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« '''Un des grands malheurs de la vie moderne, c’est le manque d’imprévu, l’absence d’aventures.''' »
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« '''La race blanche est le cancer de l’Histoire humaine.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ophile_Gautier Théophile Gautier], « Malaga », in ''Voyage en Espagne'' (1843)
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— Susan Sontag, ''Partisan Review'', hiver 1967, p. 57
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« [...] il ne s’agit pas de dépasser l’Occident dans la direction que lui-même a indiquée, mais de proposer de nouvelles règles de jeu et de nouvelles priorités civilisationnelles. [...]
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Dans ses rapport avec l’Occident, la Russie doit mener une politique eurasiste, en soulignant par tous les moyens son originalité civilisationnelle et en se défendant à l’aide de formes spéciales de filtres socio-culturels, transparents pour l’information touchant aux moyens technique (au sens large, incluant l’ingénierie sociale), mais opaques ou semi-opaques pour l’informations capable d’influer directement sur la sphère axiologique, sur le système de morale et de valeurs. »
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— Alexandre Panarine, ''La Russie dans le processus civilisationnel (entre l’atlantisme et l’eurasisme)'' (1994)
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« L’occidentalisation comme stratégie de l’Occident est la volonté de ce dernier de rendre les autres pays semblables à lui par le régime social, le système politique, l’idéologie, la psychologie et la culture. Idéologiquement, la chose est présentée comme une mission humaine, désintéressée et libératrice de l’Occident, sommet de la civilisation et concentré de toutes les vertus possibles est imaginables. Nous sommes libres, riches et heureux, sussurent les Occidentaux aux peuples occidentalisantes et nous voulons vous aider à le devenir aussi. La réalité de l’occidentalisation est tout autre.
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L’occidentalisation a pour but d’inclure les autres pays dans la zone d’influence, de pouvoir et d’exploitation de l’Ouest. Qui plus est, de les inclure non à titre de partenaires sur un pied d’égalité, mais pour endosser le rôle que l’Occident voudra bien leur accorder. [...]
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L’occidentalisation a été imposée d’en haut, par la contrainte, par un décision volontaire du pouvoir suprême, comme une chose étrangère et artificielle pour la société soviétique. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Alexandre Zinoviev
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|titre=Perestroïka et contre-perestroïka
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|année d'origine=1991
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|traducteur=Anne Coldefy-Faucard
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|éditeur=Olivier Orban
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|année=1991
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|page=159}}
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« L’Europe est notre maison commune »
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{{Réf Livre
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|auteur=Mikhaïl Gorbatchev
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|titre=Perestroïka : vues neuves sur notre pays et le monde
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|année d'origine=1987
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|traducteur=Jean Bonnefoy et William Desmond
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|éditeur=Flammarion
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|année=1987
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|page=286}}
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« L’occidentisation est le désir de l’Occident d’assimiler d’autres pays sous le couvert idéologique d’une mission humanitaire, bénévole et libératrice. Nous sommes libres, riches et heureux, semble dire l’Occident aux peuples occidentisés, et nous voulons vous aider à devenir comme nous. Mais l’essence réelle de l’occidentisme n’a rien à voir avec ces belles paroles. Son objectif est de réduire les victimes à un tel état qu’elles perdent toute capacité de développement indépendant et soient incluses dans la sphère d’influence de l’Ouest non en qualité de partenaires égaux, mais de satellites, ou plutôt de colonies d’un type nouveau. L’Occident possède une puissance suffisante pour empêcher l’apparition de pays indépendants de type occidental qui menaceraient sa domination sur l’empire planétaire qu’il s’est déjà taillé. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Alexandre Zinoviev
 +
|titre=L'Occidentisme - Essai sur le triomphe d'une idéologie
 +
|année d'origine=1993
 +
|traducteur=Galia Ackerman et Pierre Lorrain
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|éditeur=Plon
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|année=1995
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|page=280}}
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« Les réformes de Pierre [le Grand] n’ont toujours pas atteint leur but. Nous sommes devenus des Européens, mais nous sommes restés nous-mêmes. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Boris Eltsine
 +
|titre=Sur le fil du rasoir : Mémoires
 +
|année d'origine=1994
 +
|traducteur=Bernadette du Crest
 +
|éditeur=Albin Michel
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|année=1994
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|page=243}}
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« [...] ''la Russie n’est ni en Europe ni en Asie (elle est en Russie)'' [...]. »
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— André Malraux, ''Les Conquérants'' (1928, postface de 1948)
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« '''Il n’y a pas pour nous de salut dans l’occidentalisme.''' Nous avons nos propres voies et tâches. C’est là le sens de l’idée russe. [...]
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''Nous ne sommes ni les disciples ni les maîtres de l’Europe. Nous sommes les disciples de Dieu et nos propres maîtres.'' »
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— Ivan Iline, ''L’Idée russe'' (1948)
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« L’Occident n’a jamais connu la Russie et ne l’a jamais comprise.
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[...] la révolution communiste russe fut-elle un don mortifère de l’Occident à l’Orient puis au monde entier. C’est le fruit de la décomposition spirituelle européenne, le produit de la crise européenne économique et sociale, le résultat de la “civilisation” politique européenne, la conséquence de la guerre européenne pour les marchés et l’hégémonie mondiale. C’est l’enfant de l’athéisme européen, du déclin européen et de l’impérialisme européen. »
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— Ivan Iline, ''Pour une Russie nationale'' (1938)
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« La civilisation européenne cause ainsi une inimaginable dévastation de l’âme des peuples européanisés ; elle les rend stériles du point de vue spirituel et indifférents et cyniques du point de vue moral. L’avidité démesuré pour les biens terrestres et l’arrogance pécheresse sont des attributs inévitables de cette civilisation. Elle avance inexorablement vers une nouvelle Tour de Babel. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Nikolaï Troubetskoï
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|titre de la contribution=La tour de Babel et la confusion des langues
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|titre=N.S. Troubetzkoy : L’Europe et l’humanité
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|année de la contribution=1920
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|traducteur=Patrick Sériot
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|page=123-124}}
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« [...] l’européanisation est donc un mal absolu pour tout peuple non romano-germanique [...]. »
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|auteur=Nikolaï Troubetskoï
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|titre de la contribution=L’Europe et l’humanité
 +
|titre=N.S. Troubetzkoy : L’Europe et l’humanité
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|année de la contribution=1920
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|traducteur=Patrick Sériot
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|page=81}}
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« [...] la culture qui doit, selon les cosmopolites, dominer le monde et éliminer toutes les autres, est bien celle de la même entité ethnographico-anthropologique que celle dont la suprématie est le but du chauvin. Il n’y a ici aucune différence de principe. »
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|auteur=Nikolaï Troubetskoï
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|titre=N.S. Troubetzkoy : L’Europe et l’humanité
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|année de la contribution=1920
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|page=48}}
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« Dans la panoplie des moyens tactiques utilisés par la réaction impérialiste, la propagande du cosmopolitisme bourgeois occupe une place de premier plan. Sous la bannière du cosmopolitisme, l’impérialisme américain s’efforce par tous les moyens d’établir sa domination mondiale. [...]
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Le cosmopolitisme a atteint son plus grand développement sous le capitalisme, en tant qu’enveloppe idéologique masquant la politique de la bourgeoisie dirigée vers la conquête de territoires étrangers, de nouvelles colonies et marchés. »
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— Gueorgui Frantsov, « Le cosmopolitisme est l’arme idéologique des réactionnaires américains », ''Pravda'', 7 avril 1949, trad. Michel Niqueux
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La révolution « est nôtre, authentiquement russe, elle est tout entière dans notre psychologie, dans notre passé, et rien de comparable ne peut exister et n’existera en Occident, même s’il s’y produisait une révolution sociale, en apparence copiée sur la nôtre. Et même s’il se trouve mathématiquement prouvé que quatre vingt-dix pour cent des révolutionnaires sont des allogènes, principalement des Juifs, ce qu’on tente parfois de démontrer maintenant avec un succès relatif, cel ne dément nullement le caractère purement russe du mouvement. Si des mains “étrangères” s’y appliquent, son âme, ses “tripes” sont, qu’on le veuille ou non, foncièrement russes, elles sont celles de l’intelligentsia, réfractées à travers le psychisme du peuple.
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Ce ne sont pas des allogènes révolutionnaires qui dirigent la révolution russe, mais c’est la révolution russe qui dirige les allogènes révolutionnaires qui communient extérieurement ou intérieurement avec “l’âme russe” dans son état actuel... »
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{{Réf Livre
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|auteur=Nikolaï Oustrialov
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|titre de la contribution=Patriotica
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|titre=Changement de Jalons
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|année de la contribution=1921
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|année d'origine=2005
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|traducteur=Yves-Marie Cosson
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|éditeur=L’Âge d’Homme
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|année=2005
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|page=70}}
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« De même que des vaccinations préventives protègent des épidémies (varioles, diphtérie, choléra) ou les atténuent, de même la Russie, qui était socialement le pays le plus sain des pays européens, accomplit en ce moment un exploit sacrificiel en prenant sur elle la maladie exemplaire de la révolution sociale afin, une fois guérie, de développer une immunité et de prévenir la crise mortelle de cette maladie en Europe. Cette crise, vraisemblablement, éclatera très vite en Europe, elle sera terrible, mais grâce à la Russie, la culture européenne réussira peut-être à la traverser.
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Il s’est produit avec la Russie ce qui s’est produit avec les saints catholiques, qui vivaient la passion du Christ avec une telle plénitude de fois qu’ils étaient jugés dignes de recevoir les stigmates de la crucifixion sur leurs mains et leurs pieds. [...]
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En vérité, toute la Russie est un Buisson ardent qui brûle sans se consumer à travers tous les siècles de son martyre historique. »
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— Maximilian Volochine, ''La Russie crucifiée'' (17 mai 1920)
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« '''Les travailleurs ont une patrie''' »
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— ''Pravda'', 7 août 1934
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« Que cela vous plaise ou non, l’histoire est de notre côté. '''Nous vous enterrerons.''' »
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— Phrase prononcée devant des diplomates américains à l’ambassade de Pologne à Moscou
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— Nikita Khrouchtchev, Moscou, 18 novembre 1956
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<poem>« '''Au fond de l’âme, nous méprisons l’Occident,'''
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'''Mais en quête de dieux, nous lui chipons'''
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'''Ses Hegel et ses Marx [...]'''
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'''Pour décapiter nos propres dieux. [...]'''
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Tout Russe recuit dans le chaudron
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Du système russe, est un homme
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À côté de n’importe quel Européen »</poem>
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— Maximilian Volochine, « Russie », 6 février 1924, trad. Michel Niqueux
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« Tôt ou tard se produira un choc entre l’Europe et la révolution russe, non pas entre tel ou tel peuple européen, mais bien entre l’Europe entière et la révolution — ou l’anarchie russe. [...]
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Tous les événements de notre révolution sont connus en Europe jusqu’aux plus petits détails, mais leur sens intime échappe. L’Europe voit le corps, elle ne voit pas l’âme de la révolution russe. Cette âme, l’âme du peuple russe, demeure une éternelle énigme pour l’Europe. [...]
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Dans la littérature russe, surtout dans ses deux principales sommités, Tolstoï et Dostoiewsky, ce principe fondamental de l’âme russe, la volonté mystique, vous avait été en partie révélé, mais seulement en partie. Pour le comprendre entièrement c’est peu de nous lire, il faut nous vivre. Cela est difficile et redoutable, je le répète, plus redoutable que vous ne pensez. Nous sommes votre danger, votre plaie, l’aiguillon de Satan ou de Dieu enfoncé dans votre chair. Nous vous ferons souffrir ; mais en fin de compte pour votre plus grand bien, car nous nous sommes nécessaires l’un à l’autre comme la main gauche à la main droite. [...]
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La révolution russe n’est pas seulement politique, elle est religieuse. Voilà ce que comprend très difficilement l’Europe, pour qui la religion est depuis longtemps chose politique. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Dimitri Merejkovski, Zinaïda Hippius et Dimitri Philosophoff
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|titre=Le Tsar et la Révolution
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|année d'origine=1907
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|traducteur=
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|éditeur=Mercure de France
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|année=1907
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|page=10-11}}
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« '''Le coup porté au christianisme par la prise de Constantinople a eu apparemment pour conséquence que l’Occident a renié le christianisme, dans ses hautes couches et même dans sa pensée''', ce qui s’est manifesté par une modification du mode de vie, qui est devenue urbain par excellence ; chutant de plus en plus bas, l’Occident s’est mis à prêcher en guise de lumières un obscurantisme et un fatalisme absolus, car on ne saurait s’appeler lumières la reconnaissance ou la conscience de la nature comme matière aveugle, et soi-même comme partie de cette matière, son fruit involontaire, si cette conscience ne conduit pas a donner à cette force aveugle une direction en accord avec la raison et avec un sentiment de parenté filiale ! »
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— Nikolaï Fiodorov, ''De la fraternité, ou de la parenté et des causes de l’état non fraternel et non familial, c’est-à-dire non pacifique du monde, et des moyens de rétablir la parenté'' (1906), trad. Michel Niqueux
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« L’Europe tient la Russie pour son ennemi ; mais dès que cet ennemi, ces Touraniens imaginaires (du reste, nous ne méprisons pas cette parenté) périront, l’Europe verra chez elle de véritables Touraniens. »
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— Nikolaï Fiodorov, ''De la fraternité, ou de la parenté et des causes de l’état non fraternel et non familial, c’est-à-dire non pacifique du monde, et des moyens de rétablir la parenté'' (1906), trad. Michel Niqueux
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« Nous, Russes, nous avons deux âmes : l’une, du mongol nomade, rêveur, mystique, paresseux, qui est persuadé que “le Destin est le juge de toutes choses”, que “tu es sur la terre, mais que le Destin est au-dessus de toi”, que “ tu n’iras pas contre le Destin” ; et à côté de cette âme impuissante vit l’âme du Slave, qui peut lancer des flammes belles et claires, mais qui ne brûle pas longtemps, qui s’éteint vite, et a peu de force pour se défendre contre les poisons qui circulent en elle et qui paralysent ses forces. »
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— Maxime Gorki, « Deux âmes », ''Letopis'', décembre 1915, trad. André Pierre et Michel Niqueux
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« [...] '''notre peuple, malgré son ignorance, est beaucoup plus près du socialisme que les peuples de l’Ouest, pourtant plus instruits que lui.''' »
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— Piotr Tkatchev, Lettre à [[Friedrich Engels]], 1874
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« '''Chaque dollar émis au-delà de la quantité d’or et d’argent de nos chambres fortes a une valeur nulle et représente une tromperie dont quelqu’un fait les frais.''' »
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{{Réf Livre
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|auteur=John Adams
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|titre=Écrits politiques et philosophiques
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|année d'origine=
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|traducteur=Jean-Paul Goffinon
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|éditeur=Presses universitaires de Caen
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|année=2004
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|page=}}
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« '''Tôt ou tard, que nous le voulions ou non, la lutte avec l’Europe (ou du moins avec sa majeure partie) est inévitable du fait de la question d’Orient, c’est-à-dire de la liberté et de l’indépendance des Slaves, de la possession de Constantinople''' [...]. »
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— Nikolaï Danilevski, ''La Russie et l’Europe'' (1869), trad. Michel Niqueux
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« À cette maladie, qui a infecté la Russie voilà déjà un siècle et demi en s’étendant et en s’enracinant de plus en plus et qui n’a que récemment montré quelques signes de rémission, conviendrait le mieux, me semble-t-il, le nom de ''prétention à l’européanisation'' [...]. »
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— Nikolaï Danilevski, ''La Russie et l’Europe'' (1869), trad. Michel Niqueux
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« L’influence de l’Europe nous détache constamment de notre sol. »
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— Nikolaï Strakhov, ''La lutte contre l'occident dans notre littérature'' (1882)
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« [...] nous avons la campagne, qui a presque disparu en Occident, et que c’est dans notre campagne que se trouve le gage de notre force, le germe de notre développement organique original. »
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— Ivan Aksakov, « Ignorance des fondements de la vie russe par nos réformateurs », ''Den'', 13 mars 1865, trad. Michel Niqueux
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« Oui, c’est à Moscou, à Moscou que toute la Russie appelle maintenant sont tsar... Il est temps de rentrer à la maison ! Il est temps d’en finir avec la période pétersbourgeoise de l’histoire russe, avec toutes ces traditions sanglantes de révolutions de palais, de trahisons, de sédition des XVIIIe et XIXe siècles ! »
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— Ivan Aksakov, « Pétersbourg et Moscou », ''Den'', 29 septembre 1862, trad. Michel Niqueux
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« Il incombe à Moscou la haute tâche de reconquérir par la pensée et la conscience ce que la vie a perdu et de ranimer l’esprit national russe dans la société coupée du peuple. Il suffit de dire que Moscou et la Russie profonde sont une même chose, vivent d’une même vie, battent d’un même cœur, et cela suffit à définir la signification de Moscou et son rapport à Pétersbourg. »
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— Ivan Aksakov, « Pétersbourg et Moscou », ''Den'', 29 septembre 1862, trad. Michel Niqueux
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« Aujourd’hui l’Occident s’est donné la peine de nous avertir que, non-seulement il ne nous considérait pas comme des siens, malgré nos constants efforts pour nous assimiler à lui, mais qu’il nous tenait même pour ses ennemis, et qui plus est, pour ennemis de la civilisation. »
  
« '''La vie moderne autorise les voyages, mais ne procure pas d’aventure.''' »
+
— Piotr Viazemski, ''Lettre d’un vétéran russe de l’année 1812 sur la question d’Orient'' (1854-1855)
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Mermoz Jean Mermoz], ''Mes vols'' (1937), éd. Flammarion, chap. 1
 
  
"The tragedy of modern man is not that he knows less and less about the meaning of his own life, but that it bothers him less and less."
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/V%C3%A1clav_Havel Václav Havel], ''Letters to Olga'' (1988), p. 237
 
:« L'élément tragique pour l'homme moderne, ce n'est pas qu'il ignore le sens de sa vie, mais que ça le dérange de moins en moins. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Vaclav_Havel Vaclav Havel], ''Lettres à Olga'' (1988)
 
  
« Nos pères détruisirent joyeusement, parce qu'ils vivaient à une époque qui conservait quelques vestiges de la solidité du passé. C'était cela même qu'ils détruisaient qui donnait assez de force à la société pour qu'ils puissent détruire sans sentir l'édifice se disjoindre. Nous héritons de la destruction et de ses résultats. De nos jours, le monde appartient aux imbéciles, aux coeurs secs et aux agités. Le droit de vivre et de triompher s'acquiert aujourd'hui par les mêmes moyens que s'obtient un internement à l'asile : l'incapacité de penser, l'amoralité et l'hyperexcitation. »
+
« Il est devenu clair pour le peuple russe que qu’il n’y a de véritable liberté que là où souffle l’esprit de Dieu. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fernando_Pessoa Fernando Pessoa], ''Livre de l'intranquillité''
 
  
« Ici, nous n'avons pas l'emploi des vieilles choses. [...] Surtout si elles sont belles. La beauté attire, et nous ne voulons pas qu'on soit attiré par les vieilles choses. Nous voulons qu'on aime les neuves. »
+
— Constantin Aksakov, ''La révolution de Pierre le Grand'' (1850), trad. Michel Niqueux
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Aldous_Huxley Aldous Huxley], ''Le Meilleur des mondes'' (1932)
 
  
« Tout d’un coup, il m’est devenu indifférent de ne pas être moderne. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Roland_Barthes Roland Barthes], « Délibération », in ''Tel Quel'', note du 13 août 1977
 
  
« La crise consiste justement dans le fait que l'ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés. »
+
« Chaque Russe a le droit de dire, sans trop de présomption, qu’il appartient à la nation du monde qui a devant elle l’avenir le plus puissant et le plus prospère, que la partie du monde dont il est citoyen n’est ni l’Europe, ni l’Asie, mais la grande Russie. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Antonio_Gramsci Antonio Gramsci], ''Cahiers de prison'', trad. Monique Aymard et Françoise Bouillot, éd. Gallimard, Cahier 3, §34, p. 283
 
  
« Je crois que le monde moderne est une entreprise de dénaturation de l’homme et de la création. Je crois à l’inégalité parmi les hommes, à la malfaisance de certaines formes de la liberté, à l’hypocrisie de la fraternité. Je crois à la force et à la générosité. Je crois à d’autres hiérarchies que celle de l’argent. Je crois le monde pourri par ses idéologies. Je crois que gouverner c’est préserver notre indépendance, puis nous laisser vivre à notre gré. »
+
— Nicolas de Gerebtzoff, ''Essai sur l’histoire de la civilisation en Russie'' (1858), trad. Michel Niqueux
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Bard%C3%A8che Maurice Bardèche], ''Bardèche - Qui suis-je ?'', 4e de couverture
 
  
« Les trois grands éléments de la civilisation moderne sont la poudre, l'imprimerie et la religion protestante. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Carlyle Thomas Carlyle], ''L'état de la littérature allemande''
 
  
"'''In fundamental ways, much of the world is becoming more modern and less Western'''."
+
« [...] l’Orient orthodoxe se réunira avec l’Occident régénéré par l’intermédiaire du vieux-catholicisme. [...]
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Samuel_P._Huntington Samuel Huntington], ''The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order'' (1996), Simon & Schuster, 1997 (ISBN 9780684844411), p. 78
 
:« Fondamentalement, le monde est en train de devenir plus moderne et moins occidental. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Huntington Samuel Huntington], ''Le choc des civilisations'' (1996), éd. Odile Jacob, 2007, p. 82
 
  
"'''The religious resurgence throughout the world is a reaction against secularism, moral relativism and self-indulgence, and a reaffirmation of the values of order, discipline, work, mutual help and human solidarity.'''"
+
Je n’affirme pas que la société occidentale est condamnée à périr, mais si elle doit se sauver, elle ne le fera qu’en remplaçant ses idéaux par les nôtres, c’est-à-dire remplacera ses fondements juridiques par des fondement éthiques. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Samuel_P._Huntington Samuel Huntington], ''The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order'' (1996), Simon & Schuster, 1997 (ISBN 9780684844411), p. 96
 
:« La résurgence religieuse à travers le monde est une réaction à la laïcisation, au relativisme moral et à la tolérance individuelle, et une réaffirmation des valeurs d'ordre, de discipline, de travail, d'entraide et de solidarité humaine. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Huntington Samuel Huntington], ''Le choc des civilisations'' (1996), éd. Odile Jacob, 2007, p. 104
 
  
« On dirait que les hommes, plus ils se connaissent, moins ils s’aiment, plus ils se touchent et plus ils se rétractent, plus ils prennent une conscience exclusive d’eux-mêmes et plus ils s’attachent à leurs caractères propres et à leurs différences fondamentales. »
+
— Alexandre Kireïev, ''Résumé de la doctrine slavophile'' (1896), trad. Michel Niqueux
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Claudel Paul Claudel], notant dans les années 30, l’étonnante concomitance entre la montée des nationalismes européens et les progrès de la communication, de la radio, du téléphone, de la photographie, du rail
 
  
« '''Le canon a tué la féodalité ; l’encre tuera la société moderne.''' »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Napol%C3%A9on_Bonaparte Napoléon Bonaparte]
 
  
« [...] la dépréciation du passé est devenue l’un des symptômes les plus significatifs de la crise culturelle à laquelle ce livre est consacré. Je ferai souvent appel à l’expérience historique pour expliquer nos errements présents. Le refus du passé, attitude superficiellement progressiste et optimiste, se révèle, à l’analyse, la manifestation du désespoir d’une société incapable de faire face à l’avenir. »
+
« L’Europe qui “pourrit” est l’Europe antichrétienne, en particulier anticatholique. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Christopher_Lasch Christopher Lasch], ''La culture du narcissisme'', Préface
 
  
« Le dôme de l'Institut avait une vraie grâce, dut-il convenir un peu malgré lui. Évidemment, donner une forme arrondie à un bâtiment ne pouvait se justifier en aucune manière ; sur le plan rationnel, c'était simplement de la place perdue. '''La modernité était peut-être une erreur, se dit Jed pour la première fois de sa vie'''. Question purement rhétorique, d'ailleurs : la modernité était terminée en Europe occidentale depuis pas mal de temps déjà. »
+
— Vladimir Soloviev, ''La question slave'' (1884), trad. Michel Niqueux
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Houellebecq Michel Houellebecq], ''La Carte et le Territoire'' (2010), éd. Flammarion, 2010 (ISBN 9782081246331), p. 348
 
  
« Qu'est-ce qui définit un homme ? Quelle est la question que l'on pose en premier à un homme, lorsqu'on souhaite s'informer de son état ? Dans certaines sociétés, on lui demande d'abord s'il est marié, s'il a des enfants ; dans nos sociétés, on s'interroge en premier lieu sur sa profession. '''C'est sa place dans le processus de production, et pas son statut de reproducteur, qui définit avant tout l'homme occidental.''' »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Houellebecq Michel Houellebecq], ''La Carte et le Territoire'' (2010), éd. Flammarion, 2010 (ISBN 9782081246331), p. 158
 
  
« Je n’ai aucune foi dans le "progrès", ni dans la "modernité", ni dans la "bonté de l’homme". Au contraire, je suis un démolisseur de ces mythes.
+
« [...] à l’Occident la cause de la religion est à jamais perdue. »
Je n'aime que les grands hommes, car ils sont la seule lueur dans les bois. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Caraco_(%C3%A9crivain) Albert Caraco], ''Ma confession''
 
  
« '''Quand "être absolument moderne" est devenu une loi spéciale proclamée par le tyran, ce que l’honnête esclave craint plus que tout, c’est que l’on puisse le soupçonner d’être passéiste.''' »
+
— Iouri Samarine, Lettre à François Mauguin, septembre 1840
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''Panégyrique'', in ''Œuvres'', éd. Gallimard, coll. Quarto, 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1684
 
  
« La décadence générale est un moyen au service de l’empire de la servitude ; et c’est seulement en tant qu’elle est ce moyen qu’il lui est permis de se faire appeler progrès. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''Panégyrique'', in ''Œuvres'', éd. Gallimard, coll. Quarto, 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1684
 
  
« Notre temps est si rongé de bonnes intentions, si désireux de faire le bien qu’il voit le mal partout [...]. »
+
« Comme il est évident que dans le mouvement actuel irrésistible de l’occident vers l’orient, la Russie seule — comme tenante en soi tant l’élément européen occidental que l’élément oriental — puisse faire l’intermède sans lequel le choc ne pourrait être que destructif — Il me semble que l’Église Russe a actuellement et relativement dans l’occident une mission semblable médiatrice à remplir contre la pétrification de ce Christianisme dans l’église romaine et sa dissolution dans les églises protestantes et il me semble que cette dernière mission soit plus liée à la première qu’on ne pense communément. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Muray Philippe Muray], ''Après l’Histoire'', in ''Essais'', éd. Les Belles Lettres, 2010 (ISBN 9782251443935), p. 178
 
  
<poem>« Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein,
+
— Franz Xaver von Baader, « Mission de l’Église russe relativement à la décadence du Christianisme dans l’Occident », Lettre à Sergueï Ouvarov, 22 mars 1841
Plus vieux, plus décrépis que la terre inféconde,
 
Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
 
De toute passion vigoureuse et profonde.
 
  
Votre cervelle est vide autant que votre sein,
 
Et vous avez souillé ce misérable monde
 
D’un sang si corrompu, d’un souffle si malsain,
 
Que la mort germe seule en cette boue immonde.
 
  
'''Hommes, tueurs de Dieux, les temps ne sont pas loin'''
+
<poem>« Vains efforts ! Non, vous ne leur ferez pas entendre raison !
, sur un grand tas d’or vautrés dans quelque coin,
+
Plus ils sont libéraux, plus ils sont vils !
Ayant rongé le sol nourricier jusqu’aux roches,
+
La civilisation est pour eux un fétiche,
 +
Mais son idée leur est inaccessible ;
 +
Vous aurez beau vous courber devant elle, messieurs,
 +
Vous n’obtiendrez pas la reconnaissance de l’Europe :
 +
À ses yeux vous serez toujours
 +
Non les serviteurs des lumières, mais des serfs. »</poem>
  
Ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits,
+
— Fiodor Tiouttchev, Poésie de 1867 (1868), trad. Michel Niqueux
Noyés dans le néant des suprêmes ennuis,
 
Vous mourrez bêtement en emplissant vos poches. »</poem>
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Leconte_de_Lisle Leconte de Lisle], « Aux modernes », in ''Poèmes antiques''
 
  
« Il ne fait aucun doute que la raison profonde de tout ce qui se passe actuellement réside dans le vide colossal laissé par le christianisme défunt dans l'humanité européenne (russe comprise) ; tout s'écroule dans ce vide... tout s'écroule dans le vide d'une âme privée de son contenu antique. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Vassili_Rozanov Vassili Rozanov], ''L'apocalypse de notre temps'', trad. Jacques Michaut, éd. L'Âge d'Homme, 1976, p. 35
 
  
« Pour les hommes d’aujourd’hui la gloire n’est plus depuis longtemps que la célébrité, et par suite quelque chose de très douteux, un acquit jeté et distribué ici et là par les journaux et la radio – presque le contraire de l’être. »
+
<poem>« La Russie ne se comprend pas par l’intelligence
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Heidegger Martin Heidegger], ''Introduction à la métaphysique'' [Einführung in die Metaphysik], 1935, 1958 (trad.)
+
Ni ne se comprend à l’aune commune
 +
Elle possède un statut propre
 +
La Russie, on ne peut que croire en elle. »</poem>
  
« La civilisation industrielle n’est possible que lorsqu’il n’y a pas de renoncement. La jouissance jusqu’aux limites extrêmes que lui imposent l’hygiène et les lois économiques. Sans quoi les rouages cessent de tourner. […] La passion et la neurasthénie, c’est l’instabilité. Et l’instabilité, c’est la fin de la civilisation. On ne peut avoir une civilisation durable sans une bonne quantité de vices aimables. […] '''La civilisation n'a pas le moindre besoin de noblesse ou d'héroïsme. Ces choses-là sont des symptômes d'incapacité politique. Dans une société convenablement organisée comme la nôtre, personne n'a l'occasion d'être noble ou héroïque.''' Il faut que les conditions deviennent foncièrement instables avant qu'une telle occasion puisse se présenter. Là où il y a des guerres, là où il y a des serments de fidélité multiples et divisés, là où il y a des tentations auxquelles on doit résister, des objets d'amour pour lesquels il faut combattre ou qu'il faut défendre, là, manifestement, la noblesse et l'héroïsme ont un sens. Mais il n'y a pas de guerres, de nos jours. On prend le plus grand soin de vous empêcher d'aimer exagérément qui que ce soit. Il n'y a rien qui ressemble à un serment de fidélité multiple ; vous êtes conditionné de telle sorte que vous ne pouvez vous empêcher de faire ce que vous avez à faire. Et ce que vous avez à faire est, dans l'ensemble, si agréable, on laisse leur libre jeu à un si grand nombre de vos impulsions naturelles, qu'il n'y a véritablement pas de tentations auxquelles il faille résister. Et si jamais, par quelque malchance, il se produisait d'une façon ou d'une autre quelque chose de désagréable, eh bien, il y a toujours le soma qui vous permet de prendre un congé, de vous évader de la réalité. Et il y a toujours le soma pour calmer votre colère, pour vous réconcilier avec vos ennemis, pour vous rendre patient et vous aider à supporter les ennuis. Autrefois, on ne pouvait accomplir ces choses-là qu'en faisant un gros effort et après des années d'entraînement moral pénible. A présent, on avale deux ou trois comprimés d'un demi-gramme, et voilà. Tout le monde peut être vertueux, à présent. On peut porter sur soi, en flacon, au moins la moitié de sa moralité. Le christianisme sans larmes, voilà ce qu'est le soma. »
+
— Fiodor Tiouttchev, Poèmes, trad. Sophie Benech
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Aldous_Huxley Aldous Huxley], ''Le Meilleur des mondes'', trad. Jules Castier, éd. Pocket, 1977 (ISBN 9782266023108), chap. 17, p. 262
 
  
"'''Nowadays people know the price of everything, and the value of nothing'''."
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Oscar_Wilde Oscar Wilde], ''The Picture of Dorian Gray'' (1891), in ''The Major Works'', Oscar Wilde, éd. Penguin, 2000 (ISBN 9780192840547), p. 82
 
:« Aujourd'hui, chacun sait le prix de toutes choses, et nul ne connaît la valeur de quoi que ce soit. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Oscar_Wilde Oscar Wilde], ''Le Portrait de Dorian Gray'' (1891), trad. Eugène Tardieu et Georges Maurevert, éd. A. Savine, 1895, chap. IV, p. 68
 
  
{{Center|Oscar Wilde 2|}}
+
« L’Occident s’en va, tout croule, tout s’abîme dans une conflagration générale, l’Europe de Charlemagne aussi bien que l’Europe des traités de 1815 ; la papauté de Rome et toutes les royautés de l’Occident ; le Catholicisme et le Protestantisme ; la fois depuis longtemps perdue et la raison réduite à l’absurde ; l’ordre désormais impossible, la liberté désormais impossible, et sur toutes ces ruines amoncelées par elle, la civilisation se suicidant de ses propres mains... »
  
"To be really mediæval one should have no body. To be really modern one should have no soul. To be really Greek one should have no clothes."
+
— Fiodor Tiouttchev, ''La Russie et la Révolution'' (1848), trad. Michel Niqueux
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Oscar_Wilde Oscar Wilde], ''A Few Maxims for the Instruction of the Over-Educated'' (1894)
 
:« Pour être vraiment médiéval, il ne faut pas avoir de corps. Pour être vraiment moderne, il ne faut pas avoir d'âme. Pour être vraiment grec, il faut être nu. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Oscar_Wilde Oscar Wilde]
 
  
« '''Au surplus, a toujours vécu dans un recoin de l'esprit cet espoir étrange d'une destruction totale, seul remède à l'ennui qui consume l'homme moderne.''' »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Raspail Jean Raspail], ''Le Camp des Saints'' (1973), éd. Robert Laffont, 2011 (ISBN 9782221123966), p. 310
 
  
« [...] '''notre époque, grossièrement matérialiste et utilitaire, a pour prétention de faire disparaître toute espèce de friche et de broussailles aussi bien du globe que de l’âme humaine.''' Asservie aux idées de rapport, la société, cette vieille ménagère qui n’a plus de jeune que ses besoins et qui radote de ses lumières, ne comprend pas plus les divines ignorances de l’esprit, cette poésie de l’âme qu’elle veut échanger contre de malheureuses connaissances toujours incomplètes, qu’elle n’admet la poésie des yeux, cachée et visible sous l’apparente inutilité des choses. Pour peu que cet effroyable mouvement de la pensée moderne continue, nous n’aurons plus, dans quelques années, un pauvre bout de lande où l’imagination puisse poser son pied pour rêver, comme le héron sur une de ses pattes. Alors, '''sous ce règne de l’épais génie des aises physiques qu’on prend pour de la civilisation et du progrès, il n’y aura ni ruines, ni mendiants, ni terres vagues, ni superstitions [...].''' »
+
« Depuis longtemps il n’y a plus en Europe que deux puissances réelles : “la Révolution et la Russie”. — Ces deux puissances sont maintenant en présence, et demain peut-être elles seront aux prises. Entre l’une et l’autre il n’y a ni traité, ni transaction possibles. La vie de l’une est la mort de l’autre. De l’issue de la lutte engagée entre elles, la plus grande des luttes dont le monde ait été témoin, dépend pour des siècles tout l’avenir politique et religieux de l’humanité. [...]
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Barbey_d'Aurevilly Jules Barbey d'Aurevilly], ''L'Ensorcelée'' (1854), éd. Alphonse Lemerre, 1916, pp. 2-3
 
  
« '''Par le mot de décadence, on désigne volontiers l’état d’une société qui produit un trop petit nombre d’individus propres aux travaux de la vie commune.''' Une société doit être assimilée à un organisme. Comme un organisme, en effet, elle se résout en une fédération d’organismes moindres, qui se résolvent eux-mêmes en une fédération de cellules. L'individu est la cellule sociale. Pour que l'organisme total fonctionne avec énergie, il est nécessaire que les organismes moindres fonctionnent avec énergie, mais avec une énergie subordonnée [...]. Si l'énergie des cellules devient indépendante [...], l’anarchie qui s’établit constitue la décadence de l’ensemble. »
+
La Russie est avant tout l’empire chrétien ; le peuple russe est chrétien non seulement par l’orthodoxie de ses croyances, mais encore par quelque chose de plus intime encore que la croyance. Il l’est par cette faculté de renoncement et de sacrifice qui fait comme le fond de sa nature morale. La Révolution est avant tout anti-chrétienne. L’esprit anti-chrétien est l’âme de la Révolution ; c’est là son caractère propre, essentiel. Les formes qu’elle a successivement revêtues, les mots d’ordre qu’elle a tour à tour adoptés, tout, jusqu’à ses violences et des crimes, n’a été qu’accessoire ou accidentel ; mais ce qui ne l’est pas, c’est le principe anti-chrétien qui l’anime [...]. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Bourget Paul Bourget], ''Théorie de la décadence'', in ''Essai de psychologie contemporaine'' (1885), éd. Gallimard, coll. Tel, 1993, pp. 13-19
 
  
"[...] by relieving the individual of the need to have ‘private virtues,’ you’ll ensure that they wither away to the edges of society... Almost by definition, secularism cannot be a future: it’s a present-tense culture that over time disconnects a society from cross-generational purpose."
+
— Fiodor Tiouttchev, ''La Russie et la Révolution'' (1848), trad. Michel Niqueux
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Mark_Steyn Mark Steyn], ''America Alone: The End of the World as We Know It'', Regnery Publishing, 2008 (ISBN 9781596985278), p. xxix
 
  
« Ce qu'il faut dire, et c'est peut-être le plus piquant, c'est que, si ces penseurs se réclament de l'athéisme, c'est par un inconscient atavisme chrétien, qui leur interdit d'user du mot "dieu" pour une divinité aussi païenne qu'est la leur : un "Deus sive Natura".
 
  
C'est la même courte vue, colmatée toujours par un christianisme rémanent, qui persuade tant de modernes que notre temps est particulièrement athée. En fait, de nos jours comme à bien d'autres époques, les hommes oscillent d'un panthéisme instinctif à un athéisme de tête. »
+
« Si nous pouvions maintenant protéger notre esprit par une muraille de Chine, interdire tous les livres et revues sans exception, interrompre toutes nos relations avec l’Occident, nous pourrions écarter de nous cette infection pour de nombreux siècles encore... »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Bouyer Louis Bouyer], ''Religieux et clercs contre Dieu'', éd. Aubier Montaigne, 1975
 
  
« L'athéisme a partie liée avec la mythologie et avec les philosophies de l'irrationnel [...] c'est une foi irrationnelle. [...] Le rationalisme, c'est le monothéisme. »
+
— Ievdokia Rostoptchina, Lettre à Vladimir Odoïevski, 15 janvier 1848, trad. Michel Niqueux
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Tresmontant Claude Tresmontant], ''Saint Paul et le mystère du Christ'', éd. Seuil, 1956, p. 149
 
  
« L'athéisme n'est pas un doctrine stable en elle-même. L'athéisme vire nécessairement en panthéisme, dès lors qu'il prend conscience de son propre contenu, dès lors qu'il prend conscience de ses implications, et dès lors qu'il tient compte du monde. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Tresmontant Claude Tresmontant], ''Le problème de la Révélation'', éd. seuil, 1969, p. 10
 
  
« Le problème avec le mythe de la violence religieuse n'est pas qu'il condamne certains types de violence, mais qu'il détourne l'analyse morale des autres types de violence. La violence classée "religieuse" serait toujours répréhensible ; la violence classée "séculière" serait souvent nécessaire et parfois digne de louange. »
+
« Pour nous faire remarquer, il nous a fallu nous étendre du détroit de Behring jusqu’à l’Oder. Une fois, un grand homme voulut nous civiliser et, pour nous donner l’avant-goût des lumières, il nous jeta le manteau de la civilisation : nous ramassâmes le manteau, mais nous ne touchâmes point à la civilisation. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/William_T._Cavanaugh William Cavanaugh], ''Le mythe de la violence religieuse'', éd. L'Homme Nouveau, 2009 (ISBN 9782915988291), p. 185
 
  
« En donnant le conflit de la foi et de l’incroyance pour le thème le plus profond, voire pour le seul thème de l’histoire du monde et des hommes, en ajoutant que toute époque où règne la foi est pour les contemporains et la postérité, brillante, fructueuse et enthousiasmante tandis que celle où l’incroyance proclame son misérable triomphe fait naufrage aux yeux de la postérité parce que nul ne se soucie de se consacrer à la connaissance de la stérilité – devant ce dilemme goethéen, pas un instant on ne peut douter du côté où il convient de ranger l’époque des Lumières. »
+
— Piotr Tchaadaïev, ''Lettres philosophiques adressées à une dame'' (1920)
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Cassirer Ernst Cassirer], ''La philosophie des Lumières'', éd. Fayard, 1966, p. 154
 
  
« Après vous avoir déclaré, monsieur, combien je suis docile à l'autorité de la religion, je dois vous avouer combien je suis indocile à toute autorité de philosophie. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9nelon Fénelon], ''Lettres sur la religion'', 1718, lettre IV
 
  
« L’Église sans l’État c’est une âme sans corps.
+
« C’est que nous n’avons jamais marché avec les autres peuples ; nous n’appartenons à aucune des grandes familles du genre humain ; nous ne sommes ni de l’Occident ni de l’Orient, et nous n’avons les traditions ni de l’un ni de l’autre. Placés comme en dehors des temps, l’éducation universelle du genre humain ne nous a pas atteints. »
  
L’État sans l’Église c’est un corps sans âme. »
+
— Piotr Tchaadaïev, ''Lettres philosophiques adressées à une dame'' (1920)
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_XIII Léon XIII], ''Libertas praestantissimum'' (1888)
 
  
« '''L’athéisme, c’est le culte de l’État.''' »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_XIII Léon XIII], formulée dans les années 1880
 
  
« En premier lieu, arrachez à la franc-maçonnerie le masque dont elle se couvre et faites la voir telle qu'elle est.
+
« La Russie est vraiment dans une situation bizarre. À gauche, l’Europe, Circé infatigable, murmure à ses oreilles des paroles séductrices ; à droite, l’Orient, vieillard taciturne, lui dicte son immuable loi. Qui écoutera-t-elle ? Vers qui se tournera-t-elle ? Quelle les écoute tous deux, qu’elle ne se tourne vers aucun, qu’elle marche en avant. Quelle écoute, car l’expérience d’autrui, les misères d’autrui, les leçons d’autrui, vous affermissent dans le vrai. Toute conviction est sainte en Orient ; en Occident il n’y en a plus. Le sentiment gouverne l’Orient ; l’Occident est dominé par l’idée. Que la Russie fonde ces deux principes comme les rayons du soleil se fondent dans l’azur. L’Orient méprise la vanité, les soucis de la vie ; l’Occident se perd dans leur tumulte perpétuel. Ne peut-on trouver le lerme moyen ? Le progrès peut s’allier à des règles certaines. »
  
Secondement, [...] instruisez vos peuples ; faites leur connaître les artifices employés par ces sectes pour séduire les hommes et les attirer dans leurs rangs, montrez leur la perversité de leur doctrine  et l'infamie de leurs actes. »
+
— Vladimir Sollogoub, ''Tarantas'' (1845), trad. Eugène Moreau
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_XII Léon XIII], ''Humanum genus'' (1884)
 
  
« Ils marchent sur les traces des impies qui, au siècle dernier, se parèrent du titre de philosophes, ceux qui, aujourd'hui, disent, que tout pouvoir vient du peuple... »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_XII Léon XIII]
 
  
[...] Nier cette souveraineté de Dieu et refuser de s’y soumettre, ce n’est pas la liberté, c’est abus de la liberté et révolte ; et c’est précisément d’une telle disposition d’âme que se constitue et que naît le vice capital du Libéralisme. On peut, du reste, en distinguer plusieurs espèces ; car il y a pour la volonté plus d’une forme et plus d’un degré dans le refus de l’obéissance due à Dieu ou à ceux qui participent à son autorité divine. [...]
+
« J’ai toujours aimé la Russie, mais après avoir visité l’Europe pourrie, j’adore ma patrie. L’Europe tremble devant nous comme une feuille ; j’espère que bientôt elle nous vénérera. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_XII Léon XIII], ''Libertas praestantissimum'' (1888)
 
  
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— Stepan Chevyriov, Lettre à Ivan Kireïevski, 22 décembre 1831, trad. Michel Niqueux
  
Le modernisme est « l'égout collecteur de toutes les hérésies. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Pie_X Saint Pie X], ''Praestantia Scripturae'' (1907)
 
  
« Les modernistes sont les pires ennemis de l'Église. »
+
« La France et l’Allemagne ont été la scène de deux événements grandioses, auxquels conduit toute l’histoire de l’Occident moderne, ou plus justement, de deux maladies critiques équivalentes : la Réforme en Allemagne, la révolution en France ; même maladie, mais sous deux formes différentes. Toutes deux sont la conséquence inévitable du développement de l’Occident, qui a adopté la dualité des principes [politique et religieux] et qui érigé cette discorde en norme de vie. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Pie_X Saint Pie X], ''Pascendi Dominici Gregis'' (1907)
 
  
« Que votre foi ait pour témoins non seulement les murs du foyer domestique ou des réunions privées, mais les églises, les places publiques, les grands foules, les assemblées populaires… Rendez hommage à Dieu en quelque lieu et devant quelque personne que ce soit. '''N'ayez jamais la lâcheté de craindre les moqueries de ceux qui voudraient fermer les lèvres ouvertes à la louange de Dieu.''' »
+
— Philarète Chasles, « Revue de littérature anglaise », ''Revue des deux Mondes'', 1er novembre 1840
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Pie_X Saint Pie X], Allocution ''Réconforté'', 25 septembre 1904
 
  
« Ce qui exige surtout que Nous parlions sans délai, c'est que les artisans d'erreurs, il n'y a pas à les chercher aujourd'hui parmi les ennemis déclarés. Ils se cachent et c'est un sujet d'appréhension et d'angoisse très vives, dans le sein même et au cœur de l'Église, ennemis d'autant plus redoutables qu'ils le sont moins ouvertement. Nous parlons, Vénérables Frères, d'un grand nombre de catholiques laïques, et, ce qui est encore plus à déplorer, de prêtres, qui, sous couleur d'amour de l'Église, absolument courts de philosophie et de théologie sérieuses, imprégnés au contraire jusqu'aux moelles d'un venin d'erreur puisé chez les adversaires de la foi catholique, se posent, au mépris de toute modestie, comme rénovateurs de l'Église ; qui, en phalanges serrées, donnent audacieusement l'assaut à tout ce qu'il y a de plus sacré dans l'œuvre de Jésus-Christ, sans respecter sa propre personne, qu'ils abaissent, par une témérité sacrilège, jusqu'à la simple et pure humanité. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Pie_X Saint Pie X], ''Pascendi Dominici Gregis'' (1907)
 
  
{{Center|Saint Pius X 2|}}
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« À présent, il y a en Russie cent portes qui sont grand ouvertes sur l’Occident, et la civilisation européenne des différents siècles, des différents peuples y pénètre comme l’Atlantique. On a beau les fermer, ces vagues obstinées passeront par les fentes et l’éroderont. Pierre Premier a percé les premières portes, larges, énormes, Catherine II a percé les suivantes, mais à un moment malheureux, lorsque les vagues de la civilisation européenne étaient pleines du sang de la révolution et du dépôt putride de l’humanité croupissante, à un moment où il aurait fallu les fermer. Il est étrange que Pierre le Grand, qui avait prévu et prédit la révolution française, n’ait pas pensé à des écluses quand il a creusé des canaux de l’Europe vers la Russie. »
  
« On ne bâtira pas la cité autrement que Dieu ne l’a bâtie ; on n'édifiera pas la société, si l'Eglise n'en jette les bases et ne dirige les travaux ; non, la civilisation n’est plus à inventer ni la cité nouvelle à bâtir dans les nuées. Elle a été, elle est ; c’est la civilisation chrétienne, c’est la cité catholique. Il ne s’agit que de l’instaurer et la restaurer sans cesse sur ses fondements naturels et divins contre les attaques toujours renaissantes de l’utopie malsaine, de la révolte et de l’impiété : "Omnia instaurare in Christo" [Tout restaurer en Christ]. »
+
— Stepan Chevyriov, Journal, 1830, trad. Michel Niqueux
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Pie_X Saint Pie X], Lettre apostolique du 25 août 1910
 
  
« '''Le retour du fait religieux est un mouvement mondial, une lame de fond. [...] L'athéisme est trop triste. Le besoin de sens revient.''' [...] Je pense que nous assistons en ce moment à la fin d'un mouvement historique qui a débuté il y a très longtemps, à la fin du Moyen Age. [...] La seule théorie authentiquement perdante en ce moment, c'est l'idéologie débutée avec le protestantisme, atteignant son apogée au siècle des Lumières et aboutissant à la Révolution, fondée sur l'autonomie de l'homme et le pouvoir de sa raison. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Houellebecq Michel Houellebecq], entretien avec Jean-Marie van der Plaetsen, ''Le Figaro Magazine'', 6 janvier 2015
 
  
« '''L'absence de Dieu signifie l'abandon du monde, mais dans ce monde abandonné, l'homme découvrira qu'il est lui-même absent.''' »
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« Les Russes entrent les derniers sur la scène de l’Europe pour tout achever [...]. Maintenant, on pourrait ainsi tranformer en conte l’histoire de l’Europe : Europe avait cinq filles : l’Italie, l’Allemagne, la France, l’Angleterre et la Russie. L’Italie prit les arts, l’Allemagne la science, la France la politique dans le sens le plus élevé, l’Angleterre le commerce, les machines, bref, la vie pratique. La Russie, benjamine de son père Asie, au caractère souple, aux forces fraîches, rassemblera en un tout les dons de ses sœurs, les assimilera et les perfectionnera. La Russie cumulera tout l’être de l’humanité européenne. [...] Les Russes doivent réconcilier toutes ces oppositions : leur philosophie doit unir l’idéalisme des Allemands avec l’empirisme des Français et des Anglais. Dans la vie politique, les Russes authentiques doivent concilier le désir raisonnable, patient de liberté avec la soumission au pouvoir suprême. Dans l’art, ils doivent concilier le classique avec le romantique. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Ellul Jacques Ellul]
 
  
« L'homme sans Dieu n'aboutit qu'à immoler l'homme. »
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— Stepan Chevyriov, Journal, 1830, trad. Michel Niqueux
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Blanc_de_Saint-Bonnet Antoine Blanc de Saint-Bonnet], ''La Légitimité''
 
  
"Almost by definition, secularism cannot be a future: it’s a present-tense culture that over time disconnects a society from cross-generational purpose. Which is why there are no examples of sustained atheist civilizations. "Atheistic humanism" became inhumanism in the hands of the Fascists and Communists and, in its less malign form in today's European Union, a kind of dehumamism in which a present-tense culture amuses itself to extinction. Post-Christian European culture is already post-cultural and, with its surging Muslim populations, will soon be post-European."
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Mark_Steyn Mark Steyn], ''America Alone: The End of the World as We Know It'', Regnery Publishing, 2008 (ISBN 9781596985278), p. 98
 
  
« Est séculier celui qui croit que l'horizon ultime de la vie humaine est un siècle, et qui, par ses comportements, fait en sorte que cela soit vrai. »
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« Pour accéder au plein développement harmonieux des principes universels fondamentaux, il a manqué à l’Occident, malgré toute sa grandeur, un second Pierre [le Grand], qui lui eût infusé la sève fraîche, puissante, de l’Orient slave ! »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9mi_Brague Rémi Brague], « Sept leçons sur le Dieu des chrétiens », 12 avril 2008
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{{Réf Livre
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|auteur=Vladimir Odoïevski
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|titre=Les Nuits russes
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« L'hérésie est la vie de la religion. C'est la foi qui fait les hérétiques. Dans une religion morte, il n'y a plus d'hérésies. »
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« [...] l’Occident est moribond !
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Suar%C3%A8s André Suarès], ''Péguy''
 
  
« '''L’athéisme dans les lois, l’indifférence en matière de religion et les maximes pernicieuses''', appelées catholiques-libérales, sont, oui, elles '''sont véritablement la cause de la ruine des États''' ; elles l’ont été de la perte de la France. Croyez-moi, le mal que je vous dénonce est plus terrible que la Révolution, plus terrible même que la ''Commune''. J’ai toujours condamné le catholicisme-libéral et je le condamnerai encore quarante fois si c’est nécessaire. »
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[...] ce n’est pas seulement le corps que nous devons sauver, c’est aussi l’âme de l’Europe !
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Pie_IX Pie IX], répondant à une députation de catholiques français, 18 juin 1871
 
  
« Si l'Homme n'était pas devenu criminel, il n'y aurait pas eu de Christ ? Et donc, dans cette hypothèse, dans cette conjecture, le chef-d'oeuvre de Dieu, le summum opus Dei, serait un accident, un fait qui résulte d'un accident, occasionatum. En somme, dans cette conjecture, le plus grand des biens, le Christ, proviendrait, résulterait de la faute de l'Homme. C'est tout à fait déraisonnable, irrationnel, valde irrationabile. »
+
Nous sommes placés à la frontière de deux mondes : passé et future ; nous sommes neufs et frais ; nous sommes innocents des crimes de la vieille Europe ; sous nos yeux se déroule son drame singulier, mystérieux, dont le dénouement est peut-être celé dans les profondeurs de l’esprit russe ; nous n’en sommes que les témoins. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Tresmontant Claude Tresmontant], à propos de [http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Duns_Scot Jean Duns Scot]
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« Nous vénérons un Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'Unité, sans confondre les Personnes ni diviser la substance : autre est en effet la Personne du Père, autre celle du Fils, autre celle du Saint-Esprit ; mais une est la divinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit, égale la gloire, coéternelle la majesté.
+
« Ce n’est pas sans une sorte de mélancolie que j’ai pris congé de cet Occident pourri et qui est si propre et si confortable, pour rentrer dans cette saleté pleine d’avenir de notre chère patrie. »
  
Comme est le Père, tel est le Fils, tel est aussi le Saint-Esprit […] ils ne sont pas trois éternels, mais un éternel ; tout comme ils ne sont pas trois incréés, ni trois infinis, mais un incréé et un infini. […] ils ne sont pas trois tout-puissants, mais un tout-puissant. Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu ; et cependant ils ne sont pas trois Dieux, mais un Dieu. […] chacune des personnes en particulier est Dieu et Seigneur, de même la religion catholique nous interdit de dire qu'il y a trois Dieux ou trois Seigneurs.
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— Fiodor Tiouttchev, Lettre à Ernestina Pfeffel, 2/14 septembre 1853
  
Le Père n'a été fait par personne et il n'est ni créé ni engendré ; le Fils n'est issu que du Père, il n'est ni fait, ni créé, mais engendré ; le Saint-Esprit vient du Père et du Fils, il n'est ni fait, ni créé, ni engendré, mais il procède. […] Et dans cette Trinité il n'est rien qui ne soit avant ou après, rien qui ne soit plus grand ou plus petit, mais les Personnes sont toutes trois également éternelles et semblablement égales. Si bien qu'en tout, comme on l'a déjà dit plus haut, on doit vénérer, et l'Unité dans la Trinité, et la Trinité dans l'Unité. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Athanase_d%27Alexandrie Athanase d'Alexandrie]
 
  
« L'Église est Israël, et elle le sait. Mais elle est Israël ouvert à toutes les nations qui viennent chercher la connaissance du Dieu vivant. L'Église a dû se séparer de l'Israël-peuple pour accomplir la vocation même d'Israël, et la promesse faite à Abraham : en toi seront bénies toutes les nations de la terre. »
+
« Je ne crois pas à l’amour pour le peuple de celui qui n’a pas le sentiment de la famille, et celui qui est étranger à son peuple n’a point d’amour pour l’humanité. [...]
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Tresmontant Claude Tresmontant], ''Saint Paul et le mystère du Christ'', Seuil 1956, p. 67
 
  
« Mes enfants le sel vient de l'eau, et s'il est en contact avec l'eau, il se dissout et disparaît. De même le moine naît de la femme, et s'il approche d'une femme, il se dissout et cesse d'être moine. »
+
[L’élément national] est le principe universel, revêtu des formes vivantes du peuple. [...]
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Moschus Jean Moschus], cité par [[Emil Cioran]], ''Aveux et Anathèmes'', Gallimard, 1987
 
  
« Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » ou « Dieu vomit les tièdes. »
+
Servir l’élément national est au plus haut point servir la cause universelle. »
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Apocalypse Apocalypse], 3:15
 
  
« Nos gouvernements modernes doivent incontestablement au christianisme leur plus solide autorité et leurs révolutions moins fréquentes. Il les a rendus eux-mêmes moins sanguinaires : cela se prouve par le fait, en les comparant aux gouvernements anciens. »
+
— Alexeï Khomiakov, « Conversation dans les environs de Moscou », 1856
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Rousseau Jean-Jacques Rousseau], ''Émile, ou De l'éducation'' (1762), livre IV, dans la dix-neuvième note de la Profession de foi du vicaire savoyard
 
  
« Mais où Jésus avait-il pris chez les siens cette morale élevée et pure dont lui seul a donné les leçons et l’exemple ? Du sein du plus furieux fanatisme la plus haute sagesse se fit entendre, et la simplicité des plus héroïques vertus honora le plus vil de tous les peuples. La mort de Socrate philosophant tranquillement avec ses amis est la plus douce qu’on puisse désirer ; celle de Jésus expirant dans les tourments, injurié, raillé, maudit de tout un peuple est la plus horrible qu’on puisse craindre ; Socrate prenant la coupe empoisonnée bénit celui qui la lui présente et qui pleure ; Jésus au milieu d’un supplice affreux prie pour ses bourreaux acharnés. Oui, si la vie et la mort de Socrate sont d’un sage, la vie et la mort de Jésus sont d’un Dieu. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Rousseau Jean-Jacques Rousseau], ''Émile, ou De l'éducation'' (1762), livre IV, p. 446
 
  
« '''La tour de Babel, comme plus tard les pyramides sont autant de constructions inhumaines dans lesquelles la pierre a plus d’importance que les âmes. Ces sociétés qui les fabriquent n’écoutent plus l’individu, le réduisent au silence. Après ces essais de paroles voués à l’échec depuis Adam et Eve jusqu’à Babel, le dialogue reprend avec Abraham, premier homme qui s’adresse à sa femme Sarah en disant "Tu".''' »
+
<poem>« Oh, comme il m’est triste de voir une nuée sombre
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Pauline_Bebe Pauline Bebe], « Shema ! », paru sur le site [http://web.archive.org/web/20120315170213/http://www.cjl-paris.org/SP/spip.php?article49 Communauté juive libérale d'Île-de-France], 12 octobre 2005
+
Recouvrir le lointain Occident, pays des saintes merveilles :
 +
Les astres d’antan s’éteignent en pâlissant,
 +
Les meilleures étoiles tombent des cieux.
 +
Mais comme était magnifique ce majestueux Occident !
 +
Combien de temps le monde entier, agenouillé
 +
Et merveilleusement illuminé de sa haute gloire
 +
S’est tenu devant lui sans voix, humble et silencieux.
 +
Là-bas, nos yeux rencontraient le soleil de la sagesse,
 +
Les comètes d’impétueuses batailles erraient dans les cieux,
 +
Et doucement, comme la lune, la reine des nuits d’été,
 +
L’amour brillait là-bas dans sa beauté innocente.
 +
Là-bas, les inspirations se mêlaient en vifs arcs-en-ciel
 +
Et le feu vivant de la foi déversait des torrents de lumière !...
 +
Oh ! Jamais depuis les premiers jours de la création,
 +
La terre n’avait vu briller sur elle tant d’astres de feu !
 +
Hélas ! le temps a passé et un linceul de mort
 +
Recouvre tout l’Occident. Une profonde obscurité y règnera...
 +
Entends la voix du destin, relève-toi et rayonne,
 +
Réveille-toi, Orient somnolent ! »</poem>
  
« '''Le christianisme dans sa véritable signification détruit l’État.''' C’est ainsi qu’il fut compris dès le début et c’est pourquoi le Christ a été crucifié. Il a été compris ainsi de tout temps par les hommes que ne liait pas la nécessité de justifier l’État chrétien. Ce n’est qu'à partir du moment où les chefs d’État ont accepté le christianisme nominal extérieur qu’on a commencé à inventer les théories subtiles d’après lesquelles on peut concilier le christianisme avec l’État. Mais, pour tout homme sincère de notre époque, il ne peut pas ne pas être évident que le véritable christianisme la doctrine de la résignation, du pardon, de l’amour — ne peut pas se concilier avec l’État, avec son despotisme, sa violence, sa justice cruelle et ses guerres. Non seulement le véritable christianisme ne permet pas de reconnaître l’État, mais il en détruit les principes mêmes.
+
Alexeï Khomiakov, « Un rêve [L’Occident et l’Orient] », 1835
  
Mais, s’il en est ainsi, s’il est vrai que le christianisme est inconciliable avec l’État, une question se pose tout naturellement : Qu’est-ce qui est plus nécessaire pour le bien de l’humanité, qu’est-ce qui lui assure le plus de bonheur ? Est-ce l’organisation gouvernementale ou le christianisme ? »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Tolsto%C3%AF Léon Tolstoï], ''Le salut est en vous'' (1893), éd. Perrin, 1893, p. 249
 
  
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+
« Le christianisme a pénétré dans les esprits des peuples occidentaux par l’enseignement de la seule Église romaine ; en Russie, il s’est allumé aux lumières de l’Église orthodoxe tout entière. La théologie en Occident prit le caractère d’une abstraction ratiocinante ; dans le monde orthodoxe elle conserva l’intégrité intérieure de l’esprit. »
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<poem>« Écoute, Israël, l'Éternel, notre Dieu, l'Éternel est UN.
 
