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== [[Liberty]] ==
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== Citations ==
  
« Parler de liberté n’a de sens qu’à condition que ce soit la liberté de dire aux gens ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre. »
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“'''If you want a picture of the future, imagine a boot stamping on a human face — forever.'''
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Orwell George Orwell], ''Discours, entretiens et autres sources''
 
  
"’'''Don’t you see that the whole aim of Newspeak is to narrow the range of thought? In the end we shall make thoughtcrime literally impossible, because there will be no words in which to express it. Every concept that can ever be needed, will be expressed by exactly one word, with its meaning rigidly defined and all its subsidiary meanings rubbed out and forgotten.''' [...] the process will still be continuing long after you and I are dead. Every year fewer and fewer words, and the range of consciousness always a little smaller. Even now, of course, there’s no reason or excuse for committing thoughtcrime. It’s merely a question of self-discipline, reality-control. But in the end there won’t be any need even for that. The Revolution will be complete when the language is perfect. [...] By 2050 earlier, probably — all real knowledge of Oldspeak will have disappeared. The whole literature of the past will have been destroyed. Chaucer, Shakespeare, Milton, Byron — they’ll exist only in Newspeak versions, not merely changed into something different, but actually changed into something contradictory of what they used to be. Even the literature of the Party will change. Even the slogans will change. How could you have a slogan like ”freedom is slavery” when the concept of freedom has been abolished? [...] In fact there will be no thought, as we understand it now. Orthodoxy means not thinking not needing to think. Orthodoxy is unconsciousness.’"
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— George Orwell, ''Nineteen Eighty-four'' (1949)
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Orwell George Orwell], ''1984'' (1949), Chapter 5
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'''Si vous désirez une image de l’avenir, imaginez une botte piétinant un visage humain... éternellement.''' »
"Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? À la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer. Tous les concepts nécessaires seront exprimés chacun exactement par un seul mot dont le sens sera délimité. Toutes les significations subsidiaires seront supprimées et oubliées. [...] le processus continuera encore longtemps après que vous et moi nous serons morts. Chaque année, de moins en moins de mots, et le champ de la conscience de plus en plus restreint. Il n’y a plus, dès maintenant, c’est certain, d’excuse ou de raison au crime par la pensée. C’est simplement une question de discipline personnelle, de maîtrise de soi-même. Mais même cette discipline sera inutile en fin de compte. La Révolution sera complète quand le langage sera parfait. [...] Vers 2050, plus tôt probablement, toute connaissance de l’ancienne langue aura disparu. Toute la littérature du passé aura été détruite. Chaucer, Shakespeare, Milton, Byron n’existeront plus qu’en versions novlangue. Ils ne seront pas changés simplement en quelque chose de différent, ils seront changés en quelque chose qui sera le contraire de ce qu’ils étaient jusque-là. Même la littérature du Parti changera. Même les slogans changeront. Comment pourrait-il y avoir une devise comme « La liberté c’est l’esclavage » alors que le concept même de la liberté aura été aboli ? [...] En fait, il n’y aura pas de pensée telle que nous la comprenons maintenant. Orthodoxie signifie non-pensant, qui n’a pas besoin de pensée, l’orthodoxie, c’est l’inconscience." »
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:{{Réf Livre
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Orwell George Orwell], ''1984'' (1949), trad. Amélie Audiberti, éd. Gallimard, coll. Folio, 1972 (ISBN 9782070368228), pp. 79-81
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|auteur=George Orwell
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|titre=1984
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== [[Liberalism]] ==
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“'''The new aristocracy was made up for the most part of bureaucrats, scientists, technicians, trade-union organizers, publicity experts, sociologists, teachers, journalists, and professional politicians.''' These people, whose origins lay in the salaried middle class and the upper grades of the working class, had been shaped and brought together by the barren world of monopoly industry and centralized government.”
  
