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« '''Un des grands malheurs de la vie moderne, c’est le manque d’imprévu, l’absence d’aventures.''' »
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« Je pense que la Russie aura encore un rôle important à jouer contre l’américanisation de la planète, comme elle a déjà joué un rôle décisif dans la lutte contre la menace du fascisme. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ophile_Gautier Théophile Gautier], « Malaga », in ''Voyage en Espagne'' (1843)
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{{Réf Article
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|titre=Pourquoi je rentre en Russie
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|auteur=Alexander Zinoviev
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|publication=Le Monde
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|date=30 juin 1999
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|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1999/06/30/pourquoi-je-rentre-en-russie_3584961_1819218.html}}
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« Le sionisme est une tentative pour rompre l’encerclement des malheurs de la fatalité judaïque, mais cette tentative conduira inexorablement à la perte des Juifs en tant que peuple. Ce sera le résultat mathématique de l’anéantissement du mythe de Jérusalem.
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Le sionisme, consacrera-t-il le suicide d’Israël ? Il pourrait bien en être ainsi. »
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|auteur=Nae Ionescu
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|titre=La Question juive
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|année d'origine=1934
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|traducteur=Pierre Bardonnet
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|éditeur=Librairie Roumaine Antitotalitaire
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« De même que l’Ancien Testament engageait Dieu par rapport à Israël, de même le Nouveau Testament l’engage envers tous les peuples de la Terre. Selon le Nouveau Testament, tous ceux qui acceptent la bonne nouvelle, qui obéissent à la nouvelle loi, deviennent, par cela même, élus. Le choix est entre salut et damnation. Ou bien les Juifs reconnaissent que le Messie est déjà venu par l’Incarnation christique et ils cessent, dès, d’être un peuple élu (sous peine du plus lourd péché — le péché d’orgueil), ou bien ils contestent l’authenticité du Christ-Messie et alors ils refusent leur fonction même de peuple élu, voire le fait d’être l’instrument de Dieu pour le salut du monde — auquel cas ils pêchent non seulement contre leur mission mais aussi contre Dieu lui-même. »
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|auteur=Nae Ionescu
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|titre=La Question juive
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|année d'origine=1934
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|traducteur=Pierre Bardonnet
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|éditeur=Librairie Roumaine Antitotalitaire
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|année=1997
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|page=45-46}}
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« Le marxisme meurt à l’Est parce qu’il s’est réalisé à l’Ouest. »
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|titre=Le marxisme meurt à l’Est parce qu’il s’est réalisé à l’Ouest
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|auteur=Augusto Del Noce
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|publication=Krisis
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|date=octobre 1990
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|numéro=6
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|page=124}}
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« Aujourd’hui, dans notre démocratie, on ne désire pas l’enfant : on redoute sa venue, on la retarde et on l’empêche par une série de pratiques sur lesquelles je n’ai pas besoin de m’étendre. [...]
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Observez un peu nos modernes : moroses et débiles jouisseurs, ils ont une haine presque maladive pour les petits. Au restaurant, en wagon, il faut voir les airs crispés que prennent les voisins d’une famille normale. Les rires de l’enfant, ses cris, ses caprices, ses pleurs, sa turbulence naturelle horripilent nos contemporains en troublant leur repos et leur béate digestion. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Albert Vincent
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|titre de la contribution=La famille chez Proudhon et dans la démocratie
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|titre=Cahiers du Cercle Proudhon
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|année de la contribution=
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|éditeur=Avatar
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|année=2007
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|section=Cahier III-IV
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|page=216}}
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« La Russie n’est pas un pays qu’on peut réellement conquérir, c’est-à-dire  occuper ; du moins cela ne peut être fait ni par les forces des États européens modernes, ni par les 500 000 personnes que Bonaparte a amenées pour cela. Un tel pays ne peut être vaincu que par sa propre faiblesse et ses conflits internes. Atteindre ces points faibles de la vie politique n’est possible que par un choc qui pénétrerait jusqu’au cœur du pays. »
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— Carl von Clausewitz, ''La Campagne de 1812 en Russie'' (2005)
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“[...] the thought struck me for the first time today that our duty to our country may not terminate with the peace — apart, I mean, from the duty of begetting children to bear arms for the King in the next generation. To be more explicit, '''I see growing on the horizon the greater peril than Germany or Japan ever were; and if the present hostilities do not actually merge into a war with our terrible enemy, America''', it will remain for those of us who have the necessary knowledge and insight to do what we can where we can to help Britain be victorious again in her next crisis.
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— Enoch Powell, Letter to his parents, February 16, 1943
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« '''Nous vivons dans les ruines du futur.''' »
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— Maurice G. Dantec, ''Le Théâtre des opérations'' (2000)
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« [...] un nouvel empire romain couve en Russie sous les cendres de l’empire grec. La peur seule n’inspire pas tant de patience. Non, croyez-en mon instinct, il est une passion que les Russes comprennent comme aucun peuple ne l’a comprise depuis les Romains : c’est l’ambition. L’ambition leur fait sacrifier tout [...]. »
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— Astolphe de Custine, ''La Russie en 1839'' (1843)
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« Tout ce que je puis vous dire, c’est que depuis que je suis en Russie, je vois en noir l’avenir de l’Europe. »
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— Astolphe de Custine, ''La Russie en 1839'' (1843)
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« '''Cet empire colossal que je vois se lever tout à coup devant moi à l’orient de l’Europe, de cette Europe où les sociétés souffrent de l’appauvrissement de toute autorité reconnue, me fait l’effet d’une résurrection.''' »
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— Astolphe de Custine, ''La Russie en 1839'' (1843)
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« L’imagination a‑t‑elle déserté l’esprit des voyageurs modernes, n’ont-ils plus assez d’inspiration pour inventer des traverses à leurs chemins de vie ? »
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— Sylvain Tesson, ''Petit traité sur l’immensité du monde'' (2005)
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« Il y a un système de valeurs avec lesquelles on ne peut pas transiger, et ce sont les valeurs dont nous nous réclamons. Et si ces valeurs sont assez bonnes pour notre peuple, elles doivent aussi être assez bonnes pour les autres. »
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— ''Washington Post'', 19 novembre 2002
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« Nous, Américains, sommes en quelque sorte le peuple élu, privilégié, l’Israël de notre temps. Nous portons l’Arche des libertés du monde […]. Dieu nous a accordé, en guise d’héritage futur, les vastes domaines des païens politiques [...]. Le reste du monde sera bientôt dans notre sillage. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Herman Melville
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|titre=Vareuse-Blanche
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|année d'origine=1850
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|éditeur=Bentley
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« Nous sommes en train de devenir rapidement une nation de croisés humanitaires. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Irving Babbitt
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|titre=Democracy and Leadership
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|année d'origine=1924
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|éditeur=Houghton Mifflin
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|année=1924
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« '''L’Occident n’existe pas. Il n’est d’ailleurs qu’une création sémantique des États-Unis pour surévaluer la communauté d’intérêts transatlantique, justifier leur leadership en Europe''' et assimiler toute dissonance, au mieux à une compromission douteuse, au pire à une trahison. »
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{{Réf Article
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|titre=“L’Occident” n’est qu’une création des États-Unis pour justifier leur leadership en Europe
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|auteur=Raphaël Chauvancy
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|publication=Marianne
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|date=30 juin 2022
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|url=https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/loccident-nest-quune-creation-des-etats-unis-pour-justifier-leur-leadership-en-europe}}
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« Depuis huit ans, il y a eu des tentatives pour détruire ce qui existe dans le Donbass. Et dans le Donbass il y a le rejet, un rejet fondamental des prétendues valeurs qui sont aujourd’hui proposées par ceux qui revendiquent le pouvoir mondial. '''Aujourd’hui, il existe un test d’allégeance à ce pouvoir, une sorte de laissez-passer dans ce monde “heureux”, ce monde de la consommation excessive, ce monde d’apparente “liberté”. Et savez-vous quel est ce test ? C’est la ''Gay Pride''.''' Ces nombreuses exigences d’organisation de la ''Gay Pride'' sont un test d’allégeance envers ce monde très puissant. C’est pourquoi ce qu’il se passe aujourd’hui dans la sphère des relations internationales n’a pas seulement une importance politique. Il s’agit de quelque chose d’autre et de bien plus important que le politique. Il s’agit du Salut de l’Homme. »
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— Cyrille de Moscou, [http://www.patriarchia.ru/db/text/5906442.html Sermon à la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou], 6 mars 2022
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« La Russie est sans doute une terre plus favorable que les pays d’Europe de l’Est. Elle a retrouvé, sous la direction de Vladimir Poutine, une véritable orientation politique claire, et, dans une optique racialiste, on peut affirmer qu’elle a pris la place que les États-Unis avaient occupée jusqu’en 1945 environ : elle est aujourd’hui le plus grand réservoir au monde d’hommes et de femmes de race blanche qui n’ont pas honte d’être ce qu’ils sont et qui ne sont pas rongés de l’intérieur par l’ethnomasochisme. '''La Russie peut et doit être soutenue par les Européens identitaires païens aussi bien que les chrétiens.''' [...]
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Il ne fait aucun doute que les Russes, parce qu’ils sont entrés plus tard sur la scène de la grande histoire, sont les seuls Blancs à avoir conservé en eux suffisamment de “barbarie”, de “sauvagerie” native — non pas au sens des innombrables viols commis par l’Armée rouge en Allemagne en 1944-1945, mais au sens de la “grande santé” nietzschéenne — pour écrire demain l’histoire du monde. Ils sont, avec les Allemands, le peuple européen qui a enduré le plus d’épreuves au XXe siècle, mais avec une grosse différence : ils apparaissent beaucoup moins fatigués. [...]
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Comme tous les peuples sains et sûrs d’eux-mêmes, ils préservent de façon naturelle et spontanée leur mode de vie et leurs coutumes, sans prosélytisme mais également sans se soucier le moins du monde de ce que l’étranger peut en penser. Sous la prétendue “dictature poutinienne”, les Russes sont en fait beaucoup moins normés et beaucoup plus imprévisibles que les “bisounours” occidentaux, qui se rapprochent dangereusement des systèmes non vivants en ce qu’ils sont toujours plus “sous contrôle”.
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Toutes ces raisons font que, plus que jamais, “le soleil se lève à l’Est” pour les nationalistes européens. C’est désormais le mythe eurosibérien, le mythe de la Sibérie “nouvelle frontière” d’une race blanche régénérée, du “nouveau peuple blanc” (Greg Johnson), qui doit nourrir leur combat et leur rêve de demain ou d’après-demain. Dans un avenir totalement imprévisible, l’immense Russie sera peut-être la base arrière à partir de laquelle lancer la reconquête en vue de bâtir un empire qui s’étendrait de Dublin à Vladivostok et qui, par le détroit de Behring, serait tout proche du Pacific Northwest cher aux nationalistes blancs des États-Unis. Il y a là, malgré les exhalaisons putrides de l’hyperclasse mondialiste qui n’est que l’hyperpourriture, malgré les convulsionnaires d’Allah et tous ceux déjà mûrs pour la soumission, un mythe mobilisateur qui mérite qu’on lutte et, s’il le faut, qu’on meure pour lui ! »
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{{Réf Livre
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|auteur=Philippe Baillet
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|titre=L’autre tiers-mondisme : des origines à l’islamisme radical
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|année d'origine=2016
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|éditeur=Akribeia
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|année=2016
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|ISBN=9782913612617
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|page=450-453}}
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« '''Le bolchevisme est à l’ouest.''' »
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— Gandalf le Blanc, ''Démocratie Participative'', 1er mars 2022
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« '''Ce qui nous opprime, c’est le système occidental cosmopolite.''' »
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— Hervé Ryssen, ''YouTube'', 27 février 2022
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« Ceux qui aiment vraiment le peuple Ukrainien devraient se demander s’il sera mieux respecté et protégé durant ce siècle s’il :
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1- Entre dans l’UE et l’OTAN ?
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2- Devient neutre (trait d’union entre Russie et Europe) ?
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3- Intègre la Fédération de Russie ?
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Parce que l’option “réservoir à domestiques, putes et gros bras pour oligarques israéliens” c’est terminé.
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'''Que souhaitez vous sincèrement à ce grand peuple ? Le même destin que le nôtre ?'''
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Réfléchissez et vous saurez quoi penser de l’actualité. »
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— Laurent Ozon, ''Telegram'', 1er mars 2022
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« Après vous avoir persuadé qu’on ne pouvait naître sans assistance hôspitalière, vivre en bonne santé sans médicaments, faire pousser des plantes sans intrants chimiques, faire fonctionner une économie sans immigration massive, être libre sans journalisme, éduquer ses gosses sans éducation Nationale, vivre en sécurité sans flics et assurances, etc. On finira par nous persuader qu’on ne peut pas faire de gosses sans FIV, se déplacer sans pass, régler ses problèmes sans assistance psychologique, etc. La souveraineté profonde est l’enjeu de ce siècle. »
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— Laurent Ozon, ''Telegram'', 11 septembre 2022
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« Ils marchèrent longuement, sur une seule route, l’âme chevillée au corps. '''Ils marchèrent jusqu’au jour où ils rencontrèrent un Nègre. Ce jour-là, ils comprirent qu’ils étaient de retour chez eux.''' »
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{{Réf Livre
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|auteur=Antoine Blondin
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|titre=L’Europe buissonnière
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|année d'origine=1949
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|éditeur=Le Livre de Poche
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|année=1967
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|page=435}}
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« '''Les USA ont un intérêt vital à ce que l’Europe abandonne le nucléaire car l’idée d’indépendance énergétique de l’Europe leur est insupportable.''' Dès lors, priver leurs concurrents de toute compétence nucléaire civile, est décisif puisque c’est simultanément leur interdire (et d’abord à la France) de pouvoir produire du combustible militaire, ce qui signifie leur retirer évidemment toute possibilité de dissuasion indépendante.
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Dès 1994, Haroun Tazieff avait dénoncé la thèse officielle d’un ''trou légendaire'' dans la couche d’ozone. La menace climatique comme la menace islamiste n’ayant là pour attribution que d’unifier par l’angoisse les spectateurs aliénés derrière le gouvernement mondial de l’indistinction spectaculaire.
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Ce sont les mêmes prédicateurs qui dans les années soixante-dix tenaient le discours d’un refroidissement global de la Terre qui aujourd’hui et avec le même aplomb, d’autant plus prétentieux qu’il est vide de tout raisonnement, plaident pour le dogme du réchauffement global en vue d’aboutir à la concentration des matières premières planétaires dans la dépendance des multinationales américaines, promotrices forcenées d’une ''gouvernance globale'' pour le développement durable de la marchandise. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Francis Cousin
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|titre=Critique de la société de l’indistinction
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|année d'origine=2007
 +
|éditeur=Culture & Racines
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|année=2021
 +
|ISBN=9782491861247
 +
|page=}}
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« '''L’inanité sanitaire, désormais démontrée, du confinement général contre le Covid confirme assez que la visée de ces interventions “non pharmaceutiques” est centralement politique.''' Si bien que leur intensité mesure moins le caractère désespéré de la situation épidémique que l’état de discrédit des institutions — quasi inexistantes en Suède, modérées en Allemagne, extrêmes en France ou en Italie. Le ministre belge de la Santé ne cachait pas, en novembre 2020, que la fermeture des commerces “non essentiels” ne visait qu’à “faire un électrochoc”. Le “pass sanitaire”, lui aussi, est tout sauf sanitaire. C’est un pass policier permettant de trier la population entre dociles et rebelles et d’assurer à terme son traçage volontaire. C’est un pass comportemental grâce auquel on peut forcer chacun à tout et n’importe quoi sous la menace de le lui retirer. C’est un pass financier visant à faire un grand pas dans le sens de l’identité numérique individuelle sans quoi toutes les données produites par les interactions électroniques, par tous les capteurs et objets connectés dont la 5G promet de saturer notre quotidien, sont presque sans valeur puisque sans support. Or le marché des objets connectés représente une manne estimée à 1 500 milliards à l’horizon 2025. En ce sens, le but de la vaccination est bien le pass, et non l’inverse. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Anonyme
 +
|titre=Manifeste conspirationniste
 +
|année d'origine=2022
 +
|éditeur=Seuil
 +
|année=2022
 +
|ISBN=9782021495669
 +
|page=80-81}}
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« La communication a toujours été de guerre. Elle est née dans ce cadre-là, elle n’a jamais servi qu’à cela, particulièrement en “temps de paix”. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Anonyme
 +
|titre=Manifeste conspirationniste
 +
|année d'origine=2022
 +
|éditeur=Seuil
 +
|année=2022
 +
|ISBN=9782021495669
 +
|page=}}
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« '''Le véritable patriotisme n’est pas l’amour du sol, c’est l’amour du passé''', c’est le respect pour les générations qui nous ont précédés. »
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{{Réf Article
 +
|titre=De la manière d’écrire l’histoire en France et en Allemagne depuis cinquante ans
 +
|auteur=Numa Denis Fustel de Coulanges
 +
|publication=Revue des Deux Mondes
 +
|date=1er septembre 1872
 +
|numéro=101
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|page=244}}
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„'''Mein geheimster Gedanke ist, daß das alte Europa am Anfang seines Endes ist.''' Ich werde — entschlossen, mit ihm unterzugehen — meine Pflicht zu tun wissen. Das neue Europa ist andererseits noch im Werden; zwischen Anfang und Ende wird es ein Chaos geben.“
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:— {{de}} Klemens Wenzel Lothar von Metternich, Brief an Karl Robert von Nesselrode, 1. September 1830
 +
:« '''Ma pensée la plus secrète''', au reste, '''est celle que la vieille Europe est au commencement de la fin.''' Décidé à périr avec elle, je saurai faire mon devoir, et ce mot n’est pas seulement le mien ; c’est également celui de l’Empereur. La nouvelle Europe n’est, d’un autre côté, pas encore à son commencement ; entre la fin et le commencement se trouvera un chaos. »
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:— {{fr}} Klemens Wenzel von Metternich, Lettre à Charles Robert de Nesselrode, 1er septembre 1830
 +
 
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« '''C’est bon pour les hommes de croire aux idées et de mourir pour elles.''' »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Jean Anouilh
 +
|titre=Antigone
 +
|année d'origine=1944
 +
|éditeur=Éditions de la Table ronde
 +
|année=2002
 +
|ISBN=9782710300250
 +
|page=29}}
 +
 
 +
« '''Nous sommes des révolutionnaires, socialistes qui avons rompu avec une social-démocratie enjuivée, nationalistes qui avons rompu avec un nationalisme trop étriqué.''' »
 +
{{Réf Article
 +
|titre=
 +
|auteur=Joseph Darnand
 +
|publication=Devenir. Journal de combat de la communauté européenne
 +
|date=Février 1944
 +
|numéro=1
 +
|page=}}
 +
 
 +
« '''Nous ne recherchons que l’homme. Nous n’avons pas besoin d’autres mondes. Nous avons besoin de miroirs.''' [...]
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L’homme est parti à la découverte d’autres mondes, d’autres civilisations, sans avoir entièrement exploré ses propres abîmes, son labyrinthe de couloirs obscurs et de chambres secrètes, sans avoir percé le mystère des portes qu’il a lui-même condamnées. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Stanisław Lem
 +
|titre=Solaris
 +
|traducteur=Jean-Michel Jasienko
 +
|année d'origine=1961
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio SF
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|année=2004
 +
|ISBN=9782070422395
 +
|page=116-248}}
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« À peine sortis des massacres de la Commune, rappelons à ceux qui seraient tentés de l’oublier, que la gauche versaillaise, non moins que la droite, a commandé le massacre de Paris, et que l’armée des massacreurs a reçu les félicitations des uns comme celles des autres. '''Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple''' : car contre lui toujours radicaux et jésuites sont d’accord.
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 +
Il ne peut donc y avoir d’erreur, et tout compromis, toute alliance avec les radicaux doivent réputés trahison. »
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— Le groupe ''La Commune révolutionnaire'' : Aberlen, Berton, Breuillé, Carné, Jean Clement, F. Cournet, Ch. Dacosta, Delles, A. Dérouilla, E. Eudes, H. Gausseron, E. Gois, A. Goullé, E. Granger, A. Huguenot, E. Jouanin, Lebrun, Léonce, Luillier, P. Mallet, Marguerittes, Constant-Martin, A. Moreau, H. Mortier, A. Oldrini, Pichon, A. Poirier, Rysto, B. Sachs, Solignac, Ed. Vaillant, Varlet. Viard, « Aux Communeux », Londres, juin 1874
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« Les Sémites, c’est l’ombre dans le tableau de la civilisation, le mauvais génie de la terre. Tous leurs cadeaux sont des pestes. Combattre l’esprit et les idées sémitiques est la tâche de la race indo-aryenne. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Gustave Tridon
 +
|titre=Du Molochisme juif
 +
|année d'origine=1884, posthume
 +
|éditeur=Édouard Maheu
 +
|année=1884
 +
|page=5}}
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Cet esprit de la Franc-Maçonnerie, « c’est l’esprit du Judaïsme dans ses croyances les plus fondamentales ; ce sont ses idées ; c’est son langage ; c’est presque son organisation. Lorsque j’aborde le sanctuaire où s’accomplissent les travaux de l’ordre maçonnique, j’entends partout retentir les noms de Salomon et les souvenirs d’Israël. »
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{{Réf Article
 +
|titre=La Franc-Maçonnerie et le Judaïsme
 +
|auteur=Joseph Cohen
 +
|publication=La Vérité israélite
 +
|date=1861
 +
|tome=V
 +
|page=74
 +
}}
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« '''La société post-covid est une extension du secteur socio-professionnel tertiaire à toute l’existence''', avec ses emplois de bureau en espace climatisé, son télétravail largement répandu et ses faibles dépenses caloriques et énergétiques. C’est le monde morbide et dégénéré du bobo, du geek et du no-life, végane, anti-spéciste, cosmopolite, LGBT, masqué, confiné, vacciné et heureux de l’être. »
 +
{{Réf Article
 +
|titre=Entretien avec Monika Berchvok
 +
|auteur=Lucien Cerise
 +
|publication=Rivarol
 +
|date=27 janvier 2021
 +
|url=https://rivarol.com/version-papier-1-an-d-archive/1327-rivarol-n3448-du-2122020-papier.html
 +
}}
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« ''Malo periculosam libertatem quam quietum servitium''. ['''Je préfère les dangers de la liberté au repos de la servitude.'''] »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Rafał Leszczyński cité par son fils Stanisław Leszczyński
 +
|titre=La Voix libre du citoyen, ou Observations sur le gouvernement de Pologne
 +
|année d'origine=1749
 +
|traducteur=Pierre-Joseph de Solignac
 +
|éditeur=
 +
|année=1749
 +
|page=135}}
 +
 
 +
« '''Les temps modernes ont eu pour tâche la réalisation et l’humanisation de Dieu — la transformation et la résolution de la théologie en anthropologie.''' »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Ludwig Feuerbach
 +
|titre=Manifestes philosophiques : Textes choisis
 +
|année d'origine=1839-1845
 +
|traducteur=Louis Althusser
 +
|éditeur=Presses universitaires de France
 +
|année=1960
 +
|page=128}}
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« On aspirera sous une autre forme à éliminer l’âme, la vie de l’âme. Et le temps viendra, dans un avenir peut-être pas très lointain, où lors d’un Congrès comme celui qui s’est tenu en 1912, on verra se développer encore tout autre chose, où de tout autres tendances feront leur apparition, où l'on dira : parler d’esprit et d’âme, c’est pathologique ; seuls sont bien portants les gens qui ne parlent que du corps.
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On considérera comme un symptôme pathologique le fait qu’un être humain se développe de façon telle qu’il en vienne à penser qu’il existe un esprit ou une âme. Ces gens seront des malades, et l’on trouvera, soyez-en sûrs, le remède qui agira sur ce mal. Dans le passé, on a éliminé l’esprit. On éliminera l’âme au moyen d’un médicament. En partant d’une “saine vue des choses”, '''on trouvera un vaccin grâce auquel l’organisme sera traité dès la prime jeunesse autant que possible''', si possible dès la naissance même, afin que ce corps n’en vienne pas à penser qu’il existe une âme et un esprit. — Les deux courants, les deux conceptions du monde s’opposeront radicalement.
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L’une réfléchira à la manière d’élaborer des concepts et des représentations qui soient à la mesure de la réalité véritable, de la réalité d’âme et d’esprit. Les autres, les successeurs des actuels matérialistes, chercheront le vaccin qui rendra les corps “sains”, c’est-à-dire constitués de telle façon qu’ils ne parleront plus de ces sottises que sont l’âme et l’esprit, mais, parce qu’ils seront “sains”, des forces mécaniques et chimiques qui, à partir de la nébuleuse cosmique, ont constitué les planètes et le soleil. On obtiendra ce résultat en manipulant les corps. '''On confiera aux médecins matérialistes le soin de débarrasser l’humanité des âmes.''' »
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{{Réf Livre
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|auteur=Rudolf Steiner
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|titre de la contribution=Cinquième conférence à Dornach
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|année de la contribution=7 octobre 1917
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|titre=La Chute des esprits des ténèbres
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|traducteur=Henriette Bideau
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|éditeur=Éditions Triades
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|année=1995
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|page=104-105}}
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« [...] la Restauration a anobli le banquier et a donné la citoyenneté parisienne à Rothschild que Napoléon avait fait arrêter. »
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— Gabriele Adinolfi, ''Méridiens Zéro'', « Rencontre avec Gabriele Adinolfi », 20 juin 2010
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« '''Ces deux mots, laisser faire et laisser passer, étant deux sources continuelles d’actions, seraient donc pour nous deux sources continuelles de richesses.''' »
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{{Réf Livre
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|auteur=Vincent de Gournay
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|titre de la contribution=Réflexions sur la contrebande
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|année de la contribution=septembre 1753
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|titre=Mémoires et lettres de Vincent de Gournay
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|éditeur=Kinokuniya
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|année=1993
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|page=34}}
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“[...] the State is an inherently illegitimate institution of organized aggression, of organized and regularized crime against the persons and properties of its subjects. Rather than necessary to society, it is a profoundly antisocial institution which lives parasitically off of the productive activities of private citizens.”
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{{Réf Livre
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|langue=en
 +
|auteur=Murray Rothbard
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|titre=The Ethics of Liberty
 +
|année d'origine=1982
 +
|éditeur=New York University Press
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|année=1998
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|ISBN=9780814775066
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|section=part III, section 24
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|page=187}}
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:« [...] l’État est une institution fondamentalement illégitime qui se fonde sur l’agression systématisée, le crime organisé et banalisé contre la personne et la propriété de ses sujets. Loin d’être nécessaire à la société, c’est une institution profondément ''anti''-sociale qui parasite les activités productives des citoyens honnêtes. »
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:{{Réf Livre
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|langue=fr
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|auteur=Murray Rothbard
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|titre=L’Éthique de la liberté
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|année d'origine=1982
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|traducteur=François Guillaumat et Pierre Lemieux
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|ISBN=9782251410005
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|chapitre=23
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|page=248
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}}
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“These theorists have not given full attention to the fact that the world has always lived in an “international anarchy,” with no one government, or compulsory monopoly of decision-making, ''between'' various countries. And yet, international relations between ''private citizens'' of different countries have generally functioned quite smoothly, despite the lack of a single government over them.”
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{{Réf Livre
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|langue=en
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|auteur=Murray Rothbard
 +
|titre=The Ethics of Liberty
 +
|année d'origine=1982
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|éditeur=New York University Press
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|année=1998
 +
|ISBN=9780814775066
 +
|section=part III, section 23
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|page=181}}
 +
:« On n’a pas assez réfléchi sur le fait que le monde a toujours existé dans un état d’''anarchie internationale'', sans gouvernement commun, sans monopole coercitif de la décision ''au-dessus'' des divers Etats. Pourtant, les relations internationales entre leurs ''citoyens privés'' ont généralement fonctionné assez correctement malgré cette absence d’un gouvernement unique au-dessus d’eux. »
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:{{Réf Livre
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|langue=fr
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|auteur=Murray Rothbard
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|titre=L’Éthique de la liberté
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|année d'origine=1982
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|traducteur=François Guillaumat et Pierre Lemieux
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|ISBN=9782251410005
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|page=239
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}}
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« [...] '''la puissance importe plus que la richesse''' ; mais pourquoi cela ? Parce que la puissance est pour un pays une force qui procure de nouveaux moyens de production, parce que les forces productives résident dans l’arbre sur lequel croissent les richesses, et que l’arbre qui porte le fruit a plus de prix que le fruit lui-même. La puissance importe plus que la richesse, parce qu’à l’aide de la puissance un pays non-seulement acquiert de nouveaux moyens de production, mais s’assure la possession des anciens et la jouissance des richesses déjà acquises, et parce que le contraire de la puissance ou la faiblesse livre aux mains des puissants tout ce que nous possédons, nos richesses, et de plus nos forces productives, notre civilisation, notre liberté, jusqu’à notre indépendance nationale [...]. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Friedrich List
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|titre=Système national d’économie politique
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|année d'origine=1841
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|traducteur=Henri Richelot
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|éditeur=Capelle
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|année=1857
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|page=153
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}}
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“'''Left to its own trajectory, within a few years, global civilization will be a postmodern surveillance dystopia, from which escape for all but the most skilled individuals will be impossible.''' In fact, we may already be there.”
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— Julian Assange, ''Cypherpunks'' (2012)
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:« '''À moins d’un changement de cap, la civilisation mondiale sera devenue d’ici à quelques années une dystopie de surveillance postmoderne, à laquelle seuls les plus habiles auront une chance de se soustraire.''' »
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:— Julian Assange, ''Menace sur nos libertés'' (2013)
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{{Center|Julian Assange|}}
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« [...] il faut déjà cesser de déléguer à des personnes qui servent manifestement d’autres communautés le monopole de représenter publiquement et médiatiquement notre courant de pensée, notre culture, notre patrimoine, notre civilisation. »
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— Alain Escada, Conférence à la 12ème journée de Synthèse Nationale, 14 octobre 2018
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« Le Grand Remplacement, le changement de peuple, que rend seul possible la Grande Déculturation, est le phénomène le plus considérable de l’histoire de France depuis des siècles, et probablement depuis toujours. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Renaud Camus
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|titre=Le Grand Remplacement
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|année d'origine=2011
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|éditeur=Reinharc
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|année=2011
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|ISBN=9782358690317
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|page=Quatrième de couverture}}
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« J’ai toujours lu que le monde — terre et eau — était sphérique, et les autorités et les expériences que Ptolémée et tous les autres ont décrites sur ce point prouvent et enseignent cela aussi bien par les éclipses de Lune que par les autres démonstrations qu’ils font depuis l’Orient jusqu’à l’Occident, et par l’élévation du pôle, du nord au midi. A ce moment, je trouvai, comme je l’ai dit, une telle dissemblance à ces vues que je réexaminai cette idée du monde et trouvai qu’il n’était pas rond de la manière qu’on le décrit, mais de la forme d’une poire qui serait toute très ronde, sauf à l’endroit où se trouve la queue qui est le point plus élevé ; ou bien encore, comme une balle très ronde sur un point de laquelle serait posé comme un téton de femme, et que la partie de ce mamelon fût la plus élevée et la plus voisine du ciel, et située sous la ligne équinoxiale en cette mer Océane, à la fin de l’Orient. [...]
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Ptolémée et les autres savants qui écrivirent des choses de ce monde crurent qu’il était sphérique, estimant que cet hémisphère était rond comme celui où ils se trouvaient, dont le centre est dans l’île d’Arin située sous la ligne équinoxiale, entre le golfe Arabique et le golfe Persique, avec la circonférence qui passe au ponant par le cap Saint-Vincent au Portugal, et à l’orient par Cangara et par les Seras. Pour cet hémisphère, je ne trouve aucune difficulté à ce qu’il soit d’une rondeur sphérique comme ils le disent. Mais pour cet autre, je soutiens qu’il est comme serait la moitié d’une poire bien ronde qui aurait l’extrémité élevée comme je l’ai dit, ou comme serait un téton de femme sur une pelote ronde. Ainsi donc ni Ptolémée ni les autres qui écrivirent à propos du monde, n’eurent connaissance de cette moitié qui était alors très ignorée. Ils établirent leur jugement à partir seulement de l’hémisphère où ils se trouvaient, qui est d’une rondeur sphérique comme je l’ai dit plus haut. Maintenant que Vos Altesses ont fait naviguer, chercher et découvrir cet autre hémisphère, il se révèle à l’évidence. [...] L’Écriture sainte témoigne que Notre Seigneur fit le Paradis terrestre, qu’il y mit l’arbre de vie et que de là sort une source d’où naissent en ce monde quatre fleuves principaux : le Gange aux Indes, le Tigre et l’Euphrate en Asie lesquels séparent les montagnes forment la Mésopotamie et coulent ensuite en Perse, et le Nil qui naît en Éthiopie et se jette dans la mer à Alexandrie. Je ne trouve pas ni n’ai jamais trouvé un écrit des Latins ou des Grecs qui, d’une manière certaine, dise en quel point de ce monde est le Paradis Terrestre. [...] je suis convaincu que là est le Paradis terrestre, où personne ne peut arriver si ce n’est par la volonté divine. Je crois que cette terre dont Vos Altesses ont ordonné maintenant la découverte sera immense et qu’il y en aura beaucoup d’autres dans le Midi dont on n’a jamais eu connaissances. je ne conçois pas que le Paradis terrestre ait la forme d’une montagne abrupte, comme les écrits à son propos nous le montrent, mais bien qu’il est sur ce sommet, en ce point que j’ai dit, qui figure le mamelon de la poire, où l’on s’élève, peu à peu, par une pente prise de très loin. Je crois que personne ne pourrait atteindre ce sommet, ainsi que je l’ai dit, que cette eau peut venir de là, bien que ce soit loin, et qu’elle va se jeter là d’où je viens où elle forme un lac. Ce sont là de grands indices du Paradis terrestre, car la situation est conforme à l’opinion qu’en ont lesdits saints et savants théologiens. Et les signes sont très sûrs eux-mêmes, car je n’ai jamais lu, ni ouï dire, que pareille quantité d’eau douce fût ainsi à l’intérieur de l’eau salée et voisinant avec elle. De même vient à l’appui de cela la très douce température. Et si ce n’est pas du Paradis que cette eau descend, ce me paraît une plus grande merveille encore parce que je ne crois pas que l’on connaisse au monde fleuve si grand et si profond. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Christophe Colomb
 +
|titre de la contribution=Lettre aux Rois Catholiques sur le troisième voyage aux Indes (1498)
 +
|titre=La découverte de l’Amérique
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|traducteur=Michel Lequenne et Soledad Estorach
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|éditeur=La Découverte
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|année=1984
 +
|tome=1
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|page=123-156}}
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 +
« '''Je suis las des musées, — cimetières des arts.''' »
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{{Réf Livre|
 +
|auteur=Alphonse de Lamartine
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|titre de la contribution=Voyage en Orient
 +
|titre=Œuvres complètes de Lamartine
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|année de la contribution=1835
 +
|éditeur=Hachette, Pagnerre, Furne
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|année=1856-1857
 +
|tome=7
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|section=Athènes (18 août 1832)
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|page=95}}
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« '''Je reçois encore des menaces de mort tous les jours.''' Le sexe interracial a du mal à être accepté. Pour certaines personnes, c’est sûrement tabou. Mais ce n’est pas grave. On a tellement de fans à côté de ça qui nous aiment et nous soutiennent. Je préfère me concentrer là-dessus. »
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{{Réf Article
 +
|titre=Rencontre avec le «Spielberg du porno»
 +
|auteur=Greg Lansky [Grégory Aouizerate]
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|publication=HuffPost Québec
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|date=1er février 2019
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|url=https://quebec.huffingtonpost.ca/2019/02/01/rencontre-avec-le-spielberg-du-porno_a_23658922
 +
}}
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« La nature ne connaît ni différents États ni divers souverains, ne s’embarrassant pas non plus s’ils sont amis ou ennemis, ni s’ils se font la guerre, pourvu qu’ils ne la lui déclarent pas. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Pierre Le Pesant de Boisguilbert
 +
|titre=Dissertation sur la nature des richesses
 +
|année d'origine=1707
 +
|éditeur=Institut Coppet
 +
|année=2014
 +
|chapitre=5
 +
|page=}}
 +
 