Béni soit à jamais le nom de Son règne glorieux.
 
Tu aimeras l'Éternel ton Dieu, de tout ton cœur,
 
de toute ton âme
 
et de tous tes moyens
 
Que les commandements que je te prescris aujourd'hui
 
soient gravés dans ton cœur
 
tu les inculqueras à tes enfants, tu en parleras (constamment),
 
dans ta maison ou en voyage, en te couchant et en te levant.
 
Attache les en signe sur ta main,
 
et porte les comme un fronteau entre tes yeux
 
Écris-les sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. »</poem>
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Deut%C3%A9ronome Deutéronome] (Devarim) VI 4-9
 
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<poem><div style="text-align: right;">שְׁמַע, יִשְׂרָאֵל: יְהוָה אֱלֹהֵינוּ, יְהוָה אֶחָד.
 
  
וְאָהַבְתָּ, אֵת יְהוָה אֱלֹהֶיךָ, בְּכָל-לְבָבְךָ
+
— Ivan Kireïevski, « Du caractère de la culture européenne et de ses rapports avec la culture russe », ''Collection de Moscou'', 1852, trad. François Rouleau
וּבְכָל-נַפְשְׁךָ,
 
וּבְכָל-מְאֹדֶךָ.ּ
 
וְהָיוּ הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה,
 
אֲשֶׁר אָנֹכִי מְצַוְּךָ הַיּוֹם--עַל-לְבָבֶךָ ּ
 
וְשִׁנַּנְתָּם לְבָנֶיךָ, וְדִבַּרְתָּ בָּם, בְּשִׁבְתְּךָ בְּבֵיתֶךָ וּבְלֶכְתְּךָ בַדֶּרֶךְ, וּבְשָׁכְבְּךָ וּבְקוּמֶךָ
 
וּקְשַׁרְתָּם לְאוֹת, עַל-יָדֶךָ; וְהָיוּ לְטֹטָפֹת, בֵּין עֵינֶיך
 
וּכְתַבְתָּם עַל-מְזֻזוֹת בֵּיתֶךָ, וּבִשְׁעָרֶיך</div></poem>
 
|}
 
  
Dès lors, Jésus Christ, considérait cet exhortation la plus pure, née du silence des hommes, comme le plus grand des commandements.
 
  
"'''For the Son of God became man so that we might become God.'''"
+
« S’il reste dans la vie de l’Occident quelques vivantes vérités, plus ou moins épargnées par la destruction générale de toutes les convictions particulières, et bien ! ces vérités ne sont pas européennes, car elles se trouvent en contradiction avec tous les résultats de la civilisation de l’Europe ; — ce sont les restes conservés des principes chrétiens, qui, par conséquent, appartiennent moins à l’Occident qu’à nous-mêmes qui avons reçu le Christianisme dans sa forme la plus pure [...]. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Athanasius_of_Alexandria Athanasius of Alexandria], ''De inc'' 54, 3: PG 25, 192B
 
:« Dieu est devenu homme afin que l'homme devienne Dieu. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Athanase_d%27Alexandrie Athanase d'Alexandrie], ''De inc'' 54, 3: PG 25, 192B
 
  
« Par ailleurs, il ne peut y avoir ni un plus grand ni un plus petit nombre d'Évangiles (que quatre). En effet, puisqu'il existe quatre régions du monde dans lequel nous sommes et quatre vents principaux, et puisque, d'autre part, l'Église est répandue sur toute la terre et qu'elle a pour colonne et pour soutien l'Évangile et l'Esprit de vie, il est naturel qu'elle ait quatre colonnes qui soufflent de toutes parts l'incorruptibilité et rendent la vie aux hommes. D'où il appert que le Verbe, Artisan de l'univers, qui siège sur les Chérubins et maintient toutes choses, lorsqu'il s'est manifesté aux hommes, nous a donné un Évangile à quadruple forme, encore que maintenu par un unique Esprit. »
+
— Ivan Kireïevski, « Aperçu sur l’état actuel de la littérature », ''Moscovite'', janvier-mars 1845, trad. François Rouleau
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ir%C3%A9n%C3%A9e_de_Lyon Saint Irénée], ''Contre les hérésies'', 3.11.8
 
  
« Quant au reste, pour ma modeste part, j'incline beaucoup à partager les raisonnables sentiments du Führer quand il écrivait : "Les idées et les institutions religieuses de son peuple doivent toujours rester inviolables pour le chef politique ; sinon, qu'il cesse d'être un homme politique et qu'il devienne un réformateur, s'il en a l'étoffe." Il n'est pas de conducteur de peuples, en Occident, qui puisse rejeter du premier mouvement l'immense force, frein et moteur, que fut le christianisme, qui ne songe à canaliser cette force, à la [ici la phrase n'est pas terminée dans mon édition] Mais si les Eglises persistent à trahir la société, il est fatal que les Etats se substituent de plus en plus largement à elles, et qu'ils prêtent leur assistance à un réformateur. Les Eglises posséderaient encore en elles-mêmes le secret de leur salut et d'un rayonnement nouveau, le moyen de remplir leur plus belle mission parmi les hommes. '''Elles pourraient redevenir les parvis du monde surnaturel, restaurer leur métaphysique et leur mystique lézardées'''. Elles collaboreraient ainsi magnifiquement à cette réfection gigantesque du monde que nous sommes tenus aujourd'hui d'accomplir. Elles apparaissent bien mal préparées à ce rôle. Il leur faudrait assurément des chefs d'une autre envergure qu'un pape Pacelli, fouine oblique qui temporise et prend le vent, réchauffe des camomilles de nonnes, quand il lui faudrait sur l'heure fulminer l'encyclique "Errore judaïco". [...] Si j'étais le pape, à Dieu ne plaise, les six lettres L.U.T.H.E.R. hanteraient souvent mon sommeil. Mais il se pourrait bien cette fois que Luther ne surgît point d'entre les clercs. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Lucien_Rebatet Lucien Rebatet], ''Les Décombres'', p. 563 sqq. Editions Denoël, 1942
 
  
"'''Then you will know the truth, and the truth will set you free.'''"
+
« La couronne de la civilisation européenne a servi de berceau à notre culture, qui est née dans les autres pays terminaient déjà la course de leur déveolppement intellectuel, et nous commençons là où ils se sont arrêtés. Telle une sœur cadette dans une grande famille unie, la Russie est riche de l’expérience des plus âgés avant de faire son entrée dans le monde. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/John_the_Apostle John the Apostle], 8:32
 
:« Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_(ap%C3%B4tre) Saint Jean l'Évangéliste], 8:32
 
  
« Le temps des mille ans s'achève. Voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée. »
+
— Ivan Kireïevski, « Revue de la littérature russe de l’année 1829 », janvier 1830
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_(ap%C3%B4tre) Saint Jean l'Évangéliste], L’Apocalypse, XXe chant
 
  
« Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui et ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_(ap%C3%B4tre) Saint Jean l'Évangéliste], III, 16, Oltramare
 
  
« Que celui de vous qui est sans péché lui jette le premier la pierre. »
+
« L’anarchie, faisant le tour du monde, vint frapper à la salle du festin des puissances ; elle amenait avec elle l’usurpation ou la république, et donnait à choisir aux vieilles monarchies [...].
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_(ap%C3%B4tre) Saint Jean l'Évangéliste], 8:7, Maredsous
 
  
« Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas où poser sa tête. »
+
Alors, pour la première fois, l’Europe consentit à ouvrir les yeux, — la Russie lui apparut comme son seul soutien, son seul appui ; il n’y avait qu’elle pour rétablir son équilibre, pour étayer ses fondements, que la propagande révolutionnaire sapait chaque jour [...]. Aujourd’hui l’Europe prend ses passe-ports pour Pétersbourg et Moscou ; Rome et son sublime passé n’ont plus cours ; on va chercher l’avenir sur les bords de la Neva. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Luc_(%C3%A9vang%C3%A9liste) Saint Luc], IX, 58, cité par [[Emil Cioran]] dans ''Le crépuscule des pensées'' (1940), trad. Mirella Patureau-Nedelco, éd. Le Livre de Poche, coll. Essais, 1991 (ISBN 9782253065098), p. 72
 
  
"'''If you don’t work, you don’t eat.'''"
+
— Paul de Julvécourt, ''La Balalayka. Chants populaires russes et autres morceaux de poésie'' (1837)
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Paul_the_Apostle Saint Paul of Tarsus], Thessalonians (3:10)
 
:« Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse Saint Paul], Épître aux Thessaloniciens (3:10)
 
  
« Ne vous conformez pas au siècle présent. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse Saint Paul]
 
  
« Il y a sans doute beaucoup de langues différentes dans le monde, mais aucune n’est sans signification ; et si je ne connais pas le sens des mots, je serais un barbare pour celui qui parle, et celui qui parle, à mon sens, sera un barbare. »
+
« L’Europe elle-même sent profondément son impuissance ; ses meilleurs esprits attendent quelque immense bouleversement de tout le monde civilisé [...]. L’Occident n’aime pas le monde slave, il ne le connaît pas, ne le comprend pas ; sa langue, qui s’est formée de manière originale, lui est étrangère, de même que le système politique russe [...]. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse Saint Paul], ''Première épître, lettre aux Corinthiens'', 14:10-11, Oltramare
 
  
« [...] Prêche la parole, insiste en toute occasion favorable ou non, reprends, censure, exhorte avec toute douceur et en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. »
+
— André Kraïevski, « Pensée sur la Russie », ''L’Invalide russe'', 9 janvier 1837
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse Saint Paul], ''Deuxième épître à Timothée'', 4:3
 
  
« Eh bien ! si un jour quelqu’un, même nous, même un ange du ciel, vient annoncer un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit maudit ! [et c'est un Apôtre amoureux de Dieu et des hommes qui l'écrit !] Nous l’avons déjà dit, et je le répète encore : si quelqu’un vient vous annoncer un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit maudit ! Est-ce que, maintenant, je veux me faire approuver des hommes ou bien par Dieu ? Est-ce que c’est aux hommes que je cherche à plaire ? Si j’en étais encore à plaire aux hommes, je ne serais pas serviteur du Christ. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse Saint Paul], ''Épitre aux Galates'', chapitre 1, versets 8 à 11
 
  
« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ?
+
« La Russie doit se mettre à la tête de la propagande des idées divines, comme la France est le chef de la propagande des idées sataniques. »
  
Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes. »
+
— Élim Mestscherski, ''Mémoire d’Élim Mestscherski à son père'', 1831
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse Saint Paul], ''Première épître, lettre aux Corinthiens'', 3:16-17
 
  
« Pendant l'instruction, la femme doit garder le silence, en toute soumission. Je ne permets pas à la femme d'enseigner ni de faire la loi à l'homme. Qu'elle se tienne tranquille. C'est Adam en effet qui fut formé le premier, Ève ensuite. Et ce n'est pas Adam qui se laissa séduire, mais la femme qui séduite, se rendit coupable de transgression. Néanmoins, elle sera sauvée en devenant mère, à condition de persévérer avec modestie dans la foi, la charité et la sainteté. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse Saint Paul], ''Première épître à Timothée'', 2, 11:15
 
  
{{Text|
+
« Oui, la mission de la Russie est de ramener à la vraie civilisation cette Europe qui ne sait ce qu’elle doit penser du peuple russe. »
  
« C'est Paul qui a été le maître accoucheur de l'Église naissante, c'est lui qui a coupé le cordon ombilical qui retenait l'Église au Judaïsme [...]. Mais ce schisme dans le peuple de Dieu n'est pas définitif. Quand les nations seront toutes entrées dans le sein du peuple de la promesse, alors tout Israël sera sauvé. »
+
— Élim Mestscherski, ''Mémoire d’Élim Mestscherski à son père'', 1831
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Tresmontant Claude Tresmontant], ''Saint Paul et le mystère du Christ'', Seuil 1956, p. 102
 
  
}}
 
  
« '''Que votre oui soit oui, que votre non soit non, tout le reste vient du diable.''' »
+
« Il ne reste plus qu’un peuple, un peuple que sa force matérielle a rendu l’arbitre des destinées du monde politique ; un peuple que les nations d’Occident contemplent avec effroi, en lui demandant d’une voix troublée pourquoi il est là, ce qu’il veut de la vieille Europe ?
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_(ap%C3%B4tre) Saint Matthieu], 5:37
 
  
« On vous livrera aux tourments, et l’on vous fera mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom. »
+
Antique société européenne, tu l’apprendras.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_(ap%C3%B4tre) Saint Matthieu], 24:9
 
  
« Lors donc que tu fais l'aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin d'être glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. »
+
Le peuple russe est plus fort encore de sa force morale que de sa force matérielle. En lui sont tous les germes de jeunesse et de longévité ; c’est une forêt primitive que la main de l’homme n’a point profanée. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_(ap%C3%B4tre) Saint Matthieu], 6:2, Oltramare
 
  
« Vous avez appris qu'il a été dit : Œil pour œil, dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui l'autre aussi. »
+
— Élim Mestscherski, ''Mémoire d’Élim Mestscherski à son père'', 1831
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_(ap%C3%B4tre) Saint Matthieu], V, 38-39, Maredsous
 
  
« Lesquels ? lui dit-il. Et Jésus répondit : Tu ne tueras point ; tu ne commettras point d'adultère ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_(ap%C3%B4tre) Saint Matthieu], 19:18
 
  
« Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'oeil de ton frère. »
+
« Au milieu de tous ces troubles qui agitent l’Europe, et de toutes ces doctrines qui ébranlent l’édifice social, il n’y a que la Russie qui reste forte et intacte.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_(ap%C3%B4tre) Saint Matthieu], 7:5, Oltramare
 
  
« Vous ressemblez à des sépulcres blanchis. Au-dehors, ils paraissent beaux ; au-dedans, ils sont pleins d’ossements, de cadavres et de toute sorte de pourriture. Vous de même, vous paraissez justes ; au-dedans, vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. »
+
Croyez-moi, Messieurs, c’est un vrai bonheur d’appartenir à ce pays et de jouir de sa protection. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_(ap%C3%B4tre) Saint Matthieu], 13:27-28, Maredsous
 
  
« Je ne suis pas venu apporter la paix sur terre, mais le glaive. »
+
— Nicolas Ier, Discours à Varsovie, 10 octobre 1835
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_(ap%C3%B4tre) Saint Matthieu], 10:34-36
 
  
"Civilization is not inherited; it has to be learned and earned by each generation anew; if the transmission should be interrupted for one century, civilization would die, and we should be savages again."
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Will_Durant Will] and [http://en.wikipedia.org/wiki/Ariel_Durant Ariel Durant], ''The Lessons of History'', Simon & Schuster, 1968, p. 101
 
  
“'''This much I believe to be also true: there is more civilization lying around unused in the crannies, zenanas, interstices of that dusty and baroque fabric [i. e. Church of Rome] than in all the other institutions of the occident.'''”
+
« [...] ce rapprochement [avec l’Europe] était nécessaire non pour elle [la Russie], contrairement à ce qu’on pense d’habitude, mais pour l’Europe elle-même.
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Ezra_Pound Ezra Pound], ''Guide to Kulchur'' (1934), Ch. 8
 
:« Autre point dont je suis fermement convaincu : c'est qu'il reste davantage de lambeaux de civilisation encore utilisable dans les lézardes, le foutoir, les interstices de ce monument baroque et poussiéreux [i. e. l'Église de Rome] que dans toutes les autres institutions de l'Occident. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ezra_Pound Ezra Pound], ''La Kulture en abrégé'' (1934), ch. 8
 
  
"Civilizations die from suicide, not by murder."
+
''Pour surpasser l’Europe, au lieu de s’en rapprocher, la Russie s’en est éloignée'' [...]. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Arnold_J._Toynbee Arnold J. Toynbee]
 
  
« '''Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles.''' »
+
— Mikhaïl Magnitski, « Le destin de la Russie », ''Raduga'', 1833
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Val%C3%A9ry Paul Valéry], ''La Crise de l’esprit'', Variété I
 
  
« Mais pourquoi toute notre civilisation ne disparaîtrait-elle pas ? Si on continue le mouvement de l’après-guerre, nous y allons tout droit. Certains arts ont disparu au cours des âges : l’enluminure par exemple. Pourquoi pas la peinture, l’architecture ? Ce n’est pas d’artistes que nous manquons. On ne manque jamais d’artistes ! Mais il faut des gens qui aient besoin d’artistes. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Val%C3%A9ry Paul Valéry], à Robert Brasillach, ''Notre avant-guerre''
 
  
« Élam, Ninive, Babylone étaient de beaux noms vagues, et la ruine totale de ces mondes avait aussi peu de signification pour nous que leur existence même. Mais France, Angleterre, Russie... ce seraient aussi de beaux noms. Et nous voyons maintenant que l'abîme de l'histoire est assez grand pour tout le monde. »
+
« La philosophie du Christ [...] ne s’afflige pas du fait que la période tatare ait éloigné la Russie de l’Europe. Elle ''s’en réjouit'', car elle voit que ''ses oppresseurs, les Tatars, l’ont sauvée de l’Europe''.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Val%C3%A9ry Paul Valéry], 1924
 
  
« Une civilisation est le mode le plus élevé de regroupement et le niveau le plus haut d’identité culturelle dont les humains ont besoin pour se distinguer des autres espèces. Elle se définit à la fois par des éléments objectifs, comme la langue, l’histoire, la religion, les coutumes, les institutions, et par des éléments subjectifs d’auto-identification. »
+
[...] le joug tatar et l’éloignement de l’Europe occidentale ont peut-être été de grands bienfaits pour la Russie, car ils ont conservé chez elle la pureté de la foi chrétienne. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Huntington Samuel Huntington], ''Le choc des civilisations'' (1996), éd. Odile Jacob, 2007, p. 40
 
  
« L'Asie est le chaudron des civilisations. Rien qu’en Extrême-Orient, on trouve des sociétés qui appartiennent à six civilisations - japonaise, chinoise, orthodoxe, bouddhiste, musulmane et occidentale -, plus l’Hindouisme en Asie du Sud. Les Etats phares de quatre civilisations, le Japon, la Chine, la Russie et les Etats-Unis, sont des acteurs de poids en Extrême-Orient ; l’Inde joue également un rôle majeur en Asie du Sud, tandis que l’Indonésie, pays musulman, monte de plus en plus en puissance. »
+
— Mikhaïl Magnitski, « Le destin de la Russie », ''Raduga'', 1833
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Huntington Samuel Huntington], ''Le choc des civilisations'' (1996), éd. Odile Jacob, 2007, p. 240
 
  
"You know what the fellow said – in Italy, for thirty years under the Borgias, they had warfare, terror, murder and bloodshed, but they produced Michelangelo, Leonardo da Vinci and the Renaissance. In Switzerland, they had brotherly love, they had five hundred years of democracy and peace – and what did that produce? The cuckoo clock. So long Holly."
 
*'''The Third Man''' (1949), Harry Lime, Orson Welles
 
  
« Pour un esprit philosophique, c’est-à-dire pour un esprit préoccupé des origines, il n’y a vraiment dans le passé de l’humanité que trois histoires de premier intérêt : l’histoire grecque, l’histoire d’Israël, l’histoire romaine. Ces trois histoires réunies constituent ce qu’on peut appeler l’histoire de la civilisation, la civilisation étant le résultat de la collaboration alternative de la Grèce, de la Judée et de Rome. »
+
« [...] ce même esprit, qui de nos jours, tenant en ses mains les traités philosophiques et les chartes constitutionnelles, a établi son trône en Occident et veut être l’égal du Seigneur. [...] À bas les trônes, à bas les autels, vive la mort et l’enfer ! vocifère-t-on déjà dans plusieurs pays de l’Europe. Le prince des ténèbres lui-même s’approche visiblement de nous ; le rideau qui le cache devient de plus en plus ténu, et bientôt, sans doute, tombera tout à fait. Cet assaut, le dernier peut-être qu’il mène contre nous, est le plus terrible, car c’est un assaut spirituel. [...] '''Heureuse serait la Russie si on pouvait la protéger de l’Europe''' [...]. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Renan Ernest Renan], ''Histoire du peuple d’Israël'', Paris, Calmann-Lévy, 1887, tome I, p. 1
 
  
« Nous savons, sans qu'on nous le dise, que le Perse a des forces mille fois plus importantes que les nôtres. Cependant, la liberté nous est si chère que nous nous défendrons comme nous pourrons. [...] Les Lacédémoniens ont eu peur que nous ne traitions avec les Barbares, et leur crainte est fort naturelle, mais c'est, semble-t-il, bassement mettre en doute la noblesse d'Athènes, quand vous la connaissez bien, quand vous savez qu'il n'y a pas au monde assez d'or, une terre assez extraordinaire par sa richesse et sa beauté, pour que nous consentions à ce prix à nous ranger du côté du Perse et à réduire la Grèce en esclavage. Il existe de nombreuses raisons graves pour nous en empêcher, quand nous voudrions le faire, et la première et la plus grave, ce sont les images et les demeures de nos dieux, incendiées, gisant à terre, qui exigent de nous une vengeance éclatante plutôt qu'un accord avec l'auteur de ce crime ; ensuite, '''il y a le monde grec, uni par la langue et par le sang, les sanctuaires et les sacrifices qui nous sont communs, nos moeurs qui sont les mêmes''', et cela, des Athéniens ne sauraient le trahir. Sachez donc, si par hasard vous ne le saviez pas encore, qu'aussi longtemps qu'il y aura sur terre un Athénien, nous ne pactiserons pas avec Xerxès. »
+
— Mikhaïl Magnitski, Projet de censure, 1820, trad. Michel Niqueux
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Herodote Hérodote], ''L'Enquête'', VIII, 143-144, trad. Andrée Barguet
 
  
« Une civilisation est une continuité qui, lorsqu’elle change, même aussi profondément que peut l’impliquer une nouvelle religion, s’incorpore des valeurs anciennes qui survivent à travers elle et restent sa substance. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fernand_Braudel Fernand Braudel], ''Écrits sur l'Histoire'' (1969)
 
  
« En général, aucune civilisation n’est détruite du dehors sans s’être tout d’abord ruinée elle-même, aucun empire n’est conquis de l’extérieur, qu’il ne se soit préalablement suicidé. Et une société, une civilisation ne se détruisent de leurs propres mains que quand elles ont cessé de comprendre leurs raisons d’être, quand l’idée dominante autour de laquelle elles s’étaient naguère organisées leur est redevenue comme étrangère. À bien lire l’histoire, on s’aperçoit que le plus souvent, un empire, un État, une civilisation, une société ne sont détruits par l’adversaire qu’autant qu’ils se sont préalablement suicidés. »
+
« Nous sommes devenus citoyens du monde en cessant d’être, sous bien des rapports, des citoyens russes. C’est la faute à Pierre [...]. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Grousset%20René%20Grousset René Grousset], ''Bilan de l'Histoire'' (1946)
 
  
« '''À qui veut régénérer une société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines.''' La perfection de toute société consiste, en effet, à poursuivre et à atteindre la fin en vue de laquelle elle a été fondée, en sorte que tous les mouvements et tous les actes de la vie sociale naissent du même principe d'où est née la société. Aussi, s'écarter de la fin, c'est aller à la mort ; y revenir, c'est reprendre vie. »
+
— Nikolaï Karamzine, ''Mémoire sur la Russie ancienne et moderne sous les rapports politique et social'' (1811), trad. Michel Niqueux
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_XIII Léon XIII], ''[http://w2.vatican.va/content/leo-xiii/fr/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_15051891_rerum-novarum.html Rerum novarum]'', 15 mai 1891
 
  
"'''If you are not prepared to use force to defend civilization, then be prepared to accept barbarism.'''"
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Thomas_Sowell Thomas Sowell], ''Is Reality Optional?'' (1993), Hoover Institution Press, 1993 (ISBN 9780817992620), p. 191
 
  
{{Center|Thomas Sowell 2|}}
+
<poem>«Словно молоты громовые
 +
Или воды гневных морей,
 +
Золотое сердце России
 +
Мерно бьется в груди моей.»</poem>
  
« Cependant, les crimes de l'extrême civilisation sont, certainement, plus atroces que ceux de l'extrême barbarie par le fait de leur raffinement, de la corruption qu'ils supposent, et de leur degré supérieur d'intellectualité. »
+
— {{ru}}Николай Гумилёв, «Наступление» (1914)
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Barbey_d'Aurevilly Jules Barbey d'Aurevilly], ''Les Diaboliques'' (1874), éd. Gallimard, coll. Folio classique, 2003 (ISBN 9782070302758), p. 296
+
:<poem>« Comme les pilons du tonnerre
 +
Ou les eaux des mers démontées,
 +
Le cœur en or de la Russie
 +
Bat lentement dans ma poitrine. »</poem>
 +
:— {{fr}}Nikolaï Goumilev, « Offensive » (1914)
  
« Les idées de droite, exclues de la politique, rejetées dans les lettres, s’y cantonnent, y militent, exercent par elles, tout de même, un contrôle, exactement comme les idées de gauche le faisaient, dans les mêmes conditions, au XVIIIe siècle, ou sous les régimes monarchiques du XIXe siècle. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Thibaudet Albert Thibaudet], ''Les Idées politiques de la France'', éd. Stock, 1932, p. 32
 
  
« S’il est vrai, comme nous l’avons observé pour la droite orléaniste et le bonapartisme, que la droite est en général formée de traditions de gauche qui sont passées à droite, le moment ne serait pas venu en 1954 ou plus tard, d’enregistrer le passage à droite de nouvelles tendances ? »
+
« Alors que la conquête des Amériques se fera contre les autochtones et souvent au prix de leur disparition, l’expansion russe ne cause pas les mêmes ravages démographiques. Les recherches contemporaines estiment le plus souvent qu’à l’aube du XVIIe siècle le nombre d’autochtones devait être proche de trois cent mille dans cette partie du monde. En 1900, ils sont huit cent mille à être recensés dans la Sibérie des tsars, alors que durant la même période le nombre d’Indiens d’Amérique du Nord est passé de trois millions à trois cent mille. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Monnerot_(sociologue) Jules Monnerot], « La droite, la gauche et la logique de monsieur Rémond », in ''Inquisitions'', éd. José Corti, 1974, p. 51
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Éric Hoesli
 +
|titre=L’épopée sibérienne
 +
|année d'origine=2018
 +
|éditeur=Les Éditions des Syrtes/Éditions Paulsen
 +
|année=2018
 +
|page=}}
  
« Seraient de gauche, du point de vue de la trans-histoire et de l'esprit, ceux qui pensent que le monde est tel qu'il apparaît, qu'il n'y a pas d'« autre monde ». La droite, au contraire, ne verrait dans ce monde qu'un passage, une sorte de figure chiffrée d'un autre monde, invisible, hors d'atteinte. »
+
« Pour l’Europe, cette sorte de communisme agraire est peut-être le trait le plus digne de remarque, comme le plus étrange, de la Russie contemporaine. Dans un siècle de théories et de systèmes, comme le nôtre, une telle étude offre aux peuples, inquiets de leur état social et tourmentés d’un vague malaise, d’intéressantes et inappréciables leçons. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Dominique_de_Roux Dominique de Roux], « N'est pas de droite qui l'on pensait », in ''L'ouverture de la chasse'', éd. L'Âge d'Homme, coll. Mobiles, 1968, p. 147
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Anatole Leroy-Beaulieu
 +
|titre=L’empire des tsars et les Russes
 +
|année d'origine=1890
 +
|éditeur=Robert Laffont
 +
|collection=Bouquins
 +
|année=1991
 +
|page=}}
  
« Dans nos sociétés occidentales, soixante ans après la chute de Hitler et Mussolini, le fascisme relève de l’hallucination. Mais l’antifascisme – figure de propagande mise au point par les communistes – reste efficace puisqu’il sert à intimider une droite intellectuellement dominée par la gauche. »
+
« La Russie garde encore la grande ressource, la grande force des âges passés, l’unité des sentimens, l’unanimité des âmes et des volontés. Le peuple le plus nombreux de la chrétienté en est le moins divisé ; en ce sens on peut dire que le vaste empire russe possède encore aujourd’hui une force morale supérieure à sa force matérielle. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_S%C3%A9villia Jean Sévillia], ''Le terrorisme intellectuel'', éd. Perrin, coll. Tempus, 2004, p. 259
+
{{Réf Article
 +
|titre=La Russie et les Russes
 +
|auteur=Anatole Leroy-Beaulieu
 +
|publication=Revue des Deux Mondes
 +
|date=mai 1877
 +
|tome=21
 +
|page=751}}
  
« Cependant, à des époques où se trouve déjà perdu ce qui ne devait pas l’être, déjà détruit, ce n’est pas conservateur qu’il s’agirait d’être, mais bel et bien réactif, voire réactionnaire. »
+
« La plus sûre caractérisation de la tradition philosophique européenne est qu’elle consiste en une série de notes au bas des pages de Platon. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Renaud_Camus Renaud Camus], « Conservateur, conservatoire », in ''Etc. Abécédaire'', éd. P.O.L, 1998, p. 53
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Alfred North Whitehead
 +
|titre=Procès et réalité
 +
|année d'origine=1929
 +
|traducteur=Daniel Charles, Maurice Élie, Michel Fuchs, Jean-Luc Gautero, Dominique Janicaud, Robert Sasso, Arnaud Villani
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|année=1995
 +
|page=63}}
  
« Je vois monter à l’horizon avec la lenteur de tous les processus dont se compose la vraie histoire de l’homme, un grand mécontentement qui ne ressemble à aucun de ceux que l’on a connus jusqu’ici. On ne s’insurgera plus seulement, comme dans le passé, contre le règne d’une tendance déterminée, pour faire triompher d’autres tendances. On s’insurgera pour l’amour de l’authenticité dans la réalisation contre la fausse manière de réaliser une grande aspiration de l’aspiration à la communauté. On luttera contre la distorsion et pour la pureté de la forme, telle que l’ont vu les générations de la foi et de l’espoir. » Un « nouveau Moyen Âge » comme l’ont entrevu Berdiaeff et Chesterton ? Les ricorsi ne sont pas de pures répétitions ni même de simples renouvellements. Sûrement : une manière de rendre vaine l’opposition de l’individualisme et du collectivisme, telle qu’en usent, pour leurs courtes ambitions, les barbares et les freluquets. L’âge des héros rebâtira un pouvoir ; il n’est pas de grand siècle du passé qui ne se soit donné cette tâche même aux âges simplement humains, où les familles, lassées de grandeur, confiaient à quelque César leur destin, à charge de maintenir le droit commun, le pouvoir reconstruit gardait quelque saveur du monde précédent. Notre société n'a que des banques pour cathédrales ; elle n'a rien à transmettre qui justifie un nouvel « appel aux conservateurs » ; il n'y a, d'elle proprement dite, rien à conserver. Aussi sommes-nous libres de rêver que le premier rebelle, et serviteur de la légitimité révolutionnaire, sera le Prince chrétien... »
+
« Est-ce que notre État, notre pays existe encore ? »  
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Boutang Pierre Boutang]
 
  
« L'impasse dans laquelle se fourvoient beaucoup d'idéalistes consiste à refuser le monde tel qu'il est. S'opposer au monde, je suis d'accord ; mais refuser ce n'est pas possible. Ou alors, il faut s'isoler dans sa chaumière, et ne rien faire, attendre. Attendre quoi d'ailleurs ? Quelle fée nous aurait promis quoi que ce soit à notre berceau ? Je crois en la providence, dans une proportion que vous ne pourriez imaginer. Mais l'œuvre est confiée à nos mains. »
+
— Marie-France Garaud, « Ce soir (ou jamais !) », ''France 2'', 20 mai 2016
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Yves-Marie_Adeline Yves-Marie Adeline]
 
  
« L’ignorance des complexités de la société contemporaine provoque un état d’incertitude et d’anxiété générales, qui constitue le terrain idéal pour le type moderne de mouvement de masse réactionnaire. De tels mouvements sont toujours "populistes" et volontairement anti-intellectuels. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Theodor_W._Adorno Theodor W. Adorno], ''Études sur la personnalité autoritaire''
 
  
« De tant de nouveautés je ne suis curieux, il me plaît d'imiter le train de mes aïeux. »
+
« Je pense que la Russie aura encore un rôle important à jouer contre l’américanisation de la planète, comme elle a déjà joué un rôle décisif dans la lutte contre la menace du fascisme. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ronsard Pierre de Ronsard]
+
{{Réf Article
 +
|titre=Pourquoi je rentre en Russie
 +
|auteur=Alexandre Zinoviev
 +
|publication=Le Monde
 +
|date=30 juin 1999
 +
|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1999/06/30/pourquoi-je-rentre-en-russie_3584961_1819218.html}}
  
« Vouloir être de son temps, c'est être déjà dépassé. »
+
« Le sionisme est une tentative pour rompre l’encerclement des malheurs de la fatalité judaïque, mais cette tentative conduira inexorablement à la perte des Juifs en tant que peuple. Ce sera le résultat mathématique de l’anéantissement du mythe de Jérusalem.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A8ne_Ionesco Eugène Ionesco], extrait de ''Notes et contre-notes''
 
  
« Pas de libération sans un minimum de rigueur, de règles, d'interdits consentis, assumés, pour être ensuite surmontés et distancés. »
+
Le sionisme, consacrera-t-il le suicide d’Israël ? Il pourrait bien en être ainsi. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Pauwels Louis Pauwels]
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Nae Ionescu
 +
|titre=La Question juive
 +
|année d'origine=1934
 +
|traducteur=Pierre Bardonnet
 +
|éditeur=Librairie Roumaine Antitotalitaire
 +
|année=1997
 +
|page=54}}
  
« '''Le moyen d'avoir raison dans l'avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé.''' »
+
« De même que l’Ancien Testament engageait Dieu par rapport à Israël, de même le Nouveau Testament l’engage envers tous les peuples de la Terre. Selon le Nouveau Testament, tous ceux qui acceptent la bonne nouvelle, qui obéissent à la nouvelle loi, deviennent, par cela même, élus. Le choix est entre salut et damnation. Ou bien les Juifs reconnaissent que le Messie est déjà venu par l’Incarnation christique et ils cessent, dès, d’être un peuple élu (sous peine du plus lourd péché — le péché d’orgueil), ou bien ils contestent l’authenticité du Christ-Messie et alors ils refusent leur fonction même de peuple élu, voire le fait d’être l’instrument de Dieu pour le salut du monde — auquel cas ils pêchent non seulement contre leur mission mais aussi contre Dieu lui-même. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Renan Ernest Renan], ''Qu'est-ce qu'une nation ?'', dernière phrase, 1882
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Nae Ionescu
 +
|titre=La Question juive
 +
|année d'origine=1934
 +
|traducteur=Pierre Bardonnet
 +
|éditeur=Librairie Roumaine Antitotalitaire
 +
|année=1997
 +
|page=45-46}}
  
"True men of progress are those who take a deep-seated respect for the past."
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« Le marxisme meurt à l’Est parce qu’il s’est réalisé à l’Ouest. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Ernest_Renan Ernest Renan]
+
{{Réf Article
:« Les vrais hommes de progrès sont ceux qui ont pour point de départ un respect profond du passé. »
+
|titre=Le marxisme meurt à l’Est parce qu’il s’est réalisé à l’Ouest
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Renan Ernest Renan]
+
|auteur=Augusto Del Noce
 +
|publication=Krisis
 +
|date=octobre 1990
 +
|numéro=6
 +
|page=124}}
  
"The Liberal says, in despairing disbelief: Can't you sense the world around us? Don't you care about its disapproval? The Conservative says, in despairing disbelief: Can't you sense the generations behind us? Don't you care about their disapproval? Liberals live "horizontally," spiritually in touch (they believe) with all the world's nations. Conservatives live "vertically," spiritually in touch (they believe) with their forebears and with generations to come."
+
« Aujourd’hui, dans notre démocratie, on ne désire pas l’enfant : on redoute sa venue, on la retarde et on l’empêche par une série de pratiques sur lesquelles je n’ai pas besoin de m’étendre. [...]
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Benjamin_Disraeli Benjamin Disraeli]
 
  
« Si les modérés souhaitent se réconcilier avec leurs adversaires, c’est sans doute parce qu’ils ont peur de se battre et que leur naïve duplicité leur murmure que pour désarmer un rival qu’on redoute, le mieux est de l’embrasser. »
+
Observez un peu nos modernes : moroses et débiles jouisseurs, ils ont une haine presque maladive pour les petits. Au restaurant, en wagon, il faut voir les airs crispés que prennent les voisins d’une famille normale. Les rires de l’enfant, ses cris, ses caprices, ses pleurs, sa turbulence naturelle horripilent nos contemporains en troublant leur repos et leur béate digestion. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Abel_Bonnard Abel Bonnard], ''Les Modérés''
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Albert Vincent
 +
|titre de la contribution=La famille chez Proudhon et dans la démocratie
 +
|titre=Cahiers du Cercle Proudhon
 +
|année de la contribution=
 +
|éditeur=Avatar
 +
|année=2007
 +
|section=Cahier III-IV
 +
|page=216}}
  
« Ils sont aussi opiniâtres dans leurs sentiments qu’incertains dans leurs opinion et débiles dans leurs volonté [...] L’esprit qui survit en eux est condamné à être vaincu parce qu’il n’a pas eu l’audace de se connaître [...] Les modérés paraissent comme une troupe d’indécis, leurs têtes tournant au vent des discours comme les girouettes des cheminées qui cherchent à quel souffle obéir. »
+
« La Russie n’est pas un pays qu’on peut réellement conquérir, c’est-à-dire  occuper ; du moins cela ne peut être fait ni par les forces des États européens modernes, ni par les 500 000 personnes que Bonaparte a amenées pour cela. Un tel pays ne peut être vaincu que par sa propre faiblesse et ses conflits internes. Atteindre ces points faibles de la vie politique n’est possible que par un choc qui pénétrerait jusqu’au cœur du pays. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Abel_Bonnard Abel Bonnard], ''Les Modérés''
 
  
« Le réactionnaire, en bien des cas, ce n'est pas l'homme qui veut corriger les excès du présent par les vertus du passé, c'est l'homme toujours en avant parce fidèle à des lois immuables, à une expérience nourrie dans le cœur et dans la saine raison. Il n'est pas un homme d'ancien régime. Il est l'homme d'avant le déluge, c'est-à-dire de toujours. »
+
— Carl von Clausewitz, ''La Campagne de 1812 en Russie'' (2005)
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Chaigne Louis Chaigne], ''Bernanos'', Paris, Editions universitaires, 1960, p 79
 
  
« Le nouveau est un de ces poisons excitants qui finissent par être plus nécessaire que toute nourriture ; dont il faut, une fois qu’ils sont maîtres de nous, toujours augmenter la dose et la rendre mortelle à peine de mort.
 
  
Il est étrange de s’attacher ainsi à la partie périssable des choses, qui est exactement leur qualité d’être neuves. »
+
« '''Nous vivons dans les ruines du futur.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Val%C3%A9ry Paul Valéry], ''Choses tues''
 
  
« Relativité
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— Maurice G. Dantec, ''Le Théâtre des opérations'' (2000)
  
Dans un temps où tout se détruit, le beau nom de "conservateur". Voire : dans un temps où tout furieux court à la ruine, le fier nom de "réactionnaire".
 
  
Or il demeure une grande répugnance à user de ces deux mots, dans une époque où, du patrimoine naturel — l’eau, les plantes, les espèces, etc. — au patrimoine culturel — les monuments, les bibliothèques, les archives —, il serait urgent, plus qu’à tout autre, de prendre des mesures conservatoires. »
+
« La Russie voit dans l’Europe une proie qui lui sera livrée tôt ou tard par nos dissensions [...]. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Clair Jean Clair], « Relativité », in ''Journal atrabilaire'', éd. Gallimard, coll. L’Un et l’Autre, 2006, p. 133
 
  
« Droite et gauche sont des valeurs incomplètes et stériles. La droite, à force de vouloir ignorer l’angoisse économique des temps présents, a fini par priver de valeur humaine ses invocations religieuses et patriotiques. La gauche, à force de fermer les âmes populaires à tout ce qui est spirituel et national, a fini par faire dégénérer la lutte économique en un acharnement de bêtes fauves. »
+
— Astolphe de Custine, ''La Russie en 1839'' (1843)
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_Antonio_Primo_de_Rivera José Antonio Primo de Rivera], ''Anthologie'' [textes choisis par Gonzalo Torrente Ballenster], éd. Ediciones Prensa Del Movimiento, 1950, p. 171
 
  
Dans le numéro 3 du journal clandestin de la Phalange, ''No importa'', daté du 20 juin 1936, [http://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_Antonio_Primo_de_Rivera José Antonio Primo de Rivera], alors en prison, écrit :
 
« A gauche, on nous assassine. [...] le gouvernement du Front Populaire nous asphyxie. Mais, attention camarades, tout le danger n’est pas à gauche. Il y a encore des gens à droite ne suscitant en nous que colère et dégoût […]. De temps en temps, les chefs provinciaux reçoivent de mystérieuses visites de conspirateurs de droite qui leur demandent : "pourriez-vous nous donner tant d’hommes ?". Qu’imagine donc cette canaille ? que la Phalange est une boucherie où l’on acquiert des hommes au poids ? [...] Aucun camarade ne doit verser une goutte de sang pour un complot obscur ou une machination plus ou moins de droite dont l’information n’est pas parvenue par la voie normale de la hiérarchie. […] Nous ne serons ni l’avant-garde, ni la force de choc, ni l’axillaire d’aucun mouvement confusément réactionnaire. Nous préférerons même la claire lutte d’aujourd’hui à l’apathie d’un conservatisme vulgaire qui renaîtrait au profit de réactionnaires ambitieux ».
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_Antonio_Primo_de_Rivera José Antonio Primo de Rivera], cité dans Jean-Claude Valla, in ''Ledesma Ramos et la Phalange espagnole. 1931-1936'', éd. Editions de la Librairie Nationale, 2002, p. 100
 
  
« L’enjeu : rappeler à l’existence la mentalité aristocratique, ressusciter l’esprit de la vieille Europe. Il ne s’agit pas d’un retour en arrière. Il ne s’agit pas de réanimer artificiellement des choses mortes. Mais de reprendre conscience d’un héritage pour le recréer sous des formes nouvelles. »
+
« [...] l’Empire de Russie est le pays de la terre où les hommes sont le plus malheureux, parce qu’ils y souffrent à la fois des inconvénients de la barbarie et de ceux de la civilisation. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Pauwels Louis Pauwels], ''Comment devient-on ce que l’on est ?'', éd. Stock, 1978
 
  
« '''Être de droite, non par conviction bon marché, pour des visées vulgaires, mais de tout son être, c’est céder à la puissance supérieure d’un souvenir, qui s’empare de l'''être humain'', et pas tant du citoyen, qui l’isole et l’ébranle au milieu des rapports modernes et éclairés où il mène son existence habituelle.''' Cette pénétration n’a pas besoin de la mascarade abominable et ridicule d’une imitation servile, ni qu’on aille fouiller la brocante de l’histoire du malheur. Il s’agit d’un acte de soulèvement autre : soulèvement contre la domination totalitaire du présent qui veut ravir à l’individu et extirper de son champ toute présence d’un passé inexpliqué, d’un devenir historique, d’un temps mythique. À la différence de l’imagination de gauche qui parodie l’histoire du Salut, l’imagination de droite ne se brosse pas le tableau d’un royaume à venir, elle n’a pas besoin d’utopie, mais elle cherche le rattachement à la longue durée, celle que rien n’ébranle, elle est selon son essence souvenir de ce qui gît au fond de nous, et dans cette mesure elle est une initiation religieuse ou protopolitique. Elle est toujours et existentiellement une imagination de la Perte et non de la Promesse (terrestre). C’est donc une imagination de poète, depuis Homère jusqu’à Hölderlin. »
+
— Astolphe de Custine, ''La Russie en 1839'' (1843)
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Botho_Strauss Botho Strauss], ''Le Soulèvement contre le monde secondaire'', éd. L’Arche, 1996 (ISBN 9782851813701), pp. 69-70
 
  
« '''Le 14 décembre 1967, l'Assemblée nationale adopta en première lecture la loi Neuwirth sur la légalisation de la contraception ; quoique non encore remboursée par la Sécurité sociale, la pilule était désormais en vente libre dans les pharmacies. C'est à partir de ce moment que de larges couches de la population eurent accès à la ''libération sexuelle'', auparavant réservée aux cadres supérieurs, professions libérales et artistes — ainsi qu'à certains patrons de PME. Il est piquant de constater que cette ''libération sexuelle'' a parfois été présentée sous la forme d'un rêve communautaire, alors qu'il s'agissait en réalité d'un nouveau palier dans la montée historique de l'individualisme. Comme l'indique le beau mot de "ménage", le couple et la famille représentaient le dernier îlot de communisme primitif au sein de la société libérale. La libération sexuelle eut pour effet la destruction de ces communautés intermédiaires, les dernières à séparer l'individu du marché. Ce processus de destruction se poursuit de nos jours.''' »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Houellebecq Michel Houellebecq], ''Les Particules élémentaires'' (1998), éd. Flammarion, coll. J'ai Lu, p. 116
 
  
"'''We are living in a condition of permanent revolution... revolutions are here to stay and will grow much worse in scope and intensity unless men can be persuaded to return to Christianity, to practise its precepts and to obey the Gospel in its full implications for human life and civilized society.''' Barring such a revival, the future would belong to socialism and communism, which on this view were but the most consistent sects of the new secular religion. To Groen, therefore, the political spectrum that presented itself to his generation offered no meaningful choice. "In terms of his analysis, the 'radical left' was composed of fanatical believers in the godless ideology; the 'liberal centre,' by comparison, by warm believers who warned against excesses and preached moderation; while the 'conservative right' embraced all those who lacked either the insight, the prudence, or the will to break with the modern tenets yet who recoiled from the consequences whenever the ideology was practised and implemented in any consistent way. None of the shades or 'nuances of secular liberalism represented a valid option for Christian citizens." Groen called for a rejection of the entire available spectrum of political positions, calling for a "radical alternative in politics, along anti-revolutionary, Christian-historical lines"."
+
« Les Russes sont chargés de traduire la civilisation européenne aux Asiatiques. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Groen_van_Prinsterer Guillaume Groen van Prinsterer], summarized by Harry Van Dyke, in ''Groen van Prinsterer's Lectures on Unbelief and Revolution'' (1989), Jordan Station, Ont: Wedge Pub. Foundation, 1989, pp. 3–4
 
  
"[...] '''when it is not ''necessary'' to change, it is necessary ''not'' to change.'''"
+
— Astolphe de Custine, ''La Russie en 1839'' (1843)
*[https://en.wikipedia.org/wiki/Lucius_Cary,_2nd_Viscount_Falkland Lucius Cary, 2nd Viscount Falkland], Speech made to the House of Commons concerning Episcopacy, 1641
 
:« Lorsqu'il n'est pas nécessaire de changer, il est nécessaire de ne pas changer. »
 
:[https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucius_Cary Lucius Cary]
 
  
<poem>« '''Nous voulons retourner dans l'ancienne demeure'''
 
'''Où nos pères ont vécu sous l'aile d'un archange''',
 
Nous voulons retrouver cette morale étrange
 
Qui sanctifiait la vie jusqu'à la dernière heure.
 
