la nécessité d’une fonction critique de l’art et cherche à abolir le jugement, afin que l’on puisse regarder le monde et l’accepter dans sa totalité. Il s’agit de l’accepter pour ce qu’il est. Si l’on fait cela, on efface toute forme de ségrégation et de création de hiérarchies. »

— Jeff Koons, entretien avec Bernard Blistène, Dossier de presse de l’exposition Jeff Koons, la rétrospective, 26 novembre 2014 – 27 avril 2015, Centre Georges Pompidou, p. 11


« [...] il ne peut exister de culture de I’interrogation seule. »

— André Malraux, « Un humanisme universel », Liberté de l’esprit, nº 11-12, juin-juillet 1950


« Chaque geste que vous ferez vers une Europe unifiée protégera un peu plus le trésor du monde.

Taxez-moi de romantisme. Qu’importe ! Pour moi le trésor du monde, c’est une infante de Vélasquez, un opéra de Wagner ou une cathédrale gothique. C’est un calvaire breton ou une nécropole de Champagne. C’est le romancero du Cid ou le visage hugolien de “l’enfant grec”. C’est le tombeau des Invalides ou le grand aigle de Schœnbrunn, l’Alcazar de Tolède ou le Colisée de Rome, la Tour de Londres ou celle de Galata, le sang de Budapest ou le quadrige orgueilleux de la porte de Brandebourg, devenu le poste frontière de l’Europe mutilée. Pour ces pierres, ces aigles et ces croix ; pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères ; pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un plus grand passé, lecteurs, la lutte ne sera jamais vaine. Frêle Geneviève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes mongoles de l’Est, tu symbolises notre esprit de résistance. Et toi, Alexandre, vainqueur blond au visage de dieu, Macédonien aux dix milles fidèles, toi qui conquis le monde oriental avec ta foi et ton épée, dressé contre le destin et l’Histoire, tu symboliseras peut-être un jour le triomphe de l'Europe impériale... »

— Jean de Brem, Le Testament d’un Européen (1964, posthume), éd. Dualpha, 2018, Introduction à l’histoire de l’Europe, p. 16


« Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages. A moi, qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civilisation fait un cadeau gigantesque : le patrimoine de l’Europe. Il est fait de trésors et de souvenirs. Chacun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Berlin et à Madrid, à Athènes et à Varsovie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Belgrade, doit ressentir le même drame. Chacun de nous est le dernier des Européens. Je suis le prince débile issu d’une lignée de colosses et qui va peut-être clore une race. Je mourrai sans postérité, stérilisé par l’atome ou égorgé par un fanatique. Et mes frères auront le même sort. Des géants nous précèdent, des héros et des savants, des explorateurs de la terre et des explorateurs de l’âme, des César et des Antoine, des monarques et des capitaines, des silhouettes sévères en robe de bure, de belles courtisanes ou des brutes implacables. Tout un cortège de grandes figures, resplendissantes de splendeur et de puissance, se déroule à nos yeux, immense fardeau pour nos contemporains dérisoires. Voici que s’amassent à l’Orient les nuages sinistres de la ruée païenne et barbare. Je vais mourir. Je meurs. Et la race Europe avec moi. Avec nous. Je ne laisserai rien. Depuis cinquante ans j’ai dispersé l’héritage. Et laissé le royaume du ciel en friche. Je n’aurai pas d’héritiers dans ce monde hostile et chaotique. Je ne puis laisser qu’un message : l’histoire, la très belle histoire d’une civilisation mortelle, qui se croyait invincible. Une civilisation pour laquelle des milliards d’hommes ont lutté et vaincu pendant trente siècles. Personne ne sera là pour me lire. Qu’importe. Voici comme un dernier cri de rage et d’amertume : le Testament d’un Européen. »

— Jean de Brem, Le Testament d’un Européen (1964, posthume), éd. Dualpha, 2018, Introduction à l’histoire de l’Europe, p. 7-8


« S’il est vrai, comme nous l’avons observé pour la droite orléaniste et le bonapartisme, que la droite est en général formée de traditions de gauche qui sont passées à droite, le moment ne serait pas venu en 1954 ou plus tard, d’enregistrer le passage à droite de nouvelles tendances ? »

— Jules Monnerot, Inquisitions (1974), éd. José Corti, 1974, La droite, la gauche et la logique de monsieur Rémond, p. 51


« Un jour, le gauchisme s’en prendra, dans son désir d’effacer les structures, aux espèces et le malentendu au sujet de la protection de la nature sera éclairci. »

— « Vertu de l’isolation », Robert Hainard, CoÉvolution, nº 8-9, printemps-été 1982


L’art contemporain est une « vidange généralisée des valeurs. »

— Jean Clair, De Immundo (2004), éd. Galilée, 2004, p. 40


« Le temps du dégoût a remplacé l’âge du goût. »

— Jean Clair, De Immundo (2004), éd. Galilée, 2004, « Présentation », p. 


