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« '''Nous sommes mauvais par nature, bons par la société'''. Ainsi tous ceux qui, pour constituer la société, ont commencé par supposer que nous naissons bons, frappés des désordres que la société n’empêche pas et oubliant tous ceux qu’elle prévient, ont fini, comme Jean-Jacques, par croire que la société n’était pas dans la nature de l’homme. Ces écrivains ont fait comme des architectes qui, pour bâtir un édifice, supposeraient que les pierres viennent toutes taillées de la carrière et les bois tout équarris de la forêt. »
 
« '''Nous sommes mauvais par nature, bons par la société'''. Ainsi tous ceux qui, pour constituer la société, ont commencé par supposer que nous naissons bons, frappés des désordres que la société n’empêche pas et oubliant tous ceux qu’elle prévient, ont fini, comme Jean-Jacques, par croire que la société n’était pas dans la nature de l’homme. Ces écrivains ont fait comme des architectes qui, pour bâtir un édifice, supposeraient que les pierres viennent toutes taillées de la carrière et les bois tout équarris de la forêt. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_de_Bonald Louis de Bonald], ''Pensées sur divers sujets'', t. I, éd. Le Clère, 1817, p. 118
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_de_Bonald Louis de Bonald], ''Pensées sur divers sujets'', t. I, éd. Le Clère, 1817, p. 118
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« Il est commode et surtout expéditif de rejeter sur l'ignorance et la superstition tout ce qui passe la mesure de nos petites idées et des connaissances superficielles ou plutôt de nos préventions. La superstition et l'ignorance défigurent la vérité mais elles n'inventent rien, pas même l'erreur qui n'est jamais qu'une vérité incomplète, elles altèrent des faits et des croyances, mais elles ne s'exercent que sur un fonds donné ; l'idée la moins raisonnable a toujours une raison et c'est à la chercher que l'esprit doit s'appliquer. »
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*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_de_Bonald Louis de Bonald], ''Réflexions sur l'accord des dogmes de la religion avec la raison'', éd. Cerf, coll. La nuit surveillée, 2012 (ISBN 9782204098106), p. 74
  
 
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Revolution

« Des sottises faites par des gens habiles ; des extravagances dites par des gens d'esprit ; des crimes commis par d'honnêtes gens... voilà les révolutions. »

« Depuis l'Évangile jusqu'au Contrat Social, ce sont les livres qui ont fait les révolutions. »

"The cry “Liberty, Equality, Fraternity or Death!” was much in vogue during the Revolution. Liberty ended by covering France with prisons, equality by multiplying titles and decorations, and fraternity by dividing us. Death alone prevailed."

« La liberté, l’égalité, la fraternité ou la mort ont eu dans la révolution une grande vogue. La liberté a abouti à couvrir la France de prisons ; l’égalité, à multiplier les titres et les décorations ; la fraternité, à nous diviser ; la mort seule a réussi. »
  • Louis de Bonald, Pensées sur divers sujets, Paris, éd. Le Clère, 1817, p. 92

« Que la révolution a commencé par la déclaration des droits de l'homme, et qu'elle ne finira que par la déclaration des droits de Dieu. »

  • Louis de Bonald, Législation primitive (1802), Discours préliminaire, Œuvres complètes, éd. Migne, 1859-1864, t. I, p. 1133

Conservatism

« La vérité leur apparaît un excès comme l’erreur. Trop sages pour s’arrêter à celle-ci, trop faibles pour s’élever à celle-là, ils restent au milieu (à mi-chemin dirions-nous) et donnent à leur faiblesse le nom de modération et d’impartialité, oubliant que s’il faut être impartial avec les hommes, on ne peut, en morale, rester indifférents entre les opinions. »

« On peut être modéré avec des opinions extrêmes. C'est ce qu’affectent de ne pas croire ceux qui sont violents avec des idées de faibles. »

« Il faut en revenir à la maxime du Grand Maître : Vous aurez toujours des pauvres au milieu de vous ; et il est plus important qu’on ne pense de laisser sous les yeux du pauvre, le spectacle de la richesse bienfaisante. L’administration aura beau faire, elle ne soulagera jamais toutes les misères individuelles […].

Bien plus, quand l’administration pourrait soulager toutes les misères, elle devrait bien se garder d’ôter à la charité particulière un aliment nécessaire, un puissant moyen de rapprochement entre les diverses conditions.