"It is obvious that the period of free capitalism is coming to an end and that one country after another is adopting a centralized economy that one can call Socialism or state capitalism according as one prefers. With that the economic liberty of the individual, and to a great extent his liberty to do what he likes, to choose his own work, to move to and fro across the surface of the earth, comes to an end. Now, till recently the implications of this were not foreseen. It was never fully realized that the disappearance of economic liberty would have any effect on intellectual liberty. Socialism was usually thought of as a sort of moralized liberalism. The state would take charge of your economic life and set you free from the fear of poverty, unemployment and so forth, but it would have no need to interfere with your private intellectual life.
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— George Orwell, ''Nineteen Eighty-four'' (1949)
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:« '''La nouvelle aristocratie était constituée, pour la plus grande part, de bureaucrates, de savants, de techniciens, d’organisateurs de syndicats, d’experts en publicité, de sociologues, de professeurs, de journalistes et de politiciens professionnels.''' Ces gens, qui sortaient de la classe moyenne salariée et des rangs supérieurs de la classe ouvrière, avaient été formés et réunis par le monde stérile du monopole industriel et du gouvernement centralisé. »
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Now, on the existing evidence, one must admit that these ideas have been falsified."
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'''Every record has been destroyed or falsified, every book rewritten, every picture has been repainted, every statue and street building has been renamed, every date has been altered. And that process is continuing day by day and minute by minute. History has stopped. Nothing exists except an endless present in which the Party is always right.'''
*[http://en.wikipedia.org/wiki/George_Orwell George Orwell], ''Literature and Totalitarianism'' (1941)
 
:« Il est évident que l'âge du libre capitalisme touche à sa fin et qu'un pays après l'autre est en train d'adopter une économie centralisée que l'on peut appeler socialisme ou capitalisme d'État, comme on veut. Dans ce système, la liberté économique de l'individu et dans une large mesure sa liberté tout court - liberté d'agir, de choisir son travail, de circuler - disparaissent. ce n'est que tout récemment que l'on a commencé à entrevoir les implications de ce phénomène. Précédemment on n'avait jamais imaginé que la disparition de la liberté économique pourrait affecter la liberté intellectuelle. On pensait d'ordinaire que le socialisme était une sorte de libéralisme augmenté d'une morale. L'État allait prendre votre vie économique en charge et vous libérerait de la crainte de la pauvreté, du chômage, etc, mais il n'aurait nul besoin de s'immiscer dans votre vie intellectuelle privée.
 
  
:Maintenant la preuve a été faite que ces vues étaient fausses. »
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— George Orwell, ''Nineteen Eighty-four'' (1949)
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Orwell George Orwell], ''Literature and Totalitarianism'' (1941)
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:« '''Tous les documents ont été détruits ou falsifiés, tous les livres récrits, tous les tableaux repeints. Toutes les statues, les rues, les édifices, ont changé de nom, toutes les dates ont été modifiées. Et le processus continue tous les jours, à chaque minute. L’histoire s’est arrêtée. Rien n’existe qu’un présent éternel dans lequel le Parti a toujours raison.''' »
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== [[Truth]] ==
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[...] it was not easy to make a journey by yourself without attracting attention. '''For distances of less than a hundred kilometers it was not necessary to get your passport endorsed''', but sometimes there were patrols hanging about the railway stations, who examined the papers of any Party member they found there and asked awkward questions. However, no patrols had appeared, and on the walk from the station he had made sure by cautious backward glances that he was not being followed.”
  