  
Comme un enlacement de douces dépendances
+
« [...] un nouvel empire romain couve en Russie sous les cendres de l’empire grec. La peur seule n’inspire pas tant de patience. Non, croyez-en mon instinct, il est une passion que les Russes comprennent comme aucun peuple ne l’a comprise depuis les Romains : c’est l’ambition. L’ambition leur fait sacrifier tout [...]. »
Quelque chose qui dépasse et contienne l'existence ;
 
Nous ne pouvons plus vivre loin de l'éternité. »</poem>
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Houellebecq Michel Houellebecq], ''La poursuite du bonheur'' (1991), éd. Flammarion, 1997, p. 75
 
  
« On peut anéantir le caractère original d’un peuple si, en le colonisant, on impose à son sang ce que celui-ci ne peut supporter. »
+
— Astolphe de Custine, ''La Russie en 1839'' (1843)
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Rudolf_Steiner Rudolf Steiner], le 11/1/1907 à Leipzig, G.A. n°55
 
  
<poem>« Les mots vitaux et les actes des esprits d'autrefois
 
Que ni temps, ni changement ne peuvent dompter,
 
Les sombres et séculaires traditions, sources de mauvaises croyances,
 
Dont l'ombre obscure alimente un fleuve de poison. »</poem>
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Percy_Bysshe_Shelley Percy Bysshe Shelley], ''La Révolte de l'Islam''
 
  
« Toute vraie culture s'appuie sur la race et sur le sang. »
+
« Tout ce que je puis vous dire, c’est que depuis que je suis en Russie, je vois en noir l’avenir de l’Europe. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin_Artaud Antonin Artaud], ''Messages revolutionnaires''
 
  
« Tous les pays qui n'ont plus de légendes seront condamnés à mourir de froid. »
+
— Astolphe de Custine, ''La Russie en 1839'' (1843)
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrice_de_La_Tour_du_Pin Patrice de La Tour du Pin]
 
  
« L’extrémisme consiste à pousser jusqu’à l’absurde même les idées les plus justes... il est réducteur, simpliste, borné. [...] La radicalité est tout autre chose. Elle implique de chercher toujours à comprendre plus loin, en remontant à la racine (radix) [...]. Être radical, ce n’est pas seulement refuser le compromis, c’est s’intéresser aux causes lointaines [...]. La recherche des principes premiers, la méditation sur les choses ultimes font partie de la radicalité. Ce qui exige d’être intellectuellement structuré. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_de_Benoist Alain de Benoist], ''Mémoires vives'', éd. Fallois, 2012, p. 87
 
  
"There will come an age in the far-off years when Ocean shall unloose the bonds of things, when the whole broad earth shall be revealed, when Tethys shall disclose new worlds and Thule not be the limit of the lands."
+
« '''Cet empire colossal que je vois se lever tout à coup devant moi à l’orient de l’Europe, de cette Europe les sociétés souffrent de l’appauvrissement de toute autorité reconnue, me fait l’effet d’une résurrection.''' »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Seneca_the_Younger Seneca], Medea, Translated by Frank Justus Miller, v. 379
 
:« '''Un temps viendra, dans le cours des siècles, où l’Océan élargira la ceinture du globe, pour découvrir à l’homme une terre immense et inconnue ; la mer nous révélera de nouveaux mondes, et Thulé ne sera plus la borne de l’univers.''' »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9n%C3%A8que Sénèque], Médée, trad. Charles-Louis-Fleury Panckoucke, 1834, acte II, scène 2
 
  
« J'ai toujours lu que le monde - terre et eau - était sphérique, et les autorités et les expériences que Ptolémée et tous les autres ont décrites sur ce point prouvent et enseignent cela aussi bien par les éclipses de Lune que par les autres démonstrations qu'ils font depuis l'Orient jusqu'à l'Occident, et par l'élévation du pôle, du nord au midi. A ce moment, je trouvai, comme je l'ai dit, une telle dissemblance à ces vues que je réexaminai cette idée du monde et trouvai qu'il n'était pas rond de la manière qu'on le décrit, mais de la forme d'une poire qui serait toute très ronde, sauf à l'endroit où se trouve la queue qui est le point plus élevé ; ou bien encore, comme une balle très ronde sur un point de laquelle serait posé comme un téton de femme, et que la partie de ce mamelon fût la plus élevée et la plus voisine du ciel, et située sous la ligne équinoxiale en cette mer Océane, à la fin de l'Orient. [...]
+
— Astolphe de Custine, ''La Russie en 1839'' (1843)
  
Ptolémée et les autres savants qui écrivirent des choses de ce monde crurent qu'il était sphérique, estimant que cet hémisphère était rond comme celui où ils se trouvaient, dont le centre est dans l'île d'Arin située sous la ligne équinoxiale, entre le golfe Arabique et le golfe Persique, avec la circonférence qui passe au ponant par le cap Saint-Vincent au Portugal, et à l'orient par Cangara et par les Seras. Pour cet hémisphère, je ne trouve aucune difficulté à ce qu'il soit d'une rondeur sphérique comme ils le disent. Mais pour cet autre, je soutiens qu'il est comme serait la moitié d'une poire bien ronde qui aurait l'extrémité élevée comme je l'ai dit, ou comme serait un téton de femme sur une pelote ronde. Ainsi donc ni Ptolémée ni les autres qui écrivirent à propos du monde, n'eurent connaissance de cette moitié qui était alors très ignorée. Ils établirent leur jugement à partir seulement de l'hémisphère où ils se trouvaient, qui est d'une rondeur sphérique comme je l'ai dit plus haut. Maintenant que Vos Altesses ont fait naviguer, chercher et découvrir cet autre hémisphère, il se révèle à l'évidence. [...] L'Écriture sainte témoigne que Notre Seigneur fit le Paradis terrestre, qu'il y mit l'arbre de vie et que de là sort une source d'où naissent en ce monde quatre fleuves principaux : le Gange aux Indes, le Tigre et l'Euphrate en [Asie] lesquels séparent les montagnes forment la Mésopotamie et coulent ensuite en Perse, et le Nil qui naît en Éthiopie et se jette dans la mer à Alexandrie. Je ne trouve pas ni n'ai jamais trouvé un écrit des Latins ou des Grecs qui, d'une manière certaine, dise en quel point de ce monde est le Paradis Terrestre. [...] '''je suis convaincu que là est le Paradis terrestre, où personne ne peut arriver si ce n'est par la volonté divine'''. Je crois que cette terre dont Vos Altesses ont ordonné maintenant la découverte sera immense et qu'il y en aura beaucoup d'autres dans le Midi dont on n'a jamais eu connaissances. je ne conçois pas que le Paradis terrestre ait la forme d'une montagne abrupte, comme les écrits à son propos nous le montrent, mais bien qu'il est sur ce sommet, en ce point que j'ai dit, qui figure le mamelon de la poire, où l'on s'élève, peu à peu, par une pente prise de très loin.
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Colomb Christophe Colomb], « Lettre aux Rois Catholiques sur le troisième voyage aux Indes » (1498), ''La découverte de l’Amérique'', trad. Michel Lequenne et Soledad Estorach, éd. La Découverte, 1984, tome 11, pp. 123-156
 
  
« Oh ! soyez sûrs que '''si Colomb a été heureux, ce n’est pas après avoir découvert l’Amérique, mais lorsqu’il était en train de la découvrir''' ; soyez sûrs que son bonheur a atteint le point culminant trois jours peut-être avant la découverte du nouveau monde, alors que les matelots révoltés voulaient dans leur désespoir virer de bord et retourner en Europe ! Qu’importe ici le nouveau monde ? Colomb l’avait à peine vu, quand il est mort, et il ignorait, au fond, ce qu’il avait découvert. L’important, c’est la vie, la vie seule ! »
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« L’imagination a‑t‑elle déserté l’esprit des voyageurs modernes, n’ont-ils plus assez d’inspiration pour inventer des traverses à leurs chemins de vie ? »
*[[Fyodor Dostoyevsky|Fiodor Dostoïevski]], ''L’Idiot'', trad. Victor Derély, éd. Plon, 1887, tome 2, p. 119
 
  
« Nous avons procédé à la première décolonisation jusqu’à l’an dernier. Nous allons passer maintenant à la seconde. Après avoir donné l’indépendance à nos colonies, nous allons prendre la nôtre. '''L’Europe occidentale est devenue, sans même s’en apercevoir, un protectorat des Américains. Il s’agit maintenant de nous débarrasser de leur domination. Mais la difficulté, dans ce cas, c’est que les colonisés ne cherchent pas vraiment à s’émanciper.''' Depuis la fin de la guerre, les Américains nous ont assujettis sans douleur et sans guère de résistance.
+
— Sylvain Tesson, ''Petit traité sur l’immensité du monde'' (2005)
  
En même temps, ils essaient de nous remplacer dans nos anciennes colonies d’Afrique et d’Asie, persuadés qu’ils sauront faire mieux que nous. Je leur souhaite bien du plaisir.
 
  
Les capitaux américains pénètrent de plus en plus dans les entreprises françaises. Elles passent l’une après l’autre sous leur contrôle.
+
« La Russie est la profondeur, le socle de notre péninsule occidentale et européenne. [...]. L’idée de l’Eurasie semble évidente quand on regarde un atlas, et je ne comprends pas pourquoi elle n’a pas trouvé sa traduction politique. »
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Il devient urgent de secouer l’apathie générale, pour monter des mécanismes de défense. Les Américains sont en train d’acheter la biscuiterie française. Leurs progrès dans l’électronique française sont foudroyants. Qu’est-ce qui empêchera IBM de dire un jour : « Nous fermons nos usines de France, parce que l’intérêt de notre firme le commande » ?  Qu’est-ce qui empêchera que recommence ce qui s’est passé l’autre année pour Remington à Vierzon ? Les décisions se prennent de plus en plus aux États-Unis. Il y a un véritable transfert de souveraineté. C’est comme dans le monde communiste, les pays satellites se sont habitués à ce que les décisions se prennent à Moscou.  
+
« Il y a un système de valeurs avec lesquelles on ne peut pas transiger, et ce sont les valeurs dont nous nous réclamons. Et si ces valeurs sont assez bonnes pour notre peuple, elles doivent aussi être assez bonnes pour les autres. »
  
'''Les vues du Pentagone sur la stratégie planétaire, les vues du ''business'' américain sur l’économie mondiale nous sont imposées.'''
+
''Washington Post'', 19 novembre 2002
  
'''Bien des Européens y sont favorables.''' De même que bien des Africains étaient favorables au système colonial : les colonisés profitaient du colonialisme. Les nations d’Europe reçoivent des capitaux, certes ; mais elles ne veulent pas se rendre compte que ces capitaux, c’est la planche à dollars qui les crée ; et qu’en même temps, elles reçoivent aussi des ordres. Elles veulent être aveugles. Pourtant, à la fin des fins, la dignité des hommes se révoltera. »
 
  
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/De_Gaulle Charles de Gaulle], discours au Salon doré de l'Élysée, 4 janvier 1963
+
« Nous, Américains, sommes en quelque sorte le peuple élu, privilégié, l’Israël de notre temps. Nous portons l’Arche des libertés du monde […]. Dieu nous a accordé, en guise d’héritage futur, les vastes domaines des païens politiques [...]. Le reste du monde sera bientôt dans notre sillage. »
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« Nous sommes en train de devenir rapidement une nation de croisés humanitaires. »
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« Je ne crois pas que l'Europe puisse avoir aucune réalité vivante si elle ne comporte pas la France avec ses Français, l'Allemagne avec ses Allemands, l'Italie avec ses Italiens, etc. Dante, Goethe, Chateaubriand appartiennent à toute l'Europe, dans la mesure même où ils étaient respectivement et éminemment Italien, Allemand et Français. Ils n'auraient pas beaucoup servi l'Europe s'ils avaient été des apatrides et qu'ils avaient pensé et écrit en quelque espéranto ou volapük intégré… »
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« '''L’Occident n’existe pas. Il n’est d’ailleurs qu’une création sémantique des États-Unis pour surévaluer la communauté d’intérêts transatlantique, justifier leur leadership en Europe''' et assimiler toute dissonance, au mieux à une compromission douteuse, au pire à une trahison. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/De_Gaulle Charles de Gaulle], Conférence de presse du 15 mai 1962
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|titre=“L’Occident” n’est qu’une création des États-Unis pour justifier leur leadership en Europe
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|auteur=Raphaël Chauvancy
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|date=30 juin 2022
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« Pourquoi cette Europe, qui a conquis les cinq parties du monde a-t-elle honte de les avoir colonisées ? Nous nous reprochons d'avoir bâti Casablanca, alors que les Romains étaient tout fiers d'avoir détruit Carthage. »
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« Depuis huit ans, il y a eu des tentatives pour détruire ce qui existe dans le Donbass. Et dans le Donbass il y a le rejet, un rejet fondamental des prétendues valeurs qui sont aujourd’hui proposées par ceux qui revendiquent le pouvoir mondial. '''Aujourd’hui, il existe un test d’allégeance à ce pouvoir, une sorte de laissez-passer dans ce monde “heureux”, ce monde de la consommation excessive, ce monde d’apparente “liberté”. Et savez-vous quel est ce test ? C’est la ''Gay Pride''.''' Ces nombreuses exigences d’organisation de la ''Gay Pride'' sont un test d’allégeance envers ce monde très puissant. C’est pourquoi ce qu’il se passe aujourd’hui dans la sphère des relations internationales n’a pas seulement une importance politique. Il s’agit de quelque chose d’autre et de bien plus important que le politique. Il s’agit du Salut de l’Homme. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Berl Emmanuel Berl], ''Le Virage'', 1972
 
  
« L’Europe deviendra-t-elle ce qu’elle est en réalité, c’est-à-dire un petit cap du continent asiatique ? Ou bien l’Europe restera-t-elle ce qu’elle paraît, c’est-à-dire : la partie précieuse de l’univers terrestre, la perle de la sphère, le cerveau d’un vaste corps ? »
+
— Cyrille de Moscou, [http://www.patriarchia.ru/db/text/5906442.html Sermon à la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou], 6 mars 2022
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Val%C3%A9ry Paul Valéry], ''La crise de l'esprit'', 1919
 
  
« Partout où l'Esprit européen domine, on voit apparaître le maximum de besoins, le maximum de travail, le maximum de capital, le maximum de rendement, le maximum d'ambition, le maximum de modifications de la nature extérieure, le maximum de relations et d'échanges. Cet ensemble de maxima est Europe, ou image de l'Europe. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Val%C3%A9ry Paul Valéry]
 
  
« Chaque geste que vous ferez vers une Europe unifiée protègera un peu plus le trésor du monde. Taxez-moi de romantisme, qu’importe ! Pour moi, le trésor du monde, c’est une infante de Vélasquez, un opéra de Wagner ou une cathédrale gothique. C’est un calvaire breton ou une nécropole de Champagne. C’est le Romancero du Cid ou le visage hugolien de "l’enfant grec". C’est un tombeau des Invalides ou le Grand Aigle de Schönbrunn, l’Alcazar de Tolède ou le colisée de Rome, la Tour de Londres ou celle de Galata, le sang de Budapest ou le quadrige orgueilleux de la Porte de Brandebourg devenue le poste frontière de l’Europe mutilée. Pour toutes ces pierres, pour tous ces aigles et pour toutes ces croix, pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères, pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un grand passé, la lutte ne sera jamais vaine. Frêle Geneviève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes mongoles, tu symbolises notre esprit de résistance. Et toi, vainqueur blond au visage de dieu, macédonien aux dix milles fidèles, Alexandre, toi qui conquis le monde oriental avec ta foi et ton épée, dressé contre le destin et le sens de l’Histoire, tu symboliseras peut-être un jour le triomphe de l’Europe impériale. »
+
« La Russie est sans doute une terre plus favorable que les pays d’Europe de l’Est. Elle a retrouvé, sous la direction de Vladimir Poutine, une véritable orientation politique claire, et, dans une optique racialiste, on peut affirmer qu’elle a pris la place que les États-Unis avaient occupée jusqu’en 1945 environ : elle est aujourd’hui le plus grand réservoir au monde d’hommes et de femmes de race blanche qui n’ont pas honte d’être ce qu’ils sont et qui ne sont pas rongés de l’intérieur par l’ethnomasochisme. '''La Russie peut et doit être soutenue par les Européens identitaires païens aussi bien que les chrétiens.''' [...]
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Brem Jean de Brem], ''Le Testament d'un Européen''
 
  
« Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages. A moi, qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civilisation fait un cadeau gigantesque : le patrimoine de l’Europe. Il est fait de trésors et de souvenirs. Chacun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Berlin et à Madrid, à Athènes et à Varsovie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Belgrade, doit ressentir le même drame. '''Chacun de nous est le dernier des Européens'''. Je suis le prince débile issu d’une lignée de colosses et qui va peut-être clore une race. Je mourrai sans postérité, stérilisé par l’atome ou égorgé par un fanatique. Et mes frères auront le même sort. Des géants nous précèdent, des héros et des savants, des explorateurs de la terre et des explorateurs de l’âme, des César et des Antoine, des monarques et des capitaines, des silhouettes sévères en robe de bure, de belles courtisanes ou des brutes implacables. Tout un cortège de grandes figures, resplendissantes de splendeur et de puissance, se déroule à nos yeux, immense fardeau pour nos contemporains dérisoires. Voici que s’amassent à l’Orient les nuages sinistres de la ruée païenne et barbare. Je vais mourir. Je meurs. Et la race Europe avec moi. Avec nous. Je ne laisserai rien. Depuis cinquante ans j’ai dispersé l’héritage. Et laissé le royaume du ciel en friche. Je n’aurais pas d’héritiers dans ce monde hostile et chaotique. Je ne puis laisser qu’un message : l’histoire, la très belle histoire d’une civilisation mortelle, qui se croyait invincible. Une civilisation pour laquelle des milliards d’hommes ont lutté et vaincu pendant trente siècles. Personne ne sera là pour me lire. Qu’importe. Voici comme un dernier cri de rage et d’amertume. »
+
Il ne fait aucun doute que les Russes, parce qu’ils sont entrés plus tard sur la scène de la grande histoire, sont les seuls Blancs à avoir conservé en eux suffisamment de “barbarie”, de “sauvagerie” native — non pas au sens des innombrables viols commis par l’Armée rouge en Allemagne en 1944-1945, mais au sens de la “grande santé” nietzschéenne — pour écrire demain l’histoire du monde. Ils sont, avec les Allemands, le peuple européen qui a enduré le plus d’épreuves au XXe siècle, mais avec une grosse différence : ils apparaissent beaucoup moins fatigués. [...]
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Brem Jean de Brem], ''Le Testament d'un Européen''
 
  
{{Center|Europe|}}
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Comme tous les peuples sains et sûrs d’eux-mêmes, ils préservent de façon naturelle et spontanée leur mode de vie et leurs coutumes, sans prosélytisme mais également sans se soucier le moins du monde de ce que l’étranger peut en penser. Sous la prétendue “dictature poutinienne”, les Russes sont en fait beaucoup moins normés et beaucoup plus imprévisibles que les “bisounours” occidentaux, qui se rapprochent dangereusement des systèmes non vivants en ce qu’ils sont toujours plus “sous contrôle”.
  
« Un millénaire d'histoire européenne, de joie et de sacrifice, d'héroïsme et de noblesse nous appellent à cette tâche. Au sang qui a coulé sur le sol sacré de l'Europe, nous ajouterons le sang de nos ennemis. »
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Toutes ces raisons font que, plus que jamais, “le soleil se lève à l’Est” pour les nationalistes européens. C’est désormais le mythe eurosibérien, le mythe de la Sibérie “nouvelle frontière” d’une race blanche régénérée, du “nouveau peuple blanc” (Greg Johnson), qui doit nourrir leur combat et leur rêve de demain ou d’après-demain. Dans un avenir totalement imprévisible, l’immense Russie sera peut-être la base arrière à partir de laquelle lancer la reconquête en vue de bâtir un empire qui s’étendrait de Dublin à Vladivostok et qui, par le détroit de Behring, serait tout proche du Pacific Northwest cher aux nationalistes blancs des États-Unis. Il y a là, malgré les exhalaisons putrides de l’hyperclasse mondialiste qui n’est que l’hyperpourriture, malgré les convulsionnaires d’Allah et tous ceux déjà mûrs pour la soumission, un mythe mobilisateur qui mérite qu’on lutte et, s’il le faut, qu’on meure pour lui ! »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Francis_Parker_Yockey Francis Parker Yockey]
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{{Réf Livre
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|auteur=Philippe Baillet
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|titre=L’autre tiers-mondisme : des origines à l’islamisme radical
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|année d'origine=2016
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|éditeur=Akribeia
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|année=2016
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|ISBN=9782913612617
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|page=450-453}}
  
"Europe is equal to its historical task. Against the anti-spiritual, anti-heroic 'ideals' of America-Jewry, Europe pits its metaphysical ideas, its faith in its Destiny, its ethical principles, its heroism. Fearlessly, Europe falls in for battle, knowing it is armed with the mightiest weapon ever forged by History: the superpersonal Destiny of the European organism. Our European Mission is to create the Culture-State-Nation-Imperium of the West, and thereby we shall perform such deeds, accomplish such works, and so transform our world that our distant posterity, when they behold the remains of our buildings and ramparts, will tell their grandchildren that on the soil of Europe once dwelt a tribe of gods."
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« '''Le bolchevisme est à l’ouest.''' »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Francis_Parker_Yockey Francis Parker Yockey], ''The Enemy of Europe'' (1953)
 
  
« Il y a toute l'histoire de l'Europe [...] dans ce fleuve des guerriers et des penseurs, dans cette vague superbe qui fait bondir la France, dans ce murmure profond qui fait rêver l'Allemagne. Le Rhin réunit tout. »
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— Gandalf le Blanc, ''Démocratie Participative'', 1er mars 2022
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Hugo Victor Hugo], ''Le Rhin'', 1842
 
  
« Il est en tout cas salutaire de se rappeler l'humilité de ses origines [l'Europe]. Non pour mesurer avec satisfaction la distance parcourue. Mais pour savoir à quoi et à qui on doit d'avoir accompli ces progrès. Il existe un devoir de réminiscence. Il est bon aussi de rappeler d'ou l'Europe a tiré les sucs nourriciers dont elle s'est engraissée. La réponse est simple : elle les a pris en dehors d'elle. Elle les a empruntés au monde gréco-romain qui l'a précédée, puis au monde de culture arabe qui s'est développé en parrallèle avec elle, enfin au monde byzantin. C'est du monde arabe, en particulier, que sont venus les textes arabes d'Aristote, de Galien, et de bien d'autres, qui, traduits en latin, ont nourri la Renaissance du XIIe siècle. C'est du monde byzantin que vinrent les originaux de ces mêmes textes, qui en permirent une étude plus précise et alimentèrent la floraison scholastique du XIIIe siècle. Que serait Thomas d'Aquin s'il n'avait trouvé en Averroès un adversaire à sa mesure ? Que serait Duns Scott s'il n'avait trouvé en Avicenne, pour reprendre la formule de Gilson, un "point de départ" ? Et bien des textes dont l'Europe s'est nourrie lui sont venues par l'intermédiaire des traducteurs juifs. L'Europe doit ainsi prendre conscience de l'immensité de la dette culturelle qu'elle a envers ces truchements (c'est d'ailleurs un mot arabe...) : envers les Juifs, en dehors d'elle comme en son intérieur, ainsi qu'envers le monde de culture arabe, chrétiens comme musulmans. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9mi_Brague Rémi Brague], ''Au moyen du Moyen Age : Philosophies médiévales en chrétienté, judaïsme et islam'', éd. Transparence, 2006, Les leçons du Moyen Age, p. 52
 
  
« Il n’existe aucune garantie que les protections qui prévalent dans les sociétés occidentales seront préservées dans celles qui deviennent non-occidentales. Aucune raison historique ne force à croire que des gouvernements basés sur les libertés individuelles survivront à la disparition des peuples occidentaux. L’Afrique post-coloniale est révélatrice. Dans sa plus grande partie, le continent Noir retourne à ses mœurs ancestrales, renforcées par une infusion d’armes occidentales modernes, comme cela a été montré par les carnages somalien et rwandais. Ce qui bouleverse notre très profond sens de la compassion est compréhensible. Mais le sentimentalisme ne devrait pas nous aveugler quant aux implications à long terme que cela aura sur notre propre survie. De même que de donner de la nourriture à des populations incapables de se nourrir ne fait que hâter l’inévitable catastrophe démographique, déverser en Occident des populations du Tiers Monde accélère simplement la transformation de l’Occident en une extension du Tiers Monde. »
+
« '''Ce qui nous opprime, c’est le système occidental cosmopolite.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jane_Jacobs Jane Jacobs], ''Retour à l'âge des ténèbres''
 
  
« [...] l'habituel mépris des universalistes, persuadés que dans sa culture l'Autre est finalement inférieur à l'Occidental raisonnable et cartésien, et que mettre sur un même plan le "savoir anthropologique" avec des coutumes traditionnelles ou des croyances ne peut tourner qu'au désavantage des secondes. Le vrai racisme est là bien sûr [...]. »
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— Hervé Ryssen, ''YouTube'', 27 février 2022
*'''Ludovic Maubreuil''', « Qu'est-ce que l'ethnopsychiatrie ? La réponse inconvenante de Tobie Nathan », ''Éléments'' (revue), nº 111, décembre 2003, p. 56
 
  
[...] l'humanitarisme, concept vague, mais essentiellement désorganisateur au point de vue national, en ce que, transporté par les propagandistes dans les milieux populaires et jeté dans les cerveaux incultes, il y engendre, en même temps qu'un antimilitarisme aveugle, la haine et le mépris de l'idée de patrie.
 
  
Le terme humanitarisme est pris au sens d'universalisme et non d'aide humanitaire. »
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« Ceux qui aiment vraiment le peuple Ukrainien devraient se demander s’il sera mieux respecté et protégé durant ce siècle s’il :
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Copin-Albancelli Paul Copin-Albancelli], ''La Guerre occulte, les sociétés secrètes contre les nations'', éd. Perrin et Cie, Paris, 1925, chap. III, une énigme, pp. 71-72
 
  
{| width="100%"
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1- Entre dans l’UE et l’OTAN ?
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+
2- Devient neutre (trait d’union entre Russie et Europe) ?
<poem>"Infinitus est numerus stultorum
+
3- Intègre la Fédération de Russie ?
Damnant quodnon intelligunt
 
Alenda lux ubi orta libertas
 
Ave, Europa, nostra vera patria!"</poem>
 
*[http://la.wikipedia.org/wiki/Ioannes_Pontius_Legionensis Ioannes Pontius Legionensis], "Ave, Europa, nostra vera patria!"
 
| valign="top" |
 
<poem>"Infinite is the number of fools
 
They condemn what they do not understand
 
Where light has arisen there liberty should be sustained
 
Hail, Europe, our true Fatherland!"</poem>
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Juan_Ponce_de_Le%C3%B3n Juan Ponce de León], "Hail, Europe, our true Fatherland!"
 
|}
 
  
{| width="100%"
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Parce que l’option “réservoir à domestiques, putes et gros bras pour oligarques israéliens” c’est terminé.
| valign="top" |
 
<poem>"Take up the White Man's burden
 
Send forth the best ye breed
 
Go bind your sons to exile
 
To serve your captives' need;
 
To wait in heavy harness,
 
On fluttered folk and wild
 
Your new-caught, sullen peoples,
 
Half-devil and half-child.
 
  
Take up the White Man's burden
+
'''Que souhaitez vous sincèrement à ce grand peuple ? Le même destin que le nôtre ?'''
In patience to abide,
 
To veil the threat of terror
 
And check the show of pride;
 
By open speech and simple,
 
An hundred times made plain
 
To seek another's profit,
 
And work another's gain.
 
  
Take up the White Man's burden
+
Réfléchissez et vous saurez quoi penser de l’actualité. »
The savage wars of peace
 
Fill full the mouth of Famine
 
And bid the sickness cease;
 
And when your goal is nearest
 
The end for others sought,
 
Watch sloth and heathen Folly
 
Bring all your hopes to nought.
 
  
Take up the White Man's burden
+
— Laurent Ozon, ''Telegram'', 1er mars 2022
No tawdry rule of kings,
 
But toil of serf and sweeper
 
The tale of common things.
 
The ports ye shall not enter,
 
The roads ye shall not tread,
 
Go mark them with your living,
 
And mark them with your dead.
 
  
Take up the White Man's burden
 
And reap his old reward:
 
The blame of those ye better,
 
The hate of those ye guard
 
The cry of hosts ye humour
 
(Ah, slowly!) toward the light:
 
"Why brought he us from bondage,
 
Our loved Egyptian night?"
 
  
Take up the White Man's burden
+
« Après vous avoir persuadé qu’on ne pouvait naître sans assistance hôspitalière, vivre en bonne santé sans médicaments, faire pousser des plantes sans intrants chimiques, faire fonctionner une économie sans immigration massive, être libre sans journalisme, éduquer ses gosses sans éducation Nationale, vivre en sécurité sans flics et assurances, etc. On finira par nous persuader qu’on ne peut pas faire de gosses sans FIV, se déplacer sans pass, régler ses problèmes sans assistance psychologique, etc. La souveraineté profonde est l’enjeu de ce siècle. »
Ye dare not stoop to less
 
Nor call too loud on Freedom
 
To cloke your weariness;
 
By all ye cry or whisper,
 
By all ye leave or do,
 
The silent, sullen peoples
 
Shall weigh your gods and you.
 
  
Take up the White Man's burden
+
— Laurent Ozon, ''Telegram'', 11 septembre 2022
Have done with childish days
 
The lightly proferred laurel,
 
The easy, ungrudged praise.
 
Comes now, to search your manhood
 
Through all the thankless years
 
Cold, edged with dear-bought wisdom,
 
The judgment of your peers!"</poem>
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Rudyard_Kipling Rudyard Kipling], "The White Man's Burden"
 
| valign="top" |
 
<poem>« Ô Blanc, reprends ton lourd fardeau :
 
Envoie au loin ta génération choisie,
 
Jette tes fils dans l'exil
 
Pour servir les besoins de tes captifs,
 
Pour, bien harnachés, veiller
 
Sur les peuples sauvages, errants,
 
Tes peuples récemment conquis,
 
Mi-diables, mi-enfants.
 
  
Ô Blanc, reprends ton lourd fardeau,
 
Pour dans la patience demeurer,
 
Pour voiler la menace de la terreur,
 
Réprimer ce spectacle de fierté
 
Par des paroles ouvertes et simples,
 
Maintes fois prononcées,
 
Pour veiller au profit d’un autre,
 
Et, pour lui, travailler.
 
  
Ô Blanc, reprends ton lourd fardeau,
+
« Ils marchèrent longuement, sur une seule route, l’âme chevillée au corps. '''Ils marchèrent jusqu’au jour où ils rencontrèrent un Nègre. Ce jour-là, ils comprirent qu’ils étaient de retour chez eux.''' »
Les sauvages guerres de la paix
+
{{Réf Livre
Nourris la bouche de la famine
+
|auteur=Antoine Blondin
Fais la maladie cesser ;
+
|titre=L’Europe buissonnière
Et lorsque tu toucheras au but
+
|année d'origine=1949
Que pour ces autres tu désires,
+
|éditeur=Le Livre de Poche
Regarde les indigents et les païens
+
|année=1967
Par leur folie tous tes espoirs anéantir.
+
|page=435}}
  
Ô Blanc, reprends ton lourd fardeau :
+
« '''Les USA ont un intérêt vital à ce que l’Europe abandonne le nucléaire car l’idée d’indépendance énergétique de l’Europe leur est insupportable.''' Dès lors, priver leurs concurrents de toute compétence nucléaire civile, est décisif puisque c’est simultanément leur interdire (et d’abord à la France) de pouvoir produire du combustible militaire, ce qui signifie leur retirer évidemment toute possibilité de dissuasion indépendante.
Non pas quelque oeuvre royale,
 
Mais un travail de serf, de tâcheron,  
 
Un labeur commun et banal.
 
Les ports où nul ne t'invite,
 
Les routes dont tu ne t’approches,
 
Va, construis-les de ta vie,  
 
Marque-les de tes morts.
 
  
Ô Blanc, reprends ton lourd fardeau ;
+
Dès 1994, Haroun Tazieff avait dénoncé la thèse officielle d’un ''trou légendaire'' dans la couche d’ozone. La menace climatique comme la menace islamiste n’ayant là pour attribution que d’unifier par l’angoisse les spectateurs aliénés derrière le gouvernement mondial de l’indistinction spectaculaire.
Tes récompenses sont dérisoires :
 
Le blâme de ceux que tu ne veux qu’aider,
 
La haine de ceux sur qui tu veilles.
 
Les cris de ceux que tu assistes
 
Que tu guides (ô, doucement !) vers la lumière :
 
"Pourquoi nous délivrer de nos liens,
 
Chère nuit égyptienne ?"
 
  
Ô Blanc, reprends ton lourd fardeau ;
+
Ce sont les mêmes prédicateurs qui dans les années soixante-dix tenaient le discours d’un refroidissement global de la Terre qui aujourd’hui et avec le même aplomb, d’autant plus prétentieux qu’il est vide de tout raisonnement, plaident pour le dogme du réchauffement global en vue d’aboutir à la concentration des matières premières planétaires dans la dépendance des multinationales américaines, promotrices forcenées d’une ''gouvernance globale'' pour le développement durable de la marchandise. »
N’ose pas courber le dos sous un poids moins rude,  
+
{{Réf Livre
Ni appeler trop fort la liberté
+
|auteur=Francis Cousin
Pour déguiser ta lassitude ;
+
|titre=Critique de la société de l’indistinction
Par tous tes murmures et toutes tes larmes,
+
|année d'origine=2007
Par tes actions, tes omissions,
+
|éditeur=Culture & Racines
Les peuples silencieux et maussades
+
|année=2021
Tes dieux et toi t’écraseront.
+
|ISBN=9782491861247
 +
|page=}}
  
Ô Blanc, reprends ton lourd fardeau,  
+
« '''L’inanité sanitaire, désormais démontrée, du confinement général contre le Covid confirme assez que la visée de ces interventions “non pharmaceutiques” est centralement politique.''' Si bien que leur intensité mesure moins le caractère désespéré de la situation épidémique que l’état de discrédit des institutions — quasi inexistantes en Suède, modérées en Allemagne, extrêmes en France ou en Italie. Le ministre belge de la Santé ne cachait pas, en novembre 2020, que la fermeture des commerces “non essentiels” ne visait qu’à “faire un électrochoc”. Le “pass sanitaire”, lui aussi, est tout sauf sanitaire. C’est un pass policier permettant de trier la population entre dociles et rebelles et d’assurer à terme son traçage volontaire. C’est un pass comportemental grâce auquel on peut forcer chacun à tout et n’importe quoi sous la menace de le lui retirer. C’est un pass financier visant à faire un grand pas dans le sens de l’identité numérique individuelle sans quoi toutes les données produites par les interactions électroniques, par tous les capteurs et objets connectés dont la 5G promet de saturer notre quotidien, sont presque sans valeur puisque sans support. Or le marché des objets connectés représente une manne estimée à 1 500 milliards à l’horizon 2025. En ce sens, le but de la vaccination est bien le pass, et non l’inverse. »
Abandonne les voies de l’enfance
+
{{Réf Livre
Le laurier négligemment offert,  
+
|auteur=Anonyme
La facile louange de complaisance.  
+
|titre=Manifeste conspirationniste
Viennent maintenant, pour trouver ta maturité,  
+
|année d'origine=2022
Après toutes ces années d’ingratitude,  
+
|éditeur=Seuil
Froids, aiguisés de sagesse durement acquise,  
+
|année=2022
Tes semblables qui te jugent ! »</poem>
+
|ISBN=9782021495669
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Rudyard_Kipling Rudyard Kipling], « Le Fardeau de l'homme blanc »
+
|page=80-81}}
|}
 
  
« Seule l’arrogance incite les Occidentaux à considérer que les non-Occidentaux "s’occidentaliseront" en consommant plus de produits occidentaux. Le fait que les Occidentaux identifient leur culture à des liquides vaisselle, des pantalons décolorés et des aliments trop riches, voilà qui est révélateur de l’Occident. »
+
« La communication a toujours été de guerre. Elle est née dans ce cadre-là, elle n’a jamais servi qu’à cela, particulièrement en “temps de paix”. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Huntington Samuel Huntington], ''Le choc des civilisations'' (1996), éd. Odile Jacob, 2007, p. 59
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Anonyme
 +
|titre=Manifeste conspirationniste
 +
|année d'origine=2022
 +
|éditeur=Seuil
 +
|année=2022
 +
|ISBN=9782021495669
 +
|page=}}
  
« '''L'idée selon laquelle la diffusion de la culture de masse et des biens de consommation dans le monde entier représente le triomphe de la civilisation occidentale repose sur une vision affadie de la culture occidentale. L'essence de la culture occidentale, c'est le droit, pas le MacDo. Le fait que les non-Occidentaux puissent opter pour le second n'implique pas qu'ils acceptent le premier.''' »
+
« '''Le véritable patriotisme n’est pas l’amour du sol, c’est l’amour du passé''', c’est le respect pour les générations qui nous ont précédés. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Huntington Samuel Huntington], ''Le choc des civilisations'' (1996), éd. Odile Jacob, 2007, p. 72.
+
{{Réf Article
 +
|titre=De la manière d’écrire l’histoire en France et en Allemagne depuis cinquante ans
 +
|auteur=Numa Denis Fustel de Coulanges
 +
|publication=Revue des Deux Mondes
 +
|date=1er septembre 1872
 +
|numéro=101
 +
|page=244}}
  
« Le paradigme civilisationnel permet donc de répondre de façon nette et convaincante à la question de savoir ou finit l'Europe. Elle se termine là ou finit la chrétienté occidentale et ou commencent l'islam et l'orthodoxie. »
+
„'''Mein geheimster Gedanke ist, daß das alte Europa am Anfang seines Endes ist.''' Ich werde — entschlossen, mit ihm unterzugehen — meine Pflicht zu tun wissen. Das neue Europa ist andererseits noch im Werden; zwischen Anfang und Ende wird es ein Chaos geben.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Huntington Samuel Huntington], ''Le choc des civilisations'' (1996), éd. Odile Jacob, 2007, p. 173
+
:— {{de}} Klemens Wenzel Lothar von Metternich, Brief an Karl Robert von Nesselrode, 1. September 1830
 +
:« '''Ma pensée la plus secrète''', au reste, '''est celle que la vieille Europe est au commencement de la fin.''' Décidé à périr avec elle, je saurai faire mon devoir, et ce mot n’est pas seulement le mien ; c’est également celui de l’Empereur. La nouvelle Europe n’est, d’un autre côté, pas encore à son commencement ; entre la fin et le commencement se trouvera un chaos. »
 +
:— {{fr}} Klemens Wenzel von Metternich, Lettre à Charles Robert de Nesselrode, 1er septembre 1830
  
"The West won the world not by the superiority of its ideas or values or religion (to which few members of other civilizations were converted) but rather by its superiority in applying organized violence. Westerners often forget this fact; non-Westerners never do."
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Samuel_P._Huntington Samuel Huntington], ''The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order'' (1996), Simon & Schuster, 1997 (ISBN 9780684844411), p. 51
 
:« L’expansion de l’Occident a été facilitée par la supériorité de son organisation, de sa discipline, de l’entraînement de ses troupes, de ses armes, de ses moyens de transport, de sa logistique, de ses soins médicaux, tout cela étant la résultante de son leadership dans la révolution industrielle. L’Occident a vaincu le monde non parce que ses idées, ses valeurs, sa religion étaient supérieures mais plutôt par sa supériorité à utiliser la violence organisée. Les Occidentaux l’oublient souvent, mais les non-Occidentaux jamais. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Huntington Samuel Huntington], ''Le choc des civilisations'' (1996), éd. Odile Jacob, 2007, p. 50
 
  
« Le rejet des principes fondamentaux et de la civilisation occidentale signifie la fin des Etats-Unis d’Amérique tels que nous les avons connus. Cela signifie également la fin de la civilisation occidentale. Si les Etats-Unis se désoccidentalisent, l’Ouest se réduira à l’Europe et à quelques zones d’implantation européenne, faiblement peuplées. Sans les Etats-Unis, l’Occident ne représente plus qu’une fraction minuscule et déclinante de la population mondiale, abandonnée sur une petite péninsule à l’extrémité de la masse eurasienne. »
+
« '''C’est bon pour les hommes de croire aux idées et de mourir pour elles.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Huntington Samuel Huntington], ''Le choc des civilisations'' (1996), éd. Odile Jacob, 2007, p. 339
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Jean Anouilh
 +
|titre=Antigone
 +
|année d'origine=1944
 +
|éditeur=Éditions de la Table ronde
 +
|année=2002
 +
|ISBN=9782710300250
 +
|page=29}}
  
"In the emerging world of ethnic conflict and civilizational clash, Western belief in the universality of Western culture suffers three problems: it is false; it is immoral; and it is dangerous … Imperialism is the necessary logical consequence of universalism."
+
« '''Nous sommes des révolutionnaires, socialistes qui avons rompu avec une social-démocratie enjuivée, nationalistes qui avons rompu avec un nationalisme trop étriqué.''' »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Samuel_P._Huntington Samuel Huntington], ''The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order'' (1996), Simon & Schuster, 1997 (ISBN 9780684844411), p. 310
+
{{Réf Article
:« Normativement, l'Occident, dans sa prétention à l’universalité, tient pour évident que les peuples du monde entier devraient adhérer aux valeurs, aux institutions et à la culture occidentale parce qu’elles constituent le mode de pensée le plus élaboré, le plus lumineux, le plus libéral, le plus rationnel, le plus moderne. Dans un monde traversé par les conflits ethniques et les chocs entre civilisations, la croyance occidentale dans la vocation universelle de sa culture a trois défauts majeurs : elle est fausse, elle est immorale et elle est dangereuse. [...] L’impérialisme est la conséquence logique de la prétention à l’universalité. »
+
|titre=
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Huntington Samuel Huntington], ''Le choc des civilisations'' (1996), éd. Odile Jacob, 2007, pp. 343-344
+
|auteur=Joseph Darnand
 +
|publication=Devenir. Journal de combat de la communauté européenne
 +
|date=Février 1944
 +
|numéro=1
 +
|page=}}
  
« Le tiers monde n'est pas une réalité mais une idéologie. »
+
« '''Nous ne recherchons que l’homme. Nous n’avons pas besoin d’autres mondes. Nous avons besoin de miroirs.''' [...]
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Hannah_Arendt Hannah Arendt], ''Du mensonge à la violence''
 
  
« [...] Vient le moment où des nations autres, des religions, des croyances, des langues différentes, plus vigoureuses, plus sûres d'elles-mêmes, font la vidange et prennent la place. Soutiers, boueux, balayeurs, hommes des peine et femmes de ménage, tous chargés du soin des vieilles sociétés d'Occident, déposeront bientôt le corps affaibli dont ils ont la charge. Un pays qui n'est plus conscient ni fier de ses propres idéaux finit seulement par appeler pluralisme ou tolérance ce qui n'est qu'impuissance. »
+
L’homme est parti à la découverte d’autres mondes, d’autres civilisations, sans avoir entièrement exploré ses propres abîmes, son labyrinthe de couloirs obscurs et de chambres secrètes, sans avoir percé le mystère des portes qu’il a lui-même condamnées. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Clair Jean Clair], ''Journal atrabilaire'', éd. Gallimard, coll. L’Un et l’Autre, 2006
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Stanisław Lem
 +
|titre=Solaris
 +
|traducteur=Jean-Michel Jasienko
 +
|année d'origine=1961
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio SF
 +
|année=2004
 +
|ISBN=9782070422395
 +
|page=116-248}}
  
"[...] much of what we loosely call the Western world will not survive the twenty-first century, and much of it will effectively disappear within our lifetimes,
+
« À peine sortis des massacres de la Commune, rappelons à ceux qui seraient tentés de l’oublier, que la gauche versaillaise, non moins que la droite, a commandé le massacre de Paris, et que l’armée des massacreurs a reçu les félicitations des uns comme celles des autres. '''Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple''' : car contre lui toujours radicaux et jésuites sont d’accord.
including many if not most European countries."
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Mark_Steyn Mark Steyn], ''America Alone: The End Of The World As We Know It'', Regnery Publishing, 2008 (ISBN 9781596985278), p. xxix
 
« [...] la majeure partie du monde occidental ne survivra pas au XXIe siècle et une grande partie, dont la plupart sinon la totalité des pays européens, disparaîtra pendant notre génération. Nous assistons à la fin du monde tel que nous le connaissons. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Mark_Steyn Mark Steyn], ''America Alone: The End Of The World As We Know It'', Regnery Publishing, 2006, p. xiii
 
  
"Europe by the end of this century will be a continent after the neutron bomb; the grand buildings will still be standing, but the people who built them will be gone. We are living through a remarkable period: the self-extinction of the race who, for good or ill, shaped the modern world."
+
Il ne peut donc y avoir d’erreur, et tout compromis, toute alliance avec les radicaux doivent réputés trahison. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Mark_Steyn Mark Steyn], ''It's the Demography, Stupid'', column, 4 January 2006
 
  
"The crisis of the West is a collapsing culture and vanishing peoples, as a Third World that grows by 100 million people, the equivalent of a new Mexico, every 18 months, mounts the greatest invasion in history of the world. If we do not shake off our paralysis, the West comes to an end."
+
— Le groupe ''La Commune révolutionnaire'' : Aberlen, Berton, Breuillé, Carné, Jean Clement, F. Cournet, Ch. Dacosta, Delles, A. Dérouilla, E. Eudes, H. Gausseron, E. Gois, A. Goullé, E. Granger, A. Huguenot, E. Jouanin, Lebrun, Léonce, Luillier, P. Mallet, Marguerittes, Constant-Martin, A. Moreau, H. Mortier, A. Oldrini, Pichon, A. Poirier, Rysto, B. Sachs, Solignac, Ed. Vaillant, Varlet. Viard, « Aux Communeux », Londres, juin 1874
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Pat_Buchanan Pat Buchanan], ''State of Emergency''
 
  
"Islamization of Europe is an unavoidable consequence, indeed, an inevitability, once Europe ceased to reproduce itself. The descendants of the men who went out from Europe to conquer and Christianize the world have decided to leave the world. The culture of death triumphs, as the poor but fecund Muslims, expelled centuries ago, return to inherit the estate."
+
« Les Sémites, c’est l’ombre dans le tableau de la civilisation, le mauvais génie de la terre. Tous leurs cadeaux sont des pestes. Combattre l’esprit et les idées sémitiques est la tâche de la race indo-aryenne. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Pat_Buchanan Pat Buchanan], ''State of Emergency''
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Gustave Tridon
 +
|titre=Du Molochisme juif
 +
|année d'origine=1884, posthume
 +
|éditeur=Édouard Maheu
 +
|année=1884
 +
|page=5}}
  
<poem>«- L'Europe a détruit le monde entier, dit Port. Dois-je lui en être reconnaissant ou lui en vouloir ? J'espère qu'elle va se rayer elle-même de la surface du globe.
+
Cet esprit de la Franc-Maçonnerie, « c’est l’esprit du Judaïsme dans ses croyances les plus fondamentales ; ce sont ses idées ; c’est son langage ; c’est presque son organisation. Lorsque j’aborde le sanctuaire où s’accomplissent les travaux de l’ordre maçonnique, j’entends partout retentir les noms de Salomon et les souvenirs d’Israël. »
[...]
+
{{Réf Article
- Pourquoi n'étends-tu pas ton souhait délicieux à toute l'humanité pendant que tu y es ? demanda-t-elle.
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|titre=La Franc-Maçonnerie et le Judaïsme
- L'humanité ? s'écria Port. Qu'est-ce que c'est ? Qui est l'humanité ? Je vais te le dire. L'humanité c'est tout le monde, excepté soi. Par conséquent, quel intérêt chacun peut-il lui porter ? »</poem>
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|auteur=Joseph Cohen
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Bowles Paul Bowles], ''Un thé au Sahara''
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|publication=La Vérité israélite
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|date=1861
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|tome=V
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|page=74
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}}
  
« Nous vivons dans un déni du collectif et du symbolique qui confine à la négation de la réalité de la condition humaine et des conditions de l’expérience humaine, la pesanteur, la durée, l’origine, l’appartenance, cette réalité jamais aussi présente sans doute qu’au moment où elle est refusée davantage. Nous, Européens, qui avons refusé de mentionner l’origine chrétienne de l’Europe et prétendons interdire à l’Italie d’accrocher des crucifix dans ses écoles, faisons comme si l’argent faisait société, comme si la bulle de l’assistance et de l’argent public pouvait remplacer la frontière, oublier l’origine et se substituer à l’unité politique. Et nous, Français, faisons comme si ce n’était pas les arrière-petits-enfants des esclaves de la traite, les descendants lointains des royaumes et des empires assujettis et ruinés, qui nous demandent des comptes en raison des liens, des origines et du sang ! Ils ont été ceux que nous serons, expulsés de notre origine, interdits de notre identité, suspectés de résistance à notre disparition, rebelles à devenir colonie de nos colonies. L’étrange consentement de l’Europe à sa fin n’est pas étranger aux attaques dont elle fait l’objet : le partage des dépouilles attire les appétits… »
+
« '''La société post-covid est une extension du secteur socio-professionnel tertiaire à toute l’existence''', avec ses emplois de bureau en espace climatisé, son télétravail largement répandu et ses faibles dépenses caloriques et énergétiques. C’est le monde morbide et dégénéré du bobo, du geek et du no-life, végane, anti-spéciste, cosmopolite, LGBT, masqué, confiné, vacciné et heureux de l’être. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Herv%C3%A9_Juvin Hervé Juvin], ''Le renversement du monde – Politique de la crise'', éd. Gallimard, 2010
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{{Réf Article
 +
|titre=Entretien avec Monika Berchvok
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|auteur=Lucien Cerise
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|publication=Rivarol
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|date=27 janvier 2021
 +
|url=https://rivarol.com/version-papier-1-an-d-archive/1327-rivarol-n3448-du-2122020-papier.html
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}}
  
« Il n’est pas vrai que le religieux puisse devenir une simple question privée, anecdotique. La proposition chrétienne garde toute sa place dans la conversation contemporaine, parce que les autres propositions, j’ose le dire, proposent une version de l’universel qui me semble moins convaincante. La peur du conflit a fait que toute réflexion sur le sujet est très mal vue. Nous sommes tenus de supposer que la présence de millions de musulmans parmi nous est sans conséquence politique ou spirituelle. Camus montre très bien, dans une de ses nouvelles sur l’Algérie, à quel point la condition coloniale aboutissait à ce que les deux communautés se croisaient là-bas sans se voir. Eh bien, au nom du respect de l’islam, on nous demande au fond de rééditer en Europe cette situation. Circulez, faites comme s’il ne se passait rien. '''Il s’agit pourtant de la plus énorme transformation de la substance européenne depuis des siècles'''. »
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« ''Malo periculosam libertatem quam quietum servitium''. ['''Je préfère les dangers de la liberté au repos de la servitude.'''] »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Manent Pierre Manent], « La France est sous sédatif », ''Le Nouvel Observateur'', propos recueillis par Aude Lancelin, 11 novembre 2010
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{{Réf Livre
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|auteur=Rafał Leszczyński cité par son fils Stanisław Leszczyński
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|titre=La Voix libre du citoyen, ou Observations sur le gouvernement de Pologne
 +
|année d'origine=1749
 +
|traducteur=Pierre-Joseph de Solignac
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|éditeur=
 +
|année=1749
 +
|page=135}}
  
« Je crois que l'Europe n'interviendra plus. Elle contiendra tant bien que mal l'Armée Rouge aux frontières polonaises. Elle refuse de voir qu'une autre guerre a commencé en 1917. Si cela va trop mal sur le vieux continent, les patrons briseront les grèves et les généraux prendront le pouvoir. Mais ce sera pour recommencer les erreurs des bourgeois et des officiers de la Russie impériale. la Réaction ne peut à elle seule triompher de la la Révolution. Il faut opposer à cette force une autre force, à cette idée une autre idée, à ce rêve un autre rêve. Tout se trouve en Asie. '''L'Europe devient sénile, incapable de vivre une grande aventure.''' Elle a eu sa chance au XVIII° siècle et l'a perdue avec Napoléon. Elle est vouée à la balkanisation confortable. Le XIX° a été celui de l'Amérique. Le XX° sera celui de l'Asie. Tout peut se jouer ici. '''L'Asie est jeune, violente, pure.''' Il faut créer deux bastions de résistance entre la subversion russe et le chaos chinois : la Mongolie et la Mandchourie. Deux peuples ressuscités prouveront à l'Internationale qu'il existe encore des patrie. Ici doivent régner l'ordre, c'est-à-dire la différence et la hiérarchie. Puis nous rallierons les Bouriates et les Kirghiz, nous pousserons vers le Turkestan, le Tibet, la Corée, le Cachemire... Je vais sonner le grand réveil des peuples qui se joindront à nous pour rester libres, pour devenir eux-mêmes, pour conserver leur héritage et leur foi. Face à l'Internationale de Moscou, je veux fonder l'Internationale d'Ourga. »
+
« '''Les temps modernes ont eu pour tâche la réalisation et l’humanisation de Dieu — la transformation et la résolution de la théologie en anthropologie.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Roman_von_Ungern-Sternberg Roman von Ungern-Sternberg], correspondance, 9 avril 1921
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Ludwig Feuerbach
 +
|titre=Manifestes philosophiques : Textes choisis
 +
|année d'origine=1839-1845
 +
|traducteur=Louis Althusser
 +
|éditeur=Presses universitaires de France
 +
|année=1960
 +
|page=128}}
  
== Quotes about European Union ==
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« On aspirera sous une autre forme à éliminer l’âme, la vie de l’âme. Et le temps viendra, dans un avenir peut-être pas très lointain, où lors d’un Congrès comme celui qui s’est tenu en 1912, on verra se développer encore tout autre chose, où de tout autres tendances feront leur apparition, où l'on dira : parler d’esprit et d’âme, c’est pathologique ; seuls sont bien portants les gens qui ne parlent que du corps.
  
« '''Aujourd'hui, les politiques, qui ont la charge disent-ils de "faire l'Europe", ne semblent chez eux nulle part.''' Souvent peu cultivés, peu lettrés, indifférents à ce que fut ce passé, soucieux plutôt d'en effacer la trace, acharnés à dénier un héritage qui leur paraît être un fardeau, ils sont les inventeurs à Bruxelles et à Strasbourg d'une nouvelle Babel, bruissante des milliers de traducteurs que leurs discours supposent. Mais celle-ci, privée d'espoir, est plus proche du cône imaginé par Dante, qui s'enfonçait dans la Terre au fond duquel Lucifer s'ennuie, que de l'édifice orgueilleux dépeint par Bruegel et quelques autres qui, du moins, s'élevait vers les cieux, et vers Dieu. »
+
On considérera comme un symptôme pathologique le fait qu’un être humain se développe de façon telle qu’il en vienne à penser qu’il existe un esprit ou une âme. Ces gens seront des malades, et l’on trouvera, soyez-en sûrs, le remède qui agira sur ce mal. Dans le passé, on a éliminé l’esprit. On éliminera l’âme au moyen d’un médicament. En partant d’une “saine vue des choses”, '''on trouvera un vaccin grâce auquel l’organisme sera traité dès la prime jeunesse autant que possible''', si possible dès la naissance même, afin que ce corps n’en vienne pas à penser qu’il existe une âme et un esprit. — Les deux courants, les deux conceptions du monde s’opposeront radicalement.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Clair Jean Clair], ''Lait noir de l'aube'' (2007), éd. Gallimard, « Printemps, La Chine », novembre 2006
 
  
« '''À quelle profondeur d'illusion ou de parti pris faudrait-il plonger, en effet, pour croire que des nations européennes, forgées au long des siècles par des efforts et des douleurs sans nombre, ayant chacune sa géographie, son histoire, sa langue, ses traditions, ses institutions, pourraient cesser d'être elles-mêmes et n'en plus former qu'une seule ?''' »
+
L’une réfléchira à la manière d’élaborer des concepts et des représentations qui soient à la mesure de la réalité véritable, de la réalité d’âme et d’esprit. Les autres, les successeurs des actuels matérialistes, chercheront le vaccin qui rendra les corps “sains”, c’est-à-dire constitués de telle façon qu’ils ne parleront plus de ces sottises que sont l’âme et l’esprit, mais, parce qu’ils seront “sains”, des forces mécaniques et chimiques qui, à partir de la nébuleuse cosmique, ont constitué les planètes et le soleil. On obtiendra ce résultat en manipulant les corps. '''On confiera aux médecins matérialistes le soin de débarrasser l’humanité des âmes.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_De_Gaulle Charles de Gaulle], ''Mémoires d'Espoir'' (1970), avril 1970, t. I
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Rudolf Steiner
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|titre de la contribution=Cinquième conférence à Dornach
 +
|année de la contribution=7 octobre 1917
 +
|titre=La Chute des esprits des ténèbres
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|traducteur=Henriette Bideau
 +
|éditeur=Éditions Triades
 +
|année=1995
 +
|page=104-105}}
  
{{Center|Charles de Gaulle 6.jpg|}}
+
« [...] la Restauration a anobli le banquier et a donné la citoyenneté parisienne à Rothschild que Napoléon avait fait arrêter. »
  
 +
— Gabriele Adinolfi, ''Méridiens Zéro'', « Rencontre avec Gabriele Adinolfi », 20 juin 2010
  
« L'Angleterre est un empire, l'Allemagne un pays, une race ; la France est une personne. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Michelet Jules Michelet], ''Histoire de France'', éd. Chamerot, 1861, t. 2, livre III (« Tableau de la France »), « Centralisation », p. 103
 
  
« Un Français est un condensé d’Européen. »
+
« '''Ces deux mots, laisser faire et laisser passer, étant deux sources continuelles d’actions, seraient donc pour nous deux sources continuelles de richesses.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fernand_Braudel Fernand Braudel], cité par [http://fr.wikipedia.org/wiki/Dominique_Venner Dominique Venner], in ''L’Identité de la France'', éd. Flammarion
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Vincent de Gournay
 +
|titre de la contribution=Réflexions sur la contrebande
 +
|année de la contribution=septembre 1753
 +
|titre=Mémoires et lettres de Vincent de Gournay
 +
|éditeur=Kinokuniya
 +
|année=1993
 +
|page=34}}
  
« '''Prenez garde que la France ne devienne la colonie de ses colonies.''' »
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“[...] the State is an inherently illegitimate institution of organized aggression, of organized and regularized crime against the persons and properties of its subjects. Rather than necessary to society, it is a profoundly antisocial institution which lives parasitically off of the productive activities of private citizens.”
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89douard_Herriot Édouard Herriot], 1936
+
{{Réf Livre
 +
|langue=en
 +
|auteur=Murray Rothbard
 +
|titre=The Ethics of Liberty
 +
|année d'origine=1982
 +
|éditeur=New York University Press
 +
|année=1998
 +
|ISBN=9780814775066
 +
|section=part III, section 24
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|page=187}}
 +
:« [...] l’État est une institution fondamentalement illégitime qui se fonde sur l’agression systématisée, le crime organisé et banalisé contre la personne et la propriété de ses sujets. Loin d’être nécessaire à la société, c’est une institution profondément ''anti''-sociale qui parasite les activités productives des citoyens honnêtes. »
 +
:{{Réf Livre
 +
|langue=fr
 +
|auteur=Murray Rothbard
 +
|titre=L’Éthique de la liberté
 +
|année d'origine=1982
 +
|traducteur=François Guillaumat et Pierre Lemieux
 +
|éditeur=Belles Lettres
 +
|collection=Laissez faire
 +
|année=1991
 +
|ISBN=9782251410005
 +
|chapitre=23
 +
|page=248
 +
}}
  
« Ainsi, Dieu choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif, le royaume de France est le royaume de Dieu ; les ennemis de la France sont les ennemis du Christ. De même qu'autrefois la tribu de Juda reçut d'en-haut une bénédiction toute spéciale parmi les autres fils du patriarche Jacob ; de même le Royaume de France est au-dessus de tous les autres peuples, couronné par Dieu lui-même de prérogatives extraordinaires. La tribu de Juda était la figure anticipée du royaume de France. »
+
“These theorists have not given full attention to the fact that the world has always lived in an “international anarchy,” with no one government, or compulsory monopoly of decision-making, ''between'' various countries. And yet, international relations between ''private citizens'' of different countries have generally functioned quite smoothly, despite the lack of a single government over them.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A9goire_IX Grégoire IX]
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{{Réf Livre
 +
|langue=en
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|auteur=Murray Rothbard
 +
|titre=The Ethics of Liberty
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|année d'origine=1982
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|éditeur=New York University Press
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|année=1998
 +
|ISBN=9780814775066
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|section=part III, section 23
 +
|page=181}}
 +
:« On n’a pas assez réfléchi sur le fait que le monde a toujours existé dans un état d’''anarchie internationale'', sans gouvernement commun, sans monopole coercitif de la décision ''au-dessus'' des divers Etats. Pourtant, les relations internationales entre leurs ''citoyens privés'' ont généralement fonctionné assez correctement malgré cette absence d’un gouvernement unique au-dessus d’eux. »
 +
:{{Réf Livre
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|langue=fr
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|traducteur=François Guillaumat et Pierre Lemieux
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|année=1991
 +
|ISBN=9782251410005
 +
|chapitre=23
 +
|page=239
 +
}}
  
« En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin. »
+
« [...] '''la puissance importe plus que la richesse''' ; mais pourquoi cela ? Parce que la puissance est pour un pays une force qui procure de nouveaux moyens de production, parce que les forces productives résident dans l’arbre sur lequel croissent les richesses, et que l’arbre qui porte le fruit a plus de prix que le fruit lui-même. La puissance importe plus que la richesse, parce qu’à l’aide de la puissance un pays non-seulement acquiert de nouveaux moyens de production, mais s’assure la possession des anciens et la jouissance des richesses déjà acquises, et parce que le contraire de la puissance ou la faiblesse livre aux mains des puissants tout ce que nous possédons, nos richesses, et de plus nos forces productives, notre civilisation, notre liberté, jusqu’à notre indépendance nationale [...]. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9bastien-Roch_Nicolas_de_Chamfort Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort], ''Maximes et Pensées : Caractères et Anecdotes'', 1795
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Friedrich List
 +
|titre=Système national d’économie politique
 +
|année d'origine=1841
 +
|traducteur=Henri Richelot
 +
|éditeur=Capelle
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|année=1857
 +
|page=153
 +
}}
  
<poem>« '''France, mère des arts, des armes et des loix''',
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'''Left to its own trajectory, within a few years, global civilization will be a postmodern surveillance dystopia, from which escape for all but the most skilled individuals will be impossible.''' In fact, we may already be there.
Tu m’as nourri long temps du laict de ta mammelle :
 
Ores, comme un aigneau qui sa nourrice appelle,
 
Je remplis de ton nom les antres et les bois.
 