 +
« '''On ne naît pas femme : on le devient.''' Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine ; c’est l’ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu’on qualifie de féminin. Seule la médiation d’autrui peut constituer un individu comme un ''Autre''. En tant qu’il existe pour soi l’enfant ne saurait se saisir comme sexuellement différencié. Chez les filles et les garçons, le corps est d’abord le rayonnement d’une subjectivité, l’instrument qui effectue la compréhen­sion du monde : c’est à travers les yeux, les mains, non par les parties sexuelles qu’ils appréhendent l’univers. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Simone de Beauvoir
 +
|titre=Le Deuxième Sexe
 +
|année d'origine=1949
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=2014
 +
|ISBN=9782070323524
 +
|tome=II
 +
|page=13}}
 +
 
 +
« '''Expliquez-moi, de grâce, pourquoi il est ridicule de croire à Dieu, tandis qu’il n’est pas ridicule de croire à l’humanité''' ; pourquoi il est stupide de croire au règne céleste, tandis qu’il est intelligent de croire aux utopies terrestres ? »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Alexandre Herzen
 +
|titre=De l’autre rive
 +
|année d'origine=1850
 +
|traducteur=Alexandre Alexandrovitch Herzen
 +
|éditeur=Slatkine
 +
|année=1980
 +
|page=155}}
 +
 
 +
«<...> '''два убо Рима падоша, а третий стоит, а четвертому не быти.'''»
 +
 
 +
— {{ru}}Филофей Псковский, Письмо Василию III, 1510-1511
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 +
:« '''La première et la deuxième Rome [Constantinople] sont tombées, la Troisième est debout, de quatrième il n’y en aura point.''' »
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:— {{fr}}Philothée de Pskov, Lettre à Vassili III, 1510-1511
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« La Nation bourgeoise se meurt et la Nation socialiste croît. L’idée nationale a cessé d’être un moyen de puissance aux mains de la bourgeoisie contre le prolétariat et se retourne contre celle-ci. La grande dialectique de l’Histoire fait de l’idée nationale un moyen de puissance du prolétariat contre la bourgeoisie. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Heinrich Laufenberg cité par Louis Dupeux
 +
|titre=National Bolchevisme
 +
|année d'origine=1979
 +
|traducteur=Louis Dupeux
 +
|éditeur=Librairie Honoré Champion
 +
|année=1979
 +
|volume=1
 +
|page=121
 +
}}
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„'''Die nationalsozialistische Bewegung Großdeutschlands hat seit ihrer Entstehung den Kampf gegen das Weltjudentum auf ihre Fahnen geschrieben, Sie hat deshalb schon immer mit besonderer Sympathie den Kampf der Freiheitsliebenden Araber, vor allem in Palästina gegen die jüdischen Eindringlinge verfolgt.''' Die Erkenntnis dieses Feindes und der gemeinsame Kampf gegen ihn bilden die feste Grundlage des natürlichen Bündnisses zwischen dem nationalsozialistischen Großdeutschland und den freiheitsliebenden Mohammedanern der ganzen Welt. In diesem Sinne übermittle ich Ihnen am Jahrestag der unseligen Balfour-Deklaration meine herzlichsten Grüße und Wünsche für die glückliche Durchführung Ihres Kampfes bis zum Endsieg.“
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— Heinrich Himmler, Telegramm an den Großmufti von Jerusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2. November 1943
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:« '''Depuis le début, le mouvement national-socialiste de la grande Allemagne est un étendard dans la lutte contre la juiverie mondiale. Notre mouvement suit de très près la bataille des Arabes pour leur indépendance, en particulier en Palestine contre les envahisseurs juifs.''' La reconnaissance commune de l’ennemi et la lutte ensemble contre lui est ce qui fonde la base solide de la relation entre les nationaux-socialistes de la Grande Allemagne et les musulmans du monde épris de liberté. En ce jour malheureux de l’anniversaire de la déclaration Balfour, je suis heureux de vous transmettre mes vœux chaleureux pour la poursuite de votre combat jusqu’à la grande victoire. »
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:— Heinrich Himmler, télégramme au grand mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2 novembre 1943
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 +
« '''Cette guerre n’a pas le Kosovo pour enjeu mais l’Europe toute entière. Vous voyez l’arbre mais non la forêt. La forêt, c’est la domination américaine en Europe.''' Nous, nous ne voulons pas que cette domination s’étende aussi au Kosovo. »
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{{Réf Article
 +
|titre=Entretien avec Zivadin Jovanovic : les États-Unis bombardent l’Europe !
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|auteur=Renato Farina
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|publication=Il Giornale
 +
|date=12 avril 1999
 +
}}
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 +
« La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Stéphane Mallarmé
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|titre=Poésies
 +
|titre de la contribution=Brise Marine
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|année de la contribution=1865
 +
|éditeur=La Nouvelle Revue française
 +
|année=1914
 +
|page=43
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}}
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 +
« La nation, qui enferme les riches et les pauvres dans un réseau de solidarités, est pour les privilégiés une gêne de tous les instants. Elle est la condition d’existence d’institutions comme la Sécurité sociale qui est, en pratique, un système de redistribution nationale, incompréhensible sans l’hypothèse d’une communauté d’individus solidaires et égaux. '''L’antinationalisme est, pour des classes supérieures qui veulent se débarrasser de leurs obligations, fonctionnel, efficace et discret.''' Il tend à délégitimer l’égalitarisme interne à la société, en activant le projet parfaitement honorable d’un dépassement du nationalisme et des phénomènes d’agressivité entre peuples. [...] '''Les classes supérieures françaises semblent caractérisées, en cette fin de XXe siècle, par une véritable horreur de la nation en tant que telle, qui n’évoque plus, pour elles, que la guerre et le racisme anti-immigrés.''' »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Emmanuel Todd
 +
|titre=L’Illusion économique
 +
|année d'origine=1999
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=2006
 +
|page=153-154
 +
}}
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« '''Le Paris des bac +5 (ou plus vraisemblablement +2) s’est enflammé pour la défense des droits des immigrés, après s’être ému des problèmes des sans-papiers, mais il n’arrive toujours pas à s’intéresser au peuple des provinces, torturé par une politique européenne et économique qui n’en finit pas de faire monter le taux de chômage.''' [...] Partout l’émergence d’une strate culturelle supérieure, comprenant en gros 20 % de la population, semble briser l’homogénéité de la nation et rendre possible une solidarité supranationale des privilégiés. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Emmanuel Todd
 +
|titre=L’Illusion économique
 +
|année d'origine=1999
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=2006
 +
|page=
 +
}}
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 +
« Tous les arts ont produit des merveilles ; l’art de gouverner n’a produit que des monstres [...]. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Louis Antoine de Saint-Just
 +
|titre=Œuvres de Saint-Just represéntant du peuple à la Convention nationale
 +
|titre de la contribution=Discours sur la constitution à donner à la France
 +
|année de la contribution=24 avril 1793
 +
|éditeur=Prévot
 +
|année=1834
 +
|page=69
 +
}}
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 +
« Après vous avoir déclaré, Monsieur, combien je suis docile à l’autorité de la religion, je dois vous avouer combien je suis indocile à toute autorité de philosophie. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Fénelon
 +
|titre=Œuvres complètes de Fénelon, archevêque de Cambrai
 +
|titre de la contribution=Lettres sur la religion
 +
|année de la contribution=1718
 +
|traducteur=Eugène Talbot
 +
|éditeur=J. Leroux et Jouby
 +
|année=1851
 +
|volume=1
 +
|section=Lettre IV
 +
|page=124
 +
}}
 +
 
 +
« Un temps viendra, dans le cours des siècles, où l’Océan élargira la ceinture du globe, pour découvrir à l’homme une terre immense et inconnue ; la mer nous révélera de nouveaux mondes, et Thulé ne sera plus la borne de l’univers. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Sénèque le Jeune
 +
|titre=Médée
 +
|traducteur=Eugène Greslou
 +
|éditeur=Charles-Louis-Fleury Panckoucke
 +
|année=1834
 +
|tome=2
 +
|page=273
 +
}}
 +
 
 +
« N’y allez pas. Penser contre son temps, c’est de l’héroïsme. Mais le dire, c’est de la folie. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Eugène Ionesco
 +
|titre=Tueur sans gages
 +
|année d'origine=1959
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=1974
 +
|ISBN=9782070365760
 +
|page=165
 +
}}
 +
 
 +
« Sed quid turba Remi ? sequitur fortunam, ut semper, et odit damnatos. [...] Iam pridem, ex quo suffragia nulli uendimus, effudit curas ; nam qui dabat olim imperium, fasces, legiones, omnia, nunc se continet atque duas tantum res anxius optat, '''panem et circenses'''. »
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— Juvénal, ''Satires'', X, 77–81
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« La souveraineté du peuple est une hérésie. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Charles Maignen
 +
|titre=La Souveraineté du peuple est une hérésie. À propos d’une brochure du R. P. Maumus.
 +
|année d'origine=1892
 +
|éditeur=A. Roger et F. Cernoviz
 +
|année=1892
 +
|page=55
 +
}}
 +
 
 +
« '''Ne vois-tu pas que les établissements humains les plus antiques et les plus sages, les États et les nations, sont aussi les plus religieux, que les époques les plus éclairées sont celles de la plus grande piété ?''' »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Xénophon
 +
|titre=Œuvres complètes de Xénophon
 +
|titre de la contribution=Mémoires sur Socrate
 +
|traducteur=Eugène Talbot
 +
|éditeur=Hachette
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|année=1859
 +
|livre=I
 +
|chapitre=4
 +
|page=24
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}}
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 +
« Vouloir donner à de telles lois [les droits de l’homme] un caractère d’universalité et d’immutabilité serait imposer à la liberté de l’homme le joug le plus absurde. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Charles-Louis de Haller
 +
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|titre=Restauration de la science politique [Restauration der Staatswissenschaften]
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|année d'origine=1816–1834
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|éditeur=Rusand
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|année=1824
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|page=208}}
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“But Catholic wisdom, sustained by the precepts of natural and divine law, provides with especial care for public and private tranquility in its doctrines and teachings regarding the duty of government and the distribution of the goods which are necessary for life and use. For, while the socialists would destroy the "right" of property, alleging it to be a human invention altogether opposed to the inborn equality of man, and, claiming a community of goods, argue that poverty should not be peaceably endured, and that the property and privileges of the rich may be rightly invaded, the Church, with much greater wisdom and good sense, recognizes the inequality among men, who are born with different powers of body and mind, inequality in actual possession, also, and holds that the right of property and of ownership, which springs from nature itself, must not be touched and stands inviolate. For she knows that stealing and robbery were forbidden in so special a manner by God, the Author and Defender of right, that He would not allow man even to desire what belonged to another, and that thieves and despoilers, no less than adulterers and idolaters, are shut out from the Kingdom of Heaven.”
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{{Réf Article
 +
|langue=en
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|titre=Quod Apostolici Muneris
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|auteur=Léon XIII
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|publication=Le Vatican
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|date=28 décembre 1878
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|url=http://w2.vatican.va/content/leo-xiii/en/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_28121878_quod-apostolici-muneris.html
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}}
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:« Quant à la tranquillité publique et domestique, la sagesse catholique, appuyée sur les préceptes de la loi divine et naturelle, y pourvoit très prudemment par les idées qu’elle adopte et qu’elle enseigne sur le droit de propriété et sur le partage des biens qui sont acquis pour la nécessité et l’utilité de la vie. Car, tandis que les socialistes présentent le droit de propriété comme étant une invention humaine, répugnant à l’égalité naturelle entre les hommes, tandis que, prêchant la communauté des biens, ils proclament qu’on ne saurait supporter patiemment la pauvreté et qu’on peut impunément violer les possessions et les droits des riches, l’Église reconnaît beaucoup plus utilement et sagement que l’inégalité existe entre les hommes naturellement dissemblables par les forces du corps et de l’esprit, et que cette inégalité existe même dans la possession des biens ; elle ordonne, en outre, que le droit de propriété et de domaine, provenant de la nature même, soit maintenu intact et inviolable dans les mains de qui le possède ; car elle sait que le vol et la rapine ont été condamnés par Dieu, l’auteur et le gardien de tout droit, au point qu’il n’est même pas permis de convoiter le bien d’autrui, et que les voleurs et les larrons sont exclus, comme les adultères et les idolâtres, du royaume des cieux. »
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:{{Réf Article
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|langue=fr
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|titre=Quod Apostolici Muneris
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|auteur=Léon XIII
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|publication=Le Vatican
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}}
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“The Fathers of the field had been pretty confusing: John von Neumann speculated about computers and the human brain in analogies sufficiently wild to be worthy of a medieval thinker and Alan M. Turing thought about criteria to settle '''the question of whether Machines Can Think''', a question of which we now know that it '''is about as relevant as the question of whether Submarines Can Swim.'''”
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|titre=The threats to computing science, EWD898
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|publication=ACM South Central Regional Conference
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'''[...] la question de savoir si les machines peuvent penser [...] est à peu près aussi pertinente que celle de savoir si les sous-marins peuvent nager.''' »
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“In old days men had the rack. Now they have the press. That is an improvement certainly. But still it is very bad, and wrong, and demoralising. Somebody — was it [[Edmund Burke|Burke]]? — called journalism the fourth estate. That was true at the time, no doubt. But at the present moment it really is the only estate. It has eaten up the other three. The Lords Temporal say nothing, the Lords Spiritual have nothing to say, and the House of Commons has nothing to say and says it. '''We are dominated by Journalism.''''''”
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{{Réf Article
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|langue=en
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|titre=The Soul of Man under Socialism
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|auteur=Oscar Wilde
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|publication=The Fortnightly Review. New Series.
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|date=February 1891
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|volume=49 (Old Series: Volume 55)
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|numéro=290
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|page=292-319
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}}
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:« Au temps jadis, on avait le chevalet de torture. Aujourd’hui on a la presse. Assurément c’est un progrès. Mais c’est encore chose mauvaise, nuisible, démoralisante.
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:Quelqu’un — était-ce [[Edmund Burke|Burke]], — a dit que la presse est le quatrième État. Évidemment c’était vrai alors. Mais à l’heure actuelle, c’est en réalité le seul État, il a mangé les trois autres. Les lords temporels ne disent rien, les lords ecclésiastiques n’ont rien à dire. La Chambre des Communes n’a rien à dire, et elle le dit ; '''nous sommes dominés par le journalisme.''' »
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:{{Réf Livre
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|langue=fr
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|titre=Le Portrait de Monsieur W. H.
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|titre de la contribution=L’Âme humaine sous le régime socialiste
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|année de la contribution=1891
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|traducteur=Albert Savine
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|auteur=Oscar Wilde
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|éditeur=Stock
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|année=1906
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|page=304-305
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}}
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« À qui veut régénérer une société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines. La perfection de toute société consiste, en effet, à poursuivre et à atteindre la fin en vue de laquelle elle a été fondée, en sorte que tous les mouvements et tous les actes de la vie sociale naissent du même principe d’où est née la société. Aussi, s’écarter de la fin, c’est aller à la mort ; y revenir, c’est reprendre vie. »
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{{Réf Article
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|titre=Rerum Novarum, Lettre encyclique de sa sainteté le pape Léon XIII
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|auteur=Léon XIII
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|publication=Le Vatican
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}}
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« Il faut donc bien se garder d’attribuer aux lois physiques les maux qui sont la juste et inévitable punition de la violation de l’ordre même de ces lois, instituées pour opérer le bien. »
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{{Réf Livre
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|auteur=François Quesnay
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|titre=Journal de l’agriculture, du commerce et des finances
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|titre de la contribution=Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société
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|année de la contribution=1765
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|tome=II
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|page=17
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}}
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« Nous savons, sans qu’on nous le dise, que le Perse a des forces mille fois plus importantes que les nôtres. Cependant, la liberté nous est si chère que nous nous défendrons comme nous pourrons. [...] Les Lacédémoniens ont eu peur que nous ne traitions avec les Barbares, et leur crainte est fort naturelle, mais c’est, semble-t-il, bassement mettre en doute la noblesse d’Athènes, quand vous la connaissez bien, quand vous savez qu’il n’y a pas au monde assez d’or, une terre assez extraordinaire par sa richesse et sa beauté, pour que nous consentions à ce prix à nous ranger du côté du Perse et à réduire la Grèce en esclavage. Il existe de nombreuses raisons graves pour nous en empêcher, quand nous voudrions le faire, et la première et la plus grave, ce sont les images et les demeures de nos dieux, incendiées, gisant à terre, qui exigent de nous une vengeance éclatante plutôt qu’un accord avec l’auteur de ce crime ; ensuite, il y a le monde grec, uni par la langue et par le sang, les sanctuaires et les sacrifices qui nous sont communs, nos mœurs qui sont les mêmes, et cela, des Athéniens ne sauraient le trahir. Sachez donc, si par hasard vous ne le saviez pas encore, qu’aussi longtemps qu’il y aura sur terre un Athénien, nous ne pactiserons pas avec Xerxès. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Hérodote
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|titre=L’Enquête
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|traducteur=Andrée Barguet
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„'''Die ganzen Zahlen hat der liebe Gott gemacht, alles andere ist Menschenwerk.'''“
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|auteur=Leopold Kronecker zitiert bei Heinrich Weber
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|titre=Leopold Kronecker
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|année d'origine=1891–1892
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|éditeur=Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung
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:« '''Dieu a fait les nombres entiers, tout le reste est l’œuvre de l’homme.''' »
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:{{Réf Livre
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|auteur=Leopold Kronecker cité par Heinrich Weber
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|éditeur=Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung
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|année=1891–1892
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|volume=2
 +
|page=19}}
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« Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu’ait connue l’humanité, va être d’y réintégrer les dieux. »
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{{Réf Article
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|titre=L’homme et le fantôme
 +
|auteur=André Malraux
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|publication=L’Express
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|numéro=104
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|date=21 mai 1955
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|page=
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}}
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“The monopolization of money and banking is the ultimate pillar on which the modern state rests. In fact, it has probably become the most cherished instrument for increasing state income. For nowhere else can the state make the connection between redistribution-expen- diture and exploitation-return more directly, quickly and securely than by monopolizing money and banking. And nowhere else are the state’s schemes less clearly understood than here.”
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{{Réf Livre
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|langue=en
 +
|auteur=Hans-Hermann Hoppe
 +
|titre=The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy
 +
|année d'origine=1993
 +
|éditeur=Ludwig von Mises Institute
 +
|année=2006
 +
|ISBN=9780945466406
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|page=89}}
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:« La monopolisation de la monnaie et de la banque est le dernier pilier sur lequel repose l’État moderne. »
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:—{{fr}} Hans-Hermann Hoppe, ''The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy'' (1993)
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« '''La vie moderne autorise les voyages, mais ne procure pas d’aventure.''' »
+
« [...] '''notre siècle, qui se croit destiné à changer les lois en tout genre''' [...]. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Mermoz Jean Mermoz], ''Mes vols'' (1937), éd. Flammarion, chap. 1
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{{Réf Livre
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|auteur=Jean le Rond D’Alembert
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|titre=Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers
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|titre de la contribution=Discours préliminaire de l’Encyclopédie
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|année de la contribution=1751
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|éditeur=Le Breton, Durand, Briasson, Michel-Antoine David
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|année=1751
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|tome=I
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|page=xxi
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}}
  
"The tragedy of modern man is not that he knows less and less about the meaning of his own life, but that it bothers him less and less."
+
«'''Мы не будем шарлатанить и станем заявлять прямо, что на этом свете ничего не разберешь. Всё знают и всё понимают только дураки да шарлатаны.'''»
*[http://en.wikipedia.org/wiki/V%C3%A1clav_Havel Václav Havel], ''Letters to Olga'' (1988), p. 237
 
:« L'élément tragique pour l'homme moderne, ce n'est pas qu'il ignore le sens de sa vie, mais que ça le dérange de moins en moins. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Vaclav_Havel Vaclav Havel], ''Lettres à Olga'' (1988)
 
  
« Nos pères détruisirent joyeusement, parce qu'ils vivaient à une époque qui conservait quelques vestiges de la solidité du passé. C'était cela même qu'ils détruisaient qui donnait assez de force à la société pour qu'ils puissent détruire sans sentir l'édifice se disjoindre. Nous héritons de la destruction et de ses résultats. De nos jours, le monde appartient aux imbéciles, aux coeurs secs et aux agités. Le droit de vivre et de triompher s'acquiert aujourd'hui par les mêmes moyens que s'obtient un internement à l'asile : l'incapacité de penser, l'amoralité et l'hyperexcitation. »
+
— {{ru}}Антон Чехов, Письмо Ивану Щеглову, 9 июня 1888
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fernando_Pessoa Fernando Pessoa], ''Livre de l'intranquillité''
 
  
« Ici, nous n'avons pas l'emploi des vieilles choses. [...] Surtout si elles sont belles. La beauté attire, et nous ne voulons pas qu'on soit attiré par les vieilles choses. Nous voulons qu'on aime les neuves. »
+
:« '''Nous ne ferons pas les charlatans et nous déclarerons tout simplement qu’il n’y a rien à comprendre dans ce monde. Ceux qui savent et comprennent tout ne sont que des sots et des charlatans.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Aldous_Huxley Aldous Huxley], ''Le Meilleur des mondes'' (1932)
 
  
« Tout d’un coup, il m’est devenu indifférent de ne pas être moderne. »
+
:— {{fr}}Anton Tchekhov, Lettre à Ivan Chtchéglov, 9 juin 1888
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Roland_Barthes Roland Barthes], « Délibération », in ''Tel Quel'', note du 13 août 1977
 
  
« La crise consiste justement dans le fait que l'ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Antonio_Gramsci Antonio Gramsci], ''Cahiers de prison'', trad. Monique Aymard et Françoise Bouillot, éd. Gallimard, Cahier 3, §34, p. 283
 
  
« Je crois que le monde moderne est une entreprise de dénaturation de l’homme et de la création. Je crois à l’inégalité parmi les hommes, à la malfaisance de certaines formes de la liberté, à l’hypocrisie de la fraternité. Je crois à la force et à la générosité. Je crois à d’autres hiérarchies que celle de l’argent. Je crois le monde pourri par ses idéologies. Je crois que gouverner c’est préserver notre indépendance, puis nous laisser vivre à notre gré. »
+
„'''Für die Toten hat man eher gebaut als für die Lebenden''', und wenn für die Spanne Zeit, die diesen gegeben ist, vergängliches Holzwerk genügt, so verlangt die Ewigkeit jener Behausung den festen Stein der Erde.“
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Bard%C3%A8che Maurice Bardèche], ''Bardèche - Qui suis-je ?'', 4e de couverture
 
  
« Les trois grands éléments de la civilisation moderne sont la poudre, l'imprimerie et la religion protestante. »
+
— Johann Jakob Bachofen, Das Mutterrecht (1861)
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Carlyle Thomas Carlyle], ''L'état de la littérature allemande''
 
  
"'''In fundamental ways, much of the world is becoming more modern and less Western'''."
+
'''Avant de bâtir pour les vivants, on a bâti pour les morts.''' Pour notre éphémère existence terrestre n’importe quelle fragile charpente semblait suffire, mais l’éternité de la mort exigeait pour ses demeures la solidité de la pierre. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Samuel_P._Huntington Samuel Huntington], ''The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order'' (1996), Simon & Schuster, 1997 (ISBN 9780684844411), p. 78
+
:{{Réf Livre
:« Fondamentalement, le monde est en train de devenir plus moderne et moins occidental. »
+
|auteur=Johann Jakob Bachofen
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Huntington Samuel Huntington], ''Le choc des civilisations'' (1996), éd. Odile Jacob, 2007, p. 82
+
|titre=Du règne de la mère au patriarcat
 +
|année d'origine=1861
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|traducteur=Adrien Turel
 +
|éditeur=Presses universitaires de France
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|année=1938
 +
|page=5
 +
}}
  
"'''The religious resurgence throughout the world is a reaction against secularism, moral relativism and self-indulgence, and a reaffirmation of the values of order, discipline, work, mutual help and human solidarity.'''"
+
« Alors, les mers soulèvent leurs eaux, engloutissent dans leurs abîmes les planches ; les ouragans, les tremblements de terre renversent les maisons ; la peste, les maladies diverses déciment les familles priantes. Mais, les hommes ne s’en aperçoivent pas. Je les ai vus aussi rougissant, pâlissant de honte pour leur conduite sur cette terre ; rarement. Tempêtes, sœurs des ouragans ; firmament bleuâtre, dont je n’admets pas la beauté ; mer hypocrite, image de mon cœur ; terre, au sein mystérieux ; habitants des sphères ; univers entier ; Dieu, qui l’as créé avec magnificence, c’est toi que j’invoque : '''montre-moi un homme qui soit bon !'''... Mais, que ta grâce décuple mes forces naturelles ; car, au spectacle de ce monstre, je puis mourir d’étonnement : on meurt à moins. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Samuel_P._Huntington Samuel Huntington], ''The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order'' (1996), Simon & Schuster, 1997 (ISBN 9780684844411), p. 96
+
{{Réf Livre
:« La résurgence religieuse à travers le monde est une réaction à la laïcisation, au relativisme moral et à la tolérance individuelle, et une réaffirmation des valeurs d'ordre, de discipline, de travail, d'entraide et de solidarité humaine. »
+
|auteur=Comte de Lautréamont
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Huntington Samuel Huntington], ''Le choc des civilisations'' (1996), éd. Odile Jacob, 2007, p. 104
+
|titre=Les Chants de Maldoror
 +
|année d'origine=1869
 +
|éditeur=Wittmann
 +
|année=1874
 +
|page=11
 +
}}
  
« On dirait que les hommes, plus ils se connaissent, moins ils s’aiment, plus ils se touchent et plus ils se rétractent, plus ils prennent une conscience exclusive d’eux-mêmes et plus ils s’attachent à leurs caractères propres et à leurs différences fondamentales. »
+
<poem>« '''France, mère des arts, des armes et des loix''',
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Claudel Paul Claudel], notant dans les années 30, l’étonnante concomitance entre la montée des nationalismes européens et les progrès de la communication, de la radio, du téléphone, de la photographie, du rail
+
Tu m’as nourri long temps du laict de ta mammelle,
 +
Ores, comme un aigneau qui sa nourrice appelle,
 +
Je remplis de ton nom les antres et les bois.
  
« '''Le canon a tué la féodalité ; l’encre tuera la société moderne.''' »
+
Si tu m’as pour enfant advoué quelquefois,
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Napol%C3%A9on_Bonaparte Napoléon Bonaparte]
+
Que ne me respons-tu maintenant, ô cruelle ?
 +
France, France, respons à ma triste querelle :
 +
Mais nul, sinon Écho, ne respond à ma voix.
  
« [...] la dépréciation du passé est devenue l’un des symptômes les plus significatifs de la crise culturelle à laquelle ce livre est consacré. Je ferai souvent appel à l’expérience historique pour expliquer nos errements présents. Le refus du passé, attitude superficiellement progressiste et optimiste, se révèle, à l’analyse, la manifestation du désespoir d’une société incapable de faire face à l’avenir. »
+
Entre les loups cruels j’erre parmi la plaine,
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Christopher_Lasch Christopher Lasch], ''La culture du narcissisme'', Préface
+
Je sens venir l’hyver, de qui la froide haleine
 +
D’une tremblante horreur fait herisser ma peau.
  