« Ils ne se révolteront que lorsqu'ils seront devenus conscients et ils ne pourront devenir conscients qu'après s'être révoltés. »
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— George Orwell, ''Nineteen Eighty-four'' (1949)
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Orwell George Orwell], ''1984'' (1949), trad. Amélie Audiberti, éd. Gallimard, coll. Folio, 1972 (ISBN 9782070368228), p. 105
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:« '''Il n’était pas facile en outre, de voyager seul sans attirer l’attention. Pour des distances inférieures à une centaine de kilomètres, il n’était pas nécessaire de faire viser son passeport''', mais il y avait parfois des patrouilles qui rôdaient du côté des gares, examinaient les papiers de tous les membres du Parti qu’elles rencontraient, et posaient des questions embarrassantes. Cependant, aucune patrouille n’était apparue et, sorti de la gare, il s’était assuré en chemin, par de prudents regards jetés en arrière, qu’il n’était pas suivi. »
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« Si tous les autres acceptaient le mensonge imposée par le Parti — si tous les rapports racontaient la même chose —, le mensonge passait dans l'histoire et devenait vérité. "Celui qui a le contrôle du passé, disait le slogan du Parti, a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé." »
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« '''Le Parti disait de rejeter le témoignage des yeux et des oreilles. C’était le commandement final et le plus essentiel.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Orwell George Orwell], ''1984'' (1949), trad. Amélie Audiberti, éd. Gallimard, coll. Folio, 1972 (ISBN 9782070368228), p. 54
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== [[Socialism]] ==
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« [...] '''les films, le football, la bière et, surtout, le jeu, formaient tout leur horizon et comblaient leurs esprits.''' »
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"'''So much of left-wing thought is a kind of playing with fire by people who don't even know that fire is hot.'''"
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« '''Ils ne se révolteront que lorsqu’ils seront devenus conscients et ils ne pourront devenir conscients qu’après s’être révoltés.''' »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/George_Orwell George Orwell], ''Inside the Whale'' (1940)
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"'''All animals are equal, but some animals are more equal than others.'''"
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“‘'''Don’t you see that the whole aim of Newspeak is to narrow the range of thought? In the end we shall make thoughtcrime literally impossible, because there will be no words in which to express it. Every concept that can ever be needed, will be expressed by exactly one word, with its meaning rigidly defined and all its subsidiary meanings rubbed out and forgotten.''' [...] the process will still be continuing long after you and I are dead. Every year fewer and fewer words, and the range of consciousness always a little smaller. Even now, of course, there’s no reason or excuse for committing thoughtcrime. It’s merely a question of self-discipline, reality-control. But in the end there won’t be any need even for that. The Revolution will be complete when the language is perfect. [...] By 2050 earlier, probably — all real knowledge of Oldspeak will have disappeared. The whole literature of the past will have been destroyed. Chaucer, Shakespeare, Milton, Byron — they’ll exist only in Newspeak versions, not merely changed into something different, but actually changed into something contradictory of what they used to be. Even the literature of the Party will change. Even the slogans will change. How could you have a slogan like ”freedom is slavery” when the concept of freedom has been abolished? [...] In fact there will be no thought, as we understand it now. Orthodoxy means not thinking — not needing to think. Orthodoxy is unconsciousness.’”
*[http://en.wikipedia.org/wiki/George_Orwell George Orwell], ''Animal Farm'' (1945)
 
:« Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d'autres. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Orwell George Orwell], ''La Ferme des animaux'' (1945), trad. Jean Quéval, éd. Gallimard, coll. Folio, 1984 (ISBN 9782070375165), chap. 10, p. 144
 