  
Si tu m’as pour enfant advoué quelquefois,
+
— Julian Assange, ''Cypherpunks'' (2012)
Que ne me respons-tu maintenant, ô cruelle ?
+
:« '''À moins d’un changement de cap, la civilisation mondiale sera devenue d’ici à quelques années une dystopie de surveillance postmoderne, à laquelle seuls les plus habiles auront une chance de se soustraire.''' »
France, France, respons à ma triste querelle :
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:— Julian Assange, ''Menace sur nos libertés'' (2013)
Mais nul, sinon Écho, ne respond à ma voix.
+
{{Center|Julian Assange|}}
  
Entre les loups cruels j’erre parmi la plaine,
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« [...] il faut déjà cesser de déléguer à des personnes qui servent manifestement d’autres communautés le monopole de représenter publiquement et médiatiquement notre courant de pensée, notre culture, notre patrimoine, notre civilisation. »
Je sens venir l’hyver, de qui la froide haleine
 
D’une tremblante horreur fait herisser ma peau.
 
  
Las, tes autres aigneaux n’ont faute de pasture,
+
— Alain Escada, Conférence à la 12ème journée de Synthèse Nationale, 14 octobre 2018
Ils ne craignent le loup, le vent ni la froidure :
 
Si ne suis-je pourtant le pire du troppeau. »</poem>
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Du_Bellay Joachim du Bellay], ''Les Regrets'' (1558), IX
 
  
<poem>« Des Turcs, des Mammelus, des Perses, des Tartares ;
 
Bref, par tout l'univers tant craint et redouté,
 
Faut-il que par les siens luy-mesme soit donté ?
 
'''France, de ton malheur tu es cause en partie ;'''
 
Je t'en ay par mes vers mille fois advertie :
 
'''Tu es marastre aux tiens et mère aux estrangers,'''
 
Qui se mocquent de toy quand tu es aux dangers,
 
Car sans aucun travail les estrangers obtiennent
 
Les biens qui à tes fils justement appartiennent. »</poem>
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ronsard Pierre de Ronsard], ''Discours à Guillaume des-Autels'', Œuvres complètes de Ronsard, éd. Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, tome II, p. 568
 
  
« '''Maintenant que j'ai hélas, le temps de méditer, je me demande si l'erreur initiale de la France, ne date pas de l'exécution de Louis XVI.''' »
+
« Le Grand Remplacement, le changement de peuple, que rend seul possible la Grande Déculturation, est le phénomène le plus considérable de l’histoire de France depuis des siècles, et probablement depuis toujours. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Poincar%C3%A9 Raymond Poincaré], à un visiteur dans les derniers jours de sa vie, cité dans ''La Revue de Paris'' du 15 décembre 1936
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Renaud Camus
 +
|titre=Le Grand Remplacement
 +
|année d'origine=2011
 +
|éditeur=Reinharc
 +
|année=2011
 +
|ISBN=9782358690317
 +
|page=Quatrième de couverture}}
  
« '''La France est morte au champ d’honneur en 1918.''' »
+
« J’ai toujours lu que le monde — terre et eau — était sphérique, et les autorités et les expériences que Ptolémée et tous les autres ont décrites sur ce point prouvent et enseignent cela aussi bien par les éclipses de Lune que par les autres démonstrations qu’ils font depuis l’Orient jusqu’à l’Occident, et par l’élévation du pôle, du nord au midi. A ce moment, je trouvai, comme je l’ai dit, une telle dissemblance à ces vues que je réexaminai cette idée du monde et trouvai qu’il n’était pas rond de la manière qu’on le décrit, mais de la forme d’une poire qui serait toute très ronde, sauf à l’endroit où se trouve la queue qui est le point plus élevé ; ou bien encore, comme une balle très ronde sur un point de laquelle serait posé comme un téton de femme, et que la partie de ce mamelon fût la plus élevée et la plus voisine du ciel, et située sous la ligne équinoxiale en cette mer Océane, à la fin de l’Orient. [...]
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Arnold_Toynbee Arnold Toynbee]
 
  
« En même temps, il ne faut en aucun cas oublier que, mystérieusement, c'est en France et à partir de la France que la partie finale va devoir se jouer, parce que c'est ainsi qu'il en a été décidé "depuis les ultimes hauteurs des cieux". Ce sera donc dans les soubassements inconscients d'une certaine France profonde, dissimulée, que réside la décision salvatrice, et peu importe alors l'état d'abominable dégénérescence spirituelle et politico-historique de la France, parce que des puissances d'un autre ordre vont avoir à y mener la "bataille finale". Il est donc urgent que les nôtres – quel que soit leur nombre – se rassemblent déjà, et se tiennent prêts à se saisir de la grande vague montante. »
+
Ptolémée et les autres savants qui écrivirent des choses de ce monde crurent qu’il était sphérique, estimant que cet hémisphère était rond comme celui où ils se trouvaient, dont le centre est dans l’île d’Arin située sous la ligne équinoxiale, entre le golfe Arabique et le golfe Persique, avec la circonférence qui passe au ponant par le cap Saint-Vincent au Portugal, et à l’orient par Cangara et par les Seras. Pour cet hémisphère, je ne trouve aucune difficulté à ce qu’il soit d’une rondeur sphérique comme ils le disent. Mais pour cet autre, je soutiens qu’il est comme serait la moitié d’une poire bien ronde qui aurait l’extrémité élevée comme je l’ai dit, ou comme serait un téton de femme sur une pelote ronde. Ainsi donc ni Ptolémée ni les autres qui écrivirent à propos du monde, n’eurent connaissance de cette moitié qui était alors très ignorée. Ils établirent leur jugement à partir seulement de l’hémisphère où ils se trouvaient, qui est d’une rondeur sphérique comme je l’ai dit plus haut. Maintenant que Vos Altesses ont fait naviguer, chercher et découvrir cet autre hémisphère, il se révèle à l’évidence. [...] L’Écriture sainte témoigne que Notre Seigneur fit le Paradis terrestre, qu’il y mit l’arbre de vie et que de là sort une source d’où naissent en ce monde quatre fleuves principaux : le Gange aux Indes, le Tigre et l’Euphrate en Asie lesquels séparent les montagnes forment la Mésopotamie et coulent ensuite en Perse, et le Nil qui naît en Éthiopie et se jette dans la mer à Alexandrie. Je ne trouve pas ni n’ai jamais trouvé un écrit des Latins ou des Grecs qui, d’une manière certaine, dise en quel point de ce monde est le Paradis Terrestre. [...] je suis convaincu que là est le Paradis terrestre, où personne ne peut arriver si ce n’est par la volonté divine. Je crois que cette terre dont Vos Altesses ont ordonné maintenant la découverte sera immense et qu’il y en aura beaucoup d’autres dans le Midi dont on n’a jamais eu connaissances. je ne conçois pas que le Paradis terrestre ait la forme d’une montagne abrupte, comme les écrits à son propos nous le montrent, mais bien qu’il est sur ce sommet, en ce point que j’ai dit, qui figure le mamelon de la poire, où l’on s’élève, peu à peu, par une pente prise de très loin. Je crois que personne ne pourrait atteindre ce sommet, ainsi que je l’ai dit, que cette eau peut venir de , bien que ce soit loin, et qu’elle va se jeter là d’où je viens où elle forme un lac. Ce sont là de grands indices du Paradis terrestre, car la situation est conforme à l’opinion qu’en ont lesdits saints et savants théologiens. Et les signes sont très sûrs eux-mêmes, car je n’ai jamais lu, ni ouï dire, que pareille quantité d’eau douce fût ainsi à l’intérieur de l’eau salée et voisinant avec elle. De même vient à l’appui de cela la très douce température. Et si ce n’est pas du Paradis que cette eau descend, ce me paraît une plus grande merveille encore parce que je ne crois pas que l’on connaisse au monde fleuve si grand et si profond. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Parvulesco Jean Parvulesco], « La troisième guerre mondiale est commencée », Rébellion, n° 26, septembre-octobre 2007
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Christophe Colomb
 +
|titre de la contribution=Lettre aux Rois Catholiques sur le troisième voyage aux Indes (1498)
 +
|titre=La découverte de l’Amérique
 +
|traducteur=Michel Lequenne et Soledad Estorach
 +
|éditeur=La Découverte
 +
|année=1984
 +
|tome=1
 +
|page=123-156}}
  
« Deux mille ans de culpabilité chrétienne relayée par les droits de l’homme se sont réinvestis, au nom de la défense des individus, dans la mise en accusation et la disqualification radicale de la France. Et l’école publique s’est engouffrée dans la brèche avec d’autant plus d’ardeur qu’à la faveur du multiculturalisme elle a trouvé dans cette repentance et ce masochisme national une nouvelle mission. Après avoir été le vaisseau pilote de l'humanité, la France est devenue ainsi l'avant-garde de la mauvaise conscience universelle. Lourde rançon. Singulier privilège. »
+
« '''Je suis las des musées, — cimetières des arts.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Nora Pierre Nora]
+
{{Réf Livre|
 +
|auteur=Alphonse de Lamartine
 +
|titre de la contribution=Voyage en Orient
 +
|titre=Œuvres complètes de Lamartine
 +
|année de la contribution=1835
 +
|éditeur=Hachette, Pagnerre, Furne
 +
|année=1856-1857
 +
|tome=7
 +
|section=Athènes (18 août 1832)
 +
|page=95}}
  
{{Center|France|}}
+
« '''Je reçois encore des menaces de mort tous les jours.''' Le sexe interracial a du mal à être accepté. Pour certaines personnes, c’est sûrement tabou. Mais ce n’est pas grave. On a tellement de fans à côté de ça qui nous aiment et nous soutiennent. Je préfère me concentrer là-dessus. »
 +
{{Réf Article
 +
|titre=Rencontre avec le «Spielberg du porno»
 +
|auteur=Greg Lansky [Grégory Aouizerate]
 +
|publication=HuffPost Québec
 +
|date=1er février 2019
 +
|url=https://quebec.huffingtonpost.ca/2019/02/01/rencontre-avec-le-spielberg-du-porno_a_23658922
 +
}}
  
« La France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts. »
+
« La nature ne connaît ni différents États ni divers souverains, ne s’embarrassant pas non plus s’ils sont amis ou ennemis, ni s’ils se font la guerre, pourvu qu’ils ne la lui déclarent pas. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Clemenceau Georges Clemenceau]
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Pierre Le Pesant de Boisguilbert
 +
|titre=Dissertation sur la nature des richesses
 +
|année d'origine=1707
 +
|éditeur=Institut Coppet
 +
|année=2014
 +
|chapitre=5
 +
|page=}}
  
{{Center|France 2|}}
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« '''On ne naît pas femme : on le devient.''' Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine ; c’est l’ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu’on qualifie de féminin. Seule la médiation d’autrui peut constituer un individu comme un ''Autre''. En tant qu’il existe pour soi l’enfant ne saurait se saisir comme sexuellement différencié. Chez les filles et les garçons, le corps est d’abord le rayonnement d’une subjectivité, l’instrument qui effectue la compréhen­sion du monde : c’est à travers les yeux, les mains, non par les parties sexuelles qu’ils appréhendent l’univers. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Simone de Beauvoir
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|titre=Le Deuxième Sexe
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|année d'origine=1949
 +
|éditeur=Gallimard
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|collection=Folio
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|année=2014
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|ISBN=9782070323524
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|tome=II
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|page=13}}
  
« Hélas ! Il n'y a point de race française, mais un peuple français, une nation française. »
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« '''Expliquez-moi, de grâce, pourquoi il est ridicule de croire à Dieu, tandis qu’il n’est pas ridicule de croire à l’humanité''' ; pourquoi il est stupide de croire au règne céleste, tandis qu’il est intelligent de croire aux utopies terrestres ? »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Barr%C3%A8s Maurice Barrès], ''Scènes et Doctrines du nationalisme'' (1902), éd. Plon-Nourrit, 1925, t. 1, p. 85
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{{Réf Livre
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|auteur=Alexandre Herzen
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|titre=De l’autre rive
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|année d'origine=1850
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|traducteur=Alexandre Alexandrovitch Herzen
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|éditeur=Slatkine
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|année=1980
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|page=155}}
  
« Je ne puis assez blasmer la sotte arrogance et temerité d'aucuns de nostre nation, qui, n'estans rien moins que Grecz ou Latins, desprisent toutes choses escriptes en françois. »
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«<...> '''два убо Рима падоша, а третий стоит, а четвертому не быти.'''»
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Du_Bellay Joachim du Bellay], I, 3, verso, extrait du Dictionnaire de la langue française (Littré), article « rien »
 
  
« Nous devons chercher ce qui reste de la vieille France et nous y rattacher par toutes nos fibres, retrouver la province d’unité naturelle et héréditaire sous le département artificiel et morcelé, l’autonomie municipale sous la centralisation administrative, les Universités locales et fécondes sous notre Université officielle et morte, reconstituer la famille terrienne par la liberté de tester, protéger le travail par le rétablissement des corporations, rendre à la vie religieuse sa vigueur et sa dignité par la suppression du budget des cultes et le droit de posséder librement assuré aux associations religieuses, en un mot, sur ce point comme sur les autres, défaire systématiquement l’oeuvre meurtrière de la révolution française. »
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— {{ru}}Филофей Псковский, Письмо Василию III, 1510-1511
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Bourget Paul Bourget], ''Outre-Mer'', tome II
 
  
{{Center|France 8|Le Gaulois mourant - The Dying Gaul}}
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:« '''La première et la deuxième Rome [Constantinople] sont tombées, la Troisième est debout, de quatrième il n’y en aura point.''' »
  
« Dans la lettre à Jaubert elle affirme : "Nous parlons ici le berrichon pur et le français le plus primitif." Elle le redit en 1846 dans son article de ''L'Éclaireur'' : "C'est dans la Vallée-Noire qu'on parle le vrai, le pur berrichon, qui est le vrai français de Rabelais." Dans ''Les Noces de campagne'' elle complète l'idée en assurant : " Le Berry est resté stationnaire et je crois qu'après la Bretagne et quelques provinces de l'extrême midi de la France, c'est le pays le plus ''conservé'' qui se puisse trouver à l'heure qu'il est." En 1844 avaient paru les trois premiers volumes de l'''Histoire du Berry'' de Raynal qui lui ont appris qu'on retrouvait dans le Berry des traces de la civilisation gauloise. »
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:— {{fr}}Philothée de Pskov, Lettre à Vassili III, 1510-1511
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Sand George Sand], ''La Mare au diable'', Notice de Léon Céllier, Folio, p. 221
 
  
« Les français sont des lions dirigés par des ânes. »
 
*'''Citation apocryphe'''
 
  
« '''Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la Préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs.''' »
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« La Nation bourgeoise se meurt et la Nation socialiste croît. L’idée nationale a cessé d’être un moyen de puissance aux mains de la bourgeoisie contre le prolétariat et se retourne contre celle-ci. La grande dialectique de l’Histoire fait de l’idée nationale un moyen de puissance du prolétariat contre la bourgeoisie. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_De_Gaulle Charles de Gaulle], cité par David Schœnbrun, in ''Les trois vies de Charles de Gaulle'' (1965), trad. Guy Le Clec'h, éd. Julliard
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{{Réf Livre
:"For me, the history of France begins with Clovis, elected as king of France by the tribe of the Franks, who gave their name to France. Before Clovis, we have Gallo-Roman and Gaulish prehistory. The decisive element, for me, is that Clovis was the first king to have been baptized a Christian. My country is a Christian country and I reckon the history of France beginning with the accession of a Christian king who bore the name of the Franks."
+
|auteur=Heinrich Laufenberg cité par Louis Dupeux
:*[http://en.wikipedia.org/wiki/Charles_De_Gaulle Charles de Gaulle], quoted by David Schœnbrun, in ''The Three Lives of Charles de Gaulle'' (1965), Publisher Atheneum, 1965
+
|titre=National Bolchevisme
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|année d'origine=1979
 +
|traducteur=Louis Dupeux
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|éditeur=Librairie Honoré Champion
 +
|année=1979
 +
|volume=1
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|page=121
 +
}}
  
« C'est très bien qu'il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. '''Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne'''. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont les Arabes, les Français sont les Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de Musulmans, qui demain seront peut-être vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisons l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Eglises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! »
+
'''Die nationalsozialistische Bewegung Großdeutschlands hat seit ihrer Entstehung den Kampf gegen das Weltjudentum auf ihre Fahnen geschrieben, Sie hat deshalb schon immer mit besonderer Sympathie den Kampf der Freiheitsliebenden Araber, vor allem in Palästina gegen die jüdischen Eindringlinge verfolgt.''' Die Erkenntnis dieses Feindes und der gemeinsame Kampf gegen ihn bilden die feste Grundlage des natürlichen Bündnisses zwischen dem nationalsozialistischen Großdeutschland und den freiheitsliebenden Mohammedanern der ganzen Welt. In diesem Sinne übermittle ich Ihnen am Jahrestag der unseligen Balfour-Deklaration meine herzlichsten Grüße und Wünsche für die glückliche Durchführung Ihres Kampfes bis zum Endsieg.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_De_Gaulle Charles de Gaulle], cité par B. Stora, ''Le transfert d’une mémoire'', Ed. La découverte, 1999, propos tenus le 5 mars 1959 rapportées par [http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Peyrefitte Alain Peyrefitte]
 
  
{{Center|Charles de Gaulle 2|}}
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— Heinrich Himmler, Telegramm an den Großmufti von Jerusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2. November 1943
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:« '''Depuis le début, le mouvement national-socialiste de la grande Allemagne est un étendard dans la lutte contre la juiverie mondiale. Notre mouvement suit de très près la bataille des Arabes pour leur indépendance, en particulier en Palestine contre les envahisseurs juifs.''' La reconnaissance commune de l’ennemi et la lutte ensemble contre lui est ce qui fonde la base solide de la relation entre les nationaux-socialistes de la Grande Allemagne et les musulmans du monde épris de liberté. En ce jour malheureux de l’anniversaire de la déclaration Balfour, je suis heureux de vous transmettre mes vœux chaleureux pour la poursuite de votre combat jusqu’à la grande victoire. »
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:— Heinrich Himmler, télégramme au grand mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2 novembre 1943
  
« Nous avons une responsabilité, celle de jouer le rôle de la France ; ce rôle, dans mon esprit comme dans le vôtre, se confond avec un rôle chrétien. Notre pays ne serait pas ce qu'il est, c'est presque banal de le dire, s'il n'était pas d'abord un pays catholique. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_De_Gaulle Charles de Gaulle], ''Discours de Rome'', 27 juin 1959
 
  
« La France reviendra aux traditions de saint Louis, ou elle périra dans la honte et la ruine. »
+
« '''Cette guerre n’a pas le Kosovo pour enjeu mais l’Europe toute entière. Vous voyez l’arbre mais non la forêt. La forêt, c’est la domination américaine en Europe.''' Nous, nous ne voulons pas que cette domination s’étende aussi au Kosovo. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_XIII Léon XIII], cité par le [http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_de_La_Franquerie Marquis de La Franquerie], ''La mission divine de la France'', 5e édition, 1955, 21 avril 1903
+
{{Réf Article
 +
|titre=Entretien avec Zivadin Jovanovic : les États-Unis bombardent l’Europe !
 +
|auteur=Renato Farina
 +
|publication=Il Giornale
 +
|date=12 avril 1999
 +
}}
  
{{Center|Leo XIII|}}
+
« La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Stéphane Mallarmé
 +
|titre=Poésies
 +
|titre de la contribution=Brise Marine
 +
|année de la contribution=1865
 +
|éditeur=La Nouvelle Revue française
 +
|année=1914
 +
|page=43
 +
}}
  
« Que l'histoire politique puisse jouer un rôle dans ma propre vie continuait à me déconcerter, et à me répugner un peu. Je me rendais bien compte pourtant, et depuis des années, que l'écart croissant, devenu abyssal, entre la population et ceux qui parlaient en son nom, politiciens et journalistes, devait nécessairement conduire à quelque chose de chaotique, de violent et d'imprévisible. '''La France, comme les autres pays d'Europe occidentale, se dirigeait depuis longtemps vers la guerre civile, c'était une évidence ; mais jusqu'à ces derniers jours j'étais encore persuadé que les Français dans leur immense majorité restaient résignés et apathiques''' - sans doute parce que j'étais moi-même passablement résigné et apathique. Je m'étais trompé. »
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« La nation, qui enferme les riches et les pauvres dans un réseau de solidarités, est pour les privilégiés une gêne de tous les instants. Elle est la condition d’existence d’institutions comme la Sécurité sociale qui est, en pratique, un système de redistribution nationale, incompréhensible sans l’hypothèse d’une communauté d’individus solidaires et égaux. '''L’antinationalisme est, pour des classes supérieures qui veulent se débarrasser de leurs obligations, fonctionnel, efficace et discret.''' Il tend à délégitimer l’égalitarisme interne à la société, en activant le projet parfaitement honorable d’un dépassement du nationalisme et des phénomènes d’agressivité entre peuples. [...] '''Les classes supérieures françaises semblent caractérisées, en cette fin de XXe siècle, par une véritable horreur de la nation en tant que telle, qui n’évoque plus, pour elles, que la guerre et le racisme anti-immigrés.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Houellebecq Michel Houellebecq], ''Soumission'' (2015), éd. Flammarion, 2015, p. 116
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Emmanuel Todd
 +
|titre=L’Illusion économique
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|année d'origine=1999
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=2006
 +
|page=153-154
 +
}}
  
"Long live our sacred Germany!"
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« '''Le Paris des bac +5 (ou plus vraisemblablement +2) s’est enflammé pour la défense des droits des immigrés, après s’être ému des problèmes des sans-papiers, mais il n’arrive toujours pas à s’intéresser au peuple des provinces, torturé par une politique européenne et économique qui n’en finit pas de faire monter le taux de chômage.''' [...] Partout l’émergence d’une strate culturelle supérieure, comprenant en gros 20 % de la population, semble briser l’homogénéité de la nation et rendre possible une solidarité supranationale des privilégiés. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Claus_von_Stauffenberg Claus von Stauffenberg], last words
+
{{Réf Livre
:« Vive l'Allemagne sacrée ! »
+
|auteur=Emmanuel Todd
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Claus_von_Stauffenberg Claus von Stauffenberg], derniers mots
+
|titre=L’Illusion économique
::„'''Es lebe das heilige Deutschland!'''”
+
|année d'origine=1999
::*[http://de.wikipedia.org/wiki/Claus_Schenk_Graf_von_Stauffenberg Claus Schenk Graf von Stauffenberg], letzte Worte
+
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=2006
 +
|page=
 +
}}
  
« '''S’il n’y avait pas eu l’Allemagne, nous vivrions aujourd’hui sous la domination des Rouges.''' »
+
« Tous les arts ont produit des merveilles ; l’art de gouverner n’a produit que des monstres [...]. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Philip_K._Dick Philip K. Dick], ''Le Maître du Haut Château'' (1962), éd. Flammarion, trad. J. Parsons, coll. J'ai Lu, 1974
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Louis Antoine de Saint-Just
 +
|titre=Œuvres de Saint-Just represéntant du peuple à la Convention nationale
 +
|titre de la contribution=Discours sur la constitution à donner à la France
 +
|année de la contribution=24 avril 1793
 +
|éditeur=Prévot
 +
|année=1834
 +
|page=69
 +
}}
  
"'''[The Jews] have enjoyed rather too much history and too little geography.'''"
+
« Après vous avoir déclaré, Monsieur, combien je suis docile à l’autorité de la religion, je dois vous avouer combien je suis indocile à toute autorité de philosophie. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Isaiah_Berlin Isaiah Berlin], ''The Origins of Israel'' (1953), POI 143
+
{{Réf Livre
:« [Les juifs] ont eu trop d'histoire et pas assez de géographie. »
+
|auteur=Fénelon
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Isaiah_Berlin Isaiah Berlin]
+
|titre=Œuvres complètes de Fénelon, archevêque de Cambrai
 +
|titre de la contribution=Lettres sur la religion
 +
|année de la contribution=1718
 +
|traducteur=Eugène Talbot
 +
|éditeur=J. Leroux et Jouby
 +
|année=1851
 +
|volume=1
 +
|section=Lettre IV
 +
|page=124
 +
}}
  
« Nous ne connaissons point de nation plus ancienne que la juive. Outre son antiquité, elle a sur les autres une seconde prérogative qui n’est pas moins importante : c’est de n’avoir point passé par le polythéisme, et la suite des superstitions naturelles et générales pour arriver à l’unité de Dieu. La révélation et la prophétie ont été les deux premières sources de la connaissance de ses sages. Dieu se plut à s’entretenir avec Noé, Abraham, Isaac, Jacob, Joseph, Moïse et ses successeurs. La longue vie qui fut accordée à plusieurs d’entre eux ajouta beaucoup à leur expérience. Le loisir de l’état de pâtre qu’ils avaient embrassé était très favorable à la méditation et à l’observation de la nature. Chefs de familles nombreuses, ils étaient très versés dans tout ce qui tient à l’économie rustique et domestique et au gouvernement paternel. A l’extinction du patriarcat on voit paraître parmi eux un Moïse, un David, un Salomon, un Daniel, hommes d’une intelligence peu commune, et à qui on ne refusera pas le titre de grands législateurs. Qu’ont su les philosophes de la Grèce, des hiérophantes de l’Egypte et les gymnosophistes de l’Inde qui les élèvent au-dessus des prophètes ? »
+
« Un temps viendra, dans le cours des siècles, où l’Océan élargira la ceinture du globe, pour découvrir à l’homme une terre immense et inconnue ; la mer nous révélera de nouveaux mondes, et Thulé ne sera plus la borne de l’univers. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Diderot Denis Diderot], ''Œuvres complètes'', éd. Garnier frères, 1876, tome XV, p. 318
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Sénèque le Jeune
 +
|titre=Médée
 +
|traducteur=Eugène Greslou
 +
|éditeur=Charles-Louis-Fleury Panckoucke
 +
|année=1834
 +
|tome=2
 +
|page=273
 +
}}
  
« Le peuple juif, en revenant en Israël, a accompli sa "sortie d'Europe". Je veux dire: grâce au rétablissement de son État, il a cessé d'être dépendant spirituellement des nations européennes dans lesquelles il vivait ou vit encore. C'est l'issue d'une très longue séquence historique. Ce n'est pas seulement la conséquence de la destruction des Juifs d'Europe ; c'est aussi la suite de l'effacement de soi auquel les nations européennes travaillent depuis vingt ans avec un zèle qui étonne. Étant ainsi "sorti d'Europe", le peuple juif invite l'Europe à dire son nom. Il lui demande son nom. »
+
« N’y allez pas. Penser contre son temps, c’est de l’héroïsme. Mais le dire, c’est de la folie. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Manent Pierre Manent], ''La raison des Nations''
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Eugène Ionesco
 +
|titre=Tueur sans gages
 +
|année d'origine=1959
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=1974
 +
|ISBN=9782070365760
 +
|page=165
 +
}}
  
« '''Le monde n'a été créé qu'en vue d'Israël, voilà pourquoi la terre entière est un lieu qui lui sied.''' »
+
« Sed quid turba Remi ? sequitur fortunam, ut semper, et odit damnatos. [...] Iam pridem, ex quo suffragia nulli uendimus, effudit curas ; nam qui dabat olim imperium, fasces, legiones, omnia, nunc se continet atque duas tantum res anxius optat, '''panem et circenses'''. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Juda_Loew_ben_Bezalel Juda Loew ben Bezalel], ''Netzah' Israel'' [L'Éternité d'Israël] (1599), chap. 24, p. 122
 
  
<poem>« Quand les juifs tentent de s'assimiler et de s'intègrer,
+
— Juvénal, ''Satires'', X, 77–81
ils sont accusés de réussir et de diriger le monde.
 
  
Quand ils revendiquent la richesse de la diaspora,
 
ils sont alors un peuple apatride et bâtard.
 
  
Quand ils veulent s'installer en Israël,
+
« La souveraineté du peuple est une hérésie. »
ils sont une sale race d'impérialistes et de colonisateurs. »</poem>
+
{{Réf Livre
*[http://jewish-story.pagesperso-orange.fr Des Souffrances à l'Indépendance]
+
|auteur=Charles Maignen
 +
|titre=La Souveraineté du peuple est une hérésie. À propos d’une brochure du R. P. Maumus.
 +
|année d'origine=1892
 +
|éditeur=A. Roger et F. Cernoviz
 +
|année=1892
 +
|page=55
 +
}}
  
« [...] '''Israël est la croix même sur laquelle Jésus est éternellement cloué ; il est donc le peuple porte-salut, le peuple sacré dans la lumière et sacré dans l'abjection, tel que l'ignominieux et resplendissant gibet du Calvaire.''' »
+
« '''Ne vois-tu pas que les établissements humains les plus antiques et les plus sages, les États et les nations, sont aussi les plus religieux, que les époques les plus éclairées sont celles de la plus grande piété ?''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Remy_de_Gourmont Remy de Gourmont], « Le Salut par les Juifs », ''Le Figaro'', 20 septembre 1892
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Xénophon
 +
|titre=Œuvres complètes de Xénophon
 +
|titre de la contribution=Mémoires sur Socrate
 +
|traducteur=Eugène Talbot
 +
|éditeur=Hachette
 +
|année=1859
 +
|livre=I
 +
|chapitre=4
 +
|page=24
 +
}}
  
« '''La Russie est un État européen, et géographiquement, et mentalement.''' Qu'est-ce que l'Europe ? C'est la culture de la Rome Antique, c'est la culture de la Grèce Antique, c'est la culture de Byzance, c'est-à-dire du christianisme oriental. La Russie est pleinement et entièrement incorporée dans toutes ces trois composantes et ne pense pas son développement sans l'Europe. [...]
+
« Vouloir donner à de telles lois [les droits de l’homme] un caractère d’universalité et d’immutabilité serait imposer à la liberté de l’homme le joug le plus absurde. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Charles-Louis de Haller
 +
|traducteur=Charles-Louis de Haller
 +
|titre=Restauration de la science politique [Restauration der Staatswissenschaften]
 +
|année d'origine=1816–1834
 +
|éditeur=Rusand
 +
|année=1824
 +
|tome=1
 +
|page=208}}
  
Je crois que l'Europe ne peut à long terme affermir sa réputation de puissant et indépendant centre de la politique mondiale seulement si elle unifie ses moyens avec les hommes, le territoire et les ressources naturelles russes ainsi qu'avec le potentiel économique, culturel, et de Défense de la Russie. »
+
“But Catholic wisdom, sustained by the precepts of natural and divine law, provides with especial care for public and private tranquility in its doctrines and teachings regarding the duty of government and the distribution of the goods which are necessary for life and use. For, while the socialists would destroy the "right" of property, alleging it to be a human invention altogether opposed to the inborn equality of man, and, claiming a community of goods, argue that poverty should not be peaceably endured, and that the property and privileges of the rich may be rightly invaded, the Church, with much greater wisdom and good sense, recognizes the inequality among men, who are born with different powers of body and mind, inequality in actual possession, also, and holds that the right of property and of ownership, which springs from nature itself, must not be touched and stands inviolate. For she knows that stealing and robbery were forbidden in so special a manner by God, the Author and Defender of right, that He would not allow man even to desire what belonged to another, and that thieves and despoilers, no less than adulterers and idolaters, are shut out from the Kingdom of Heaven.”
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Poutine Vladimir Poutine], discours au Bundestag, Berlin, 25 septembre 2001
+
{{Réf Article
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}}
 +
:« Quant à la tranquillité publique et domestique, la sagesse catholique, appuyée sur les préceptes de la loi divine et naturelle, y pourvoit très prudemment par les idées qu’elle adopte et qu’elle enseigne sur le droit de propriété et sur le partage des biens qui sont acquis pour la nécessité et l’utilité de la vie. Car, tandis que les socialistes présentent le droit de propriété comme étant une invention humaine, répugnant à l’égalité naturelle entre les hommes, tandis que, prêchant la communauté des biens, ils proclament qu’on ne saurait supporter patiemment la pauvreté et qu’on peut impunément violer les possessions et les droits des riches, l’Église reconnaît beaucoup plus utilement et sagement que l’inégalité existe entre les hommes naturellement dissemblables par les forces du corps et de l’esprit, et que cette inégalité existe même dans la possession des biens ; elle ordonne, en outre, que le droit de propriété et de domaine, provenant de la nature même, soit maintenu intact et inviolable dans les mains de qui le possède ; car elle sait que le vol et la rapine ont été condamnés par Dieu, l’auteur et le gardien de tout droit, au point qu’il n’est même pas permis de convoiter le bien d’autrui, et que les voleurs et les larrons sont exclus, comme les adultères et les idolâtres, du royaume des cieux. »
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}}
  
"'''England has saved herself by her exertions, and will, as I trust, save Europe by her example.'''"
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“The Fathers of the field had been pretty confusing: John von Neumann speculated about computers and the human brain in analogies sufficiently wild to be worthy of a medieval thinker and Alan M. Turing thought about criteria to settle '''the question of whether Machines Can Think''', a question of which we now know that it '''is about as relevant as the question of whether Submarines Can Swim.'''
*[http://en.wikipedia.org/wiki/William_Pitt_the_Younger William Pitt the Younger], speech at the Guildhall, 1805
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|titre=The threats to computing science, EWD898
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|auteur=Edsger Dijkstra
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|publication=ACM South Central Regional Conference
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 +
:« '''[...] la question de savoir si les machines peuvent penser [...] est à peu près aussi pertinente que celle de savoir si les sous-marins peuvent nager.''' »
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:{{Réf Article
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|titre=The threats to computing science, EWD898
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}}
  
"In old days men had the rack. Now they have the Press. That is an improvement certainly. But still it is very bad, and wrong, and demoralizing. '''Somebody — was it Burke? — called journalism the fourth estate. That was true at the time no doubt. But at the present moment it is the only estate. It has eaten up the other three. The Lords Temporal say nothing, the Lords Spiritual have nothing to say, and the House of Commons has nothing to say and says it. We are dominated by Journalism.'''"
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“In old days men had the rack. Now they have the press. That is an improvement certainly. But still it is very bad, and wrong, and demoralising. Somebody — was it [[Edmund Burke|Burke]]? — called journalism the fourth estate. That was true at the time, no doubt. But at the present moment it really is the only estate. It has eaten up the other three. The Lords Temporal say nothing, the Lords Spiritual have nothing to say, and the House of Commons has nothing to say and says it. '''We are dominated by Journalism.''''''”
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Oscar_Wilde Oscar Wilde], "The Soul of Man under Socialism" (February 1891), ''Fortnightly Review'' 49 (290): 292–319
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:« Au temps jadis, on avait le chevalet de torture. Aujourd’hui on a la presse. Assurément c’est un progrès. Mais c’est encore chose mauvaise, nuisible, démoralisante.
 
:« Au temps jadis, on avait le chevalet de torture. Aujourd’hui on a la presse. Assurément c’est un progrès. Mais c’est encore chose mauvaise, nuisible, démoralisante.
  
:Quelqu’un — était-ce Burke, — a dit que la presse est le quatrième État. Évidemment c’était vrai alors. Mais à l’heure actuelle, c’est en réalité le seul État, il a mangé les trois autres. Les lords temporels ne disent rien, les lords ecclésiastiques n’ont rien à dire. La Chambre des Communes n’a rien à dire, et elle le dit ; nous sommes dominés par le journalisme. »
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:Quelqu’un — était-ce [[Edmund Burke|Burke]], — a dit que la presse est le quatrième État. Évidemment c’était vrai alors. Mais à l’heure actuelle, c’est en réalité le seul État, il a mangé les trois autres. Les lords temporels ne disent rien, les lords ecclésiastiques n’ont rien à dire. La Chambre des Communes n’a rien à dire, et elle le dit ; '''nous sommes dominés par le journalisme.''' »
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Oscar_Wilde Oscar Wilde], « L’Âme humaine sous le régime socialiste » (1891), ''Le Portrait de Mr. W. H.'', trad. Albert Savine, éd. P.-V. Stock, 1906, pp. 304-305
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« À qui veut régénérer une société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines. La perfection de toute société consiste, en effet, à poursuivre et à atteindre la fin en vue de laquelle elle a été fondée, en sorte que tous les mouvements et tous les actes de la vie sociale naissent du même principe d’où est née la société. Aussi, s’écarter de la fin, c’est aller à la mort ; y revenir, c’est reprendre vie. »
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« Il faut donc bien se garder d’attribuer aux lois physiques les maux qui sont la juste et inévitable punition de la violation de l’ordre même de ces lois, instituées pour opérer le bien. »
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|titre de la contribution=Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société
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« Nous savons, sans qu’on nous le dise, que le Perse a des forces mille fois plus importantes que les nôtres. Cependant, la liberté nous est si chère que nous nous défendrons comme nous pourrons. [...] Les Lacédémoniens ont eu peur que nous ne traitions avec les Barbares, et leur crainte est fort naturelle, mais c’est, semble-t-il, bassement mettre en doute la noblesse d’Athènes, quand vous la connaissez bien, quand vous savez qu’il n’y a pas au monde assez d’or, une terre assez extraordinaire par sa richesse et sa beauté, pour que nous consentions à ce prix à nous ranger du côté du Perse et à réduire la Grèce en esclavage. Il existe de nombreuses raisons graves pour nous en empêcher, quand nous voudrions le faire, et la première et la plus grave, ce sont les images et les demeures de nos dieux, incendiées, gisant à terre, qui exigent de nous une vengeance éclatante plutôt qu’un accord avec l’auteur de ce crime ; ensuite, il y a le monde grec, uni par la langue et par le sang, les sanctuaires et les sacrifices qui nous sont communs, nos mœurs qui sont les mêmes, et cela, des Athéniens ne sauraient le trahir. Sachez donc, si par hasard vous ne le saviez pas encore, qu’aussi longtemps qu’il y aura sur terre un Athénien, nous ne pactiserons pas avec Xerxès. »
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|traducteur=Andrée Barguet
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„'''Die ganzen Zahlen hat der liebe Gott gemacht, alles andere ist Menschenwerk.'''“
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|auteur=Leopold Kronecker zitiert bei Heinrich Weber
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|titre=Leopold Kronecker
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:« '''Dieu a fait les nombres entiers, tout le reste est l’œuvre de l’homme.''' »
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« La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. »
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« Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu’ait connue l’humanité, va être d’y réintégrer les dieux. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/St%C3%A9phane_Mallarm%C3%A9 Stéphane Mallarmé], ''Poésies'', « Brise marine », ''Nouvelle Revue française'', 1914, 8e éd., pp. 43-44
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|titre=L’homme et le fantôme
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|auteur=André Malraux
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|publication=L’Express
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|numéro=104
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|date=21 mai 1955
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“The monopolization of money and banking is the ultimate pillar on which the modern state rests. In fact, it has probably become the most cherished instrument for increasing state income. For nowhere else can the state make the connection between redistribution-expen- diture and exploitation-return more directly, quickly and securely than by monopolizing money and banking. And nowhere else are the state’s schemes less clearly understood than here.”
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{{Réf Livre
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|langue=en
 +
|auteur=Hans-Hermann Hoppe
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|titre=The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy
 +
|année d'origine=1993
 +
|éditeur=Ludwig von Mises Institute
 +
|année=2006
 +
|ISBN=9780945466406
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|page=89}}
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:« La monopolisation de la monnaie et de la banque est le dernier pilier sur lequel repose l’État moderne. »
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:—{{fr}} Hans-Hermann Hoppe, ''The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy'' (1993)
  
« '''Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes [...].''' »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Rimbaud Arthur Rimbaud], ''Une saison en enfer'' (1873), in ''Poésies - Une saison en enfer - Illuminations'', éd. Gallimard, coll. Folio, 1999 (ISBN 9782070409006), p. 204
 
  
<poem>« '''Ainsi que l'ennemi par livres a séduit'''
+
« [...] '''notre siècle, qui se croit destiné à changer les lois en tout genre''' [...]. »
'''Le peuple dévoyé qui faussement le suit,'''
+
{{Réf Livre
'''Il faut, en disputant, par livres lui répondre,'''
+
|auteur=Jean le Rond D’Alembert
'''Par livres l'assaillir, par livres le confondre.''' »</poem>
+
|titre=Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ronsard Pierre de Ronsard], ''Élégie à des Autels'' (1560)
+
|titre de la contribution=Discours préliminaire de l’Encyclopédie
 +
|année de la contribution=1751
 +
|éditeur=Le Breton, Durand, Briasson, Michel-Antoine David
 +
|année=1751
 +
|tome=I
 +
|page=xxi
 +
}}
  
« Qui ne connaît pas de langues étrangères ne sait rien de la sienne. »
+
«'''Мы не будем шарлатанить и станем заявлять прямо, что на этом свете ничего не разберешь. Всё знают и всё понимают только дураки да шарлатаны.'''»
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Johann_Wolfgang_von_Goethe Johann Wolfgang von Goethe]
 
:„Wer fremde Sprachen nicht kennt, weiß nichts von seiner eigenen.
 
:*[http://de.wikipedia.org/wiki/Johann_Wolfgang_von_Goethe Johann Wolfgang von Goethe]
 
  
« '''Ni Kafka, ni Joyce, ni Proust n'ont eu besoin de l'appui de l'État pour écrire ce qu'ils ont écrit, ni l'œuvre d'un Wajda, d'un Tadeusz Kantor ou d'un Grotowski n'a résulté des subventions culturelles du socialisme'''. Et ces six créateurs, bien qu'ils ne soient pas faciles et qu'ils exigent de leurs lecteurs ou spectateurs un effort intellectuel, ont trouvé un public qui pour les six est allé en s'élargissant, comme les cercles concentriques. Une société doit avoir l'art et la littérature qu'elle mérite : ceux qu'elle est capable de produire et ceux qu'elle est prête à payer. Et il est bon que les citoyens assument aussi dans ce domaine leurs propres responsabilités sans y renoncer devant les fonctionnaires, pour éclairés qu'ils soient. [...] Cela ne signifie évidemment pas que l'État n'ait aucune responsabilité culturelle. Il en a une, l'éducation. [...] Mais en matière d'éducation non plus l'État ne doit pas seul avoir voix au chapitre. »
+
— {{ru}}Антон Чехов, Письмо Ивану Щеглову, 9 июня 1888
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Mario_Vargas_Llosa Mario Vargas Llosa], ''Les enjeux de la liberté'' (1991), trad. Albert Bensoussan, éd. Gallimard, 1997 (ISBN 9782070745562), p. 40
 
  
« J'ai appris bien des choses en lisant ce qu'ont écrit, en écoutant ce qu'ont composé, en voyant ce qu'ont produit les meilleurs créateurs. Et le plus admirable leçon que j'ai reçue d'eux a été de savoir que les cultures n'ont pas besoin d'être protégées par des bureaucrates ou des policiers, ni confinées derrière des barreaux, ni isolées par des douanes, pour demeurer vivantes et fécondes, car cela les folklorise, plutôt, et les flétrit. Elles ont besoin de vivre en liberté, de se frotter constamment aux cultures différentes, grâce à quoi elles se renouvellent et s'enrichissent, elles évoluent et s'adaptent au flot continu de la vie. Ce ne sont pas les dinosaures de Jurassic Park qui menancent l'honneur culturel de la terre qui a donné au monde Flaubert et les frères Lumières, Debussy et Cézanne, Rodin et Marcel Carné, mais la bande de petits démagogues et cocardiers qui parlent de la culture française comme si c'était une momie qui ne peut être exposée à l'air du monde parce que la liberté la ferait tomber en poussière. »
+
:« '''Nous ne ferons pas les charlatans et nous déclarerons tout simplement qu’il n’y a rien à comprendre dans ce monde. Ceux qui savent et comprennent tout ne sont que des sots et des charlatans.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Mario_Vargas_Llosa Mario Vargas Llosa], ''Les enjeux de la liberté'' (1991), trad. Albert Bensoussan, éd. Gallimard, 1997 (ISBN 9782070745562), p. 348
 
  
« Le salut du monde viendra de la pensée populaire. »
+
:— {{fr}}Anton Tchekhov, Lettre à Ivan Chtchéglov, 9 juin 1888
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Carlyle Thomas Carlyle], ''Des Héros''
 
  
"The very stone one kicks with one's boot will outlast Shakespeare."
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Virginia_Woolf Virginia Woolf], ''To the Lighthouse''
 
  
« À cela sont merveilleusement propres la fréquentation des hommes et la visite des pays étrangers [...] pour frotter et limer notre cervelle contre celle d'autrui. »
+
« Alors, les mers soulèvent leurs eaux, engloutissent dans leurs abîmes les planches ; les ouragans, les tremblements de terre renversent les maisons ; la peste, les maladies diverses déciment les familles priantes. Mais, les hommes ne s’en aperçoivent pas. Je les ai vus aussi rougissant, pâlissant de honte pour leur conduite sur cette terre ; rarement. Tempêtes, sœurs des ouragans ; firmament bleuâtre, dont je n’admets pas la beauté ; mer hypocrite, image de mon cœur ; terre, au sein mystérieux ; habitants des sphères ; univers entier ; Dieu, qui l’as créé avec magnificence, c’est toi que j’invoque : '''montre-moi un homme qui soit bon !'''... Mais, que ta grâce décuple mes forces naturelles ; car, au spectacle de ce monstre, je puis mourir d’étonnement : on meurt à moins. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_de_Montaigne Michel de Montaigne], ''Essais'', éd. Firmin-Didot frères, 1854, chap. 25, livre I, p. 65
+
{{Réf Livre
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|auteur=Comte de Lautréamont
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|titre=Les Chants de Maldoror
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|année d'origine=1869
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|éditeur=Wittmann
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|année=1874
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|page=11
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}}
  
« Il n'y a pas de "philosophie islamique", pas plus qu'il n'y a ou a eu une "philosophie juive" ou une "philosophie chrétienne". Ce que, sans conteste, il y a eu, c'est un usage de pensées philosophiques de la part de musulmans, de chrétiens et de Juifs. »
+
<poem>« '''France, mère des arts, des armes et des loix''',
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9mi_Brague Rémi Brague], ''Au moyen du Moyen Age : Philosophies médiévales en chrétienté, judaïsme et islam'', éd. Transparence, 2006, « Les leçons du Moyen Age », p. 122
+
Tu m’as nourri long temps du laict de ta mammelle,
 +
Ores, comme un aigneau qui sa nourrice appelle,
 +
Je remplis de ton nom les antres et les bois.
  
« L'activité philosophique, au Moyen Age, n'a nulle part été institutionnalisée ailleurs qu'en chrétienté. »
+
Si tu m’as pour enfant advoué quelquefois,
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9mi_Brague Rémi Brague], ''Au moyen du Moyen Âge'', p. 411
+
Que ne me respons-tu maintenant, ô cruelle ?
 +
France, France, respons à ma triste querelle :
 +
Mais nul, sinon Écho, ne respond à ma voix.
  
« Voilà près d'un siècle que dans les arts et dans les sciences, pour ne rien dire du reste, on prétend tout refaire ; sans doute parce qu'au fond personne ne sait plus rien faire. »
+
Entre les loups cruels j’erre parmi la plaine,
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Giacomo_Leopardi Giacomo Leopardi], ''Pensées'', XI
+
Je sens venir l’hyver, de qui la froide haleine
 +
D’une tremblante horreur fait herisser ma peau.
  
« '''Le caractère fondamentalement tautologique du spectacle découle du simple fait que ses moyens sont en même temps son but. Il est le soleil qui ne se couche jamais sur l'empire de la passivité moderne. Il recouvre toute la surface du monde et baigne indéfiniment dans sa propre gloire.''' »
+
Las, tes autres aigneaux n’ont faute de pasture,
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''La Société du spectacle'' (1967), éd. Gallimard, coll. Folio, 1996 (ISBN 9782070394432), thèse 13, p. 21
+
Ils ne craignent le loup, le vent, ni la froidure :
 +
Si ne suis-je pourtant le pire du troppeau. »</poem>
  
« La culture, devenue intégralement marchandise, doit aussi devenir la marchandise vedette de la société spectaculaire. »
+
— Joachim du Bellay, ''Les Regrets'' (1558), IX
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''La Société du spectacle'' (1967), éd. Gallimard, coll. Folio, 1996 (ISBN 9782070394432), thèse 193, p. 187
 
  
« Le spectacle est la reconstruction matérielle de l'illusion religieuse. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''La Société du spectacle'' (1967), éd. Gallimard, coll. Folio, 1996 (ISBN 9782070394432), thèse 20, p. 24
 
  
« À mesure que la nécessité se trouve socialement rêvée, le rêve devient nécessaire. Le spectacle est le mauvais rêve de la société moderne enchaînée, qui n'exprime finalement que son désir de dormir. Le spectacle est le gardien de ce sommeil. »
+
<poem>« '''Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage''',
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''La Société du spectacle'' (1967), éd. Gallimard, coll. Folio, 1996 (ISBN 9782070394432), thèse 20, pp. 24-25
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Ou comme cestuy là qui conquit la toison,
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Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
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Vivre entre ses parents le reste de son aage ! »</poem>
  
« Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de ''spectacles''. »
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— Joachim du Bellay, ''Les Regrets'' (1558), XXXI
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''La Société du spectacle'' (1967), éd. Gallimard, coll. Folio, 1996 (ISBN 9782070394432), thèse 1, p. 15
 
  
« La première phase de la domination de l'économie sur la vie sociale avait entraîné dans la définition de toute réalisation humaine une évidente dégradation de l’''être'' en ''avoir''. La phase présente de l'occupation totale de la vie sociale par les résultats accumulés de l'économie conduit à un glissement généralisé de l’''avoir'' au ''paraître'', dont tout "avoir" effectif doit tirer son prestige immédiat et sa fonction dernière. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''La Société du spectacle'' (1967), éd. Gallimard, coll. Folio, 1996 (ISBN 9782070394432), thèse 17, p. 22
 
  
« Plus ils sont intelligents, plus ils élaborent subtilement leur erreur. »
+
<poem>« Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein,
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fran%C3%A7ois_Revel Jean-François Revel]
+
Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde,
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Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
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De toute passion vigoureuse et profonde.
  
"It is absurd to have a hard and fast rule about what one should read and what one shouldn't. More than half of modern culture depends on what one shouldn't read."
+
Votre cervelle est vide autant que votre sein,
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Oscar_Wilde Oscar Wilde], ''Algernon'', Act I
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Et vous avez souillé ce misérable monde
:« Il est absurde d'avoir une règle rigoureuse sur ce qu'on doit lire ou pas. Plus de la moitié de la culture intellectuelle moderne dépend de ce qu'on ne devrait pas lire. »
+
D’un sang si corrompu, d’un souffle si malsain,
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Oscar_Wilde Oscar Wilde], ''Phrases et Philosophies''
+
Que la mort germe seule en cette boue immonde.
  