« Le dôme de l'Institut avait une vraie grâce, dut-il convenir un peu malgré lui. Évidemment, donner une forme arrondie à un bâtiment ne pouvait se justifier en aucune manière ; sur le plan rationnel, c'était simplement de la place perdue. '''La modernité était peut-être une erreur, se dit Jed pour la première fois de sa vie'''. Question purement rhétorique, d'ailleurs : la modernité était terminée en Europe occidentale depuis pas mal de temps déjà. »
+
Las, tes autres aigneaux n’ont faute de pasture,
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Houellebecq Michel Houellebecq], ''La Carte et le Territoire'' (2010), éd. Flammarion, 2010 (ISBN 9782081246331), p. 348
+
Ils ne craignent le loup, le vent, ni la froidure :
 +
Si ne suis-je pourtant le pire du troppeau. »</poem>
  
« Qu'est-ce qui définit un homme ? Quelle est la question que l'on pose en premier à un homme, lorsqu'on souhaite s'informer de son état ? Dans certaines sociétés, on lui demande d'abord s'il est marié, s'il a des enfants ; dans nos sociétés, on s'interroge en premier lieu sur sa profession. '''C'est sa place dans le processus de production, et pas son statut de reproducteur, qui définit avant tout l'homme occidental.''' »
+
— Joachim du Bellay, ''Les Regrets'' (1558), IX
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Houellebecq Michel Houellebecq], ''La Carte et le Territoire'' (2010), éd. Flammarion, 2010 (ISBN 9782081246331), p. 158
 
  
« Je n’ai aucune foi dans le "progrès", ni dans la "modernité", ni dans la "bonté de l’homme". Au contraire, je suis un démolisseur de ces mythes.
 
Je n'aime que les grands hommes, car ils sont la seule lueur dans les bois. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Caraco_(%C3%A9crivain) Albert Caraco], ''Ma confession''
 
  
« '''Quand "être absolument moderne" est devenu une loi spéciale proclamée par le tyran, ce que l’honnête esclave craint plus que tout, c’est que l’on puisse le soupçonner d’être passéiste.''' »
+
<poem>« '''Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage''',
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''Panégyrique'', in ''Œuvres'', éd. Gallimard, coll. Quarto, 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1684
+
Ou comme cestuy là qui conquit la toison,
 +
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
 +
Vivre entre ses parents le reste de son aage ! »</poem>
  
« La décadence générale est un moyen au service de l’empire de la servitude ; et c’est seulement en tant qu’elle est ce moyen qu’il lui est permis de se faire appeler progrès. »
+
— Joachim du Bellay, ''Les Regrets'' (1558), XXXI
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''Panégyrique'', in ''Œuvres'', éd. Gallimard, coll. Quarto, 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1684
 
  
« Notre temps est si rongé de bonnes intentions, si désireux de faire le bien qu’il voit le mal partout [...]. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Muray Philippe Muray], ''Après l’Histoire'', in ''Essais'', éd. Les Belles Lettres, 2010 (ISBN 9782251443935), p. 178
 
  
 
<poem>« Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein,
 
<poem>« Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein,
Plus vieux, plus décrépis que la terre inféconde,
+
Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde,
 
Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
 
Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
 
De toute passion vigoureuse et profonde.
 
De toute passion vigoureuse et profonde.
Ligne 78 : Ligne 884 :
 
'''Hommes, tueurs de Dieux, les temps ne sont pas loin'''
 
'''Hommes, tueurs de Dieux, les temps ne sont pas loin'''
 
Où, sur un grand tas d’or vautrés dans quelque coin,
 
Où, sur un grand tas d’or vautrés dans quelque coin,
Ayant rongé le sol nourricier jusqu’aux roches,
+
Ayant rongé le sol nourricier jusqu’aux roches
  
 
Ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits,
 
Ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits,
 
Noyés dans le néant des suprêmes ennuis,
 
Noyés dans le néant des suprêmes ennuis,
 
Vous mourrez bêtement en emplissant vos poches. »</poem>
 
Vous mourrez bêtement en emplissant vos poches. »</poem>
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Leconte_de_Lisle Leconte de Lisle], « Aux modernes », in ''Poèmes antiques''
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Leconte de Lisle
 +
|titre=Œuvres de Leconte de Lisle
 +
|titre de la contribution=Poèmes barbares
 +
|année de la contribution=1862
 +
|éditeur=Librairie Alphonse Lemerre
 +
|année=1889
 +
|section=« Aux modernes »
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|page=356
 +
}}
  
« Il ne fait aucun doute que la raison profonde de tout ce qui se passe actuellement réside dans le vide colossal laissé par le christianisme défunt dans l'humanité européenne (russe comprise) ; tout s'écroule dans ce vide... tout s'écroule dans le vide d'une âme privée de son contenu antique. »
+
“'''It is no coincidence that the century of total war coincided with the century of central banking.'''”
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Vassili_Rozanov Vassili Rozanov], ''L'apocalypse de notre temps'', trad. Jacques Michaut, éd. L'Âge d'Homme, 1976, p. 35
+
{{Réf Livre
 +
|langue=en
 +
|auteur=Ron Paul
 +
|titre=End the Fed
 +
|année d'origine=2009
 +
|éditeur=Grand Central Publishing
 +
|année=2009
 +
|ISBN=9780446549196
 +
|page=63}}
 +
:« '''Ce n’est pas un hasard si le siècle de la guerre totale a coïncidé avec le siècle des banques centrales.''' »
 +
:{{Réf Livre
 +
|langue=fr
 +
|auteur=Ron Paul
 +
|titre=End the Fed
 +
|année d'origine=2009
 +
|éditeur=Grand Central Publishing
 +
|année=2009
 +
|ISBN=9780446549196
 +
|page=63}}
  
« Pour les hommes d’aujourd’hui la gloire n’est plus depuis longtemps que la célébrité, et par suite quelque chose de très douteux, un acquit jeté et distribué ici et là par les journaux et la radio – presque le contraire de l’être. »
+
« La LICRA, vous savez ce que c’est ? Ce sont des gens qui se servent du monceau de cadavres d’Auschwitz comme du fumier pour faire fructifier leur fortune. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Heidegger Martin Heidegger], ''Introduction à la métaphysique'' [Einführung in die Metaphysik], 1935, 1958 (trad.)
 
  
« La civilisation industrielle n’est possible que lorsqu’il n’y a pas de renoncement. La jouissance jusqu’aux limites extrêmes que lui imposent l’hygiène et les lois économiques. Sans quoi les rouages cessent de tourner. […] La passion et la neurasthénie, c’est l’instabilité. Et l’instabilité, c’est la fin de la civilisation. On ne peut avoir une civilisation durable sans une bonne quantité de vices aimables. […] '''La civilisation n'a pas le moindre besoin de noblesse ou d'héroïsme. Ces choses-là sont des symptômes d'incapacité politique. Dans une société convenablement organisée comme la nôtre, personne n'a l'occasion d'être noble ou héroïque.''' Il faut que les conditions deviennent foncièrement instables avant qu'une telle occasion puisse se présenter. Là où il y a des guerres, là où il y a des serments de fidélité multiples et divisés, là où il y a des tentations auxquelles on doit résister, des objets d'amour pour lesquels il faut combattre ou qu'il faut défendre, là, manifestement, la noblesse et l'héroïsme ont un sens. Mais il n'y a pas de guerres, de nos jours. On prend le plus grand soin de vous empêcher d'aimer exagérément qui que ce soit. Il n'y a rien qui ressemble à un serment de fidélité multiple ; vous êtes conditionné de telle sorte que vous ne pouvez vous empêcher de faire ce que vous avez à faire. Et ce que vous avez à faire est, dans l'ensemble, si agréable, on laisse leur libre jeu à un si grand nombre de vos impulsions naturelles, qu'il n'y a véritablement pas de tentations auxquelles il faille résister. Et si jamais, par quelque malchance, il se produisait d'une façon ou d'une autre quelque chose de désagréable, eh bien, il y a toujours le soma qui vous permet de prendre un congé, de vous évader de la réalité. Et il y a toujours le soma pour calmer votre colère, pour vous réconcilier avec vos ennemis, pour vous rendre patient et vous aider à supporter les ennuis. Autrefois, on ne pouvait accomplir ces choses-là qu'en faisant un gros effort et après des années d'entraînement moral pénible. A présent, on avale deux ou trois comprimés d'un demi-gramme, et voilà. Tout le monde peut être vertueux, à présent. On peut porter sur soi, en flacon, au moins la moitié de sa moralité. Le christianisme sans larmes, voilà ce qu'est le soma. »
+
— Marc-Édouard Nabe, « Apostrophes », ''Antenne 2'', 15 février 1985
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Aldous_Huxley Aldous Huxley], ''Le Meilleur des mondes'', trad. Jules Castier, éd. Pocket, 1977 (ISBN 9782266023108), chap. 17, p. 262
 
  
"'''Nowadays people know the price of everything, and the value of nothing'''."
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Oscar_Wilde Oscar Wilde], ''The Picture of Dorian Gray'' (1891), in ''The Major Works'', Oscar Wilde, éd. Penguin, 2000 (ISBN 9780192840547), p. 82
 
:« Aujourd'hui, chacun sait le prix de toutes choses, et nul ne connaît la valeur de quoi que ce soit. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Oscar_Wilde Oscar Wilde], ''Le Portrait de Dorian Gray'' (1891), trad. Eugène Tardieu et Georges Maurevert, éd. A. Savine, 1895, chap. IV, p. 68
 
  
{{Center|Oscar Wilde 2|}}
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« '''L’impulsion fondamentale qui met et maintient en mouvement la machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de consommation''', les nouvelles méthodes de production et de transport, les nouveaux marchés, les nouveaux types d’organisation industrielle — tous éléments créés par l’initiative capitaliste. [...] L’histoire de l’équipement productif d’énergie, depuis la roue hydraulique jusqu’à la turbine moderne, ou l’histoire des transports, depuis la diligence jusqu’à l’avion. L’ouverture de nouveaux marchés nationaux ou extérieurs et le développement des organisations productives, depuis l’atelier artisanal et la manufacture jusqu’aux entreprises amalgamées telles que l’U.S. Steel, constituent d’autres exemples du même processus de mutation industrielle — si l’on me passe cette expression biologique — qui révolutionne incessamment de l’intérieur la structure économique, '''en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. Ce processus de '''Destruction Créatrice''' constitue la donnée fondamentale du capitalisme : c’est en elle que consiste, en dernière analyse, le capitalisme et toute entreprise capitaliste doit, bon gré mal gré, s’y adapter.''' »
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{{Réf Livre
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|auteur=Joseph Schumpeter
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|titre=Capitalisme, socialisme, démocratie
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|année d'origine=1942
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|traducteur=Gaël Fain
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|éditeur=Payot
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|année=1951
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|page=163-164}}
  
"To be really mediæval one should have no body. To be really modern one should have no soul. To be really Greek one should have no clothes."
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« '''La franc-maçonnerie est une fabrique de juifs synthétiques.''' »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Oscar_Wilde Oscar Wilde], ''A Few Maxims for the Instruction of the Over-Educated'' (1894)
 
:« Pour être vraiment médiéval, il ne faut pas avoir de corps. Pour être vraiment moderne, il ne faut pas avoir d'âme. Pour être vraiment grec, il faut être nu. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Oscar_Wilde Oscar Wilde]
 
  
« '''Au surplus, a toujours vécu dans un recoin de l'esprit cet espoir étrange d'une destruction totale, seul remède à l'ennui qui consume l'homme moderne.''' »
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— Serge de Beketch, Qu’est-ce que la franc-maçonnerie ?, 27 mars 1998
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Raspail Jean Raspail], ''Le Camp des Saints'' (1973), éd. Robert Laffont, 2011 (ISBN 9782221123966), p. 310
 
  
« [...] '''notre époque, grossièrement matérialiste et utilitaire, a pour prétention de faire disparaître toute espèce de friche et de broussailles aussi bien du globe que de l’âme humaine.''' Asservie aux idées de rapport, la société, cette vieille ménagère qui n’a plus de jeune que ses besoins et qui radote de ses lumières, ne comprend pas plus les divines ignorances de l’esprit, cette poésie de l’âme qu’elle veut échanger contre de malheureuses connaissances toujours incomplètes, qu’elle n’admet la poésie des yeux, cachée et visible sous l’apparente inutilité des choses. Pour peu que cet effroyable mouvement de la pensée moderne continue, nous n’aurons plus, dans quelques années, un pauvre bout de lande où l’imagination puisse poser son pied pour rêver, comme le héron sur une de ses pattes. Alors, '''sous ce règne de l’épais génie des aises physiques qu’on prend pour de la civilisation et du progrès, il n’y aura ni ruines, ni mendiants, ni terres vagues, ni superstitions [...].''' »
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« Tout est évidemment un problème lorsqu’on tremble devant la solution. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Barbey_d'Aurevilly Jules Barbey d'Aurevilly], ''L'Ensorcelée'' (1854), éd. Alphonse Lemerre, 1916, pp. 2-3
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{{Réf Livre
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|auteur=Jean Cau
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|titre=Réflexions dures sur une époque molle
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|année d'origine=1981
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|éditeur=La Table Ronde
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|année=1981
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|page=}}
  
« '''Par le mot de décadence, on désigne volontiers l’état d’une société qui produit un trop petit nombre d’individus propres aux travaux de la vie commune.''' Une société doit être assimilée à un organisme. Comme un organisme, en effet, elle se résout en une fédération d’organismes moindres, qui se résolvent eux-mêmes en une fédération de cellules. L'individu est la cellule sociale. Pour que l'organisme total fonctionne avec énergie, il est nécessaire que les organismes moindres fonctionnent avec énergie, mais avec une énergie subordonnée [...]. Si l'énergie des cellules devient indépendante [...], l’anarchie qui s’établit constitue la décadence de l’ensemble. »
+
« '''Aristocrates et paysans acceptaient que leurs fils allassent à la mort. Le bourgeois, lui, “planque” ses enfants car le courage ou l’obéissance héroïque ne sont pas son lot.''' Pour l’aristocrate : “Si mon fils est un lâche, mon nom est souillé”. Et pour le paysan : “Si je ne défends pas ma terre, l’ennemi l’annexera”. Pour le bourgeois : “Si mon fils est tué, qui héritera de mon or et qui prendra la succession de mon commerce ?” »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Bourget Paul Bourget], ''Théorie de la décadence'', in ''Essai de psychologie contemporaine'' (1885), éd. Gallimard, coll. Tel, 1993, pp. 13-19
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{{Réf Livre
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|auteur=Jean Cau
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|titre=Les Écuries de l’Occident
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|année d'origine=1973
 +
|éditeur=La Table Ronde
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|année=1973
 +
|page=}}
  
"[...] by relieving the individual of the need to have ‘private virtues,’ you’ll ensure that they wither away to the edges of society... Almost by definition, secularism cannot be a future: it’s a present-tense culture that over time disconnects a society from cross-generational purpose."
+
« Il y a dans la promptitude à raisonner une sorte de volupté qui est encore une volupté de l’amour-propre, de la chair et du monde. On ne voit point d’homme, s’il est capable d’y réussir, qui n’éprouve de la complaisance pour les jeux subtils de la dialectique : c’est qu’ils démontrent son habileté et lui promettent une victoire. Il a moins de goût pour la vérité, dont l’évidence l’humilie. Que pour l’argument, dont l’invention le flatte. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Mark_Steyn Mark Steyn], ''America Alone: The End of the World as We Know It'', Regnery Publishing, 2008 (ISBN 9781596985278), p. xxix
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Louis Lavelle
 +
|titre=La Conscience de soi
 +
|année d'origine=1933
 +
|éditeur=Christian de Bartillat
 +
|année=1993
 +
|chapitre=II
 +
|page=30}}
  
« Ce qu'il faut dire, et c'est peut-être le plus piquant, c'est que, si ces penseurs se réclament de l'athéisme, c'est par un inconscient atavisme chrétien, qui leur interdit d'user du mot "dieu" pour une divinité aussi païenne qu'est la leur : un "Deus sive Natura".
+
« '''L’État n’a aucune justification morale ni scientifique, mais [...] constitue le pur produit de l’émergence de la violence dans les sociétés humaines.''' »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Pascal Salin
 +
|titre=Libéralisme
 +
|année d'origine=2000
 +
|éditeur=Odile Jacob
 +
|année=2000
 +
|ISBN=9782738108098
 +
|page=517}}
  
C'est la même courte vue, colmatée toujours par un christianisme rémanent, qui persuade tant de modernes que notre temps est particulièrement athée. En fait, de nos jours comme à bien d'autres époques, les hommes oscillent d'un panthéisme instinctif à un athéisme de tête. »
+
« '''C’est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l’éducation doit être conservatrice''' ; elle doit protéger cette nouveauté et l’introduire comme un ferment nouveau dans un monde déjà vieux qui, si révolutionnaires que puissent être ses actes, est, du point de vue de la génération suivante, suranné et proche de la ruine. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Bouyer Louis Bouyer], ''Religieux et clercs contre Dieu'', éd. Aubier Montaigne, 1975
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Hannah Arendt
 +
|titre=La Crise de la culture
 +
|année d'origine=1961
 +
|traducteur=Patrick Lévy
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=1972
 +
|ISBN=9782070325030
 +
|page=241}}
  
« L'athéisme a partie liée avec la mythologie et avec les philosophies de l'irrationnel [...] c'est une foi irrationnelle. [...] Le rationalisme, c'est le monothéisme. »
+
« '''Il serait d’un orgueil insensé de prétendre que les habitants de toutes les parties du monde devraient être des Européens pour vivre heureux ; car serions-nous devenus nous-mêmes ce que nous sommes hors d’Europe ?''' Celui qui nous a placé ici les plaça là-bas et leur a donné le même droit à jouir de la vie terrestre. Comme la félicité est un état intérieur, elle a son critère et sa définition non en dehors, mais au-dedans de chaque être individuel. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Tresmontant Claude Tresmontant], ''Saint Paul et le mystère du Christ'', éd. Seuil, 1956, p. 149
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Johann Gottfried von Herder
 +
|titre=Histoire et Culture
 +
|éditeur=Flammarion
 +
|année=2000
 +
|page=65-66}}
  
« L'athéisme n'est pas un doctrine stable en elle-même. L'athéisme vire nécessairement en panthéisme, dès lors qu'il prend conscience de son propre contenu, dès lors qu'il prend conscience de ses implications, et dès lors qu'il tient compte du monde. »
+
« Sommes-nous le dépotoir du monde ? Par toutes nos routes d’accès, transformées en grands collecteurs, coule sur nos terres une tourbe de plus en plus grouillante, de plus en plus fétide.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Tresmontant Claude Tresmontant], ''Le problème de la Révélation'', éd. seuil, 1969, p. 10
 
  
« Le problème avec le mythe de la violence religieuse n'est pas qu'il condamne certains types de violence, mais qu'il détourne l'analyse morale des autres types de violence. La violence classée "religieuse" serait toujours répréhensible ; la violence classée "séculière" serait souvent nécessaire et parfois digne de louange. »
+
C’est l’immense flot de la crasse napolitaine, de la guenille levantine, des tristes puanteurs slaves, de l’affreuse misère andalouse, de la semence d’Abraham et du bitume de Judée ; c’est tout ce que recrachent les vieilles terres de plaies et de fléaux. Doctrinaires crépus, conspirateurs furtifs, régicides au teint verdâtre, pollacks mités, gratin de ghettos, contrebandiers d’armes, pistoleros en détresse, espions, usuriers, gangsters, marchands de femmes et de cocaïne, ils accourent précédés de leur odeur, escortés de leurs punaises.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/William_T._Cavanaugh William Cavanaugh], ''Le mythe de la violence religieuse'', éd. L'Homme Nouveau, 2009 (ISBN 9782915988291), p. 185
 
  
« En donnant le conflit de la foi et de l’incroyance pour le thème le plus profond, voire pour le seul thème de l’histoire du monde et des hommes, en ajoutant que toute époque où règne la foi est pour les contemporains et la postérité, brillante, fructueuse et enthousiasmante tandis que celle où l’incroyance proclame son misérable triomphe fait naufrage aux yeux de la postérité parce que nul ne se soucie de se consacrer à la connaissance de la stérilité – devant ce dilemme goethéen, pas un instant on ne peut douter du côté où il convient de ranger l’époque des Lumières. »
+
Ils arrivent de tous les côtés, sans relâche, sur les océans, par-dessous les montagnes, à pleins trains, à pleins paquebots. Ils arrivent et on les attend. De "gauche" ou de "droite", ils ont toujours des amis. Révolution et coups d’État en offrent l’incessant prétexte. Sous couleur de droit d’asile, on laisse entrer pêle-mêle et sans la moindre précaution réfugiés politiques et condamnés de droit commun - tous d’accord au moins sur un point : le droit qu’ils s’arrogent de nous traiter en pays conquis. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Cassirer Ernst Cassirer], ''La philosophie des Lumières'', éd. Fayard, 1966, p. 154
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Henri Béraud
 +
|titre=Gringoire : Écrits 1928-1937
 +
|année d'origine=7 août 1936
 +
|éditeur=Éditions de Paris
 +
|année=2004
 +
|ISBN 9782851621030
 +
|page=328}}
  
« Après vous avoir déclaré, monsieur, combien je suis docile à l'autorité de la religion, je dois vous avouer combien je suis indocile à toute autorité de philosophie. »
+
« [...] l’univers n’est pas infini dans l’espace, mais que l’espace n’a pas pour autant de frontières. La gravité est si forte que l’espace est refermé sur lui-même, le rendant plutôt semblable à la surface de la Terre. Si quelqu’un avance dans une certaine direction à la surface de la Terre, il ne se heurtera jamais à une barrière infranchissable ni ne tombera du bord ; il finira par revenir à son point de départ. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9nelon Fénelon], ''Lettres sur la religion'', 1718, lettre IV
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Stephen Hawking
 +
|titre=Une brève histoire du temps
 +
|année d'origine=1988
 +
|traducteur=Isabelle Naddeo-Souriau
 +
|éditeur=Flammarion
 +
|année=1989
 +
|ISBN 9782080812386
 +
|page=36}}
  
« L’Église sans l’État c’est une âme sans corps.
+
« '''Court est le temps qui t’est laissé. Vis comme sur une montagne. Car il n’importe en rien de vivre ici ou là, si partout tu te conduis dans le monde comme dans une cité.''' Que les hommes voient et observent un homme qui vit avec la nature en véritable conformité. S’ils ne le souffrent pas, qu’ils te tuent ! Cela vaut mieux que de vivre comme eux. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Marc Aurèle
 +
|titre=Pensées pour moi-même
 +
|traducteur=Mario Meunier
 +
|éditeur=Flammarion
 +
|collection=Garnier Flammarion
 +
|année=1984
 +
|ISBN 9782080700162
 +
|section=XV
 +
|page=147}}
  
L’État sans l’Église c’est un corps sans âme. »
+
« La grande question qui se pose ici est de savoir pourquoi les Arabes, qui n’étaient certainement pas plus nombreux que les Germains, n’ont pas été absorbés comme eux par les populations de ces régions de civilisation supérieure dont ils se sont emparés ? Tout est là. Il n’est qu’une réponse et elle est d’ordre moral. Tandis que les Germains n’ont rien à opposer au christianisme de l’Empire, les Arabes sont exaltés par une foi nouvelle. C’est cela et cela seul qui les rend inassimilables. Car pour le reste, ils n’ont pas plus de préventions que les Germains contre la civilisation de ceux qu’ils ont conquis. Au contraire, ils se l’assimilent avec une étonnante rapidité ; en science, ils se mettent à l’école des Grecs ; en art, à celle des Grecs et des Perses. Ils ne sont même pas fanatiques, du moins au début, et n’entendent pas convertir leurs sujets. Mais ils veulent les faire obéir au seul dieu, Allah, à son prophète Mahomet et, puisqu’il était Arabe, à l’Arabie. Leur religion universelle est en même temps nationale. Ils sont les serviteurs de Dieu. [...]
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_XIII Léon XIII], ''Libertas praestantissimum'' (1888)
 
  
« '''L’athéisme, c’est le culte de l’État.''' »
+
Islam signifie résignation ou soumission à Dieu et Musulman veut dire soumis. Allah est un et il est logique dès lors que tous ses serviteurs aient pour devoir de l’imposer aux incroyants, aux infidèles. Ce qu’ils se proposent, ce n’est pas, comme on l’a dit, leur conversion, mais leur sujétion. C’est cela qu’ils apportent avec eux. Ils ne demandent pas mieux, après la conquête, que de prendre comme un butin la science et l’art des infidèles ; ils les cultiveront en l’honneur d’Allah. Ils leur prendront même leurs institutions dans la mesure où elles leur seront utiles. Ils y sont poussés d’ailleurs, par leurs propres conquêtes. Pour gouverner l’Empire qu’ils ont fondé, ils ne peuvent plus s’appuyer sur leurs institutions tribales ; de même les Germains n’ont pu imposer les leurs à l’Empire romain. La différence est que partout où ils sont, ils dominent. Les vaincus sont leurs sujets, payent seuls l’impôt, sont hors de la communauté des croyants. La barrière est infranchissable ; aucune fusion ne peut se faire entre les populations conquises et les Musulmans. Quel contraste formidable avec un Théodoric qui se met au service de ses vaincus et cherche à s’assimiler à eux !
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_XIII Léon XIII], formulée dans les années 1880
 
  
« En premier lieu, arrachez à la franc-maçonnerie le masque dont elle se couvre et faites la voir telle qu'elle est.
+
Chez les Germains, le vainqueur ira au vaincu spontanément. Chez les Arabes c’est le contraire, c’est le vaincu qui ira au vainqueur et il n’y pourra aller qu’en servant, comme lui, Allah, en lisant, comme lui, le Coran, donc en apprenant la langue qui est la langue sainte en même temps que la langue maîtresse. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Henri Pirenne
 +
|titre=Mahomet et Charlemagne
 +
|année d'origine=1937
 +
|éditeur=Presses Universitaires de France
 +
|année=1992
 +
|page=109-110}}
  
Secondement, [...] instruisez vos peuples ; faites leur connaître les artifices employés par ces sectes pour séduire les hommes et les attirer dans leurs rangs, montrez leur la perversité de leur doctrine  et l'infamie de leurs actes. »
+
« Il y a cependant de l’authentique dans ce qui pousse étudiants et lycéens à manifester. On ne s’est pas assez avisé de la dégradation de notre environnement culturel dans les années 1980. Ces jeunes avaient entre 8 et 14 ans en 1981. Ce sont les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats de Coluche et Renaud nourris de soupe infra idéologique cuite au show-biz, ahuris par les saturnales de “touche pas à mon pote”, et, somme toute, les produits de la culture Lang. Ils ont reçu une imprégnation morale qui leur fait prendre le bas pour le haut. Rien ne leur paraît meilleur que n’être rien, mais tous ensemble, pour n’aller nulle part. Leur rêve est un monde indifférencié où végéter tièdement. Ils sont ivres d’une générosité au degré zéro, qui ressemble à de l’amour mais se retourne contre tout exemple ou projet d’ordre. L’ensemble des mesures que prend la société pour ne pas achever de se dissoudre : sélection, promotion de l’effort personnel et de la responsabilité individuelle, code de la nationalité, lutte contre la drogue, etc., les hérisse. Ce retour au réel leur est scandale. Ils ont peur de manquer de mœurs avachies. Voilà tout leur sentiment révolutionnaire. C’est une jeunesse atteinte d’un sida mental. Elle a perdu ses immunités naturelles ; tous les virus décomposants l’atteignent. Nous nous demandons ce qui se passe dans leurs têtes. Rien, mais ce rien les dévore. Il aura suffi de cinq ans pour fabriquer dans le mou une telle génération. Serait-ce toute la jeunesse ? Certainement pas. N’ayant pas a courtiser les minus, osons dire que c’est la lie avec quoi le socialisme fait son vinaigre. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_XII Léon XIII], ''Humanum genus'' (1884)
 
  
« Ils marchent sur les traces des impies qui, au siècle dernier, se parèrent du titre de philosophes, ceux qui, aujourd'hui, disent, que tout pouvoir vient du peuple... »
+
— Louis Pauwels, « Le Monome des zombies », ''Figaro Magazine'', 6 décembre 1986
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_XII Léon XIII]
 
  
[...] Nier cette souveraineté de Dieu et refuser de s’y soumettre, ce n’est pas la liberté, c’est abus de la liberté et révolte ; et c’est précisément d’une telle disposition d’âme que se constitue et que naît le vice capital du Libéralisme. On peut, du reste, en distinguer plusieurs espèces ; car il y a pour la volonté plus d’une forme et plus d’un degré dans le refus de l’obéissance due à Dieu ou à ceux qui participent à son autorité divine. [...]
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_XII Léon XIII], ''Libertas praestantissimum'' (1888)
 
  
{{Center|Leo XIII 2|}}
+
« Nous proposons donc de ranger sous le nom de ''complexe de Prométhée'' toutes les tendances qui nous poussent à savoir autant que nos pères, plus que nos pères, autant que nos maîtres, plus que nos maîtres. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Gaston Bachelard
 +
|titre=La Psychanalyse du feu
 +
|année d'origine=1938
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio essais
 +
|année=1985
 +
|ISBN 9782070323258
 +
|page=30}}
  
Le modernisme est « l'égout collecteur de toutes les hérésies. »
+
« Pour être heureux, il faut penser au bonheur d’un autre. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Pie_X Saint Pie X], ''Praestantia Scripturae'' (1907)
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Gaston Bachelard
 +
|titre=La Psychanalyse du feu
 +
|année d'origine=1938
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio essais
 +
|année=1985
 +
|ISBN 9782070323258
 +
|page=187}}
  
« Les modernistes sont les pires ennemis de l'Église. »
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« S’il n’y avait pas eu l’Allemagne, nous vivrions aujourd’hui sous la domination des Rouges. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Pie_X Saint Pie X], ''Pascendi Dominici Gregis'' (1907)
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Philip K. Dick
 +
|titre=Le Maître du Haut Château
 +
|année d'origine=1962
 +
|éditeur=J. Parsons
 +
|collection=J’ai Lu
 +
|année=1974
 +
|page=}}
  
« Que votre foi ait pour témoins non seulement les murs du foyer domestique ou des réunions privées, mais les églises, les places publiques, les grands foules, les assemblées populaires… Rendez hommage à Dieu en quelque lieu et devant quelque personne que ce soit. '''N'ayez jamais la lâcheté de craindre les moqueries de ceux qui voudraient fermer les lèvres ouvertes à la louange de Dieu.''' »
+
« Même si tu es vaincu, même si tu meurs, même si l’on t’a rayé de la carte, même si l’on ne prononce plus ton nom, mon peuple, tu ressusciteras. Tu ressusciteras aussi longtemps que tu auras gardé au fond de ta conscience ton type fondamental dont les racines puisent une nouvelle et plus forte sève dans les os sacrés des morts. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Pie_X Saint Pie X], Allocution ''Réconforté'', 25 septembre 1904
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Gonzague de Reynold
 +
|titre=Expérience de la Suisse
 +
|année d'origine=1970
 +
|éditeur=Éditions de Nuithonie
 +
|année=1970
 +
|page=264}}
  
« Ce qui exige surtout que Nous parlions sans délai, c'est que les artisans d'erreurs, il n'y a pas à les chercher aujourd'hui parmi les ennemis déclarés. Ils se cachent et c'est un sujet d'appréhension et d'angoisse très vives, dans le sein même et au cœur de l'Église, ennemis d'autant plus redoutables qu'ils le sont moins ouvertement. Nous parlons, Vénérables Frères, d'un grand nombre de catholiques laïques, et, ce qui est encore plus à déplorer, de prêtres, qui, sous couleur d'amour de l'Église, absolument courts de philosophie et de théologie sérieuses, imprégnés au contraire jusqu'aux moelles d'un venin d'erreur puisé chez les adversaires de la foi catholique, se posent, au mépris de toute modestie, comme rénovateurs de l'Église ; qui, en phalanges serrées, donnent audacieusement l'assaut à tout ce qu'il y a de plus sacré dans l'œuvre de Jésus-Christ, sans respecter sa propre personne, qu'ils abaissent, par une témérité sacrilège, jusqu'à la simple et pure humanité. »
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« '''La loi naturelle, est en définitive le seul rempart valide contre l’arbitraire du pouvoir ou des tromperies de la manipulation idéologique.''' [...]
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Pie_X Saint Pie X], ''Pascendi Dominici Gregis'' (1907)
 
  
{{Center|Saint Pius X 2|}}
+
La première préoccupation de tous — et particulièrement pour qui a la responsabilité publique, est donc d’aider au progrès de la conscience morale. Tel est le progrès fondamental et sans ce progrès, tous les autres progrès ne sont pas de vrais progrès. »
  
« On ne bâtira pas la cité autrement que Dieu ne l’a bâtie ; on n'édifiera pas la société, si l'Eglise n'en jette les bases et ne dirige les travaux ; non, la civilisation n’est plus à inventer ni la cité nouvelle à bâtir dans les nuées. Elle a été, elle est ; c’est la civilisation chrétienne, c’est la cité catholique. Il ne s’agit que de l’instaurer et la restaurer sans cesse sur ses fondements naturels et divins contre les attaques toujours renaissantes de l’utopie malsaine, de la révolte et de l’impiété : "Omnia instaurare in Christo" [Tout restaurer en Christ]. »
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— {{fr}} Benoît XVI, Discours au Congrès international sur la Loi morale naturelle, Université du Latran, 12 février 2007
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Pie_X Saint Pie X], Lettre apostolique du 25 août 1910
+
:“'''Natural law is, definitively, the only valid bulwark against the arbitrary power or the deception of ideological manipulation.''' [...]
  