  
{{Center|George Orwell 2|}}
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— George Orwell, ''Nineteen Eighty-four'' (1949)
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:« “'''Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? À la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer. Tous les concepts nécessaires seront exprimés chacun exactement par un seul mot dont le sens sera délimité. Toutes les significations subsidiaires seront supprimées et oubliées.''' [...] le processus continuera encore longtemps après que vous et moi nous serons morts. Chaque année, de moins en moins de mots, et le champ de la conscience de plus en plus restreint. Il n’y a plus, dès maintenant, c’est certain, d’excuse ou de raison au crime par la pensée. C’est simplement une question de discipline personnelle, de maîtrise de soi-même. Mais même cette discipline sera inutile en fin de compte. La Révolution sera complète quand le langage sera parfait. [...] Vers 2050, plus tôt probablement, toute connaissance de l’ancienne langue aura disparu. Toute la littérature du passé aura été détruite. Chaucer, Shakespeare, Milton, Byron n’existeront plus qu’en versions novlangue. Ils ne seront pas changés simplement en quelque chose de différent, ils seront changés en quelque chose qui sera le contraire de ce qu’ils étaient jusque-là. Même la littérature du Parti changera. Même les slogans changeront. Comment pourrait-il y avoir une devise comme « La liberté c’est l’esclavage » alors que le concept même de la liberté aura été aboli ? [...] En fait, il n’y aura pas de pensée telle que nous la comprenons maintenant. Orthodoxie signifie non-pensant, qui n’a pas besoin de pensée, l’orthodoxie, c’est l’inconscience.” »
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== [[Monarchism]] ==
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« '''Jour par jour, et presque minute par minute, le passé était mis à jour.''' »
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"[I]t is even probably true - that patriotism is an inoculation against nationalism, that monarchy is a guard against dictatorship, and that organized religion is a guard against superstition."
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« Si tous les autres acceptaient le mensonge imposée par le Parti — si tous les rapports racontaient la même chose —, le mensonge passait dans l’histoire et devenait vérité. '''“Celui qui a le contrôle du passé, disait le slogan du Parti, a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé.”''' »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/George_Orwell George Orwell]
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== [[Culture]] ==
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<poem>« '''La guerre c’est la paix'''
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'''La liberté c’est l’esclavage'''
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'''L’ignorance c’est la force''' »</poem>
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"[...] the present political chaos is connected with the decay of language."
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« Le diaphragme de Winston s’était contracté. Il ne pouvait voir le visage de Goldstein sans éprouver un pénible mélange d’émotions. '''C’était un mince visage de Juif, largement auréolé de cheveux blancs vaporeux, qui portait une barbiche en forme de bouc, un visage intelligent et pourtant méprisable par quelque chose qui lui était propre''', avec une sorte de sottise sénile dans le long nez mince sur lequel, près de l’extrémité, était perchée une paire de lunettes. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/George_Orwell George Orwell], ''Politics and the English Language'' (1946)
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== [[Race]] ==
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« '''Le télécran recevait et transmettait simultanément. Il captait tous les sons émis par Winston au-dessus d’un chuchotement très bas. De plus, tant que Winston demeurait dans le champ de vision de la plaque de métal, il pouvait être vu aussi bien qu’entendu. Naturellement, il n’y avait pas moyen de savoir si, à un moment donné, on était surveillé.''' Combien de fois, et suivant quel plan, la Police de la Pensée se branchait-elle sur une ligne individuelle quelconque, personne ne pouvait le savoir. On pouvait même imaginer qu’elle surveillait tout le monde, constamment. Mais de toute façon, elle pouvait mettre une prise sur votre ligne chaque fois qu’elle le désirait. On devait vivre, on vivait, car l’habitude devient instinct, en admettant que tout son émis était entendu et que, sauf dans l’obscurité, tout mouvement était perçu. »
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« [J]e vendais quelques effets personnels, que je sortais discrètement de l’hôtel, enveloppés dans de petits paquets, et que je portais à un fripier de la rue de la Montagne Sainte-Geneviève. L’homme était un Juif aux cheveux roux, un homme extraordinairement désagréable, qui entrait parfois dans de violentes colères à la seule à la seule vue d’un client comme si celui-ci l’insultait en pénétrant dans son échoppe. « Merde ! s’écriait-il. Encore vous ? Vous me prenez pour qui ? Pour le fourneau économique ? » Et il offrait des prix dérisoires. Pour un chapeau que j’avais payé vingt-cinq shillings et à peine porté, il m’accorda cinq francs. Pour une bonne paire de chaussures, cinq francs encore. Pour des chemises, un franc la pièce. Il préférait échanger qu’acheter et avait mis au point un truc qui consistait à vous fourrer entre les mains un quelconque article sans valeur et à faire ensuite comme si vous aviez accepté l’objet en paiement. Je l’ai vu un jour prendre un très bon par-dessus à une vieille femme, lui coller dans la main deux boules de billard et la pousser vivement vers la porte sans lui laisser le temps de protester. C’eût été un véritable plaisir que d’aplatir le nez de ce Juif – pour quelqu’un, en tout cas, qui se fût trouvé en situation de le faire. »
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“'''Even at the best of times it was seldom working, and at present the electric current was cut off during daylight hours. It was part of the economy drive in preparation for Hate Week.'''
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Orwell George Orwell], ''Dans la dèche à Paris et à Londres'', trad. Michel Pétris, p. 25
 
