Différences entre les versions de « Theodore Kaczynski »
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+ | {{Réf Livre | ||
+ | |auteur=Theodore Kaczynski | ||
+ | |titre=L’Avenir de la société industrielle | ||
+ | |année d'origine=1995 | ||
+ | |traducteur=Jean-Marie Apostolidès | ||
+ | |éditeur=Climats | ||
+ | |année=2009 | ||
+ | |page=164-165}} | ||
« Imaginez une société imposant à ses membres des conditions qui les rendent terriblement malheureux, puis qui leur offre des drogues pour les soulager de leur misère. De la science-fiction ? C’est déjà le cas, jusqu’à un certain point, dans notre société. [...] '''Plutôt que de modifier les conditions qui causent la dépression, la société moderne offre aux gens des antidépresseurs.''' Le but des ces médicaments est de modifier l’état intérieur d’un sujet de façon à ce qu’il accepte des conditions sociales qu’il jugerait sans cela inacceptables. » | « Imaginez une société imposant à ses membres des conditions qui les rendent terriblement malheureux, puis qui leur offre des drogues pour les soulager de leur misère. De la science-fiction ? C’est déjà le cas, jusqu’à un certain point, dans notre société. [...] '''Plutôt que de modifier les conditions qui causent la dépression, la société moderne offre aux gens des antidépresseurs.''' Le but des ces médicaments est de modifier l’état intérieur d’un sujet de façon à ce qu’il accepte des conditions sociales qu’il jugerait sans cela inacceptables. » |
Version du 23 juin 2024 à 06:29
Citations
« [...] la misère psychique [est] si commune dans les pays supposément heureux de l’Occident. »
« [...] nous devons travailler à élever le niveau de stress à l’intérieur du système, de façon à augmenter les chances de le voir exploser, ou de façon à l’affaiblir suffisamment pour qu’une révolution devienne possible. [...] Les usines devront être détruites, les livres techniques brûlés, etc. »
« La liberté humaine aura disparu, parce que les individus et les petits groupes n’auront plus aucun pouvoir face aux grandes organisations, fortes d’une mégatechnologie et d’un arsenal de moyens biologiques et psychologiques pour manipuler les gens, en plus des instruments de surveillance et de contrainte physique. »
« L’introduction du contrôle technologique du comportement ne s’accompagnera sans doute pas d’arrière-pensées totalitaires, ni même d’un désir conscient de restreindre la liberté humaine. Chaque nouvelle étape dans le verrouillage de l’esprit des hommes sera vue comme une réponse rationnelle à un problème auquel la société sera confrontée ; on prétextera la prévention de l’alcoolisme, la réduction du taux de criminalité ou l’incitation des jeunes à l’étude de la science et de la technique. »
« Imaginez une société imposant à ses membres des conditions qui les rendent terriblement malheureux, puis qui leur offre des drogues pour les soulager de leur misère. De la science-fiction ? C’est déjà le cas, jusqu’à un certain point, dans notre société. [...] Plutôt que de modifier les conditions qui causent la dépression, la société moderne offre aux gens des antidépresseurs. Le but des ces médicaments est de modifier l’état intérieur d’un sujet de façon à ce qu’il accepte des conditions sociales qu’il jugerait sans cela inacceptables. »
« On ne peut espérer le succès qu’en combattant le système technologique dans sa totalité, c’est-à-dire par une révolution et non par une réforme. »
« Qu’on nous permette d’expliquer pourquoi la technologie est une force sociale plus puissante que le désir de liberté. »
« Une société technologique ne peut pas se morceler en petites communautés autonomes, parce que sa production dépend de la coopération d’un grand nombre de personnes et de machines. »
La liberté de la presse est « un instrument trop utile dans la lutte contre la concentration excessive de pouvoir, puisqu’il permet de contrôler les hommes politiques en révélant publiquement leurs malversations. Mais la liberté de presse est de peu d’utilité pour le citoyen moyen, en tant qu’individu. Les médias d’information son généralement entre les mains d’importants consortiums qui sont partie intégrante du système. »
« Il est probable que l’obsession de l’homme moderne pour la longévité, le maintien de l’intégrité physique ou l’attirance sexuelle jusqu’à un âge avancé, est un symptôme d’incomplétude qui résulte de l’incapacité à parvenir à la satisfaction du processus de pouvoir. Le “démon de midi” en est un autre symptôme. Même chose pour le refus de fonder une famille, si commun dans notre société, et presque inconnu dans les cultures primitives. [...]
Par contraste, certains de nos contemporains retardent indéfiniment le moment d’avoir des enfants, trop occupés qu’ils sont à chercher ailleurs quelque “accomplissement”. »
« [...] pour qu’elle fonctionne de façon efficace, une société technologique EST DANS L’OBLIGATION d’affaiblir les communautés locales et les solidarités familiales. Dans la société moderne, l’individu doit d’abord sa fidélité au système, et seulement après à sa communauté d’origine ; parce que si les solidarités traditionnelles devaient passer en premier, les intérêts du groupe d’appartenance se développeraient au détriment du système tout entier. »
« Les conservateurs sont des idiots : d’un côté ils se plaignent du déclin des valeurs traditionnelles, de l’autre ils soutiennent avec ferveur le progrès technologique et la croissance économique. »
« Dans notre société, le mouvement dominant de la propagande va dans le sens des valeurs établies. La principale raison pour laquelle ces valeurs sont devenues, pour ainsi dire, les valeurs officielles de notre société, est qu’elles sont utiles au système industriel. »
« Nous réclamons donc une révolution contre le système industriel. [...] Cette révolution ne sera pas POLITIQUE. Elle n’aura pas pour objet de renverser des gouvernements ; c’est à la base économique et technologique de la société actuelle qu’elle s’attaquera. »
« Les conséquences de la révolution industrielle ont été désastreuses pour tout le genre humain. Si cette révolution a sensiblement augmenté l’espérance de vie des habitants des pays “développés”, elle a par ailleurs déstabilisé la société et rendu l’existence insignifiante. Elle a fait subir des humiliations aux êtres humains, elle a répandu des souffrances psychiques sans nombre (qui s’accompagnent dans le tiers-monde de souffrances physiques) et elle a causé à la nature un dommage irréparable. »
« Devons-nous troquer notre liberté en échange de la connaissance ? »
« Les forces sociales sont alors capables d’utiliser la machinerie collective pour imposer partout leur choix. [...] C’est une façon de restreindre constamment le nombre des possibilités qu’offre notre monde. Le résultat final sera la création d’un monde consensuel, fondé sur un seul sytème de valeurs. »
« [...] il nous faut mettre un arrêt au développement scientifique [...]. »
Bibliographie