« '''Le retour du fait religieux est un mouvement mondial, une lame de fond. [...] L'athéisme est trop triste. Le besoin de sens revient.''' [...] Je pense que nous assistons en ce moment à la fin d'un mouvement historique qui a débuté il y a très longtemps, à la fin du Moyen Age. [...] La seule théorie authentiquement perdante en ce moment, c'est l'idéologie débutée avec le protestantisme, atteignant son apogée au siècle des Lumières et aboutissant à la Révolution, fondée sur l'autonomie de l'homme et le pouvoir de sa raison. »
+
:The first duty for all, and particularly for those with public responsibility, must therefore be to promote the maturation of the moral conscience. This is the fundamental progress without which all other progress proves non-authentic.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Houellebecq Michel Houellebecq], entretien avec Jean-Marie van der Plaetsen, ''Le Figaro Magazine'', 6 janvier 2015
 
  
« '''L'absence de Dieu signifie l'abandon du monde, mais dans ce monde abandonné, l'homme découvrira qu'il est lui-même absent.''' »
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:— {{en}} Benedict XVI, Address to the participants of the International Congress on Natural Moral Law, Pontifical Lateran University, February 12, 2007
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Ellul Jacques Ellul]
 
  
« L'homme sans Dieu n'aboutit qu'à immoler l'homme. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Blanc_de_Saint-Bonnet Antoine Blanc de Saint-Bonnet], ''La Légitimité''
 
  
"Almost by definition, secularism cannot be a future: it’s a present-tense culture that over time disconnects a society from cross-generational purpose. Which is why there are no examples of sustained atheist civilizations. "Atheistic humanism" became inhumanism in the hands of the Fascists and Communists and, in its less malign form in today's European Union, a kind of dehumamism in which a present-tense culture amuses itself to extinction. Post-Christian European culture is already post-cultural and, with its surging Muslim populations, will soon be post-European."
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« [...] '''la société est toujours gouvernée par un petit nombre d’hommes, par une ''élite'', alors même qu’elle semble avoir une constitution absolument démocratique''' ; c’est ce qu’on a reconnu depuis les temps les plus reculés. Dans la démocratie athénienne il y avait les démagogues, c’est-à-dire les “conducteurs du peuple”, et Aristophane, dans ses ''Chevaliers'', nous les montre se rendant maîtres du peuple privé de bon sens. De nos jours la démocratie française, anglaise, des État-Unis, etc., sont en fait, gouvernés par un petit nombre de politiciens. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Mark_Steyn Mark Steyn], ''America Alone: The End of the World as We Know It'', Regnery Publishing, 2008 (ISBN 9781596985278), p. 98
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{{Réf Livre
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|auteur=Vilfredo Pareto
 +
|titre de la contribution=Manuel d’économie politique
 +
|année de la contribution=1906
 +
|titre=Œuvres complètes
 +
|traducteur=Giovanni Busino
 +
|éditeur=Librairie Droz
 +
|année=1981
 +
|tome=VII
 +
|page=422-423}}
  
« Est séculier celui qui croit que l'horizon ultime de la vie humaine est un siècle, et qui, par ses comportements, fait en sorte que cela soit vrai. »
+
« '''Nous naissons tous fous. Quelques uns le demeurent.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9mi_Brague Rémi Brague], « Sept leçons sur le Dieu des chrétiens », 12 avril 2008
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Samuel Beckett
 +
|titre=En attendant Godot
 +
|année d'origine=1948
 +
|éditeur=Éditions de Minuit
 +
|année=1952
 +
|ISBN=9782707301482
 +
|page=113
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}}
  
« L'hérésie est la vie de la religion. C'est la foi qui fait les hérétiques. Dans une religion morte, il n'y a plus d'hérésies. »
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« '''Un des grands malheurs de la vie moderne, c’est le manque d’imprévu, l’absence d’aventures.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Suar%C3%A8s André Suarès], ''Péguy''
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— Théophile Gautier, « Malaga », in ''Voyage en Espagne'' (1843)
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« '''Votre système est une guerre civile légale, où les hommes se constituent en groupes antagonistes et se battent entre eux pour s’emparer de la machine à fabriquer les lois''', laquelle leur sert à écraser leurs rivaux jusqu’à ce qu’un autre gang s’en empare à son tour pour les évincer, le tout dans une protestation perpétuelle d’attachement au bien non spécifié d’un public non précisé. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Ayn Rand
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|titre=La Grève
 +
|année d'origine=1957
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|traducteur=Sophie Bastide-Foltz
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|éditeur=Les Belles Lettres
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|année=2017
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|section=troisième partie, chap. VII
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|page=
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}}
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« La marine marchande qui étonne le plus par ses progrès, est celle des États-Unis, qui n’ont point de colonies. '''Les vraies colonies d’un peuple commerçant, ce sont les peuples indépendants de toutes les parties du monde.''' Tout peuple commerçant doit désirer qu’ils soient tous indépendants, pour qu’ils deviennent tous plus industrieux et plus riches ; car plus ils sont nombreux et productifs, et plus ils présentent d’occasions et de facilités pour des échanges. Ces peuples alors deviennent pour vous des amis utiles, et qui ne vous obligent pas de leur accorder des monopoles onéreux, ni d’entretenir à grands frais des administrations, une marine et des établissements militaires aux bornes du monde. Un temps viendra où l’on sera honteux de tant de sottise, et où les colonies n’auront plus d’autres défenseurs que ceux à qui elles offrent des places lucratives à donner et à recevoir, le tout aux dépens des peuples. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Jean-Baptiste Say
 +
|titre=Traité d’économie politique
 +
|année d'origine=1803
 +
|éditeur=O. Zeller
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|année=1841
 +
|page=233
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}}
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« Mais la bourgeoisie d’aujourd’hui est plus intelligente que celle d’hier car elle a compris qu’il fallait rester dans le brouillage de classes, et officiellement le concept de classes n’existe pas. '''La nouvelle bourgeoisie n’assume pas sa position de classe. Elle est excellente dans la promotion de la société ou de la ville ouverte, alors que ce sont les gens qui sont le plus dans les stratégies d’évitement, de renforcement de position de classe, mais avec un discours d’ouverture.''' Et quand le peuple conteste ce modèle, on l’ostracise. C’est pour cela que je dis que l’antifascisme est devenu une arme de classe, car cette arme n’est utilisée que par la bourgeoisie. Ce n’est pas un hasard si les antifascistes dans les manifestations sont des enfants de la bourgeoisie. Et tout cela dit un mépris de classe. Parce que personne ne va être pour le racisme et pour le fascisme. En réalité, derrière tout cela, il s’agit d’ostraciser le peuple lui-même, les classes populaires. C’est aussi une façon de délégitimer leur diagnostic, parce qu’en réalité, le “populisme”, c’est le diagnostic des gens d’en bas, et la bourgeoisie s’en démarque en se voyant en défenseur de la démocratie. »
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{{Réf Article
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|titre=Christophe Guilluy : “La France d’en haut s’est structurée autour d’Emmanuel Macron pour protéger ses intérêts, le monde d’en bas, lui, est complètement dispersé”
 +
|auteur=Christophe Guilluy
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|publication=Atlantico
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|date=23 Septembre 2017
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|url=http://www.atlantico.fr/decryptage/christophe-guilluy-france-en-haut-est-structuree-autour-emmanuel-macron-pour-proteger-interets-monde-en-bas-lui-est-completement-3172492.html
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}}
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« On a existé pendant dix ans et puis l’un des membres a écrit à Sarkozy pour lui demander de reconstruire la Bastille en lui disant que, quand elle avait été démolie, l’ordre ancien l’avait été également, le bonheur et la raison aussi. La brèche s’était ouverte sur la cruauté en plus de la volonté de renouvellement et, avec le temps, cette volonté s’est amenuisée tandis que les émanations du chaos se sont renforcées. '''Il fallait donc restaurer la Bastille pour juguler la destruction de la Terre.''' »
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{{Réf Article
 +
|titre=Sergueï Nossov : « À l’époque, à Saint-Pétersbourg, il y avait autant de chiens que de poètes ! »
 +
|auteur=Sergueï Nossov
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|publication=Le Courrier de Russie
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|date=21 avril 2016
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|url=https://www.lecourrierderussie.com/culture/2016/04/serguei-nossov-vie-raisonnable/
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}}
  
« '''L’athéisme dans les lois, l’indifférence en matière de religion et les maximes pernicieuses''', appelées catholiques-libérales, sont, oui, elles '''sont véritablement la cause de la ruine des États''' ; elles l’ont été de la perte de la France. Croyez-moi, le mal que je vous dénonce est plus terrible que la Révolution, plus terrible même que la ''Commune''. J’ai toujours condamné le catholicisme-libéral et je le condamnerai encore quarante fois si c’est nécessaire. »
+
« '''La majorité ne fait pas la vérité, c’est la vérité qui doit faire la majorité.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Pie_IX Pie IX], répondant à une députation de catholiques français, 18 juin 1871
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Mgr Lefebvre
 +
|titre=Ils l’ont découronné
 +
|année d'origine=1987
 +
|éditeur=Fideliter/Clovis
 +
|année=1987
 +
|page=91}}
 +
{{Center|Mgr Lefebvre|}}
 +
« En général, l’enfant présente à l’état passager des caractères mentaux qui se retrouvent à l’état fixe dans les civilisations primitives, à peu près comme l’embryon humain présente à l’état passager des caractères physiques qui se trouvent à l’état fixe dans des classes d’animaux inférieurs. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Hippolyte Taine
 +
|titre=De l’intelligence
 +
|année d'origine=1870
 +
|éditeur=Hachette
 +
|année=1870
 +
|page=373}}
  
« Si l'Homme n'était pas devenu criminel, il n'y aurait pas eu de Christ ? Et donc, dans cette hypothèse, dans cette conjecture, le chef-d'oeuvre de Dieu, le summum opus Dei, serait un accident, un fait qui résulte d'un accident, occasionatum. En somme, dans cette conjecture, le plus grand des biens, le Christ, proviendrait, résulterait de la faute de l'Homme. C'est tout à fait déraisonnable, irrationnel, valde irrationabile. »
+
“Some socialists seem to believe that people should be numbers in a state computer. We believe they should be individuals. We’re all unequal. No one, thank heavens, is quite like anyone else, however much the socialists may pretend otherwise. And we believe that everyone has the right to be unequal. But to us, every human being is equally important. A man’s right to work as he will, to spend what he earns, to own property, to have the state as servant and not as master, they’re the essence of a free economy and on that freedom all our other freedoms depend.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Tresmontant Claude Tresmontant], à propos de [http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Duns_Scot Jean Duns Scot]
 
  
« Nous vénérons un Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'Unité, sans confondre les Personnes ni diviser la substance : autre est en effet la Personne du Père, autre celle du Fils, autre celle du Saint-Esprit ; mais une est la divinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit, égale la gloire, coéternelle la majesté.
+
— {{en}} Margaret Thatcher, Speech to the Conservative Party Conference, 10 October, 1975
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:« Certains socialistes semblent croire que les gens devraient être des nombres dans un ordinateur de l’État. Nous croyons qu’ils devraient être des individus. Nous sommes tous inégaux. Personne, grâce au ciel, ne ressemble à personne. Nous pensons que chacun a le droit d’être inégal même si, pour nous, chaque être humain est également important. Le droit d’un homme de travailler comme il l’entend, de dépenser ce qu’il gagne, de disposer de biens, d’avoir dans l’État un serviteur et non un maître, voilà l’essence d’une économie libre. Et de cette liberté, toutes les libertés dépendent. »
 +
:— {{fr}} Margaret Thatcher, Discours à la conférence du parti conservateur, 10 Octobre 1975
  
Comme est le Père, tel est le Fils, tel est aussi le Saint-Esprit […] ils ne sont pas trois éternels, mais un éternel ; tout comme ils ne sont pas trois incréés, ni trois infinis, mais un incréé et un infini. […] ils ne sont pas trois tout-puissants, mais un tout-puissant. Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu ; et cependant ils ne sont pas trois Dieux, mais un Dieu. […] chacune des personnes en particulier est Dieu et Seigneur, de même la religion catholique nous interdit de dire qu'il y a trois Dieux ou trois Seigneurs.
 
  
Le Père n'a été fait par personne et il n'est ni créé ni engendré ; le Fils n'est issu que du Père, il n'est ni fait, ni créé, mais engendré ; le Saint-Esprit vient du Père et du Fils, il n'est ni fait, ni créé, ni engendré, mais il procède. […] Et dans cette Trinité il n'est rien qui ne soit avant ou après, rien qui ne soit plus grand ou plus petit, mais les Personnes sont toutes trois également éternelles et semblablement égales. Si bien qu'en tout, comme on l'a déjà dit plus haut, on doit vénérer, et l'Unité dans la Trinité, et la Trinité dans l'Unité. »
+
« La guerre n’est rien d’autre que la continuation des relations politiques avec l’appoint d’autres moyens. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Athanase_d%27Alexandrie Athanase d'Alexandrie]
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Carl von Clausewitz
 +
|titre=De la Guerre
 +
|année d'origine=1832
 +
|traducteur=Pierre Naville
 +
|éditeur=Éditions de Minuit
 +
|année=1955
 +
|section=IIIe partie
 +
|page=703}}
  
« L'Église est Israël, et elle le sait. Mais elle est Israël ouvert à toutes les nations qui viennent chercher la connaissance du Dieu vivant. L'Église a dû se séparer de l'Israël-peuple pour accomplir la vocation même d'Israël, et la promesse faite à Abraham : en toi seront bénies toutes les nations de la terre. »
+
'''You know what the fellow said — in Italy, for thirty years under the Borgias, they had warfare, terror, murder and bloodshed, but they produced Michelangelo, Leonardo da Vinci and the Renaissance. In Switzerland, they had brotherly love, they had five hundred years of democracy and peace — and what did that produce? The cuckoo clock.''' So long Holly.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Tresmontant Claude Tresmontant], ''Saint Paul et le mystère du Christ'', Seuil 1956, p. 67
 
  
« Mes enfants le sel vient de l'eau, et s'il est en contact avec l'eau, il se dissout et disparaît. De même le moine naît de la femme, et s'il approche d'une femme, il se dissout et cesse d'être moine. »
+
— {{en}} ''The Third Man'' (1949), Harry Lime [Orson Welles]
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Moschus Jean Moschus], cité par [[Emil Cioran]], ''Aveux et Anathèmes'', Gallimard, 1987
 
  
« Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » ou « Dieu vomit les tièdes. »
 
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Apocalypse Apocalypse], 3:15
 
  
« Nos gouvernements modernes doivent incontestablement au christianisme leur plus solide autorité et leurs révolutions moins fréquentes. Il les a rendus eux-mêmes moins sanguinaires : cela se prouve par le fait, en les comparant aux gouvernements anciens. »
+
« '''Il embrassa la mer d’un regard et se rendit compte de l’infinie solitude où il se trouvait.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Rousseau Jean-Jacques Rousseau], ''Émile, ou De l'éducation'' (1762), livre IV, dans la dix-neuvième note de la Profession de foi du vicaire savoyard
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Ernest Hemingway
 +
|titre=Le Vieil Homme et la Mer
 +
|année d'origine=1952
 +
|traducteur=Jean Dutourd
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=1972
 +
|ISBN=9782070360079
 +
|page=69}}
  
« Mais où Jésus avait-il pris chez les siens cette morale élevée et pure dont lui seul a donné les leçons et l’exemple ? Du sein du plus furieux fanatisme la plus haute sagesse se fit entendre, et la simplicité des plus héroïques vertus honora le plus vil de tous les peuples. La mort de Socrate philosophant tranquillement avec ses amis est la plus douce qu’on puisse désirer ; celle de Jésus expirant dans les tourments, injurié, raillé, maudit de tout un peuple est la plus horrible qu’on puisse craindre ; Socrate prenant la coupe empoisonnée bénit celui qui la lui présente et qui pleure ; Jésus au milieu d’un supplice affreux prie pour ses bourreaux acharnés. Oui, si la vie et la mort de Socrate sont d’un sage, la vie et la mort de Jésus sont d’un Dieu. »
+
<poem>« Que dites-vous ?... C’est inutile ?... Je le sais !
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Rousseau Jean-Jacques Rousseau], ''Émile, ou De l'éducation'' (1762), livre IV, p. 446
+
Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
 +
'''Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile !''' »</poem>
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Edmond Rostand
 +
|titre=Cyrano de Bergerac
 +
|année d'origine=1897
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=1993
 +
|ISBN=9782080700315
 +
|section=acte V, scène 6
 +
|page=417}}
  
« '''La tour de Babel, comme plus tard les pyramides sont autant de constructions inhumaines dans lesquelles la pierre a plus d’importance que les âmes. Ces sociétés qui les fabriquent n’écoutent plus l’individu, le réduisent au silence. Après ces essais de paroles voués à l’échec depuis Adam et Eve jusqu’à Babel, le dialogue reprend avec Abraham, premier homme qui s’adresse à sa femme Sarah en disant "Tu".''' »
+
'''Let your boat of life be light, packed with only what you need - a homely home and simple pleasures, one or two friends, worth the name, someone to love and someone to love you, a cat, a dog, and a pipe or two, enough to eat and enough to wear, and a little more than enough to drink; for thirst is a dangerous thing.'''
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Pauline_Bebe Pauline Bebe], « Shema ! », paru sur le site [http://web.archive.org/web/20120315170213/http://www.cjl-paris.org/SP/spip.php?article49 Communauté juive libérale d'Île-de-France], 12 octobre 2005
 
  
« '''Le christianisme dans sa véritable signification détruit l’État.''' C’est ainsi qu’il fut compris dès le début et c’est pourquoi le Christ a été crucifié. Il a été compris ainsi de tout temps par les hommes que ne liait pas la nécessité de justifier l’État chrétien. Ce n’est qu'à partir du moment où les chefs d’État ont accepté le christianisme nominal extérieur qu’on a commencé à inventer les théories subtiles d’après lesquelles on peut concilier le christianisme avec l’État. Mais, pour tout homme sincère de notre époque, il ne peut pas ne pas être évident que le véritable christianisme — la doctrine de la résignation, du pardon, de l’amour — ne peut pas se concilier avec l’État, avec son despotisme, sa violence, sa justice cruelle et ses guerres. Non seulement le véritable christianisme ne permet pas de reconnaître l’État, mais il en détruit les principes mêmes.
+
— {{en}} Jerome K. Jerome, ''Three Men in a Boat'' (1889), Chapter 3
 +
'''Par-dessus bord l’encombrement, mon frère ! Que l’esquif de ta vie soit léger, qu’il porte seulement le nécessaire, un logis accueillant et des plaisirs simples, un ou deux amis dignes de ce nom, un être que tu aimes et qui t’aime, un chat, un chien, une pipe ou deux, de quoi manger et de quoi te vêtir à ta suffisance, et un peu plus qu’assez à boire, car la soif est chose dangereuse.''' »
 +
:{{Réf Livre
 +
|langue=fr
 +
|auteur=Jerome K. Jerome
 +
|titre=Trois hommes dans un bateau
 +
|année d'origine=1889
 +
|traducteur=Déodat Serval, révisée par André Topia
 +
|éditeur=Flammarion
 +
|collection=Garnier Flammarion
 +
|année=1990
 +
|page=76}}
  
Mais, s’il en est ainsi, s’il est vrai que le christianisme est inconciliable avec l’État, une question se pose tout naturellement : Qu’est-ce qui est plus nécessaire pour le bien de l’humanité, qu’est-ce qui lui assure le plus de bonheur ? Est-ce l’organisation gouvernementale ou le christianisme ? »
+
« '''Rentrer en soi-même et, des heures durant, ne rencontrer personne — voilà ce qu’il faut pouvoir atteindre.''' Être solitaire comme, enfant, on était solitaire quand les adultes allaient et venaient, tressés à des choses qui semblaient importantes et grandes parce que les grands avaient l’air si affairé, et qu’on ne comprenait rien à ce qu’il faisaient.  
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Tolsto%C3%AF Léon Tolstoï], ''Le salut est en vous'' (1893), éd. Perrin, 1893, p. 249
 
  
{| width="100%"
+
Et si un jour on se rend compte que leurs occupations sont mesquines, leurs professions sclérosées, et qu’elles n’ont plus de lien avec la vie, pourquoi alors ne pas continuer, tel un enfant, à les regarder comme une chose étrangère depuis la profondeur du monde propre, depuis la vaste solitude propre qui est par elle-même travail, et grade, et profession ? »
| valign="top" |
+
{{Réf Livre
<poem>« Écoute, Israël, l'Éternel, notre Dieu, l'Éternel est UN.
+
|auteur=Rainer Maria Rilke
Béni soit à jamais le nom de Son règne glorieux.
+
|titre=Lettres à un jeune poète
Tu aimeras l'Éternel ton Dieu, de tout ton cœur,
+
|année d'origine=1903
de toute ton âme
+
|traducteur=Hans Hartje et Claude Mouchard
et de tous tes moyens
+
|éditeur=Le Livre de Poche
Que les commandements que je te prescris aujourd'hui
+
|collection=Littérature & Documents
soient gravés dans ton cœur
+
|année=1991
tu les inculqueras à tes enfants, tu en parleras (constamment),
+
|ISBN=9782253055396
dans ta maison ou en voyage, en te couchant et en te levant.
+
|page=56}}
Attache les en signe sur ta main,
 
et porte les comme un fronteau entre tes yeux
 
Écris-les sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. »</poem>
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Deut%C3%A9ronome Deutéronome] (Devarim) VI 4-9
 
| valign="top" |
 
<poem><div style="text-align: right;">שְׁמַע, יִשְׂרָאֵל: יְהוָה אֱלֹהֵינוּ, יְהוָה אֶחָד.
 
  
וְאָהַבְתָּ, אֵת יְהוָה אֱלֹהֶיךָ, בְּכָל-לְבָבְךָ
+
« '''La dépravation suit le progrès des lumières. Chose très naturelle que les hommes ne puissent s’éclairer sans se corrompre.''' »
וּבְכָל-נַפְשְׁךָ,
+
{{Réf Livre
וּבְכָל-מְאֹדֶךָ.ּ
+
|auteur=Restif de La Bretonne
וְהָיוּ הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה,
+
|titre=Le Pornographe
אֲשֶׁר אָנֹכִי מְצַוְּךָ הַיּוֹם--עַל-לְבָבֶךָ ּ
+
|année d'origine=1770
וְשִׁנַּנְתָּם לְבָנֶיךָ, וְדִבַּרְתָּ בָּם, בְּשִׁבְתְּךָ בְּבֵיתֶךָ וּבְלֶכְתְּךָ בַדֶּרֶךְ, וּבְשָׁכְבְּךָ וּבְקוּמֶךָ
+
|éditeur=J. Nourse/Gosse & Pinet
וּקְשַׁרְתָּם לְאוֹת, עַל-יָדֶךָ; וְהָיוּ לְטֹטָפֹת, בֵּין עֵינֶיך
+
|année=1770
וּכְתַבְתָּם עַל-מְזֻזוֹת בֵּיתֶךָ, וּבִשְׁעָרֶיך</div></poem>
+
|page=302}}
|}
 
  
Dès lors, Jésus Christ, considérait cet exhortation la plus pure, née du silence des hommes, comme le plus grand des commandements.
+
« Les mêmes qui pleurent le maïs modifié marient l’homme avec l’homme, la femme avec la femme, veulent donner à l’enfant des parents du même sexe, accepter que le fœtus soit créé ici, porté là-bas, nourri ailleurs, qu’il naisse en pipette ou qu’il soit introduit dans l’utérus d’une vieille folle qui veut encore sentir son ventre, tout cela n’a pas d’importance. Mais que personne ne touche aux légumes ! »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Pasquin
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|titre=Pasquin concentré non sucré
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|année d'origine=2011
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|éditeur=Éditions de l’Homme Nouveau
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|année=2011
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|ISBN=9782915988376
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|section=Tas de betteraves !
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|page=71}}
  
"'''For the Son of God became man so that we might become God.'''"
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« Si mon père était parmi nous, il vous inspirerait plus de confiance, car à peine me connaissez-vous. J’ai d’ailleurs contre moi et ma grande jeunesse et mon inexpérience ; mais je brûle déjà de me rendre digne de vous commander. '''Allons chercher l’ennemi : si j’avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi'''. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Athanasius_of_Alexandria Athanasius of Alexandria], ''De inc'' 54, 3: PG 25, 192B
 
:« Dieu est devenu homme afin que l'homme devienne Dieu. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Athanase_d%27Alexandrie Athanase d'Alexandrie], ''De inc'' 54, 3: PG 25, 192B
 
  
« Par ailleurs, il ne peut y avoir ni un plus grand ni un plus petit nombre d'Évangiles (que quatre). En effet, puisqu'il existe quatre régions du monde dans lequel nous sommes et quatre vents principaux, et puisque, d'autre part, l'Église est répandue sur toute la terre et qu'elle a pour colonne et pour soutien l'Évangile et l'Esprit de vie, il est naturel qu'elle ait quatre colonnes qui soufflent de toutes parts l'incorruptibilité et rendent la vie aux hommes. D'où il appert que le Verbe, Artisan de l'univers, qui siège sur les Chérubins et maintient toutes choses, lorsqu'il s'est manifesté aux hommes, nous a donné un Évangile à quadruple forme, encore que maintenu par un unique Esprit. »
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— Harangue prononcée à ses hommes
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ir%C3%A9n%C3%A9e_de_Lyon Saint Irénée], ''Contre les hérésies'', 3.11.8
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{{Réf Livre
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|auteur=Henri de la Rochejaquelein cité par Louis-Gabriel Michaud
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|titre=Biographie universelle, ancienne et moderne
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|année d'origine=1824
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|éditeur=Michaud
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|année=1967
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|tome=38
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|section=« Rochejaquelein (Henri de la) »
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|page=317-325}}
  
« Quant au reste, pour ma modeste part, j'incline beaucoup à partager les raisonnables sentiments du Führer quand il écrivait : "Les idées et les institutions religieuses de son peuple doivent toujours rester inviolables pour le chef politique ; sinon, qu'il cesse d'être un homme politique et qu'il devienne un réformateur, s'il en a l'étoffe." Il n'est pas de conducteur de peuples, en Occident, qui puisse rejeter du premier mouvement l'immense force, frein et moteur, que fut le christianisme, qui ne songe à canaliser cette force, à la [ici la phrase n'est pas terminée dans mon édition] Mais si les Eglises persistent à trahir la société, il est fatal que les Etats se substituent de plus en plus largement à elles, et qu'ils prêtent leur assistance à un réformateur. Les Eglises posséderaient encore en elles-mêmes le secret de leur salut et d'un rayonnement nouveau, le moyen de remplir leur plus belle mission parmi les hommes. '''Elles pourraient redevenir les parvis du monde surnaturel, restaurer leur métaphysique et leur mystique lézardées'''. Elles collaboreraient ainsi magnifiquement à cette réfection gigantesque du monde que nous sommes tenus aujourd'hui d'accomplir. Elles apparaissent bien mal préparées à ce rôle. Il leur faudrait assurément des chefs d'une autre envergure qu'un pape Pacelli, fouine oblique qui temporise et prend le vent, réchauffe des camomilles de nonnes, quand il lui faudrait sur l'heure fulminer l'encyclique "Errore judaïco". [...] Si j'étais le pape, à Dieu ne plaise, les six lettres L.U.T.H.E.R. hanteraient souvent mon sommeil. Mais il se pourrait bien cette fois que Luther ne surgît point d'entre les clercs. »
+
« '''Notre héritage n’est précédé d’aucun testament.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Lucien_Rebatet Lucien Rebatet], ''Les Décombres'', p. 563 sqq. Editions Denoël, 1942
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{{Réf Livre
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|auteur=René Char
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|titre=Fureur et mystère
 +
|année d'origine= 1948
 +
|éditeur=Gallimard
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|année=1967
 +
|section=« Feuillets d’Hypnos »
 +
|page=98}}
  
"'''Then you will know the truth, and the truth will set you free.'''"
+
« L’Islam, un des malheurs du monde, un Judaïsme pour les brutes et qui ramasse tout ce qu’Israël imagina de moins spirituel et de plus inhumain, l’Islam est l’égout de la Bible avec des relents d’hérésie chrétienne et le fatras du paganisme arabe, une coulée de boue sur le visage de l’espèce humaine et l’on préfère le néant à ce qu’il nous apporte (ou, si l’on veut, le Communisme, lequel ne lui fera pas grâce et lui ressemble trop pour l’épargner longtemps). Un musulman est toujours une brute, au moins par de certains côtés, sa foi l’oblige à l’arrogance, il mêle à la présomption l’humilité qu’il rend démonstrative et ses rigueurs l’attachent à la complaisance la moins sujette à la mesure. Religion — dit Levi-Strauss — religion de corps de garde (le règlement, les revues de détail et pas de femmes, enfin la bougrerie avec un peu de cuistrerie et l’étalage le plus sale de nos besoins les plus grossiers), vivant dans un chaos perpétuel et rétablissant l’ordre à coups de hache, sans foyer, cité ni patrie, niant le monde qu’elle déifie en ne le sachant pas. L’Islam est une foi qui n’apprenant jamais, refuse de comprendre et qui revient de tout en ne s’acheminant à rien, et ses fidèles sont des mules qui tournent dans le cercle, les yeux bandés et n’avançant d’un pas. Ses peuples ? Le fumier de l’avenir, à moins qu’ils ne se rendent communistes et n’aillent baiser le tombeau du Juif Lénine sous les icônes du Juif Marx. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/John_the_Apostle John the Apostle], 8:32
 
:« Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_(ap%C3%B4tre) Saint Jean l'Évangéliste], 8:32
 
  
« Le temps des mille ans s'achève. Voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée. »
+
— Albert Caraco, ''Journal d’une année'' (1957)
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_(ap%C3%B4tre) Saint Jean l'Évangéliste], L’Apocalypse, XXe chant
 
  
« Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui et ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_(ap%C3%B4tre) Saint Jean l'Évangéliste], III, 16, Oltramare
 
  
« Que celui de vous qui est sans péché lui jette le premier la pierre. »
+
« '''Un cendrier a pour moi autant de valeur que la Piéta de Michel-Ange''' [...]. Je veux renouer avec cet art facile, immédiat et amusant que tout le monde comprend. L’esthétique est pour moi un grand facteur discriminant pour les gens. Ils pensent que l’art est au-dessus d’eux, et cela je n’aime pas. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_(ap%C3%B4tre) Saint Jean l'Évangéliste], 8:7, Maredsous
 
  
« Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas où poser sa tête. »
+
— Jeff Koons, ''Le Figaro'', 6 octobre 2014
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Luc_(%C3%A9vang%C3%A9liste) Saint Luc], IX, 58, cité par [[Emil Cioran]] dans ''Le crépuscule des pensées'' (1940), trad. Mirella Patureau-Nedelco, éd. Le Livre de Poche, coll. Essais, 1991 (ISBN 9782253065098), p. 72
 
  
"'''If you don’t work, you don’t eat.'''"
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Paul_the_Apostle Saint Paul of Tarsus], Thessalonians (3:10)
 
:« Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse Saint Paul], Épître aux Thessaloniciens (3:10)
 
  
« Ne vous conformez pas au siècle présent. »
+
« Mon travail est contre la critique. Il combat la nécessité d’une fonction critique de l’art et cherche à abolir le jugement, afin que l’on puisse regarder le monde et l’accepter dans sa totalité. Il s’agit de l’accepter pour ce qu’il est. Si l’on fait cela, on efface toute forme de ségrégation et de création de hiérarchies. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse Saint Paul]
 