« [...] l’Église autant que l’État ne semblent plus agir que mus par la haine de la Beauté. »

— Jean Clair, L’Hiver de la culture (2011), éd. Flammarion, 2011, p. 


« Aujourd’hui, les politiques, qui ont la charge disent-ils de “faire l’Europe”, ne semblent chez eux nulle part. Souvent peu cultivés, peu lettrés, indifférents à ce que fut ce passé, soucieux plutôt d’en effacer la trace, acharnés à dénier un héritage qui leur paraît être un fardeau, ils sont les inventeurs à Bruxelles et à Strasbourg d’une nouvelle Babel, bruissante des milliers de traducteurs que leurs discours supposent. Mais celle-ci, privée d’espoir, est plus proche du cône imaginé par Dante, qui s’enfonçait dans la Terre au fond duquel Lucifer s’ennuie, que de l’édifice orgueilleux dépeint par Bruegel et quelques autres qui, du moins, s’élevait vers les cieux, et vers Dieu. »

— Jean Clair, Lait noir de l’aube (2007), éd. Gallimard, 2007, « Printemps, La Chine », novembre 2006, p. 


« [...] vient le moment où des nations autres, des religions, des croyances, des langues différentes, plus vigoureuses, plus sûres d’elles-mêmes, font la vidange et prennent la place. Soutiers, boueux, balayeurs, hommes des peine et femmes de ménage, tous chargés du soin des vieilles sociétés d’Occident, déposeront bientôt le corps affaibli dont ils ont la charge. Un pays qui n’est plus conscient ni fier de ses propres idéaux finit seulement par appeler pluralisme ou tolérance ce qui n’est qu’impuissance. »

— Jean Clair, Journal atrabilaire (2006), éd. Gallimard, coll. « L’Un et l’Autre », 2006, p. 


From a “purely race-biological standpoint,” it was a shame to have the two best “German peoples” of the world at war with each other while all the “nonwhite, black, yellow, Jewish and mixed races” stood by, rubbing their hands with glee.

— Lettre de Konrad Lorenz à Oskar Heinroth lors de la déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l’Allemagne

(en) Konrad Lorenz cité par Richard W. Burkhardt, Patterns of Behavior: Konrad Lorenz, Niko Tinbergen, and the Foundation of Ethology, éd. University of Chicago Press, 2005 (ISBN 9780226080901), p. 276
« Du pur point de vue biologique de la race, c’est un désastre de voir les deux meilleurs peuples germaniques du monde se faire la guerre pendant que les races non blanches, noire, jaune, Juive et mélangées restent là en se frottant les mains. »
— Lettre de Konrad Lorenz à Oskar Heinroth lors de la déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l’Allemagne
(fr) Konrad Lorenz cité par Richard W. Burkhardt, Patterns of Behavior: Konrad Lorenz, Niko Tinbergen, and the Foundation of Ethology, éd. University of Chicago Press, 2005 (ISBN 9780226080901), p. 276


« Notre patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre patrie, c’est notre Foi, notre terre, notre Roi... Mais leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors, qu’est-ce que cette Patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ? Cette Patrie de billebaude et d’irréligion ? Beau discours, n’est-ce ? Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous elle est une terre. Ils l’ont dans le cerveau ; nous l’avons sous les pieds... Il est vieux comme le diable, le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu... On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur... »

— François-Athanase de Charette de La Contrie, harangue prononcée à ses hommes


« Le monde n’a été créé qu’en vue d’Israël, voilà pourquoi la terre entière est un lieu qui lui sied. »

— Juda Loew ben Bezalel, Netzah’ Israel [L’Éternité d’Israël] (1599), chap. 24, p. 122


« Entre les forces de la tradition et celles de l’avancée permanente, de la mise à l’écart, de la destruction, il y aura la guerre. »

— Botho Strauss, Le Soulèvement contre le monde secondaire (1990), éd. L’Arche, 1996 (ISBN 9782851813701), p. 


