Différences entre les versions de « Jean de La Fontaine »

 
(11 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
{{Image|Jean de La Fontaine|}}
 
{{Image|Jean de La Fontaine|}}
 +
== Citations ==
  
== Citationes ==
+
 
 +
<poem>« Certain Renard Gascon, d’autres disent Normand,
 +
Mourant presque de faim, vit au haut d’une treille
 +
Des Raisins mûrs apparemment,
 +
Et couverts d’une peau vermeille.
 +
Le galand en eût fait volontiers un repas ;
 +
Mais comme il n’y pouvait atteindre :
 +
“Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.”
 +
Fit-il pas mieux que de se plaindre ?  »</poem>
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Jean de La Fontaine
 +
|titre de la contribution=Le Renard et les Raisins
 +
|titre=Fables
 +
|année d'origine=1668
 +
|éditeur=Flammarion
 +
|collection=Garnier Flammarion
 +
|année=2004
 +
|ISBN=9782080707819
 +
|section=Livre III, 11
 +
|page=}}
 +
 
 +
<poem>« '''La Mort ne surprend point le sage''' ;
 +
'''Il est toujours prêt à partir''' »</poem>
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Jean de La Fontaine
 +
|titre de la contribution=La Mort et le Mourant
 +
|titre=Fables
 +
|année d'origine=1668
 +
|éditeur=Flammarion
 +
|collection=Garnier Flammarion
 +
|année=2004
 +
|ISBN=9782080707819
 +
|section=Livre VIII, 1
 +
|page=229}}
  
 
<poem>« '''Nous faisons cas du beau, nous méprisons l’utile ;'''
 
<poem>« '''Nous faisons cas du beau, nous méprisons l’utile ;'''
Ligne 7 : Ligne 41 :
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Jean de La Fontaine
 
|auteur=Jean de La Fontaine
|titre de la contribution=Le Cerf se voyant dans l'eau
+
|titre de la contribution=Le Cerf se voyant dans l’eau
 
|titre=Fables
 
|titre=Fables
 
|année d'origine=1668
 
|année d'origine=1668
Ligne 17 : Ligne 51 :
 
|page=189}}
 
|page=189}}
  
<poem>« '''L'homme est de glace aux vérités''' ;
+
<poem>« '''L’homme est de glace aux vérités''' ;
 
'''Il est de feu pour les mensonges.''' »</poem>
 
'''Il est de feu pour les mensonges.''' »</poem>
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
Ligne 31 : Ligne 65 :
 
|page=274}}
 
|page=274}}
  
<poem>« Un Loup n'avait que les os et la peau ;
+
<poem>« Un Loup n’avait que les os et la peau ;
 
Tant les Chiens faisaient bonne garde.
 
Tant les Chiens faisaient bonne garde.
 
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
 
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde.
+
Gras, poli, qui s’était fourvoyé par mégarde.
L'attaquer, le mettre en quartiers,
+
L’attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l'eût fait volontiers.
+
Sire Loup l’eût fait volontiers.
 
Mais il fallait livrer bataille,
 
Mais il fallait livrer bataille,
 
Et le Mâtin était de taille
 
Et le Mâtin était de taille
 
À se défendre hardiment.
 
À se défendre hardiment.
Le Loup donc l'aborde humblement,
+
Le Loup donc l’aborde humblement,
 
Entre en propos, et lui fait compliment
 
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu'il admire.
+
Sur son embonpoint, qu’il admire.
Il ne tiendra qu'à vous, beau Sire,
+
Il ne tiendra qu’à vous, beau Sire,
D'être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
+
D’être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
 
Quittez les bois, vous ferez bien :
 
Quittez les bois, vous ferez bien :
 
Vos pareils y sont misérables,
 
Vos pareils y sont misérables,
 
Cancres, haires, et pauvres diables,
 
Cancres, haires, et pauvres diables,
 
Dont la condition est de mourir de faim.
 
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? Rien d'assuré : point de franche lippée :
+
Car quoi ? Rien d’assuré : point de franche lippée :
Tout à la pointe de l'épée.
+
Tout à la pointe de l’épée.
 
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin.
 
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin.
 
Le Loup reprit : Que me faudra-t-il faire ?
 
Le Loup reprit : Que me faudra-t-il faire ?
Ligne 63 : Ligne 97 :
 
Qui le fait pleurer de tendresse.
 
Qui le fait pleurer de tendresse.
 
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
 
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
Qu'est-ce là ? lui dit-il. — Rien. — Quoi ? rien ? — Peu de chose.
+
Qu’est-ce là ? lui dit-il. — Rien. — Quoi ? rien ? — Peu de chose.
 
— Mais encor ? — '''Le collier dont je suis attaché'''
 
— Mais encor ? — '''Le collier dont je suis attaché'''
 
'''De ce que vous voyez est peut-être la cause.'''
 