« '''La littérature ne sert à rien. Si elle servait à quelque chose, la racaille gauchiste qui a monopolisé le débat intellectuel tout au long du XXe siècle n’aurait même pas pu exister.''' Ce siècle, bienheureusement, vient de s’achever ; c’est le moment de revenir une dernière fois (on peut du moins l’espérer) sur les méfaits des "intellectuels de gauche", et le mieux est sans doute d’évoquer ''Les Possédés'', publié en 1872, où leur idéologie est déjà intégralement exposée, où ses méfaits et ses crimes sont déjà clairement annoncés à travers la scène du meurtre de Chatov. Or, en quoi les intuitions de Dostoïevski ont-elles influencé le mouvement historique ? Absolument en rien. Marxistes, existentialistes, anarchistes et gauchistes de toutes espèces ont pu prospérer et infecter le monde connu exactement comme si Dostoïevski n’avait jamais écrit une ligne. Ont-ils au moins apporté une idée, une pensée neuve par rapport à leurs prédécesseurs du roman ? Pas la moindre. Siècle nul, qui n’a rien inventé. Avec cela, pompeux à l’extrême. Aimant à poser avec gravité les questions les plus sottes du genre : "Peut-on écrire de la poésie après Auschwitz ?" ; continuant jusqu’à son dernier souffle à se projeter dans des "horizons indépassables" (après le marxisme, le marché), alors que Comte, bien avant Popper, soulignait déjà non seulement la stupidité des historicismes, mais leur immoralité foncière. »
+
'''Hommes, tueurs de Dieux, les temps ne sont pas loin'''
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Houellebecq Michel Houellebecq], « Sortir du XXe siècle », ''La Nouvelle Revue française'', numéro 561, avril 2002
+
, sur un grand tas d’or vautrés dans quelque coin,
 +
Ayant rongé le sol nourricier jusqu’aux roches
  
« La beauté est une promesse de bonheur. »
+
Ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits,
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Stendhal Stendhal]
+
Noyés dans le néant des suprêmes ennuis,
 +
Vous mourrez bêtement en emplissant vos poches. »</poem>
 +
{{Réf Livre
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|auteur=Leconte de Lisle
 +
|titre=Œuvres de Leconte de Lisle
 +
|titre de la contribution=Poèmes barbares
 +
|année de la contribution=1862
 +
|éditeur=Librairie Alphonse Lemerre
 +
|année=1889
 +
|section=« Aux modernes »
 +
|page=356
 +
}}
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“'''It is no coincidence that the century of total war coincided with the century of central banking.'''”
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{{Réf Livre
 +
|langue=en
 +
|auteur=Ron Paul
 +
|titre=End the Fed
 +
|année d'origine=2009
 +
|éditeur=Grand Central Publishing
 +
|année=2009
 +
|ISBN=9780446549196
 +
|page=63}}
 +
:« '''Ce n’est pas un hasard si le siècle de la guerre totale a coïncidé avec le siècle des banques centrales.''' »
 +
:{{Réf Livre
 +
|langue=fr
 +
|auteur=Ron Paul
 +
|titre=End the Fed
 +
|année d'origine=2009
 +
|éditeur=Grand Central Publishing
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|année=2009
 +
|ISBN=9780446549196
 +
|page=63}}
 +
 
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« La LICRA, vous savez ce que c’est ? Ce sont des gens qui se servent du monceau de cadavres d’Auschwitz comme du fumier pour faire fructifier leur fortune. »
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— Marc-Édouard Nabe, « Apostrophes », ''Antenne 2'', 15 février 1985
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« '''L’impulsion fondamentale qui met et maintient en mouvement la machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de consommation''', les nouvelles méthodes de production et de transport, les nouveaux marchés, les nouveaux types d’organisation industrielle — tous éléments créés par l’initiative capitaliste. [...] L’histoire de l’équipement productif d’énergie, depuis la roue hydraulique jusqu’à la turbine moderne, ou l’histoire des transports, depuis la diligence jusqu’à l’avion. L’ouverture de nouveaux marchés nationaux ou extérieurs et le développement des organisations productives, depuis l’atelier artisanal et la manufacture jusqu’aux entreprises amalgamées telles que l’U.S. Steel, constituent d’autres exemples du même processus de mutation industrielle — si l’on me passe cette expression biologique — qui révolutionne incessamment de l’intérieur la structure économique, '''en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. Ce processus de '''Destruction Créatrice''' constitue la donnée fondamentale du capitalisme : c’est en elle que consiste, en dernière analyse, le capitalisme et toute entreprise capitaliste doit, bon gré mal gré, s’y adapter.''' »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Joseph Schumpeter
 +
|titre=Capitalisme, socialisme, démocratie
 +
|année d'origine=1942
 +
|traducteur=Gaël Fain
 +
|éditeur=Payot
 +
|année=1951
 +
|page=163-164}}
 +
 
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« '''La franc-maçonnerie est une fabrique de juifs synthétiques.''' »
  
« L'art du clown va bien au-delà de ce qu'on pense. Il n'est ni tragique, ni comique ; Il est le miroir comique de la tragédie et le miroir tragique de la comédie. »
+
— Serge de Beketch, Qu’est-ce que la franc-maçonnerie ?, 27 mars 1998
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Suar%C3%A8s André Suarès], ''Remarques, Essais sur le clown''
 
  
« L'art, pas plus qu'il ne réclame, par essence, un mécénat étatique, ne souffre une quelconque "intermittence". »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Aldo_Ciccolini Aldo Ciccolini], ''Le Figaro'', août 2003, suite à une grève des intermittents du spectacle
 
  
« L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible. »
+
« Il y a dans la promptitude à raisonner une sorte de volupté qui est encore une volupté de l’amour-propre, de la chair et du monde. On ne voit point d’homme, s’il est capable d’y réussir, qui n’éprouve de la complaisance pour les jeux subtils de la dialectique : c’est qu’ils démontrent son habileté et lui promettent une victoire. Il a moins de goût pour la vérité, dont l’évidence l’humilie. Que pour l’argument, dont l’invention le flatte. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Klee Paul Klee]
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Louis Lavelle
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|titre=La Conscience de soi
 +
|année d'origine=1933
 +
|éditeur=Christian de Bartillat
 +
|année=1993
 +
|chapitre=II
 +
|page=30}}
  
« La vie n'est pas belle, les images de la vie sont belles. »
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« '''L’État n’a aucune justification morale ni scientifique, mais [...] constitue le pur produit de l’émergence de la violence dans les sociétés humaines.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Schopenhauer Arthur Schopenhauer]
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{{Réf Livre
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|auteur=Pascal Salin
 +
|titre=Libéralisme
 +
|année d'origine=2000
 +
|éditeur=Odile Jacob
 +
|année=2000
 +
|ISBN=9782738108098
 +
|page=517}}
  
« '''L'art n'est sûrement qu'une vision plus directe de la réalité.''' »
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« '''C’est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l’éducation doit être conservatrice''' ; elle doit protéger cette nouveauté et l’introduire comme un ferment nouveau dans un monde déjà vieux qui, si révolutionnaires que puissent être ses actes, est, du point de vue de la génération suivante, suranné et proche de la ruine. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Bergson Henri Bergson], ''Le rire'' (1900), éd. Presses Universitaires de France, coll. Quadrige, 2002 (ISBN 9782130530893), chapitre III, p. 120
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Hannah Arendt
 +
|titre=La Crise de la culture
 +
|année d'origine=1961
 +
|traducteur=Patrick Lévy
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=1972
 +
|ISBN=9782070325030
 +
|page=241}}
  
« Quel est l'objet de l'art ? Si la réalité venait frapper directement nos sens et notre conscience, si nous pouvions entrer en communication immédiate avec les choses et avec nous-mêmes, je crois bien que l'art serait inutile, ou plutôt que nous serions tous artistes, car notre âme vibrerait alors continuellement à l'unisson de la nature. »
+
« '''Il serait d’un orgueil insensé de prétendre que les habitants de toutes les parties du monde devraient être des Européens pour vivre heureux ; car serions-nous devenus nous-mêmes ce que nous sommes hors d’Europe ?''' Celui qui nous a placé ici les plaça là-bas et leur a donné le même droit à jouir de la vie terrestre. Comme la félicité est un état intérieur, elle a son critère et sa définition non en dehors, mais au-dedans de chaque être individuel. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Bergson Henri Bergson], ''Le rire'' (1900), éd. Presses Universitaires de France, coll. Quadrige, 2002 (ISBN 9782130530893), chapitre III, p. 115
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Johann Gottfried von Herder
 +
|titre=Histoire et Culture
 +
|éditeur=Flammarion
 +
|année=2000
 +
|page=65-66}}
  
« L'art est un anti-destin. »
+
« Sommes-nous le dépotoir du monde ? Par toutes nos routes d’accès, transformées en grands collecteurs, coule sur nos terres une tourbe de plus en plus grouillante, de plus en plus fétide.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Malraux André Malraux], l'art peut permettre à l'homme de surmonter sa condition d'être mortel. Dans l'oeuvre, l'homme se dépasse en maîtrisant la matière et, peut-être en laissant derrière lui une trace qui lui survit et témoigne de son passage dans la mémoire des hommes. L'art devient alors un moyen de conjurer la mort et de dépasser la condition de l'homme
 
  
« '''La beauté n'est qu'un piège tendu par la nature à la raison.''' »
+
C’est l’immense flot de la crasse napolitaine, de la guenille levantine, des tristes puanteurs slaves, de l’affreuse misère andalouse, de la semence d’Abraham et du bitume de Judée ; c’est tout ce que recrachent les vieilles terres de plaies et de fléaux. Doctrinaires crépus, conspirateurs furtifs, régicides au teint verdâtre, pollacks mités, gratin de ghettos, contrebandiers d’armes, pistoleros en détresse, espions, usuriers, gangsters, marchands de femmes et de cocaïne, ils accourent précédés de leur odeur, escortés de leurs punaises.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Voltaire Voltaire]
 
  
"Life imitates art far more than art imitates Life."
+
Ils arrivent de tous les côtés, sans relâche, sur les océans, par-dessous les montagnes, à pleins trains, à pleins paquebots. Ils arrivent et on les attend. De "gauche" ou de "droite", ils ont toujours des amis. Révolution et coups d’État en offrent l’incessant prétexte. Sous couleur de droit d’asile, on laisse entrer pêle-mêle et sans la moindre précaution réfugiés politiques et condamnés de droit commun - tous d’accord au moins sur un point : le droit qu’ils s’arrogent de nous traiter en pays conquis. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Oscar_Wilde Oscar Wilde], ''The Decay of Lying'' (1889)
+
{{Réf Livre
:« Ce n'est pas l'art qui imite la nature mais la nature qui imite l'art. »
+
|auteur=Henri Béraud
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Oscar_Wilde Oscar Wilde], ''Le déclin du mensonge'' (1889)
+
|titre=Gringoire : Écrits 1928-1937
 +
|année d'origine=7 août 1936
 +
|éditeur=Éditions de Paris
 +
|année=2004
 +
|ISBN 9782851621030
 +
|page=328}}
  
« L'Art trouve sa perfection en lui-même et non au dehors. On ne saurait le juger d'après aucun modèle extérieur. C'est un voile plutôt qu'un miroir. Il a des fleurs que ne connaît aucune forêt, des oiseaux que nul bois ne possède. Il crée et détruit bien des mondes et peut tirer du ciel la lune avec un fil écarlate. A lui les "formes plus réelles qu'un vivant", à lui les grands archétypes dont les choses existantes ne sont que d'imparfaites copies. »
+
« [...] l’univers n’est pas infini dans l’espace, mais que l’espace n’a pas pour autant de frontières. La gravité est si forte que l’espace est refermé sur lui-même, le rendant plutôt semblable à la surface de la Terre. Si quelqu’un avance dans une certaine direction à la surface de la Terre, il ne se heurtera jamais à une barrière infranchissable ni ne tombera du bord ; il finira par revenir à son point de départ. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Oscar_Wilde Oscar Wilde], ''Le déclin du mensonge''
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Stephen Hawking
 +
|titre=Une brève histoire du temps
 +
|année d'origine=1988
 +
|traducteur=Isabelle Naddeo-Souriau
 +
|éditeur=Flammarion
 +
|année=1989
 +
|ISBN 9782080812386
 +
|page=36}}
  
'''L'art contemporain est une « vidange généralisée des valeurs. »'''
+
« '''Court est le temps qui t’est laissé. Vis comme sur une montagne. Car il n’importe en rien de vivre ici ou là, si partout tu te conduis dans le monde comme dans une cité.''' Que les hommes voient et observent un homme qui vit avec la nature en véritable conformité. S’ils ne le souffrent pas, qu’ils te tuent ! Cela vaut mieux que de vivre comme eux. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Clair Jean Clair], ''De Immundo'' (2004), éd. Galilée, 2004, p. 40
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Marc Aurèle
 +
|titre=Pensées pour moi-même
 +
|traducteur=Mario Meunier
 +
|éditeur=Flammarion
 +
|collection=Garnier Flammarion
 +
|année=1984
 +
|ISBN 9782080700162
 +
|section=XV
 +
|page=147}}
  
« Le temps du dégoût a remplacé l’âge du goût. »
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« La grande question qui se pose ici est de savoir pourquoi les Arabes, qui n’étaient certainement pas plus nombreux que les Germains, n’ont pas été absorbés comme eux par les populations de ces régions de civilisation supérieure dont ils se sont emparés ? Tout est là. Il n’est qu’une réponse et elle est d’ordre moral. Tandis que les Germains n’ont rien à opposer au christianisme de l’Empire, les Arabes sont exaltés par une foi nouvelle. C’est cela et cela seul qui les rend inassimilables. Car pour le reste, ils n’ont pas plus de préventions que les Germains contre la civilisation de ceux qu’ils ont conquis. Au contraire, ils se l’assimilent avec une étonnante rapidité ; en science, ils se mettent à l’école des Grecs ; en art, à celle des Grecs et des Perses. Ils ne sont même pas fanatiques, du moins au début, et n’entendent pas convertir leurs sujets. Mais ils veulent les faire obéir au seul dieu, Allah, à son prophète Mahomet et, puisqu’il était Arabe, à l’Arabie. Leur religion universelle est en même temps nationale. Ils sont les serviteurs de Dieu. [...]
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Clair Jean Clair], ''De Immundo'' (2004), éd. Galilée, 2004, « Présentation »
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Islam signifie résignation ou soumission à Dieu et Musulman veut dire soumis. Allah est un et il est logique dès lors que tous ses serviteurs aient pour devoir de l’imposer aux incroyants, aux infidèles. Ce qu’ils se proposent, ce n’est pas, comme on l’a dit, leur conversion, mais leur sujétion. C’est cela qu’ils apportent avec eux. Ils ne demandent pas mieux, après la conquête, que de prendre comme un butin la science et l’art des infidèles ; ils les cultiveront en l’honneur d’Allah. Ils leur prendront même leurs institutions dans la mesure où elles leur seront utiles. Ils y sont poussés d’ailleurs, par leurs propres conquêtes. Pour gouverner l’Empire qu’ils ont fondé, ils ne peuvent plus s’appuyer sur leurs institutions tribales ; de même les Germains n’ont pu imposer les leurs à l’Empire romain. La différence est que partout où ils sont, ils dominent. Les vaincus sont leurs sujets, payent seuls l’impôt, sont hors de la communauté des croyants. La barrière est infranchissable ; aucune fusion ne peut se faire entre les populations conquises et les Musulmans. Quel contraste formidable avec un Théodoric qui se met au service de ses vaincus et cherche à s’assimiler à eux !
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Chez les Germains, le vainqueur ira au vaincu spontanément. Chez les Arabes c’est le contraire, c’est le vaincu qui ira au vainqueur et il n’y pourra aller qu’en servant, comme lui, Allah, en lisant, comme lui, le Coran, donc en apprenant la langue qui est la langue sainte en même temps que la langue maîtresse. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Henri Pirenne
 +
|titre=Mahomet et Charlemagne
 +
|année d'origine=1937
 +
|éditeur=Presses Universitaires de France
 +
|année=1992
 +
|page=109-110}}
  
"'''Skill without imagination is craftsmanship and gives us many useful objects such as wickerwork picnic baskets. Imagination without skill gives us modern art.'''"
+
« Il y a cependant de l’authentique dans ce qui pousse étudiants et lycéens à manifester. On ne s’est pas assez avisé de la dégradation de notre environnement culturel dans les années 1980. Ces jeunes avaient entre 8 et 14 ans en 1981. Ce sont les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats de Coluche et Renaud nourris de soupe infra idéologique cuite au show-biz, ahuris par les saturnales de “touche pas à mon pote”, et, somme toute, les produits de la culture Lang. Ils ont reçu une imprégnation morale qui leur fait prendre le bas pour le haut. Rien ne leur paraît meilleur que n’être rien, mais tous ensemble, pour n’aller nulle part. Leur rêve est un monde indifférencié où végéter tièdement. Ils sont ivres d’une générosité au degré zéro, qui ressemble à de l’amour mais se retourne contre tout exemple ou projet d’ordre. L’ensemble des mesures que prend la société pour ne pas achever de se dissoudre : sélection, promotion de l’effort personnel et de la responsabilité individuelle, code de la nationalité, lutte contre la drogue, etc., les hérisse. Ce retour au réel leur est scandale. Ils ont peur de manquer de mœurs avachies. Voilà tout leur sentiment révolutionnaire. C’est une jeunesse atteinte d’un sida mental. Elle a perdu ses immunités naturelles ; tous les virus décomposants l’atteignent. Nous nous demandons ce qui se passe dans leurs têtes. Rien, mais ce rien les dévore. Il aura suffi de cinq ans pour fabriquer dans le mou une telle génération. Serait-ce toute la jeunesse ? Certainement pas. N’ayant pas a courtiser les minus, osons dire que c’est la lie avec quoi le socialisme fait son vinaigre. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Tom_Stoppard Tom Stoppard], ''Artist Descending a Staircase'' (1972)
 
:« Le talent sans l'imagination nous a donné l'artisanat à qui nous devons tant d'objets utiles, comme le panier de pique-nique en osier. L'imagination sans le talent nous a donné l'art moderne. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Tom_Stoppard Tom Stoppard]
 
  
« '''Or l'Église autant que l'État ne semblent plus agir que mus par la haine de la Beauté.''' »
+
— Louis Pauwels, « Le Monome des zombies », ''Figaro Magazine'', 6 décembre 1986
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Clair Jean Clair], ''L’hiver de la culture'', éditions Flammarion, 2011
 
  
« Là où il n’y a plus de dieux, règnent des spectres » : la formule de Novalis s’applique mieux à notre temps qu’au sien. Là où le sacré, qui était la fécondation du réel par le mythe, a disparu, ne demeurent que les vestiges profanés du monde, dépouilles séchées et ternies. La peinture aura traduit dans son cours récent, cette dessiccation et cette perte de substance. De corps glorieux qu’elle était, elle a pris la condition du zombie. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Clair Jean Clair], ''Considérations sur l’état des beaux arts'', Critique de la modernité, Éditions Gallimard, 2001
 
  
« Intermittents
+
« Nous proposons donc de ranger sous le nom de ''complexe de Prométhée'' toutes les tendances qui nous poussent à savoir autant que nos pères, plus que nos pères, autant que nos maîtres, plus que nos maîtres. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Gaston Bachelard
 +
|titre=La Psychanalyse du feu
 +
|année d'origine=1938
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio essais
 +
|année=1985
 +
|ISBN 9782070323258
 +
|page=30}}
  
Manie des artistes de se dire « artistes vivants », d’appeler les spectacles « spectacles vivants ». Clameurs d’outre-tombe pour attirer le badaud. En fait cela signifie qu’ils sont déjà morts. Des morts vivants. Tout le monde est un artiste, c’est entendu — mais certains plus que d’autres. »
+
« Pour être heureux, il faut penser au bonheur d’un autre. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Clair Jean Clair], ''Journal atrabilaire'', éd. Gallimard, coll. L’Un et l’Autre, 2006
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Gaston Bachelard
 +
|titre=La Psychanalyse du feu
 +
|année d'origine=1938
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio essais
 +
|année=1985
 +
|ISBN 9782070323258
 +
|page=187}}
  
« La haine de l’autre, le fantasme de la maîtrise absolue qu’on prétend exercer sur cet autre, la satanocratie du mal [...] se manifestent dans une société qui a vu advenir ce que Marcel Gauchet appelle l’"individu total"<sup>(1)</sup>. C’est une civilisation de nature fécale, dans laquelle tout individu estime ne plus rien devoir à la société mais, d’elle, pouvoir exiger tout.
+
« S’il n’y avait pas eu l’Allemagne, nous vivrions aujourd’hui sous la domination des Rouges. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Philip K. Dick
 +
|titre=Le Maître du Haut Château
 +
|année d'origine=1962
 +
|éditeur=J. Parsons
 +
|collection=J’ai Lu
 +
|année=1974
 +
|page=}}
  
À l’État total que nous avons connu au siècle dernier succéderait aujourd’hui l’individu total. Et au culte du sang, qui a fondé la société totalitaire – avec ses valeurs singulières, verser le sang, être de même sang, protéger la pureté du sang —, succéderait un culte de l’excrémentiel, où s’affirme la puissance de l’individu total. L’individu total, l’artiste raté, le plasticien des derniers jours, celui qui impose aux autres sa merde, c’est l’enfant des permiers jours. Quand Charles Baudelaire avançait que "le génie n’est que l’enfance retrouvée", la chute "à volonté" cachait encore la dimension tragique de pareille régression.
+
« Même si tu es vaincu, même si tu meurs, même si l’on t’a rayé de la carte, même si l’on ne prononce plus ton nom, mon peuple, tu ressusciteras. Tu ressusciteras aussi longtemps que tu auras gardé au fond de ta conscience ton type fondamental dont les racines puisent une nouvelle et plus forte sève dans les os sacrés des morts. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Gonzague de Reynold
 +
|titre=Expérience de la Suisse
 +
|année d'origine=1970
 +
|éditeur=Éditions de Nuithonie
 +
|année=1970
 +
|page=264}}
  
Dans un monde où les élites ont disparu au nom de l’égalité, bien souvent décimées par la plèbe, mais dans lequel on attribue "à l’Art un pouvoir de connaissance spécifique et supérieur qui nous ramène hors des religions constituées, dans la sphère d’un religieux primordial et indifférencié"<sup>(2)</sup>, l’Artiste, étrangement, garde seul l’étonnant privilège d’être considéré comme un être à part, au point d’apparaître comme le maître fantasmé du monde, son bouffon excrémentiel et tout-puissant. »
+
« '''La loi naturelle, est en définitive le seul rempart valide contre l’arbitraire du pouvoir ou des tromperies de la manipulation idéologique.''' [...]
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Clair Jean Clair], ''De immundo'', pp. 121-123
 
*(1) Marcel Gauchet, ''La Condition historique''
 
*(2) Marcel Gauchet, ''La religion dans la démocratie''
 
  
« '''Jamais on n'a autant discuté des tableaux et jamais ceux-ci n'ont eu aussi peu d'influence sur l'âme et l'esprit de l'homme, sur la société, l'économie et l’État ; et il en est ainsi non seulement des œuvres modernes, mais de tous les tableaux en général.''' »
+
La première préoccupation de tous — et particulièrement pour qui a la responsabilité publique, est donc d’aider au progrès de la conscience morale. Tel est le progrès fondamental et sans ce progrès, tous les autres progrès ne sont pas de vrais progrès. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Max_Picard%20Max%20Picard Max Picard], ''De la désintégration des formes dans l'art moderne'' (1954), trad. Tony Faivre, éd. E. Vitte, 1960, p. 26
 
  
« Mon travail combat la nécessité d'une fonction critique de l'art et cherche à abolir le jugement afin que l'on puisse regarder le monde et l'accepter dans sa globalité. »
+
— {{fr}} Benoît XVI, Discours au Congrès international sur la Loi morale naturelle, Université du Latran, 12 février 2007
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeff_Koons Jeff Koons], à l'occasion de sa rétrospéctive à Beaubourg au printemps 2015, lors d'un entretien avec Bernard Blistène, commissaire de l'exposition
+
:“'''Natural law is, definitively, the only valid bulwark against the arbitrary power or the deception of ideological manipulation.''' [...]
  
« '''L'art contemporain spécule sur la culpabilité de ceux qui n'y comprennent rien ou qui n'ont pas compris qu'il n'y avait rien à comprendre.''' »
+
:The first duty for all, and particularly for those with public responsibility, must therefore be to promote the maturation of the moral conscience. This is the fundamental progress without which all other progress proves non-authentic.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Baudrillard Jean Baudrillard], « L'art contemporain est-il nul ? », ''Libération'', octobre 1996
 
  
« '''Un cendrier a pour moi autant de valeur que la Piéta de Michel-Ange''' [...] Je veux renouer avec cet art facile, immédiat et amusant que tout le monde comprend. L'esthétique est pour moi un grand facteur discriminant pour les gens. Ils pensent que l'art est au-dessus d'eux, et cela je n'aime pas. »
+
:— {{en}} Benedict XVI, Address to the participants of the International Congress on Natural Moral Law, Pontifical Lateran University, February 12, 2007
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeff_Koons Jeff Koons], ''Le Figaro'', 6 octobre 2014
 
  
« '''[...] il ne peut exister de culture de I'interrogation seule.''' »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Malraux André Malraux], « Un humanisme universel », ''Liberté de l'esprit'', nº 11-12, juin-juillet 1950
 
  
« Pour donner de l’art une définition correcte, il est donc nécessaire, avant tout, de cesser d’y voir une source de plaisir, pour le considérer comme une des conditions de la vie humaine. Et si on le considère à ce point de vue, on ne peut manquer de constater, tout de suite, que l’art est un des moyens qu’ont les hommes de communiquer entre eux.
+
« [...] '''la société est toujours gouvernée par un petit nombre d’hommes, par une ''élite'', alors même qu’elle semble avoir une constitution absolument démocratique''' ; c’est ce qu’on a reconnu depuis les temps les plus reculés. Dans la démocratie athénienne il y avait les démagogues, c’est-à-dire les “conducteurs du peuple”, et Aristophane, dans ses ''Chevaliers'', nous les montre se rendant maîtres du peuple privé de bon sens. De nos jours la démocratie française, anglaise, des État-Unis, etc., sont en fait, gouvernés par un petit nombre de politiciens. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Vilfredo Pareto
 +
|titre de la contribution=Manuel d’économie politique
 +
|année de la contribution=1906
 +
|titre=Œuvres complètes
 +
|traducteur=Giovanni Busino
 +
|éditeur=Librairie Droz
 +
|année=1981
 +
|tome=VII
 +
|page=422-423}}
  
L’humanité, par sa nature, est portée à aller sans cesse d’une conception plus basse, plus partielle et plus obscure de la vie à une autre plus haute, plus générale, et plus claire.
+
« '''Nous naissons tous fous. Quelques uns le demeurent.''' »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Samuel Beckett
 +
|titre=En attendant Godot
 +
|année d'origine=1948
 +
|éditeur=Éditions de Minuit
 +
|année=1952
 +
|ISBN=9782707301482
 +
|page=113
 +
}}
  
[...] comme c’était le cas chez les Grecs, la religion fait consister le sens de la vie dans le bonheur terrestre, dans la force et dans la beauté, on considère alors comme étant le bon art celui qui exprime la joie et l’énergie de la vie, et, comme étant le mauvais art, celui qui exprime des sentiments de mollesse ou de dépression. Si, comme c’était le cas chez les Romains, le sens de la vie consiste dans la collaboration à la grandeur d’une nation ou si, comme c’est le cas chez les Chinois, il consiste dans l’honneur rendu aux ancêtres et la continuation de leur mode de vie, on tient alors pour bon l’art qui exprime la joie du sacrifice du bien-être personnel au profit du bien de la nation, ou celui qui exprime le respect des ancêtres et le désir de les imiter ; et tout art qui exprime des sentiments opposés est tenu pour mauvais.
+
« '''Un des grands malheurs de la vie moderne, c’est le manque d’imprévu, l’absence d’aventures.''' »
  
'''Dès le moment où les classes supérieures de la société européenne perdirent leur foi dans le christianisme d’Église, la beauté, c’est-à-dire le plaisir artistique, devint pour eux la mesure du bon et du mauvais art.''' »
+
— Théophile Gautier, « Malaga », in ''Voyage en Espagne'' (1843)
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Tolsto%C3%AF Léon Tolstoï], ''Qu’est-ce que l’art ?'' (1898), trad. Teodor de Wyzewa, éd. Librairie Académique Didier, 1898, pp. 54-73
 
  
« J’ai lu quelque part qu’à Paris seulement le nombre des peintres dépasse vingt mille : il y en a probablement autant en Angleterre, autant en Allemagne, autant dans le reste des pays de l’Europe. C’est donc environ cent mille peintres qu’il y a en Europe ; et sans doute on y trouverait aussi cent mille musiciens, et cent mille littérateurs. Si ces trois cent mille individus produisent par an chacun trois œuvres, on peut compter chaque année près d’un million de soi-disant œuvres d’art. [...]
 
  
Et maintenant, combien y a-t-il de connaisseurs d’art qui soient impressionnés par ce million d’œuvres ? Sans parler des classes travailleuses, qui n’ont aucune idée de ces productions, c’est à peine si les hommes des classes supérieures même connaissent, de ces œuvres, une sur mille, et peuvent s’en rappeler une sur dix mille. »
+
« '''Votre système est une guerre civile légale, où les hommes se constituent en groupes antagonistes et se battent entre eux pour s’emparer de la machine à fabriquer les lois''', laquelle leur sert à écraser leurs rivaux jusqu’à ce qu’un autre gang s’en empare à son tour pour les évincer, le tout dans une protestation perpétuelle d’attachement au bien non spécifié d’un public non précisé. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Tolsto%C3%AF Léon Tolstoï], ''Qu’est-ce que l’art ?'' (1898), trad. Teodor de Wyzewa, éd. Librairie Académique Didier, 1898, pp. 186-187
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Ayn Rand
 +
|titre=La Grève
 +
|année d'origine=1957
 +
|traducteur=Sophie Bastide-Foltz
 +
|éditeur=Les Belles Lettres
 +
|année=2017
 +
|section=troisième partie, chap. VII
 +
|page=
 +
}}
  
“'''Mass education, which began as a promising attempt to democratize the higher culture of the privileged classes, has ended by stupefying the privileged themselves.''' Modern society has achieved unprecedented rates of formal literacy, but at the same time has produced new forms of illiteracy. People increasingly find themselves unable to use language with ease and precision, to recall the basic facts of their country’s history, to make logical deductions, to understand any but the most rudimentary written texts, or even to grasp their constitutional rights.
+
« La marine marchande qui étonne le plus par ses progrès, est celle des États-Unis, qui n’ont point de colonies. '''Les vraies colonies d’un peuple commerçant, ce sont les peuples indépendants de toutes les parties du monde.''' Tout peuple commerçant doit désirer qu’ils soient tous indépendants, pour qu’ils deviennent tous plus industrieux et plus riches ; car plus ils sont nombreux et productifs, et plus ils présentent d’occasions et de facilités pour des échanges. Ces peuples alors deviennent pour vous des amis utiles, et qui ne vous obligent pas de leur accorder des monopoles onéreux, ni d’entretenir à grands frais des administrations, une marine et des établissements militaires aux bornes du monde. Un temps viendra où l’on sera honteux de tant de sottise, et où les colonies n’auront plus d’autres défenseurs que ceux à qui elles offrent des places lucratives à donner et à recevoir, le tout aux dépens des peuples. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Christopher_Lasch Christopher Lasch], ''The Culture of Narcissism: American Life in an Age of Diminishing Expectations'' (1979), W.W. Norton & Company, 1979, pp. 127-128
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{{Réf Livre
:« L’éducation de masse, qui se promettait de démocratiser la culture, jadis réservée aux classes privilégiées, a fini par abrutir les privilégiés eux-mêmes. La société moderne, qui a réussi à créer un niveau sans précédent d’éducation formelle, a également produit de nouvelles formes d’ignorance. Il devient de plus en plus difficile aux gens de manier leur langue avec aisance et précision, de se rappeler les faits fondamentaux de l’histoire de leur pays, de faire des déductions logiques, de comprendre des textes écrits autres que rudimentaires, et même de concevoir leurs droits constitutionnels. Les traditions populaires d’autonomie de l’individu ont fait place à des connaissance ésotériques gérées par des experts ; comment ne pas croire, dès lors, qu’une compétence suffisante, dans quelque domaine que ce soit, y compris l’art de se gouverner soit-même, est hors de la portée de l’homme ordinaire ? Les niveaux scolaires baissent, les victimes d’un enseignement médiocre en viennent à croire à la mauvaise opinion que les experts ont de leur capacité ; pendant ce temps, les pédagogues se plaignent d’avoir des élèves à qui l’on ne peut rien enseigner. »
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|auteur=Jean-Baptiste Say
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Christopher_Lasch Christopher Lasch], ''La culture du narcissisme'', trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, coll. Champs Essais, 2008
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|titre=Traité d’économie politique
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|année d'origine=1803
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|éditeur=O. Zeller
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|année=1841
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|page=233
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}}
  
« Chez ces nouveaux fétichistes de la marchandise, c'est le même phénomène qui s'expose sous différents angles : dans le caractère sadomasochiste aussi bien que dans la résignation dont témoigne l'art de masse contemporain. La culture de masse masochiste est la manifestation nécessaire de la production toute-puissante elle-même. L'opération par laquelle on investit affectivement de la valeur d'échange n'est pas une transsubstantiation mystique. Elle correspond au comportement du prisonnier qui aime sa cellule parce qu'on ne lui laisse rien d'autre à aimer. '''Sacrifier son individualité en l'ajustant à ce qui a régulièrement du succès, faire comme tout le monde, cela découle du fait qu'au départ, c'est plus ou moins la même chose que la production standardisée des marchandises destinées à la consommation offre à tout le monde.''' Comme il est nécessaire de dissimuler cette uniformité, on en vient à manipuler le goût et à donner une apparence individuelle à la culture officielle, le terrain que gagne cette dernière étant nécessairement proportionnel à la liquidation de l'individu à laquelle elle contribue. »
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« Mais la bourgeoisie d’aujourd’hui est plus intelligente que celle d’hier car elle a compris qu’il fallait rester dans le brouillage de classes, et officiellement le concept de classes n’existe pas. '''La nouvelle bourgeoisie n’assume pas sa position de classe. Elle est excellente dans la promotion de la société ou de la ville ouverte, alors que ce sont les gens qui sont le plus dans les stratégies d’évitement, de renforcement de position de classe, mais avec un discours d’ouverture.''' Et quand le peuple conteste ce modèle, on l’ostracise. C’est pour cela que je dis que l’antifascisme est devenu une arme de classe, car cette arme n’est utilisée que par la bourgeoisie. Ce n’est pas un hasard si les antifascistes dans les manifestations sont des enfants de la bourgeoisie. Et tout cela dit un mépris de classe. Parce que personne ne va être pour le racisme et pour le fascisme. En réalité, derrière tout cela, il s’agit d’ostraciser le peuple lui-même, les classes populaires. C’est aussi une façon de délégitimer leur diagnostic, parce qu’en réalité, le “populisme”, c’est le diagnostic des gens d’en bas, et la bourgeoisie s’en démarque en se voyant en défenseur de la démocratie. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Theodor_W._Adorno Theodor W. Adorno], ''Le caractère fétiche dans la musique et la régression de l'écoute'', éd. Allia, 2001, p. 33
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{{Réf Article
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|titre=Christophe Guilluy : “La France d’en haut s’est structurée autour d’Emmanuel Macron pour protéger ses intérêts, le monde d’en bas, lui, est complètement dispersé”
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|auteur=Christophe Guilluy
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|publication=Atlantico
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|date=23 Septembre 2017
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|page=url
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|url=http://www.atlantico.fr/decryptage/christophe-guilluy-france-en-haut-est-structuree-autour-emmanuel-macron-pour-proteger-interets-monde-en-bas-lui-est-completement-3172492.html
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}}
  
« Le professeur de belles-lettres me fit ses doléances : "C'en est fait, m'a-t-il dit, de la culture française. Nos élèves ne savent plus écrire ; ils sont plats et lourds ; ils n'ont plus cette délicatesse dans l'expression des sentiments, ni cette invention ingénieuse des images, que nous prenions à la lecture des grands écrivains. On dirait qu'ils n'ont point d'opinion sur Corneille, Racine ou Pascal ; et, le plus étrange, c'est qu'ils se passent très bien d'en avoir une. […] Même les plus intelligents ont une peine infinie à aligner là-dessus quelques phrases épaisses sans mouvement, sans chaleur, sans vie. Serait-ce qu'ils n'ont plus de jeunesse ? Quand j'étais Corneille, et que j'écrivais à Richelieu, mon sang bouillait. Mais on dit qu'ils ne rêvent que d'aéroplanes. Le positif chasse l'idéal. Nous vivons sous le règne du médiocre et des médiocres. La Démocratie, hélas, a donné ce qu'elle promettait.". »
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« On a existé pendant dix ans et puis l’un des membres a écrit à Sarkozy pour lui demander de reconstruire la Bastille en lui disant que, quand elle avait été démolie, l’ordre ancien l’avait été également, le bonheur et la raison aussi. La brèche s’était ouverte sur la cruauté en plus de la volonté de renouvellement et, avec le temps, cette volonté s’est amenuisée tandis que les émanations du chaos se sont renforcées. '''Il fallait donc restaurer la Bastille pour juguler la destruction de la Terre.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_(philosophe) Alain], ''Le règne du médiocre'', 1909
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{{Réf Article
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|titre=Sergueï Nossov : « À l’époque, à Saint-Pétersbourg, il y avait autant de chiens que de poètes ! »
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|auteur=Sergueï Nossov
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|publication=Le Courrier de Russie
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|date=21 avril 2016
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|page=url
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|url=https://www.lecourrierderussie.com/culture/2016/04/serguei-nossov-vie-raisonnable/
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}}
  
« De toutes parts, le flot de peinture arrive, vomi on ne sait d’où, roulant on ne sait quoi. Et cela monte, s’enfle, déborde, déferle tumultueusement. Nous nageons dans l’huile diluvienne ; nous nous noyons dans des vagues de cadmium, nous nous précipitons dans des cataractes d’outre-mer, nous tournoyons emportés comme des maelströms de laque garance. Où donc est l’arche qui nous recueillera et nous sauvera de ces cataclysmes ? »
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« '''La majorité ne fait pas la vérité, c’est la vérité qui doit faire la majorité.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Octave_Mirbeau Octave Mirbeau], I, 361
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{{Réf Livre
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|auteur=Mgr Lefebvre
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|titre=Ils l’ont découronné
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|année d'origine=1987
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|éditeur=Fideliter/Clovis
 +
|année=1987
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|page=91}}
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{{Center|Mgr Lefebvre|}}
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« En général, l’enfant présente à l’état passager des caractères mentaux qui se retrouvent à l’état fixe dans les civilisations primitives, à peu près comme l’embryon humain présente à l’état passager des caractères physiques qui se trouvent à l’état fixe dans des classes d’animaux inférieurs. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Hippolyte Taine
 +
|titre=De l’intelligence
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|année d'origine=1870
 +
|éditeur=Hachette
 +
|année=1870
 +
|page=373}}
  
« Nous ne pourrons plus manger, nous vêtir, nous loger. Il n’y aura que des tableaux. Nous peindrons… D’abord, dans les salons de peinture, il y a bien trop de peintures, bien trop de sculptures, bien trop d’architecture, bien trop de tout… Depuis longtemps, je ne me hasarde plus dans les salons de peinture. Par peur de la folie et par ordonnance du médecin, j’ai renoncé à tourner, à tourner dans ces salles, parmi ces œuvres qui m’effarent et ces foules qui me neurasthénisent. »
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“Some socialists seem to believe that people should be numbers in a state computer. We believe they should be individuals. We’re all unequal. No one, thank heavens, is quite like anyone else, however much the socialists may pretend otherwise. And we believe that everyone has the right to be unequal. But to us, every human being is equally important. A man’s right to work as he will, to spend what he earns, to own property, to have the state as servant and not as master, they’re the essence of a free economy and on that freedom all our other freedoms depend.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Octave_Mirbeau Octave Mirbeau], II., 480
 
  
"'''You don't have to burn books to destroy a culture. Just get people to stop reading them.'''"
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— {{en}} Margaret Thatcher, Speech to the Conservative Party Conference, 10 October, 1975
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Ray_Bradbury Ray Bradbury], quoted in "[http://community.seattletimes.nwsource.com/archive/?date=19930312&slug=1689996  Bradbury Still Believes in Heat of ‘Fahrenheit 451’]", interview by Misha Berson, in ''The Seattle Times'' (12 March 1993)
+
:« Certains socialistes semblent croire que les gens devraient être des nombres dans un ordinateur de l’État. Nous croyons qu’ils devraient être des individus. Nous sommes tous inégaux. Personne, grâce au ciel, ne ressemble à personne. Nous pensons que chacun a le droit d’être inégal même si, pour nous, chaque être humain est également important. Le droit d’un homme de travailler comme il l’entend, de dépenser ce qu’il gagne, de disposer de biens, d’avoir dans l’État un serviteur et non un maître, voilà l’essence d’une économie libre. Et de cette liberté, toutes les libertés dépendent. »
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:— {{fr}} Margaret Thatcher, Discours à la conférence du parti conservateur, 10 Octobre 1975
  
« Le rap a tué la poésie. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Depardieu Gérard Depardieu], ''Le Journal du dimanche'', 18 janvier 2009
 
  
« Le rap a fait énormément de mal à la scène musicale française. C’est une véritable catastrophe, un gouffre culturel. La pauvreté de l’idéologie que ça véhicule : la violence, le racisme anti-Blancs, anti-occidental, anti-femmes... C’est affreux. »
+
« La guerre n’est rien d’autre que la continuation des relations politiques avec l’appoint d’autres moyens. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Chichin Frédéric Chichin], ''Télérama'', avril 2007
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Carl von Clausewitz
 +
|titre=De la Guerre
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|année d'origine=1832
 +
|traducteur=Pierre Naville
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|éditeur=Éditions de Minuit
 +
|année=1955
 +
|section=IIIe partie
 +
|page=703}}
  
{{Center|Acculturation|}}
+
“'''You know what the fellow said — in Italy, for thirty years under the Borgias, they had warfare, terror, murder and bloodshed, but they produced Michelangelo, Leonardo da Vinci and the Renaissance. In Switzerland, they had brotherly love, they had five hundred years of democracy and peace — and what did that produce? The cuckoo clock.''' So long Holly.”
  
‎« [...] c'est toujours ce qu'il y a de plus inepte qui rencontre le plus d'admirateurs. »
+
— {{en}} ''The Third Man'' (1949), Harry Lime [Orson Welles]
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89rasme Érasme], ''Éloge de la folie''
 
  
« Contrairement aux années 1930, nous ne sommes plus une nation où l’on se donnait du "mister" et du "madam", où même les plus démunis portaient veste et cravate et parlaient un anglais compréhensible, où les clochards vous disaient merci et où, en général, il y avait une culture et des valeurs communes. Nous sommes devenus une nation de voyous avec des flammes tatouées dans le cou, une nation de malotrus qui s’interpellent par des "motherfucker" et dont la seule compétence est de jouer à des  jeux vidéo simulant des meurtres de masse. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/James_Howard_Kunstler James Howard Kunstler]
 
  
« '''Pour liquider les peuples, on commence par leur enlever la mémoire. On détruit leurs livres, leur culture, leur histoire. Puis quelqu’un d’autre leur écrit d’autres livres, leur donne une autre culture, leur invente une autre histoire. Ensuite, le peuple commence lentement à oublier ce qu’il est, et ce qu’il était. Et le monde autour de lui l’oublie encore plus vite'''. »
+
« '''Il embrassa la mer d’un regard et se rendit compte de l’infinie solitude où il se trouvait.''' »
*'''Milan Hübl'''
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Ernest Hemingway
 +
|titre=Le Vieil Homme et la Mer
 +
|année d'origine=1952
 +
|traducteur=Jean Dutourd
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=1972
 +
|ISBN=9782070360079
 +
|page=69}}
  
« Nous vivrons bientôt une époque où chacun aura le droit de dire ce qu’il pense, et ce sera sans problème, car alors tout le monde pensera la même chose. »
+
<poem>« Que dites-vous ?... C’est inutile ?... Je le sais !
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Andy_Warhol Andy Warhol]
+
Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
 +
'''Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile !''' »</poem>
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Edmond Rostand
 +
|titre=Cyrano de Bergerac
 +
|année d'origine=1897
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=1993
 +
|ISBN=9782080700315
 +
|section=acte V, scène 6
 +
|page=417}}
  
« Les destructeurs de peuples, ce sont les mages noirs qui ne travaillent qu’à leur profit personnel, détruisent les communautés et engloutissent tout ce qui fait la vie d’un peuple. »
+
“'''Let your boat of life be light, packed with only what you need - a homely home and simple pleasures, one or two friends, worth the name, someone to love and someone to love you, a cat, a dog, and a pipe or two, enough to eat and enough to wear, and a little more than enough to drink; for thirst is a dangerous thing.'''”
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Rudolf_Steiner Rudolf Steiner], ''L’Apocalypse'', Paris, 1978, p. 59
 
  
« Non, j'accorde que je ne suis pas un paladin de mon époque, pas plus qu'un "guide", ni ne veux l'être. Je n'aime pas les guides, les Führer, ni non plus les "professeurs", par exemple, les "professeurs de démocratie". J'aime et j'estime encore moins ces petits, ces médiocres, ces nez creux qui vivent d'informations récoltées et de pistes flairées, cette racaille de valets et d'estafettes du temps qui trottent aux côtés de tout ce qui est nouveau, en manifestant sans cesse leur dédain pour ceux qui sont moins dispos et moins agiles. Ou encore les freluquets et conformistes de leur époque, ces gens chics, ces élégants intellectuels, qui portent les dernières idées et les dernières paroles à la mode comme ils portent leur monocle, qui, par exemple, manient les concepts "esprit, amour, démocratie" _ en sorte qu'il est aujourd'hui déjà difficile d'entendre ce jargon sans avoir la nausée. Tous ceux-là, ceux qui hurlent avec les loups ainsi que les snobs, savourent la liberté que leur confère leur insignifiance. Ils ne sont rien, comme je le disais dans le texte, et donc, parfaitement libres de penser et de trancher de haut, et toujours de la manière la plus moderne et à la mode. Je les méprise sincèrement - ou bien mon dédain ne serait-il qu'une forme d'envie déguisée, parce que leur liberté écervelée m'est étrangère ? »
+
— {{en}} Jerome K. Jerome, ''Three Men in a Boat'' (1889), Chapter 3
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Mann Thomas Mann], ''Considérations d'un apolitique''
+
'''Par-dessus bord l’encombrement, mon frère ! Que l’esquif de ta vie soit léger, qu’il porte seulement le nécessaire, un logis accueillant et des plaisirs simples, un ou deux amis dignes de ce nom, un être que tu aimes et qui t’aime, un chat, un chien, une pipe ou deux, de quoi manger et de quoi te vêtir à ta suffisance, et un peu plus qu’assez à boire, car la soif est chose dangereuse.''' »
 +
:{{Réf Livre
 +
|langue=fr
 +
|auteur=Jerome K. Jerome
 +
|titre=Trois hommes dans un bateau
 +
|année d'origine=1889
 +
|traducteur=Déodat Serval, révisée par André Topia
 +
|éditeur=Flammarion
 +
|collection=Garnier Flammarion
 +
|année=1990
 +
|page=76}}
  
« Une nation dégénère si son langage s’altère. »
+
« '''Rentrer en soi-même et, des heures durant, ne rencontrer personne — voilà ce qu’il faut pouvoir atteindre.''' Être solitaire comme, enfant, on était solitaire quand les adultes allaient et venaient, tressés à des choses qui semblaient importantes et grandes parce que les grands avaient l’air si affairé, et qu’on ne comprenait rien à ce qu’il faisaient.  
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ezra_Pound Ezra Pound]
 
  
« La transformation de la musique en bruit est un processus planétaire, qui fait entrer l'humanité dans la phase historique de la laideur totale. »
+
Et si un jour on se rend compte que leurs occupations sont mesquines, leurs professions sclérosées, et qu’elles n’ont plus de lien avec la vie, pourquoi alors ne pas continuer, tel un enfant, à les regarder comme une chose étrangère depuis la profondeur du monde propre, depuis la vaste solitude propre qui est par elle-même travail, et grade, et profession ? »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Milan_Kundera Milan Kundera], ''L'insoutenable légèreté de l'être'' (1984)
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Rainer Maria Rilke
 +
|titre=Lettres à un jeune poète
 +
|année d'origine=1903
 +
|traducteur=Hans Hartje et Claude Mouchard
 +
|éditeur=Le Livre de Poche
 +
|collection=Littérature & Documents
 +
|année=1991
 +
|ISBN=9782253055396
 +
|page=56}}
  
« Cette crise de la culture n’est pas le résultat d’un problème de moyens, de financement ou de gestion ; c’est un bouleversement intérieur. Il s’est produit, dans nos sociétés occidentales, un phénomène unique, une rupture inédite: une génération s’est refusée à transmettre à la suivante ce qu’elle avait à lui donner, l’ensemble du savoir, des repères, de l’expérience humaine immémoriale qui constituait son héritage. Il y a là une ligne de conduite délibérée, jusqu’à l’explicite: j’étais loin d’imaginer, en commençant à enseigner, l’impératif essentiel qui allait structurer ma formation de jeune professeur. « Vous n’avez rien à transmettre » : ces mots, prononcés à plusieurs reprises par un inspecteur général qui nous accueillait dans le métier le jour de notre première rentrée, avaient quelque chose de si étonnant qu’ils ont profondément marqué ma mémoire. « Vous n’avez rien à transmettre. » La culture est proprement ce qui se transmet. Ne plus faire subir à nos successeurs ce fardeau périmé que le passé jetterait sur leur liberté nouvelle, voilà le projet qui nous est proposé.
+
« '''La dépravation suit le progrès des lumières. Chose très naturelle que les hommes ne puissent s’éclairer sans se corrompre.''' »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Restif de La Bretonne
 +
|titre=Le Pornographe
 +
|année d'origine=1770
 +
|éditeur=J. Nourse/Gosse & Pinet
 +
|année=1770
 +
|page=302}}
  
Désormais, il faut faire en sorte que chaque enfant puisse, pour créer un chemin personnel, produire son propre savoir. Écartés, le « cours magistral » et le « par cœur » ; refusée, l’idée qu’une conception du monde pourrait être transmise aux enfants par leurs parents. Nous avons perdu le sens de la culture. Elle est pour nous, au mieux, un luxe inutile ; au pire, un bagage encombrant. Bien sûr, nous continuons de visiter les musées, d’aller au cinéma, d’écouter de la musique ; et en ce sens, nous n’avons pas consciemment rejeté loin de nous la culture. Mais elle ne nous intéresse plus que sous la forme d’une distraction superficielle, d’un plaisir intelligent ou d’un agrément décoratif. »
+
« Les mêmes qui pleurent le maïs modifié marient l’homme avec l’homme, la femme avec la femme, veulent donner à l’enfant des parents du même sexe, accepter que le fœtus soit créé ici, porté là-bas, nourri ailleurs, qu’il naisse en pipette ou qu’il soit introduit dans l’utérus d’une vieille folle qui veut encore sentir son ventre, tout cela n’a pas d’importance. Mais que personne ne touche aux légumes ! »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois-Xavier_Bellamy François-Xavier Bellamy], ''Les Déshérités ou l’urgence de transmettre'', Plon, 2014
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Pasquin
 +
|titre=Pasquin concentré non sucré
 +
|année d'origine=2011
 +
|éditeur=Éditions de l’Homme Nouveau
 +
|année=2011
 +
|ISBN=9782915988376
 +
|section=Tas de betteraves !
 +
|page=71}}
  
"'''A general State education is a mere contrivance for moulding people to be exactly like one another''': and the mould in which it casts them is that which pleases the predominant power in the government, whether this be a monarch, a priesthood, an aristocracy, or the majority of the existing generation; in proportion as it is efficient and successful, it establishes a despotism over the mind, leading by natural tendency to one over the body. »
+
« Si mon père était parmi nous, il vous inspirerait plus de confiance, car à peine me connaissez-vous. J’ai d’ailleurs contre moi et ma grande jeunesse et mon inexpérience ; mais je brûle déjà de me rendre digne de vous commander. '''Allons chercher l’ennemi : si j’avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi'''. »
*[https://en.wikipedia.org/wiki/John_Stuart_Mill John Stuart Mill], ''On Liberty'' (1859), R. B. McCallum, 1946, p. 95
 
:« Une éducation générale donnée par l'État, n'est autre chose qu'une combinaison pour jeter tous les hommes dans le même moule, et comme le moule dans lequel on les jette est celui qui plaît au pouvoir dominant (que ce soit un monarque, une théocratie, une aristocratie ou la majorité de la génération existante), plus ce pouvoir est efficace et puissant, pllus il établit un despotisme sur l'esprit qui tend naturellement à s'étendre sur le corps. Une éducation établit un despotisme sur l'esprit qui tend naturellement à s'étendre sur le corps. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Stuart_Mill John Stuart Mill], ''La Liberté'' (1859), éd. Guillaumin, 1860, p. 194
 
  
{{Center|John Stuart Mill|}}
+
— Harangue prononcée à ses hommes
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Henri de la Rochejaquelein cité par Louis-Gabriel Michaud
 +
|titre=Biographie universelle, ancienne et moderne
 +
|année d'origine=1824
 +
|éditeur=Michaud
 +
|année=1967
 +
|tome=38
 +
|section=« Rochejaquelein (Henri de la) »
 +
|page=317-325}}
  
"For if you suffer your people to be ill-educated, and their manners to be corrupted from their infancy, and then punish them for those crimes to which their first education disposed them, what else is to be concluded from this, but that you first make thieves and then punish them."
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« '''Notre héritage n’est précédé d’aucun testament.''' »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Thomas_More Thomas More], ''Utopia'', 1516
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=René Char
 +
|titre=Fureur et mystère
 +
|année d'origine= 1948
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|année=1967
 +
|section=« Feuillets d’Hypnos »
 +
|page=98}}
  
« '''C'est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l'éducation doit être conservatrice''' ; elle doit protéger cette nouveauté et l'introduire comme un ferment nouveau dans un monde déjà vieux qui, si révolutionnaires que puissent être ses actes, est, du point de vue de la génération suivante, suranné et proche de la ruine. »
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« L’Islam, un des malheurs du monde, un Judaïsme pour les brutes et qui ramasse tout ce qu’Israël imagina de moins spirituel et de plus inhumain, l’Islam est l’égout de la Bible avec des relents d’hérésie chrétienne et le fatras du paganisme arabe, une coulée de boue sur le visage de l’espèce humaine et l’on préfère le néant à ce qu’il nous apporte (ou, si l’on veut, le Communisme, lequel ne lui fera pas grâce et lui ressemble trop pour l’épargner longtemps). Un musulman est toujours une brute, au moins par de certains côtés, sa foi l’oblige à l’arrogance, il mêle à la présomption l’humilité qu’il rend démonstrative et ses rigueurs l’attachent à la complaisance la moins sujette à la mesure. Religion — dit Levi-Strauss — religion de corps de garde (le règlement, les revues de détail et pas de femmes, enfin la bougrerie avec un peu de cuistrerie et l’étalage le plus sale de nos besoins les plus grossiers), vivant dans un chaos perpétuel et rétablissant l’ordre à coups de hache, sans foyer, cité ni patrie, niant le monde qu’elle déifie en ne le sachant pas. L’Islam est une foi qui n’apprenant jamais, refuse de comprendre et qui revient de tout en ne s’acheminant à rien, et ses fidèles sont des mules qui tournent dans le cercle, les yeux bandés et n’avançant d’un pas. Ses peuples ? Le fumier de l’avenir, à moins qu’ils ne se rendent communistes et n’aillent baiser le tombeau du Juif Lénine sous les icônes du Juif Marx. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Hannah_Arendt Hannah Arendt], ''La Crise de la culture'' (1961), éd. Gallimard, coll. Folio, 1972 (ISBN 9782070325030), p. 241
 
  
{{Center|Hannah Arendt|}}
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— Albert Caraco, ''Journal d’une année'' (1957)
  
« L'éducation publique doit se borner à l'instruction. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_de_Condorcet Nicolas de Condorcet], ''Premier mémoire sur l’instruction publique'', 1791, chapitre V
 
  
« Le but de l'instruction n'est pas de faire admirer aux hommes une législation toute faite, mais de les rendre capables de l'apprécier et de la corriger. Il ne s'agit pas de soumettre chaque génération aux opinions comme à la volonté de celle qui la précède, mais de les éclairer de plus en plus, afin que chacun devienne de plus en plus digne de se gouverner par sa propre raison. »
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« '''Un cendrier a pour moi autant de valeur que la Piéta de Michel-Ange''' [...]. Je veux renouer avec cet art facile, immédiat et amusant que tout le monde comprend. L’esthétique est pour moi un grand facteur discriminant pour les gens. Ils pensent que l’art est au-dessus d’eux, et cela je n’aime pas. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_de_Condorcet Nicolas de Condorcet], « Sur l'instruction publique » (1791-1792), dans ''Œuvres'', Condorcet, éd. Firmin-Didot, 1847
 
  
"'''A tax-supported, compulsory educational system is the complete model of the totalitarian state.'''"
+
— Jeff Koons, ''Le Figaro'', 6 octobre 2014
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Isabel_Paterson Isabel Paterson], ''The God of the Machine'' (1943), G. P. Putnam’s Sons, New York, 1943, p. 258
 
:« Un système éducatif obligatoire et financé par l’impôt est le modèle complet de l’État totalitaire. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Isabel_Paterson Isabel Paterson]
 
  
« Les Français ne peuvent plus supporter leurs enfants. Ils les envoient à l’école dès trois ans, et au moins jusqu’à seize, pour apprendre l’analphabétisme. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], « Notes sur la question des immigrés », décembre 1985
 
  
« Ils [les spectateurs] sont même séparés de leurs propres enfants, naguère encore la seule propriété de ceux qui n'ont rien. On leur enlève — en bas âge — le contrôle de ces enfants, déjà leurs rivaux qui n'écoutent plus du tout les opinions informes de leurs parents, [...] méprisent — non sans raison — leur origine, et se sentent bien davantage les fils du spectacle régnant que de ceux de ces domestiques qui les ont par hasard engendrés. Ils se rêvent les métis de ces nègres-là. »
+
« Mon travail est contre la critique. Il combat la nécessité d’une fonction critique de l’art et cherche à abolir le jugement, afin que l’on puisse regarder le monde et l’accepter dans sa totalité. Il s’agit de l’accepter pour ce qu’il est. Si l’on fait cela, on efface toute forme de ségrégation et de création de hiérarchies. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''In girum imus nocte et consumimur igni''
 