  
« Il y a sans doute beaucoup de langues différentes dans le monde, mais aucune n’est sans signification ; et si je ne connais pas le sens des mots, je serais un barbare pour celui qui parle, et celui qui parle, à mon sens, sera un barbare. »
+
— Jeff Koons, entretien avec Bernard Blistène, Dossier de presse de l’exposition Jeff Koons, la rétrospective, 26 novembre 2014 – 27 avril 2015, Centre Georges Pompidou, p. 11
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse Saint Paul], ''Première épître, lettre aux Corinthiens'', 14:10-11, Oltramare
 
  
« [...] Prêche la parole, insiste en toute occasion favorable ou non, reprends, censure, exhorte avec toute douceur et en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse Saint Paul], ''Deuxième épître à Timothée'', 4:3
 
  
« Eh bien ! si un jour quelqu’un, même nous, même un ange du ciel, vient annoncer un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit maudit ! [et c'est un Apôtre amoureux de Dieu et des hommes qui l'écrit !] Nous l’avons déjà dit, et je le répète encore : si quelqu’un vient vous annoncer un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit maudit ! Est-ce que, maintenant, je veux me faire approuver des hommes ou bien par Dieu ? Est-ce que c’est aux hommes que je cherche à plaire ? Si j’en étais encore à plaire aux hommes, je ne serais pas serviteur du Christ. »
+
« [...] il ne peut exister de culture de I’interrogation seule. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse Saint Paul], ''Épitre aux Galates'', chapitre 1, versets 8 à 11
 
  
« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ?
+
— André Malraux, « Un humanisme universel », ''Liberté de l’esprit'', nº 11-12, juin-juillet 1950
  
Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse Saint Paul], ''Première épître, lettre aux Corinthiens'', 3:16-17
 
  
« Pendant l'instruction, la femme doit garder le silence, en toute soumission. Je ne permets pas à la femme d'enseigner ni de faire la loi à l'homme. Qu'elle se tienne tranquille. C'est Adam en effet qui fut formé le premier, Ève ensuite. Et ce n'est pas Adam qui se laissa séduire, mais la femme qui séduite, se rendit coupable de transgression. Néanmoins, elle sera sauvée en devenant mère, à condition de persévérer avec modestie dans la foi, la charité et la sainteté. »
+
« '''''Chaque geste que vous ferez vers une Europe unifiée protégera un peu plus le trésor du monde.'''''
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse Saint Paul], ''Première épître à Timothée'', 2, 11:15
 
  
{{Text|
+
''Taxez-moi de romantisme. Qu’importe ! Pour moi le trésor du monde, c’est une infante de Vélasquez, un opéra de Wagner ou une cathédrale gothique. C’est un calvaire breton ou une nécropole de Champagne. C’est le romancero du Cid ou le visage hugolien de “l’enfant grec”. C’est le tombeau des Invalides ou le grand aigle de Schœnbrunn, l’Alcazar de Tolède ou le Colisée de Rome, la Tour de Londres ou celle de Galata, le sang de Budapest ou le quadrige orgueilleux de la porte de Brandebourg, devenu le poste frontière de l’Europe mutilée. '''Pour ces pierres, ces aigles et ces croix ; pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères ; pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un plus grand passé, lecteurs, la lutte ne sera jamais vaine.''' Frêle Geneviève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes mongoles de l’Est, tu symbolises notre esprit de résistance. '''Et toi, Alexandre, vainqueur blond au visage de dieu, Macédonien aux dix milles fidèles, toi qui conquis le monde oriental avec ta foi et ton épée, dressé contre le destin et l’Histoire, tu symboliseras peut-être un jour le triomphe de l'''Europe impériale...''' »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Jean de Brem
 +
|titre=Le Testament d’un Européen
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|année d'origine=1964, posthume
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|éditeur=Dualpha
 +
|section=Introduction à l’histoire de l’Europe
 +
|année=2018
 +
|page=16}}
  
« C'est Paul qui a été le maître accoucheur de l'Église naissante, c'est lui qui a coupé le cordon ombilical qui retenait l'Église au Judaïsme [...]. Mais ce schisme dans le peuple de Dieu n'est pas définitif. Quand les nations seront toutes entrées dans le sein du peuple de la promesse, alors tout Israël sera sauvé. »
+
« ''Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages. A moi, qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civilisation fait un cadeau gigantesque : le patrimoine de l’Europe. Il est fait de trésors et de souvenirs. Chacun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Berlin et à Madrid, à Athènes et à Varsovie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Belgrade, doit ressentir le même drame. '''Chacun de nous est le dernier des Européens'''. Je suis le prince débile issu d’une lignée de colosses et qui va peut-être clore une race. Je mourrai sans postérité, stérilisé par l’atome ou égorgé par un fanatique. Et mes frères auront le même sort. Des géants nous précèdent, des héros et des savants, des explorateurs de la terre et des explorateurs de l’âme, des César et des Antoine, des monarques et des capitaines, des silhouettes sévères en robe de bure, de belles courtisanes ou des brutes implacables. Tout un cortège de grandes figures, resplendissantes de splendeur et de puissance, se déroule à nos yeux, immense fardeau pour nos contemporains dérisoires. Voici que s’amassent à l’Orient les nuages sinistres de la ruée païenne et barbare. Je vais mourir. Je meurs. Et la race Europe avec moi. Avec nous. Je ne laisserai rien. Depuis cinquante ans j’ai dispersé l’héritage. Et laissé le royaume du ciel en friche. Je n’aurai pas d’héritiers dans ce monde hostile et chaotique. Je ne puis laisser qu’un message : l’histoire, la très belle histoire d’une civilisation mortelle, qui se croyait invincible. Une civilisation pour laquelle des milliards d’hommes ont lutté et vaincu pendant trente siècles. Personne ne sera là pour me lire. Qu’importe. Voici comme un dernier cri de rage et d’amertume : le Testament d’un Européen.'' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Tresmontant Claude Tresmontant], ''Saint Paul et le mystère du Christ'', Seuil 1956, p. 102
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Jean de Brem
 +
|titre=Le Testament d’un Européen
 +
|année d'origine=1964, posthume
 +
|éditeur=Dualpha
 +
|section=Introduction à l’histoire de l’Europe
 +
|année=2018
 +
|page=7-8}}
  
 +
« S’il est vrai, comme nous l’avons observé pour la droite orléaniste et le bonapartisme, que la droite est en général formée de traditions de gauche qui sont passées à droite, le moment ne serait pas venu en 1954 ou plus tard, d’enregistrer le passage à droite de nouvelles tendances ? »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Jules Monnerot
 +
|titre=Inquisitions
 +
|année d'origine= 1974
 +
|éditeur=José Corti
 +
|année=1974
 +
|section=La droite, la gauche et la logique de monsieur Rémond
 +
|page=51}}
 +
 +
« '''Un jour, le gauchisme s’en prendra, dans son désir d’effacer les structures, aux espèces et le malentendu au sujet de la protection de la nature sera éclairci.''' »
 +
{{Réf Article
 +
|titre=Vertu de l’isolation
 +
|auteur=Robert Hainard
 +
|publication=CoÉvolution
 +
|numéro=8-9
 +
|date=printemps-été 1982
 +
|page=21-23
 
}}
 
}}
  
« '''Que votre oui soit oui, que votre non soit non, tout le reste vient du diable.''' »
+
'''L’art contemporain est une « vidange généralisée des valeurs. »'''
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_(ap%C3%B4tre) Saint Matthieu], 5:37
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Jean Clair
 +
|titre=De Immundo
 +
|année d'origine= 2004
 +
|éditeur=Galilée
 +
|année=2004
 +
|page=40}}
  
« On vous livrera aux tourments, et l’on vous fera mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom. »
+
« Le temps du dégoût a remplacé l’âge du goût. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_(ap%C3%B4tre) Saint Matthieu], 24:9
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Jean Clair
 +
|titre=De Immundo
 +
|année d'origine= 2004
 +
|éditeur=Galilée
 +
|année=2004
 +
|section=« Présentation »
 +
|page=}}
  
« Lors donc que tu fais l'aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin d'être glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. »
+
« [...] l’Église autant que l’État ne semblent plus agir que mus par la haine de la Beauté. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_(ap%C3%B4tre) Saint Matthieu], 6:2, Oltramare
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Jean Clair
 +
|titre=L’Hiver de la culture
 +
|année d'origine= 2011
 +
|éditeur=Flammarion
 +
|année=2011
 +
|page=}}
  
« Vous avez appris qu'il a été dit : Œil pour œil, dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui l'autre aussi. »
+
« Aujourd’hui, les politiques, qui ont la charge disent-ils de “faire l’Europe”, ne semblent chez eux nulle part. Souvent peu cultivés, peu lettrés, indifférents à ce que fut ce passé, soucieux plutôt d’en effacer la trace, acharnés à dénier un héritage qui leur paraît être un fardeau, ils sont les inventeurs à Bruxelles et à Strasbourg d’une nouvelle Babel, bruissante des milliers de traducteurs que leurs discours supposent. Mais celle-ci, privée d’espoir, est plus proche du cône imaginé par Dante, qui s’enfonçait dans la Terre au fond duquel Lucifer s’ennuie, que de l’édifice orgueilleux dépeint par Bruegel et quelques autres qui, du moins, s’élevait vers les cieux, et vers Dieu. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_(ap%C3%B4tre) Saint Matthieu], V, 38-39, Maredsous
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Jean Clair
 +
|titre=Lait noir de l’aube
 +
|année d'origine= 2007
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|année=2007
 +
|section=« Printemps, La Chine », novembre 2006
 +
|page=}}
  
« Lesquels ? lui dit-il. Et Jésus répondit : Tu ne tueras point ; tu ne commettras point d'adultère ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage. »
+
« [...] '''vient le moment où des nations autres, des religions, des croyances, des langues différentes, plus vigoureuses, plus sûres d’elles-mêmes, font la vidange et prennent la place.''' Soutiers, boueux, balayeurs, hommes des peine et femmes de ménage, tous chargés du soin des vieilles sociétés d’Occident, déposeront bientôt le corps affaibli dont ils ont la charge. Un pays qui n’est plus conscient ni fier de ses propres idéaux finit seulement par appeler pluralisme ou tolérance ce qui n’est qu’impuissance. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_(ap%C3%B4tre) Saint Matthieu], 19:18
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Jean Clair
 +
|titre=Journal atrabilaire
 +
|année d'origine= 2006
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=L’Un et l’Autre
 +
|année=2006
 +
|page=}}
  
« Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'oeil de ton frère. »
+
From a “purely race-biological standpoint,” it was a shame to have the two best “German peoples” of the world at war with each other while all the “nonwhite, black, yellow, Jewish and mixed races” stood by, rubbing their hands with glee.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_(ap%C3%B4tre) Saint Matthieu], 7:5, Oltramare
 
  
« Vous ressemblez à des sépulcres blanchis. Au-dehors, ils paraissent beaux ; au-dedans, ils sont pleins d’ossements, de cadavres et de toute sorte de pourriture. Vous de même, vous paraissez justes ; au-dedans, vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. »
+
— Lettre de Konrad Lorenz à Oskar Heinroth lors de la déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l’Allemagne
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_(ap%C3%B4tre) Saint Matthieu], 13:27-28, Maredsous
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{{Réf Livre
 +
|langue=en
 +
|auteur=Konrad Lorenz cité par Richard W. Burkhardt
 +
|titre=Patterns of Behavior: Konrad Lorenz, Niko Tinbergen, and the Foundation of Ethology
 +
|éditeur=University of Chicago Press
 +
|année=2005
 +
|ISBN=9780226080901
 +
|page=276}}
 +
:« Du pur point de vue biologique de la race, c’est un désastre de voir les deux meilleurs peuples germaniques du monde se faire la guerre pendant que les races non blanches, noire, jaune, Juive et mélangées restent là en se frottant les mains. »
 +
:— Lettre de Konrad Lorenz à Oskar Heinroth lors de la déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l’Allemagne
 +
:{{Réf Livre
 +
|langue=fr
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|auteur=Konrad Lorenz cité par Richard W. Burkhardt
 +
|titre=Patterns of Behavior: Konrad Lorenz, Niko Tinbergen, and the Foundation of Ethology
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|éditeur=University of Chicago Press
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|année=2005
 +
|ISBN=9780226080901
 +
|page=276}}
  
« Je ne suis pas venu apporter la paix sur terre, mais le glaive. »
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« '''Notre patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre patrie, c’est notre Foi, notre terre, notre Roi...''' Mais leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors, qu’est-ce que cette Patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ? Cette Patrie de billebaude et d’irréligion ? Beau discours, n’est-ce ? Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous elle est une terre. Ils l’ont dans le cerveau ; nous l’avons sous les pieds... Il est vieux comme le diable, le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu... On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur... »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_(ap%C3%B4tre) Saint Matthieu], 10:34-36
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— François-Athanase de Charette de La Contrie, harangue prononcée à ses hommes
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« Le monde n’a été créé qu’en vue d’Israël, voilà pourquoi la terre entière est un lieu qui lui sied. »
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— Juda Loew ben Bezalel, ''Netzah’ Israel'' [L’Éternité d’Israël] (1599), chap. 24, p. 122
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« '''Entre les forces de la tradition et celles de l’avancée permanente, de la mise à l’écart, de la destruction, il y aura la guerre.''' »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Botho Strauss
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|titre=Le Soulèvement contre le monde secondaire
 +
|année d'origine=1990
 +
|éditeur=L’Arche
 +
|année=1996
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« '''Être de droite, non par conviction bon marché, pour des visées vulgaires, mais de tout son être, c’est céder à la puissance supérieure d’un souvenir, qui s’empare de l’''être humain'', et pas tant du citoyen, qui l’isole et l’ébranle au milieu des rapports modernes et éclairés où il mène son existence habituelle.''' Cette pénétration n’a pas besoin de la mascarade abominable et ridicule d’une imitation servile, ni qu’on aille fouiller la brocante de l’histoire du malheur. Il s’agit d’un acte de soulèvement autre : soulèvement contre la domination totalitaire du présent qui veut ravir à l’individu et extirper de son champ toute présence d’un passé inexpliqué, d’un devenir historique, d’un temps mythique. À la différence de l’imagination de gauche qui parodie l’histoire du Salut, l’imagination de droite ne se brosse pas le tableau d’un royaume à venir, elle n’a pas besoin d’utopie, mais elle cherche le rattachement à la longue durée, celle que rien n’ébranle, elle est selon son essence souvenir de ce qui gît au fond de nous, et dans cette mesure elle est une initiation religieuse ou protopolitique. Elle est toujours et existentiellement une imagination de la Perte et non de la Promesse (terrestre). C’est donc une imagination de poète, depuis Homère jusqu’à Hölderlin. »
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« Jamais on n’a autant discuté des tableaux et jamais ceux-ci n’ont eu aussi peu d’influence sur l’âme et l’esprit de l’homme, sur la société, l’économie et l’État ; et il en est ainsi non seulement des œuvres modernes, mais de tous les tableaux en général. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Max Picard
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|titre=De la désintégration des formes dans l’art moderne
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|année d'origine=1954
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|traducteur=Tony Faivre
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|éditeur=E. Vitte
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|année=1960
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|page=26}}
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« Ni Kafka, ni Joyce, ni Proust n’ont eu besoin de l’appui de l’État pour écrire ce qu’ils ont écrit, ni l’œuvre d’un Wajda, d’un Tadeusz Kantor ou d’un Grotowski n’a résulté des subventions culturelles du socialisme. Et ces six créateurs, bien qu’ils ne soient pas faciles et qu’ils exigent de leurs lecteurs ou spectateurs un effort intellectuel, ont trouvé un public qui pour les six est allé en s’élargissant, comme les cercles concentriques. Une société doit avoir l’art et la littérature qu’elle mérite : ceux qu’elle est capable de produire et ceux qu’elle est prête à payer. Et il est bon que les citoyens assument aussi dans ce domaine leurs propres responsabilités sans y renoncer devant les fonctionnaires, pour éclairés qu’ils soient. [...] Cela ne signifie évidemment pas que l’État n’ait aucune responsabilité culturelle. Il en a une, l’éducation. [...] mais en matière d’éducation non plus l’État ne doit pas seul avoir voix au chapitre. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Mario Vargas Llosa
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|titre=Les enjeux de la liberté
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|année d'origine=1991
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|traducteur=Albert Bensoussan
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|éditeur=Gallimard
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|collection=Hors Série
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|année=1997
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|ISBN=9782070745562
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|page=40}}
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« '''La vie moderne autorise les voyages, mais ne procure pas d’aventure.''' »
  
"Civilization is not inherited; it has to be learned and earned by each generation anew; if the transmission should be interrupted for one century, civilization would die, and we should be savages again."
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— Jean Mermoz, ''Mes vols'' (1937), éd. Flammarion, chap. 1
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Will_Durant Will] and [http://en.wikipedia.org/wiki/Ariel_Durant Ariel Durant], ''The Lessons of History'', Simon & Schuster, 1968, p. 101
 
  
“'''This much I believe to be also true: there is more civilization lying around unused in the crannies, zenanas, interstices of that dusty and baroque fabric [i. e. Church of Rome] than in all the other institutions of the occident.'''”
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Ezra_Pound Ezra Pound], ''Guide to Kulchur'' (1934), Ch. 8
 
:« Autre point dont je suis fermement convaincu : c'est qu'il reste davantage de lambeaux de civilisation encore utilisable dans les lézardes, le foutoir, les interstices de ce monument baroque et poussiéreux [i. e. l'Église de Rome] que dans toutes les autres institutions de l'Occident. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ezra_Pound Ezra Pound], ''La Kulture en abrégé'' (1934), ch. 8
 
  
"Civilizations die from suicide, not by murder."
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« Plaise à Dieu que mon sang soit le dernier sang espagnol versé dans des discordes civiles. Plaise à Dieu que le peuple espagnol, si riche en qualités dignes d’être aimées, trouve dans la paix, la Patrie, le Pain et la Justice [...]. Que notre Seigneur accepte ma mort en sacrifice pour compenser en partie ce qu’il y a eu d’égoïsme et de vain dans ma vie. Je pardonne de toute mon âme à tous ceux qui ont pu me faire du tort ou m’offenser, sans aucune exception et je prie que tous ceux auxquels je dois la réparation d’un dommage grand ou petit me pardonnent [...]. Je veux être enterré conformément au rite de la religion Catholique, Apostolique et Romaine, que je pratique, en terre bénite et sous la protection de la Croix. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Arnold_J._Toynbee Arnold J. Toynbee]
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{{Réf Livre
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|auteur=José Antonio Primo de Rivera
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|titre de la contribution=Testamento (18 novembre 1936)
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|titre=Escritos y Discursos. Obras Completas (1922-1936)
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|traducteur=Arnaud Imatz
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|éditeur=Instituto de Estudios Políticos
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|année=1976
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|page=1097}}
  
« '''Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles.''' »
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« À travers la volonté générale, le peuple-roi coïncide désormais mythiquement avec le pouvoir ; cette croyance est la matrice du totalitarisme. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Val%C3%A9ry Paul Valéry], ''La Crise de l’esprit'', Variété I
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{{Réf Livre
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|auteur=François Furet
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|titre=Penser la Révolution française
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|année d'origine= 1978
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|éditeur=Gallimard
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|collection=La Nouvelle Revue française
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|année=1978
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|page=232}}
  
« Mais pourquoi toute notre civilisation ne disparaîtrait-elle pas ? Si on continue le mouvement de l’après-guerre, nous y allons tout droit. Certains arts ont disparu au cours des âges : l’enluminure par exemple. Pourquoi pas la peinture, l’architecture ? Ce n’est pas d’artistes que nous manquons. On ne manque jamais d’artistes ! Mais il faut des gens qui aient besoin d’artistes. »
+
« On prétend que les filles de nos jours mûrissent plus vite qu’autrefois. Physiologiquement, c’est vrai. Mais, en un autre sens, elles sont au contraire en retard sur leurs aînées. Moralement, elles restent enfants plus longtemps. Il suffit pour s’en convaincre de voir la façon dont elles s’habillent et se coiffent. Leurs cheveux flottants, leurs minijupes, leurs nuisettes, leurs shorts sont comme le symbole de leur adoration pour l’enfance. Elles ne veulent pas devenir adultes, elles refusent d’assumer les responsabilités inhérentes à l’âge adulte. Et cependant, comme toutes les enfants, elles souhaitent qu’on les prenne pour des grandes personnes, elles souhaitent être libres d’accomplir ce qu’elles croient être des actes d’adultes. C’est cette attitude qui, parfois, conduit au drame. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Val%C3%A9ry Paul Valéry], à Robert Brasillach, ''Notre avant-guerre''
 
  
« Élam, Ninive, Babylone étaient de beaux noms vagues, et la ruine totale de ces mondes avait aussi peu de signification pour nous que leur existence même. Mais France, Angleterre, Russie... ce seraient aussi de beaux noms. Et nous voyons maintenant que l'abîme de l'histoire est assez grand pour tout le monde. »
+
— Agatha Christie, ''Némésis'' (1971)
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Val%C3%A9ry Paul Valéry], 1924
 
  
« Une civilisation est le mode le plus élevé de regroupement et le niveau le plus haut d’identité culturelle dont les humains ont besoin pour se distinguer des autres espèces. Elle se définit à la fois par des éléments objectifs, comme la langue, l’histoire, la religion, les coutumes, les institutions, et par des éléments subjectifs d’auto-identification. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Huntington Samuel Huntington], ''Le choc des civilisations'' (1996), éd. Odile Jacob, 2007, p. 40
 
  
« L'Asie est le chaudron des civilisations. Rien qu’en Extrême-Orient, on trouve des sociétés qui appartiennent à six civilisations - japonaise, chinoise, orthodoxe, bouddhiste, musulmane et occidentale -, plus l’Hindouisme en Asie du Sud. Les Etats phares de quatre civilisations, le Japon, la Chine, la Russie et les Etats-Unis, sont des acteurs de poids en Extrême-Orient ; l’Inde joue également un rôle majeur en Asie du Sud, tandis que l’Indonésie, pays musulman, monte de plus en plus en puissance. »
+
« On multiplie partout les manifestations sportives, hein ? Vraiment, quel signe de décadence ! Le genre de spectacle qu’il faudrait montrer aux gens, on ne le leur fait jamais voir ; ce qu’il faudrait leur montrer, ce sont les exécutions capitales. Pourquoi ne sont-elles pas publiques ? »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Huntington Samuel Huntington], ''Le choc des civilisations'' (1996), éd. Odile Jacob, 2007, p. 240
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{{Réf Livre
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|auteur=Yukio Mishima
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|titre=Le Pavillon d’Or
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|année d'origine=1956
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|éditeur=Gallimard
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|collection=Folio
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|année=1975
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|page=168}}
  
"You know what the fellow said – in Italy, for thirty years under the Borgias, they had warfare, terror, murder and bloodshed, but they produced Michelangelo, Leonardo da Vinci and the Renaissance. In Switzerland, they had brotherly love, they had five hundred years of democracy and peace – and what did that produce? The cuckoo clock. So long Holly."
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"[...] '''corruptissima republica plurimae leges.'''"
*'''The Third Man''' (1949), Harry Lime, Orson Welles
 
  
« Pour un esprit philosophique, c’est-à-dire pour un esprit préoccupé des origines, il n’y a vraiment dans le passé de l’humanité que trois histoires de premier intérêt : l’histoire grecque, l’histoire d’Israël, l’histoire romaine. Ces trois histoires réunies constituent ce qu’on peut appeler l’histoire de la civilisation, la civilisation étant le résultat de la collaboration alternative de la Grèce, de la Judée et de Rome. »
+
— Cornelius Tacitus, ''Annales'', III, 27
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Renan Ernest Renan], ''Histoire du peuple d’Israël'', Paris, Calmann-Lévy, 1887, tome I, p. 1
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[...] '''et jamais les lois ne furent plus multipliées que lorsque l’État fut le plus corrompu.''' »
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:{{Réf Livre
 +
|auteur=Tacite
 +
|titre de la contribution=Annales
 +
|titre=Œuvres complètes de Tacite
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|traducteur=Jean-Louis Burnouf
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|éditeur=Hachette
 +
|année=1872
 +
|page=110}}
  
« Nous savons, sans qu'on nous le dise, que le Perse a des forces mille fois plus importantes que les nôtres. Cependant, la liberté nous est si chère que nous nous défendrons comme nous pourrons. [...] Les Lacédémoniens ont eu peur que nous ne traitions avec les Barbares, et leur crainte est fort naturelle, mais c'est, semble-t-il, bassement mettre en doute la noblesse d'Athènes, quand vous la connaissez bien, quand vous savez qu'il n'y a pas au monde assez d'or, une terre assez extraordinaire par sa richesse et sa beauté, pour que nous consentions à ce prix à nous ranger du côté du Perse et à réduire la Grèce en esclavage. Il existe de nombreuses raisons graves pour nous en empêcher, quand nous voudrions le faire, et la première et la plus grave, ce sont les images et les demeures de nos dieux, incendiées, gisant à terre, qui exigent de nous une vengeance éclatante plutôt qu'un accord avec l'auteur de ce crime ; ensuite, '''il y a le monde grec, uni par la langue et par le sang, les sanctuaires et les sacrifices qui nous sont communs, nos moeurs qui sont les mêmes''', et cela, des Athéniens ne sauraient le trahir. Sachez donc, si par hasard vous ne le saviez pas encore, qu'aussi longtemps qu'il y aura sur terre un Athénien, nous ne pactiserons pas avec Xerxès. »
+
« Il restait au moins à chaque corps, à chaque communauté de citoyens le droit d’administrer ses propres affaires ; droit que nous ne disons pas qui fusse partie de la constitution primitive du royaume, car il remonte bien plus haut : c’est le droit naturel, c’est le droit de la raison. Cependant il a été aussi enlevé a vos sujets, sire, et nous ne craindrons pas de dire que l’administration est tombée à cet égard dans des excès qu’on peut nommer puérils.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Herodote Hérodote], ''L'Enquête'', VIII, 143-144, trad. Andrée Barguet
 
  
« Une civilisation est une continuité qui, lorsqu’elle change, même aussi profondément que peut l’impliquer une nouvelle religion, s’incorpore des valeurs anciennes qui survivent à travers elle et restent sa substance. »
+
Depuis que des ministres puissants se sont fait un principe politique de ne point laisser convoquer d’assemblée nationale, on en est venu, de conséquences en conséquences, jusqu’à déclarer nulles les délibérations des habitants d’un village quand elles ne sont pas autorisées par l’intendant ; en sorte que si cette communauté a une dépense à faire, quelque légère qu’elle soit, il faut prendre l’attache du subdélégué de l’intendant, par conséquent suivre le plan qu’il a adopté, employer les ouvriers qu’il favorise, les payer suivant son arbitrage ; et si la communauté a un procès à soutenir, il faut aussi qu’elle se fasse autoriser par l’intendant ; il faut que la cause de la communauté soit plaidée à ce premier tribunal avant d’être portée à la justice ; et si l’avis de l’intendant est contraire aux habitants, ou si leur adversaire a du crédit à l’intendance, la communauté est déchue de la faculté de défendre ses droits.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fernand_Braudel Fernand Braudel], ''Écrits sur l'Histoire'' (1969)
 
  
« En général, aucune civilisation n’est détruite du dehors sans s’être tout d’abord ruinée elle-même, aucun empire n’est conquis de l’extérieur, qu’il ne se soit préalablement suicidé. Et une société, une civilisation ne se détruisent de leurs propres mains que quand elles ont cessé de comprendre leurs raisons d’être, quand l’idée dominante autour de laquelle elles s’étaient naguère organisées leur est redevenue comme étrangère. À bien lire l’histoire, on s’aperçoit que le plus souvent, un empire, un État, une civilisation, une société ne sont détruits par l’adversaire qu’autant qu’ils se sont préalablement suicidés. »
+
Voilà, sire, par quels moyens on a travaillé à étouffer en France tout esprit municipal, à éteindre, si on le pouvait, jusqu’aux sentiments de citoyens ; on a, pour ainsi dire, interdit à la nation entière, et on lui a donné des tuteurs. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Grousset%20René%20Grousset René Grousset], ''Bilan de l'Histoire'' (1946)
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes
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|titre=Mémoires pour servir à l’histoire du droit public de la France en matière d’impôts
 +
|année d'origine=1779
 +
|éditeur=Bruxelles
 +
|année=1779
 +
|page=654}}
  
« '''À qui veut régénérer une société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines.''' La perfection de toute société consiste, en effet, à poursuivre et à atteindre la fin en vue de laquelle elle a été fondée, en sorte que tous les mouvements et tous les actes de la vie sociale naissent du même principe d'où est née la société. Aussi, s'écarter de la fin, c'est aller à la mort ; y revenir, c'est reprendre vie. »
+
« '''Car, hélas ! tout s’en va. Depuis seulement que j’existe il s’est fait plus de mouvement dans les idées et dans les coutumes de mon village, qu’il ne s’en était vu durant des siècles avant la révolution.''' Déjà la moitié des cérémonies celtiques, païennes ou moyen âge, que j’ai vues encore en pleine vigueur dans mon enfance, se sont effacées. Encore un ou deux ans peut-être, et les chemins de fer passeront leur niveau sur nos vallées profondes, emportant, avec la rapidité de la foudre, nos antiques traditions et nos merveilleuses légendes. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_XIII Léon XIII], ''[http://w2.vatican.va/content/leo-xiii/fr/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_15051891_rerum-novarum.html Rerum novarum]'', 15 mai 1891
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=George Sand
 +
|titre=La Mare au diable
 +
|année d'origine=1846
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
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|année=1999
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|page=154}}
  
"'''If you are not prepared to use force to defend civilization, then be prepared to accept barbarism.'''"
+
« Dans la lettre à Jaubert elle affirme : “Nous parlons ici le berrichon pur et le français le plus primitif.” Elle le redit en 1846 dans son article de ''L’Éclaireur'' : “C’est dans la Vallée-Noire qu’on parle le vrai, le pur berrichon, qui est le vrai français de Rabelais.” Dans ''Les Noces de campagne'' elle complète l’idée en assurant : “Le Berry est resté stationnaire et je crois qu’après la Bretagne et quelques provinces de l’extrême midi de la France, c’est le pays le plus ''conservé'' qui se puisse trouver à l’heure qu’il est.” En 1844 avaient paru les trois premiers volumes de l'''Histoire du Berry'' de Raynal qui lui ont appris qu’on retrouvait dans le Berry des traces de la civilisation gauloise. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Thomas_Sowell Thomas Sowell], ''Is Reality Optional?'' (1993), Hoover Institution Press, 1993 (ISBN 9780817992620), p. 191
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{{Réf Livre
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|auteur=George Sand
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|titre=La Mare au diable
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|année d'origine=1846
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|éditeur=Gallimard
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|collection=Folio
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|année=1999
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|section=Notice
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|page=221-222}}
  
{{Center|Thomas Sowell 2|}}
+
« [...] '''la contraception, qui est faire l’amour sans faire l’enfant, la fécondation extracorporelle, qui est faire l’enfant sans faire l’amour, l’avortement, qui est défaire l’enfant, et la pornographie, qui est défaire l’amour, ne sont pas conformes à la dignité naturelle de l’homme.''' »
  
« Cependant, les crimes de l'extrême civilisation sont, certainement, plus atroces que ceux de l'extrême barbarie par le fait de leur raffinement, de la corruption qu'ils supposent, et de leur degré supérieur d'intellectualité. »
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— Jérôme Lejeune, « Existe-t-il une morale naturelle ? », in Actes du Congrès international de théologie morale sur « Humanæ Vitæ : vingt ans plus tard », Académie pontificale des sciences, Rome, 9-12 novembre 1988
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Barbey_d'Aurevilly Jules Barbey d'Aurevilly], ''Les Diaboliques'' (1874), éd. Gallimard, coll. Folio classique, 2003 (ISBN 9782070302758), p. 296
 
  
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Version du 17 mai 2024 à 18:42

« Je pense que la Russie aura encore un rôle important à jouer contre l’américanisation de la planète, comme elle a déjà joué un rôle décisif dans la lutte contre la menace du fascisme. »

— « Pourquoi je rentre en Russie », Alexander Zinoviev, Le Monde, 30 juin 1999 (lire en ligne)


« Le sionisme est une tentative pour rompre l’encerclement des malheurs de la fatalité judaïque, mais cette tentative conduira inexorablement à la perte des Juifs en tant que peuple. Ce sera le résultat mathématique de l’anéantissement du mythe de Jérusalem.