Dans une société où il n’y aurait personne à soulager, il n’y aurait que des égoïstes, dont le cœur insensible aux malheurs des autres, ne serait dilaté que par la vue de l’or, ne palpiterait jamais que de la crainte de le dépenser. »

  • Louis de Bonald, Théorie du pouvoir politique et religieux, troisième partie, chap. VIII

« L’émigration, forcée pour quelques-uns, fut donc légitime pour tous. Le sol n’est pas la patrie de l’homme civilisé ; il n’est pas même celle du sauvage, qui se croit toujours dans sa patrie lorsqu’il emporte avec lui les ossemens de ses pères. Le sol n’est la patrie que de l’animal ; et pour les renards et les ours, la patrie est leur tanière. Pour l’homme en société publique, le sol qu’il cultive n’est pas plus la patrie, que pour l’homme domestique la maison qu’il habite n’est la famille. L’homme civilisé ne voit la patrie que dans les lois qui régissent la société, dans l’ordre qui y règne, dans les pouvoirs qui la gouvernent, dans la religion qu’on y professe, et pour lui son pays peut n’être pas toujours sa patrie. Je le répète : l’ordre entre les hommes constitue la société, vraie et seule patrie de l’homme civilisé ; et la France, à cette horrible époque, livrée à l’anarchie la plus cruelle et la plus extravagante, malgré des formes extérieures de gouvernement, étoit une société, comme les illustrations du Panorama sont une contrée. »

  • Louis de Bonald, « De l’émigration », Défenseur, 2e vol., 16e livraison, juillet 1820, p. 98

Culture

« La suffisance n'exclut pas le talent, mais elle le compromet. »

« Quoiqu'on dise communément que l'usage est le maître des langues, il faut l'entendre de l'usage du peuple lettré et non de la multitude. »

Democracy

« Déclarer le peuple souverain dans la crainte hypothétique qu'il ne soit opprimé comme sujet, sans prévoir quel pouvoir on pourra opposer à celui du peuple, ou plutôt avec la certitude de n'en avoir aucun à lui opposer si, à son tour, il devient oppresseur, présupposer l'oppression pour justifier la résistance, ériger le désordre en loi pour prévenir la violation de l'ordre, c'est imiter un insensé qui bâtirait sa maison au milieu d'un torrent pour avoir l'eau plus à portée en cas d'incendie. »

  • Louis de Bonald, Mélanges littéraires, politiques et philosophiques, éd. Librairie Adrien Le Clere et Cie, 1858, p. 569-570

Monarchism

« [Les gouvernements] sont surtout de droit divin lorsqu’ils sont conformes aux lois naturelles de l’ordre social dont le suprême législateur est l’auteur et le conservateur, et le pouvoir public ainsi considéré n’est pas plus ni autrement de droit divin que le pouvoir domestique.

Et les imposteurs qui disent, et les sots qui répètent que nous croyons telle ou telle famille, tel ou tel homme visiblement désigné par la providence pour régner sur un peuple nous prêtent gratuitement une absurdité pour avoir le facile mérite de la combattre, et sous ce rapport, la famille des bourbons n’était pas plus de droit divin que celle des ottomans. »

  • Louis de Bonald, Réflexions sur la Révolution de juillet 1830 et autres inédits. Par Jean Bastier. Éd. DUC/Albatros, 1988

Countries

« L’existence des Juifs a quelque chose de si extraordinaire, qu’elle ne peut être expliquée que par la nécessité d’attester à tous les peuples de l’Univers et dans tous les temps de sa durée, l’authenticité d’une loi écrite pour tous les peuples et pour tous les temps. C’est la branche aînée de la grande famille, et elle a le dépôt des titres originaux. Cela a été dit cent fois, et toujours avec raison ; mais, comme l’observe un homme d’esprit : Les pensées vieillissent par l’usage et les mots par le non usage. »

  • Louis de Bonald, Législation primitive, livre II, chap. I, p. 156, note. Paris, Le Clère, 1857