  
« L'abdication de l'autorité par les parents intensifie la peur de la punition au lieu de l'affaiblir ; elle ancre plus fermement que jamais chez l'enfant l'idée que la punition est un acte arbitraire, d'une violence irrésistible. [...] Dans une société permissive, les gens sont très surpris d'apprendre que d'être privé d'une souffrance peut être ressenti comme une frustration. Pourtant, il est beaucoup plus douloureux, pour certains enfants, d'avoir à porter une culpabilité impunie que de recevoir une fessée. »
+
— Jeff Koons, entretien avec Bernard Blistène, Dossier de presse de l’exposition Jeff Koons, la rétrospective, 26 novembre 2014 – 27 avril 2015, Centre Georges Pompidou, p. 11
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Christopher_Lasch Christopher Lasch], ''La culture du narcissisme'', p. 227
 
  
« '''Les journaux ! les chemins de fer du mensonge.''' »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Barbey_d'Aurevilly Jules Barbey d'Aurevilly], Pensées détachées, Fragments sur les femmes (1889), éd. Alphonse Lemerre, 1889, LXVII, p. 36
 
  
"In order to conduct a propaganda there must be some barrier between the public and the event. Access to the real environment must be limited [...]"
+
« [...] il ne peut exister de culture de I’interrogation seule. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Walter_Lippmann Walter Lippmann], ''Public Opinion'' (1922)
 
:« Afin de mener à bien une propagande, il doit y avoir une barrière entre le public et les événements. L'accès à l'environnement réel doit être limité [...] »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Walter_Lippmann Walter Lippmann], ''Public Opinion'' (1922), éd. Project Gutenberg, 2004, partie II, chap. II, 3, p. 21
 
  
« La lumière est de l’information sans "contenu" »
+
— André Malraux, « Un humanisme universel », ''Liberté de l’esprit'', nº 11-12, juin-juillet 1950
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Marshall_McLuhan Marshall McLuhan], ''Pour comprendre les médias''
 
  
« L’imprimé a rendu possible l’unité politique par l’homogénéité pour la première fois. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Marshall_McLuhan Marshall McLuhan], ''Pour comprendre les médias''
 
  
« Avant que l’usage du papyrus et de l’alphabet ne provoque la construction de routes pavées et rapides, la ville fortifiée et la cité-État étaient des formes naturelles durables. […] Quand les sources d’approvisionnement en papier firent défaut, les routes devinrent désertes, comme à notre époque pendant le rationnement de l’essence. La cité-État resurgit du passé et le féodalisme submergea les républiques. »
+
« '''''Chaque geste que vous ferez vers une Europe unifiée protégera un peu plus le trésor du monde.'''''
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Marshall_McLuhan Marshall McLuhan], ''Pour comprendre les médias''
 
  
« Grand est le journalisme. Chaque éditeur capable n'est-il pas un gouverneur du monde, étant l'un de ceux qui le persuadent, quoique élu personnellement et cependant sanctionné par la vente de ses numéros ? »
+
''Taxez-moi de romantisme. Qu’importe ! Pour moi le trésor du monde, c’est une infante de Vélasquez, un opéra de Wagner ou une cathédrale gothique. C’est un calvaire breton ou une nécropole de Champagne. C’est le romancero du Cid ou le visage hugolien de “l’enfant grec”. C’est le tombeau des Invalides ou le grand aigle de Schœnbrunn, l’Alcazar de Tolède ou le Colisée de Rome, la Tour de Londres ou celle de Galata, le sang de Budapest ou le quadrige orgueilleux de la porte de Brandebourg, devenu le poste frontière de l’Europe mutilée. '''Pour ces pierres, ces aigles et ces croix ; pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères ; pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un plus grand passé, lecteurs, la lutte ne sera jamais vaine.''' Frêle Geneviève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes mongoles de l’Est, tu symbolises notre esprit de résistance. '''Et toi, Alexandre, vainqueur blond au visage de dieu, Macédonien aux dix milles fidèles, toi qui conquis le monde oriental avec ta foi et ton épée, dressé contre le destin et l’Histoire, tu symboliseras peut-être un jour le triomphe de l'''Europe impériale...''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Carlyle Thomas Carlyle], ''La Révolution française''
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{{Réf Livre
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|auteur=Jean de Brem
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|titre=Le Testament d’un Européen
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|année d'origine=1964, posthume
 +
|éditeur=Dualpha
 +
|section=Introduction à l’histoire de l’Europe
 +
|année=2018
 +
|page=16}}
  
« La presse est le quatrième État du royaume. »
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« ''Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages. A moi, qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civilisation fait un cadeau gigantesque : le patrimoine de l’Europe. Il est fait de trésors et de souvenirs. Chacun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Berlin et à Madrid, à Athènes et à Varsovie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Belgrade, doit ressentir le même drame. '''Chacun de nous est le dernier des Européens'''. Je suis le prince débile issu d’une lignée de colosses et qui va peut-être clore une race. Je mourrai sans postérité, stérilisé par l’atome ou égorgé par un fanatique. Et mes frères auront le même sort. Des géants nous précèdent, des héros et des savants, des explorateurs de la terre et des explorateurs de l’âme, des César et des Antoine, des monarques et des capitaines, des silhouettes sévères en robe de bure, de belles courtisanes ou des brutes implacables. Tout un cortège de grandes figures, resplendissantes de splendeur et de puissance, se déroule à nos yeux, immense fardeau pour nos contemporains dérisoires. Voici que s’amassent à l’Orient les nuages sinistres de la ruée païenne et barbare. Je vais mourir. Je meurs. Et la race Europe avec moi. Avec nous. Je ne laisserai rien. Depuis cinquante ans j’ai dispersé l’héritage. Et laissé le royaume du ciel en friche. Je n’aurai pas d’héritiers dans ce monde hostile et chaotique. Je ne puis laisser qu’un message : l’histoire, la très belle histoire d’une civilisation mortelle, qui se croyait invincible. Une civilisation pour laquelle des milliards d’hommes ont lutté et vaincu pendant trente siècles. Personne ne sera là pour me lire. Qu’importe. Voici comme un dernier cri de rage et d’amertume : le Testament d’un Européen.'' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Carlyle Thomas Carlyle], ''Des Héros''
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Jean de Brem
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|titre=Le Testament d’un Européen
 +
|année d'origine=1964, posthume
 +
|éditeur=Dualpha
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|section=Introduction à l’histoire de l’Europe
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|année=2018
 +
|page=7-8}}
  
« Je méprise la presse, j’ai raison ; et voilà pourquoi je refuse depuis toujours toute interview. Je la méprise pour ce qu’elle dit, et pour ce qu’elle est. Je ne suis évidemment pas le seul, mais sans doute celui qui peut le dire le plus franchement, sans aucune gêne : c’est parce que je me trouve peut-être le seul qui ne me soucie aucunement de ses méprisables éloges, et pas davantage de ses blâmes. »
+
« S’il est vrai, comme nous l’avons observé pour la droite orléaniste et le bonapartisme, que la droite est en général formée de traditions de gauche qui sont passées à droite, le moment ne serait pas venu en 1954 ou plus tard, d’enregistrer le passage à droite de nouvelles tendances ? »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], « Cette mauvaise réputation... »
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Jules Monnerot
 +
|titre=Inquisitions
 +
|année d'origine= 1974
 +
|éditeur=José Corti
 +
|année=1974
 +
|section=La droite, la gauche et la logique de monsieur Rémond
 +
|page=51}}
  
« L’imprécision du langage est désormais utile aux journalistes, et cela tombe bien, puisqu’ils seraient presque tous incapables d’écrire mieux. »
+
« '''Un jour, le gauchisme s’en prendra, dans son désir d’effacer les structures, aux espèces et le malentendu au sujet de la protection de la nature sera éclairci.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], « Cette mauvaise réputation... »
+
{{Réf Article
 +
|titre=Vertu de l’isolation
 +
|auteur=Robert Hainard
 +
|publication=CoÉvolution
 +
|numéro=8-9
 +
|date=printemps-été 1982
 +
|page=21-23
 +
}}
  
« Je ne suis pas un journaliste de gauche : je ne dénonce jamais personne. »
+
'''L’art contemporain est une « vidange généralisée des valeurs. »'''
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], « Cette mauvaise réputation... »
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Jean Clair
 +
|titre=De Immundo
 +
|année d'origine= 2004
 +
|éditeur=Galilée
 +
|année=2004
 +
|page=40}}
  
« '''Mort, c'est tout ce que nous voyons éveillés ; songes, ce que nous voyons en dormant.''' »
+
« Le temps du dégoût a remplacé l’âge du goût. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9raclite_d%27%C3%89ph%C3%A8se Héraclite], ''Penseurs grecs avant Socrate. De Thalès de Milet à Prodicos'', éd. Flammarion, coll. Garnier Flammarion, 1993 (ISBN 9782080700315), Fragments d'Héraclite, p. 75
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Jean Clair
 +
|titre=De Immundo
 +
|année d'origine= 2004
 +
|éditeur=Galilée
 +
|année=2004
 +
|section=« Présentation »
 +
|page=}}
  
« '''L'homme, dans la nuit, allume une lumière pour lui-même ; mort, il s'éteint. Or, au cours de sa vie, quand il dort, les yeux éteints, il ressemble à un mort ; éveillé, il semble dormir.''' »
+
« [...] l’Église autant que l’État ne semblent plus agir que mus par la haine de la Beauté. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9raclite_d%27%C3%89ph%C3%A8se Héraclite], ''Penseurs grecs avant Socrate. De Thalès de Milet à Prodicos'', éd. Flammarion, coll. Garnier Flammarion, 1993 (ISBN 9782080700315), Fragments d'Héraclite, p. 75
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Jean Clair
 +
|titre=L’Hiver de la culture
 +
|année d'origine= 2011
 +
|éditeur=Flammarion
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|année=2011
 +
|page=}}
  
« Ce qui attend les hommes après la mort, ce n'est ni ce qu'ils espèrent, ni ce qu'ils croient. »
+
« Aujourd’hui, les politiques, qui ont la charge disent-ils de “faire l’Europe”, ne semblent chez eux nulle part. Souvent peu cultivés, peu lettrés, indifférents à ce que fut ce passé, soucieux plutôt d’en effacer la trace, acharnés à dénier un héritage qui leur paraît être un fardeau, ils sont les inventeurs à Bruxelles et à Strasbourg d’une nouvelle Babel, bruissante des milliers de traducteurs que leurs discours supposent. Mais celle-ci, privée d’espoir, est plus proche du cône imaginé par Dante, qui s’enfonçait dans la Terre au fond duquel Lucifer s’ennuie, que de l’édifice orgueilleux dépeint par Bruegel et quelques autres qui, du moins, s’élevait vers les cieux, et vers Dieu. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9raclite_d%27%C3%89ph%C3%A8se Héraclite], ''Penseurs grecs avant Socrate. De Thalès de Milet à Prodicos'', éd. Flammarion, coll. Garnier Flammarion, 1993 (ISBN 9782080700315), Fragments d'Héraclite, p. 75
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Jean Clair
 +
|titre=Lait noir de l’aube
 +
|année d'origine= 2007
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|année=2007
 +
|section=« Printemps, La Chine », novembre 2006
 +
|page=}}
  
<poem>« La mort est aujourd’hui devant moi,
+
« [...] '''vient le moment où des nations autres, des religions, des croyances, des langues différentes, plus vigoureuses, plus sûres d’elles-mêmes, font la vidange et prennent la place.''' Soutiers, boueux, balayeurs, hommes des peine et femmes de ménage, tous chargés du soin des vieilles sociétés d’Occident, déposeront bientôt le corps affaibli dont ils ont la charge. Un pays qui n’est plus conscient ni fier de ses propres idéaux finit seulement par appeler pluralisme ou tolérance ce qui n’est qu’impuissance. »
Comme la guérison d’une maladie,
+
{{Réf Livre
Comme une promenade après une souffrance.
+
|auteur=Jean Clair
 +
|titre=Journal atrabilaire
 +
|année d'origine= 2006
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=L’Un et l’Autre
 +
|année=2006
 +
|page=}}
  
La mort est aujourd’hui devant moi,
+
From a “purely race-biological standpoint,” it was a shame to have the two best “German peoples” of the world at war with each other while all the “nonwhite, black, yellow, Jewish and mixed races” stood by, rubbing their hands with glee.
Comme le parfum de la myrrhe,
 
Comme un repos, sous une voile, par un jour de grand vent.
 
  
La mort est aujourd’hui devant moi,
+
— Lettre de Konrad Lorenz à Oskar Heinroth lors de la déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l’Allemagne
Comme le parfum des fleurs de lotus,  
+
{{Réf Livre
Comme une halte aux rives de l’ivresse.
+
|langue=en
 +
|auteur=Konrad Lorenz cité par Richard W. Burkhardt
 +
|titre=Patterns of Behavior: Konrad Lorenz, Niko Tinbergen, and the Foundation of Ethology
 +
|éditeur=University of Chicago Press
 +
|année=2005
 +
|ISBN=9780226080901
 +
|page=276}}
 +
:« Du pur point de vue biologique de la race, c’est un désastre de voir les deux meilleurs peuples germaniques du monde se faire la guerre pendant que les races non blanches, noire, jaune, Juive et mélangées restent là en se frottant les mains. »
 +
:— Lettre de Konrad Lorenz à Oskar Heinroth lors de la déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l’Allemagne
 +
:{{Réf Livre
 +
|langue=fr
 +
|auteur=Konrad Lorenz cité par Richard W. Burkhardt
 +
|titre=Patterns of Behavior: Konrad Lorenz, Niko Tinbergen, and the Foundation of Ethology
 +
|éditeur=University of Chicago Press
 +
|année=2005
 +
|ISBN=9780226080901
 +
|page=276}}
  
La mort est aujourd’hui devant moi,
+
« '''Notre patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre patrie, c’est notre Foi, notre terre, notre Roi...''' Mais leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors, qu’est-ce que cette Patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ? Cette Patrie de billebaude et d’irréligion ? Beau discours, n’est-ce ? Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous elle est une terre. Ils l’ont dans le cerveau ; nous l’avons sous les pieds... Il est vieux comme le diable, le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu... On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur... »
Comme un parfum après la pluie,
 
Comme un retour à la maison après une guerre lointaine.
 
  
La mort est aujourd’hui devant moi,
+
— François-Athanase de Charette de La Contrie, harangue prononcée à ses hommes
Comme une éclaircie dans un ciel sans nuages,
 
Comme le désir d’une chose inconnue.
 
  
La mort est aujourd’hui devant moi,
 
Comme l’envie que l’on a de revoir sa maison,
 
Après de longues années passées en captivité. »</poem>
 
*'''Auteur inconnu''', « Dialogue d’un homme fatigué de la vie avec son âme », Égypte vers XIIIe siècle av. J.-C., époque de Akhenaton et Nefertiti
 
  
« Accoutume-toi sur ce point à penser que pour nous la mort n'est rien, puisque tout bien et tout mal résident dans la sensation, et que la mort est privation de nos sensations. Dès lors la juste prise de conscience que la mort ne nous est rien autorise à jouir du caractère mortel de la vie: non pas en lui conférant une durée infinie, mais en l'amputant du désir d'immortalité. Il s'ensuit qu'il n'y a rien d'effrayant dans le fait de vivre, pour qui est radicalement conscient qu'il n'existe rien d'effrayant non plus dans le fait de ne pas vivre.
+
« Le monde n’a été créé qu’en vue d’Israël, voilà pourquoi la terre entière est un lieu qui lui sied. »
  
Stupide est donc celui qui dit avoir peur de la mort non parce qu'il souffrira en mourant, mais parce qu'il souffre à l'idée qu'elle approche. Ce dont l'existence ne gêne point, c'est vraiment pour rien qu'on souffre de l'attendre ! Le plus effrayant des maux, la mort, ne nous est rien, disais-je : quand nous sommes, la mort n'est pas là, et quand la mort est là, c'est nous qui ne sommes pas ! Elle ne concerne donc ni les vivants ni les trépassés, étant donné que pour les uns, elle n'est point, et que les autres ne sont plus. »
+
— Juda Loew ben Bezalel, ''Netzah’ Israel'' [L’Éternité d’Israël] (1599), chap. 24, p. 122
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89picure Épicure], ''Lettre à Ménécée''
 
  
« Lors donc qu'un homme se lamente sur lui-même à la pensée de son sort mortel qui fera pourrir son corps abandonné, ou le livrera aux flammes, ou le donnera en pâture aux bêtes sauvages, tu peux dire que sa voix sonne faux, qu'une crainte secrète tourmente son coeur, bien qu'il affecte de ne pas croire qu'aucun sentiment puisse résister en lui à la mort. Cet homme, à mon avis, ne tient pas ses promesses et cache ses principes ; ce n'est pas de tout son être qu'il s'arrache à la vie ; à son insu peut-être il suppose que quelque chose de lui doit survivre. Tout vivant en effet qui se représente son corps déchiré après la mort par les oiseaux de proie et les bêtes sauvages se prend en pitié ; car il ne parvient pas à se distinguer de cet objet, le cadavre, et croyant que ce corps étendu, c'est lui-même, il lui prête encore, debout à ses côtés, la sensibilité de la vie. Alors il s'indigne d'avoir été créé mortel, il ne voit pas que dans la mort véritable il n'y aura plus d'autre lui-même demeuré vivant pour pleurer sa fin et, resté debout, gémir de voir sa dépouille devenue la proie des bêtes et des flammes. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Lucr%C3%A8ce Lucrèce], ''De la nature'', Livre III, vers 870-893
 
  
« La mort est moins à craindre que rien, s'il y avait quelque chose de moins... Elle ne vous concerne ni mort, ni vif ; vif parce que vous êtes ; mort parce que vous n'êtes plus. Nul ne meurt avant son heure. Ce que vous laissez de temps n'était non plus le vôtre que celui qui s'est passé avant votre naissance ; et ne vous touche non plus... Où que votre vie finisse, elle y est toute. L'utilité du vivre n'est pas en l'espace, elle est en l'usage : tel a vécu longtemps, qui a peu vécu : attendez-vous-y pendant que vous y êtes. Il gît en votre volonté, non au nombre des ans, que vous ayez assez vécu. Pensiez-vous jamais n'arriver là où vous alliez sans cesse Encore n'y a-t-il chemin que n'ait son issue. Et si la compagnie vous peut soulager, le monde ne va-t-il pas même train que vous allez ? »
+
« '''Entre les forces de la tradition et celles de l’avancée permanente, de la mise à l’écart, de la destruction, il y aura la guerre.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_de_Montaigne Michel de Montaigne], ''Essais'', Livre I, Chapitre 19, « Que philosopher c’est apprendre à mourir »
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Botho Strauss
 +
|titre=Le Soulèvement contre le monde secondaire
 +
|année d'origine=1990
 +
|éditeur=L’Arche
 +
|année=1996
 +
|ISBN=9782851813701
 +
|page=}}
  
« L'expérience de la mort, dans la disparition de l'individu ou dans la prise de conscience de sa propre condition mortelle, est sans doute aux antipodes de toute réflexion politique. Elle signifie que nous devrons quitter ce monde des apparences et nous séparer des hommes, nos compagnons, qui sont la condition de toute politique. La mort, dans l'expérience humaine, est la limite extrême de la solitude et de l'impuissance. Mais regardée en face et dans l'action collective, la mort change d'aspect ; notre vitalité paraît alors s'intensifier à l'extrême du fait même de son voisinage. Une réalité dont nous sommes d'ordinaire à peine conscients, à savoir notre propre mort s'accompagne de l'immortalité potentielle du groupe auquel nous appartenons et, en fin de compte, de l'espèce humaine, va s'inscrire alors au centre de notre expérience. Tout se passe comme si la vie elle-même, l'immortelle existence de l'espèce, nourrie pour ainsi dire par la mort continuelle de ses membres vivants, "surgissait dans toute sa force", et devenait une réalité grâce à la pratique de la violence. »
+
« '''Être de droite, non par conviction bon marché, pour des visées vulgaires, mais de tout son être, c’est céder à la puissance supérieure d’un souvenir, qui s’empare de l’''être humain'', et pas tant du citoyen, qui l’isole et l’ébranle au milieu des rapports modernes et éclairés où il mène son existence habituelle.''' Cette pénétration n’a pas besoin de la mascarade abominable et ridicule d’une imitation servile, ni qu’on aille fouiller la brocante de l’histoire du malheur. Il s’agit d’un acte de soulèvement autre : soulèvement contre la domination totalitaire du présent qui veut ravir à l’individu et extirper de son champ toute présence d’un passé inexpliqué, d’un devenir historique, d’un temps mythique. À la différence de l’imagination de gauche qui parodie l’histoire du Salut, l’imagination de droite ne se brosse pas le tableau d’un royaume à venir, elle n’a pas besoin d’utopie, mais elle cherche le rattachement à la longue durée, celle que rien n’ébranle, elle est selon son essence souvenir de ce qui gît au fond de nous, et dans cette mesure elle est une initiation religieuse ou protopolitique. Elle est toujours et existentiellement une imagination de la Perte et non de la Promesse (terrestre). C’est donc une imagination de poète, depuis Homère jusqu’à Hölderlin. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Hannah_Arendt Hannah Arendt], « Sur la violence », in ''Du mensonge à la violence'', 1972, tr. fr., Guy Durand, Pocket, p. 167
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Botho Strauss
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|titre=Le Soulèvement contre le monde secondaire
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« Quand on est sur une haute montagne et que tout en bas deux hommes s'égorgent, on doit croire qu'ils s'amusent. »
+
« Jamais on n’a autant discuté des tableaux et jamais ceux-ci n’ont eu aussi peu d’influence sur l’âme et l’esprit de l’homme, sur la société, l’économie et l’État ; et il en est ainsi non seulement des œuvres modernes, mais de tous les tableaux en général. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Pauwels Louis Pauwels]
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Max Picard
 +
|titre=De la désintégration des formes dans l’art moderne
 +
|année d'origine=1954
 +
|traducteur=Tony Faivre
 +
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|année=1960
 +
|page=26}}
  
« '''L'humanité se compose de plus de morts que de vivants.''' »
+
« Ni Kafka, ni Joyce, ni Proust n’ont eu besoin de l’appui de l’État pour écrire ce qu’ils ont écrit, ni l’œuvre d’un Wajda, d’un Tadeusz Kantor ou d’un Grotowski n’a résulté des subventions culturelles du socialisme. Et ces six créateurs, bien qu’ils ne soient pas faciles et qu’ils exigent de leurs lecteurs ou spectateurs un effort intellectuel, ont trouvé un public qui pour les six est allé en s’élargissant, comme les cercles concentriques. Une société doit avoir l’art et la littérature qu’elle mérite : ceux qu’elle est capable de produire et ceux qu’elle est prête à payer. Et il est bon que les citoyens assument aussi dans ce domaine leurs propres responsabilités sans y renoncer devant les fonctionnaires, pour éclairés qu’ils soient. [...] Cela ne signifie évidemment pas que l’État n’ait aucune responsabilité culturelle. Il en a une, l’éducation. [...] mais en matière d’éducation non plus l’État ne doit pas seul avoir voix au chapitre. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Comte Auguste Comte]
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{{Réf Livre
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|auteur=Mario Vargas Llosa
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|titre=Les enjeux de la liberté
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|année d'origine=1991
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|traducteur=Albert Bensoussan
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|éditeur=Gallimard
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|collection=Hors Série
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|année=1997
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|ISBN=9782070745562
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|page=40}}
  
« C'est la vie et non pas la mort qui divise l'âme du corps. »
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« '''La vie moderne autorise les voyages, mais ne procure pas d’aventure.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Val%C3%A9ry Paul Valéry], ''Choses tues''
 
  
« Si tu veux vivre, tu veux aussi mourir ; ou bien tu ne conçois pas ce qu'est la vie. »
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— Jean Mermoz, ''Mes vols'' (1937), éd. Flammarion, chap. 1
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Val%C3%A9ry Paul Valéry]
 
  
« - Mon fils, m'a-t-il dit, êtes-vous préparé ?
 
  
Je lui ai répondu d'une voix faible :
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« Plaise à Dieu que mon sang soit le dernier sang espagnol versé dans des discordes civiles. Plaise à Dieu que le peuple espagnol, si riche en qualités dignes d’être aimées, trouve dans la paix, la Patrie, le Pain et la Justice [...]. Que notre Seigneur accepte ma mort en sacrifice pour compenser en partie ce qu’il y a eu d’égoïsme et de vain dans ma vie. Je pardonne de toute mon âme à tous ceux qui ont pu me faire du tort ou m’offenser, sans aucune exception et je prie que tous ceux auxquels je dois la réparation d’un dommage grand ou petit me pardonnent [...]. Je veux être enterré conformément au rite de la religion Catholique, Apostolique et Romaine, que je pratique, en terre bénite et sous la protection de la Croix. »
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{{Réf Livre
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|auteur=José Antonio Primo de Rivera
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|titre de la contribution=Testamento (18 novembre 1936)
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|titre=Escritos y Discursos. Obras Completas (1922-1936)
 +
|traducteur=Arnaud Imatz
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|éditeur=Instituto de Estudios Políticos
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|année=1976
 +
|page=1097}}
  
- Je ne suis pas préparé, mais je suis prêt. »
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« À travers la volonté générale, le peuple-roi coïncide désormais mythiquement avec le pouvoir ; cette croyance est la matrice du totalitarisme. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Hugo Victor Hugo], ''Le Dernier Jour d'un condamné''
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{{Réf Livre
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|auteur=François Furet
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|titre=Penser la Révolution française
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|année d'origine= 1978
 +
|éditeur=Gallimard
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|collection=La Nouvelle Revue française
 +
|année=1978
 +
|page=232}}
  
« Les êtres nobles aiment rarement la vie, ils lui préfèrent les raisons de vivre, et ceux qui se contentent de la vie sont toujours des ignobles. La vie qu'a-t-elle de si désirable, lorsqu'elle n'est sublime ? »
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« On prétend que les filles de nos jours mûrissent plus vite qu’autrefois. Physiologiquement, c’est vrai. Mais, en un autre sens, elles sont au contraire en retard sur leurs aînées. Moralement, elles restent enfants plus longtemps. Il suffit pour s’en convaincre de voir la façon dont elles s’habillent et se coiffent. Leurs cheveux flottants, leurs minijupes, leurs nuisettes, leurs shorts sont comme le symbole de leur adoration pour l’enfance. Elles ne veulent pas devenir adultes, elles refusent d’assumer les responsabilités inhérentes à l’âge adulte. Et cependant, comme toutes les enfants, elles souhaitent qu’on les prenne pour des grandes personnes, elles souhaitent être libres d’accomplir ce qu’elles croient être des actes d’adultes. C’est cette attitude qui, parfois, conduit au drame. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Caraco_(%C3%A9crivain) Albert Caraco], ''Post Mortem''
 
  
« '''Qui [...] érige la vie d’un homme en principe supérieur à toute justice et à tout ordre arrête la marche du monde.''' »
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— Agatha Christie, ''Némésis'' (1971)
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Maurras Charles Maurras], « La Mort ? », ''L'Action française'', 12 octobre 1909, repris en 1923 dans l'ouvrage ''L'Allée des Philosophes''
 
  
« '''On multiplie partout les manifestations sportives, hein ? Vraiment, quel signe de décadence ! Le genre de spectacle qu’il faudrait montrer aux gens, on ne le leur fait jamais voir ; ce qu’il faudrait leur montrer, ce sont les exécutions capitales. Pourquoi ne sont-elles pas publiques ?''' »
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Yukio_Mishima Yukio Mishima], ''Le Pavillon d’Or'' (1956), éd. Gallimard, coll. Folio, p. 168
 
  
« Tandis que nous connaissons des peines adoucies, administrées avec hésitation, le Moyen Age ne connaît que deux extrêmes : la punition complète ou la grâce. La vie était si violente et si contrastée qu'elle répandait l'odeur mêlée du sang et des roses. Les hommes de cette époque, géants à têtes d'enfants, oscillent entre la peur de l'enfer et les plaisirs naïfs, entre la cruauté et la tendresse. L'homme du Moyen Age convertit immédiatement son émotion esthétique en sentiment de piété ou en joie de vivre. »
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« On multiplie partout les manifestations sportives, hein ? Vraiment, quel signe de décadence ! Le genre de spectacle qu’il faudrait montrer aux gens, on ne le leur fait jamais voir ; ce qu’il faudrait leur montrer, ce sont les exécutions capitales. Pourquoi ne sont-elles pas publiques ? »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Johan_Huizinga Johan Huizinga], ''L'Automne du Moyen Âge'', Paris, Payot, coll. "Petite Bibliothèque Payot", 2002 (ISBN 2-228-89602-0)
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{{Réf Livre
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|auteur=Yukio Mishima
 +
|titre=Le Pavillon d’Or
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|année d'origine=1956
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|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=1975
 +
|page=168}}
  
« Lors de la dernière réunion de la société archéologique, le professeur Bernard Peyronne a parlé de "la peine de mort sous l'Ancien Régime". En introduction, il a expliqué qu'à chaque société ses délits, ses crimes et ses manières de les sanctionner. Chaque société affirme un goût très prononcé pour les violences faites aux contrevenants, délinquants ou criminels. On doit tenir cela de Caïn : le premier homme né sur cette terre est un assassin, il a tué son frère cadet Abel. Le mythe fondateur est là : l'homme tue. Qui ? Son frère. Tout meurtrier tue son frère, tout un symbole. Sous l'Ancien Régime, l'exécution est mise en scène selon la nature du crime et la classe sociale. S'ensuivent les tortures infligées pour passer les criminels à la question, puis le châtiment extrême : la pendaison, la roue, le bûcher ou l'écartèlement. La Révolution française abolit ces châtiments, elle généralise la guillotine, égalitaire et humanitaire. Victime de son succès, le spectacle cesse d'être public en juin 1939. Dorénavant, les exécutions se feraient au petit matin, dans une cour de prison. Le 9 octobre 1981, Marcel Chevalier, 60 ans, bourreau en chef, fut mis à la retraite d'office suite à l'abolition de la peine de mort en France. Le dernier criminel exécuté en France le fut le 10 septembre 1977. »
+
"[...] '''corruptissima republica plurimae leges.'''"
*[http://www.ladepeche.fr/article/2011/03/06/1028733-lectoure-la-peine-de-mort-au-bon-royaume-de-france.html La Dépêche du Midi], « La peine de mort au bon royaume de France », 06/03/2011
 
  
« La parole de l'Eternel me fut adressée, en ces mots :
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— Cornelius Tacitus, ''Annales'', III, 27
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:« [...] '''et jamais les lois ne furent plus multipliées que lorsque l’État fut le plus corrompu.''' »
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:{{Réf Livre
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|auteur=Tacite
 +
|titre de la contribution=Annales
 +
|titre=Œuvres complètes de Tacite
 +
|traducteur=Jean-Louis Burnouf
 +
|éditeur=Hachette
 +
|année=1872
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|page=110}}
  
Avant que je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t'avais consacré, je t'avais établi prophète des nations. »
+
« Il restait au moins à chaque corps, à chaque communauté de citoyens le droit d’administrer ses propres affaires ; droit que nous ne disons pas qui fusse partie de la constitution primitive du royaume, car il remonte bien plus haut : c’est le droit naturel, c’est le droit de la raison. Cependant il a été aussi enlevé a vos sujets, sire, et nous ne craindrons pas de dire que l’administration est tombée à cet égard dans des excès qu’on peut nommer puérils.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9r%C3%A9mie Jérémie], 1:4-5
 
  
« Celui qui m'a créé dans le ventre de ma mère ne l'a-t-il pas créé ? Le même Dieu ne nous a-t-il pas formés dans le sein maternel ? »
+
Depuis que des ministres puissants se sont fait un principe politique de ne point laisser convoquer d’assemblée nationale, on en est venu, de conséquences en conséquences, jusqu’à déclarer nulles les délibérations des habitants d’un village quand elles ne sont pas autorisées par l’intendant ; en sorte que si cette communauté a une dépense à faire, quelque légère qu’elle soit, il faut prendre l’attache du subdélégué de l’intendant, par conséquent suivre le plan qu’il a adopté, employer les ouvriers qu’il favorise, les payer suivant son arbitrage ; et si la communauté a un procès à soutenir, il faut aussi qu’elle se fasse autoriser par l’intendant ; il faut que la cause de la communauté soit plaidée à ce premier tribunal avant d’être portée à la justice ; et si l’avis de l’intendant est contraire aux habitants, ou si leur adversaire a du crédit à l’intendance, la communauté est déchue de la faculté de défendre ses droits.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Job_(Bible) Job], 31:15
 
  
"'''Abortion is murder in the womb... A child is a gift of God. If you do not want him, give him to me.'''"
+
Voilà, sire, par quels moyens on a travaillé à étouffer en France tout esprit municipal, à éteindre, si on le pouvait, jusqu’aux sentiments de citoyens ; on a, pour ainsi dire, interdit à la nation entière, et on lui a donné des tuteurs. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Mother_Teresa Mother Teresa]
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{{Réf Livre
:« L’avortement est un meurtre dans le sein de la mère. Un enfant est un cadeau de Dieu. Si vous ne le voulez pas, donnez-le moi. »
+
|auteur=Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A8re_Teresa Mère Teresa]
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|titre=Mémoires pour servir à l’histoire du droit public de la France en matière d’impôts
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|année d'origine=1779
 +
|éditeur=Bruxelles
 +
|année=1779
 +
|page=654}}
  
« Pour moi les nations qui ont légalisé l’avortement sont les pays les plus pauvres. »
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« '''Car, hélas ! tout s’en va. Depuis seulement que j’existe il s’est fait plus de mouvement dans les idées et dans les coutumes de mon village, qu’il ne s’en était vu durant des siècles avant la révolution.''' Déjà la moitié des cérémonies celtiques, païennes ou moyen âge, que j’ai vues encore en pleine vigueur dans mon enfance, se sont effacées. Encore un ou deux ans peut-être, et les chemins de fer passeront leur niveau sur nos vallées profondes, emportant, avec la rapidité de la foudre, nos antiques traditions et nos merveilleuses légendes. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A8re_Teresa Mère Teresa], extrait du discours lors de la réception du Prix Nobel de la paix, 10 décembre 1979
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{{Réf Livre
 +
|auteur=George Sand
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|titre=La Mare au diable
 +
|année d'origine=1846
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=1999
 +
|page=154}}
  
« Je suis contre l'avortement. Tuer un être humain avant qu'il ne soit né est impardonnable. C'est une preuve d'impatience. »
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« Dans la lettre à Jaubert elle affirme : “Nous parlons ici le berrichon pur et le français le plus primitif.” Elle le redit en 1846 dans son article de ''L’Éclaireur'' : “C’est dans la Vallée-Noire qu’on parle le vrai, le pur berrichon, qui est le vrai français de Rabelais.” Dans ''Les Noces de campagne'' elle complète l’idée en assurant : “Le Berry est resté stationnaire et je crois qu’après la Bretagne et quelques provinces de l’extrême midi de la France, c’est le pays le plus ''conservé'' qui se puisse trouver à l’heure qu’il est.” En 1844 avaient paru les trois premiers volumes de l'''Histoire du Berry'' de Raynal qui lui ont appris qu’on retrouvait dans le Berry des traces de la civilisation gauloise. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Bernard_Shaw George Bernard Shaw]
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|page=221-222}}
  
« La contraception, qui est faire l'amour sans faire l'enfant ; la fécondation extracorporelle, qui est faire l'enfant sans faire l'amour ; l'avortement, qui est défaire l'enfant et la pornographie qui est défaire l'amour, se trouvent à des degrés divers, incompatibles avec la morale naturelle. »
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« [...] '''la contraception, qui est faire l’amour sans faire l’enfant, la fécondation extracorporelle, qui est faire l’enfant sans faire l’amour, l’avortement, qui est défaire l’enfant, et la pornographie, qui est défaire l’amour, ne sont pas conformes à la dignité naturelle de l’homme.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9r%C3%B4me_Lejeune Jérôme Lejeune]
 
  
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— Jérôme Lejeune, « Existe-t-il une morale naturelle ? », in Actes du Congrès international de théologie morale sur « Humanæ Vitæ : vingt ans plus tard », Académie pontificale des sciences, Rome, 9-12 novembre 1988
  
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Version actuelle datée du 25 octobre 2025 à 14:47

« La race blanche est le cancer de l’Histoire humaine. »

— Susan Sontag, Partisan Review, hiver 1967, p. 57


« [...] il ne s’agit pas de dépasser l’Occident dans la direction que lui-même a indiquée, mais de proposer de nouvelles règles de jeu et de nouvelles priorités civilisationnelles. [...]

Dans ses rapport avec l’Occident, la Russie doit mener une politique eurasiste, en soulignant par tous les moyens son originalité civilisationnelle et en se défendant à l’aide de formes spéciales de filtres socio-culturels, transparents pour l’information touchant aux moyens technique (au sens large, incluant l’ingénierie sociale), mais opaques ou semi-opaques pour l’informations capable d’influer directement sur la sphère axiologique, sur le système de morale et de valeurs. »

— Alexandre Panarine, La Russie dans le processus civilisationnel (entre l’atlantisme et l’eurasisme) (1994)


« L’occidentalisation comme stratégie de l’Occident est la volonté de ce dernier de rendre les autres pays semblables à lui par le régime social, le système politique, l’idéologie, la psychologie et la culture. Idéologiquement, la chose est présentée comme une mission humaine, désintéressée et libératrice de l’Occident, sommet de la civilisation et concentré de toutes les vertus possibles est imaginables. Nous sommes libres, riches et heureux, sussurent les Occidentaux aux peuples occidentalisantes et nous voulons vous aider à le devenir aussi. La réalité de l’occidentalisation est tout autre.

L’occidentalisation a pour but d’inclure les autres pays dans la zone d’influence, de pouvoir et d’exploitation de l’Ouest. Qui plus est, de les inclure non à titre de partenaires sur un pied d’égalité, mais pour endosser le rôle que l’Occident voudra bien leur accorder. [...]

L’occidentalisation a été imposée d’en haut, par la contrainte, par un décision volontaire du pouvoir suprême, comme une chose étrangère et artificielle pour la société soviétique. »

— Alexandre Zinoviev, Perestroïka et contre-perestroïka (1991), trad. Anne Coldefy-Faucard, éd. Olivier Orban, 1991, p. 159


« L’Europe est notre maison commune »

— Mikhaïl Gorbatchev, Perestroïka : vues neuves sur notre pays et le monde (1987), trad. Jean Bonnefoy et William Desmond, éd. Flammarion, 1987, p. 286


« L’occidentisation est le désir de l’Occident d’assimiler d’autres pays sous le couvert idéologique d’une mission humanitaire, bénévole et libératrice. Nous sommes libres, riches et heureux, semble dire l’Occident aux peuples occidentisés, et nous voulons vous aider à devenir comme nous. Mais l’essence réelle de l’occidentisme n’a rien à voir avec ces belles paroles. Son objectif est de réduire les victimes à un tel état qu’elles perdent toute capacité de développement indépendant et soient incluses dans la sphère d’influence de l’Ouest non en qualité de partenaires égaux, mais de satellites, ou plutôt de colonies d’un type nouveau. L’Occident possède une puissance suffisante pour empêcher l’apparition de pays indépendants de type occidental qui menaceraient sa domination sur l’empire planétaire qu’il s’est déjà taillé. »

— Alexandre Zinoviev, L'Occidentisme - Essai sur le triomphe d'une idéologie (1993), trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain, éd. Plon, 1995, p. 280


« Les réformes de Pierre [le Grand] n’ont toujours pas atteint leur but. Nous sommes devenus des Européens, mais nous sommes restés nous-mêmes. »

— Boris Eltsine, Sur le fil du rasoir : Mémoires (1994), trad. Bernadette du Crest, éd. Albin Michel, 1994, p. 243


« [...] la Russie n’est ni en Europe ni en Asie (elle est en Russie) [...]. »

— André Malraux, Les Conquérants (1928, postface de 1948)


« Il n’y a pas pour nous de salut dans l’occidentalisme. Nous avons nos propres voies et tâches. C’est là le sens de l’idée russe. [...]

Nous ne sommes ni les disciples ni les maîtres de l’Europe. Nous sommes les disciples de Dieu et nos propres maîtres. »

— Ivan Iline, L’Idée russe (1948)


« L’Occident n’a jamais connu la Russie et ne l’a jamais comprise.

[...] la révolution communiste russe fut-elle un don mortifère de l’Occident à l’Orient puis au monde entier. C’est le fruit de la décomposition spirituelle européenne, le produit de la crise européenne économique et sociale, le résultat de la “civilisation” politique européenne, la conséquence de la guerre européenne pour les marchés et l’hégémonie mondiale. C’est l’enfant de l’athéisme européen, du déclin européen et de l’impérialisme européen. »

— Ivan Iline, Pour une Russie nationale (1938)


« La civilisation européenne cause ainsi une inimaginable dévastation de l’âme des peuples européanisés ; elle les rend stériles du point de vue spirituel et indifférents et cyniques du point de vue moral. L’avidité démesuré pour les biens terrestres et l’arrogance pécheresse sont des attributs inévitables de cette civilisation. Elle avance inexorablement vers une nouvelle Tour de Babel. »

— Nikolaï Troubetskoï, « La tour de Babel et la confusion des langues » (1920), dans N.S. Troubetzkoy : L’Europe et l’humanité, trad. Patrick Sériot, éd. Mardaga, 1996 (ISBN 9782804721091), p. 123-124


« [...] l’européanisation est donc un mal absolu pour tout peuple non romano-germanique [...]. »

— Nikolaï Troubetskoï, « L’Europe et l’humanité » (1920), dans N.S. Troubetzkoy : L’Europe et l’humanité, trad. Patrick Sériot, éd. Mardaga, 1996 (ISBN 9782804721091), p. 81


« [...] la culture qui doit, selon les cosmopolites, dominer le monde et éliminer toutes les autres, est bien celle de la même entité ethnographico-anthropologique que celle dont la suprématie est le but du chauvin. Il n’y a ici aucune différence de principe. »

— Nikolaï Troubetskoï, « L’Europe et l’humanité » (1920), dans N.S. Troubetzkoy : L’Europe et l’humanité, trad. Patrick Sériot, éd. Mardaga, 1996 (ISBN 9782804721091), p. 48


« Dans la panoplie des moyens tactiques utilisés par la réaction impérialiste, la propagande du cosmopolitisme bourgeois occupe une place de premier plan. Sous la bannière du cosmopolitisme, l’impérialisme américain s’efforce par tous les moyens d’établir sa domination mondiale. [...]

Le cosmopolitisme a atteint son plus grand développement sous le capitalisme, en tant qu’enveloppe idéologique masquant la politique de la bourgeoisie dirigée vers la conquête de territoires étrangers, de nouvelles colonies et marchés. »

— Gueorgui Frantsov, « Le cosmopolitisme est l’arme idéologique des réactionnaires américains », Pravda, 7 avril 1949, trad. Michel Niqueux


La révolution « est nôtre, authentiquement russe, elle est tout entière dans notre psychologie, dans notre passé, et rien de comparable ne peut exister et n’existera en Occident, même s’il s’y produisait une révolution sociale, en apparence copiée sur la nôtre. Et même s’il se trouve mathématiquement prouvé que quatre vingt-dix pour cent des révolutionnaires sont des allogènes, principalement des Juifs, ce qu’on tente parfois de démontrer maintenant avec un succès relatif, cel ne dément nullement le caractère purement russe du mouvement. Si des mains “étrangères” s’y appliquent, son âme, ses “tripes” sont, qu’on le veuille ou non, foncièrement russes, elles sont celles de l’intelligentsia, réfractées à travers le psychisme du peuple.

Ce ne sont pas des allogènes révolutionnaires qui dirigent la révolution russe, mais c’est la révolution russe qui dirige les allogènes révolutionnaires qui communient extérieurement ou intérieurement avec “l’âme russe” dans son état actuel... »

— Nikolaï Oustrialov, « Patriotica » (1921), dans Changement de Jalons (2005), trad. Yves-Marie Cosson, éd. L’Âge d’Homme, 2005, p. 70


« De même que des vaccinations préventives protègent des épidémies (varioles, diphtérie, choléra) ou les atténuent, de même la Russie, qui était socialement le pays le plus sain des pays européens, accomplit en ce moment un exploit sacrificiel en prenant sur elle la maladie exemplaire de la révolution sociale afin, une fois guérie, de développer une immunité et de prévenir la crise mortelle de cette maladie en Europe. Cette crise, vraisemblablement, éclatera très vite en Europe, elle sera terrible, mais grâce à la Russie, la culture européenne réussira peut-être à la traverser.

Il s’est produit avec la Russie ce qui s’est produit avec les saints catholiques, qui vivaient la passion du Christ avec une telle plénitude de fois qu’ils étaient jugés dignes de recevoir les stigmates de la crucifixion sur leurs mains et leurs pieds. [...]

En vérité, toute la Russie est un Buisson ardent qui brûle sans se consumer à travers tous les siècles de son martyre historique. »

— Maximilian Volochine, La Russie crucifiée (17 mai 1920)


« Les travailleurs ont une patrie »

Pravda, 7 août 1934


« Que cela vous plaise ou non, l’histoire est de notre côté. Nous vous enterrerons. »

— Phrase prononcée devant des diplomates américains à l’ambassade de Pologne à Moscou

— Nikita Khrouchtchev, Moscou, 18 novembre 1956


« Au fond de l’âme, nous méprisons l’Occident,
Mais en quête de dieux, nous lui chipons
Ses Hegel et ses Marx [...]
Pour décapiter nos propres dieux. [...]
Tout Russe recuit dans le chaudron
Du système russe, est un homme
À côté de n’importe quel Européen »

— Maximilian Volochine, « Russie », 6 février 1924, trad. Michel Niqueux


« Tôt ou tard se produira un choc entre l’Europe et la révolution russe, non pas entre tel ou tel peuple européen, mais bien entre l’Europe entière et la révolution — ou l’anarchie russe. [...]

Tous les événements de notre révolution sont connus en Europe jusqu’aux plus petits détails, mais leur sens intime échappe. L’Europe voit le corps, elle ne voit pas l’âme de la révolution russe. Cette âme, l’âme du peuple russe, demeure une éternelle énigme pour l’Europe. [...]

Dans la littérature russe, surtout dans ses deux principales sommités, Tolstoï et Dostoiewsky, ce principe fondamental de l’âme russe, la volonté mystique, vous avait été en partie révélé, mais seulement en partie. Pour le comprendre entièrement c’est peu de nous lire, il faut nous vivre. Cela est difficile et redoutable, je le répète, plus redoutable que vous ne pensez. Nous sommes votre danger, votre plaie, l’aiguillon de Satan ou de Dieu enfoncé dans votre chair. Nous vous ferons souffrir ; mais en fin de compte pour votre plus grand bien, car nous nous sommes nécessaires l’un à l’autre comme la main gauche à la main droite. [...]

La révolution russe n’est pas seulement politique, elle est religieuse. Voilà ce que comprend très difficilement l’Europe, pour qui la religion est depuis longtemps chose politique. »

— Dimitri Merejkovski, Zinaïda Hippius et Dimitri Philosophoff, Le Tsar et la Révolution (1907), éd. Mercure de France, 1907, p. 10-11


« Le coup porté au christianisme par la prise de Constantinople a eu apparemment pour conséquence que l’Occident a renié le christianisme, dans ses hautes couches et même dans sa pensée, ce qui s’est manifesté par une modification du mode de vie, qui est devenue urbain par excellence ; chutant de plus en plus bas, l’Occident s’est mis à prêcher en guise de lumières un obscurantisme et un fatalisme absolus, car on ne saurait s’appeler lumières la reconnaissance ou la conscience de la nature comme matière aveugle, et soi-même comme partie de cette matière, son fruit involontaire, si cette conscience ne conduit pas a donner à cette force aveugle une direction en accord avec la raison et avec un sentiment de parenté filiale ! »

— Nikolaï Fiodorov, De la fraternité, ou de la parenté et des causes de l’état non fraternel et non familial, c’est-à-dire non pacifique du monde, et des moyens de rétablir la parenté (1906), trad. Michel Niqueux


« L’Europe tient la Russie pour son ennemi ; mais dès que cet ennemi, ces Touraniens imaginaires (du reste, nous ne méprisons pas cette parenté) périront, l’Europe verra chez elle de véritables Touraniens. »

— Nikolaï Fiodorov, De la fraternité, ou de la parenté et des causes de l’état non fraternel et non familial, c’est-à-dire non pacifique du monde, et des moyens de rétablir la parenté (1906), trad. Michel Niqueux


« Nous, Russes, nous avons deux âmes : l’une, du mongol nomade, rêveur, mystique, paresseux, qui est persuadé que “le Destin est le juge de toutes choses”, que “tu es sur la terre, mais que le Destin est au-dessus de toi”, que “ tu n’iras pas contre le Destin” ; et à côté de cette âme impuissante vit l’âme du Slave, qui peut lancer des flammes belles et claires, mais qui ne brûle pas longtemps, qui s’éteint vite, et a peu de force pour se défendre contre les poisons qui circulent en elle et qui paralysent ses forces. »

— Maxime Gorki, « Deux âmes », Letopis, décembre 1915, trad. André Pierre et Michel Niqueux


« [...] notre peuple, malgré son ignorance, est beaucoup plus près du socialisme que les peuples de l’Ouest, pourtant plus instruits que lui. »

— Piotr Tkatchev, Lettre à Friedrich Engels, 1874


« Chaque dollar émis au-delà de la quantité d’or et d’argent de nos chambres fortes a une valeur nulle et représente une tromperie dont quelqu’un fait les frais. »

— John Adams, Écrits politiques et philosophiques, trad. Jean-Paul Goffinon, éd. Presses universitaires de Caen, 2004, p. 


« Tôt ou tard, que nous le voulions ou non, la lutte avec l’Europe (ou du moins avec sa majeure partie) est inévitable du fait de la question d’Orient, c’est-à-dire de la liberté et de l’indépendance des Slaves, de la possession de Constantinople [...]. »

— Nikolaï Danilevski, La Russie et l’Europe (1869), trad. Michel Niqueux


« À cette maladie, qui a infecté la Russie voilà déjà un siècle et demi en s’étendant et en s’enracinant de plus en plus et qui n’a que récemment montré quelques signes de rémission, conviendrait le mieux, me semble-t-il, le nom de prétention à l’européanisation [...]. »

— Nikolaï Danilevski, La Russie et l’Europe (1869), trad. Michel Niqueux


« L’influence de l’Europe nous détache constamment de notre sol. »

— Nikolaï Strakhov, La lutte contre l'occident dans notre littérature (1882)


« [...] nous avons la campagne, qui a presque disparu en Occident, et que c’est dans notre campagne que se trouve le gage de notre force, le germe de notre développement organique original. »

— Ivan Aksakov, « Ignorance des fondements de la vie russe par nos réformateurs », Den, 13 mars 1865, trad. Michel Niqueux


« Oui, c’est à Moscou, à Moscou que toute la Russie appelle maintenant sont tsar... Il est temps de rentrer à la maison ! Il est temps d’en finir avec la période pétersbourgeoise de l’histoire russe, avec toutes ces traditions sanglantes de révolutions de palais, de trahisons, de sédition des XVIIIe et XIXe siècles ! »

— Ivan Aksakov, « Pétersbourg et Moscou », Den, 29 septembre 1862, trad. Michel Niqueux


« Il incombe à Moscou la haute tâche de reconquérir par la pensée et la conscience ce que la vie a perdu et de ranimer l’esprit national russe dans la société coupée du peuple. Il suffit de dire que Moscou et la Russie profonde sont une même chose, vivent d’une même vie, battent d’un même cœur, et cela suffit à définir la signification de Moscou et son rapport à Pétersbourg. »

— Ivan Aksakov, « Pétersbourg et Moscou », Den, 29 septembre 1862, trad. Michel Niqueux


« Aujourd’hui l’Occident s’est donné la peine de nous avertir que, non-seulement il ne nous considérait pas comme des siens, malgré nos constants efforts pour nous assimiler à lui, mais qu’il nous tenait même pour ses ennemis, et qui plus est, pour ennemis de la civilisation. »

— Piotr Viazemski, Lettre d’un vétéran russe de l’année 1812 sur la question d’Orient (1854-1855)


« Il est devenu clair pour le peuple russe que qu’il n’y a de véritable liberté que là où souffle l’esprit de Dieu. »

— Constantin Aksakov, La révolution de Pierre le Grand (1850), trad. Michel Niqueux


« Chaque Russe a le droit de dire, sans trop de présomption, qu’il appartient à la nation du monde qui a devant elle l’avenir le plus puissant et le plus prospère, que la partie du monde dont il est citoyen n’est ni l’Europe, ni l’Asie, mais la grande Russie. »

— Nicolas de Gerebtzoff, Essai sur l’histoire de la civilisation en Russie (1858), trad. Michel Niqueux


« [...] l’Orient orthodoxe se réunira avec l’Occident régénéré par l’intermédiaire du vieux-catholicisme. [...]

Je n’affirme pas que la société occidentale est condamnée à périr, mais si elle doit se sauver, elle ne le fera qu’en remplaçant ses idéaux par les nôtres, c’est-à-dire remplacera ses fondements juridiques par des fondement éthiques. »

— Alexandre Kireïev, Résumé de la doctrine slavophile (1896), trad. Michel Niqueux


« L’Europe qui “pourrit” est l’Europe antichrétienne, en particulier anticatholique. »

— Vladimir Soloviev, La question slave (1884), trad. Michel Niqueux


« [...] à l’Occident la cause de la religion est à jamais perdue. »

— Iouri Samarine, Lettre à François Mauguin, septembre 1840


« Comme il est évident que dans le mouvement actuel irrésistible de l’occident vers l’orient, la Russie seule — comme tenante en soi tant l’élément européen occidental que l’élément oriental — puisse faire l’intermède sans lequel le choc ne pourrait être que destructif — Il me semble que l’Église Russe a actuellement et relativement dans l’occident une mission semblable médiatrice à remplir contre la pétrification de ce Christianisme dans l’église romaine et sa dissolution dans les églises protestantes et il me semble que cette dernière mission soit plus liée à la première qu’on ne pense communément. »

— Franz Xaver von Baader, « Mission de l’Église russe relativement à la décadence du Christianisme dans l’Occident », Lettre à Sergueï Ouvarov, 22 mars 1841


« Vains efforts ! Non, vous ne leur ferez pas entendre raison !
Plus ils sont libéraux, plus ils sont vils !
La civilisation est pour eux un fétiche,
Mais son idée leur est inaccessible ;
Vous aurez beau vous courber devant elle, messieurs,
Vous n’obtiendrez pas la reconnaissance de l’Europe :
À ses yeux vous serez toujours
Non les serviteurs des lumières, mais des serfs. »

— Fiodor Tiouttchev, Poésie de 1867 (1868), trad. Michel Niqueux


« La Russie ne se comprend pas par l’intelligence
Ni ne se comprend à l’aune commune
Elle possède un statut propre
La Russie, on ne peut que croire en elle. »

— Fiodor Tiouttchev, Poèmes, trad. Sophie Benech


« L’Occident s’en va, tout croule, tout s’abîme dans une conflagration générale, l’Europe de Charlemagne aussi bien que l’Europe des traités de 1815 ; la papauté de Rome et toutes les royautés de l’Occident ; le Catholicisme et le Protestantisme ; la fois depuis longtemps perdue et la raison réduite à l’absurde ; l’ordre désormais impossible, la liberté désormais impossible, et sur toutes ces ruines amoncelées par elle, la civilisation se suicidant de ses propres mains... »

— Fiodor Tiouttchev, La Russie et la Révolution (1848), trad. Michel Niqueux


« Depuis longtemps il n’y a plus en Europe que deux puissances réelles : “la Révolution et la Russie”. — Ces deux puissances sont maintenant en présence, et demain peut-être elles seront aux prises. Entre l’une et l’autre il n’y a ni traité, ni transaction possibles. La vie de l’une est la mort de l’autre. De l’issue de la lutte engagée entre elles, la plus grande des luttes dont le monde ait été témoin, dépend pour des siècles tout l’avenir politique et religieux de l’humanité. [...]