  
Certains jours, Boris paraissait avoir touché le fond. Il restait avachi dans son lit, refoulant les sanglots qui lui montaient à la gorge pour vouer aux cent mille diables le Juif dont il partageait la chambre. Depuis quelque temps, ce Juif se faisait prier pour verser les deux francs quotidiens et, pire, affichait un air protecteur de plus en plus intolérable. À en croire Boris, un Anglais comme moi ne pouvait pas concevoir le supplice que cela représentait pour un Russe de bonne famille de se trouver à la merci d’un Juif.
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— George Orwell, ''Nineteen Eighty-four'' (1949)
  
« Un Juif, mon ami, un véritable Juif ! Et qui n’a même pas la pudeur de se voiler la face ! Quand je pense que moi, ancien capitaine du tsar... T’ai-je dit, mon ami, que j’étais capitaine au 2e tirailleurs sibériens ? Oui, capitaine, et mon père était colonel. Et voilà où j’en suis, à manger le pain d’un Juif-Un Juif...
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:« '''Actuellement, d’ailleurs, le courant électrique était coupé dans la journée. C’était une des mesures d’économie prises en vue de la Semaine de la Haine.''' »
Je vais te dire comment sont les Juifs. Un jour – c’était dans les premiers mois de la guerre, nous étions en campagne – nous nous arrêtons dans un village pour y passer la nuit. Un Juif horrible, un vieux Juif avec une barbe rousse de Judas Iscariote arrive à se faufiler jusqu’à mon cantonnement. Je lui demande ce qu’il veut.  
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— Excellence, me dit-il, je vous ai amené une jeune fille, une très belle jeune fille, pas plus de dix-sept ans.
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“'''All animals are equal, but some animals are more equal than others.'''”
  
Merci, je lui réponds, je n’ai pas envie d’attraper des maladies.
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George Orwell, ''Animal Farm'' (1945)
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:« '''Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d’autres.''' »
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— Des maladies ! s’écrie le Juif. Mais monsieur le capitaine, vous n’avez aucune crainte à avoir, c’est ma propre fille !
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« '''L’Homme est la seule créature qui consomme sans produire.''' Il ne donne pas de lait, il ne pond pas d'œufs, il est trop débile pour pousser la charrue, bien trop lent pour attraper un lapin. Pourtant le voici le suzerain de tous les animaux. Il distribue les tâches entre eux, mais ne leur donne en retour que la maigre pitance qui les maintient en vie. Puis il garde pour lui le surplus. »
Voilà le caractère juif.
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=George Orwell
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|titre=La Ferme des animaux
 +
|année d'origine=1945
 +
|traducteur=Jean Quéval
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
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|année=1993
 +
|ISBN=9782070375165
 +
|page=12}}
  
T’ai-je déjà dit, mon ami, que dans l’armée du tsar il était très mal vu de cracher sur un Juif ? Car l’on considérait que la salive d’un officier russe était chose trop précieuse pour être gaspillée sur cette race... », etc.
+
« Ce qui me terrifie dans les dictatures d’aujourd’hui, c’est qu’elles constituent un phénomène totalement inédit. On ne saurait prévoir leur fin. Dans le passé, chaque tyrannie finissait, un jour ou l’autre, par être renversée, ou du moins combattue, parce que ainsi le voulait la “nature humaine”, éprise comme il se doit, de liberté. Mais rien ne nous garantit que cette “nature humaine” soit immuable. '''Il se pourrait tout autant que l’on parvienne à créer une race d’hommes n’aspirant pas à la liberté''', comme on pourrait créer une race de vaches sans cornes. L’Inquisition a échoué, mais l’Inquisition n’avait pas à sa disposition les moyens qui sont ceux de l’État moderne. La T.S.F., la censure de la presse, l’éducation standardisée et la police secrète ont tout changé. Le conditionnement des masses est une science née au cours des vingt dernière années, et nous ne savons pas encore jusqu’où iront ses progrès. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Orwell George Orwell], ''Dans la dèche à Paris et à Londres'', trad. Michel Pétris, p. 59
+
{{Réf Article
 +
|titre=Recension de Russia under Soviet Rule de N. de Basily
 +
|auteur=George Orwell
 +
|publication=New English Weekly
 +
|date=12 janvier 1939
 +
|traducteur=Anne Krief, Michel Pétris, Jaime Semprun
 +
|page=}}
  