Le sionisme, consacrera-t-il le suicide d’Israël ? Il pourrait bien en être ainsi. »

— Nae Ionescu, La Question juive (1934), trad. Pierre Bardonnet, éd. Librairie Roumaine Antitotalitaire, 1997, p. 54


« De même que l’Ancien Testament engageait Dieu par rapport à Israël, de même le Nouveau Testament l’engage envers tous les peuples de la Terre. Selon le Nouveau Testament, tous ceux qui acceptent la bonne nouvelle, qui obéissent à la nouvelle loi, deviennent, par cela même, élus. Le choix est entre salut et damnation. Ou bien les Juifs reconnaissent que le Messie est déjà venu par l’Incarnation christique et ils cessent, dès, d’être un peuple élu (sous peine du plus lourd péché — le péché d’orgueil), ou bien ils contestent l’authenticité du Christ-Messie et alors ils refusent leur fonction même de peuple élu, voire le fait d’être l’instrument de Dieu pour le salut du monde — auquel cas ils pêchent non seulement contre leur mission mais aussi contre Dieu lui-même. »

— Nae Ionescu, La Question juive (1934), trad. Pierre Bardonnet, éd. Librairie Roumaine Antitotalitaire, 1997, p. 45-46


« Le marxisme meurt à l’Est parce qu’il s’est réalisé à l’Ouest. »

— « Le marxisme meurt à l’Est parce qu’il s’est réalisé à l’Ouest », Augusto Del Noce, Krisis, nº 6, octobre 1990


« Aujourd’hui, dans notre démocratie, on ne désire pas l’enfant : on redoute sa venue, on la retarde et on l’empêche par une série de pratiques sur lesquelles je n’ai pas besoin de m’étendre. [...]

Observez un peu nos modernes : moroses et débiles jouisseurs, ils ont une haine presque maladive pour les petits. Au restaurant, en wagon, il faut voir les airs crispés que prennent les voisins d’une famille normale. Les rires de l’enfant, ses cris, ses caprices, ses pleurs, sa turbulence naturelle horripilent nos contemporains en troublant leur repos et leur béate digestion. »

— Albert Vincent, « La famille chez Proudhon et dans la démocratie », dans Cahiers du Cercle Proudhon, éd. Avatar, 2007, Cahier III-IV, p. 216


« La Russie n’est pas un pays qu’on peut réellement conquérir, c’est-à-dire  occuper ; du moins cela ne peut être fait ni par les forces des États européens modernes, ni par les 500 000 personnes que Bonaparte a amenées pour cela. Un tel pays ne peut être vaincu que par sa propre faiblesse et ses conflits internes. Atteindre ces points faibles de la vie politique n’est possible que par un choc qui pénétrerait jusqu’au cœur du pays. »

— Carl von Clausewitz, La Campagne de 1812 en Russie (2005)


“[...] the thought struck me for the first time today that our duty to our country may not terminate with the peace — apart, I mean, from the duty of begetting children to bear arms for the King in the next generation. To be more explicit, I see growing on the horizon the greater peril than Germany or Japan ever were; and if the present hostilities do not actually merge into a war with our terrible enemy, America, it will remain for those of us who have the necessary knowledge and insight to do what we can where we can to help Britain be victorious again in her next crisis.

— Enoch Powell, Letter to his parents, February 16, 1943


« Nous vivons dans les ruines du futur. »

— Maurice G. Dantec, Le Théâtre des opérations (2000)


« [...] un nouvel empire romain couve en Russie sous les cendres de l’empire grec. La peur seule n’inspire pas tant de patience. Non, croyez-en mon instinct, il est une passion que les Russes comprennent comme aucun peuple ne l’a comprise depuis les Romains : c’est l’ambition. L’ambition leur fait sacrifier tout [...]. »

— Astolphe de Custine, La Russie en 1839 (1843)


« Tout ce que je puis vous dire, c’est que depuis que je suis en Russie, je vois en noir l’avenir de l’Europe. »

— Astolphe de Custine, La Russie en 1839 (1843)


« Cet empire colossal que je vois se lever tout à coup devant moi à l’orient de l’Europe, de cette Europe où les sociétés souffrent de l’appauvrissement de toute autorité reconnue, me fait l’effet d’une résurrection. »

— Astolphe de Custine, La Russie en 1839 (1843)


« L’imagination a‑t‑elle déserté l’esprit des voyageurs modernes, n’ont-ils plus assez d’inspiration pour inventer des traverses à leurs chemins de vie ? »

— Sylvain Tesson, Petit traité sur l’immensité du monde (2005)


« Il y a un système de valeurs avec lesquelles on ne peut pas transiger, et ce sont les valeurs dont nous nous réclamons. Et si ces valeurs sont assez bonnes pour notre peuple, elles doivent aussi être assez bonnes pour les autres. »

Washington Post, 19 novembre 2002


« Nous, Américains, sommes en quelque sorte le peuple élu, privilégié, l’Israël de notre temps. Nous portons l’Arche des libertés du monde […]. Dieu nous a accordé, en guise d’héritage futur, les vastes domaines des païens politiques [...]. Le reste du monde sera bientôt dans notre sillage. »

— Herman Melville, Vareuse-Blanche (1850), éd. Bentley, 1850, p. 


« Nous sommes en train de devenir rapidement une nation de croisés humanitaires. »

— Irving Babbitt, Democracy and Leadership (1924), éd. Houghton Mifflin, 1924, p. 


« L’Occident n’existe pas. Il n’est d’ailleurs qu’une création sémantique des États-Unis pour surévaluer la communauté d’intérêts transatlantique, justifier leur leadership en Europe et assimiler toute dissonance, au mieux à une compromission douteuse, au pire à une trahison. »

— « “L’Occident” n’est qu’une création des États-Unis pour justifier leur leadership en Europe », Raphaël Chauvancy, Marianne, 30 juin 2022 (lire en ligne)


« Depuis huit ans, il y a eu des tentatives pour détruire ce qui existe dans le Donbass. Et dans le Donbass il y a le rejet, un rejet fondamental des prétendues valeurs qui sont aujourd’hui proposées par ceux qui revendiquent le pouvoir mondial. Aujourd’hui, il existe un test d’allégeance à ce pouvoir, une sorte de laissez-passer dans ce monde “heureux”, ce monde de la consommation excessive, ce monde d’apparente “liberté”. Et savez-vous quel est ce test ? C’est la Gay Pride. Ces nombreuses exigences d’organisation de la Gay Pride sont un test d’allégeance envers ce monde très puissant. C’est pourquoi ce qu’il se passe aujourd’hui dans la sphère des relations internationales n’a pas seulement une importance politique. Il s’agit de quelque chose d’autre et de bien plus important que le politique. Il s’agit du Salut de l’Homme. »

— Cyrille de Moscou, Sermon à la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou, 6 mars 2022


« La Russie est sans doute une terre plus favorable que les pays d’Europe de l’Est. Elle a retrouvé, sous la direction de Vladimir Poutine, une véritable orientation politique claire, et, dans une optique racialiste, on peut affirmer qu’elle a pris la place que les États-Unis avaient occupée jusqu’en 1945 environ : elle est aujourd’hui le plus grand réservoir au monde d’hommes et de femmes de race blanche qui n’ont pas honte d’être ce qu’ils sont et qui ne sont pas rongés de l’intérieur par l’ethnomasochisme. La Russie peut et doit être soutenue par les Européens identitaires païens aussi bien que les chrétiens. [...]

Il ne fait aucun doute que les Russes, parce qu’ils sont entrés plus tard sur la scène de la grande histoire, sont les seuls Blancs à avoir conservé en eux suffisamment de “barbarie”, de “sauvagerie” native — non pas au sens des innombrables viols commis par l’Armée rouge en Allemagne en 1944-1945, mais au sens de la “grande santé” nietzschéenne — pour écrire demain l’histoire du monde. Ils sont, avec les Allemands, le peuple européen qui a enduré le plus d’épreuves au XXe siècle, mais avec une grosse différence : ils apparaissent beaucoup moins fatigués. [...]

Comme tous les peuples sains et sûrs d’eux-mêmes, ils préservent de façon naturelle et spontanée leur mode de vie et leurs coutumes, sans prosélytisme mais également sans se soucier le moins du monde de ce que l’étranger peut en penser. Sous la prétendue “dictature poutinienne”, les Russes sont en fait beaucoup moins normés et beaucoup plus imprévisibles que les “bisounours” occidentaux, qui se rapprochent dangereusement des systèmes non vivants en ce qu’ils sont toujours plus “sous contrôle”.

Toutes ces raisons font que, plus que jamais, “le soleil se lève à l’Est” pour les nationalistes européens. C’est désormais le mythe eurosibérien, le mythe de la Sibérie “nouvelle frontière” d’une race blanche régénérée, du “nouveau peuple blanc” (Greg Johnson), qui doit nourrir leur combat et leur rêve de demain ou d’après-demain. Dans un avenir totalement imprévisible, l’immense Russie sera peut-être la base arrière à partir de laquelle lancer la reconquête en vue de bâtir un empire qui s’étendrait de Dublin à Vladivostok et qui, par le détroit de Behring, serait tout proche du Pacific Northwest cher aux nationalistes blancs des États-Unis. Il y a là, malgré les exhalaisons putrides de l’hyperclasse mondialiste qui n’est que l’hyperpourriture, malgré les convulsionnaires d’Allah et tous ceux déjà mûrs pour la soumission, un mythe mobilisateur qui mérite qu’on lutte et, s’il le faut, qu’on meure pour lui ! »

— Philippe Baillet, L’autre tiers-mondisme : des origines à l’islamisme radical (2016), éd. Akribeia, 2016 (ISBN 9782913612617), p. 450-453


« Le bolchevisme est à l’ouest. »

— Gandalf le Blanc, Démocratie Participative, 1er mars 2022


« Ce qui nous opprime, c’est le système occidental cosmopolite. »

— Hervé Ryssen, YouTube, 27 février 2022


« Ceux qui aiment vraiment le peuple Ukrainien devraient se demander s’il sera mieux respecté et protégé durant ce siècle s’il :

1- Entre dans l’UE et l’OTAN ? 2- Devient neutre (trait d’union entre Russie et Europe) ? 3- Intègre la Fédération de Russie ?

Parce que l’option “réservoir à domestiques, putes et gros bras pour oligarques israéliens” c’est terminé.

Que souhaitez vous sincèrement à ce grand peuple ? Le même destin que le nôtre ?

Réfléchissez et vous saurez quoi penser de l’actualité. »

— Laurent Ozon, Telegram, 1er mars 2022


« Après vous avoir persuadé qu’on ne pouvait naître sans assistance hôspitalière, vivre en bonne santé sans médicaments, faire pousser des plantes sans intrants chimiques, faire fonctionner une économie sans immigration massive, être libre sans journalisme, éduquer ses gosses sans éducation Nationale, vivre en sécurité sans flics et assurances, etc. On finira par nous persuader qu’on ne peut pas faire de gosses sans FIV, se déplacer sans pass, régler ses problèmes sans assistance psychologique, etc. La souveraineté profonde est l’enjeu de ce siècle. »

— Laurent Ozon, Telegram, 11 septembre 2022


« Ils marchèrent longuement, sur une seule route, l’âme chevillée au corps. Ils marchèrent jusqu’au jour où ils rencontrèrent un Nègre. Ce jour-là, ils comprirent qu’ils étaient de retour chez eux. »

— Antoine Blondin, L’Europe buissonnière (1949), éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 435


« Les USA ont un intérêt vital à ce que l’Europe abandonne le nucléaire car l’idée d’indépendance énergétique de l’Europe leur est insupportable. Dès lors, priver leurs concurrents de toute compétence nucléaire civile, est décisif puisque c’est simultanément leur interdire (et d’abord à la France) de pouvoir produire du combustible militaire, ce qui signifie leur retirer évidemment toute possibilité de dissuasion indépendante.

Dès 1994, Haroun Tazieff avait dénoncé la thèse officielle d’un trou légendaire dans la couche d’ozone. La menace climatique comme la menace islamiste n’ayant là pour attribution que d’unifier par l’angoisse les spectateurs aliénés derrière le gouvernement mondial de l’indistinction spectaculaire.

Ce sont les mêmes prédicateurs qui dans les années soixante-dix tenaient le discours d’un refroidissement global de la Terre qui aujourd’hui et avec le même aplomb, d’autant plus prétentieux qu’il est vide de tout raisonnement, plaident pour le dogme du réchauffement global en vue d’aboutir à la concentration des matières premières planétaires dans la dépendance des multinationales américaines, promotrices forcenées d’une gouvernance globale pour le développement durable de la marchandise. »

— Francis Cousin, Critique de la société de l’indistinction (2007), éd. Culture & Racines, 2021 (ISBN 9782491861247), p. 


« L’inanité sanitaire, désormais démontrée, du confinement général contre le Covid confirme assez que la visée de ces interventions “non pharmaceutiques” est centralement politique. Si bien que leur intensité mesure moins le caractère désespéré de la situation épidémique que l’état de discrédit des institutions — quasi inexistantes en Suède, modérées en Allemagne, extrêmes en France ou en Italie. Le ministre belge de la Santé ne cachait pas, en novembre 2020, que la fermeture des commerces “non essentiels” ne visait qu’à “faire un électrochoc”. Le “pass sanitaire”, lui aussi, est tout sauf sanitaire. C’est un pass policier permettant de trier la population entre dociles et rebelles et d’assurer à terme son traçage volontaire. C’est un pass comportemental grâce auquel on peut forcer chacun à tout et n’importe quoi sous la menace de le lui retirer. C’est un pass financier visant à faire un grand pas dans le sens de l’identité numérique individuelle sans quoi toutes les données produites par les interactions électroniques, par tous les capteurs et objets connectés dont la 5G promet de saturer notre quotidien, sont presque sans valeur puisque sans support. Or le marché des objets connectés représente une manne estimée à 1 500 milliards à l’horizon 2025. En ce sens, le but de la vaccination est bien le pass, et non l’inverse. »

— Anonyme, Manifeste conspirationniste (2022), éd. Seuil, 2022 (ISBN 9782021495669), p. 80-81


« La communication a toujours été de guerre. Elle est née dans ce cadre-là, elle n’a jamais servi qu’à cela, particulièrement en “temps de paix”. »

— Anonyme, Manifeste conspirationniste (2022), éd. Seuil, 2022 (ISBN 9782021495669), p. 


« Le véritable patriotisme n’est pas l’amour du sol, c’est l’amour du passé, c’est le respect pour les générations qui nous ont précédés. »

— « De la manière d’écrire l’histoire en France et en Allemagne depuis cinquante ans », Numa Denis Fustel de Coulanges, Revue des Deux Mondes, nº 101, 1er septembre 1872


Mein geheimster Gedanke ist, daß das alte Europa am Anfang seines Endes ist. Ich werde — entschlossen, mit ihm unterzugehen — meine Pflicht zu tun wissen. Das neue Europa ist andererseits noch im Werden; zwischen Anfang und Ende wird es ein Chaos geben.“

(de) Klemens Wenzel Lothar von Metternich, Brief an Karl Robert von Nesselrode, 1. September 1830
« Ma pensée la plus secrète, au reste, est celle que la vieille Europe est au commencement de la fin. Décidé à périr avec elle, je saurai faire mon devoir, et ce mot n’est pas seulement le mien ; c’est également celui de l’Empereur. La nouvelle Europe n’est, d’un autre côté, pas encore à son commencement ; entre la fin et le commencement se trouvera un chaos. »
(fr) Klemens Wenzel von Metternich, Lettre à Charles Robert de Nesselrode, 1er septembre 1830


« C’est bon pour les hommes de croire aux idées et de mourir pour elles. »

— Jean Anouilh, Antigone (1944), éd. Éditions de la Table ronde, 2002 (ISBN 9782710300250), p. 29


« Nous sommes des révolutionnaires, socialistes qui avons rompu avec une social-démocratie enjuivée, nationalistes qui avons rompu avec un nationalisme trop étriqué. »

— «  », Joseph Darnand, Devenir. Journal de combat de la communauté européenne, nº 1, Février 1944


« Nous ne recherchons que l’homme. Nous n’avons pas besoin d’autres mondes. Nous avons besoin de miroirs. [...]

L’homme est parti à la découverte d’autres mondes, d’autres civilisations, sans avoir entièrement exploré ses propres abîmes, son labyrinthe de couloirs obscurs et de chambres secrètes, sans avoir percé le mystère des portes qu’il a lui-même condamnées. »

— Stanisław Lem, Solaris (1961), trad. Jean-Michel Jasienko, éd. Gallimard, coll. « Folio SF », 2004 (ISBN 9782070422395), p. 116-248


« À peine sortis des massacres de la Commune, rappelons à ceux qui seraient tentés de l’oublier, que la gauche versaillaise, non moins que la droite, a commandé le massacre de Paris, et que l’armée des massacreurs a reçu les félicitations des uns comme celles des autres. Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple : car contre lui toujours radicaux et jésuites sont d’accord.

Il ne peut donc y avoir d’erreur, et tout compromis, toute alliance avec les radicaux doivent réputés trahison. »

— Le groupe La Commune révolutionnaire : Aberlen, Berton, Breuillé, Carné, Jean Clement, F. Cournet, Ch. Dacosta, Delles, A. Dérouilla, E. Eudes, H. Gausseron, E. Gois, A. Goullé, E. Granger, A. Huguenot, E. Jouanin, Lebrun, Léonce, Luillier, P. Mallet, Marguerittes, Constant-Martin, A. Moreau, H. Mortier, A. Oldrini, Pichon, A. Poirier, Rysto, B. Sachs, Solignac, Ed. Vaillant, Varlet. Viard, « Aux Communeux », Londres, juin 1874

« Les Sémites, c’est l’ombre dans le tableau de la civilisation, le mauvais génie de la terre. Tous leurs cadeaux sont des pestes. Combattre l’esprit et les idées sémitiques est la tâche de la race indo-aryenne. »

— Gustave Tridon, Du Molochisme juif (1884, posthume), éd. Édouard Maheu, 1884, p. 5


Cet esprit de la Franc-Maçonnerie, « c’est l’esprit du Judaïsme dans ses croyances les plus fondamentales ; ce sont ses idées ; c’est son langage ; c’est presque son organisation. Lorsque j’aborde le sanctuaire où s’accomplissent les travaux de l’ordre maçonnique, j’entends partout retentir les noms de Salomon et les souvenirs d’Israël. »

— « La Franc-Maçonnerie et le Judaïsme », Joseph Cohen, La Vérité israélite, 1861


« La société post-covid est une extension du secteur socio-professionnel tertiaire à toute l’existence, avec ses emplois de bureau en espace climatisé, son télétravail largement répandu et ses faibles dépenses caloriques et énergétiques. C’est le monde morbide et dégénéré du bobo, du geek et du no-life, végane, anti-spéciste, cosmopolite, LGBT, masqué, confiné, vacciné et heureux de l’être. »

— « Entretien avec Monika Berchvok », Lucien Cerise, Rivarol, 27 janvier 2021 (lire en ligne)


« Malo periculosam libertatem quam quietum servitium. [Je préfère les dangers de la liberté au repos de la servitude.] »

— Rafał Leszczyński cité par son fils Stanisław Leszczyński, La Voix libre du citoyen, ou Observations sur le gouvernement de Pologne (1749), trad. Pierre-Joseph de Solignac, éd. , 1749, p. 135


« Les temps modernes ont eu pour tâche la réalisation et l’humanisation de Dieu — la transformation et la résolution de la théologie en anthropologie. »

— Ludwig Feuerbach, Manifestes philosophiques : Textes choisis (1839-1845), trad. Louis Althusser, éd. Presses universitaires de France, 1960, p. 128


« On aspirera sous une autre forme à éliminer l’âme, la vie de l’âme. Et le temps viendra, dans un avenir peut-être pas très lointain, où lors d’un Congrès comme celui qui s’est tenu en 1912, on verra se développer encore tout autre chose, où de tout autres tendances feront leur apparition, où l'on dira : parler d’esprit et d’âme, c’est pathologique ; seuls sont bien portants les gens qui ne parlent que du corps.

On considérera comme un symptôme pathologique le fait qu’un être humain se développe de façon telle qu’il en vienne à penser qu’il existe un esprit ou une âme. Ces gens seront des malades, et l’on trouvera, soyez-en sûrs, le remède qui agira sur ce mal. Dans le passé, on a éliminé l’esprit. On éliminera l’âme au moyen d’un médicament. En partant d’une “saine vue des choses”, on trouvera un vaccin grâce auquel l’organisme sera traité dès la prime jeunesse autant que possible, si possible dès la naissance même, afin que ce corps n’en vienne pas à penser qu’il existe une âme et un esprit. — Les deux courants, les deux conceptions du monde s’opposeront radicalement.

L’une réfléchira à la manière d’élaborer des concepts et des représentations qui soient à la mesure de la réalité véritable, de la réalité d’âme et d’esprit. Les autres, les successeurs des actuels matérialistes, chercheront le vaccin qui rendra les corps “sains”, c’est-à-dire constitués de telle façon qu’ils ne parleront plus de ces sottises que sont l’âme et l’esprit, mais, parce qu’ils seront “sains”, des forces mécaniques et chimiques qui, à partir de la nébuleuse cosmique, ont constitué les planètes et le soleil. On obtiendra ce résultat en manipulant les corps. On confiera aux médecins matérialistes le soin de débarrasser l’humanité des âmes. »

— Rudolf Steiner, « Cinquième conférence à Dornach » (7 octobre 1917), dans La Chute des esprits des ténèbres, trad. Henriette Bideau, éd. Éditions Triades, 1995, p. 104-105


« [...] la Restauration a anobli le banquier et a donné la citoyenneté parisienne à Rothschild que Napoléon avait fait arrêter. »

— Gabriele Adinolfi, Méridiens Zéro, « Rencontre avec Gabriele Adinolfi », 20 juin 2010


« Ces deux mots, laisser faire et laisser passer, étant deux sources continuelles d’actions, seraient donc pour nous deux sources continuelles de richesses. »

— Vincent de Gournay, « Réflexions sur la contrebande » (septembre 1753), dans Mémoires et lettres de Vincent de Gournay, éd. Kinokuniya, 1993, p. 34


“[...] the State is an inherently illegitimate institution of organized aggression, of organized and regularized crime against the persons and properties of its subjects. Rather than necessary to society, it is a profoundly antisocial institution which lives parasitically off of the productive activities of private citizens.”

(en) Murray Rothbard, The Ethics of Liberty (1982), éd. New York University Press, 1998 (ISBN 9780814775066), part III, section 24, p. 187
« [...] l’État est une institution fondamentalement illégitime qui se fonde sur l’agression systématisée, le crime organisé et banalisé contre la personne et la propriété de ses sujets. Loin d’être nécessaire à la société, c’est une institution profondément anti-sociale qui parasite les activités productives des citoyens honnêtes. »
(fr) Murray Rothbard, L’Éthique de la liberté (1982), trad. François Guillaumat et Pierre Lemieux, éd. Belles Lettres, coll. « Laissez faire », 1991 (ISBN 9782251410005), chap. 23, p. 248


“These theorists have not given full attention to the fact that the world has always lived in an “international anarchy,” with no one government, or compulsory monopoly of decision-making, between various countries. And yet, international relations between private citizens of different countries have generally functioned quite smoothly, despite the lack of a single government over them.”

(en) Murray Rothbard, The Ethics of Liberty (1982), éd. New York University Press, 1998 (ISBN 9780814775066), part III, section 23, p. 181
« On n’a pas assez réfléchi sur le fait que le monde a toujours existé dans un état d’anarchie internationale, sans gouvernement commun, sans monopole coercitif de la décision au-dessus des divers Etats. Pourtant, les relations internationales entre leurs citoyens privés ont généralement fonctionné assez correctement malgré cette absence d’un gouvernement unique au-dessus d’eux. »
(fr) Murray Rothbard, L’Éthique de la liberté (1982), trad. François Guillaumat et Pierre Lemieux, éd. Belles Lettres, coll. « Laissez faire », 1991 (ISBN 9782251410005), chap. 23, p. 239


« [...] la puissance importe plus que la richesse ; mais pourquoi cela ? Parce que la puissance est pour un pays une force qui procure de nouveaux moyens de production, parce que les forces productives résident dans l’arbre sur lequel croissent les richesses, et que l’arbre qui porte le fruit a plus de prix que le fruit lui-même. La puissance importe plus que la richesse, parce qu’à l’aide de la puissance un pays non-seulement acquiert de nouveaux moyens de production, mais s’assure la possession des anciens et la jouissance des richesses déjà acquises, et parce que le contraire de la puissance ou la faiblesse livre aux mains des puissants tout ce que nous possédons, nos richesses, et de plus nos forces productives, notre civilisation, notre liberté, jusqu’à notre indépendance nationale [...]. »

— Friedrich List, Système national d’économie politique (1841), trad. Henri Richelot, éd. Capelle, 1857, p. 153


Left to its own trajectory, within a few years, global civilization will be a postmodern surveillance dystopia, from which escape for all but the most skilled individuals will be impossible. In fact, we may already be there.”

— Julian Assange, Cypherpunks (2012)

« À moins d’un changement de cap, la civilisation mondiale sera devenue d’ici à quelques années une dystopie de surveillance postmoderne, à laquelle seuls les plus habiles auront une chance de se soustraire. »
— Julian Assange, Menace sur nos libertés (2013)
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« [...] il faut déjà cesser de déléguer à des personnes qui servent manifestement d’autres communautés le monopole de représenter publiquement et médiatiquement notre courant de pensée, notre culture, notre patrimoine, notre civilisation. »

— Alain Escada, Conférence à la 12ème journée de Synthèse Nationale, 14 octobre 2018


« Le Grand Remplacement, le changement de peuple, que rend seul possible la Grande Déculturation, est le phénomène le plus considérable de l’histoire de France depuis des siècles, et probablement depuis toujours. »

— Renaud Camus, Le Grand Remplacement (2011), éd. Reinharc, 2011 (ISBN 9782358690317), p. Quatrième de couverture


« J’ai toujours lu que le monde — terre et eau — était sphérique, et les autorités et les expériences que Ptolémée et tous les autres ont décrites sur ce point prouvent et enseignent cela aussi bien par les éclipses de Lune que par les autres démonstrations qu’ils font depuis l’Orient jusqu’à l’Occident, et par l’élévation du pôle, du nord au midi. A ce moment, je trouvai, comme je l’ai dit, une telle dissemblance à ces vues que je réexaminai cette idée du monde et trouvai qu’il n’était pas rond de la manière qu’on le décrit, mais de la forme d’une poire qui serait toute très ronde, sauf à l’endroit où se trouve la queue qui est le point plus élevé ; ou bien encore, comme une balle très ronde sur un point de laquelle serait posé comme un téton de femme, et que la partie de ce mamelon fût la plus élevée et la plus voisine du ciel, et située sous la ligne équinoxiale en cette mer Océane, à la fin de l’Orient. [...]

Ptolémée et les autres savants qui écrivirent des choses de ce monde crurent qu’il était sphérique, estimant que cet hémisphère était rond comme celui où ils se trouvaient, dont le centre est dans l’île d’Arin située sous la ligne équinoxiale, entre le golfe Arabique et le golfe Persique, avec la circonférence qui passe au ponant par le cap Saint-Vincent au Portugal, et à l’orient par Cangara et par les Seras. Pour cet hémisphère, je ne trouve aucune difficulté à ce qu’il soit d’une rondeur sphérique comme ils le disent. Mais pour cet autre, je soutiens qu’il est comme serait la moitié d’une poire bien ronde qui aurait l’extrémité élevée comme je l’ai dit, ou comme serait un téton de femme sur une pelote ronde. Ainsi donc ni Ptolémée ni les autres qui écrivirent à propos du monde, n’eurent connaissance de cette moitié qui était alors très ignorée. Ils établirent leur jugement à partir seulement de l’hémisphère où ils se trouvaient, qui est d’une rondeur sphérique comme je l’ai dit plus haut. Maintenant que Vos Altesses ont fait naviguer, chercher et découvrir cet autre hémisphère, il se révèle à l’évidence. [...] L’Écriture sainte témoigne que Notre Seigneur fit le Paradis terrestre, qu’il y mit l’arbre de vie et que de là sort une source d’où naissent en ce monde quatre fleuves principaux : le Gange aux Indes, le Tigre et l’Euphrate en Asie lesquels séparent les montagnes forment la Mésopotamie et coulent ensuite en Perse, et le Nil qui naît en Éthiopie et se jette dans la mer à Alexandrie. Je ne trouve pas ni n’ai jamais trouvé un écrit des Latins ou des Grecs qui, d’une manière certaine, dise en quel point de ce monde est le Paradis Terrestre. [...] je suis convaincu que là est le Paradis terrestre, où personne ne peut arriver si ce n’est par la volonté divine. Je crois que cette terre dont Vos Altesses ont ordonné maintenant la découverte sera immense et qu’il y en aura beaucoup d’autres dans le Midi dont on n’a jamais eu connaissances. je ne conçois pas que le Paradis terrestre ait la forme d’une montagne abrupte, comme les écrits à son propos nous le montrent, mais bien qu’il est sur ce sommet, en ce point que j’ai dit, qui figure le mamelon de la poire, où l’on s’élève, peu à peu, par une pente prise de très loin. Je crois que personne ne pourrait atteindre ce sommet, ainsi que je l’ai dit, que cette eau peut venir de là, bien que ce soit loin, et qu’elle va se jeter là d’où je viens où elle forme un lac. Ce sont là de grands indices du Paradis terrestre, car la situation est conforme à l’opinion qu’en ont lesdits saints et savants théologiens. Et les signes sont très sûrs eux-mêmes, car je n’ai jamais lu, ni ouï dire, que pareille quantité d’eau douce fût ainsi à l’intérieur de l’eau salée et voisinant avec elle. De même vient à l’appui de cela la très douce température. Et si ce n’est pas du Paradis que cette eau descend, ce me paraît une plus grande merveille encore parce que je ne crois pas que l’on connaisse au monde fleuve si grand et si profond. »

— Christophe Colomb, « Lettre aux Rois Catholiques sur le troisième voyage aux Indes (1498) », dans La découverte de l’Amérique, trad. Michel Lequenne et Soledad Estorach, éd. La Découverte, 1984, t. 1, p. 123-156


« Je suis las des musées, — cimetières des arts. »

— Alphonse de Lamartine, « Voyage en Orient » (1835), dans Œuvres complètes de Lamartine, éd. Hachette, Pagnerre, Furne, 1856-1857, t. 7, Athènes (18 août 1832), p. 95


« Je reçois encore des menaces de mort tous les jours. Le sexe interracial a du mal à être accepté. Pour certaines personnes, c’est sûrement tabou. Mais ce n’est pas grave. On a tellement de fans à côté de ça qui nous aiment et nous soutiennent. Je préfère me concentrer là-dessus. »

— « Rencontre avec le «Spielberg du porno» », Greg Lansky [Grégory Aouizerate], HuffPost Québec, 1er février 2019 (lire en ligne)


« La nature ne connaît ni différents États ni divers souverains, ne s’embarrassant pas non plus s’ils sont amis ou ennemis, ni s’ils se font la guerre, pourvu qu’ils ne la lui déclarent pas. »

— Pierre Le Pesant de Boisguilbert, Dissertation sur la nature des richesses (1707), éd. Institut Coppet, 2014, chap. 5, p. 


