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« [...] il s’agit ici non de philanthropie, mais de ''droit'' ; aussi bien l’''hospitalité'' (''hospitalitas'') signifie le droit pour l’étranger, à son arrivée sur le territoire d’un autre, de ne pas être traité par lui en enemi. On peut le renvoyer, si cela n’importe n’implique pas sa perte, mais aussi longtemps qu’il se tient paisiblement à sa place, on peut pas l’aborder en ennemi. L’étranger ne peut pas prétendre à un ''droit de résidence'' (cela exigerait un traité particulier de bienfaisance qui ferait de lui, pour un certain temps, un habitant du foyer) mais à un ''droit de visite'' : ce droit, dû à tous les hommes, est celui de se proposer à la société, en vertu du droit de la commune possession de la surface de la terre, sur laquelle, puisqu’elle est sphérique, ils ne peuvent se disperser à l’infini, mais doivent finalement se supporter les uns à côté des autres et dont personne à l’origine n’a plus qu’un autre le droit d’occuper tel endroit. »
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« '''''Les Lumières, c’est la sortie de l’homme hors de l’état de tutelle dont il est lui-même responsable.''' L’état de tutelle'' est l’incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d’un autre. On est ''soi-même responsable'' de cet état de tutelle quand la cause tient non pas à une insuffisance de l’entendement mais à une insuffisance de la résolution et du courage de s’en servir sans la conduite d’un autre. ''Sapere aude'' ! Aie le courage de te servir de ton ''propre'' entendement ! Voilà la devise des Lumières. »
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== Citationes de Immanuel Kant ==
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== Citations sur Emmanuel Kant ==
  
« Le kantisme a les mains pures, mais il n’a pas de mains. »
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« '''Kant a ouvert la geôle de l’''Aufklärung'', mais il a laissé le prisonnier dans la cour de la prison.''' »
*[[Charles Péguy]], ''Pensées'', octobre 1910
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« Kant a ouvert la geôle de l'''Aufklärung'', mais il a laissé le prisonnier dans la cour de la prison. »
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*[[Nicolás Gómez Dávila]], ''Carnets d'un vaincu'', trad. Alexandra Templier, éd. L’Arche, 2008 (ISBN 9782851816979), p. 137
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Citations

« [...] il s’agit ici non de philanthropie, mais de droit ; aussi bien l’hospitalité (hospitalitas) signifie le droit pour l’étranger, à son arrivée sur le territoire d’un autre, de ne pas être traité par lui en enemi. On peut le renvoyer, si cela n’importe n’implique pas sa perte, mais aussi longtemps qu’il se tient paisiblement à sa place, on peut pas l’aborder en ennemi. L’étranger ne peut pas prétendre à un droit de résidence (cela exigerait un traité particulier de bienfaisance qui ferait de lui, pour un certain temps, un habitant du foyer) mais à un droit de visite : ce droit, dû à tous les hommes, est celui de se proposer à la société, en vertu du droit de la commune possession de la surface de la terre, sur laquelle, puisqu’elle est sphérique, ils ne peuvent se disperser à l’infini, mais doivent finalement se supporter les uns à côté des autres et dont personne à l’origine n’a plus qu’un autre le droit d’occuper tel endroit. »

— Emmanuel Kant, Vers la paix perpétuelle (1795), trad. Jean-François Poirier, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 2006 (ISBN 9782070713776), p. 93-94


« Les Lumières, c’est la sortie de l’homme hors de l’état de tutelle dont il est lui-même responsable. L’état de tutelle est l’incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d’un autre. On est soi-même responsable de cet état de tutelle quand la cause tient non pas à une insuffisance de l’entendement mais à une insuffisance de la résolution et du courage de s’en servir sans la conduite d’un autre. Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Voilà la devise des Lumières. »

— Emmanuel Kant, Qu’est-ce que les Lumières ? (1784), éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 2006 (ISBN 9782070713776), p. 43


« [...] ce qui est le dessein suprême de la nature, un État cosmopolitique universel arrivera un jour à s’établir : foyer où se développeront toutes les dispositions primitives de l’espèce humaine. »

— Emmanuel Kant, « Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique » (1784), dans Opuscules sur l’histoire, trad. Stéphane Piobetta, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1990 (ISBN 9782080206640), p. 86


Citations sur Emmanuel Kant

« Kant a ouvert la geôle de l’Aufklärung, mais il a laissé le prisonnier dans la cour de la prison. »

Nicolás Gómez Dávila, Carnets d’un vaincu, trad. Alexandra Templier, éd. L’Arche, 2008 (ISBN 9782851816979), p. 137