== [[Miscellaneous]] ==
+
== Bibliographie ==
  
"'''England is perhaps the only great country whose intellectuals are ashamed of their own nationality.''' In left-wing circles it is always felt that there is something slightly disgraceful in being an Englishman and that it is a duty to snigger at every English institution, from horse racing to suet puddings. It is a strange fact, but it is unquestionably true that almost any English intellectual would feel more ashamed of standing to attention during God save the King than of stealing from a poor box."
+
{{Affiliation|https://kontrekulture.com/produit/1984/&#63;asv&#61;7|https://cdn.culturepourtous.net/wp-content/uploads/20200626231202/1984.png}}
*[http://en.wikipedia.org/wiki/George_Orwell George Orwell], ''The Lion and the Unicorn'' (1941), Part I : England Your England
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Citations

If you want a picture of the future, imagine a boot stamping on a human face — forever.

— George Orwell, Nineteen Eighty-four (1949)

« Si vous désirez une image de l’avenir, imaginez une botte piétinant un visage humain... éternellement. »
— George Orwell, 1984 (1949), trad. Amélie Audiberti, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 9782070368228), p. 377


The new aristocracy was made up for the most part of bureaucrats, scientists, technicians, trade-union organizers, publicity experts, sociologists, teachers, journalists, and professional politicians. These people, whose origins lay in the salaried middle class and the upper grades of the working class, had been shaped and brought together by the barren world of monopoly industry and centralized government.”

— George Orwell, Nineteen Eighty-four (1949)

« La nouvelle aristocratie était constituée, pour la plus grande part, de bureaucrates, de savants, de techniciens, d’organisateurs de syndicats, d’experts en publicité, de sociologues, de professeurs, de journalistes et de politiciens professionnels. Ces gens, qui sortaient de la classe moyenne salariée et des rangs supérieurs de la classe ouvrière, avaient été formés et réunis par le monde stérile du monopole industriel et du gouvernement centralisé. »
— George Orwell, 1984 (1949), trad. Amélie Audiberti, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 9782070368228), p. 291


Every record has been destroyed or falsified, every book rewritten, every picture has been repainted, every statue and street building has been renamed, every date has been altered. And that process is continuing day by day and minute by minute. History has stopped. Nothing exists except an endless present in which the Party is always right.

— George Orwell, Nineteen Eighty-four (1949)

« Tous les documents ont été détruits ou falsifiés, tous les livres récrits, tous les tableaux repeints. Toutes les statues, les rues, les édifices, ont changé de nom, toutes les dates ont été modifiées. Et le processus continue tous les jours, à chaque minute. L’histoire s’est arrêtée. Rien n’existe qu’un présent éternel dans lequel le Parti a toujours raison. »
— George Orwell, 1984 (1949), trad. Amélie Audiberti, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 9782070368228), p. 221


“[...] it was not easy to make a journey by yourself without attracting attention. For distances of less than a hundred kilometers it was not necessary to get your passport endorsed, but sometimes there were patrols hanging about the railway stations, who examined the papers of any Party member they found there and asked awkward questions. However, no patrols had appeared, and on the walk from the station he had made sure by cautious backward glances that he was not being followed.”

— George Orwell, Nineteen Eighty-four (1949)

« Il n’était pas facile en outre, de voyager seul sans attirer l’attention. Pour des distances inférieures à une centaine de kilomètres, il n’était pas nécessaire de faire viser son passeport, mais il y avait parfois des patrouilles qui rôdaient du côté des gares, examinaient les papiers de tous les membres du Parti qu’elles rencontraient, et posaient des questions embarrassantes. Cependant, aucune patrouille n’était apparue et, sorti de la gare, il s’était assuré en chemin, par de prudents regards jetés en arrière, qu’il n’était pas suivi. »
— George Orwell, 1984 (1949), trad. Amélie Audiberti, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 9782070368228), p. 158