« Être de droite, non par conviction bon marché, pour des visées vulgaires, mais de tout son être, c’est céder à la puissance supérieure d’un souvenir, qui s’empare de l’être humain, et pas tant du citoyen, qui l’isole et l’ébranle au milieu des rapports modernes et éclairés où il mène son existence habituelle. Cette pénétration n’a pas besoin de la mascarade abominable et ridicule d’une imitation servile, ni qu’on aille fouiller la brocante de l’histoire du malheur. Il s’agit d’un acte de soulèvement autre : soulèvement contre la domination totalitaire du présent qui veut ravir à l’individu et extirper de son champ toute présence d’un passé inexpliqué, d’un devenir historique, d’un temps mythique. À la différence de l’imagination de gauche qui parodie l’histoire du Salut, l’imagination de droite ne se brosse pas le tableau d’un royaume à venir, elle n’a pas besoin d’utopie, mais elle cherche le rattachement à la longue durée, celle que rien n’ébranle, elle est selon son essence souvenir de ce qui gît au fond de nous, et dans cette mesure elle est une initiation religieuse ou protopolitique. Elle est toujours et existentiellement une imagination de la Perte et non de la Promesse (terrestre). C’est donc une imagination de poète, depuis Homère jusqu’à Hölderlin. »

— Botho Strauss, Le Soulèvement contre le monde secondaire (1990), éd. L’Arche, 1996 (ISBN 9782851813701), p. 69-70


« Jamais on n’a autant discuté des tableaux et jamais ceux-ci n’ont eu aussi peu d’influence sur l’âme et l’esprit de l’homme, sur la société, l’économie et l’État ; et il en est ainsi non seulement des œuvres modernes, mais de tous les tableaux en général. »

— Max Picard, De la désintégration des formes dans l’art moderne (1954), trad. Tony Faivre, éd. E. Vitte, 1960, p. 26


« Ni Kafka, ni Joyce, ni Proust n’ont eu besoin de l’appui de l’État pour écrire ce qu’ils ont écrit, ni l’œuvre d’un Wajda, d’un Tadeusz Kantor ou d’un Grotowski n’a résulté des subventions culturelles du socialisme. Et ces six créateurs, bien qu’ils ne soient pas faciles et qu’ils exigent de leurs lecteurs ou spectateurs un effort intellectuel, ont trouvé un public qui pour les six est allé en s’élargissant, comme les cercles concentriques. Une société doit avoir l’art et la littérature qu’elle mérite : ceux qu’elle est capable de produire et ceux qu’elle est prête à payer. Et il est bon que les citoyens assument aussi dans ce domaine leurs propres responsabilités sans y renoncer devant les fonctionnaires, pour éclairés qu’ils soient. [...] Cela ne signifie évidemment pas que l’État n’ait aucune responsabilité culturelle. Il en a une, l’éducation. [...] mais en matière d’éducation non plus l’État ne doit pas seul avoir voix au chapitre. »

— Mario Vargas Llosa, Les enjeux de la liberté (1991), trad. Albert Bensoussan, éd. Gallimard, coll. « Hors Série », 1997 (ISBN 9782070745562), p. 40


« La vie moderne autorise les voyages, mais ne procure pas d’aventure. »

— Jean Mermoz, Mes vols (1937), éd. Flammarion, chap. 1


« Plaise à Dieu que mon sang soit le dernier sang espagnol versé dans des discordes civiles. Plaise à Dieu que le peuple espagnol, si riche en qualités dignes d’être aimées, trouve dans la paix, la Patrie, le Pain et la Justice [...]. Que notre Seigneur accepte ma mort en sacrifice pour compenser en partie ce qu’il y a eu d’égoïsme et de vain dans ma vie. Je pardonne de toute mon âme à tous ceux qui ont pu me faire du tort ou m’offenser, sans aucune exception et je prie que tous ceux auxquels je dois la réparation d’un dommage grand ou petit me pardonnent [...]. Je veux être enterré conformément au rite de la religion Catholique, Apostolique et Romaine, que je pratique, en terre bénite et sous la protection de la Croix. »

— José Antonio Primo de Rivera, « Testamento (18 novembre 1936) », dans Escritos y Discursos. Obras Completas (1922-1936), trad. Arnaud Imatz, éd. Instituto de Estudios Políticos, 1976, p. 1097


« À travers la volonté générale, le peuple-roi coïncide désormais mythiquement avec le pouvoir ; cette croyance est la matrice du totalitarisme. »

— François Furet, Penser la Révolution française (1978), éd. Gallimard, coll. « La Nouvelle Revue française », 1978, p. 232


« On prétend que les filles de nos jours mûrissent plus vite qu’autrefois. Physiologiquement, c’est vrai. Mais, en un autre sens, elles sont au contraire en retard sur leurs aînées. Moralement, elles restent enfants plus longtemps. Il suffit pour s’en convaincre de voir la façon dont elles s’habillent et se coiffent. Leurs cheveux flottants, leurs minijupes, leurs nuisettes, leurs shorts sont comme le symbole de leur adoration pour l’enfance. Elles ne veulent pas devenir adultes, elles refusent d’assumer les responsabilités inhérentes à l’âge adulte. Et cependant, comme toutes les enfants, elles souhaitent qu’on les prenne pour des grandes personnes, elles souhaitent être libres d’accomplir ce qu’elles croient être des actes d’adultes. C’est cette attitude qui, parfois, conduit au drame. »

— Agatha Christie, Némésis (1971)


« On multiplie partout les manifestations sportives, hein ? Vraiment, quel signe de décadence ! Le genre de spectacle qu’il faudrait montrer aux gens, on ne le leur fait jamais voir ; ce qu’il faudrait leur montrer, ce sont les exécutions capitales. Pourquoi ne sont-elles pas publiques ? »

— Yukio Mishima, Le Pavillon d’Or (1956), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975, p. 168


"[...] corruptissima republica plurimae leges."