'''De ce que vous voyez est peut-être la cause.'''
 
— Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
 
— Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? — Pas toujours, mais qu'importe ?
+
Où vous voulez ? — Pas toujours, mais qu’importe ?
 
— Il importe si bien, que de tous vos repas
 
— Il importe si bien, que de tous vos repas
 
Je ne veux en aucune sorte,
 
Je ne veux en aucune sorte,
 
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
 
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor.</poem>
+
Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encor.</poem>
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Jean de La Fontaine
 
|auteur=Jean de La Fontaine
Ligne 86 : Ligne 120 :
 
<poem>« '''Ne faut-il que délibérer,'''
 
<poem>« '''Ne faut-il que délibérer,'''
 
'''La Cour en Conseillers foisonne,'''
 
'''La Cour en Conseillers foisonne,'''
'''Est-il besoin d'exécuter,'''
+
'''Est-il besoin d’exécuter,'''
'''L'on ne rencontre plus personne.''' »</poem>
+
'''L’on ne rencontre plus personne.''' »</poem>
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Jean de La Fontaine
 
|auteur=Jean de La Fontaine
Ligne 100 : Ligne 134 :
 
|page=99}}
 
|page=99}}
  
== Bibliographia ==
+
== Bibliographie ==
  
{{Amazon|2080707817}}
+
{{Affiliation|https://kontrekulture.com/produit/fables/&#63;asv&#61;7|https://cdn.kontrekulture.com/wp-content/uploads/20221105101959/jean-de-la-fontaine-fables-300x300.png}}
  
 
{{DEFAULTSORT:Fontaine, Jean de La}}
 
{{DEFAULTSORT:Fontaine, Jean de La}}
[[Category:Auctor]]
+
[[Category:Auctores]]
{{Facebook}}
+
{{Footer}}

Version actuelle datée du 12 novembre 2024 à 14:59

Jean de La Fontaine.jpg

Citations

« Certain Renard Gascon, d’autres disent Normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d’une treille
Des Raisins mûrs apparemment,
Et couverts d’une peau vermeille.
Le galand en eût fait volontiers un repas ;
Mais comme il n’y pouvait atteindre :
“Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.”
Fit-il pas mieux que de se plaindre ? »

— Jean de La Fontaine, « Le Renard et les Raisins », dans Fables (1668), éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 2004 (ISBN 9782080707819), Livre III, 11, p. 


« La Mort ne surprend point le sage ;
Il est toujours prêt à partir »

— Jean de La Fontaine, « La Mort et le Mourant », dans Fables (1668), éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 2004 (ISBN 9782080707819), Livre VIII, 1, p. 229


« Nous faisons cas du beau, nous méprisons l’utile ;
Et le beau souvent nous détruit. »

— Jean de La Fontaine, « Le Cerf se voyant dans l’eau », dans Fables (1668), éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 2004 (ISBN 9782080707819), Livre VI, 9, p. 189


« L’homme est de glace aux vérités ;
Il est de feu pour les mensonges. »

— Jean de La Fontaine, « Le Statuaire et la Statue de Jupiter », dans Fables (1668), éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 2004 (ISBN 9782080707819), Livre IX, 6, p. 274


« Un Loup n’avait que les os et la peau ;
Tant les Chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli, qui s’était fourvoyé par mégarde.
L’attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l’eût fait volontiers.
Mais il fallait livrer bataille,
Et le Mâtin était de taille
À se défendre hardiment.
Le Loup donc l’aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu’il admire.
Il ne tiendra qu’à vous, beau Sire,
D’être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, haires, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? Rien d’assuré : point de franche lippée :
Tout à la pointe de l’épée.
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin.
Le Loup reprit : Que me faudra-t-il faire ?
Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens
Portants bâtons, et mendiants ;
Flatter ceux du logis, à son Maître complaire ;
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons :
Os de poulets, os de pigeons,
Sans parler de mainte caresse.
Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
Qu’est-ce là ? lui dit-il. — Rien. — Quoi ? rien ? — Peu de chose.
— Mais encor ? — Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
— Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? — Pas toujours, mais qu’importe ?
— Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encor.

— Jean de La Fontaine, « Le Loup et le Chien », dans Fables (1668), éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 2004 (ISBN 9782080707819), Livre I, 5, p. 77-78


« Ne faut-il que délibérer,
La Cour en Conseillers foisonne,
Est-il besoin d’exécuter,
L’on ne rencontre plus personne. »

— Jean de La Fontaine, « Conseil tenu par les rats », dans Fables (1668), éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 2004 (ISBN 9782080707819), Livre II, 2, p. 99


Bibliographie

jean-de-la-fontaine-fables-300x300.png