La Russie est avant tout l’empire chrétien ; le peuple russe est chrétien non seulement par l’orthodoxie de ses croyances, mais encore par quelque chose de plus intime encore que la croyance. Il l’est par cette faculté de renoncement et de sacrifice qui fait comme le fond de sa nature morale. La Révolution est avant tout anti-chrétienne. L’esprit anti-chrétien est l’âme de la Révolution ; c’est là son caractère propre, essentiel. Les formes qu’elle a successivement revêtues, les mots d’ordre qu’elle a tour à tour adoptés, tout, jusqu’à ses violences et des crimes, n’a été qu’accessoire ou accidentel ; mais ce qui ne l’est pas, c’est le principe anti-chrétien qui l’anime [...]. »

— Fiodor Tiouttchev, La Russie et la Révolution (1848), trad. Michel Niqueux


« Si nous pouvions maintenant protéger notre esprit par une muraille de Chine, interdire tous les livres et revues sans exception, interrompre toutes nos relations avec l’Occident, nous pourrions écarter de nous cette infection pour de nombreux siècles encore... »

— Ievdokia Rostoptchina, Lettre à Vladimir Odoïevski, 15 janvier 1848, trad. Michel Niqueux


« Pour nous faire remarquer, il nous a fallu nous étendre du détroit de Behring jusqu’à l’Oder. Une fois, un grand homme voulut nous civiliser et, pour nous donner l’avant-goût des lumières, il nous jeta le manteau de la civilisation : nous ramassâmes le manteau, mais nous ne touchâmes point à la civilisation. »

— Piotr Tchaadaïev, Lettres philosophiques adressées à une dame (1920)


« C’est que nous n’avons jamais marché avec les autres peuples ; nous n’appartenons à aucune des grandes familles du genre humain ; nous ne sommes ni de l’Occident ni de l’Orient, et nous n’avons les traditions ni de l’un ni de l’autre. Placés comme en dehors des temps, l’éducation universelle du genre humain ne nous a pas atteints. »

— Piotr Tchaadaïev, Lettres philosophiques adressées à une dame (1920)


« La Russie est vraiment dans une situation bizarre. À gauche, l’Europe, Circé infatigable, murmure à ses oreilles des paroles séductrices ; à droite, l’Orient, vieillard taciturne, lui dicte son immuable loi. Qui écoutera-t-elle ? Vers qui se tournera-t-elle ? Quelle les écoute tous deux, qu’elle ne se tourne vers aucun, qu’elle marche en avant. Quelle écoute, car l’expérience d’autrui, les misères d’autrui, les leçons d’autrui, vous affermissent dans le vrai. Toute conviction est sainte en Orient ; en Occident il n’y en a plus. Le sentiment gouverne l’Orient ; l’Occident est dominé par l’idée. Que la Russie fonde ces deux principes comme les rayons du soleil se fondent dans l’azur. L’Orient méprise la vanité, les soucis de la vie ; l’Occident se perd dans leur tumulte perpétuel. Ne peut-on trouver le lerme moyen ? Le progrès peut s’allier à des règles certaines. »

— Vladimir Sollogoub, Tarantas (1845), trad. Eugène Moreau


« J’ai toujours aimé la Russie, mais après avoir visité l’Europe pourrie, j’adore ma patrie. L’Europe tremble devant nous comme une feuille ; j’espère que bientôt elle nous vénérera. »

— Stepan Chevyriov, Lettre à Ivan Kireïevski, 22 décembre 1831, trad. Michel Niqueux


« La France et l’Allemagne ont été la scène de deux événements grandioses, auxquels conduit toute l’histoire de l’Occident moderne, ou plus justement, de deux maladies critiques équivalentes : la Réforme en Allemagne, la révolution en France ; même maladie, mais sous deux formes différentes. Toutes deux sont la conséquence inévitable du développement de l’Occident, qui a adopté la dualité des principes [politique et religieux] et qui érigé cette discorde en norme de vie. »

— Philarète Chasles, « Revue de littérature anglaise », Revue des deux Mondes, 1er novembre 1840


« À présent, il y a en Russie cent portes qui sont grand ouvertes sur l’Occident, et la civilisation européenne des différents siècles, des différents peuples y pénètre comme l’Atlantique. On a beau les fermer, ces vagues obstinées passeront par les fentes et l’éroderont. Pierre Premier a percé les premières portes, larges, énormes, Catherine II a percé les suivantes, mais à un moment malheureux, lorsque les vagues de la civilisation européenne étaient pleines du sang de la révolution et du dépôt putride de l’humanité croupissante, à un moment où il aurait fallu les fermer. Il est étrange que Pierre le Grand, qui avait prévu et prédit la révolution française, n’ait pas pensé à des écluses quand il a creusé des canaux de l’Europe vers la Russie. »

— Stepan Chevyriov, Journal, 1830, trad. Michel Niqueux


« Les Russes entrent les derniers sur la scène de l’Europe pour tout achever [...]. Maintenant, on pourrait ainsi tranformer en conte l’histoire de l’Europe : Europe avait cinq filles : l’Italie, l’Allemagne, la France, l’Angleterre et la Russie. L’Italie prit les arts, l’Allemagne la science, la France la politique dans le sens le plus élevé, l’Angleterre le commerce, les machines, bref, la vie pratique. La Russie, benjamine de son père Asie, au caractère souple, aux forces fraîches, rassemblera en un tout les dons de ses sœurs, les assimilera et les perfectionnera. La Russie cumulera tout l’être de l’humanité européenne. [...] Les Russes doivent réconcilier toutes ces oppositions : leur philosophie doit unir l’idéalisme des Allemands avec l’empirisme des Français et des Anglais. Dans la vie politique, les Russes authentiques doivent concilier le désir raisonnable, patient de liberté avec la soumission au pouvoir suprême. Dans l’art, ils doivent concilier le classique avec le romantique. »

— Stepan Chevyriov, Journal, 1830, trad. Michel Niqueux


« Pour accéder au plein développement harmonieux des principes universels fondamentaux, il a manqué à l’Occident, malgré toute sa grandeur, un second Pierre [le Grand], qui lui eût infusé la sève fraîche, puissante, de l’Orient slave ! »

— Vladimir Odoïevski, Les Nuits russes (1924), trad. Marion Graf, éd. L’Âge d’Homme, 1991, p. 


« [...] l’Occident est moribond !

[...] ce n’est pas seulement le corps que nous devons sauver, c’est aussi l’âme de l’Europe !

Nous sommes placés à la frontière de deux mondes : passé et future ; nous sommes neufs et frais ; nous sommes innocents des crimes de la vieille Europe ; sous nos yeux se déroule son drame singulier, mystérieux, dont le dénouement est peut-être celé dans les profondeurs de l’esprit russe ; nous n’en sommes que les témoins. »

— Vladimir Odoïevski, Les Nuits russes (1924), trad. Marion Graf, éd. L’Âge d’Homme, 1991, p. 


« Ce n’est pas sans une sorte de mélancolie que j’ai pris congé de cet Occident pourri et qui est si propre et si confortable, pour rentrer dans cette saleté pleine d’avenir de notre chère patrie. »

— Fiodor Tiouttchev, Lettre à Ernestina Pfeffel, 2/14 septembre 1853


« Je ne crois pas à l’amour pour le peuple de celui qui n’a pas le sentiment de la famille, et celui qui est étranger à son peuple n’a point d’amour pour l’humanité. [...]

[L’élément national] est le principe universel, revêtu des formes vivantes du peuple. [...]

Servir l’élément national est au plus haut point servir la cause universelle. »

— Alexeï Khomiakov, « Conversation dans les environs de Moscou », 1856


« Oh, comme il m’est triste de voir une nuée sombre
Recouvrir le lointain Occident, pays des saintes merveilles :
Les astres d’antan s’éteignent en pâlissant,
Les meilleures étoiles tombent des cieux.
Mais comme était magnifique ce majestueux Occident !
Combien de temps le monde entier, agenouillé
Et merveilleusement illuminé de sa haute gloire
S’est tenu devant lui sans voix, humble et silencieux.
Là-bas, nos yeux rencontraient le soleil de la sagesse,
Les comètes d’impétueuses batailles erraient dans les cieux,
Et doucement, comme la lune, la reine des nuits d’été,
L’amour brillait là-bas dans sa beauté innocente.
Là-bas, les inspirations se mêlaient en vifs arcs-en-ciel
Et le feu vivant de la foi déversait des torrents de lumière !...
Oh ! Jamais depuis les premiers jours de la création,
La terre n’avait vu briller sur elle tant d’astres de feu !
Hélas ! le temps a passé et un linceul de mort
Recouvre tout l’Occident. Une profonde obscurité y règnera...
Entends la voix du destin, relève-toi et rayonne,
Réveille-toi, Orient somnolent ! »

— Alexeï Khomiakov, « Un rêve [L’Occident et l’Orient] », 1835


« Le christianisme a pénétré dans les esprits des peuples occidentaux par l’enseignement de la seule Église romaine ; en Russie, il s’est allumé aux lumières de l’Église orthodoxe tout entière. La théologie en Occident prit le caractère d’une abstraction ratiocinante ; dans le monde orthodoxe elle conserva l’intégrité intérieure de l’esprit. »

— Ivan Kireïevski, « Du caractère de la culture européenne et de ses rapports avec la culture russe », Collection de Moscou, 1852, trad. François Rouleau


« S’il reste dans la vie de l’Occident quelques vivantes vérités, plus ou moins épargnées par la destruction générale de toutes les convictions particulières, et bien ! ces vérités ne sont pas européennes, car elles se trouvent en contradiction avec tous les résultats de la civilisation de l’Europe ; — ce sont les restes conservés des principes chrétiens, qui, par conséquent, appartiennent moins à l’Occident qu’à nous-mêmes qui avons reçu le Christianisme dans sa forme la plus pure [...]. »

— Ivan Kireïevski, « Aperçu sur l’état actuel de la littérature », Moscovite, janvier-mars 1845, trad. François Rouleau


« La couronne de la civilisation européenne a servi de berceau à notre culture, qui est née dans les autres pays terminaient déjà la course de leur déveolppement intellectuel, et nous commençons là où ils se sont arrêtés. Telle une sœur cadette dans une grande famille unie, la Russie est riche de l’expérience des plus âgés avant de faire son entrée dans le monde. »

— Ivan Kireïevski, « Revue de la littérature russe de l’année 1829 », janvier 1830


« L’anarchie, faisant le tour du monde, vint frapper à la salle du festin des puissances ; elle amenait avec elle l’usurpation ou la république, et donnait à choisir aux vieilles monarchies [...].

Alors, pour la première fois, l’Europe consentit à ouvrir les yeux, — la Russie lui apparut comme son seul soutien, son seul appui ; il n’y avait qu’elle pour rétablir son équilibre, pour étayer ses fondements, que la propagande révolutionnaire sapait chaque jour [...]. Aujourd’hui l’Europe prend ses passe-ports pour Pétersbourg et Moscou ; Rome et son sublime passé n’ont plus cours ; on va chercher l’avenir sur les bords de la Neva. »

— Paul de Julvécourt, La Balalayka. Chants populaires russes et autres morceaux de poésie (1837)


« L’Europe elle-même sent profondément son impuissance ; ses meilleurs esprits attendent quelque immense bouleversement de tout le monde civilisé [...]. L’Occident n’aime pas le monde slave, il ne le connaît pas, ne le comprend pas ; sa langue, qui s’est formée de manière originale, lui est étrangère, de même que le système politique russe [...]. »

— André Kraïevski, « Pensée sur la Russie », L’Invalide russe, 9 janvier 1837


« La Russie doit se mettre à la tête de la propagande des idées divines, comme la France est le chef de la propagande des idées sataniques. »

— Élim Mestscherski, Mémoire d’Élim Mestscherski à son père, 1831


« Oui, la mission de la Russie est de ramener à la vraie civilisation cette Europe qui ne sait ce qu’elle doit penser du peuple russe. »

— Élim Mestscherski, Mémoire d’Élim Mestscherski à son père, 1831


« Il ne reste plus qu’un peuple, un peuple que sa force matérielle a rendu l’arbitre des destinées du monde politique ; un peuple que les nations d’Occident contemplent avec effroi, en lui demandant d’une voix troublée pourquoi il est là, ce qu’il veut de la vieille Europe ?

Antique société européenne, tu l’apprendras.

Le peuple russe est plus fort encore de sa force morale que de sa force matérielle. En lui sont tous les germes de jeunesse et de longévité ; c’est une forêt primitive que la main de l’homme n’a point profanée. »

— Élim Mestscherski, Mémoire d’Élim Mestscherski à son père, 1831


« Au milieu de tous ces troubles qui agitent l’Europe, et de toutes ces doctrines qui ébranlent l’édifice social, il n’y a que la Russie qui reste forte et intacte.

Croyez-moi, Messieurs, c’est un vrai bonheur d’appartenir à ce pays et de jouir de sa protection. »

— Nicolas Ier, Discours à Varsovie, 10 octobre 1835


« [...] ce rapprochement [avec l’Europe] était nécessaire non pour elle [la Russie], contrairement à ce qu’on pense d’habitude, mais pour l’Europe elle-même.

Pour surpasser l’Europe, au lieu de s’en rapprocher, la Russie s’en est éloignée [...]. »

— Mikhaïl Magnitski, « Le destin de la Russie », Raduga, 1833


« La philosophie du Christ [...] ne s’afflige pas du fait que la période tatare ait éloigné la Russie de l’Europe. Elle s’en réjouit, car elle voit que ses oppresseurs, les Tatars, l’ont sauvée de l’Europe.

[...] le joug tatar et l’éloignement de l’Europe occidentale ont peut-être été de grands bienfaits pour la Russie, car ils ont conservé chez elle la pureté de la foi chrétienne. »

— Mikhaïl Magnitski, « Le destin de la Russie », Raduga, 1833


« [...] ce même esprit, qui de nos jours, tenant en ses mains les traités philosophiques et les chartes constitutionnelles, a établi son trône en Occident et veut être l’égal du Seigneur. [...] À bas les trônes, à bas les autels, vive la mort et l’enfer ! vocifère-t-on déjà dans plusieurs pays de l’Europe. Le prince des ténèbres lui-même s’approche visiblement de nous ; le rideau qui le cache devient de plus en plus ténu, et bientôt, sans doute, tombera tout à fait. Cet assaut, le dernier peut-être qu’il mène contre nous, est le plus terrible, car c’est un assaut spirituel. [...] Heureuse serait la Russie si on pouvait la protéger de l’Europe [...]. »

— Mikhaïl Magnitski, Projet de censure, 1820, trad. Michel Niqueux


« Nous sommes devenus citoyens du monde en cessant d’être, sous bien des rapports, des citoyens russes. C’est la faute à Pierre [...]. »

— Nikolaï Karamzine, Mémoire sur la Russie ancienne et moderne sous les rapports politique et social (1811), trad. Michel Niqueux


«Словно молоты громовые
Или воды гневных морей,
Золотое сердце России
Мерно бьется в груди моей.»

(ru)Николай Гумилёв, «Наступление» (1914)

« Comme les pilons du tonnerre
Ou les eaux des mers démontées,
Le cœur en or de la Russie
Bat lentement dans ma poitrine. »

(fr)Nikolaï Goumilev, « Offensive » (1914)


« Alors que la conquête des Amériques se fera contre les autochtones et souvent au prix de leur disparition, l’expansion russe ne cause pas les mêmes ravages démographiques. Les recherches contemporaines estiment le plus souvent qu’à l’aube du XVIIe siècle le nombre d’autochtones devait être proche de trois cent mille dans cette partie du monde. En 1900, ils sont huit cent mille à être recensés dans la Sibérie des tsars, alors que durant la même période le nombre d’Indiens d’Amérique du Nord est passé de trois millions à trois cent mille. »

— Éric Hoesli, L’épopée sibérienne (2018), éd. Les Éditions des Syrtes/Éditions Paulsen, 2018, p. 


« Pour l’Europe, cette sorte de communisme agraire est peut-être le trait le plus digne de remarque, comme le plus étrange, de la Russie contemporaine. Dans un siècle de théories et de systèmes, comme le nôtre, une telle étude offre aux peuples, inquiets de leur état social et tourmentés d’un vague malaise, d’intéressantes et inappréciables leçons. »

— Anatole Leroy-Beaulieu, L’empire des tsars et les Russes (1890), éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1991, p. 


« La Russie garde encore la grande ressource, la grande force des âges passés, l’unité des sentimens, l’unanimité des âmes et des volontés. Le peuple le plus nombreux de la chrétienté en est le moins divisé ; en ce sens on peut dire que le vaste empire russe possède encore aujourd’hui une force morale supérieure à sa force matérielle. »

— « La Russie et les Russes », Anatole Leroy-Beaulieu, Revue des Deux Mondes, mai 1877


« La plus sûre caractérisation de la tradition philosophique européenne est qu’elle consiste en une série de notes au bas des pages de Platon. »

— Alfred North Whitehead, Procès et réalité (1929), trad. Daniel Charles, Maurice Élie, Michel Fuchs, Jean-Luc Gautero, Dominique Janicaud, Robert Sasso, Arnaud Villani, éd. Gallimard, 1995, p. 63


« Est-ce que notre État, notre pays existe encore ? »

— Marie-France Garaud, « Ce soir (ou jamais !) », France 2, 20 mai 2016


« Je pense que la Russie aura encore un rôle important à jouer contre l’américanisation de la planète, comme elle a déjà joué un rôle décisif dans la lutte contre la menace du fascisme. »

— « Pourquoi je rentre en Russie », Alexandre Zinoviev, Le Monde, 30 juin 1999 (lire en ligne)


« Le sionisme est une tentative pour rompre l’encerclement des malheurs de la fatalité judaïque, mais cette tentative conduira inexorablement à la perte des Juifs en tant que peuple. Ce sera le résultat mathématique de l’anéantissement du mythe de Jérusalem.

Le sionisme, consacrera-t-il le suicide d’Israël ? Il pourrait bien en être ainsi. »

— Nae Ionescu, La Question juive (1934), trad. Pierre Bardonnet, éd. Librairie Roumaine Antitotalitaire, 1997, p. 54


« De même que l’Ancien Testament engageait Dieu par rapport à Israël, de même le Nouveau Testament l’engage envers tous les peuples de la Terre. Selon le Nouveau Testament, tous ceux qui acceptent la bonne nouvelle, qui obéissent à la nouvelle loi, deviennent, par cela même, élus. Le choix est entre salut et damnation. Ou bien les Juifs reconnaissent que le Messie est déjà venu par l’Incarnation christique et ils cessent, dès, d’être un peuple élu (sous peine du plus lourd péché — le péché d’orgueil), ou bien ils contestent l’authenticité du Christ-Messie et alors ils refusent leur fonction même de peuple élu, voire le fait d’être l’instrument de Dieu pour le salut du monde — auquel cas ils pêchent non seulement contre leur mission mais aussi contre Dieu lui-même. »

— Nae Ionescu, La Question juive (1934), trad. Pierre Bardonnet, éd. Librairie Roumaine Antitotalitaire, 1997, p. 45-46


« Le marxisme meurt à l’Est parce qu’il s’est réalisé à l’Ouest. »

— « Le marxisme meurt à l’Est parce qu’il s’est réalisé à l’Ouest », Augusto Del Noce, Krisis, nº 6, octobre 1990


« Aujourd’hui, dans notre démocratie, on ne désire pas l’enfant : on redoute sa venue, on la retarde et on l’empêche par une série de pratiques sur lesquelles je n’ai pas besoin de m’étendre. [...]

Observez un peu nos modernes : moroses et débiles jouisseurs, ils ont une haine presque maladive pour les petits. Au restaurant, en wagon, il faut voir les airs crispés que prennent les voisins d’une famille normale. Les rires de l’enfant, ses cris, ses caprices, ses pleurs, sa turbulence naturelle horripilent nos contemporains en troublant leur repos et leur béate digestion. »

— Albert Vincent, « La famille chez Proudhon et dans la démocratie », dans Cahiers du Cercle Proudhon, éd. Avatar, 2007, Cahier III-IV, p. 216


« La Russie n’est pas un pays qu’on peut réellement conquérir, c’est-à-dire  occuper ; du moins cela ne peut être fait ni par les forces des États européens modernes, ni par les 500 000 personnes que Bonaparte a amenées pour cela. Un tel pays ne peut être vaincu que par sa propre faiblesse et ses conflits internes. Atteindre ces points faibles de la vie politique n’est possible que par un choc qui pénétrerait jusqu’au cœur du pays. »

— Carl von Clausewitz, La Campagne de 1812 en Russie (2005)


« Nous vivons dans les ruines du futur. »

— Maurice G. Dantec, Le Théâtre des opérations (2000)


« La Russie voit dans l’Europe une proie qui lui sera livrée tôt ou tard par nos dissensions [...]. »

— Astolphe de Custine, La Russie en 1839 (1843)


« [...] l’Empire de Russie est le pays de la terre où les hommes sont le plus malheureux, parce qu’ils y souffrent à la fois des inconvénients de la barbarie et de ceux de la civilisation. »

— Astolphe de Custine, La Russie en 1839 (1843)


« Les Russes sont chargés de traduire la civilisation européenne aux Asiatiques. »

— Astolphe de Custine, La Russie en 1839 (1843)


« [...] un nouvel empire romain couve en Russie sous les cendres de l’empire grec. La peur seule n’inspire pas tant de patience. Non, croyez-en mon instinct, il est une passion que les Russes comprennent comme aucun peuple ne l’a comprise depuis les Romains : c’est l’ambition. L’ambition leur fait sacrifier tout [...]. »

— Astolphe de Custine, La Russie en 1839 (1843)


« Tout ce que je puis vous dire, c’est que depuis que je suis en Russie, je vois en noir l’avenir de l’Europe. »

— Astolphe de Custine, La Russie en 1839 (1843)


« Cet empire colossal que je vois se lever tout à coup devant moi à l’orient de l’Europe, de cette Europe où les sociétés souffrent de l’appauvrissement de toute autorité reconnue, me fait l’effet d’une résurrection. »

— Astolphe de Custine, La Russie en 1839 (1843)


« L’imagination a‑t‑elle déserté l’esprit des voyageurs modernes, n’ont-ils plus assez d’inspiration pour inventer des traverses à leurs chemins de vie ? »

— Sylvain Tesson, Petit traité sur l’immensité du monde (2005)


« La Russie est la profondeur, le socle de notre péninsule occidentale et européenne. [...]. L’idée de l’Eurasie semble évidente quand on regarde un atlas, et je ne comprends pas pourquoi elle n’a pas trouvé sa traduction politique. »

— «  », Sylvain Tesson, Éléments, nº 171, avril 2018


« Il y a un système de valeurs avec lesquelles on ne peut pas transiger, et ce sont les valeurs dont nous nous réclamons. Et si ces valeurs sont assez bonnes pour notre peuple, elles doivent aussi être assez bonnes pour les autres. »

Washington Post, 19 novembre 2002


« Nous, Américains, sommes en quelque sorte le peuple élu, privilégié, l’Israël de notre temps. Nous portons l’Arche des libertés du monde […]. Dieu nous a accordé, en guise d’héritage futur, les vastes domaines des païens politiques [...]. Le reste du monde sera bientôt dans notre sillage. »

— Herman Melville, Vareuse-Blanche (1850), éd. Bentley, 1850, p. 


« Nous sommes en train de devenir rapidement une nation de croisés humanitaires. »

— Irving Babbitt, Democracy and Leadership (1924), éd. Houghton Mifflin, 1924, p. 


« L’Occident n’existe pas. Il n’est d’ailleurs qu’une création sémantique des États-Unis pour surévaluer la communauté d’intérêts transatlantique, justifier leur leadership en Europe et assimiler toute dissonance, au mieux à une compromission douteuse, au pire à une trahison. »

— « “L’Occident” n’est qu’une création des États-Unis pour justifier leur leadership en Europe », Raphaël Chauvancy, Marianne, 30 juin 2022 (lire en ligne)


« Depuis huit ans, il y a eu des tentatives pour détruire ce qui existe dans le Donbass. Et dans le Donbass il y a le rejet, un rejet fondamental des prétendues valeurs qui sont aujourd’hui proposées par ceux qui revendiquent le pouvoir mondial. Aujourd’hui, il existe un test d’allégeance à ce pouvoir, une sorte de laissez-passer dans ce monde “heureux”, ce monde de la consommation excessive, ce monde d’apparente “liberté”. Et savez-vous quel est ce test ? C’est la Gay Pride. Ces nombreuses exigences d’organisation de la Gay Pride sont un test d’allégeance envers ce monde très puissant. C’est pourquoi ce qu’il se passe aujourd’hui dans la sphère des relations internationales n’a pas seulement une importance politique. Il s’agit de quelque chose d’autre et de bien plus important que le politique. Il s’agit du Salut de l’Homme. »

— Cyrille de Moscou, Sermon à la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou, 6 mars 2022


« La Russie est sans doute une terre plus favorable que les pays d’Europe de l’Est. Elle a retrouvé, sous la direction de Vladimir Poutine, une véritable orientation politique claire, et, dans une optique racialiste, on peut affirmer qu’elle a pris la place que les États-Unis avaient occupée jusqu’en 1945 environ : elle est aujourd’hui le plus grand réservoir au monde d’hommes et de femmes de race blanche qui n’ont pas honte d’être ce qu’ils sont et qui ne sont pas rongés de l’intérieur par l’ethnomasochisme. La Russie peut et doit être soutenue par les Européens identitaires païens aussi bien que les chrétiens. [...]

Il ne fait aucun doute que les Russes, parce qu’ils sont entrés plus tard sur la scène de la grande histoire, sont les seuls Blancs à avoir conservé en eux suffisamment de “barbarie”, de “sauvagerie” native — non pas au sens des innombrables viols commis par l’Armée rouge en Allemagne en 1944-1945, mais au sens de la “grande santé” nietzschéenne — pour écrire demain l’histoire du monde. Ils sont, avec les Allemands, le peuple européen qui a enduré le plus d’épreuves au XXe siècle, mais avec une grosse différence : ils apparaissent beaucoup moins fatigués. [...]

Comme tous les peuples sains et sûrs d’eux-mêmes, ils préservent de façon naturelle et spontanée leur mode de vie et leurs coutumes, sans prosélytisme mais également sans se soucier le moins du monde de ce que l’étranger peut en penser. Sous la prétendue “dictature poutinienne”, les Russes sont en fait beaucoup moins normés et beaucoup plus imprévisibles que les “bisounours” occidentaux, qui se rapprochent dangereusement des systèmes non vivants en ce qu’ils sont toujours plus “sous contrôle”.

Toutes ces raisons font que, plus que jamais, “le soleil se lève à l’Est” pour les nationalistes européens. C’est désormais le mythe eurosibérien, le mythe de la Sibérie “nouvelle frontière” d’une race blanche régénérée, du “nouveau peuple blanc” (Greg Johnson), qui doit nourrir leur combat et leur rêve de demain ou d’après-demain. Dans un avenir totalement imprévisible, l’immense Russie sera peut-être la base arrière à partir de laquelle lancer la reconquête en vue de bâtir un empire qui s’étendrait de Dublin à Vladivostok et qui, par le détroit de Behring, serait tout proche du Pacific Northwest cher aux nationalistes blancs des États-Unis. Il y a là, malgré les exhalaisons putrides de l’hyperclasse mondialiste qui n’est que l’hyperpourriture, malgré les convulsionnaires d’Allah et tous ceux déjà mûrs pour la soumission, un mythe mobilisateur qui mérite qu’on lutte et, s’il le faut, qu’on meure pour lui ! »

— Philippe Baillet, L’autre tiers-mondisme : des origines à l’islamisme radical (2016), éd. Akribeia, 2016 (ISBN 9782913612617), p. 450-453


« Le bolchevisme est à l’ouest. »

— Gandalf le Blanc, Démocratie Participative, 1er mars 2022


« Ce qui nous opprime, c’est le système occidental cosmopolite. »

— Hervé Ryssen, YouTube, 27 février 2022


« Ceux qui aiment vraiment le peuple Ukrainien devraient se demander s’il sera mieux respecté et protégé durant ce siècle s’il :

1- Entre dans l’UE et l’OTAN ? 2- Devient neutre (trait d’union entre Russie et Europe) ? 3- Intègre la Fédération de Russie ?

Parce que l’option “réservoir à domestiques, putes et gros bras pour oligarques israéliens” c’est terminé.

Que souhaitez vous sincèrement à ce grand peuple ? Le même destin que le nôtre ?

Réfléchissez et vous saurez quoi penser de l’actualité. »

— Laurent Ozon, Telegram, 1er mars 2022


« Après vous avoir persuadé qu’on ne pouvait naître sans assistance hôspitalière, vivre en bonne santé sans médicaments, faire pousser des plantes sans intrants chimiques, faire fonctionner une économie sans immigration massive, être libre sans journalisme, éduquer ses gosses sans éducation Nationale, vivre en sécurité sans flics et assurances, etc. On finira par nous persuader qu’on ne peut pas faire de gosses sans FIV, se déplacer sans pass, régler ses problèmes sans assistance psychologique, etc. La souveraineté profonde est l’enjeu de ce siècle. »

— Laurent Ozon, Telegram, 11 septembre 2022


« Ils marchèrent longuement, sur une seule route, l’âme chevillée au corps. Ils marchèrent jusqu’au jour où ils rencontrèrent un Nègre. Ce jour-là, ils comprirent qu’ils étaient de retour chez eux. »

— Antoine Blondin, L’Europe buissonnière (1949), éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 435


« Les USA ont un intérêt vital à ce que l’Europe abandonne le nucléaire car l’idée d’indépendance énergétique de l’Europe leur est insupportable. Dès lors, priver leurs concurrents de toute compétence nucléaire civile, est décisif puisque c’est simultanément leur interdire (et d’abord à la France) de pouvoir produire du combustible militaire, ce qui signifie leur retirer évidemment toute possibilité de dissuasion indépendante.

Dès 1994, Haroun Tazieff avait dénoncé la thèse officielle d’un trou légendaire dans la couche d’ozone. La menace climatique comme la menace islamiste n’ayant là pour attribution que d’unifier par l’angoisse les spectateurs aliénés derrière le gouvernement mondial de l’indistinction spectaculaire.

Ce sont les mêmes prédicateurs qui dans les années soixante-dix tenaient le discours d’un refroidissement global de la Terre qui aujourd’hui et avec le même aplomb, d’autant plus prétentieux qu’il est vide de tout raisonnement, plaident pour le dogme du réchauffement global en vue d’aboutir à la concentration des matières premières planétaires dans la dépendance des multinationales américaines, promotrices forcenées d’une gouvernance globale pour le développement durable de la marchandise. »

— Francis Cousin, Critique de la société de l’indistinction (2007), éd. Culture & Racines, 2021 (ISBN 9782491861247), p. 


« L’inanité sanitaire, désormais démontrée, du confinement général contre le Covid confirme assez que la visée de ces interventions “non pharmaceutiques” est centralement politique. Si bien que leur intensité mesure moins le caractère désespéré de la situation épidémique que l’état de discrédit des institutions — quasi inexistantes en Suède, modérées en Allemagne, extrêmes en France ou en Italie. Le ministre belge de la Santé ne cachait pas, en novembre 2020, que la fermeture des commerces “non essentiels” ne visait qu’à “faire un électrochoc”. Le “pass sanitaire”, lui aussi, est tout sauf sanitaire. C’est un pass policier permettant de trier la population entre dociles et rebelles et d’assurer à terme son traçage volontaire. C’est un pass comportemental grâce auquel on peut forcer chacun à tout et n’importe quoi sous la menace de le lui retirer. C’est un pass financier visant à faire un grand pas dans le sens de l’identité numérique individuelle sans quoi toutes les données produites par les interactions électroniques, par tous les capteurs et objets connectés dont la 5G promet de saturer notre quotidien, sont presque sans valeur puisque sans support. Or le marché des objets connectés représente une manne estimée à 1 500 milliards à l’horizon 2025. En ce sens, le but de la vaccination est bien le pass, et non l’inverse. »

— Anonyme, Manifeste conspirationniste (2022), éd. Seuil, 2022 (ISBN 9782021495669), p. 80-81


« La communication a toujours été de guerre. Elle est née dans ce cadre-là, elle n’a jamais servi qu’à cela, particulièrement en “temps de paix”. »

— Anonyme, Manifeste conspirationniste (2022), éd. Seuil, 2022 (ISBN 9782021495669), p. 


« Le véritable patriotisme n’est pas l’amour du sol, c’est l’amour du passé, c’est le respect pour les générations qui nous ont précédés. »

— « De la manière d’écrire l’histoire en France et en Allemagne depuis cinquante ans », Numa Denis Fustel de Coulanges, Revue des Deux Mondes, nº 101, 1er septembre 1872


Mein geheimster Gedanke ist, daß das alte Europa am Anfang seines Endes ist. Ich werde — entschlossen, mit ihm unterzugehen — meine Pflicht zu tun wissen. Das neue Europa ist andererseits noch im Werden; zwischen Anfang und Ende wird es ein Chaos geben.“

(de) Klemens Wenzel Lothar von Metternich, Brief an Karl Robert von Nesselrode, 1. September 1830
« Ma pensée la plus secrète, au reste, est celle que la vieille Europe est au commencement de la fin. Décidé à périr avec elle, je saurai faire mon devoir, et ce mot n’est pas seulement le mien ; c’est également celui de l’Empereur. La nouvelle Europe n’est, d’un autre côté, pas encore à son commencement ; entre la fin et le commencement se trouvera un chaos. »
(fr) Klemens Wenzel von Metternich, Lettre à Charles Robert de Nesselrode, 1er septembre 1830


« C’est bon pour les hommes de croire aux idées et de mourir pour elles. »

— Jean Anouilh, Antigone (1944), éd. Éditions de la Table ronde, 2002 (ISBN 9782710300250), p. 29


« Nous sommes des révolutionnaires, socialistes qui avons rompu avec une social-démocratie enjuivée, nationalistes qui avons rompu avec un nationalisme trop étriqué. »

— «  », Joseph Darnand, Devenir. Journal de combat de la communauté européenne, nº 1, Février 1944


« Nous ne recherchons que l’homme. Nous n’avons pas besoin d’autres mondes. Nous avons besoin de miroirs. [...]

L’homme est parti à la découverte d’autres mondes, d’autres civilisations, sans avoir entièrement exploré ses propres abîmes, son labyrinthe de couloirs obscurs et de chambres secrètes, sans avoir percé le mystère des portes qu’il a lui-même condamnées. »

— Stanisław Lem, Solaris (1961), trad. Jean-Michel Jasienko, éd. Gallimard, coll. « Folio SF », 2004 (ISBN 9782070422395), p. 116-248


« À peine sortis des massacres de la Commune, rappelons à ceux qui seraient tentés de l’oublier, que la gauche versaillaise, non moins que la droite, a commandé le massacre de Paris, et que l’armée des massacreurs a reçu les félicitations des uns comme celles des autres. Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple : car contre lui toujours radicaux et jésuites sont d’accord.

Il ne peut donc y avoir d’erreur, et tout compromis, toute alliance avec les radicaux doivent réputés trahison. »

— Le groupe La Commune révolutionnaire : Aberlen, Berton, Breuillé, Carné, Jean Clement, F. Cournet, Ch. Dacosta, Delles, A. Dérouilla, E. Eudes, H. Gausseron, E. Gois, A. Goullé, E. Granger, A. Huguenot, E. Jouanin, Lebrun, Léonce, Luillier, P. Mallet, Marguerittes, Constant-Martin, A. Moreau, H. Mortier, A. Oldrini, Pichon, A. Poirier, Rysto, B. Sachs, Solignac, Ed. Vaillant, Varlet. Viard, « Aux Communeux », Londres, juin 1874

« Les Sémites, c’est l’ombre dans le tableau de la civilisation, le mauvais génie de la terre. Tous leurs cadeaux sont des pestes. Combattre l’esprit et les idées sémitiques est la tâche de la race indo-aryenne. »

— Gustave Tridon, Du Molochisme juif (1884, posthume), éd. Édouard Maheu, 1884, p. 5


Cet esprit de la Franc-Maçonnerie, « c’est l’esprit du Judaïsme dans ses croyances les plus fondamentales ; ce sont ses idées ; c’est son langage ; c’est presque son organisation. Lorsque j’aborde le sanctuaire où s’accomplissent les travaux de l’ordre maçonnique, j’entends partout retentir les noms de Salomon et les souvenirs d’Israël. »

— « La Franc-Maçonnerie et le Judaïsme », Joseph Cohen, La Vérité israélite, 1861


« La société post-covid est une extension du secteur socio-professionnel tertiaire à toute l’existence, avec ses emplois de bureau en espace climatisé, son télétravail largement répandu et ses faibles dépenses caloriques et énergétiques. C’est le monde morbide et dégénéré du bobo, du geek et du no-life, végane, anti-spéciste, cosmopolite, LGBT, masqué, confiné, vacciné et heureux de l’être. »

— « Entretien avec Monika Berchvok », Lucien Cerise, Rivarol, 27 janvier 2021 (lire en ligne)


« Malo periculosam libertatem quam quietum servitium. [Je préfère les dangers de la liberté au repos de la servitude.] »

— Rafał Leszczyński cité par son fils Stanisław Leszczyński, La Voix libre du citoyen, ou Observations sur le gouvernement de Pologne (1749), trad. Pierre-Joseph de Solignac, éd. , 1749, p. 135


« Les temps modernes ont eu pour tâche la réalisation et l’humanisation de Dieu — la transformation et la résolution de la théologie en anthropologie. »

— Ludwig Feuerbach, Manifestes philosophiques : Textes choisis (1839-1845), trad. Louis Althusser, éd. Presses universitaires de France, 1960, p. 128


« On aspirera sous une autre forme à éliminer l’âme, la vie de l’âme. Et le temps viendra, dans un avenir peut-être pas très lointain, où lors d’un Congrès comme celui qui s’est tenu en 1912, on verra se développer encore tout autre chose, où de tout autres tendances feront leur apparition, où l'on dira : parler d’esprit et d’âme, c’est pathologique ; seuls sont bien portants les gens qui ne parlent que du corps.

On considérera comme un symptôme pathologique le fait qu’un être humain se développe de façon telle qu’il en vienne à penser qu’il existe un esprit ou une âme. Ces gens seront des malades, et l’on trouvera, soyez-en sûrs, le remède qui agira sur ce mal. Dans le passé, on a éliminé l’esprit. On éliminera l’âme au moyen d’un médicament. En partant d’une “saine vue des choses”, on trouvera un vaccin grâce auquel l’organisme sera traité dès la prime jeunesse autant que possible, si possible dès la naissance même, afin que ce corps n’en vienne pas à penser qu’il existe une âme et un esprit. — Les deux courants, les deux conceptions du monde s’opposeront radicalement.

L’une réfléchira à la manière d’élaborer des concepts et des représentations qui soient à la mesure de la réalité véritable, de la réalité d’âme et d’esprit. Les autres, les successeurs des actuels matérialistes, chercheront le vaccin qui rendra les corps “sains”, c’est-à-dire constitués de telle façon qu’ils ne parleront plus de ces sottises que sont l’âme et l’esprit, mais, parce qu’ils seront “sains”, des forces mécaniques et chimiques qui, à partir de la nébuleuse cosmique, ont constitué les planètes et le soleil. On obtiendra ce résultat en manipulant les corps. On confiera aux médecins matérialistes le soin de débarrasser l’humanité des âmes. »

— Rudolf Steiner, « Cinquième conférence à Dornach » (7 octobre 1917), dans La Chute des esprits des ténèbres, trad. Henriette Bideau, éd. Éditions Triades, 1995, p. 104-105


« [...] la Restauration a anobli le banquier et a donné la citoyenneté parisienne à Rothschild que Napoléon avait fait arrêter. »

— Gabriele Adinolfi, Méridiens Zéro, « Rencontre avec Gabriele Adinolfi », 20 juin 2010


« Ces deux mots, laisser faire et laisser passer, étant deux sources continuelles d’actions, seraient donc pour nous deux sources continuelles de richesses. »

— Vincent de Gournay, « Réflexions sur la contrebande » (septembre 1753), dans Mémoires et lettres de Vincent de Gournay, éd. Kinokuniya, 1993, p. 34


“[...] the State is an inherently illegitimate institution of organized aggression, of organized and regularized crime against the persons and properties of its subjects. Rather than necessary to society, it is a profoundly antisocial institution which lives parasitically off of the productive activities of private citizens.”

(en) Murray Rothbard, The Ethics of Liberty (1982), éd. New York University Press, 1998 (ISBN 9780814775066), part III, section 24, p. 187
« [...] l’État est une institution fondamentalement illégitime qui se fonde sur l’agression systématisée, le crime organisé et banalisé contre la personne et la propriété de ses sujets. Loin d’être nécessaire à la société, c’est une institution profondément anti-sociale qui parasite les activités productives des citoyens honnêtes. »
(fr) Murray Rothbard, L’Éthique de la liberté (1982), trad. François Guillaumat et Pierre Lemieux, éd. Belles Lettres, coll. « Laissez faire », 1991 (ISBN 9782251410005), chap. 23, p. 248


“These theorists have not given full attention to the fact that the world has always lived in an “international anarchy,” with no one government, or compulsory monopoly of decision-making, between various countries. And yet, international relations between private citizens of different countries have generally functioned quite smoothly, despite the lack of a single government over them.”

(en) Murray Rothbard, The Ethics of Liberty (1982), éd. New York University Press, 1998 (ISBN 9780814775066), part III, section 23, p. 181
« On n’a pas assez réfléchi sur le fait que le monde a toujours existé dans un état d’anarchie internationale, sans gouvernement commun, sans monopole coercitif de la décision au-dessus des divers Etats. Pourtant, les relations internationales entre leurs citoyens privés ont généralement fonctionné assez correctement malgré cette absence d’un gouvernement unique au-dessus d’eux. »
(fr) Murray Rothbard, L’Éthique de la liberté (1982), trad. François Guillaumat et Pierre Lemieux, éd. Belles Lettres, coll. « Laissez faire », 1991 (ISBN 9782251410005), chap. 23, p. 239


« [...] la puissance importe plus que la richesse ; mais pourquoi cela ? Parce que la puissance est pour un pays une force qui procure de nouveaux moyens de production, parce que les forces productives résident dans l’arbre sur lequel croissent les richesses, et que l’arbre qui porte le fruit a plus de prix que le fruit lui-même. La puissance importe plus que la richesse, parce qu’à l’aide de la puissance un pays non-seulement acquiert de nouveaux moyens de production, mais s’assure la possession des anciens et la jouissance des richesses déjà acquises, et parce que le contraire de la puissance ou la faiblesse livre aux mains des puissants tout ce que nous possédons, nos richesses, et de plus nos forces productives, notre civilisation, notre liberté, jusqu’à notre indépendance nationale [...]. »

— Friedrich List, Système national d’économie politique (1841), trad. Henri Richelot, éd. Capelle, 1857, p. 153


Left to its own trajectory, within a few years, global civilization will be a postmodern surveillance dystopia, from which escape for all but the most skilled individuals will be impossible. In fact, we may already be there.”

— Julian Assange, Cypherpunks (2012)

« À moins d’un changement de cap, la civilisation mondiale sera devenue d’ici à quelques années une dystopie de surveillance postmoderne, à laquelle seuls les plus habiles auront une chance de se soustraire. »
— Julian Assange, Menace sur nos libertés (2013)
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« [...] il faut déjà cesser de déléguer à des personnes qui servent manifestement d’autres communautés le monopole de représenter publiquement et médiatiquement notre courant de pensée, notre culture, notre patrimoine, notre civilisation. »

— Alain Escada, Conférence à la 12ème journée de Synthèse Nationale, 14 octobre 2018


« Le Grand Remplacement, le changement de peuple, que rend seul possible la Grande Déculturation, est le phénomène le plus considérable de l’histoire de France depuis des siècles, et probablement depuis toujours. »

— Renaud Camus, Le Grand Remplacement (2011), éd. Reinharc, 2011 (ISBN 9782358690317), p. Quatrième de couverture


« J’ai toujours lu que le monde — terre et eau — était sphérique, et les autorités et les expériences que Ptolémée et tous les autres ont décrites sur ce point prouvent et enseignent cela aussi bien par les éclipses de Lune que par les autres démonstrations qu’ils font depuis l’Orient jusqu’à l’Occident, et par l’élévation du pôle, du nord au midi. A ce moment, je trouvai, comme je l’ai dit, une telle dissemblance à ces vues que je réexaminai cette idée du monde et trouvai qu’il n’était pas rond de la manière qu’on le décrit, mais de la forme d’une poire qui serait toute très ronde, sauf à l’endroit où se trouve la queue qui est le point plus élevé ; ou bien encore, comme une balle très ronde sur un point de laquelle serait posé comme un téton de femme, et que la partie de ce mamelon fût la plus élevée et la plus voisine du ciel, et située sous la ligne équinoxiale en cette mer Océane, à la fin de l’Orient. [...]

Ptolémée et les autres savants qui écrivirent des choses de ce monde crurent qu’il était sphérique, estimant que cet hémisphère était rond comme celui où ils se trouvaient, dont le centre est dans l’île d’Arin située sous la ligne équinoxiale, entre le golfe Arabique et le golfe Persique, avec la circonférence qui passe au ponant par le cap Saint-Vincent au Portugal, et à l’orient par Cangara et par les Seras. Pour cet hémisphère, je ne trouve aucune difficulté à ce qu’il soit d’une rondeur sphérique comme ils le disent. Mais pour cet autre, je soutiens qu’il est comme serait la moitié d’une poire bien ronde qui aurait l’extrémité élevée comme je l’ai dit, ou comme serait un téton de femme sur une pelote ronde. Ainsi donc ni Ptolémée ni les autres qui écrivirent à propos du monde, n’eurent connaissance de cette moitié qui était alors très ignorée. Ils établirent leur jugement à partir seulement de l’hémisphère où ils se trouvaient, qui est d’une rondeur sphérique comme je l’ai dit plus haut. Maintenant que Vos Altesses ont fait naviguer, chercher et découvrir cet autre hémisphère, il se révèle à l’évidence. [...] L’Écriture sainte témoigne que Notre Seigneur fit le Paradis terrestre, qu’il y mit l’arbre de vie et que de là sort une source d’où naissent en ce monde quatre fleuves principaux : le Gange aux Indes, le Tigre et l’Euphrate en Asie lesquels séparent les montagnes forment la Mésopotamie et coulent ensuite en Perse, et le Nil qui naît en Éthiopie et se jette dans la mer à Alexandrie. Je ne trouve pas ni n’ai jamais trouvé un écrit des Latins ou des Grecs qui, d’une manière certaine, dise en quel point de ce monde est le Paradis Terrestre. [...] je suis convaincu que là est le Paradis terrestre, où personne ne peut arriver si ce n’est par la volonté divine. Je crois que cette terre dont Vos Altesses ont ordonné maintenant la découverte sera immense et qu’il y en aura beaucoup d’autres dans le Midi dont on n’a jamais eu connaissances. je ne conçois pas que le Paradis terrestre ait la forme d’une montagne abrupte, comme les écrits à son propos nous le montrent, mais bien qu’il est sur ce sommet, en ce point que j’ai dit, qui figure le mamelon de la poire, où l’on s’élève, peu à peu, par une pente prise de très loin. Je crois que personne ne pourrait atteindre ce sommet, ainsi que je l’ai dit, que cette eau peut venir de là, bien que ce soit loin, et qu’elle va se jeter là d’où je viens où elle forme un lac. Ce sont là de grands indices du Paradis terrestre, car la situation est conforme à l’opinion qu’en ont lesdits saints et savants théologiens. Et les signes sont très sûrs eux-mêmes, car je n’ai jamais lu, ni ouï dire, que pareille quantité d’eau douce fût ainsi à l’intérieur de l’eau salée et voisinant avec elle. De même vient à l’appui de cela la très douce température. Et si ce n’est pas du Paradis que cette eau descend, ce me paraît une plus grande merveille encore parce que je ne crois pas que l’on connaisse au monde fleuve si grand et si profond. »

— Christophe Colomb, « Lettre aux Rois Catholiques sur le troisième voyage aux Indes (1498) », dans La découverte de l’Amérique, trad. Michel Lequenne et Soledad Estorach, éd. La Découverte, 1984, t. 1, p. 123-156


« Je suis las des musées, — cimetières des arts. »

— Alphonse de Lamartine, « Voyage en Orient » (1835), dans Œuvres complètes de Lamartine, éd. Hachette, Pagnerre, Furne, 1856-1857, t. 7, Athènes (18 août 1832), p. 95


« Je reçois encore des menaces de mort tous les jours. Le sexe interracial a du mal à être accepté. Pour certaines personnes, c’est sûrement tabou. Mais ce n’est pas grave. On a tellement de fans à côté de ça qui nous aiment et nous soutiennent. Je préfère me concentrer là-dessus. »

— « Rencontre avec le «Spielberg du porno» », Greg Lansky [Grégory Aouizerate], HuffPost Québec, 1er février 2019 (lire en ligne)


« La nature ne connaît ni différents États ni divers souverains, ne s’embarrassant pas non plus s’ils sont amis ou ennemis, ni s’ils se font la guerre, pourvu qu’ils ne la lui déclarent pas. »

— Pierre Le Pesant de Boisguilbert, Dissertation sur la nature des richesses (1707), éd. Institut Coppet, 2014, chap. 5, p. 


« On ne naît pas femme : on le devient. Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine ; c’est l’ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu’on qualifie de féminin. Seule la médiation d’autrui peut constituer un individu comme un Autre. En tant qu’il existe pour soi l’enfant ne saurait se saisir comme sexuellement différencié. Chez les filles et les garçons, le corps est d’abord le rayonnement d’une subjectivité, l’instrument qui effectue la compréhen­sion du monde : c’est à travers les yeux, les mains, non par les parties sexuelles qu’ils appréhendent l’univers. »

— Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe (1949), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2014 (ISBN 9782070323524), t. II, p. 13


« Expliquez-moi, de grâce, pourquoi il est ridicule de croire à Dieu, tandis qu’il n’est pas ridicule de croire à l’humanité ; pourquoi il est stupide de croire au règne céleste, tandis qu’il est intelligent de croire aux utopies terrestres ? »

— Alexandre Herzen, De l’autre rive (1850), trad. Alexandre Alexandrovitch Herzen, éd. Slatkine, 1980, p. 155


«<...> два убо Рима падоша, а третий стоит, а четвертому не быти.»

(ru)Филофей Псковский, Письмо Василию III, 1510-1511

« La première et la deuxième Rome [Constantinople] sont tombées, la Troisième est debout, de quatrième il n’y en aura point. »
(fr)Philothée de Pskov, Lettre à Vassili III, 1510-1511


« La Nation bourgeoise se meurt et la Nation socialiste croît. L’idée nationale a cessé d’être un moyen de puissance aux mains de la bourgeoisie contre le prolétariat et se retourne contre celle-ci. La grande dialectique de l’Histoire fait de l’idée nationale un moyen de puissance du prolétariat contre la bourgeoisie. »

— Heinrich Laufenberg cité par Louis Dupeux, National Bolchevisme (1979), trad. Louis Dupeux, éd. Librairie Honoré Champion, 1979, vol. 1, p. 121


Die nationalsozialistische Bewegung Großdeutschlands hat seit ihrer Entstehung den Kampf gegen das Weltjudentum auf ihre Fahnen geschrieben, Sie hat deshalb schon immer mit besonderer Sympathie den Kampf der Freiheitsliebenden Araber, vor allem in Palästina gegen die jüdischen Eindringlinge verfolgt. Die Erkenntnis dieses Feindes und der gemeinsame Kampf gegen ihn bilden die feste Grundlage des natürlichen Bündnisses zwischen dem nationalsozialistischen Großdeutschland und den freiheitsliebenden Mohammedanern der ganzen Welt. In diesem Sinne übermittle ich Ihnen am Jahrestag der unseligen Balfour-Deklaration meine herzlichsten Grüße und Wünsche für die glückliche Durchführung Ihres Kampfes bis zum Endsieg.“

— Heinrich Himmler, Telegramm an den Großmufti von Jerusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2. November 1943

« Depuis le début, le mouvement national-socialiste de la grande Allemagne est un étendard dans la lutte contre la juiverie mondiale. Notre mouvement suit de très près la bataille des Arabes pour leur indépendance, en particulier en Palestine contre les envahisseurs juifs. La reconnaissance commune de l’ennemi et la lutte ensemble contre lui est ce qui fonde la base solide de la relation entre les nationaux-socialistes de la Grande Allemagne et les musulmans du monde épris de liberté. En ce jour malheureux de l’anniversaire de la déclaration Balfour, je suis heureux de vous transmettre mes vœux chaleureux pour la poursuite de votre combat jusqu’à la grande victoire. »
— Heinrich Himmler, télégramme au grand mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2 novembre 1943


« Cette guerre n’a pas le Kosovo pour enjeu mais l’Europe toute entière. Vous voyez l’arbre mais non la forêt. La forêt, c’est la domination américaine en Europe. Nous, nous ne voulons pas que cette domination s’étende aussi au Kosovo. »

— « Entretien avec Zivadin Jovanovic : les États-Unis bombardent l’Europe ! », Renato Farina, Il Giornale, 12 avril 1999


« La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. »

— Stéphane Mallarmé, « Brise Marine » (1865), dans Poésies, éd. La Nouvelle Revue française, 1914, p. 43


« La nation, qui enferme les riches et les pauvres dans un réseau de solidarités, est pour les privilégiés une gêne de tous les instants. Elle est la condition d’existence d’institutions comme la Sécurité sociale qui est, en pratique, un système de redistribution nationale, incompréhensible sans l’hypothèse d’une communauté d’individus solidaires et égaux. L’antinationalisme est, pour des classes supérieures qui veulent se débarrasser de leurs obligations, fonctionnel, efficace et discret. Il tend à délégitimer l’égalitarisme interne à la société, en activant le projet parfaitement honorable d’un dépassement du nationalisme et des phénomènes d’agressivité entre peuples. [...] Les classes supérieures françaises semblent caractérisées, en cette fin de XXe siècle, par une véritable horreur de la nation en tant que telle, qui n’évoque plus, pour elles, que la guerre et le racisme anti-immigrés. »

— Emmanuel Todd, L’Illusion économique (1999), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2006, p. 153-154


« Le Paris des bac +5 (ou plus vraisemblablement +2) s’est enflammé pour la défense des droits des immigrés, après s’être ému des problèmes des sans-papiers, mais il n’arrive toujours pas à s’intéresser au peuple des provinces, torturé par une politique européenne et économique qui n’en finit pas de faire monter le taux de chômage. [...] Partout l’émergence d’une strate culturelle supérieure, comprenant en gros 20 % de la population, semble briser l’homogénéité de la nation et rendre possible une solidarité supranationale des privilégiés. »

— Emmanuel Todd, L’Illusion économique (1999), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2006, p. 