— Cornelius Tacitus, Annales, III, 27

« [...] et jamais les lois ne furent plus multipliées que lorsque l’État fut le plus corrompu. »
— Tacite, « Annales », dans Œuvres complètes de Tacite, trad. Jean-Louis Burnouf, éd. Hachette, 1872, p. 110


« Il restait au moins à chaque corps, à chaque communauté de citoyens le droit d’administrer ses propres affaires ; droit que nous ne disons pas qui fusse partie de la constitution primitive du royaume, car il remonte bien plus haut : c’est le droit naturel, c’est le droit de la raison. Cependant il a été aussi enlevé a vos sujets, sire, et nous ne craindrons pas de dire que l’administration est tombée à cet égard dans des excès qu’on peut nommer puérils.

Depuis que des ministres puissants se sont fait un principe politique de ne point laisser convoquer d’assemblée nationale, on en est venu, de conséquences en conséquences, jusqu’à déclarer nulles les délibérations des habitants d’un village quand elles ne sont pas autorisées par l’intendant ; en sorte que si cette communauté a une dépense à faire, quelque légère qu’elle soit, il faut prendre l’attache du subdélégué de l’intendant, par conséquent suivre le plan qu’il a adopté, employer les ouvriers qu’il favorise, les payer suivant son arbitrage ; et si la communauté a un procès à soutenir, il faut aussi qu’elle se fasse autoriser par l’intendant ; il faut que la cause de la communauté soit plaidée à ce premier tribunal avant d’être portée à la justice ; et si l’avis de l’intendant est contraire aux habitants, ou si leur adversaire a du crédit à l’intendance, la communauté est déchue de la faculté de défendre ses droits.

Voilà, sire, par quels moyens on a travaillé à étouffer en France tout esprit municipal, à éteindre, si on le pouvait, jusqu’aux sentiments de citoyens ; on a, pour ainsi dire, interdit à la nation entière, et on lui a donné des tuteurs. »

— Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, Mémoires pour servir à l’histoire du droit public de la France en matière d’impôts (1779), éd. Bruxelles, 1779, p. 654


« Car, hélas ! tout s’en va. Depuis seulement que j’existe il s’est fait plus de mouvement dans les idées et dans les coutumes de mon village, qu’il ne s’en était vu durant des siècles avant la révolution. Déjà la moitié des cérémonies celtiques, païennes ou moyen âge, que j’ai vues encore en pleine vigueur dans mon enfance, se sont effacées. Encore un ou deux ans peut-être, et les chemins de fer passeront leur niveau sur nos vallées profondes, emportant, avec la rapidité de la foudre, nos antiques traditions et nos merveilleuses légendes. »

— George Sand, La Mare au diable (1846), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1999, p. 154


« Dans la lettre à Jaubert elle affirme : “Nous parlons ici le berrichon pur et le français le plus primitif.” Elle le redit en 1846 dans son article de L’Éclaireur : “C’est dans la Vallée-Noire qu’on parle le vrai, le pur berrichon, qui est le vrai français de Rabelais.” Dans Les Noces de campagne elle complète l’idée en assurant : “Le Berry est resté stationnaire et je crois qu’après la Bretagne et quelques provinces de l’extrême midi de la France, c’est le pays le plus conservé qui se puisse trouver à l’heure qu’il est.” En 1844 avaient paru les trois premiers volumes de l'Histoire du Berry de Raynal qui lui ont appris qu’on retrouvait dans le Berry des traces de la civilisation gauloise. »

— George Sand, La Mare au diable (1846), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1999, Notice, p. 221-222


« [...] la contraception, qui est faire l’amour sans faire l’enfant, la fécondation extracorporelle, qui est faire l’enfant sans faire l’amour, l’avortement, qui est défaire l’enfant, et la pornographie, qui est défaire l’amour, ne sont pas conformes à la dignité naturelle de l’homme. »

— Jérôme Lejeune, « Existe-t-il une morale naturelle ? », in Actes du Congrès international de théologie morale sur « Humanæ Vitæ : vingt ans plus tard », Académie pontificale des sciences, Rome, 9-12 novembre 1988