« On ne naît pas femme : on le devient. Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine ; c’est l’ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu’on qualifie de féminin. Seule la médiation d’autrui peut constituer un individu comme un Autre. En tant qu’il existe pour soi l’enfant ne saurait se saisir comme sexuellement différencié. Chez les filles et les garçons, le corps est d’abord le rayonnement d’une subjectivité, l’instrument qui effectue la compréhen­sion du monde : c’est à travers les yeux, les mains, non par les parties sexuelles qu’ils appréhendent l’univers. »

— Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe (1949), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2014 (ISBN 9782070323524), t. II, p. 13


« Expliquez-moi, de grâce, pourquoi il est ridicule de croire à Dieu, tandis qu’il n’est pas ridicule de croire à l’humanité ; pourquoi il est stupide de croire au règne céleste, tandis qu’il est intelligent de croire aux utopies terrestres ? »

— Alexandre Herzen, De l’autre rive (1850), trad. Alexandre Alexandrovitch Herzen, éd. Slatkine, 1980, p. 155


«<...> два убо Рима падоша, а третий стоит, а четвертому не быти.»

(ru)Филофей Псковский, Письмо Василию III, 1510-1511

« La première et la deuxième Rome [Constantinople] sont tombées, la Troisième est debout, de quatrième il n’y en aura point. »
(fr)Philothée de Pskov, Lettre à Vassili III, 1510-1511


« La Nation bourgeoise se meurt et la Nation socialiste croît. L’idée nationale a cessé d’être un moyen de puissance aux mains de la bourgeoisie contre le prolétariat et se retourne contre celle-ci. La grande dialectique de l’Histoire fait de l’idée nationale un moyen de puissance du prolétariat contre la bourgeoisie. »

— Heinrich Laufenberg cité par Louis Dupeux, National Bolchevisme (1979), trad. Louis Dupeux, éd. Librairie Honoré Champion, 1979, vol. 1, p. 121


Die nationalsozialistische Bewegung Großdeutschlands hat seit ihrer Entstehung den Kampf gegen das Weltjudentum auf ihre Fahnen geschrieben, Sie hat deshalb schon immer mit besonderer Sympathie den Kampf der Freiheitsliebenden Araber, vor allem in Palästina gegen die jüdischen Eindringlinge verfolgt. Die Erkenntnis dieses Feindes und der gemeinsame Kampf gegen ihn bilden die feste Grundlage des natürlichen Bündnisses zwischen dem nationalsozialistischen Großdeutschland und den freiheitsliebenden Mohammedanern der ganzen Welt. In diesem Sinne übermittle ich Ihnen am Jahrestag der unseligen Balfour-Deklaration meine herzlichsten Grüße und Wünsche für die glückliche Durchführung Ihres Kampfes bis zum Endsieg.“

— Heinrich Himmler, Telegramm an den Großmufti von Jerusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2. November 1943

« Depuis le début, le mouvement national-socialiste de la grande Allemagne est un étendard dans la lutte contre la juiverie mondiale. Notre mouvement suit de très près la bataille des Arabes pour leur indépendance, en particulier en Palestine contre les envahisseurs juifs. La reconnaissance commune de l’ennemi et la lutte ensemble contre lui est ce qui fonde la base solide de la relation entre les nationaux-socialistes de la Grande Allemagne et les musulmans du monde épris de liberté. En ce jour malheureux de l’anniversaire de la déclaration Balfour, je suis heureux de vous transmettre mes vœux chaleureux pour la poursuite de votre combat jusqu’à la grande victoire. »
— Heinrich Himmler, télégramme au grand mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2 novembre 1943


« Cette guerre n’a pas le Kosovo pour enjeu mais l’Europe toute entière. Vous voyez l’arbre mais non la forêt. La forêt, c’est la domination américaine en Europe. Nous, nous ne voulons pas que cette domination s’étende aussi au Kosovo. »

— « Entretien avec Zivadin Jovanovic : les États-Unis bombardent l’Europe ! », Renato Farina, Il Giornale, 12 avril 1999


« La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. »

— Stéphane Mallarmé, « Brise Marine » (1865), dans Poésies, éd. La Nouvelle Revue française, 1914, p. 43


« La nation, qui enferme les riches et les pauvres dans un réseau de solidarités, est pour les privilégiés une gêne de tous les instants. Elle est la condition d’existence d’institutions comme la Sécurité sociale qui est, en pratique, un système de redistribution nationale, incompréhensible sans l’hypothèse d’une communauté d’individus solidaires et égaux. L’antinationalisme est, pour des classes supérieures qui veulent se débarrasser de leurs obligations, fonctionnel, efficace et discret. Il tend à délégitimer l’égalitarisme interne à la société, en activant le projet parfaitement honorable d’un dépassement du nationalisme et des phénomènes d’agressivité entre peuples. [...] Les classes supérieures françaises semblent caractérisées, en cette fin de XXe siècle, par une véritable horreur de la nation en tant que telle, qui n’évoque plus, pour elles, que la guerre et le racisme anti-immigrés. »

— Emmanuel Todd, L’Illusion économique (1999), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2006, p. 153-154


« Le Paris des bac +5 (ou plus vraisemblablement +2) s’est enflammé pour la défense des droits des immigrés, après s’être ému des problèmes des sans-papiers, mais il n’arrive toujours pas à s’intéresser au peuple des provinces, torturé par une politique européenne et économique qui n’en finit pas de faire monter le taux de chômage. [...] Partout l’émergence d’une strate culturelle supérieure, comprenant en gros 20 % de la population, semble briser l’homogénéité de la nation et rendre possible une solidarité supranationale des privilégiés. »

— Emmanuel Todd, L’Illusion économique (1999), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2006, p. 


« Tous les arts ont produit des merveilles ; l’art de gouverner n’a produit que des monstres [...]. »

— Louis Antoine de Saint-Just, « Discours sur la constitution à donner à la France » (24 avril 1793), dans Œuvres de Saint-Just represéntant du peuple à la Convention nationale, éd. Prévot, 1834, p. 69


« Après vous avoir déclaré, Monsieur, combien je suis docile à l’autorité de la religion, je dois vous avouer combien je suis indocile à toute autorité de philosophie. »

— Fénelon, « Lettres sur la religion » (1718), dans Œuvres complètes de Fénelon, archevêque de Cambrai, trad. Eugène Talbot, éd. J. Leroux et Jouby, 1851, vol. 1, Lettre IV, p. 124


« Un temps viendra, dans le cours des siècles, où l’Océan élargira la ceinture du globe, pour découvrir à l’homme une terre immense et inconnue ; la mer nous révélera de nouveaux mondes, et Thulé ne sera plus la borne de l’univers. »

— Sénèque le Jeune, Médée, trad. Eugène Greslou, éd. Charles-Louis-Fleury Panckoucke, 1834, t. 2, p. 273


« N’y allez pas. Penser contre son temps, c’est de l’héroïsme. Mais le dire, c’est de la folie. »

— Eugène Ionesco, Tueur sans gages (1959), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1974 (ISBN 9782070365760), p. 165


« Sed quid turba Remi ? sequitur fortunam, ut semper, et odit damnatos. [...] Iam pridem, ex quo suffragia nulli uendimus, effudit curas ; nam qui dabat olim imperium, fasces, legiones, omnia, nunc se continet atque duas tantum res anxius optat, panem et circenses. »

— Juvénal, Satires, X, 77–81


« La souveraineté du peuple est une hérésie. »

— Charles Maignen, La Souveraineté du peuple est une hérésie. À propos d’une brochure du R. P. Maumus. (1892), éd. A. Roger et F. Cernoviz, 1892, p. 55


« Ne vois-tu pas que les établissements humains les plus antiques et les plus sages, les États et les nations, sont aussi les plus religieux, que les époques les plus éclairées sont celles de la plus grande piété ? »

— Xénophon, « Mémoires sur Socrate », dans Œuvres complètes de Xénophon, trad. Eugène Talbot, éd. Hachette, 1859, chap. 4, p. 24


« Vouloir donner à de telles lois [les droits de l’homme] un caractère d’universalité et d’immutabilité serait imposer à la liberté de l’homme le joug le plus absurde. »

— Charles-Louis de Haller, Restauration de la science politique [Restauration der Staatswissenschaften] (1816–1834), trad. Charles-Louis de Haller, éd. Rusand, 1824, t. 1, p. 208


“But Catholic wisdom, sustained by the precepts of natural and divine law, provides with especial care for public and private tranquility in its doctrines and teachings regarding the duty of government and the distribution of the goods which are necessary for life and use. For, while the socialists would destroy the "right" of property, alleging it to be a human invention altogether opposed to the inborn equality of man, and, claiming a community of goods, argue that poverty should not be peaceably endured, and that the property and privileges of the rich may be rightly invaded, the Church, with much greater wisdom and good sense, recognizes the inequality among men, who are born with different powers of body and mind, inequality in actual possession, also, and holds that the right of property and of ownership, which springs from nature itself, must not be touched and stands inviolate. For she knows that stealing and robbery were forbidden in so special a manner by God, the Author and Defender of right, that He would not allow man even to desire what belonged to another, and that thieves and despoilers, no less than adulterers and idolaters, are shut out from the Kingdom of Heaven.”

(en)« Quod Apostolici Muneris », Léon XIII, Le Vatican, 28 décembre 1878 (lire en ligne)
« Quant à la tranquillité publique et domestique, la sagesse catholique, appuyée sur les préceptes de la loi divine et naturelle, y pourvoit très prudemment par les idées qu’elle adopte et qu’elle enseigne sur le droit de propriété et sur le partage des biens qui sont acquis pour la nécessité et l’utilité de la vie. Car, tandis que les socialistes présentent le droit de propriété comme étant une invention humaine, répugnant à l’égalité naturelle entre les hommes, tandis que, prêchant la communauté des biens, ils proclament qu’on ne saurait supporter patiemment la pauvreté et qu’on peut impunément violer les possessions et les droits des riches, l’Église reconnaît beaucoup plus utilement et sagement que l’inégalité existe entre les hommes naturellement dissemblables par les forces du corps et de l’esprit, et que cette inégalité existe même dans la possession des biens ; elle ordonne, en outre, que le droit de propriété et de domaine, provenant de la nature même, soit maintenu intact et inviolable dans les mains de qui le possède ; car elle sait que le vol et la rapine ont été condamnés par Dieu, l’auteur et le gardien de tout droit, au point qu’il n’est même pas permis de convoiter le bien d’autrui, et que les voleurs et les larrons sont exclus, comme les adultères et les idolâtres, du royaume des cieux. »
(fr)« Quod Apostolici Muneris », Léon XIII, Le Vatican, 28 décembre 1878 (lire en ligne)


“The Fathers of the field had been pretty confusing: John von Neumann speculated about computers and the human brain in analogies sufficiently wild to be worthy of a medieval thinker and Alan M. Turing thought about criteria to settle the question of whether Machines Can Think, a question of which we now know that it is about as relevant as the question of whether Submarines Can Swim.

(en)« The threats to computing science, EWD898 », Edsger Dijkstra, ACM South Central Regional Conference, 1984 (lire en ligne)
« [...] la question de savoir si les machines peuvent penser [...] est à peu près aussi pertinente que celle de savoir si les sous-marins peuvent nager. »
(fr)« The threats to computing science, EWD898 », Edsger Dijkstra, ACM South Central Regional Conference, 1984 (lire en ligne)


“In old days men had the rack. Now they have the press. That is an improvement certainly. But still it is very bad, and wrong, and demoralising. Somebody — was it Burke? — called journalism the fourth estate. That was true at the time, no doubt. But at the present moment it really is the only estate. It has eaten up the other three. The Lords Temporal say nothing, the Lords Spiritual have nothing to say, and the House of Commons has nothing to say and says it. We are dominated by Journalism.'

(en)« The Soul of Man under Socialism », Oscar Wilde, The Fortnightly Review. New Series., vol. 49 (Old Series: Volume 55) nº 290, February 1891
« Au temps jadis, on avait le chevalet de torture. Aujourd’hui on a la presse. Assurément c’est un progrès. Mais c’est encore chose mauvaise, nuisible, démoralisante.
Quelqu’un — était-ce Burke, — a dit que la presse est le quatrième État. Évidemment c’était vrai alors. Mais à l’heure actuelle, c’est en réalité le seul État, il a mangé les trois autres. Les lords temporels ne disent rien, les lords ecclésiastiques n’ont rien à dire. La Chambre des Communes n’a rien à dire, et elle le dit ; nous sommes dominés par le journalisme. »
(fr) Oscar Wilde, « L’Âme humaine sous le régime socialiste » (1891), dans Le Portrait de Monsieur W. H., trad. Albert Savine, éd. Stock, 1906, p. 304-305


« À qui veut régénérer une société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines. La perfection de toute société consiste, en effet, à poursuivre et à atteindre la fin en vue de laquelle elle a été fondée, en sorte que tous les mouvements et tous les actes de la vie sociale naissent du même principe d’où est née la société. Aussi, s’écarter de la fin, c’est aller à la mort ; y revenir, c’est reprendre vie. »

— « Rerum Novarum, Lettre encyclique de sa sainteté le pape Léon XIII », Léon XIII, Le Vatican, 1891 (lire en ligne)


« Il faut donc bien se garder d’attribuer aux lois physiques les maux qui sont la juste et inévitable punition de la violation de l’ordre même de ces lois, instituées pour opérer le bien. »

— François Quesnay, « Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société » (1765), dans Journal de l’agriculture, du commerce et des finances, éd. Knapen, 1765, t. II, p. 17


« Nous savons, sans qu’on nous le dise, que le Perse a des forces mille fois plus importantes que les nôtres. Cependant, la liberté nous est si chère que nous nous défendrons comme nous pourrons. [...] Les Lacédémoniens ont eu peur que nous ne traitions avec les Barbares, et leur crainte est fort naturelle, mais c’est, semble-t-il, bassement mettre en doute la noblesse d’Athènes, quand vous la connaissez bien, quand vous savez qu’il n’y a pas au monde assez d’or, une terre assez extraordinaire par sa richesse et sa beauté, pour que nous consentions à ce prix à nous ranger du côté du Perse et à réduire la Grèce en esclavage. Il existe de nombreuses raisons graves pour nous en empêcher, quand nous voudrions le faire, et la première et la plus grave, ce sont les images et les demeures de nos dieux, incendiées, gisant à terre, qui exigent de nous une vengeance éclatante plutôt qu’un accord avec l’auteur de ce crime ; ensuite, il y a le monde grec, uni par la langue et par le sang, les sanctuaires et les sacrifices qui nous sont communs, nos mœurs qui sont les mêmes, et cela, des Athéniens ne sauraient le trahir. Sachez donc, si par hasard vous ne le saviez pas encore, qu’aussi longtemps qu’il y aura sur terre un Athénien, nous ne pactiserons pas avec Xerxès. »

— Hérodote, L’Enquête, trad. Andrée Barguet, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1985, p. 143-144


Die ganzen Zahlen hat der liebe Gott gemacht, alles andere ist Menschenwerk.

(de) Leopold Kronecker zitiert bei Heinrich Weber, Leopold Kronecker (1891–1892), éd. Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung, 1891–1892, vol. 2, p. 19
« Dieu a fait les nombres entiers, tout le reste est l’œuvre de l’homme. »
(fr) Leopold Kronecker cité par Heinrich Weber, Leopold Kronecker (1891–1892), éd. Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung, 1891–1892, vol. 2, p. 19


« Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu’ait connue l’humanité, va être d’y réintégrer les dieux. »

— « L’homme et le fantôme », André Malraux, L’Express, nº 104, 21 mai 1955


“The monopolization of money and banking is the ultimate pillar on which the modern state rests. In fact, it has probably become the most cherished instrument for increasing state income. For nowhere else can the state make the connection between redistribution-expen- diture and exploitation-return more directly, quickly and securely than by monopolizing money and banking. And nowhere else are the state’s schemes less clearly understood than here.”

(en) Hans-Hermann Hoppe, The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy (1993), éd. Ludwig von Mises Institute, 2006 (ISBN 9780945466406), p. 89
« La monopolisation de la monnaie et de la banque est le dernier pilier sur lequel repose l’État moderne. »
(fr) Hans-Hermann Hoppe, The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy (1993)


« [...] notre siècle, qui se croit destiné à changer les lois en tout genre [...]. »

— Jean le Rond D’Alembert, « Discours préliminaire de l’Encyclopédie » (1751), dans Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, éd. Le Breton, Durand, Briasson, Michel-Antoine David, 1751, t. I, p. xxi


«Мы не будем шарлатанить и станем заявлять прямо, что на этом свете ничего не разберешь. Всё знают и всё понимают только дураки да шарлатаны.»

(ru)Антон Чехов, Письмо Ивану Щеглову, 9 июня 1888

« Nous ne ferons pas les charlatans et nous déclarerons tout simplement qu’il n’y a rien à comprendre dans ce monde. Ceux qui savent et comprennent tout ne sont que des sots et des charlatans. »
(fr)Anton Tchekhov, Lettre à Ivan Chtchéglov, 9 juin 1888


Für die Toten hat man eher gebaut als für die Lebenden, und wenn für die Spanne Zeit, die diesen gegeben ist, vergängliches Holzwerk genügt, so verlangt die Ewigkeit jener Behausung den festen Stein der Erde.“

— Johann Jakob Bachofen, Das Mutterrecht (1861)

« Avant de bâtir pour les vivants, on a bâti pour les morts. Pour notre éphémère existence terrestre n’importe quelle fragile charpente semblait suffire, mais l’éternité de la mort exigeait pour ses demeures la solidité de la pierre. »
— Johann Jakob Bachofen, Du règne de la mère au patriarcat (1861), trad. Adrien Turel, éd. Presses universitaires de France, 1938, p. 5


« Alors, les mers soulèvent leurs eaux, engloutissent dans leurs abîmes les planches ; les ouragans, les tremblements de terre renversent les maisons ; la peste, les maladies diverses déciment les familles priantes. Mais, les hommes ne s’en aperçoivent pas. Je les ai vus aussi rougissant, pâlissant de honte pour leur conduite sur cette terre ; rarement. Tempêtes, sœurs des ouragans ; firmament bleuâtre, dont je n’admets pas la beauté ; mer hypocrite, image de mon cœur ; terre, au sein mystérieux ; habitants des sphères ; univers entier ; Dieu, qui l’as créé avec magnificence, c’est toi que j’invoque : montre-moi un homme qui soit bon !... Mais, que ta grâce décuple mes forces naturelles ; car, au spectacle de ce monstre, je puis mourir d’étonnement : on meurt à moins. »

— Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror (1869), éd. Wittmann, 1874, p. 11


« France, mère des arts, des armes et des loix,
Tu m’as nourri long temps du laict de ta mammelle,
Ores, comme un aigneau qui sa nourrice appelle,
Je remplis de ton nom les antres et les bois.

Si tu m’as pour enfant advoué quelquefois,
Que ne me respons-tu maintenant, ô cruelle ?
France, France, respons à ma triste querelle :
Mais nul, sinon Écho, ne respond à ma voix.

Entre les loups cruels j’erre parmi la plaine,
Je sens venir l’hyver, de qui la froide haleine
D’une tremblante horreur fait herisser ma peau.

Las, tes autres aigneaux n’ont faute de pasture,
Ils ne craignent le loup, le vent, ni la froidure :
Si ne suis-je pourtant le pire du troppeau. »

— Joachim du Bellay, Les Regrets (1558), IX


« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son aage ! »

— Joachim du Bellay, Les Regrets (1558), XXXI


« Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein,
Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde,
Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
De toute passion vigoureuse et profonde.

Votre cervelle est vide autant que votre sein,
Et vous avez souillé ce misérable monde
D’un sang si corrompu, d’un souffle si malsain,
Que la mort germe seule en cette boue immonde.

Hommes, tueurs de Dieux, les temps ne sont pas loin
Où, sur un grand tas d’or vautrés dans quelque coin,
Ayant rongé le sol nourricier jusqu’aux roches

Ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits,
Noyés dans le néant des suprêmes ennuis,
Vous mourrez bêtement en emplissant vos poches. »

— Leconte de Lisle, « Poèmes barbares » (1862), dans Œuvres de Leconte de Lisle, éd. Librairie Alphonse Lemerre, 1889, « Aux modernes », p. 356


It is no coincidence that the century of total war coincided with the century of central banking.

(en) Ron Paul, End the Fed (2009), éd. Grand Central Publishing, 2009 (ISBN 9780446549196), p. 63
« Ce n’est pas un hasard si le siècle de la guerre totale a coïncidé avec le siècle des banques centrales. »
(fr) Ron Paul, End the Fed (2009), éd. Grand Central Publishing, 2009 (ISBN 9780446549196), p. 63


« La LICRA, vous savez ce que c’est ? Ce sont des gens qui se servent du monceau de cadavres d’Auschwitz comme du fumier pour faire fructifier leur fortune. »

— Marc-Édouard Nabe, « Apostrophes », Antenne 2, 15 février 1985


« L’impulsion fondamentale qui met et maintient en mouvement la machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de consommation, les nouvelles méthodes de production et de transport, les nouveaux marchés, les nouveaux types d’organisation industrielle — tous éléments créés par l’initiative capitaliste. [...] L’histoire de l’équipement productif d’énergie, depuis la roue hydraulique jusqu’à la turbine moderne, ou l’histoire des transports, depuis la diligence jusqu’à l’avion. L’ouverture de nouveaux marchés nationaux ou extérieurs et le développement des organisations productives, depuis l’atelier artisanal et la manufacture jusqu’aux entreprises amalgamées telles que l’U.S. Steel, constituent d’autres exemples du même processus de mutation industrielle — si l’on me passe cette expression biologique — qui révolutionne incessamment de l’intérieur la structure économique, en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. Ce processus de Destruction Créatrice constitue la donnée fondamentale du capitalisme : c’est en elle que consiste, en dernière analyse, le capitalisme et toute entreprise capitaliste doit, bon gré mal gré, s’y adapter. »

— Joseph Schumpeter, Capitalisme, socialisme, démocratie (1942), trad. Gaël Fain, éd. Payot, 1951, p. 163-164


« La franc-maçonnerie est une fabrique de juifs synthétiques. »

— Serge de Beketch, Qu’est-ce que la franc-maçonnerie ?, 27 mars 1998

« Tout est évidemment un problème lorsqu’on tremble devant la solution. »

— Jean Cau, Réflexions dures sur une époque molle (1981), éd. La Table Ronde, 1981, p. 


« Aristocrates et paysans acceptaient que leurs fils allassent à la mort. Le bourgeois, lui, “planque” ses enfants car le courage ou l’obéissance héroïque ne sont pas son lot. Pour l’aristocrate : “Si mon fils est un lâche, mon nom est souillé”. Et pour le paysan : “Si je ne défends pas ma terre, l’ennemi l’annexera”. Pour le bourgeois : “Si mon fils est tué, qui héritera de mon or et qui prendra la succession de mon commerce ?” »

— Jean Cau, Les Écuries de l’Occident (1973), éd. La Table Ronde, 1973, p. 


« Il y a dans la promptitude à raisonner une sorte de volupté qui est encore une volupté de l’amour-propre, de la chair et du monde. On ne voit point d’homme, s’il est capable d’y réussir, qui n’éprouve de la complaisance pour les jeux subtils de la dialectique : c’est qu’ils démontrent son habileté et lui promettent une victoire. Il a moins de goût pour la vérité, dont l’évidence l’humilie. Que pour l’argument, dont l’invention le flatte. »

— Louis Lavelle, La Conscience de soi (1933), éd. Christian de Bartillat, 1993, chap. II, p. 30


« L’État n’a aucune justification morale ni scientifique, mais [...] constitue le pur produit de l’émergence de la violence dans les sociétés humaines. »

— Pascal Salin, Libéralisme (2000), éd. Odile Jacob, 2000 (ISBN 9782738108098), p. 517


« C’est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l’éducation doit être conservatrice ; elle doit protéger cette nouveauté et l’introduire comme un ferment nouveau dans un monde déjà vieux qui, si révolutionnaires que puissent être ses actes, est, du point de vue de la génération suivante, suranné et proche de la ruine. »

— Hannah Arendt, La Crise de la culture (1961), trad. Patrick Lévy, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070325030), p. 241


« Il serait d’un orgueil insensé de prétendre que les habitants de toutes les parties du monde devraient être des Européens pour vivre heureux ; car serions-nous devenus nous-mêmes ce que nous sommes hors d’Europe ? Celui qui nous a placé ici les plaça là-bas et leur a donné le même droit à jouir de la vie terrestre. Comme la félicité est un état intérieur, elle a son critère et sa définition non en dehors, mais au-dedans de chaque être individuel. »

— Johann Gottfried von Herder, Histoire et Culture, éd. Flammarion, 2000, p. 65-66


« Sommes-nous le dépotoir du monde ? Par toutes nos routes d’accès, transformées en grands collecteurs, coule sur nos terres une tourbe de plus en plus grouillante, de plus en plus fétide.

C’est l’immense flot de la crasse napolitaine, de la guenille levantine, des tristes puanteurs slaves, de l’affreuse misère andalouse, de la semence d’Abraham et du bitume de Judée ; c’est tout ce que recrachent les vieilles terres de plaies et de fléaux. Doctrinaires crépus, conspirateurs furtifs, régicides au teint verdâtre, pollacks mités, gratin de ghettos, contrebandiers d’armes, pistoleros en détresse, espions, usuriers, gangsters, marchands de femmes et de cocaïne, ils accourent précédés de leur odeur, escortés de leurs punaises.

Ils arrivent de tous les côtés, sans relâche, sur les océans, par-dessous les montagnes, à pleins trains, à pleins paquebots. Ils arrivent et on les attend. De "gauche" ou de "droite", ils ont toujours des amis. Révolution et coups d’État en offrent l’incessant prétexte. Sous couleur de droit d’asile, on laisse entrer pêle-mêle et sans la moindre précaution réfugiés politiques et condamnés de droit commun - tous d’accord au moins sur un point : le droit qu’ils s’arrogent de nous traiter en pays conquis. »

— Henri Béraud, Gringoire : Écrits 1928-1937 (7 août 1936), éd. Éditions de Paris, 2004, p. 328


« [...] l’univers n’est pas infini dans l’espace, mais que l’espace n’a pas pour autant de frontières. La gravité est si forte que l’espace est refermé sur lui-même, le rendant plutôt semblable à la surface de la Terre. Si quelqu’un avance dans une certaine direction à la surface de la Terre, il ne se heurtera jamais à une barrière infranchissable ni ne tombera du bord ; il finira par revenir à son point de départ. »

— Stephen Hawking, Une brève histoire du temps (1988), trad. Isabelle Naddeo-Souriau, éd. Flammarion, 1989, p. 36


« Court est le temps qui t’est laissé. Vis comme sur une montagne. Car il n’importe en rien de vivre ici ou là, si partout tu te conduis dans le monde comme dans une cité. Que les hommes voient et observent un homme qui vit avec la nature en véritable conformité. S’ils ne le souffrent pas, qu’ils te tuent ! Cela vaut mieux que de vivre comme eux. »

— Marc Aurèle, Pensées pour moi-même, trad. Mario Meunier, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1984, XV, p. 147


« La grande question qui se pose ici est de savoir pourquoi les Arabes, qui n’étaient certainement pas plus nombreux que les Germains, n’ont pas été absorbés comme eux par les populations de ces régions de civilisation supérieure dont ils se sont emparés ? Tout est là. Il n’est qu’une réponse et elle est d’ordre moral. Tandis que les Germains n’ont rien à opposer au christianisme de l’Empire, les Arabes sont exaltés par une foi nouvelle. C’est cela et cela seul qui les rend inassimilables. Car pour le reste, ils n’ont pas plus de préventions que les Germains contre la civilisation de ceux qu’ils ont conquis. Au contraire, ils se l’assimilent avec une étonnante rapidité ; en science, ils se mettent à l’école des Grecs ; en art, à celle des Grecs et des Perses. Ils ne sont même pas fanatiques, du moins au début, et n’entendent pas convertir leurs sujets. Mais ils veulent les faire obéir au seul dieu, Allah, à son prophète Mahomet et, puisqu’il était Arabe, à l’Arabie. Leur religion universelle est en même temps nationale. Ils sont les serviteurs de Dieu. [...]

Islam signifie résignation ou soumission à Dieu et Musulman veut dire soumis. Allah est un et il est logique dès lors que tous ses serviteurs aient pour devoir de l’imposer aux incroyants, aux infidèles. Ce qu’ils se proposent, ce n’est pas, comme on l’a dit, leur conversion, mais leur sujétion. C’est cela qu’ils apportent avec eux. Ils ne demandent pas mieux, après la conquête, que de prendre comme un butin la science et l’art des infidèles ; ils les cultiveront en l’honneur d’Allah. Ils leur prendront même leurs institutions dans la mesure où elles leur seront utiles. Ils y sont poussés d’ailleurs, par leurs propres conquêtes. Pour gouverner l’Empire qu’ils ont fondé, ils ne peuvent plus s’appuyer sur leurs institutions tribales ; de même les Germains n’ont pu imposer les leurs à l’Empire romain. La différence est que partout où ils sont, ils dominent. Les vaincus sont leurs sujets, payent seuls l’impôt, sont hors de la communauté des croyants. La barrière est infranchissable ; aucune fusion ne peut se faire entre les populations conquises et les Musulmans. Quel contraste formidable avec un Théodoric qui se met au service de ses vaincus et cherche à s’assimiler à eux !

Chez les Germains, le vainqueur ira au vaincu spontanément. Chez les Arabes c’est le contraire, c’est le vaincu qui ira au vainqueur et il n’y pourra aller qu’en servant, comme lui, Allah, en lisant, comme lui, le Coran, donc en apprenant la langue qui est la langue sainte en même temps que la langue maîtresse. »

— Henri Pirenne, Mahomet et Charlemagne (1937), éd. Presses Universitaires de France, 1992, p. 109-110


« Il y a cependant de l’authentique dans ce qui pousse étudiants et lycéens à manifester. On ne s’est pas assez avisé de la dégradation de notre environnement culturel dans les années 1980. Ces jeunes avaient entre 8 et 14 ans en 1981. Ce sont les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats de Coluche et Renaud nourris de soupe infra idéologique cuite au show-biz, ahuris par les saturnales de “touche pas à mon pote”, et, somme toute, les produits de la culture Lang. Ils ont reçu une imprégnation morale qui leur fait prendre le bas pour le haut. Rien ne leur paraît meilleur que n’être rien, mais tous ensemble, pour n’aller nulle part. Leur rêve est un monde indifférencié où végéter tièdement. Ils sont ivres d’une générosité au degré zéro, qui ressemble à de l’amour mais se retourne contre tout exemple ou projet d’ordre. L’ensemble des mesures que prend la société pour ne pas achever de se dissoudre : sélection, promotion de l’effort personnel et de la responsabilité individuelle, code de la nationalité, lutte contre la drogue, etc., les hérisse. Ce retour au réel leur est scandale. Ils ont peur de manquer de mœurs avachies. Voilà tout leur sentiment révolutionnaire. C’est une jeunesse atteinte d’un sida mental. Elle a perdu ses immunités naturelles ; tous les virus décomposants l’atteignent. Nous nous demandons ce qui se passe dans leurs têtes. Rien, mais ce rien les dévore. Il aura suffi de cinq ans pour fabriquer dans le mou une telle génération. Serait-ce toute la jeunesse ? Certainement pas. N’ayant pas a courtiser les minus, osons dire que c’est la lie avec quoi le socialisme fait son vinaigre. »

— Louis Pauwels, « Le Monome des zombies », Figaro Magazine, 6 décembre 1986


« Nous proposons donc de ranger sous le nom de complexe de Prométhée toutes les tendances qui nous poussent à savoir autant que nos pères, plus que nos pères, autant que nos maîtres, plus que nos maîtres. »

— Gaston Bachelard, La Psychanalyse du feu (1938), éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 1985, p. 30


« Pour être heureux, il faut penser au bonheur d’un autre. »

— Gaston Bachelard, La Psychanalyse du feu (1938), éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 1985, p. 187


« S’il n’y avait pas eu l’Allemagne, nous vivrions aujourd’hui sous la domination des Rouges. »

— Philip K. Dick, Le Maître du Haut Château (1962), éd. J. Parsons, coll. « J’ai Lu », 1974, p. 