« Le Parti disait de rejeter le témoignage des yeux et des oreilles. C’était le commandement final et le plus essentiel. »

— George Orwell, 1984 (1949), trad. Amélie Audiberti, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 9782070368228), p. 118-119


« [...] les films, le football, la bière et, surtout, le jeu, formaient tout leur horizon et comblaient leurs esprits. »

— George Orwell, 1984 (1949), trad. Amélie Audiberti, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 9782070368228), p. 106


« Ils ne se révolteront que lorsqu’ils seront devenus conscients et ils ne pourront devenir conscients qu’après s’être révoltés. »

— George Orwell, 1984 (1949), trad. Amélie Audiberti, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 9782070368228), p. 105


“‘Don’t you see that the whole aim of Newspeak is to narrow the range of thought? In the end we shall make thoughtcrime literally impossible, because there will be no words in which to express it. Every concept that can ever be needed, will be expressed by exactly one word, with its meaning rigidly defined and all its subsidiary meanings rubbed out and forgotten. [...] the process will still be continuing long after you and I are dead. Every year fewer and fewer words, and the range of consciousness always a little smaller. Even now, of course, there’s no reason or excuse for committing thoughtcrime. It’s merely a question of self-discipline, reality-control. But in the end there won’t be any need even for that. The Revolution will be complete when the language is perfect. [...] By 2050 earlier, probably — all real knowledge of Oldspeak will have disappeared. The whole literature of the past will have been destroyed. Chaucer, Shakespeare, Milton, Byron — they’ll exist only in Newspeak versions, not merely changed into something different, but actually changed into something contradictory of what they used to be. Even the literature of the Party will change. Even the slogans will change. How could you have a slogan like ”freedom is slavery” when the concept of freedom has been abolished? [...] In fact there will be no thought, as we understand it now. Orthodoxy means not thinking — not needing to think. Orthodoxy is unconsciousness.’”

— George Orwell, Nineteen Eighty-four (1949)

« “Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? À la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer. Tous les concepts nécessaires seront exprimés chacun exactement par un seul mot dont le sens sera délimité. Toutes les significations subsidiaires seront supprimées et oubliées. [...] le processus continuera encore longtemps après que vous et moi nous serons morts. Chaque année, de moins en moins de mots, et le champ de la conscience de plus en plus restreint. Il n’y a plus, dès maintenant, c’est certain, d’excuse ou de raison au crime par la pensée. C’est simplement une question de discipline personnelle, de maîtrise de soi-même. Mais même cette discipline sera inutile en fin de compte. La Révolution sera complète quand le langage sera parfait. [...] Vers 2050, plus tôt probablement, toute connaissance de l’ancienne langue aura disparu. Toute la littérature du passé aura été détruite. Chaucer, Shakespeare, Milton, Byron n’existeront plus qu’en versions novlangue. Ils ne seront pas changés simplement en quelque chose de différent, ils seront changés en quelque chose qui sera le contraire de ce qu’ils étaient jusque-là. Même la littérature du Parti changera. Même les slogans changeront. Comment pourrait-il y avoir une devise comme « La liberté c’est l’esclavage » alors que le concept même de la liberté aura été aboli ? [...] En fait, il n’y aura pas de pensée telle que nous la comprenons maintenant. Orthodoxie signifie non-pensant, qui n’a pas besoin de pensée, l’orthodoxie, c’est l’inconscience.” »
— George Orwell, 1984 (1949), trad. Amélie Audiberti, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 9782070368228), p. 79-81


« Jour par jour, et presque minute par minute, le passé était mis à jour. »

— George Orwell, 1984 (1949), trad. Amélie Audiberti, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 9782070368228), p. 62


« Si tous les autres acceptaient le mensonge imposée par le Parti — si tous les rapports racontaient la même chose —, le mensonge passait dans l’histoire et devenait vérité. “Celui qui a le contrôle du passé, disait le slogan du Parti, a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé.” »

— George Orwell, 1984 (1949), trad. Amélie Audiberti, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 9782070368228), p. 54


