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« [...] l’Église ne s’appellera plus Église, elle s’appellera École. Mais sur les bancs de cette école ne seront pas assis seulement les enfants : il y aura le mineur éternel, l’écolier reconnu à jamais incapable de subir ses examens, de s’élever à la science de ses maîtres, le peuple. L’État ne s’appellera plus Monarchie, il s’appellera République, mais il n’en sera pas moins l’État, c’est-à-dire une tutelle officiellement et régulièrement établie par une minorité d’hommes compétents, d’''hommes de génie ou de talent vertueux'', pour surveiller et pour diriger la conduite de ce grand, incorrigible et terrible enfant, le peuple. Les professeurs de l’École et les fonctionnaires de l’État s’appelleront des républicains ; mais ils n’en seront pas moins des tuteurs, des pasteurs, et le peuple restera ce qu’il a été éternellement jusqu’ici, un troupeau. Gare alors aux tondeurs ; car là où il y a un troupeau, il y aura nécessairement aussi des tondeurs et des mangeurs de troupeau. »
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« Amoureux et jaloux de la liberté humaine, et la considérant comme la condition absolue de tout ce que nous adorons et respectons dans l’humanité, je retourne la phrase de Voltaire, et je dis : ''Si Dieu existait, il faudrait le faire disparaître''.
 
« Amoureux et jaloux de la liberté humaine, et la considérant comme la condition absolue de tout ce que nous adorons et respectons dans l’humanité, je retourne la phrase de Voltaire, et je dis : ''Si Dieu existait, il faudrait le faire disparaître''.

Version du 16 mai 2024 à 13:31

Mikhaïl Bakounine.jpg

Citations

« [...] l’Église ne s’appellera plus Église, elle s’appellera École. Mais sur les bancs de cette école ne seront pas assis seulement les enfants : il y aura le mineur éternel, l’écolier reconnu à jamais incapable de subir ses examens, de s’élever à la science de ses maîtres, le peuple. L’État ne s’appellera plus Monarchie, il s’appellera République, mais il n’en sera pas moins l’État, c’est-à-dire une tutelle officiellement et régulièrement établie par une minorité d’hommes compétents, d’hommes de génie ou de talent vertueux, pour surveiller et pour diriger la conduite de ce grand, incorrigible et terrible enfant, le peuple. Les professeurs de l’École et les fonctionnaires de l’État s’appelleront des républicains ; mais ils n’en seront pas moins des tuteurs, des pasteurs, et le peuple restera ce qu’il a été éternellement jusqu’ici, un troupeau. Gare alors aux tondeurs ; car là où il y a un troupeau, il y aura nécessairement aussi des tondeurs et des mangeurs de troupeau. »

— Mikhaïl Bakounine, Dieu et l’État (1882), éd. Éditions Mille et Une Nuits, 2006, p. 41-42


« Amoureux et jaloux de la liberté humaine, et la considérant comme la condition absolue de tout ce que nous adorons et respectons dans l’humanité, je retourne la phrase de Voltaire, et je dis : Si Dieu existait, il faudrait le faire disparaître.

— Mikhaïl Bakounine, Dieu et l’État (1882), éd. Éditions Mille et Une Nuits, 2006, p. 29


« Trois éléments ou, si vous voulez, trois principes fondamentaux constituent les conditions essentielles de tout développement humain, tant collectif qu’individuel dans l’histoire : 1° l’animalité humaine ; 2° la pensée ; et 3° la révolte. À la première correspond proprement l’économie sociale et privée ; à la seconde, la science ; à la troisième, la liberté. »

— Mikhaïl Bakounine, Dieu et l’État (1882), éd. Éditions Mille et Une Nuits, 2006, p. 7