« Même si tu es vaincu, même si tu meurs, même si l’on t’a rayé de la carte, même si l’on ne prononce plus ton nom, mon peuple, tu ressusciteras. Tu ressusciteras aussi longtemps que tu auras gardé au fond de ta conscience ton type fondamental dont les racines puisent une nouvelle et plus forte sève dans les os sacrés des morts. »

— Gonzague de Reynold, Expérience de la Suisse (1970), éd. Éditions de Nuithonie, 1970, p. 264


« La loi naturelle, est en définitive le seul rempart valide contre l’arbitraire du pouvoir ou des tromperies de la manipulation idéologique. [...]

La première préoccupation de tous — et particulièrement pour qui a la responsabilité publique, est donc d’aider au progrès de la conscience morale. Tel est le progrès fondamental et sans ce progrès, tous les autres progrès ne sont pas de vrais progrès. »

(fr) Benoît XVI, Discours au Congrès international sur la Loi morale naturelle, Université du Latran, 12 février 2007

Natural law is, definitively, the only valid bulwark against the arbitrary power or the deception of ideological manipulation. [...]
The first duty for all, and particularly for those with public responsibility, must therefore be to promote the maturation of the moral conscience. This is the fundamental progress without which all other progress proves non-authentic.”
(en) Benedict XVI, Address to the participants of the International Congress on Natural Moral Law, Pontifical Lateran University, February 12, 2007


« [...] la société est toujours gouvernée par un petit nombre d’hommes, par une élite, alors même qu’elle semble avoir une constitution absolument démocratique ; c’est ce qu’on a reconnu depuis les temps les plus reculés. Dans la démocratie athénienne il y avait les démagogues, c’est-à-dire les “conducteurs du peuple”, et Aristophane, dans ses Chevaliers, nous les montre se rendant maîtres du peuple privé de bon sens. De nos jours la démocratie française, anglaise, des État-Unis, etc., sont en fait, gouvernés par un petit nombre de politiciens. »

— Vilfredo Pareto, « Manuel d’économie politique » (1906), dans Œuvres complètes, trad. Giovanni Busino, éd. Librairie Droz, 1981, t. VII, p. 422-423


« Nous naissons tous fous. Quelques uns le demeurent. »

— Samuel Beckett, En attendant Godot (1948), éd. Éditions de Minuit, 1952 (ISBN 9782707301482), p. 113


« Un des grands malheurs de la vie moderne, c’est le manque d’imprévu, l’absence d’aventures. »

— Théophile Gautier, « Malaga », in Voyage en Espagne (1843)


« Votre système est une guerre civile légale, où les hommes se constituent en groupes antagonistes et se battent entre eux pour s’emparer de la machine à fabriquer les lois, laquelle leur sert à écraser leurs rivaux jusqu’à ce qu’un autre gang s’en empare à son tour pour les évincer, le tout dans une protestation perpétuelle d’attachement au bien non spécifié d’un public non précisé. »

— Ayn Rand, La Grève (1957), trad. Sophie Bastide-Foltz, éd. Les Belles Lettres, 2017, troisième partie, chap. VII, p. 


« La marine marchande qui étonne le plus par ses progrès, est celle des États-Unis, qui n’ont point de colonies. Les vraies colonies d’un peuple commerçant, ce sont les peuples indépendants de toutes les parties du monde. Tout peuple commerçant doit désirer qu’ils soient tous indépendants, pour qu’ils deviennent tous plus industrieux et plus riches ; car plus ils sont nombreux et productifs, et plus ils présentent d’occasions et de facilités pour des échanges. Ces peuples alors deviennent pour vous des amis utiles, et qui ne vous obligent pas de leur accorder des monopoles onéreux, ni d’entretenir à grands frais des administrations, une marine et des établissements militaires aux bornes du monde. Un temps viendra où l’on sera honteux de tant de sottise, et où les colonies n’auront plus d’autres défenseurs que ceux à qui elles offrent des places lucratives à donner et à recevoir, le tout aux dépens des peuples. »

— Jean-Baptiste Say, Traité d’économie politique (1803), éd. O. Zeller, 1841, p. 233


« Mais la bourgeoisie d’aujourd’hui est plus intelligente que celle d’hier car elle a compris qu’il fallait rester dans le brouillage de classes, et officiellement le concept de classes n’existe pas. La nouvelle bourgeoisie n’assume pas sa position de classe. Elle est excellente dans la promotion de la société ou de la ville ouverte, alors que ce sont les gens qui sont le plus dans les stratégies d’évitement, de renforcement de position de classe, mais avec un discours d’ouverture. Et quand le peuple conteste ce modèle, on l’ostracise. C’est pour cela que je dis que l’antifascisme est devenu une arme de classe, car cette arme n’est utilisée que par la bourgeoisie. Ce n’est pas un hasard si les antifascistes dans les manifestations sont des enfants de la bourgeoisie. Et tout cela dit un mépris de classe. Parce que personne ne va être pour le racisme et pour le fascisme. En réalité, derrière tout cela, il s’agit d’ostraciser le peuple lui-même, les classes populaires. C’est aussi une façon de délégitimer leur diagnostic, parce qu’en réalité, le “populisme”, c’est le diagnostic des gens d’en bas, et la bourgeoisie s’en démarque en se voyant en défenseur de la démocratie. »

— « Christophe Guilluy : “La France d’en haut s’est structurée autour d’Emmanuel Macron pour protéger ses intérêts, le monde d’en bas, lui, est complètement dispersé” », Christophe Guilluy, Atlantico, 23 Septembre 2017 (lire en ligne)


« On a existé pendant dix ans et puis l’un des membres a écrit à Sarkozy pour lui demander de reconstruire la Bastille en lui disant que, quand elle avait été démolie, l’ordre ancien l’avait été également, le bonheur et la raison aussi. La brèche s’était ouverte sur la cruauté en plus de la volonté de renouvellement et, avec le temps, cette volonté s’est amenuisée tandis que les émanations du chaos se sont renforcées. Il fallait donc restaurer la Bastille pour juguler la destruction de la Terre. »

— « Sergueï Nossov : « À l’époque, à Saint-Pétersbourg, il y avait autant de chiens que de poètes ! » », Sergueï Nossov, Le Courrier de Russie, 21 avril 2016 (lire en ligne)


« La majorité ne fait pas la vérité, c’est la vérité qui doit faire la majorité. »

— Mgr Lefebvre, Ils l’ont découronné (1987), éd. Fideliter/Clovis, 1987, p. 91
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« En général, l’enfant présente à l’état passager des caractères mentaux qui se retrouvent à l’état fixe dans les civilisations primitives, à peu près comme l’embryon humain présente à l’état passager des caractères physiques qui se trouvent à l’état fixe dans des classes d’animaux inférieurs. »

— Hippolyte Taine, De l’intelligence (1870), éd. Hachette, 1870, p. 373


“Some socialists seem to believe that people should be numbers in a state computer. We believe they should be individuals. We’re all unequal. No one, thank heavens, is quite like anyone else, however much the socialists may pretend otherwise. And we believe that everyone has the right to be unequal. But to us, every human being is equally important. A man’s right to work as he will, to spend what he earns, to own property, to have the state as servant and not as master, they’re the essence of a free economy and on that freedom all our other freedoms depend.”

(en) Margaret Thatcher, Speech to the Conservative Party Conference, 10 October, 1975

« Certains socialistes semblent croire que les gens devraient être des nombres dans un ordinateur de l’État. Nous croyons qu’ils devraient être des individus. Nous sommes tous inégaux. Personne, grâce au ciel, ne ressemble à personne. Nous pensons que chacun a le droit d’être inégal même si, pour nous, chaque être humain est également important. Le droit d’un homme de travailler comme il l’entend, de dépenser ce qu’il gagne, de disposer de biens, d’avoir dans l’État un serviteur et non un maître, voilà l’essence d’une économie libre. Et de cette liberté, toutes les libertés dépendent. »
(fr) Margaret Thatcher, Discours à la conférence du parti conservateur, 10 Octobre 1975


« La guerre n’est rien d’autre que la continuation des relations politiques avec l’appoint d’autres moyens. »

— Carl von Clausewitz, De la Guerre (1832), trad. Pierre Naville, éd. Éditions de Minuit, 1955, IIIe partie, p. 703


You know what the fellow said — in Italy, for thirty years under the Borgias, they had warfare, terror, murder and bloodshed, but they produced Michelangelo, Leonardo da Vinci and the Renaissance. In Switzerland, they had brotherly love, they had five hundred years of democracy and peace — and what did that produce? The cuckoo clock. So long Holly.”

(en) The Third Man (1949), Harry Lime [Orson Welles]


« Il embrassa la mer d’un regard et se rendit compte de l’infinie solitude où il se trouvait. »

— Ernest Hemingway, Le Vieil Homme et la Mer (1952), trad. Jean Dutourd, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360079), p. 69


« Que dites-vous ?... C’est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile ! »

— Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac (1897), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1993 (ISBN 9782080700315), acte V, scène 6, p. 417


Let your boat of life be light, packed with only what you need - a homely home and simple pleasures, one or two friends, worth the name, someone to love and someone to love you, a cat, a dog, and a pipe or two, enough to eat and enough to wear, and a little more than enough to drink; for thirst is a dangerous thing.

(en) Jerome K. Jerome, Three Men in a Boat (1889), Chapter 3

« Par-dessus bord l’encombrement, mon frère ! Que l’esquif de ta vie soit léger, qu’il porte seulement le nécessaire, un logis accueillant et des plaisirs simples, un ou deux amis dignes de ce nom, un être que tu aimes et qui t’aime, un chat, un chien, une pipe ou deux, de quoi manger et de quoi te vêtir à ta suffisance, et un peu plus qu’assez à boire, car la soif est chose dangereuse. »
(fr) Jerome K. Jerome, Trois hommes dans un bateau (1889), trad. Déodat Serval, révisée par André Topia, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1990, p. 76


« Rentrer en soi-même et, des heures durant, ne rencontrer personne — voilà ce qu’il faut pouvoir atteindre. Être solitaire comme, enfant, on était solitaire quand les adultes allaient et venaient, tressés à des choses qui semblaient importantes et grandes parce que les grands avaient l’air si affairé, et qu’on ne comprenait rien à ce qu’il faisaient.

Et si un jour on se rend compte que leurs occupations sont mesquines, leurs professions sclérosées, et qu’elles n’ont plus de lien avec la vie, pourquoi alors ne pas continuer, tel un enfant, à les regarder comme une chose étrangère depuis la profondeur du monde propre, depuis la vaste solitude propre qui est par elle-même travail, et grade, et profession ? »

— Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète (1903), trad. Hans Hartje et Claude Mouchard, éd. Le Livre de Poche, coll. « Littérature & Documents », 1991 (ISBN 9782253055396), p. 56


« La dépravation suit le progrès des lumières. Chose très naturelle que les hommes ne puissent s’éclairer sans se corrompre. »

— Restif de La Bretonne, Le Pornographe (1770), éd. J. Nourse/Gosse & Pinet, 1770, p. 302


« Les mêmes qui pleurent le maïs modifié marient l’homme avec l’homme, la femme avec la femme, veulent donner à l’enfant des parents du même sexe, accepter que le fœtus soit créé ici, porté là-bas, nourri ailleurs, qu’il naisse en pipette ou qu’il soit introduit dans l’utérus d’une vieille folle qui veut encore sentir son ventre, tout cela n’a pas d’importance. Mais que personne ne touche aux légumes ! »

— Pasquin, Pasquin concentré non sucré (2011), éd. Éditions de l’Homme Nouveau, 2011 (ISBN 9782915988376), Tas de betteraves !, p. 71


« Si mon père était parmi nous, il vous inspirerait plus de confiance, car à peine me connaissez-vous. J’ai d’ailleurs contre moi et ma grande jeunesse et mon inexpérience ; mais je brûle déjà de me rendre digne de vous commander. Allons chercher l’ennemi : si j’avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi. »

— Harangue prononcée à ses hommes

— Henri de la Rochejaquelein cité par Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne (1824), éd. Michaud, 1967, t. 38, « Rochejaquelein (Henri de la) », p. 317-325


« Notre héritage n’est précédé d’aucun testament. »

— René Char, Fureur et mystère (1948), éd. Gallimard, 1967, « Feuillets d’Hypnos », p. 98


« L’Islam, un des malheurs du monde, un Judaïsme pour les brutes et qui ramasse tout ce qu’Israël imagina de moins spirituel et de plus inhumain, l’Islam est l’égout de la Bible avec des relents d’hérésie chrétienne et le fatras du paganisme arabe, une coulée de boue sur le visage de l’espèce humaine et l’on préfère le néant à ce qu’il nous apporte (ou, si l’on veut, le Communisme, lequel ne lui fera pas grâce et lui ressemble trop pour l’épargner longtemps). Un musulman est toujours une brute, au moins par de certains côtés, sa foi l’oblige à l’arrogance, il mêle à la présomption l’humilité qu’il rend démonstrative et ses rigueurs l’attachent à la complaisance la moins sujette à la mesure. Religion — dit Levi-Strauss — religion de corps de garde (le règlement, les revues de détail et pas de femmes, enfin la bougrerie avec un peu de cuistrerie et l’étalage le plus sale de nos besoins les plus grossiers), vivant dans un chaos perpétuel et rétablissant l’ordre à coups de hache, sans foyer, cité ni patrie, niant le monde qu’elle déifie en ne le sachant pas. L’Islam est une foi qui n’apprenant jamais, refuse de comprendre et qui revient de tout en ne s’acheminant à rien, et ses fidèles sont des mules qui tournent dans le cercle, les yeux bandés et n’avançant d’un pas. Ses peuples ? Le fumier de l’avenir, à moins qu’ils ne se rendent communistes et n’aillent baiser le tombeau du Juif Lénine sous les icônes du Juif Marx. »

— Albert Caraco, Journal d’une année (1957)


« Un cendrier a pour moi autant de valeur que la Piéta de Michel-Ange [...]. Je veux renouer avec cet art facile, immédiat et amusant que tout le monde comprend. L’esthétique est pour moi un grand facteur discriminant pour les gens. Ils pensent que l’art est au-dessus d’eux, et cela je n’aime pas. »

— Jeff Koons, Le Figaro, 6 octobre 2014


« Mon travail est contre la critique. Il combat la nécessité d’une fonction critique de l’art et cherche à abolir le jugement, afin que l’on puisse regarder le monde et l’accepter dans sa totalité. Il s’agit de l’accepter pour ce qu’il est. Si l’on fait cela, on efface toute forme de ségrégation et de création de hiérarchies. »

— Jeff Koons, entretien avec Bernard Blistène, Dossier de presse de l’exposition Jeff Koons, la rétrospective, 26 novembre 2014 – 27 avril 2015, Centre Georges Pompidou, p. 11


« [...] il ne peut exister de culture de I’interrogation seule. »

— André Malraux, « Un humanisme universel », Liberté de l’esprit, nº 11-12, juin-juillet 1950


« Chaque geste que vous ferez vers une Europe unifiée protégera un peu plus le trésor du monde.

Taxez-moi de romantisme. Qu’importe ! Pour moi le trésor du monde, c’est une infante de Vélasquez, un opéra de Wagner ou une cathédrale gothique. C’est un calvaire breton ou une nécropole de Champagne. C’est le romancero du Cid ou le visage hugolien de “l’enfant grec”. C’est le tombeau des Invalides ou le grand aigle de Schœnbrunn, l’Alcazar de Tolède ou le Colisée de Rome, la Tour de Londres ou celle de Galata, le sang de Budapest ou le quadrige orgueilleux de la porte de Brandebourg, devenu le poste frontière de l’Europe mutilée. Pour ces pierres, ces aigles et ces croix ; pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères ; pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un plus grand passé, lecteurs, la lutte ne sera jamais vaine. Frêle Geneviève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes mongoles de l’Est, tu symbolises notre esprit de résistance. Et toi, Alexandre, vainqueur blond au visage de dieu, Macédonien aux dix milles fidèles, toi qui conquis le monde oriental avec ta foi et ton épée, dressé contre le destin et l’Histoire, tu symboliseras peut-être un jour le triomphe de l'Europe impériale... »

— Jean de Brem, Le Testament d’un Européen (1964, posthume), éd. Dualpha, 2018, Introduction à l’histoire de l’Europe, p. 16


« Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages. A moi, qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civilisation fait un cadeau gigantesque : le patrimoine de l’Europe. Il est fait de trésors et de souvenirs. Chacun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Berlin et à Madrid, à Athènes et à Varsovie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Belgrade, doit ressentir le même drame. Chacun de nous est le dernier des Européens. Je suis le prince débile issu d’une lignée de colosses et qui va peut-être clore une race. Je mourrai sans postérité, stérilisé par l’atome ou égorgé par un fanatique. Et mes frères auront le même sort. Des géants nous précèdent, des héros et des savants, des explorateurs de la terre et des explorateurs de l’âme, des César et des Antoine, des monarques et des capitaines, des silhouettes sévères en robe de bure, de belles courtisanes ou des brutes implacables. Tout un cortège de grandes figures, resplendissantes de splendeur et de puissance, se déroule à nos yeux, immense fardeau pour nos contemporains dérisoires. Voici que s’amassent à l’Orient les nuages sinistres de la ruée païenne et barbare. Je vais mourir. Je meurs. Et la race Europe avec moi. Avec nous. Je ne laisserai rien. Depuis cinquante ans j’ai dispersé l’héritage. Et laissé le royaume du ciel en friche. Je n’aurai pas d’héritiers dans ce monde hostile et chaotique. Je ne puis laisser qu’un message : l’histoire, la très belle histoire d’une civilisation mortelle, qui se croyait invincible. Une civilisation pour laquelle des milliards d’hommes ont lutté et vaincu pendant trente siècles. Personne ne sera là pour me lire. Qu’importe. Voici comme un dernier cri de rage et d’amertume : le Testament d’un Européen. »

— Jean de Brem, Le Testament d’un Européen (1964, posthume), éd. Dualpha, 2018, Introduction à l’histoire de l’Europe, p. 7-8


« S’il est vrai, comme nous l’avons observé pour la droite orléaniste et le bonapartisme, que la droite est en général formée de traditions de gauche qui sont passées à droite, le moment ne serait pas venu en 1954 ou plus tard, d’enregistrer le passage à droite de nouvelles tendances ? »

— Jules Monnerot, Inquisitions (1974), éd. José Corti, 1974, La droite, la gauche et la logique de monsieur Rémond, p. 51


« Un jour, le gauchisme s’en prendra, dans son désir d’effacer les structures, aux espèces et le malentendu au sujet de la protection de la nature sera éclairci. »

— « Vertu de l’isolation », Robert Hainard, CoÉvolution, nº 8-9, printemps-été 1982


L’art contemporain est une « vidange généralisée des valeurs. »

— Jean Clair, De Immundo (2004), éd. Galilée, 2004, p. 40


« Le temps du dégoût a remplacé l’âge du goût. »

— Jean Clair, De Immundo (2004), éd. Galilée, 2004, « Présentation », p. 


« [...] l’Église autant que l’État ne semblent plus agir que mus par la haine de la Beauté. »

— Jean Clair, L’Hiver de la culture (2011), éd. Flammarion, 2011, p. 


« Aujourd’hui, les politiques, qui ont la charge disent-ils de “faire l’Europe”, ne semblent chez eux nulle part. Souvent peu cultivés, peu lettrés, indifférents à ce que fut ce passé, soucieux plutôt d’en effacer la trace, acharnés à dénier un héritage qui leur paraît être un fardeau, ils sont les inventeurs à Bruxelles et à Strasbourg d’une nouvelle Babel, bruissante des milliers de traducteurs que leurs discours supposent. Mais celle-ci, privée d’espoir, est plus proche du cône imaginé par Dante, qui s’enfonçait dans la Terre au fond duquel Lucifer s’ennuie, que de l’édifice orgueilleux dépeint par Bruegel et quelques autres qui, du moins, s’élevait vers les cieux, et vers Dieu. »

— Jean Clair, Lait noir de l’aube (2007), éd. Gallimard, 2007, « Printemps, La Chine », novembre 2006, p. 


« [...] vient le moment où des nations autres, des religions, des croyances, des langues différentes, plus vigoureuses, plus sûres d’elles-mêmes, font la vidange et prennent la place. Soutiers, boueux, balayeurs, hommes des peine et femmes de ménage, tous chargés du soin des vieilles sociétés d’Occident, déposeront bientôt le corps affaibli dont ils ont la charge. Un pays qui n’est plus conscient ni fier de ses propres idéaux finit seulement par appeler pluralisme ou tolérance ce qui n’est qu’impuissance. »

— Jean Clair, Journal atrabilaire (2006), éd. Gallimard, coll. « L’Un et l’Autre », 2006, p. 


From a “purely race-biological standpoint,” it was a shame to have the two best “German peoples” of the world at war with each other while all the “nonwhite, black, yellow, Jewish and mixed races” stood by, rubbing their hands with glee.

— Lettre de Konrad Lorenz à Oskar Heinroth lors de la déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l’Allemagne

(en) Konrad Lorenz cité par Richard W. Burkhardt, Patterns of Behavior: Konrad Lorenz, Niko Tinbergen, and the Foundation of Ethology, éd. University of Chicago Press, 2005 (ISBN 9780226080901), p. 276
« Du pur point de vue biologique de la race, c’est un désastre de voir les deux meilleurs peuples germaniques du monde se faire la guerre pendant que les races non blanches, noire, jaune, Juive et mélangées restent là en se frottant les mains. »
— Lettre de Konrad Lorenz à Oskar Heinroth lors de la déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l’Allemagne
(fr) Konrad Lorenz cité par Richard W. Burkhardt, Patterns of Behavior: Konrad Lorenz, Niko Tinbergen, and the Foundation of Ethology, éd. University of Chicago Press, 2005 (ISBN 9780226080901), p. 276


« Notre patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre patrie, c’est notre Foi, notre terre, notre Roi... Mais leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors, qu’est-ce que cette Patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ? Cette Patrie de billebaude et d’irréligion ? Beau discours, n’est-ce ? Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous elle est une terre. Ils l’ont dans le cerveau ; nous l’avons sous les pieds... Il est vieux comme le diable, le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu... On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur... »

— François-Athanase de Charette de La Contrie, harangue prononcée à ses hommes


« Le monde n’a été créé qu’en vue d’Israël, voilà pourquoi la terre entière est un lieu qui lui sied. »

— Juda Loew ben Bezalel, Netzah’ Israel [L’Éternité d’Israël] (1599), chap. 24, p. 122


« Entre les forces de la tradition et celles de l’avancée permanente, de la mise à l’écart, de la destruction, il y aura la guerre. »

— Botho Strauss, Le Soulèvement contre le monde secondaire (1990), éd. L’Arche, 1996 (ISBN 9782851813701), p. 


« Être de droite, non par conviction bon marché, pour des visées vulgaires, mais de tout son être, c’est céder à la puissance supérieure d’un souvenir, qui s’empare de l’être humain, et pas tant du citoyen, qui l’isole et l’ébranle au milieu des rapports modernes et éclairés où il mène son existence habituelle. Cette pénétration n’a pas besoin de la mascarade abominable et ridicule d’une imitation servile, ni qu’on aille fouiller la brocante de l’histoire du malheur. Il s’agit d’un acte de soulèvement autre : soulèvement contre la domination totalitaire du présent qui veut ravir à l’individu et extirper de son champ toute présence d’un passé inexpliqué, d’un devenir historique, d’un temps mythique. À la différence de l’imagination de gauche qui parodie l’histoire du Salut, l’imagination de droite ne se brosse pas le tableau d’un royaume à venir, elle n’a pas besoin d’utopie, mais elle cherche le rattachement à la longue durée, celle que rien n’ébranle, elle est selon son essence souvenir de ce qui gît au fond de nous, et dans cette mesure elle est une initiation religieuse ou protopolitique. Elle est toujours et existentiellement une imagination de la Perte et non de la Promesse (terrestre). C’est donc une imagination de poète, depuis Homère jusqu’à Hölderlin. »

— Botho Strauss, Le Soulèvement contre le monde secondaire (1990), éd. L’Arche, 1996 (ISBN 9782851813701), p. 69-70


« Jamais on n’a autant discuté des tableaux et jamais ceux-ci n’ont eu aussi peu d’influence sur l’âme et l’esprit de l’homme, sur la société, l’économie et l’État ; et il en est ainsi non seulement des œuvres modernes, mais de tous les tableaux en général. »

— Max Picard, De la désintégration des formes dans l’art moderne (1954), trad. Tony Faivre, éd. E. Vitte, 1960, p. 26


« Ni Kafka, ni Joyce, ni Proust n’ont eu besoin de l’appui de l’État pour écrire ce qu’ils ont écrit, ni l’œuvre d’un Wajda, d’un Tadeusz Kantor ou d’un Grotowski n’a résulté des subventions culturelles du socialisme. Et ces six créateurs, bien qu’ils ne soient pas faciles et qu’ils exigent de leurs lecteurs ou spectateurs un effort intellectuel, ont trouvé un public qui pour les six est allé en s’élargissant, comme les cercles concentriques. Une société doit avoir l’art et la littérature qu’elle mérite : ceux qu’elle est capable de produire et ceux qu’elle est prête à payer. Et il est bon que les citoyens assument aussi dans ce domaine leurs propres responsabilités sans y renoncer devant les fonctionnaires, pour éclairés qu’ils soient. [...] Cela ne signifie évidemment pas que l’État n’ait aucune responsabilité culturelle. Il en a une, l’éducation. [...] mais en matière d’éducation non plus l’État ne doit pas seul avoir voix au chapitre. »

— Mario Vargas Llosa, Les enjeux de la liberté (1991), trad. Albert Bensoussan, éd. Gallimard, coll. « Hors Série », 1997 (ISBN 9782070745562), p. 40


« La vie moderne autorise les voyages, mais ne procure pas d’aventure. »

— Jean Mermoz, Mes vols (1937), éd. Flammarion, chap. 1


« Plaise à Dieu que mon sang soit le dernier sang espagnol versé dans des discordes civiles. Plaise à Dieu que le peuple espagnol, si riche en qualités dignes d’être aimées, trouve dans la paix, la Patrie, le Pain et la Justice [...]. Que notre Seigneur accepte ma mort en sacrifice pour compenser en partie ce qu’il y a eu d’égoïsme et de vain dans ma vie. Je pardonne de toute mon âme à tous ceux qui ont pu me faire du tort ou m’offenser, sans aucune exception et je prie que tous ceux auxquels je dois la réparation d’un dommage grand ou petit me pardonnent [...]. Je veux être enterré conformément au rite de la religion Catholique, Apostolique et Romaine, que je pratique, en terre bénite et sous la protection de la Croix. »

— José Antonio Primo de Rivera, « Testamento (18 novembre 1936) », dans Escritos y Discursos. Obras Completas (1922-1936), trad. Arnaud Imatz, éd. Instituto de Estudios Políticos, 1976, p. 1097


« À travers la volonté générale, le peuple-roi coïncide désormais mythiquement avec le pouvoir ; cette croyance est la matrice du totalitarisme. »

— François Furet, Penser la Révolution française (1978), éd. Gallimard, coll. « La Nouvelle Revue française », 1978, p. 232


« On prétend que les filles de nos jours mûrissent plus vite qu’autrefois. Physiologiquement, c’est vrai. Mais, en un autre sens, elles sont au contraire en retard sur leurs aînées. Moralement, elles restent enfants plus longtemps. Il suffit pour s’en convaincre de voir la façon dont elles s’habillent et se coiffent. Leurs cheveux flottants, leurs minijupes, leurs nuisettes, leurs shorts sont comme le symbole de leur adoration pour l’enfance. Elles ne veulent pas devenir adultes, elles refusent d’assumer les responsabilités inhérentes à l’âge adulte. Et cependant, comme toutes les enfants, elles souhaitent qu’on les prenne pour des grandes personnes, elles souhaitent être libres d’accomplir ce qu’elles croient être des actes d’adultes. C’est cette attitude qui, parfois, conduit au drame. »

— Agatha Christie, Némésis (1971)


« On multiplie partout les manifestations sportives, hein ? Vraiment, quel signe de décadence ! Le genre de spectacle qu’il faudrait montrer aux gens, on ne le leur fait jamais voir ; ce qu’il faudrait leur montrer, ce sont les exécutions capitales. Pourquoi ne sont-elles pas publiques ? »

— Yukio Mishima, Le Pavillon d’Or (1956), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975, p. 168


"[...] corruptissima republica plurimae leges."

— Cornelius Tacitus, Annales, III, 27

« [...] et jamais les lois ne furent plus multipliées que lorsque l’État fut le plus corrompu. »
— Tacite, « Annales », dans Œuvres complètes de Tacite, trad. Jean-Louis Burnouf, éd. Hachette, 1872, p. 110


« Il restait au moins à chaque corps, à chaque communauté de citoyens le droit d’administrer ses propres affaires ; droit que nous ne disons pas qui fusse partie de la constitution primitive du royaume, car il remonte bien plus haut : c’est le droit naturel, c’est le droit de la raison. Cependant il a été aussi enlevé a vos sujets, sire, et nous ne craindrons pas de dire que l’administration est tombée à cet égard dans des excès qu’on peut nommer puérils.

Depuis que des ministres puissants se sont fait un principe politique de ne point laisser convoquer d’assemblée nationale, on en est venu, de conséquences en conséquences, jusqu’à déclarer nulles les délibérations des habitants d’un village quand elles ne sont pas autorisées par l’intendant ; en sorte que si cette communauté a une dépense à faire, quelque légère qu’elle soit, il faut prendre l’attache du subdélégué de l’intendant, par conséquent suivre le plan qu’il a adopté, employer les ouvriers qu’il favorise, les payer suivant son arbitrage ; et si la communauté a un procès à soutenir, il faut aussi qu’elle se fasse autoriser par l’intendant ; il faut que la cause de la communauté soit plaidée à ce premier tribunal avant d’être portée à la justice ; et si l’avis de l’intendant est contraire aux habitants, ou si leur adversaire a du crédit à l’intendance, la communauté est déchue de la faculté de défendre ses droits.

Voilà, sire, par quels moyens on a travaillé à étouffer en France tout esprit municipal, à éteindre, si on le pouvait, jusqu’aux sentiments de citoyens ; on a, pour ainsi dire, interdit à la nation entière, et on lui a donné des tuteurs. »

— Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, Mémoires pour servir à l’histoire du droit public de la France en matière d’impôts (1779), éd. Bruxelles, 1779, p. 654


« Car, hélas ! tout s’en va. Depuis seulement que j’existe il s’est fait plus de mouvement dans les idées et dans les coutumes de mon village, qu’il ne s’en était vu durant des siècles avant la révolution. Déjà la moitié des cérémonies celtiques, païennes ou moyen âge, que j’ai vues encore en pleine vigueur dans mon enfance, se sont effacées. Encore un ou deux ans peut-être, et les chemins de fer passeront leur niveau sur nos vallées profondes, emportant, avec la rapidité de la foudre, nos antiques traditions et nos merveilleuses légendes. »

— George Sand, La Mare au diable (1846), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1999, p. 154


« Dans la lettre à Jaubert elle affirme : “Nous parlons ici le berrichon pur et le français le plus primitif.” Elle le redit en 1846 dans son article de L’Éclaireur : “C’est dans la Vallée-Noire qu’on parle le vrai, le pur berrichon, qui est le vrai français de Rabelais.” Dans Les Noces de campagne elle complète l’idée en assurant : “Le Berry est resté stationnaire et je crois qu’après la Bretagne et quelques provinces de l’extrême midi de la France, c’est le pays le plus conservé qui se puisse trouver à l’heure qu’il est.” En 1844 avaient paru les trois premiers volumes de l'Histoire du Berry de Raynal qui lui ont appris qu’on retrouvait dans le Berry des traces de la civilisation gauloise. »

— George Sand, La Mare au diable (1846), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1999, Notice, p. 221-222


« [...] la contraception, qui est faire l’amour sans faire l’enfant, la fécondation extracorporelle, qui est faire l’enfant sans faire l’amour, l’avortement, qui est défaire l’enfant, et la pornographie, qui est défaire l’amour, ne sont pas conformes à la dignité naturelle de l’homme. »

— Jérôme Lejeune, « Existe-t-il une morale naturelle ? », in Actes du Congrès international de théologie morale sur « Humanæ Vitæ : vingt ans plus tard », Académie pontificale des sciences, Rome, 9-12 novembre 1988