« La guerre c’est la paix
La liberté c’est l’esclavage
L’ignorance c’est la force »

— George Orwell, 1984 (1949), trad. Amélie Audiberti, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 9782070368228), p. 30


« Le diaphragme de Winston s’était contracté. Il ne pouvait voir le visage de Goldstein sans éprouver un pénible mélange d’émotions. C’était un mince visage de Juif, largement auréolé de cheveux blancs vaporeux, qui portait une barbiche en forme de bouc, un visage intelligent et pourtant méprisable par quelque chose qui lui était propre, avec une sorte de sottise sénile dans le long nez mince sur lequel, près de l’extrémité, était perchée une paire de lunettes. »

— George Orwell, 1984 (1949), trad. Amélie Audiberti, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 9782070368228), p. 25


« Le télécran recevait et transmettait simultanément. Il captait tous les sons émis par Winston au-dessus d’un chuchotement très bas. De plus, tant que Winston demeurait dans le champ de vision de la plaque de métal, il pouvait être vu aussi bien qu’entendu. Naturellement, il n’y avait pas moyen de savoir si, à un moment donné, on était surveillé. Combien de fois, et suivant quel plan, la Police de la Pensée se branchait-elle sur une ligne individuelle quelconque, personne ne pouvait le savoir. On pouvait même imaginer qu’elle surveillait tout le monde, constamment. Mais de toute façon, elle pouvait mettre une prise sur votre ligne chaque fois qu’elle le désirait. On devait vivre, on vivait, car l’habitude devient instinct, en admettant que tout son émis était entendu et que, sauf dans l’obscurité, tout mouvement était perçu. »

— George Orwell, 1984 (1949), trad. Amélie Audiberti, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 9782070368228), p. 13


Even at the best of times it was seldom working, and at present the electric current was cut off during daylight hours. It was part of the economy drive in preparation for Hate Week.

— George Orwell, Nineteen Eighty-four (1949)

« Actuellement, d’ailleurs, le courant électrique était coupé dans la journée. C’était une des mesures d’économie prises en vue de la Semaine de la Haine. »
— George Orwell, 1984 (1949), trad. Amélie Audiberti, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 9782070368228), p. 11


All animals are equal, but some animals are more equal than others.

— George Orwell, Animal Farm (1945)

« Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d’autres. »
— George Orwell, La Ferme des animaux (1945), trad. Jean Quéval, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1993 (ISBN 9782070375165), p. 144


« L’Homme est la seule créature qui consomme sans produire. Il ne donne pas de lait, il ne pond pas d'œufs, il est trop débile pour pousser la charrue, bien trop lent pour attraper un lapin. Pourtant le voici le suzerain de tous les animaux. Il distribue les tâches entre eux, mais ne leur donne en retour que la maigre pitance qui les maintient en vie. Puis il garde pour lui le surplus. »

— George Orwell, La Ferme des animaux (1945), trad. Jean Quéval, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1993 (ISBN 9782070375165), p. 12


« Ce qui me terrifie dans les dictatures d’aujourd’hui, c’est qu’elles constituent un phénomène totalement inédit. On ne saurait prévoir leur fin. Dans le passé, chaque tyrannie finissait, un jour ou l’autre, par être renversée, ou du moins combattue, parce que ainsi le voulait la “nature humaine”, éprise comme il se doit, de liberté. Mais rien ne nous garantit que cette “nature humaine” soit immuable. Il se pourrait tout autant que l’on parvienne à créer une race d’hommes n’aspirant pas à la liberté, comme on pourrait créer une race de vaches sans cornes. L’Inquisition a échoué, mais l’Inquisition n’avait pas à sa disposition les moyens qui sont ceux de l’État moderne. La T.S.F., la censure de la presse, l’éducation standardisée et la police secrète ont tout changé. Le conditionnement des masses est une science née au cours des vingt dernière années, et nous ne savons pas encore jusqu’où iront ses progrès. »

— « Recension de Russia under Soviet Rule de N. de Basily », George Orwell (trad. Anne Krief, Michel Pétris, Jaime Semprun), New English Weekly, 12 janvier 1939


Bibliographie

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