« Elevez plus haut vos pensées, élargissez l’étroite enceinte où quelques sophistes ont circonscrit votre raison, et embrassez le système entier du peuple juif, de ce peuple figure, modèle, exemple, prophète pour tous les peuples, législateur de société dans son code, historien de la société dans les annales. Voyez dans les faits racontés par ce peuple les faits prédits et prévus des autres nations ; observez dans sa sortie d’Egypte, de la maison de servitude, et dans ses efforts pour arriver à la terre promise, le passage de tout peuple de l’état servile et précaire de la barbarie à la dignité de la civilisation, comme la religion nous enseigne à y voir le passage de tout homme de l’esclavage du vice à la liberté de la vertu. Vous ne voulez pas des figures religieuses que les siècles passés y ont révérés ; croyez au moins aux figures politiques que la marche des âges et l’état présent de la société vous révèlent. Vous refusez d’ajouter foi à ce que ces livres mystérieux vous disent de l’histoire du commencement des temps ; admirez la prescience divine qui y a caché l’histoire de la fin des temps, et dans la vie domestique, politique et religieuse d’une seule société, lisez les traits divers et épars dans toute les histoires de la vie sociale de tous les peuples. »

  • Louis de Bonald, Législation primitive, éd. Le Clère, 1857, livre II, chap. I, p. 102, note

Equality

« Les partisans rigides de l'égalité absolue ont cru la trouver dans les maximes de l'Évangile. Sans doute elle existe entre les êtres semblables. Tous les pères de famille entre eux, et tous les enfants entre eux aussi, considérés en cette qualité, sont égaux, de même que dans la société religieuse les prêtres entre eux, et les fidèles aussi entre eux ; et, dans la société politique, les hommes ayant autorité et les sujets sont chacun égaux entre eux, considérés comme hommes et comme sujets. Mais, considérés sous le rapport des fonctions, les enfants ne sont pas les égaux des pères, les femmes des maris, les prêtres des fidèles, les officiers des subordonnés, parce qu'il n'y a pas d'ordre possible dans la société domestique ou publique, pas même dans un atelier d'arts mécaniques, sans la distinction et la hiérarchie des fonctions ; mais pour ceux qui ne regardent pas comme un bonheur personnel des devoirs à remplir envers les autres ; qui estimant les charges et les offices ce qu'ils sont, c'est-à-dire, des fardeaux et des devoirs, onus, officium, dédaignent cet éclat extérieur qui impose au vulgaire, et pèsent tout au poids du sanctuaire ; pour ceux-là, dis-je, le Sauveur du monde va bien plus loin que les partisans les plus outrés de l'égalité, puisque, loin de prêcher l'égalité entre les grands et les petits, il donne à ces derniers la supériorité, lorsque après avoir appris au monde que tout pouvoir n'est qu'un service, il demande « quel est le plus grand de celui qui sert ou do » celui qui est servi ? » Et effectivement, tout, dans la famille, ne se rapporte-t-il pas à l'intérêt des enfants, et, dans la religion et l'État, au salut des fidèles et au bien-être des sujets ? »

  • Louis de Bonald, Méditations politiques tirées de l'Évangile (1830), Œuvres complètes, éd. Migne, 1859-1864, t. III, p. 640

Human nature

« Nous sommes mauvais par nature, bons par la société. Ainsi tous ceux qui, pour constituer la société, ont commencé par supposer que nous naissons bons, frappés des désordres que la société n’empêche pas et oubliant tous ceux qu’elle prévient, ont fini, comme Jean-Jacques, par croire que la société n’était pas dans la nature de l’homme. Ces écrivains ont fait comme des architectes qui, pour bâtir un édifice, supposeraient que les pierres viennent toutes taillées de la carrière et les bois tout équarris de la forêt. »

  • Louis de Bonald, Pensées sur divers sujets, t. I, éd. Le Clère, 1817, p. 118

Truth

« Il est commode et surtout expéditif de rejeter sur l'ignorance et la superstition tout ce qui passe la mesure de nos petites idées et des connaissances superficielles ou plutôt de nos préventions. La superstition et l'ignorance défigurent la vérité mais elles n'inventent rien, pas même l'erreur qui n'est jamais qu'une vérité incomplète, elles altèrent des faits et des croyances, mais elles ne s'exercent que sur un fonds donné ; l'idée la moins raisonnable a toujours une raison et c'est à la chercher que l'esprit doit s'appliquer. »

  • Louis de Bonald, Réflexions sur l'accord des dogmes de la religion avec la raison, éd. Cerf, coll. La nuit surveillée, 2012 (ISBN 9782204098106), p. 74

Miscellaneous

« Il y a des gens qui ne savent pas perdre leur temps tout seuls : ils sont le fléau des gens occupés. »

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