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== Citations ==
 
== Citations ==
  
« Il est parfaitement concevable que la splendeur de la vie se tienne prête à côté de chaque être et toujours dans sa plénitude, mais qu’elle soit voilée, enfouie dans les profondeurs, invisible, lointaine. Elle est pourtant là, ni hostile, ni malveillante, ni sourde, qu’on l’invoque par le mot juste, par son nom juste, et elle vient. C’est là l’essence de la magie, qui ne crée pas, mais invoque. »
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« '''Quelqu’un avait bien dû calomnier Joseph K., car un matin, sans qu’il ait rien fait de mal, il fut arrêté.''' »
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— Franz Kafka, ''Journal'', trad. Marthe Robert, 18 octobre 1921
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« Il est tout à fait concevable que la splendeur de la vie est autour de chacun et s’offre toujours à lui dans toute sa profusion, mais occultée, dans les profondeurs, invisible, très loin. Il n’empêche qu’elle est là-bas, ni hostile ni récalcitrante ni sourde. Si on l’appelle par le mot juste, par le nom juste, elle vient. C’est l’essence même de la magie, qui ne crée pas, mais appelle. »
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— Franz Kafka, ''Journal'', trad. Isabelle Kalinowski, Jean-Pierre Lefebvre et Claire de Oliveira, 18 octobre 1921
  
  
 
« '''Dans le duel qui t’oppose au monde, fais-toi le second du monde.''' »
 
« '''Dans le duel qui t’oppose au monde, fais-toi le second du monde.''' »
 
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Cahiers in-octavo G (18 octobre 1917-fin janvier 1918), 8 décembre 1917
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« [...] nous avons besoin de livres qui ont sur nous l’effet d’un malheur qui nous fait beaucoup souffrir, comme la mort de quelqu’un que nous aimions davantage que nous, comme si nous étions rejetés dans les forêts, loin de tous les hommes, comme un suicide, '''un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous.''' »
 
« [...] nous avons besoin de livres qui ont sur nous l’effet d’un malheur qui nous fait beaucoup souffrir, comme la mort de quelqu’un que nous aimions davantage que nous, comme si nous étions rejetés dans les forêts, loin de tous les hommes, comme un suicide, '''un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous.''' »
  
— Franz Kafka, Lettre à Oskar Pollak, trad. Laure Bernardi et Jean-Claude Rambach, 27 janvier 1904
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— Franz Kafka, Lettre à Oskar Pollak, trad. Laure Bernardi, Jean-Pierre Lefebvre et Jean-Claude Rambach, 27 janvier 1904
  
 
== Citations sur Franz Kafka ==
 
== Citations sur Franz Kafka ==
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« Chacun, s’avançant plus loin dans l’obscur du non-dit, a ourdi jusqu’à sa saturation, la configuration d’un discours qui, au fur qu’il grandissait, n’abolissait l’hasard du jadis qu’au prix d’un futur apparaissant sans solution, à l’instar d’un fanal n’illuminant qu’un trop court instant la portion d’un parcours, lors n’offrant au fuyard qu’un jalon minimal, fil d’Ariana toujours rompu, n’autorisant qu’un pas à la fois. Franz Kafka l’a dit avant nous : il y a un but, mais il n’y a aucun parcours ; nous nommons parcours nos dubitations. »
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« '''Il est bien difficile de ne pas se dire qu’il y a, entre soi et le monde, une espèce de vieux malentendu. [...] La vie de la plupart des hommes se passe à faire comme si ce malentendu n’existait pas. Franz Kafka n’a cessé de s’expliquer avec lui. C’est toute sa vie et toute son œuvre.''' »
 
« '''Il est bien difficile de ne pas se dire qu’il y a, entre soi et le monde, une espèce de vieux malentendu. [...] La vie de la plupart des hommes se passe à faire comme si ce malentendu n’existait pas. Franz Kafka n’a cessé de s’expliquer avec lui. C’est toute sa vie et toute son œuvre.''' »
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« Chacun, s’avançant plus loin dans l’obscur du non-dit, a ourdi jusqu’à sa saturation, la configuration d’un discours qui, au fur qu’il grandissait, n’abolissait l’hasard du jadis qu’au prix d’un futur apparaissant sans solution, à l’instar d’un fanal n’illuminant qu’un trop court instant la portion d’un parcours, lors n’offrant au fuyard qu’un jalon minimal, fil d’Ariana toujours rompu, n’autorisant qu’un pas à la fois. Franz Kafka l’a dit avant nous : il y a un but, mais il n’y a aucun parcours ; nous nommons parcours nos dubitations. »
 
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Citations

« Quelqu’un avait bien dû calomnier Joseph K., car un matin, sans qu’il ait rien fait de mal, il fut arrêté. »

— Franz Kafka, Le Procès (1925, posthume), trad. Jean-Pierre Lefebvre, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2024 (ISBN 9782073052872), p. 


« Il est tout à fait concevable que la splendeur de la vie est autour de chacun et s’offre toujours à lui dans toute sa profusion, mais occultée, dans les profondeurs, invisible, très loin. Il n’empêche qu’elle est là-bas, ni hostile ni récalcitrante ni sourde. Si on l’appelle par le mot juste, par le nom juste, elle vient. C’est l’essence même de la magie, qui ne crée pas, mais appelle. »

— Franz Kafka, Journal, trad. Isabelle Kalinowski, Jean-Pierre Lefebvre et Claire de Oliveira, 18 octobre 1921


« Dans le duel qui t’oppose au monde, fais-toi le second du monde. »

— Franz Kafka, « Cahiers in-octavo B » (Janvier-février 1917), dans Œuvres complètes, trad. Stéphane Pesnel, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2022, t. IV, p. 1359


« [...] nous avons besoin de livres qui ont sur nous l’effet d’un malheur qui nous fait beaucoup souffrir, comme la mort de quelqu’un que nous aimions davantage que nous, comme si nous étions rejetés dans les forêts, loin de tous les hommes, comme un suicide, un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous. »

— Franz Kafka, Lettre à Oskar Pollak, trad. Laure Bernardi, Jean-Pierre Lefebvre et Jean-Claude Rambach, 27 janvier 1904

Citations sur Franz Kafka

« Chacun, s’avançant plus loin dans l’obscur du non-dit, a ourdi jusqu’à sa saturation, la configuration d’un discours qui, au fur qu’il grandissait, n’abolissait l’hasard du jadis qu’au prix d’un futur apparaissant sans solution, à l’instar d’un fanal n’illuminant qu’un trop court instant la portion d’un parcours, lors n’offrant au fuyard qu’un jalon minimal, fil d’Ariana toujours rompu, n’autorisant qu’un pas à la fois. Franz Kafka l’a dit avant nous : il y a un but, mais il n’y a aucun parcours ; nous nommons parcours nos dubitations. »

— Georges Perec, La Disparition (1969), éd. Gallimard, coll. « L’Imaginaire », 2003, p. 185-186


« Il est bien difficile de ne pas se dire qu’il y a, entre soi et le monde, une espèce de vieux malentendu. [...] La vie de la plupart des hommes se passe à faire comme si ce malentendu n’existait pas. Franz Kafka n’a cessé de s’expliquer avec lui. C’est toute sa vie et toute son œuvre. »

— Alexandre Vialatte, Préface à « Le Procès (1925, posthume) » de Franz Kafka, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1983 (ISBN 9782070361014), Introduction, p. 31