« Tous les arts ont produit des merveilles ; l’art de gouverner n’a produit que des monstres [...]. »

— Louis Antoine de Saint-Just, « Discours sur la constitution à donner à la France » (24 avril 1793), dans Œuvres de Saint-Just represéntant du peuple à la Convention nationale, éd. Prévot, 1834, p. 69


« Après vous avoir déclaré, Monsieur, combien je suis docile à l’autorité de la religion, je dois vous avouer combien je suis indocile à toute autorité de philosophie. »

— Fénelon, « Lettres sur la religion » (1718), dans Œuvres complètes de Fénelon, archevêque de Cambrai, trad. Eugène Talbot, éd. J. Leroux et Jouby, 1851, vol. 1, Lettre IV, p. 124


« Un temps viendra, dans le cours des siècles, où l’Océan élargira la ceinture du globe, pour découvrir à l’homme une terre immense et inconnue ; la mer nous révélera de nouveaux mondes, et Thulé ne sera plus la borne de l’univers. »

— Sénèque le Jeune, Médée, trad. Eugène Greslou, éd. Charles-Louis-Fleury Panckoucke, 1834, t. 2, p. 273


« N’y allez pas. Penser contre son temps, c’est de l’héroïsme. Mais le dire, c’est de la folie. »

— Eugène Ionesco, Tueur sans gages (1959), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1974 (ISBN 9782070365760), p. 165


« Sed quid turba Remi ? sequitur fortunam, ut semper, et odit damnatos. [...] Iam pridem, ex quo suffragia nulli uendimus, effudit curas ; nam qui dabat olim imperium, fasces, legiones, omnia, nunc se continet atque duas tantum res anxius optat, panem et circenses. »

— Juvénal, Satires, X, 77–81


« La souveraineté du peuple est une hérésie. »

— Charles Maignen, La Souveraineté du peuple est une hérésie. À propos d’une brochure du R. P. Maumus. (1892), éd. A. Roger et F. Cernoviz, 1892, p. 55


« Ne vois-tu pas que les établissements humains les plus antiques et les plus sages, les États et les nations, sont aussi les plus religieux, que les époques les plus éclairées sont celles de la plus grande piété ? »

— Xénophon, « Mémoires sur Socrate », dans Œuvres complètes de Xénophon, trad. Eugène Talbot, éd. Hachette, 1859, chap. 4, p. 24


« Vouloir donner à de telles lois [les droits de l’homme] un caractère d’universalité et d’immutabilité serait imposer à la liberté de l’homme le joug le plus absurde. »

— Charles-Louis de Haller, Restauration de la science politique [Restauration der Staatswissenschaften] (1816–1834), trad. Charles-Louis de Haller, éd. Rusand, 1824, t. 1, p. 208


“But Catholic wisdom, sustained by the precepts of natural and divine law, provides with especial care for public and private tranquility in its doctrines and teachings regarding the duty of government and the distribution of the goods which are necessary for life and use. For, while the socialists would destroy the "right" of property, alleging it to be a human invention altogether opposed to the inborn equality of man, and, claiming a community of goods, argue that poverty should not be peaceably endured, and that the property and privileges of the rich may be rightly invaded, the Church, with much greater wisdom and good sense, recognizes the inequality among men, who are born with different powers of body and mind, inequality in actual possession, also, and holds that the right of property and of ownership, which springs from nature itself, must not be touched and stands inviolate. For she knows that stealing and robbery were forbidden in so special a manner by God, the Author and Defender of right, that He would not allow man even to desire what belonged to another, and that thieves and despoilers, no less than adulterers and idolaters, are shut out from the Kingdom of Heaven.”

(en)« Quod Apostolici Muneris », Léon XIII, Le Vatican, 28 décembre 1878 (lire en ligne)
« Quant à la tranquillité publique et domestique, la sagesse catholique, appuyée sur les préceptes de la loi divine et naturelle, y pourvoit très prudemment par les idées qu’elle adopte et qu’elle enseigne sur le droit de propriété et sur le partage des biens qui sont acquis pour la nécessité et l’utilité de la vie. Car, tandis que les socialistes présentent le droit de propriété comme étant une invention humaine, répugnant à l’égalité naturelle entre les hommes, tandis que, prêchant la communauté des biens, ils proclament qu’on ne saurait supporter patiemment la pauvreté et qu’on peut impunément violer les possessions et les droits des riches, l’Église reconnaît beaucoup plus utilement et sagement que l’inégalité existe entre les hommes naturellement dissemblables par les forces du corps et de l’esprit, et que cette inégalité existe même dans la possession des biens ; elle ordonne, en outre, que le droit de propriété et de domaine, provenant de la nature même, soit maintenu intact et inviolable dans les mains de qui le possède ; car elle sait que le vol et la rapine ont été condamnés par Dieu, l’auteur et le gardien de tout droit, au point qu’il n’est même pas permis de convoiter le bien d’autrui, et que les voleurs et les larrons sont exclus, comme les adultères et les idolâtres, du royaume des cieux. »
(fr)« Quod Apostolici Muneris », Léon XIII, Le Vatican, 28 décembre 1878 (lire en ligne)


“The Fathers of the field had been pretty confusing: John von Neumann speculated about computers and the human brain in analogies sufficiently wild to be worthy of a medieval thinker and Alan M. Turing thought about criteria to settle the question of whether Machines Can Think, a question of which we now know that it is about as relevant as the question of whether Submarines Can Swim.

(en)« The threats to computing science, EWD898 », Edsger Dijkstra, ACM South Central Regional Conference, 1984 (lire en ligne)
« [...] la question de savoir si les machines peuvent penser [...] est à peu près aussi pertinente que celle de savoir si les sous-marins peuvent nager. »
(fr)« The threats to computing science, EWD898 », Edsger Dijkstra, ACM South Central Regional Conference, 1984 (lire en ligne)


“In old days men had the rack. Now they have the press. That is an improvement certainly. But still it is very bad, and wrong, and demoralising. Somebody — was it Burke? — called journalism the fourth estate. That was true at the time, no doubt. But at the present moment it really is the only estate. It has eaten up the other three. The Lords Temporal say nothing, the Lords Spiritual have nothing to say, and the House of Commons has nothing to say and says it. We are dominated by Journalism.'

(en)« The Soul of Man under Socialism », Oscar Wilde, The Fortnightly Review. New Series., vol. 49 (Old Series: Volume 55) nº 290, February 1891
« Au temps jadis, on avait le chevalet de torture. Aujourd’hui on a la presse. Assurément c’est un progrès. Mais c’est encore chose mauvaise, nuisible, démoralisante.
Quelqu’un — était-ce Burke, — a dit que la presse est le quatrième État. Évidemment c’était vrai alors. Mais à l’heure actuelle, c’est en réalité le seul État, il a mangé les trois autres. Les lords temporels ne disent rien, les lords ecclésiastiques n’ont rien à dire. La Chambre des Communes n’a rien à dire, et elle le dit ; nous sommes dominés par le journalisme. »
(fr) Oscar Wilde, « L’Âme humaine sous le régime socialiste » (1891), dans Le Portrait de Monsieur W. H., trad. Albert Savine, éd. Stock, 1906, p. 304-305


« À qui veut régénérer une société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines. La perfection de toute société consiste, en effet, à poursuivre et à atteindre la fin en vue de laquelle elle a été fondée, en sorte que tous les mouvements et tous les actes de la vie sociale naissent du même principe d’où est née la société. Aussi, s’écarter de la fin, c’est aller à la mort ; y revenir, c’est reprendre vie. »

— « Rerum Novarum, Lettre encyclique de sa sainteté le pape Léon XIII », Léon XIII, Le Vatican, 1891 (lire en ligne)


« Il faut donc bien se garder d’attribuer aux lois physiques les maux qui sont la juste et inévitable punition de la violation de l’ordre même de ces lois, instituées pour opérer le bien. »

— François Quesnay, « Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société » (1765), dans Journal de l’agriculture, du commerce et des finances, éd. Knapen, 1765, t. II, p. 17


« Nous savons, sans qu’on nous le dise, que le Perse a des forces mille fois plus importantes que les nôtres. Cependant, la liberté nous est si chère que nous nous défendrons comme nous pourrons. [...] Les Lacédémoniens ont eu peur que nous ne traitions avec les Barbares, et leur crainte est fort naturelle, mais c’est, semble-t-il, bassement mettre en doute la noblesse d’Athènes, quand vous la connaissez bien, quand vous savez qu’il n’y a pas au monde assez d’or, une terre assez extraordinaire par sa richesse et sa beauté, pour que nous consentions à ce prix à nous ranger du côté du Perse et à réduire la Grèce en esclavage. Il existe de nombreuses raisons graves pour nous en empêcher, quand nous voudrions le faire, et la première et la plus grave, ce sont les images et les demeures de nos dieux, incendiées, gisant à terre, qui exigent de nous une vengeance éclatante plutôt qu’un accord avec l’auteur de ce crime ; ensuite, il y a le monde grec, uni par la langue et par le sang, les sanctuaires et les sacrifices qui nous sont communs, nos mœurs qui sont les mêmes, et cela, des Athéniens ne sauraient le trahir. Sachez donc, si par hasard vous ne le saviez pas encore, qu’aussi longtemps qu’il y aura sur terre un Athénien, nous ne pactiserons pas avec Xerxès. »

— Hérodote, L’Enquête, trad. Andrée Barguet, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1985, p. 143-144


Die ganzen Zahlen hat der liebe Gott gemacht, alles andere ist Menschenwerk.

(de) Leopold Kronecker zitiert bei Heinrich Weber, Leopold Kronecker (1891–1892), éd. Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung, 1891–1892, vol. 2, p. 19
« Dieu a fait les nombres entiers, tout le reste est l’œuvre de l’homme. »
(fr) Leopold Kronecker cité par Heinrich Weber, Leopold Kronecker (1891–1892), éd. Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung, 1891–1892, vol. 2, p. 19


« Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu’ait connue l’humanité, va être d’y réintégrer les dieux. »

— « L’homme et le fantôme », André Malraux, L’Express, nº 104, 21 mai 1955


“The monopolization of money and banking is the ultimate pillar on which the modern state rests. In fact, it has probably become the most cherished instrument for increasing state income. For nowhere else can the state make the connection between redistribution-expen- diture and exploitation-return more directly, quickly and securely than by monopolizing money and banking. And nowhere else are the state’s schemes less clearly understood than here.”

(en) Hans-Hermann Hoppe, The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy (1993), éd. Ludwig von Mises Institute, 2006 (ISBN 9780945466406), p. 89
« La monopolisation de la monnaie et de la banque est le dernier pilier sur lequel repose l’État moderne. »
(fr) Hans-Hermann Hoppe, The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy (1993)


« [...] notre siècle, qui se croit destiné à changer les lois en tout genre [...]. »

— Jean le Rond D’Alembert, « Discours préliminaire de l’Encyclopédie » (1751), dans Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, éd. Le Breton, Durand, Briasson, Michel-Antoine David, 1751, t. I, p. xxi


«Мы не будем шарлатанить и станем заявлять прямо, что на этом свете ничего не разберешь. Всё знают и всё понимают только дураки да шарлатаны.»

(ru)Антон Чехов, Письмо Ивану Щеглову, 9 июня 1888

« Nous ne ferons pas les charlatans et nous déclarerons tout simplement qu’il n’y a rien à comprendre dans ce monde. Ceux qui savent et comprennent tout ne sont que des sots et des charlatans. »
(fr)Anton Tchekhov, Lettre à Ivan Chtchéglov, 9 juin 1888


« Alors, les mers soulèvent leurs eaux, engloutissent dans leurs abîmes les planches ; les ouragans, les tremblements de terre renversent les maisons ; la peste, les maladies diverses déciment les familles priantes. Mais, les hommes ne s’en aperçoivent pas. Je les ai vus aussi rougissant, pâlissant de honte pour leur conduite sur cette terre ; rarement. Tempêtes, sœurs des ouragans ; firmament bleuâtre, dont je n’admets pas la beauté ; mer hypocrite, image de mon cœur ; terre, au sein mystérieux ; habitants des sphères ; univers entier ; Dieu, qui l’as créé avec magnificence, c’est toi que j’invoque : montre-moi un homme qui soit bon !... Mais, que ta grâce décuple mes forces naturelles ; car, au spectacle de ce monstre, je puis mourir d’étonnement : on meurt à moins. »

— Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror (1869), éd. Wittmann, 1874, p. 11


« France, mère des arts, des armes et des loix,
Tu m’as nourri long temps du laict de ta mammelle,
Ores, comme un aigneau qui sa nourrice appelle,
Je remplis de ton nom les antres et les bois.

Si tu m’as pour enfant advoué quelquefois,
Que ne me respons-tu maintenant, ô cruelle ?
France, France, respons à ma triste querelle :
Mais nul, sinon Écho, ne respond à ma voix.

Entre les loups cruels j’erre parmi la plaine,
Je sens venir l’hyver, de qui la froide haleine
D’une tremblante horreur fait herisser ma peau.

Las, tes autres aigneaux n’ont faute de pasture,
Ils ne craignent le loup, le vent, ni la froidure :
Si ne suis-je pourtant le pire du troppeau. »

— Joachim du Bellay, Les Regrets (1558), IX


« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son aage ! »

— Joachim du Bellay, Les Regrets (1558), XXXI


« Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein,
Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde,
Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
De toute passion vigoureuse et profonde.

Votre cervelle est vide autant que votre sein,
Et vous avez souillé ce misérable monde
D’un sang si corrompu, d’un souffle si malsain,
Que la mort germe seule en cette boue immonde.

Hommes, tueurs de Dieux, les temps ne sont pas loin
Où, sur un grand tas d’or vautrés dans quelque coin,
Ayant rongé le sol nourricier jusqu’aux roches

Ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits,
Noyés dans le néant des suprêmes ennuis,
Vous mourrez bêtement en emplissant vos poches. »

— Leconte de Lisle, « Poèmes barbares » (1862), dans Œuvres de Leconte de Lisle, éd. Librairie Alphonse Lemerre, 1889, « Aux modernes », p. 356


It is no coincidence that the century of total war coincided with the century of central banking.

(en) Ron Paul, End the Fed (2009), éd. Grand Central Publishing, 2009 (ISBN 9780446549196), p. 63
« Ce n’est pas un hasard si le siècle de la guerre totale a coïncidé avec le siècle des banques centrales. »
(fr) Ron Paul, End the Fed (2009), éd. Grand Central Publishing, 2009 (ISBN 9780446549196), p. 63


« La LICRA, vous savez ce que c’est ? Ce sont des gens qui se servent du monceau de cadavres d’Auschwitz comme du fumier pour faire fructifier leur fortune. »

— Marc-Édouard Nabe, « Apostrophes », Antenne 2, 15 février 1985


« L’impulsion fondamentale qui met et maintient en mouvement la machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de consommation, les nouvelles méthodes de production et de transport, les nouveaux marchés, les nouveaux types d’organisation industrielle — tous éléments créés par l’initiative capitaliste. [...] L’histoire de l’équipement productif d’énergie, depuis la roue hydraulique jusqu’à la turbine moderne, ou l’histoire des transports, depuis la diligence jusqu’à l’avion. L’ouverture de nouveaux marchés nationaux ou extérieurs et le développement des organisations productives, depuis l’atelier artisanal et la manufacture jusqu’aux entreprises amalgamées telles que l’U.S. Steel, constituent d’autres exemples du même processus de mutation industrielle — si l’on me passe cette expression biologique — qui révolutionne incessamment de l’intérieur la structure économique, en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. Ce processus de Destruction Créatrice constitue la donnée fondamentale du capitalisme : c’est en elle que consiste, en dernière analyse, le capitalisme et toute entreprise capitaliste doit, bon gré mal gré, s’y adapter. »

— Joseph Schumpeter, Capitalisme, socialisme, démocratie (1942), trad. Gaël Fain, éd. Payot, 1951, p. 163-164


« La franc-maçonnerie est une fabrique de juifs synthétiques. »

— Serge de Beketch, Qu’est-ce que la franc-maçonnerie ?, 27 mars 1998


« Il y a dans la promptitude à raisonner une sorte de volupté qui est encore une volupté de l’amour-propre, de la chair et du monde. On ne voit point d’homme, s’il est capable d’y réussir, qui n’éprouve de la complaisance pour les jeux subtils de la dialectique : c’est qu’ils démontrent son habileté et lui promettent une victoire. Il a moins de goût pour la vérité, dont l’évidence l’humilie. Que pour l’argument, dont l’invention le flatte. »

— Louis Lavelle, La Conscience de soi (1933), éd. Christian de Bartillat, 1993, chap. II, p. 30


« L’État n’a aucune justification morale ni scientifique, mais [...] constitue le pur produit de l’émergence de la violence dans les sociétés humaines. »

— Pascal Salin, Libéralisme (2000), éd. Odile Jacob, 2000 (ISBN 9782738108098), p. 517


« C’est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l’éducation doit être conservatrice ; elle doit protéger cette nouveauté et l’introduire comme un ferment nouveau dans un monde déjà vieux qui, si révolutionnaires que puissent être ses actes, est, du point de vue de la génération suivante, suranné et proche de la ruine. »

— Hannah Arendt, La Crise de la culture (1961), trad. Patrick Lévy, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070325030), p. 241


« Il serait d’un orgueil insensé de prétendre que les habitants de toutes les parties du monde devraient être des Européens pour vivre heureux ; car serions-nous devenus nous-mêmes ce que nous sommes hors d’Europe ? Celui qui nous a placé ici les plaça là-bas et leur a donné le même droit à jouir de la vie terrestre. Comme la félicité est un état intérieur, elle a son critère et sa définition non en dehors, mais au-dedans de chaque être individuel. »

— Johann Gottfried von Herder, Histoire et Culture, éd. Flammarion, 2000, p. 65-66


« Sommes-nous le dépotoir du monde ? Par toutes nos routes d’accès, transformées en grands collecteurs, coule sur nos terres une tourbe de plus en plus grouillante, de plus en plus fétide.

C’est l’immense flot de la crasse napolitaine, de la guenille levantine, des tristes puanteurs slaves, de l’affreuse misère andalouse, de la semence d’Abraham et du bitume de Judée ; c’est tout ce que recrachent les vieilles terres de plaies et de fléaux. Doctrinaires crépus, conspirateurs furtifs, régicides au teint verdâtre, pollacks mités, gratin de ghettos, contrebandiers d’armes, pistoleros en détresse, espions, usuriers, gangsters, marchands de femmes et de cocaïne, ils accourent précédés de leur odeur, escortés de leurs punaises.

Ils arrivent de tous les côtés, sans relâche, sur les océans, par-dessous les montagnes, à pleins trains, à pleins paquebots. Ils arrivent et on les attend. De "gauche" ou de "droite", ils ont toujours des amis. Révolution et coups d’État en offrent l’incessant prétexte. Sous couleur de droit d’asile, on laisse entrer pêle-mêle et sans la moindre précaution réfugiés politiques et condamnés de droit commun - tous d’accord au moins sur un point : le droit qu’ils s’arrogent de nous traiter en pays conquis. »

— Henri Béraud, Gringoire : Écrits 1928-1937 (7 août 1936), éd. Éditions de Paris, 2004, p. 328


« [...] l’univers n’est pas infini dans l’espace, mais que l’espace n’a pas pour autant de frontières. La gravité est si forte que l’espace est refermé sur lui-même, le rendant plutôt semblable à la surface de la Terre. Si quelqu’un avance dans une certaine direction à la surface de la Terre, il ne se heurtera jamais à une barrière infranchissable ni ne tombera du bord ; il finira par revenir à son point de départ. »

— Stephen Hawking, Une brève histoire du temps (1988), trad. Isabelle Naddeo-Souriau, éd. Flammarion, 1989, p. 36


« Court est le temps qui t’est laissé. Vis comme sur une montagne. Car il n’importe en rien de vivre ici ou là, si partout tu te conduis dans le monde comme dans une cité. Que les hommes voient et observent un homme qui vit avec la nature en véritable conformité. S’ils ne le souffrent pas, qu’ils te tuent ! Cela vaut mieux que de vivre comme eux. »

— Marc Aurèle, Pensées pour moi-même, trad. Mario Meunier, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1984, XV, p. 147


« La grande question qui se pose ici est de savoir pourquoi les Arabes, qui n’étaient certainement pas plus nombreux que les Germains, n’ont pas été absorbés comme eux par les populations de ces régions de civilisation supérieure dont ils se sont emparés ? Tout est là. Il n’est qu’une réponse et elle est d’ordre moral. Tandis que les Germains n’ont rien à opposer au christianisme de l’Empire, les Arabes sont exaltés par une foi nouvelle. C’est cela et cela seul qui les rend inassimilables. Car pour le reste, ils n’ont pas plus de préventions que les Germains contre la civilisation de ceux qu’ils ont conquis. Au contraire, ils se l’assimilent avec une étonnante rapidité ; en science, ils se mettent à l’école des Grecs ; en art, à celle des Grecs et des Perses. Ils ne sont même pas fanatiques, du moins au début, et n’entendent pas convertir leurs sujets. Mais ils veulent les faire obéir au seul dieu, Allah, à son prophète Mahomet et, puisqu’il était Arabe, à l’Arabie. Leur religion universelle est en même temps nationale. Ils sont les serviteurs de Dieu. [...]

Islam signifie résignation ou soumission à Dieu et Musulman veut dire soumis. Allah est un et il est logique dès lors que tous ses serviteurs aient pour devoir de l’imposer aux incroyants, aux infidèles. Ce qu’ils se proposent, ce n’est pas, comme on l’a dit, leur conversion, mais leur sujétion. C’est cela qu’ils apportent avec eux. Ils ne demandent pas mieux, après la conquête, que de prendre comme un butin la science et l’art des infidèles ; ils les cultiveront en l’honneur d’Allah. Ils leur prendront même leurs institutions dans la mesure où elles leur seront utiles. Ils y sont poussés d’ailleurs, par leurs propres conquêtes. Pour gouverner l’Empire qu’ils ont fondé, ils ne peuvent plus s’appuyer sur leurs institutions tribales ; de même les Germains n’ont pu imposer les leurs à l’Empire romain. La différence est que partout où ils sont, ils dominent. Les vaincus sont leurs sujets, payent seuls l’impôt, sont hors de la communauté des croyants. La barrière est infranchissable ; aucune fusion ne peut se faire entre les populations conquises et les Musulmans. Quel contraste formidable avec un Théodoric qui se met au service de ses vaincus et cherche à s’assimiler à eux !

Chez les Germains, le vainqueur ira au vaincu spontanément. Chez les Arabes c’est le contraire, c’est le vaincu qui ira au vainqueur et il n’y pourra aller qu’en servant, comme lui, Allah, en lisant, comme lui, le Coran, donc en apprenant la langue qui est la langue sainte en même temps que la langue maîtresse. »

— Henri Pirenne, Mahomet et Charlemagne (1937), éd. Presses Universitaires de France, 1992, p. 109-110


« Il y a cependant de l’authentique dans ce qui pousse étudiants et lycéens à manifester. On ne s’est pas assez avisé de la dégradation de notre environnement culturel dans les années 1980. Ces jeunes avaient entre 8 et 14 ans en 1981. Ce sont les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats de Coluche et Renaud nourris de soupe infra idéologique cuite au show-biz, ahuris par les saturnales de “touche pas à mon pote”, et, somme toute, les produits de la culture Lang. Ils ont reçu une imprégnation morale qui leur fait prendre le bas pour le haut. Rien ne leur paraît meilleur que n’être rien, mais tous ensemble, pour n’aller nulle part. Leur rêve est un monde indifférencié où végéter tièdement. Ils sont ivres d’une générosité au degré zéro, qui ressemble à de l’amour mais se retourne contre tout exemple ou projet d’ordre. L’ensemble des mesures que prend la société pour ne pas achever de se dissoudre : sélection, promotion de l’effort personnel et de la responsabilité individuelle, code de la nationalité, lutte contre la drogue, etc., les hérisse. Ce retour au réel leur est scandale. Ils ont peur de manquer de mœurs avachies. Voilà tout leur sentiment révolutionnaire. C’est une jeunesse atteinte d’un sida mental. Elle a perdu ses immunités naturelles ; tous les virus décomposants l’atteignent. Nous nous demandons ce qui se passe dans leurs têtes. Rien, mais ce rien les dévore. Il aura suffi de cinq ans pour fabriquer dans le mou une telle génération. Serait-ce toute la jeunesse ? Certainement pas. N’ayant pas a courtiser les minus, osons dire que c’est la lie avec quoi le socialisme fait son vinaigre. »

— Louis Pauwels, « Le Monome des zombies », Figaro Magazine, 6 décembre 1986


« Nous proposons donc de ranger sous le nom de complexe de Prométhée toutes les tendances qui nous poussent à savoir autant que nos pères, plus que nos pères, autant que nos maîtres, plus que nos maîtres. »

— Gaston Bachelard, La Psychanalyse du feu (1938), éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 1985, p. 30


« Pour être heureux, il faut penser au bonheur d’un autre. »

— Gaston Bachelard, La Psychanalyse du feu (1938), éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 1985, p. 187


« S’il n’y avait pas eu l’Allemagne, nous vivrions aujourd’hui sous la domination des Rouges. »

— Philip K. Dick, Le Maître du Haut Château (1962), éd. J. Parsons, coll. « J’ai Lu », 1974, p. 


« Même si tu es vaincu, même si tu meurs, même si l’on t’a rayé de la carte, même si l’on ne prononce plus ton nom, mon peuple, tu ressusciteras. Tu ressusciteras aussi longtemps que tu auras gardé au fond de ta conscience ton type fondamental dont les racines puisent une nouvelle et plus forte sève dans les os sacrés des morts. »

— Gonzague de Reynold, Expérience de la Suisse (1970), éd. Éditions de Nuithonie, 1970, p. 264


« La loi naturelle, est en définitive le seul rempart valide contre l’arbitraire du pouvoir ou des tromperies de la manipulation idéologique. [...]

La première préoccupation de tous — et particulièrement pour qui a la responsabilité publique, est donc d’aider au progrès de la conscience morale. Tel est le progrès fondamental et sans ce progrès, tous les autres progrès ne sont pas de vrais progrès. »

(fr) Benoît XVI, Discours au Congrès international sur la Loi morale naturelle, Université du Latran, 12 février 2007

Natural law is, definitively, the only valid bulwark against the arbitrary power or the deception of ideological manipulation. [...]
The first duty for all, and particularly for those with public responsibility, must therefore be to promote the maturation of the moral conscience. This is the fundamental progress without which all other progress proves non-authentic.”
(en) Benedict XVI, Address to the participants of the International Congress on Natural Moral Law, Pontifical Lateran University, February 12, 2007


« [...] la société est toujours gouvernée par un petit nombre d’hommes, par une élite, alors même qu’elle semble avoir une constitution absolument démocratique ; c’est ce qu’on a reconnu depuis les temps les plus reculés. Dans la démocratie athénienne il y avait les démagogues, c’est-à-dire les “conducteurs du peuple”, et Aristophane, dans ses Chevaliers, nous les montre se rendant maîtres du peuple privé de bon sens. De nos jours la démocratie française, anglaise, des État-Unis, etc., sont en fait, gouvernés par un petit nombre de politiciens. »

— Vilfredo Pareto, « Manuel d’économie politique » (1906), dans Œuvres complètes, trad. Giovanni Busino, éd. Librairie Droz, 1981, t. VII, p. 422-423


« Nous naissons tous fous. Quelques uns le demeurent. »

— Samuel Beckett, En attendant Godot (1948), éd. Éditions de Minuit, 1952 (ISBN 9782707301482), p. 113


« Un des grands malheurs de la vie moderne, c’est le manque d’imprévu, l’absence d’aventures. »

— Théophile Gautier, « Malaga », in Voyage en Espagne (1843)


« Votre système est une guerre civile légale, où les hommes se constituent en groupes antagonistes et se battent entre eux pour s’emparer de la machine à fabriquer les lois, laquelle leur sert à écraser leurs rivaux jusqu’à ce qu’un autre gang s’en empare à son tour pour les évincer, le tout dans une protestation perpétuelle d’attachement au bien non spécifié d’un public non précisé. »

— Ayn Rand, La Grève (1957), trad. Sophie Bastide-Foltz, éd. Les Belles Lettres, 2017, troisième partie, chap. VII, p. 


« La marine marchande qui étonne le plus par ses progrès, est celle des États-Unis, qui n’ont point de colonies. Les vraies colonies d’un peuple commerçant, ce sont les peuples indépendants de toutes les parties du monde. Tout peuple commerçant doit désirer qu’ils soient tous indépendants, pour qu’ils deviennent tous plus industrieux et plus riches ; car plus ils sont nombreux et productifs, et plus ils présentent d’occasions et de facilités pour des échanges. Ces peuples alors deviennent pour vous des amis utiles, et qui ne vous obligent pas de leur accorder des monopoles onéreux, ni d’entretenir à grands frais des administrations, une marine et des établissements militaires aux bornes du monde. Un temps viendra où l’on sera honteux de tant de sottise, et où les colonies n’auront plus d’autres défenseurs que ceux à qui elles offrent des places lucratives à donner et à recevoir, le tout aux dépens des peuples. »

— Jean-Baptiste Say, Traité d’économie politique (1803), éd. O. Zeller, 1841, p. 233


« Mais la bourgeoisie d’aujourd’hui est plus intelligente que celle d’hier car elle a compris qu’il fallait rester dans le brouillage de classes, et officiellement le concept de classes n’existe pas. La nouvelle bourgeoisie n’assume pas sa position de classe. Elle est excellente dans la promotion de la société ou de la ville ouverte, alors que ce sont les gens qui sont le plus dans les stratégies d’évitement, de renforcement de position de classe, mais avec un discours d’ouverture. Et quand le peuple conteste ce modèle, on l’ostracise. C’est pour cela que je dis que l’antifascisme est devenu une arme de classe, car cette arme n’est utilisée que par la bourgeoisie. Ce n’est pas un hasard si les antifascistes dans les manifestations sont des enfants de la bourgeoisie. Et tout cela dit un mépris de classe. Parce que personne ne va être pour le racisme et pour le fascisme. En réalité, derrière tout cela, il s’agit d’ostraciser le peuple lui-même, les classes populaires. C’est aussi une façon de délégitimer leur diagnostic, parce qu’en réalité, le “populisme”, c’est le diagnostic des gens d’en bas, et la bourgeoisie s’en démarque en se voyant en défenseur de la démocratie. »

— « Christophe Guilluy : “La France d’en haut s’est structurée autour d’Emmanuel Macron pour protéger ses intérêts, le monde d’en bas, lui, est complètement dispersé” », Christophe Guilluy, Atlantico, 23 Septembre 2017 (lire en ligne)


« On a existé pendant dix ans et puis l’un des membres a écrit à Sarkozy pour lui demander de reconstruire la Bastille en lui disant que, quand elle avait été démolie, l’ordre ancien l’avait été également, le bonheur et la raison aussi. La brèche s’était ouverte sur la cruauté en plus de la volonté de renouvellement et, avec le temps, cette volonté s’est amenuisée tandis que les émanations du chaos se sont renforcées. Il fallait donc restaurer la Bastille pour juguler la destruction de la Terre. »

— « Sergueï Nossov : « À l’époque, à Saint-Pétersbourg, il y avait autant de chiens que de poètes ! » », Sergueï Nossov, Le Courrier de Russie, 21 avril 2016 (lire en ligne)


« La majorité ne fait pas la vérité, c’est la vérité qui doit faire la majorité. »

— Mgr Lefebvre, Ils l’ont découronné (1987), éd. Fideliter/Clovis, 1987, p. 91
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« En général, l’enfant présente à l’état passager des caractères mentaux qui se retrouvent à l’état fixe dans les civilisations primitives, à peu près comme l’embryon humain présente à l’état passager des caractères physiques qui se trouvent à l’état fixe dans des classes d’animaux inférieurs. »

— Hippolyte Taine, De l’intelligence (1870), éd. Hachette, 1870, p. 373


“Some socialists seem to believe that people should be numbers in a state computer. We believe they should be individuals. We’re all unequal. No one, thank heavens, is quite like anyone else, however much the socialists may pretend otherwise. And we believe that everyone has the right to be unequal. But to us, every human being is equally important. A man’s right to work as he will, to spend what he earns, to own property, to have the state as servant and not as master, they’re the essence of a free economy and on that freedom all our other freedoms depend.”

(en) Margaret Thatcher, Speech to the Conservative Party Conference, 10 October, 1975

« Certains socialistes semblent croire que les gens devraient être des nombres dans un ordinateur de l’État. Nous croyons qu’ils devraient être des individus. Nous sommes tous inégaux. Personne, grâce au ciel, ne ressemble à personne. Nous pensons que chacun a le droit d’être inégal même si, pour nous, chaque être humain est également important. Le droit d’un homme de travailler comme il l’entend, de dépenser ce qu’il gagne, de disposer de biens, d’avoir dans l’État un serviteur et non un maître, voilà l’essence d’une économie libre. Et de cette liberté, toutes les libertés dépendent. »
(fr) Margaret Thatcher, Discours à la conférence du parti conservateur, 10 Octobre 1975


« La guerre n’est rien d’autre que la continuation des relations politiques avec l’appoint d’autres moyens. »

— Carl von Clausewitz, De la Guerre (1832), trad. Pierre Naville, éd. Éditions de Minuit, 1955, IIIe partie, p. 703


You know what the fellow said — in Italy, for thirty years under the Borgias, they had warfare, terror, murder and bloodshed, but they produced Michelangelo, Leonardo da Vinci and the Renaissance. In Switzerland, they had brotherly love, they had five hundred years of democracy and peace — and what did that produce? The cuckoo clock. So long Holly.”

(en) The Third Man (1949), Harry Lime [Orson Welles]


« Il embrassa la mer d’un regard et se rendit compte de l’infinie solitude où il se trouvait. »

— Ernest Hemingway, Le Vieil Homme et la Mer (1952), trad. Jean Dutourd, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360079), p. 69


« Que dites-vous ?... C’est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile ! »

— Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac (1897), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1993 (ISBN 9782080700315), acte V, scène 6, p. 417


Let your boat of life be light, packed with only what you need - a homely home and simple pleasures, one or two friends, worth the name, someone to love and someone to love you, a cat, a dog, and a pipe or two, enough to eat and enough to wear, and a little more than enough to drink; for thirst is a dangerous thing.

(en) Jerome K. Jerome, Three Men in a Boat (1889), Chapter 3

« Par-dessus bord l’encombrement, mon frère ! Que l’esquif de ta vie soit léger, qu’il porte seulement le nécessaire, un logis accueillant et des plaisirs simples, un ou deux amis dignes de ce nom, un être que tu aimes et qui t’aime, un chat, un chien, une pipe ou deux, de quoi manger et de quoi te vêtir à ta suffisance, et un peu plus qu’assez à boire, car la soif est chose dangereuse. »
(fr) Jerome K. Jerome, Trois hommes dans un bateau (1889), trad. Déodat Serval, révisée par André Topia, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1990, p. 76


« Rentrer en soi-même et, des heures durant, ne rencontrer personne — voilà ce qu’il faut pouvoir atteindre. Être solitaire comme, enfant, on était solitaire quand les adultes allaient et venaient, tressés à des choses qui semblaient importantes et grandes parce que les grands avaient l’air si affairé, et qu’on ne comprenait rien à ce qu’il faisaient.

Et si un jour on se rend compte que leurs occupations sont mesquines, leurs professions sclérosées, et qu’elles n’ont plus de lien avec la vie, pourquoi alors ne pas continuer, tel un enfant, à les regarder comme une chose étrangère depuis la profondeur du monde propre, depuis la vaste solitude propre qui est par elle-même travail, et grade, et profession ? »

— Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète (1903), trad. Hans Hartje et Claude Mouchard, éd. Le Livre de Poche, coll. « Littérature & Documents », 1991 (ISBN 9782253055396), p. 56


« La dépravation suit le progrès des lumières. Chose très naturelle que les hommes ne puissent s’éclairer sans se corrompre. »

— Restif de La Bretonne, Le Pornographe (1770), éd. J. Nourse/Gosse & Pinet, 1770, p. 302


« Les mêmes qui pleurent le maïs modifié marient l’homme avec l’homme, la femme avec la femme, veulent donner à l’enfant des parents du même sexe, accepter que le fœtus soit créé ici, porté là-bas, nourri ailleurs, qu’il naisse en pipette ou qu’il soit introduit dans l’utérus d’une vieille folle qui veut encore sentir son ventre, tout cela n’a pas d’importance. Mais que personne ne touche aux légumes ! »

— Pasquin, Pasquin concentré non sucré (2011), éd. Éditions de l’Homme Nouveau, 2011 (ISBN 9782915988376), Tas de betteraves !, p. 71


« Si mon père était parmi nous, il vous inspirerait plus de confiance, car à peine me connaissez-vous. J’ai d’ailleurs contre moi et ma grande jeunesse et mon inexpérience ; mais je brûle déjà de me rendre digne de vous commander. Allons chercher l’ennemi : si j’avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi. »

— Harangue prononcée à ses hommes

— Henri de la Rochejaquelein cité par Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne (1824), éd. Michaud, 1967, t. 38, « Rochejaquelein (Henri de la) », p. 317-325


« Notre héritage n’est précédé d’aucun testament. »

— René Char, Fureur et mystère (1948), éd. Gallimard, 1967, « Feuillets d’Hypnos », p. 98


« L’Islam, un des malheurs du monde, un Judaïsme pour les brutes et qui ramasse tout ce qu’Israël imagina de moins spirituel et de plus inhumain, l’Islam est l’égout de la Bible avec des relents d’hérésie chrétienne et le fatras du paganisme arabe, une coulée de boue sur le visage de l’espèce humaine et l’on préfère le néant à ce qu’il nous apporte (ou, si l’on veut, le Communisme, lequel ne lui fera pas grâce et lui ressemble trop pour l’épargner longtemps). Un musulman est toujours une brute, au moins par de certains côtés, sa foi l’oblige à l’arrogance, il mêle à la présomption l’humilité qu’il rend démonstrative et ses rigueurs l’attachent à la complaisance la moins sujette à la mesure. Religion — dit Levi-Strauss — religion de corps de garde (le règlement, les revues de détail et pas de femmes, enfin la bougrerie avec un peu de cuistrerie et l’étalage le plus sale de nos besoins les plus grossiers), vivant dans un chaos perpétuel et rétablissant l’ordre à coups de hache, sans foyer, cité ni patrie, niant le monde qu’elle déifie en ne le sachant pas. L’Islam est une foi qui n’apprenant jamais, refuse de comprendre et qui revient de tout en ne s’acheminant à rien, et ses fidèles sont des mules qui tournent dans le cercle, les yeux bandés et n’avançant d’un pas. Ses peuples ? Le fumier de l’avenir, à moins qu’ils ne se rendent communistes et n’aillent baiser le tombeau du Juif Lénine sous les icônes du Juif Marx. »

— Albert Caraco, Journal d’une année (1957)


« Un cendrier a pour moi autant de valeur que la Piéta de Michel-Ange [...]. Je veux renouer avec cet art facile, immédiat et amusant que tout le monde comprend. L’esthétique est pour moi un grand facteur discriminant pour les gens. Ils pensent que l’art est au-dessus d’eux, et cela je n’aime pas. »

— Jeff Koons, Le Figaro, 6 octobre 2014


« Mon travail est contre la critique. Il combat la nécessité d’une fonction critique de l’art et cherche à abolir le jugement, afin que l’on puisse regarder le monde et l’accepter dans sa totalité. Il s’agit de l’accepter pour ce qu’il est. Si l’on fait cela, on efface toute forme de ségrégation et de création de hiérarchies. »

— Jeff Koons, entretien avec Bernard Blistène, Dossier de presse de l’exposition Jeff Koons, la rétrospective, 26 novembre 2014 – 27 avril 2015, Centre Georges Pompidou, p. 11


« [...] il ne peut exister de culture de I’interrogation seule. »

— André Malraux, « Un humanisme universel », Liberté de l’esprit, nº 11-12, juin-juillet 1950


« Chaque geste que vous ferez vers une Europe unifiée protégera un peu plus le trésor du monde.

Taxez-moi de romantisme. Qu’importe ! Pour moi le trésor du monde, c’est une infante de Vélasquez, un opéra de Wagner ou une cathédrale gothique. C’est un calvaire breton ou une nécropole de Champagne. C’est le romancero du Cid ou le visage hugolien de “l’enfant grec”. C’est le tombeau des Invalides ou le grand aigle de Schœnbrunn, l’Alcazar de Tolède ou le Colisée de Rome, la Tour de Londres ou celle de Galata, le sang de Budapest ou le quadrige orgueilleux de la porte de Brandebourg, devenu le poste frontière de l’Europe mutilée. Pour ces pierres, ces aigles et ces croix ; pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères ; pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un plus grand passé, lecteurs, la lutte ne sera jamais vaine. Frêle Geneviève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes mongoles de l’Est, tu symbolises notre esprit de résistance. Et toi, Alexandre, vainqueur blond au visage de dieu, Macédonien aux dix milles fidèles, toi qui conquis le monde oriental avec ta foi et ton épée, dressé contre le destin et l’Histoire, tu symboliseras peut-être un jour le triomphe de l'Europe impériale... »

— Jean de Brem, Le Testament d’un Européen (1964, posthume), éd. Dualpha, 2018, Introduction à l’histoire de l’Europe, p. 16


« Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages. A moi, qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civilisation fait un cadeau gigantesque : le patrimoine de l’Europe. Il est fait de trésors et de souvenirs. Chacun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Berlin et à Madrid, à Athènes et à Varsovie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Belgrade, doit ressentir le même drame. Chacun de nous est le dernier des Européens. Je suis le prince débile issu d’une lignée de colosses et qui va peut-être clore une race. Je mourrai sans postérité, stérilisé par l’atome ou égorgé par un fanatique. Et mes frères auront le même sort. Des géants nous précèdent, des héros et des savants, des explorateurs de la terre et des explorateurs de l’âme, des César et des Antoine, des monarques et des capitaines, des silhouettes sévères en robe de bure, de belles courtisanes ou des brutes implacables. Tout un cortège de grandes figures, resplendissantes de splendeur et de puissance, se déroule à nos yeux, immense fardeau pour nos contemporains dérisoires. Voici que s’amassent à l’Orient les nuages sinistres de la ruée païenne et barbare. Je vais mourir. Je meurs. Et la race Europe avec moi. Avec nous. Je ne laisserai rien. Depuis cinquante ans j’ai dispersé l’héritage. Et laissé le royaume du ciel en friche. Je n’aurai pas d’héritiers dans ce monde hostile et chaotique. Je ne puis laisser qu’un message : l’histoire, la très belle histoire d’une civilisation mortelle, qui se croyait invincible. Une civilisation pour laquelle des milliards d’hommes ont lutté et vaincu pendant trente siècles. Personne ne sera là pour me lire. Qu’importe. Voici comme un dernier cri de rage et d’amertume : le Testament d’un Européen. »

— Jean de Brem, Le Testament d’un Européen (1964, posthume), éd. Dualpha, 2018, Introduction à l’histoire de l’Europe, p. 7-8


« S’il est vrai, comme nous l’avons observé pour la droite orléaniste et le bonapartisme, que la droite est en général formée de traditions de gauche qui sont passées à droite, le moment ne serait pas venu en 1954 ou plus tard, d’enregistrer le passage à droite de nouvelles tendances ? »

— Jules Monnerot, Inquisitions (1974), éd. José Corti, 1974, La droite, la gauche et la logique de monsieur Rémond, p. 51


« Un jour, le gauchisme s’en prendra, dans son désir d’effacer les structures, aux espèces et le malentendu au sujet de la protection de la nature sera éclairci. »

— « Vertu de l’isolation », Robert Hainard, CoÉvolution, nº 8-9, printemps-été 1982


L’art contemporain est une « vidange généralisée des valeurs. »

— Jean Clair, De Immundo (2004), éd. Galilée, 2004, p. 40


« Le temps du dégoût a remplacé l’âge du goût. »

— Jean Clair, De Immundo (2004), éd. Galilée, 2004, « Présentation », p. 


« [...] l’Église autant que l’État ne semblent plus agir que mus par la haine de la Beauté. »

— Jean Clair, L’Hiver de la culture (2011), éd. Flammarion, 2011, p. 


« Aujourd’hui, les politiques, qui ont la charge disent-ils de “faire l’Europe”, ne semblent chez eux nulle part. Souvent peu cultivés, peu lettrés, indifférents à ce que fut ce passé, soucieux plutôt d’en effacer la trace, acharnés à dénier un héritage qui leur paraît être un fardeau, ils sont les inventeurs à Bruxelles et à Strasbourg d’une nouvelle Babel, bruissante des milliers de traducteurs que leurs discours supposent. Mais celle-ci, privée d’espoir, est plus proche du cône imaginé par Dante, qui s’enfonçait dans la Terre au fond duquel Lucifer s’ennuie, que de l’édifice orgueilleux dépeint par Bruegel et quelques autres qui, du moins, s’élevait vers les cieux, et vers Dieu. »

— Jean Clair, Lait noir de l’aube (2007), éd. Gallimard, 2007, « Printemps, La Chine », novembre 2006, p. 


« [...] vient le moment où des nations autres, des religions, des croyances, des langues différentes, plus vigoureuses, plus sûres d’elles-mêmes, font la vidange et prennent la place. Soutiers, boueux, balayeurs, hommes des peine et femmes de ménage, tous chargés du soin des vieilles sociétés d’Occident, déposeront bientôt le corps affaibli dont ils ont la charge. Un pays qui n’est plus conscient ni fier de ses propres idéaux finit seulement par appeler pluralisme ou tolérance ce qui n’est qu’impuissance. »

— Jean Clair, Journal atrabilaire (2006), éd. Gallimard, coll. « L’Un et l’Autre », 2006, p. 


From a “purely race-biological standpoint,” it was a shame to have the two best “German peoples” of the world at war with each other while all the “nonwhite, black, yellow, Jewish and mixed races” stood by, rubbing their hands with glee.

— Lettre de Konrad Lorenz à Oskar Heinroth lors de la déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l’Allemagne

(en) Konrad Lorenz cité par Richard W. Burkhardt, Patterns of Behavior: Konrad Lorenz, Niko Tinbergen, and the Foundation of Ethology, éd. University of Chicago Press, 2005 (ISBN 9780226080901), p. 276
« Du pur point de vue biologique de la race, c’est un désastre de voir les deux meilleurs peuples germaniques du monde se faire la guerre pendant que les races non blanches, noire, jaune, Juive et mélangées restent là en se frottant les mains. »
— Lettre de Konrad Lorenz à Oskar Heinroth lors de la déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l’Allemagne
(fr) Konrad Lorenz cité par Richard W. Burkhardt, Patterns of Behavior: Konrad Lorenz, Niko Tinbergen, and the Foundation of Ethology, éd. University of Chicago Press, 2005 (ISBN 9780226080901), p. 276


« Notre patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre patrie, c’est notre Foi, notre terre, notre Roi... Mais leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors, qu’est-ce que cette Patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ? Cette Patrie de billebaude et d’irréligion ? Beau discours, n’est-ce ? Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous elle est une terre. Ils l’ont dans le cerveau ; nous l’avons sous les pieds... Il est vieux comme le diable, le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu... On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur... »

— François-Athanase de Charette de La Contrie, harangue prononcée à ses hommes


« Le monde n’a été créé qu’en vue d’Israël, voilà pourquoi la terre entière est un lieu qui lui sied. »

— Juda Loew ben Bezalel, Netzah’ Israel [L’Éternité d’Israël] (1599), chap. 24, p. 122


« Entre les forces de la tradition et celles de l’avancée permanente, de la mise à l’écart, de la destruction, il y aura la guerre. »

— Botho Strauss, Le Soulèvement contre le monde secondaire (1990), éd. L’Arche, 1996 (ISBN 9782851813701), p. 


« Être de droite, non par conviction bon marché, pour des visées vulgaires, mais de tout son être, c’est céder à la puissance supérieure d’un souvenir, qui s’empare de l’être humain, et pas tant du citoyen, qui l’isole et l’ébranle au milieu des rapports modernes et éclairés où il mène son existence habituelle. Cette pénétration n’a pas besoin de la mascarade abominable et ridicule d’une imitation servile, ni qu’on aille fouiller la brocante de l’histoire du malheur. Il s’agit d’un acte de soulèvement autre : soulèvement contre la domination totalitaire du présent qui veut ravir à l’individu et extirper de son champ toute présence d’un passé inexpliqué, d’un devenir historique, d’un temps mythique. À la différence de l’imagination de gauche qui parodie l’histoire du Salut, l’imagination de droite ne se brosse pas le tableau d’un royaume à venir, elle n’a pas besoin d’utopie, mais elle cherche le rattachement à la longue durée, celle que rien n’ébranle, elle est selon son essence souvenir de ce qui gît au fond de nous, et dans cette mesure elle est une initiation religieuse ou protopolitique. Elle est toujours et existentiellement une imagination de la Perte et non de la Promesse (terrestre). C’est donc une imagination de poète, depuis Homère jusqu’à Hölderlin. »

— Botho Strauss, Le Soulèvement contre le monde secondaire (1990), éd. L’Arche, 1996 (ISBN 9782851813701), p. 69-70


« Jamais on n’a autant discuté des tableaux et jamais ceux-ci n’ont eu aussi peu d’influence sur l’âme et l’esprit de l’homme, sur la société, l’économie et l’État ; et il en est ainsi non seulement des œuvres modernes, mais de tous les tableaux en général. »

— Max Picard, De la désintégration des formes dans l’art moderne (1954), trad. Tony Faivre, éd. E. Vitte, 1960, p. 26


« Ni Kafka, ni Joyce, ni Proust n’ont eu besoin de l’appui de l’État pour écrire ce qu’ils ont écrit, ni l’œuvre d’un Wajda, d’un Tadeusz Kantor ou d’un Grotowski n’a résulté des subventions culturelles du socialisme. Et ces six créateurs, bien qu’ils ne soient pas faciles et qu’ils exigent de leurs lecteurs ou spectateurs un effort intellectuel, ont trouvé un public qui pour les six est allé en s’élargissant, comme les cercles concentriques. Une société doit avoir l’art et la littérature qu’elle mérite : ceux qu’elle est capable de produire et ceux qu’elle est prête à payer. Et il est bon que les citoyens assument aussi dans ce domaine leurs propres responsabilités sans y renoncer devant les fonctionnaires, pour éclairés qu’ils soient. [...] Cela ne signifie évidemment pas que l’État n’ait aucune responsabilité culturelle. Il en a une, l’éducation. [...] mais en matière d’éducation non plus l’État ne doit pas seul avoir voix au chapitre. »

— Mario Vargas Llosa, Les enjeux de la liberté (1991), trad. Albert Bensoussan, éd. Gallimard, coll. « Hors Série », 1997 (ISBN 9782070745562), p. 40


« La vie moderne autorise les voyages, mais ne procure pas d’aventure. »

— Jean Mermoz, Mes vols (1937), éd. Flammarion, chap. 1


« Plaise à Dieu que mon sang soit le dernier sang espagnol versé dans des discordes civiles. Plaise à Dieu que le peuple espagnol, si riche en qualités dignes d’être aimées, trouve dans la paix, la Patrie, le Pain et la Justice [...]. Que notre Seigneur accepte ma mort en sacrifice pour compenser en partie ce qu’il y a eu d’égoïsme et de vain dans ma vie. Je pardonne de toute mon âme à tous ceux qui ont pu me faire du tort ou m’offenser, sans aucune exception et je prie que tous ceux auxquels je dois la réparation d’un dommage grand ou petit me pardonnent [...]. Je veux être enterré conformément au rite de la religion Catholique, Apostolique et Romaine, que je pratique, en terre bénite et sous la protection de la Croix. »

— José Antonio Primo de Rivera, « Testamento (18 novembre 1936) », dans Escritos y Discursos. Obras Completas (1922-1936), trad. Arnaud Imatz, éd. Instituto de Estudios Políticos, 1976, p. 1097


« À travers la volonté générale, le peuple-roi coïncide désormais mythiquement avec le pouvoir ; cette croyance est la matrice du totalitarisme. »

— François Furet, Penser la Révolution française (1978), éd. Gallimard, coll. « La Nouvelle Revue française », 1978, p. 232


« On prétend que les filles de nos jours mûrissent plus vite qu’autrefois. Physiologiquement, c’est vrai. Mais, en un autre sens, elles sont au contraire en retard sur leurs aînées. Moralement, elles restent enfants plus longtemps. Il suffit pour s’en convaincre de voir la façon dont elles s’habillent et se coiffent. Leurs cheveux flottants, leurs minijupes, leurs nuisettes, leurs shorts sont comme le symbole de leur adoration pour l’enfance. Elles ne veulent pas devenir adultes, elles refusent d’assumer les responsabilités inhérentes à l’âge adulte. Et cependant, comme toutes les enfants, elles souhaitent qu’on les prenne pour des grandes personnes, elles souhaitent être libres d’accomplir ce qu’elles croient être des actes d’adultes. C’est cette attitude qui, parfois, conduit au drame. »

— Agatha Christie, Némésis (1971)


« On multiplie partout les manifestations sportives, hein ? Vraiment, quel signe de décadence ! Le genre de spectacle qu’il faudrait montrer aux gens, on ne le leur fait jamais voir ; ce qu’il faudrait leur montrer, ce sont les exécutions capitales. Pourquoi ne sont-elles pas publiques ? »

— Yukio Mishima, Le Pavillon d’Or (1956), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975, p. 168


"[...] corruptissima republica plurimae leges."

— Cornelius Tacitus, Annales, III, 27

« [...] et jamais les lois ne furent plus multipliées que lorsque l’État fut le plus corrompu. »
— Tacite, « Annales », dans Œuvres complètes de Tacite, trad. Jean-Louis Burnouf, éd. Hachette, 1872, p. 110


« Il restait au moins à chaque corps, à chaque communauté de citoyens le droit d’administrer ses propres affaires ; droit que nous ne disons pas qui fusse partie de la constitution primitive du royaume, car il remonte bien plus haut : c’est le droit naturel, c’est le droit de la raison. Cependant il a été aussi enlevé a vos sujets, sire, et nous ne craindrons pas de dire que l’administration est tombée à cet égard dans des excès qu’on peut nommer puérils.

Depuis que des ministres puissants se sont fait un principe politique de ne point laisser convoquer d’assemblée nationale, on en est venu, de conséquences en conséquences, jusqu’à déclarer nulles les délibérations des habitants d’un village quand elles ne sont pas autorisées par l’intendant ; en sorte que si cette communauté a une dépense à faire, quelque légère qu’elle soit, il faut prendre l’attache du subdélégué de l’intendant, par conséquent suivre le plan qu’il a adopté, employer les ouvriers qu’il favorise, les payer suivant son arbitrage ; et si la communauté a un procès à soutenir, il faut aussi qu’elle se fasse autoriser par l’intendant ; il faut que la cause de la communauté soit plaidée à ce premier tribunal avant d’être portée à la justice ; et si l’avis de l’intendant est contraire aux habitants, ou si leur adversaire a du crédit à l’intendance, la communauté est déchue de la faculté de défendre ses droits.

Voilà, sire, par quels moyens on a travaillé à étouffer en France tout esprit municipal, à éteindre, si on le pouvait, jusqu’aux sentiments de citoyens ; on a, pour ainsi dire, interdit à la nation entière, et on lui a donné des tuteurs. »

— Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, Mémoires pour servir à l’histoire du droit public de la France en matière d’impôts (1779), éd. Bruxelles, 1779, p. 654


« Car, hélas ! tout s’en va. Depuis seulement que j’existe il s’est fait plus de mouvement dans les idées et dans les coutumes de mon village, qu’il ne s’en était vu durant des siècles avant la révolution. Déjà la moitié des cérémonies celtiques, païennes ou moyen âge, que j’ai vues encore en pleine vigueur dans mon enfance, se sont effacées. Encore un ou deux ans peut-être, et les chemins de fer passeront leur niveau sur nos vallées profondes, emportant, avec la rapidité de la foudre, nos antiques traditions et nos merveilleuses légendes. »

— George Sand, La Mare au diable (1846), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1999, p. 154


« Dans la lettre à Jaubert elle affirme : “Nous parlons ici le berrichon pur et le français le plus primitif.” Elle le redit en 1846 dans son article de L’Éclaireur : “C’est dans la Vallée-Noire qu’on parle le vrai, le pur berrichon, qui est le vrai français de Rabelais.” Dans Les Noces de campagne elle complète l’idée en assurant : “Le Berry est resté stationnaire et je crois qu’après la Bretagne et quelques provinces de l’extrême midi de la France, c’est le pays le plus conservé qui se puisse trouver à l’heure qu’il est.” En 1844 avaient paru les trois premiers volumes de l'Histoire du Berry de Raynal qui lui ont appris qu’on retrouvait dans le Berry des traces de la civilisation gauloise. »

— George Sand, La Mare au diable (1846), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1999, Notice, p. 221-222


« [...] la contraception, qui est faire l’amour sans faire l’enfant, la fécondation extracorporelle, qui est faire l’enfant sans faire l’amour, l’avortement, qui est défaire l’enfant, et la pornographie, qui est défaire l’amour, ne sont pas conformes à la dignité naturelle de l’homme. »

— Jérôme Lejeune, « Existe-t-il une morale naturelle ? », in Actes du Congrès international de théologie morale sur « Humanæ Vitæ : vingt ans plus tard », Académie pontificale des sciences, Rome, 9-12 novembre 1988