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« [...] '''ce prétendu amour universel est le manteau de la plus odieuse hypocrisie ? Il ne prétend aimer tous les hommes également que pour se dispenser d’en aimer un seul véritablement. Il déteste l’amour national et patriotique, parce qu’il hait les lois des nations et celle de sa patrie.''' Il déteste jusqu’à l’amour de la famille, et il y substitue l’amour universel, parce qu’il n’aime pas davantage et ses concitoyens et sa famille, qu’il n’aime le Chinois, le Tartare et le Hottentot, ou le barbare qu’il ne verra jamais ; et parce qu’il lui faut pour tous la même indifférence. Il étend ce lien pour annuler sa force et son action. Il se dit citoyen de l’univers, pour cesser d’être citoyen dans sa patrie, ami dans ses sociétés, père et enfant dans sa famille. Il nous dit aimer tout d’un pôle à l’autre, pour n’aimer rien autour de lui. '''Voilà ce que c’est que nos Cosmopolites.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_Barruel Augustin Barruel], à propos de la Révolution française, ''Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobinisme'', Augustin Barruel, éd. P. Fauche, libraire, 1798, chap. Discours préliminaire, p. X
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Version actuelle datée du 17 août 2024 à 16:15

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Citations

« [...] ce prétendu amour universel est le manteau de la plus odieuse hypocrisie ? Il ne prétend aimer tous les hommes également que pour se dispenser d’en aimer un seul véritablement. Il déteste l’amour national et patriotique, parce qu’il hait les lois des nations et celle de sa patrie. Il déteste jusqu’à l’amour de la famille, et il y substitue l’amour universel, parce qu’il n’aime pas davantage et ses concitoyens et sa famille, qu’il n’aime le Chinois, le Tartare et le Hottentot, ou le barbare qu’il ne verra jamais ; et parce qu’il lui faut pour tous la même indifférence. Il étend ce lien pour annuler sa force et son action. Il se dit citoyen de l’univers, pour cesser d’être citoyen dans sa patrie, ami dans ses sociétés, père et enfant dans sa famille. Il nous dit aimer tout d’un pôle à l’autre, pour n’aimer rien autour de lui. Voilà ce que c’est que nos Cosmopolites. »

— Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinisme (1792-1798), éd. P. Fauche, 1803, t. 3, p. 128-129


« [...] écraser une Secte n’est pas imiter ses fureurs, sa rage sanguinaire et l’homicide enthousiasme dont elle enivre ses apôtres [...]. Écraser une secte c’est l’attaquer dans ses écoles mêmes, dissiper ses prestiges, mettre au jour l’absurdité de ses principes, l’atrocité de ses moyens, et sur-tout la scélératesse de ses maîtres. Oui, anéantissez le Jacobin, mais laissez vivre l’homme. La secte est toute entière dans ses opinions ; elle n’existe plus, elle est doublement écrasée, quand ses disciples l’abandonnent pour se rendre aux principes de la raison et de la société.

La secte est monstrueuse, mais ses disciples ne sont pas tous des monstres. »

— Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinisme (1792-1798), éd. P. Fauche, 1803, t. 1, p. xii-xiii


« J’ai entre les mains le mémoire d’un Ex-ministre consulté sur les causes de cette Révolution, et en particulier sur les principaux conspirateurs qu’il devoit mieux connaître, et sur le plan de la conspiration. Je l’ai vu prononcer qu’il seroit inutile de chercher, soit des hommes, soit une association d’hommes qui eussent médité la ruine de l’Autel et du Trône, ou formé aucun plan que l’on puisse appeler conjuration. Infortuné Monarque ! »

— Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinisme (1792-1798), éd. P. Fauche, 1803, t. 1, p. ix